L Enseignement Supérieur en Europe

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1 UNESCO UNESCO-CEPES CENTRE EUROPÉEN POUR L ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR U L Enseignement Supérieur en Europe Dans ce numéro: Les réalités complexes: Les règlementations contractuelles et les pratiques institutionnelles pour le personnel enseignant Vol. XXXI, No. 3,

2 Enseignement supérieur en Europe Volume 31 Numéro TABLE DES MATIERES Les réalités complexes: Les règlementations contractuelles et les pratiques institutionnelles pour le personnel enseignant Introduction au numéro Glen A. Jones Les défis de la conduite dans le milieu de l enseignement supérieur et leurs conséquences pour les emplois du personnel universitaire Michael Daxner Professeur ou ouvrier du savoir? La politique de la définition du travail professoral Eric Gould «Être grand c est être beau.» Les changements organisationnels des universités du Royaume-Uni: les nouveaux modèles de management institutionnel et le changement de rôles du personnel enseignant John Taylor L emploi multiple comme source supplémentaire de revenu: dans quelles conditions devientil avantage à la fois pour les enseignants et les universités? Ewa Chmielecka Les nouvelles approches au recrutement de personnel dans l enseignement supérieur Ken Edwards Le recrutement du personnel dans l enseignement supérieur: les expériences nationales et institutionnelles le cas de la Serbie Srbijanka Turajlić L attractivité du marché du travail académique en Allemagne Romuin Reich Les problèmes liés à l emploi multiple à l Université «Babeş-Bolyai» de Cluj-Napoca, Roumanie: étude de cas Paul Şerban Agachi La restructuration du travail académique: thèmes et observations Glen A. Jones Tribune Le Processus de Bologne: l impact de la réforme de l enseignement supérieur sur la structure et l organisation des programmes doctoraux en Allemagne Jessica Guth

3 Comptes-rendus et études bibliographiques Notes sur les auteurs Publications de l UNESCO-CEPES

4 INTRODUCTION AU NUMERO GLEN A. JONES L observation que le travail académique est en train de changer n est ni originale, ni profonde. «Réformer» est devenue un verbe omniprésent dans la littérature de recherche en matière d enseignement supérieur et les discussions sur les implications systémiques associées aux pressions de la mondialisation, les réponses à la marketisation et l émergence du capitalisme académique sont devenus des ingrédients essentiels dans pratiquement toutes les conférences académiques tenues dans ce domaine d étude. Si le monde de l enseignement supérieur est en plein changement, il est logique de présumer que l expérience de tous les jours du professorat est elle aussi en train de changer. Il existe cependant étonnamment peu de recherche empirique sur la nature changeante du travail académique et la plupart des études qui ont été conduite se sont concentrées sur l expérience du professorat dans une poigné de pays. Etant donné que le corps enseignant représente «l atout le plus important et la ressource la moins chère» de l enseignement supérieur (Barblan et Sadlak, 2005), il devient essentiel de comprendre et d explorer la nature changeante du travail académique et les problèmes éthiques et professionnels de plus en plus complexes associés à ce nouveau milieu de travail. Avec cet objectif en vu, l UNESCO-CEPES a accueilli un séminaire international pour explorer une série de problèmes et discuter des études de cas nationales sur le changement de la nature du travail académique. Ce séminaire, organisé en collaboration avec Magna Charta Universitatum et la Commission allemande pour l UNESCO s est déroulé à Berlin en octobre 2005 et a réunis des spécialistes en enseignement supérieur de haut niveau d Europe et d Amérique du Nord. Etant donné les réformes dramatiques de l Europe Centrale et de l Est et la relative pénurie de recherches publiées sur l impact de ces réformes sur le professorat, une attention particulière a été octroyée à l analyse de l expérience de plusieurs pays de la région mentionnée. Ce numéro spécial comprend la plupart des articles qui ont été présentés et discutés lors du Séminaire de Berlin. Certains auteurs nous aident à comprendre la restructuration du travail académique en apportant la lumière sur les grandes transitions et tendances qui influent sur le repositionnement de l enseignement et de la recherche, en fonction du changement du contexte économique et sur les problèmes complexes éthiques et professionnels associés à ce nouvel environnement. D autres présentent des études empiriques sur l expérience d une certaine juridiction, ainsi que l impact et les conséquences des réformes de système ou institutionnelles pour les membres du corps enseignant. Dans l essai final je tente de résumer les thèmes clés émergeant de ces articles et les discussions fécondes à leur sujet à Berlin. Les termes et les conditions d embauche ont joué un rôle important dans ces discussions, particulièrement dans l analyse des études de cas juridictionnelles. Les pratiques structurelles du travail académique en termes de «Premier emploi» ont constitué un thème clé identifié par les organisateurs du séminaire. Ces pratiques ont évidemment compris le niveau des salaires dans la faculté, l existence d une hiérarchie promotionnelle, la disponibilité des places ou une forme équivalente de sécurité de l emploi et, dans un sens plus général, l équilibre des responsabilités en termes d enseignement et de recherche. Il est facile de faire de la poésie sur le rôle de l université en termes de création de nouveau savoir et de développement d une force de travail qualifiée, mais si un système d enseignement supérieur échoue à offrir à son corps enseignant des salaires compétitifs et si les enseignants sont forcés de prendre des emplois supplémentaires pour assurer les vivres dont ils ont besoin, alors un tel système d enseignement supérieur ne remplira jamais son véritable rôle et sa promesse. 232

5 La législation associée aux «premier emploi» devient elle aussi importante étant donné l accroissement du nombre de contrats multiples. Les relations d emplois multiples existent dans une variété de systèmes d enseignement supérieur et comprennent par exemple, la nomination partagée de professeurs à réputation internationale entre les établissements d élite, de nouvelles relations contractuelles hybrides avec l industrie et des professeurs qui enseignent dans plusieurs établissements tout simplement pour assurer un revenu vivable. Il existe un nombre de problèmes complexes associés aux situations d emplois multiples comprenant des potentiels conflits d intérêt, des soucis éthiques réels ou non, des changements dans l équilibre du travail (et la qualité de vie) du professorat et des défis à la notion de communauté dans la profession académique. Les auteurs de ce numéro spécial offrent des analyses pénétrantes de la nature changeante du travail académique dans des cas très différents. Le travail du corps enseignant est en procès de restructuration et le présent volume apporte la lumière au moins sur certaines conséquences incroyablement complexes et nuancées de ces modèles de changement. Références BARBLAN, A., et SADLAK, J. (2005). Report of the International Seminar on Contractual Regulations and Institutional Practices Related to First Place of Employment and Additional Teaching/Research/Consultancy Contracts of Academic Staff (Rapport du Séminaire international sur Les règlementations contractuelles et les pratiques institutionnelles concernant «Le premier emploi» et les suppléments d enseignement, de recherche et de consultance pour les enseignants). Bucarest: UNESCO-CEPES. 233

6 LES DEFIS DE LA CONDUITE DANS LE MILIEU DE L ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET LEURS CONSEQUENCES POUR LES EMPLOIS DU PERSONNEL UNIVERSITAIRE 1 MICHAEL DAXNER L emploi du personnel est un élément clé dans un code complexe qui est celui de la conduite dans le milieu de l enseignement supérieur. Le personnel, les individus servent en effet d interface entre les trois principaux systèmes qui sont la science (la production du savoir), l université (institution) et le marché. La conduite de tous les groupes membres du personnel est largement déterminée par les attentes internes et externes et les traditions formant les modèles de comportement, protégés jadis par les traditions et les privilèges institutionnels. De nos jours, le comportement des membres du personnel est mis au défi par la concurrence externe et les impératifs de performance dans un cadre de règles rigides. Ils sont tous placé en interface entre la liberté universitaire, l autonomie institutionnelle et les standards de qualité. Les écarts de conduite individuels sont devenus une dimension seulement de la tentation systémique vers les mauvaises pratiques, la corruption et la fraude, qui représentent des attaques inhérentes aux nobles idéaux de l université. Il existe seulement quelques associations et groupes d experts en enseignement supérieur ayant évité d abandonner inconditionnellement la lutte face à l Etat évaluatif et aux programmes de satisfaction des parties prenantes. La dernière décennie a trop fait dans le sens d une augmentation de la responsabilité, de l efficience et d une orientation de marché sans prendre assez de précautions. Le jargon de la gestion des affaires a pris les devants et tous les rapports historiques ou systémiques sur l unicité des universités et des autres institutions du secteur tertiaire ont été marginalisés dans un espoir vain d offrir d avantage avec des coûts moindres. Mais que devons-nous livrer et qui sommes nous? Nous, la communauté universitaire, ceux qui restent de la corporation, la république de l esprit et de la pensée? Nous, l Etat ou le gouvernement, les pairs, les enseignants et les étudiants, le marché du travail dans la science en énorme expansion, nous, les parties prenantes, les régents, les conseils directeurs, les évaluateurs bien-sûr, cette réunion d experts saura mieux que quiconque la diversité des termes «nous sommes», dans les discours murmurés sur l enseignement supérieur. Je commencerai par me concentrer sur nous les individus créant la relation de base qui fait une université: la rencontre entre étudiants et professeurs (tous les enseignants de l enseignement supérieur sont compris dans cette catégorie). Je parlerai des gens. Incidentement, mais sans surprendre, l Organisation pour la coopération économique et le développement / le Programme sur la gestion des établissements d enseignement supérieur (OECD-IMHE) 2 ont dédié leur dernière conférence aux ressources humaines et l Observatoire Magna Charta 3 a sortit une étude des mauvaises pratiques et des erreurs de conduite dans l université. Les deux institutions partagent à différents degrés, le scepticisme vis-à-vis du modèle auquel je faisais allusion et l UNESCO-CEPES devrait être félicité pour le vaste horizon ouvert par cette conférence. L UNESCO est l une des sœurs dans le système de la famille mondiale des Nations Unies et ses liens entre culture et éducation seront 1 Une intervention clé présentée lors du Séminaire international sur Les règlementations contractuelles et les pratiques institutionnelles concernant «Le premier emploi» et les suppléments d enseignement, de recherche et de consultance pour les enseignants, les octobre 2005, Berlin, Allemagne. 2 OECD IMHE: Human Resources Management. Paris, août, Les documents peuvent être obtenus de l IMHE ou partiellement téléchargé du site Internet: http//: 3 L Observatoire Magna Charta a sorti un document détaillé à l occasion de la réunion annuelle du 17 septembre

7 essentiels si nous voulons réellement faire face aux défis du développement mondial des sociétés du savoir et des sociétés civiles dans des milieux plutôt diverses. Car le secteur tertiaire est probablement le plus mondialisé réseau d institutions civiles, Il n existe pas de différences notables d objectifs entre les continents et les systèmes. Il s agit toujours d une interaction entre interne et externe, entre recherche et apprentissage, entre liberté et autonomie et l université en tant que pilier de la société civile dans un environnement qui tend à préférer des institutions moins civiles. Surtout, il s agit des personnes. Il s agit de personnes qui pensent et apprennent et travaillent pour obtenir savoir, compétences, profondeur, sagesse et qui ne veulent jamais séparer ces objectifs les uns des autres. Cependant, nombre des intervenants à cette conférence acceptent les principes du réalisme. Je parlerai aussi de la conduite. Je définirai la conduite universitaire comme le comportement spécifique découlant des structures spécifiques des universités et de l enseignement supérieur, ne correspondant pas nécessairement dans tous ses traits aux modèles généraux de comportement. Il existe certaines habitudes qui sont loin d être choisies subjectivement, mais qui ont trait d une manière fonctionnelle ou systémique à l institution. La théorie de l «habitus» telle qu elle est développée par Pierre Bourdieu (1980; 1984) est devenue l outil le plus influent de distinction entre le domaine universitaire et celui des affaires. Du point de vue des sciences sociales (je suis sociologue), les théories sur l émergence des habitudes universitaires sont parmi les éléments de théorie les plus investigués et les plus solides dans la recherche sur l enseignement supérieur. Du point de vue du droit et de la législation, les habitudes universitaires représentent une nuisance et une menace, car les notions de liberté et d autonomie universitaire conduisent à une quête d exemption par rapport aux routines légales, difficiles à mettre en œuvre et à justifier. Du point de vue politique, le comportement universitaire souffre de la difficulté de ne pas pouvoir définir les produits qui devraient être livrés sur la dépense des contribuables. Récemment, un groupe de sponsors d un des principaux systèmes universitaires a publiquement posé la question de savoir pourquoi ils devraient en permanence entendre les critiques du personnel des institutions qu ils subventionnent. Se référent-ils au criticisme et au non-conformisme exprimés, à un manque presque éthique de gratitude envers quiconque voudrait acheter un résultat? Les intellectuels ne seraient-ils pas responsables comme n importe quels bénéficiaires des résultats matériels et du support institutionnel? Et les membres du personnel universitaire sont-ils toujours et partout des intellectuels? D un point de vue économique ou de protection sociale, la question de l allocation des ressources humaines este importante: les universités sont-elles seulement opérationnelles sous l impératif d employabilité de leurs diplômés et la recherche est-elle valide seulement si ses résultats ont une valeur marchande sur des périodes raisonnables de temps? Nous les hommes en tant que possesseurs du savoir et des connaissances sociétales, nous nous attendons à être bien servis: que les experts universitaires puissent traduire leurs compétences en culture laïque pour le public; que nous comprenions comment définir nos problèmes, les résoudre et apprendre à accepter le criticisme de nos besoins ainsi que la perception des problèmes. Tout cela est bien, mais alors qui sont les enseignants d élite pour nous apprendre les bonnes ou les mauvaises questions? Il s agit des personnes et du pouvoir. Cela a toujours été ainsi, depuis que la première université a ouvert ses portes. Je tenterai de déployer quelques idées en quelques courtes séquences d observations, tout en étant conscient que chacune aurais besoin d être davantage approfondie. Vous pardonnerez l intervenant, car vous êtes les experts à remplir les espaces blancs et à faire le lien entre certains des arguments. 235

8 «La conduite dans le milieu de l enseignement supérieur» est un terme générique avec la particularité historique et la tendance à devenir de plus en plus vague à mesure qu il est investigué de plus près. Les normes éthiques, pragmatiques, économiques et scientifiques, ainsi que les règles appliquées ont trait à l angle sous lequel le problème est observé. De nombreuses caricatures et récits historique sur l université ont imprégné le discours sur l enseignement supérieur et les effets institutionnels sur les prisonniers de l université. Plus une université était ancrée dans un certain spectre de classe et de pouvoir, plus les récits devenaient stéréotypes. Le développement des habitudes et des attitudes universitaires est maintenant un domaine solide de recherche et de savoir différencié. Je voudrais indiquer quelques particularités dans ce domaine. Il dépend du point de vue de chacun si la profession universitaire est vue comme étant pathétique ou comme aberration par rapport à la normalité des occupations, ou les deux. Alors que le ton pathétique prévaut dans le débat public ainsi que la publicité dans le sens d espèce en danger, en particulier, la connotation est beaucoup plus puissante. Au cours des années récentes, la recherche dans l enseignement supérieur a offert de nombreuses descriptions et explications utiles à la profession universitaire, mais l énigme de la production de la bonne science n a ni été résolue par les sciences sociales, ni par les experts en neuro-cognition, alors que l histoire du design intelligent n a elle non plus gagné du terrain. Puisque nous savons qu il existe quelques génies, mais en général la théorie de la recherche en mode 2 (Gibbons, Limoges et Nowotny, 1986; Gibbons, Scott, Nowotny, 2003) est très plausible, nous pouvons abandonner l aberration géniale face à la normalité de la production scientifique. Nous pouvons aussi nous abstenir de présenter notre propre philosophie sur le classement des disciplines et attribuer des comportements spéciaux à certaines cultures disciplinaires, ce qui serait logique dans d autres contextes, mais ne ferait que dévier notre attention du problème de conduite. Il n y a pas, bien entendu, de réponse simple, ni même une simple hypothèse, mais nous pouvons présumer deux points de départ. L un est le malentendu au sujet du mot produit; l autre est l excès de complexité. Qu est-ce que nos estimés clients, étudiants, parties prenantes, sponsors attendent de nous? Ils veulent nous voir livrer des produits ayant soit des noms de marque abstraits comme par exemple «excellence» ou «impact», ou ils attendent des résultats à la suite des processus de la pensée, pouvant être transformés d une manière ou d une autre en biens marchands et échangeables. Nous devons produire pour le marché, mais la signification et le sens de notre production est au-delà du marché, surtout lorsqu il s agit des implications morales et intellectuelles de notre recherche et notre enseignement, sans parler de l éducation et de l influence culturelle, que nous ne pouvons éviter de transmettre dans notre travail avec les étudiants et nos successeurs. En termes de standards de qualification, il s agit de (6 juillet 2005) 4 : Tableau 1. Les standards de qualification Utiliser des connaissances théoriques et pratiques hautement spécialisées, dont certaines se trouvent au sommet du savoir dans le domaine. Ces connaissances forment les bases pour l originalité dans le développement et/ou l application des idées Démontrer une conscience critique des problèmes liées au savoir dans un domaine et à l interface entre les différents domaines 4 Un document de personnel en cours de consultation et discussion, qui fera l objet de futures décisions. Il est étroitement lié à l OCDE et à ses observations sur les compétences. Un projet de document, «CEQ: vers un cadre européen des qualifications pour l éducation et la formation tout au long de la vie discuté au cours de la conférence non-officielle des ministres de l éducation de l Union Européenne (Vienne, Autriche, 15 mars 2006). 236

9 Utiliser des connaissances spécialisées pour analyser, évaluer et faire la synthèse de manière critique des idées nouvelles et complexes atteignant les frontières les plus éloignées d un domaine Etendre ou redéfinir le savoir existant et/ou la pratique professionnelle dans un domaine ou à l interface des domaines Source: Un projet de document de travail discuté lors de la Conférence non-officielle des ministres de l éducation de l Union Européenne (Vienne, Autriche, 15 mars 2006). Il s agit du design du savoir aux niveaux 7 et 8 dans le Cadre européen des Qualifications envisagé, représentant une tentative de créer un Espace européen de l éducation au-delà de Bologne. Les compétences personnelles à ces plus hauts niveaux représentent le maximum que l on peut implanter dans nos produits: Tableau 2. Compétences personnelles Démontrer des capacités de direction et d innovation dans le contexte du travail et des études, qui ne sont pas familières, qui sont complexes et imprévisibles et demandent la résolution de problèmes comprenant de nombreux facteurs interactifs Analyser la performance stratégique des équipes Faire preuve d autonomie par rapport à l apprentissage et d un haut niveau de compréhension des processus d apprentissage Communiquer les résultats, les méthodes et les raisonnements dans le cadre des projets aux publics spécialisés ou non, en utilisant les bonnes techniques Analyser et refléter sur les normes et les relations sociales et agir pour les changer Résoudre des problèmes en intégrant des sources de savoir complexes qui sont parfois incomplètes dans des contextes nouveaux et non-familiers Démontrer de l expérience en matière d interaction opérationnelle dans la gestion des changements dans un environnement complexe Répondre aux problèmes sociaux, scientifiques et éthiques que l on rencontre dans le travail ou les études Démontrer d importantes capacités de direction, d innovation et d autonomie dans le cadre du travail et des études, qui sont nouvelles et demandent la résolution de problèmes impliquant de nombreux facteurs interactifs Démontrer la capacité d engagement permanent envers le développement de nouvelles idées ou processus et un haut niveau de compréhension des processus d apprentissage Communiquer avec les autorités à travers le dialogue critique avec ses pairs, dans une communauté de spécialistes Analyser et refléter sur les normes et les relations sociales et agir pour les changer Analyse critique, évaluation et synthèse des idées nouvelles et complexes et des décisions stratégiques fondées sur ces processus Démontrer de l expérience en matière d interaction opérationnelle et capacité de prise de décisions stratégiques dans un environnement complexe Promouvoir le progrès social et éthique à travers les actions Source: Un projet de document de travail discuté lors de la Conférence non-officielle des ministres de l éducation de l Union Européenne (Vienne, Autriche, 15 mars 2006). Je pense que cette tentative est une suite noble et vaut la peine dans la poursuite du processus d unification de l Europe. En même temps, il ne faut pas oublier que le schéma luimême sera applicable au comportement d un nombre indéfini de personnes et à la livraison de paquets concrets de biens matérialisés. Qui sont les personnes autorisées à le faire? De quoi ont-elles besoin pour obtenir de bons résultats? Et comment devraient-elles se comporter? Les réponses font partie d une généalogie institutionnelle de normes et de règles. Nous pouvons déduire quelques réponses de l histoire de l université. Un bon exemple et célèbre paradigme en est celui des «Mandarins», car c est ainsi que Fritz Ringer décrivait le professorat allemand après 1871 (Ringer, 1969). Les romans sur les collèges offrent une grande variété de descriptions typiques et stéréotypes. Mais pour bien comprendre les habitudes universitaires, nous avons besoin d une échelle plus large que celle de l analyse de 237

10 l adaptation individuelle ou collective d un processus intellectuel aux règles du marché et aux besoins des personnes consistant en une transformation pratique du travail intellectuel en solutions aux problèmes. Autrement dit, la conduite des professionnels universitaires dépend largement de leur perception des problèmes, qu ils sont supposés définir et résoudre. Le malentendu auquel j ai fais allusion est que le produit n est ni une personne un diplômé, un professionnel formé comme enseignant ou chercheur ni un résultat: une formule, un brevet, une nouvelle inscription dans l encyclopédie des connaissances humaines. Car l incorporation du savoir et des compétences par les personnes et la pénétration mutuelle des deux font part de l énigme devant être résolue. Nous devons faire la distinction entre trois principaux systèmes adjacents, à savoir les systèmes scientifiques, universitaires et professionnels (entre-autres). Tous les trois font partie des structures institutionnelles uniques des universités (et de la plupart des établissements d enseignement supérieur qui méritent ce titre). Tous les trois montrent leurs spécifications indélébiles à la fois dans, pour et au-delà du marché. Les systèmes ont un puissant impact sur le comportement des gens et chacun envoie en permanence des messages directionnels à leurs membres. C est dans l université, différente par rapport à pratiquement toutes les autres institutions, combinant un mélange de normes et de directives comportementales incompatibles, que nous pouvons détecter dans chaque membre de la corporation une recombinaison spécifique de ces systèmes, formant son profile et offrant des indications sur la position du membre dans le domaine. Toute tentative de séparer les sources génériques de la profession universitaire a échoué jusqu à présent, à long terme et en général. Les petits segments de marché dans l enseignement supérieur, qui demandent un secteur tertiaire plus large, peuvent illustrer le contraire, ainsi que les unités de recherche hautement spécialisées, où des problèmes singuliers sont poursuivis avec la plus grande rigidité. Généralement parlant, nous pouvons affirmer non sans satisfaction, que la transformation de l université en marchandise n a pas réussi, en dépit de l Accord général sur le commerce des services (AGCS), de l Organisation mondiale du commerce (OMC) et des efforts corporatifs, mais aussi en dépit du travail acharné des ministres de finance et des employeurs aux visions limitées. Cette note aigue est nécessaire ici, car l unité de l université n est pas seulement une fonction de sa mission et de sa capacité, mais aussi de la conduite de ses membres. Et les personnes se comportent différemment lorsqu elles sont liées par la promesse d une liberté toute spéciale et par le cadre politique assez complexe de leur profession. La liberté dont on parle est la liberté universitaire et le cadre est défini par la nécessaire autonomie institutionnelle. La liberté universitaire est la liberté du discours et de la pensée liées par une qualité autoréférentielle, à savoir la qualité de la pensée et du discours. Autrement dit, la conduite dans le milieu de l enseignement supérieur est de ce côté de la médaille liée aux impératifs de la liberté universitaire, sans laquelle les produits ne seraient pas proprement reconnus. Et sans reconnaissance, le travail universitaire est futile. Les trois systèmes ci-dessus mentionnés forment les comportements et offrent un large catalogue d impératifs à la conduite professionnelle. Il mérite d investiguer les éléments de cette conduite qui vont au-delà de la difficile interface entre le monde des experts et la réalité des laïques. Mais ce privilège spécial de la liberté universitaire n existe pas dans le vacuum des idées platoniques. Il a besoin d un cadre organisationnel et sociétal, d une forme institutionnelle ( Gestalt selon les allemands), ou d une idée directrice. Le cadre est en étroite interdépendance avec son environnement, la société, les pouvoirs et les forces, les intérêts et les besoins particuliers. En un raccourci assez osé, je dirais que le format de l université et le cadre pour le travail de ses facultés sont offerts par la position irremplaçable d une institution centrale dans n importe quelle société moderne, de manière non-emphatique pour une société civile (Daxner, 2005). Les implications morales et éthiques sont pertinentes du fait de leurs conséquences sur ses membres. S il est vrai que les universités sont bonnes 238

11 seulement si elles bénéficient d un certain degré d autonomie, ceci devrait alors se refléter dans la conduite de leurs membres, aussi bien étudiants qu enseignants. Mais alors, si l autonomie est une autonomie d autoréglementation, cela devrait créer une tension permanente entre les deux loyautés: celle normale envers le propriétaire, l employeur, les doyens et recteurs, les pairs, etc. et celle institutionnelle, plaçant l université dans une certaine position autonome même envers l Etat et le système politique dans lequel elle est ancrée. Pour moi il s agit toujours du premier test Litmus pour un collègue, de savoir si la personne en question reconnaît cette tension dans son travail. La conduite n est pas tellement une question de comportement et d habitudes individuelles, ou de valeurs et de convictions. C est une série de règles, résultat d une longue histoire systémique de l enseignement supérieur, comprenant des aspects institutionnels à la fois fonctionnels et autonomes. Les règles venant de l autonomie institutionnelles sont largement différenciées. Elles représentent le résultat d un compromis fluide permanent entre les trois principaux systèmes scientifique, universitaire, marché et les règlementations politiques. Elles forment, ou devraient former une communauté dans le cadre d un système entièrement socialisé. ( Vergemeinschaftung [construction de la communauté] dans le cadre de Vergesellschaftung [construction de la société ou socialisation] (la terminologie allemande est pour une fois plus précise que celle anglaise). Même si les universités ne sont plus des corporations, elles ont besoin d une certaine exclusivité dans les règles concernant la qualité de membres afin de préserver leur liberté et leur autonomie. Mais le comportement individuel n est pas seulement le résultat des privilèges d un sous-groupe ou d un réseau de vieux garçons et l exclusivité n offre pas beaucoup de droits. Il ne faut pas oublier que le système de marché, comme l une des principales forces, impose aussi de nombreuses règles à ses «ressources humaines». Ce système du marché vise à l employabilité d une main d œuvre qualifiée et à la transformation en biens marchands des résultats. Mais il ne s agit pas d une force unifiée. A la place du rôle de propriétaire, s il s agit de l Etat ou d un service public, la situation sera différente en termes de demande par rapport à celle des propriétaires privés, des parties prenantes religieuses ou des fournisseurs corporatifs d enseignement supérieur et de recherche. La série de règles universitaires est elle-aussi un compromis, entre la sphère publique le discours dominant et le code institutionnel. La conduite dans le milieu de l enseignement supérieur a trait aux impératifs de performance de la bonne science et des études en premier lieu. Seulement si certaines règles d intersubjectivité, honnêteté et réciprocité sont observées, les chances de bons résultats seront présentées séparément des résultats accidentels. Il n y a jamais de division entre demandes morales et pratiques, mais il existe de nombreux vides entre l impact des prévisions normatives. Le code institutionnel n est ni fondé sur la loi commune, ni strictement exprimé par des règles codifiées. La gestion et le fonctionnement des ressources humaines universitaires se fondent en réalité sur quelques perceptions très solides de la nature de l institution et sur quelques leçons empiriques moins bien définies tirées à travers les siècles. Toutes convergent vers un résultat optimal, mais loin d être maximal en matière de performance et de prestation. Les perceptions solides de la structure institutionnelle peuvent être résumées en trois affirmations: les universités sont des systèmes lents, ce sont des systèmes légèrement liés, et des systèmes nécessitant une abondance de ressources. De la première découle l ouverture importante aux interventions permanentes dans les procédures et la prise des décisions, car il existe un laps important de temps entre les actions singulières; la deuxième caractéristique indique que différentes parties de l institution peuvent se trouver à différents niveaux d efficacité, sans vraiment mettre en danger l ensemble de l institution. Cela donne un penchant énorme à l institution, lorsqu elle utilise vraiment son autonomie et c est une 239

12 tentation permanente de règlementer à l excès pour tous ceux ne voulant pas voire cette autonomie déployée. Le troisième argument est assez dangereux pour la conduite individuelle: si nous voulons créativité et productivité, nous devons garantir un environnement communicatif et social pouvant supporter ces aspirations. Il existe certainement des privilèges, des devoirs et certaines règles de conduite dans le milieu de l enseignement supérieur qui ne sont pas facilement observés. La règle de l abondance est que chaque système universitaire de valeur a besoin d un surplus de ressources, même à l intérieur d une culture de la privation 5. Je sais que le simple fait de mentionner cet aspect ne satisfera pas mon auditoire estimé, mais là n est pas le moment d élaborer une affirmation évidente pour mon auditoire. Les politiques de l emploi deviennent de plus en plus instrumentales pour toutes les stratégies se fondant sur la performance et l efficacité. Il est moins important pour une personne d obtenir des performances excessivement bonnes, que la valeur de cette personne pour les indicateurs de coût dans le cadre d un système de standards décidés par les parties prenantes. Les attentes des membres du personnel universitaire ou des enseignants comportent toujours une composante de conduite envisagée. La philosophie corporative de l institution, les dispositions légales, les cultures disciplinaires, les traditions et le cadre général de l habitus et des habitudes, interviennent dans les attentes qui de règle ne correspondront pas à celles d une personne totalement prise au dépourvu à leur égard. Les difficultés pour les directeurs de ressources humaines néolibéraux et guidé par l efficacité est que les indicateurs ne pourront jamais correspondre totalement à ces composantes. Ainsi, les indicateurs de performance rétrécissent de plus en plus vers des résultats minimes positivistes et des données largement formelles, alors que les autres éléments surtout la position d une personne dans un réseau de collègues, étudiants, adversaires, concurrents, partenaires et amis sont laissés de côté. Un pessimiste culturel dirait que c est la raison pour laquelle le corps des enseignants a perdu de nombreux caractères originaux. Un optimiste dirait que les réseaux sociaux clandestins ont dénigré toute tentative des directeurs de rationaliser les membres de l université. L approche des parties prenantes souffre d une grande déficience: ils ne peuvent respecter à la fois la productivité éthique et intellectuelle des personnes et le comportement est surtout réduit aux vertus comprises par les parties prenantes. (C est aussi le cas pour le comportement des étudiants. Leur conduite est le plus souvent formée à l extérieur, sans trop dévoiler les motifs et les visions réels). La conduite dans le milieu de l enseignement supérieur est mise à l épreuve par plusieurs tentations et peu rétribuée par quelques vertus. Les principes PPP s appliquent (paiement, plaisir, prestige) comme dans n importe quelle profession de haut niveau. Depuis l aspect vocationnel, l appel à la scolarité a disparu, la vocation d être un modèle pour les autres a perdu de sa force. Au lieu de cela, l emploi est soumis à plusieurs pressions: le paiement joue un rôle important il n est pas vrai que la pauvreté produit de meilleurs résultats qu un estomac plein. Le plaisir joue un rôle la science en dehors des obligations et l éducation universitaire comme routine seulement sont-elles aussi étroitement limitées. Le prestige est aussi important comme étant l autre côté, plus brillant, du péché originel son côté sombre 5 Il vaut la peine de discuter des emplois et des conduites dans l enseignement supérieur sous les impératifs d une culture de privation, ce qui est le cas dans la plupart du monde. Dans les pays pauvres, le seul et unique modèle d université requiert certaines dispositions structurelles ne pouvant pas être remplacées par de l improvisation ou des tergiversations. La privation signifie pouvoir faire face à l abondance même dans les pires conditions. Les composantes sociales et financières doivent être orientées vers les indicateurs standards de dépenses et de transferts dans l enseignement supérieur. 240

13 est que nous sachions faire la différence entre le bien et le mal. C est aussi la raison pour laquelle nous avons des universités et pas seulement des instituts de recherche appliquée. Les tentations pour la conduite dans le milieu de l enseignement supérieur apparaissent régulièrement par les inclinaisons à sens unique envers l un des trois systèmes. Avant de parler de corruption ou de mauvaise pratique, nous devons reconnaître qu il existe de nombreuses tentations et corruptions dans l évolution intellectuelle de l humanité. La plupart des fondations de la mauvaise conduite sont systémiques et seules quelques-unes ont leur origine dans les caractères individuels et leurs déficiences. De toute manière, cela n exclue pas le choix personnel en matière de comportement. Cela offre seulement une explication, sans être excusable comme simplement humain, car nous sommes tous humains. La pression sur la conduite exercée par le système de la science est bien connue: publier plus rapidement, finir avant la concurrence, fabriquer même des méthodes ou des résultats. Autrement dit: mentir. La récompense peut être institutionnelle et elle est à long terme moins profitable pour la personne que pour le département ou l institution. Ceci à cause du fait que la transgression dans la sphère criminelle réelle est possible suivant un certain professionnalisme en matière de plagiat et de fraude. Un autre défit majeur est la qualité elle-même: le système invite à la fraude individuelle et à la transgression. La responsabilité demeure individuelle. Cela est lié aux limites plus ou moins étroites de la propriété intellectuelle, à la réciprocité dans la coopération quotidienne, ainsi qu aux nombreuses façons d obtenir des avantages mérités ou non. L examen de la qualité est une analyse a posteriori, au mieux une surveillance orientée vers le processus et très rarement un crédit a priori fondé sur des données ou des faits fiables. Tout le système est construit à base de confiance. Cela est bien tant qu il n y a pas trop d acteurs commettant divers abus en partant des lacunes du système. Le contrôle et l évaluation continus ne sont pas vraiment des barrières de sureté contre les mauvais comportements. Les tentations du système universitaire sont plus subtiles: l exploitation des étudiants, le harassement, la dépendance, l abus dans les examens, la discrimination des sexes etc. Les règles de promotion dépendent souvent des procédures habituelles traditionnelles, au lieu de règlementations méritoires rationnelles. Les procédures de nomination et les politiques d embauche doivent respecter une série de règles, que l on peut considérer comme étant politiquement correctes et qui sont certainement les attributs nécessaires d un système d embauche transparent et ouvert: la non-discrimination à tous les niveaux et la stricte application des procédures prédéfinies en sont les mesures. Nous savons comment médire de ces standards et c est l un des principaux défis. Les tentations du marché sont bien sûr les plus diversifiées et bien cachées. Il peut paraître que je me réfère seulement à un code éthique. Mais cela n est pas le cas. J indique aussi les conditions sous lesquelles peuvent bien se dérouler recherche et apprentissage du point de vue institutionnel. Nous ne voulons pas d une université où la qualité du travail, les défis intellectuels et l orientation vers des objectifs raisonnables sont sacrifiés à la parfaite conduite de ses membres, juxtaposition commune, bien sûr, en intention idéologique. Il est intéressant de remarquer l adaptabilité et la volonté de se plier à quelques règles et droits fondamentaux, sans en même temps autocensurer les efforts intellectuels dans l investigation ou la présentation de la vérité. Ceci semble indiquer mon adhésion aux jumeaux: vocation (vocare=appeler) et modèle. Nous avons une vocation au sens originel, nous sommes appelés à professer la vérité et à enseigner les standards d élite aux futures générations. Nous nous comportons comme des modèles, dans le sens originel liant religieusement le contenu de notre sagesse à nos styles de vie et comportements. Je ne suis pas sarcastique, mais je ne peux pas éviter d être légèrement ironique et pathétique en même temps, en affirmant que cette caricature d enseignant sage est plus que platonique: c est une purification quid-pro-quo d une société laïque corrompue qui ne désire rien de plus que corrompre les experts afin de faire le pont entre les deux cultures 241

14 avec moins de difficultés et de frictions. Plus sérieusement: notre comportement est aussi lié à notre devoir d éduquer. Il n existe pas de société du savoir sans compétences et il n existe pas de compétences sans un élément de comportement social. L employabilité ou l application de nos produits seuls ne répondront pas à ce haut objectif. Le comportement est aussi une fonction de la mission telle qu elle est acceptée, respectée et internalisée par les membres de l institution. Si cette mission demande du courage, de l ouverture et la capacité de gérer des conflits justes et de ne pas plier devant l adversité, la censure et l oppression politique, il doit exister une protection collective à l intérieur et de la part de l institution. Les individus ne peuvent supporter la pression sans perdre leur individualité. Je ne raconterai pas ma propre histoire lorsque j ai testé ce raisonnement travaillant dans les zones post-conflit des Balkans et en Afghanistan. Mais ce que j ai appris c est que les habitudes universitaires et le comportement jouent un rôle dans la reconstruction politique et morale des sociétés détruites. Le savoir dangereux, transporté par la science pour l apprentissage d une société et sa perception de soi-même, est à la fois un danger pour ses détenteurs et une grande opportunité pour la société elle-même. Et beaucoup de ce que nous faisons dans les havres sûrs que sont les universités occidentales comporte aussi un peu du «si nous» agissions dans les domaines qui sont moins privilégiés. J ai promis de parler des personnes. J ai tenté d atteindre quelques aspects sensibles de la conduite dans le milieu de l enseignement supérieur, sans aller dans les profondeurs des eaux troubles d un domaine énorme. Je suis tout à fait conscient que nous, les enseignants universitaires sommes une étrange puissance mondiale. La recherche et l enseignement supérieur mondiaux ont créé un énorme marché avec un profit de milliards d euros, pouvant influencer le bien-être de n importe quelle nation ou continent. Lorsqu on en vient aux grandes décisions, nous détenons cependant moins de pouvoir. Notre rôle typique est de conseiller et d offrir des résultats, dont les bénéfices peuvent être anticipés par nos patrons. Là est la normalité (Link, 1999; 2005) 6 du personnel. La critique et l impact de l analyse intellectuelle, du courage et de l indépendance sont sans doute des valeurs. Elles deviennent vertus seulement lorsqu elles sont affichées publiquement et face aux créateurs de politiques, dans le milieu des affaires et devant les administrations militaires et civiles. L institution, notre bien-aimée université peut protéger ces intentions ou les décourager. La participation active à la démocratie institutionnelle est donc une nécessité et non pas un choix accidentel. Nous ne sommes pas mandataires pour nos propriétaires. Nous sommes une agence, l institution la plus stable et la plus promettrice de la société civile. Il ne faut pas dire qu il est facile de porter le fardeau de la sagesse humaine, mais il ne faut pas non plus l abandonner. Références BOURDIEU, Pierre. (1980). Homo academicus. Paris, Les editions de minuit. BOURDIEU, Pierre. (1984). Le sens pratiques. Paris, Les editions de minuit. 6 J aimerais mentionner une théorie très importante et influente sur la normalisation, présentée notamment par le professeur allemand Jürgen Link: Versuch über den Normalismus [Traité sur la normalité] (1999), et plus récemment: Normalisierungsgesellschaft? Kontrollgesellschaft? Flexibler Normalismus? [Normaliser la société? Société de contrôle? Normalité flexible] (2005). Dans le contexte des «réformes» en cours, l université et l enseignement supérieur sont très sensibles aux stratégies différentes et antagonistes de normalisation ou de dénormalisation de leurs structures institutionnelles et du comportement de leurs membres. 242

15 DAXNER, Michael. (2005). Is There a Future for the University? Where Will It Be Ten Years from Now? Reykjavik: University of Iceland (2-3 mai). GIBBONS, Michael, SCOTT, Peter and NOWOTNY, Helga. (2003). Mode 2 Revisited: The New Production of Knowledge. In: Minerva 41: GIBBONS, Michael, LIMOGES, Camille and NOWOTNY, Helga. (1986). The New Production of Knowledge. Londres: Sage. RINGER, Fritz. (1969). Decline and Fall of German Mandarins Harvard University Press. LINK, Jürgen. (1999). Versuch über den Normalismus [Traité sur la normalité]. Opladen: Westdeutscher Verlag. LINK, Jürgen. (2005). Normalisierungsgesellschaft? Kontrollgesellschaft? Flexibler Normalismus? [Normaliser la société? Société de contrôle? Normalité flexible]. KRR 49 1, p

16 PROFESSEUR OU OUVRIER DU SAVOIR? LA POLITIQUE DE LA DEFINITION DU TRAVAIL PROFESSORAL ERIC GOULD Pour définir «règlementations contractuelles et pratiques institutionnelles» pour les membres du corps enseignant universitaire, il faut prendre en compte les importants changements survenus dans le travail universitaire au cours des deux dernières décennies. D une part, il persiste l opinion traditionnelle du savoir disciplinaire comme étant précieux en soi. D autre part, les universités sont une force motrice offrant un capital intellectuel à la nouvelle société du savoir. Alors que les contrats universitaires étaient traditionnellement concentrés sur la définition des règlementations du travail et des directives en ce sens, des libertés des professeurs, de la titularisation et autres dans le cadre disciplinaire, de nos jours ces aspects dépendent étroitement de la manière dont le modèle organisationnel postfordiste (contrôle centralisé, modèles désagrégés pour la gestion des connaissances) délivre le savoir et où les valeurs et les échanges symboliques peuvent jouer des rôles conflictuels. Les disciplines sur le marché Deux importantes déclarations réaffirmant les droits et les libertés traditionnels des enseignants universitaires ont récemment circulé dans des universités des Etats-Unis, la première signée par le Conseil américain de l éducation et 27 organisations d enseignement supérieur et la seconde par les présidents de 16 grandes universités du monde. Dans l édition du 9 septembre 2005, The Chronicle of Higher Education (Les chroniques de l enseignement supérieur) a publié un forum intitulé «A Chilly Climate on the Campuses» (Un climat froid sur le campus) dans lequel 11 enseignants et administrateurs ont abordé des aspects controversés au sujet du statut du personnel enseignant universitaire. Comme on pouvait s y attendre, la plupart des contributeurs au forum ont reconnu que le climat du campus s était refroidit ces derniers temps. Puisqu une large variété d opinions politiques est présentée avec les commentaires, le blâme va à l encontre aussi bien de «la voie libérale du professorat» que des «idéologues conservateurs» du Congrès. Les restrictions gouvernementales anti-terrorisme d après le 9 septembre sont aussi mentionnées, «la manie du code du discours de la fin des années 80 et du début des années 90», une «déclaration des droits universitaires» d un activiste conservateur et des affirmations que la foi religieuse est aussi importante dans les discussions universitaires que la recherche scientifique. Les pièces répètent un débat familier entre la Droite et la Gauche, entre empiristes et hommes de foi, ayant longuement été présenté dans le travail universitaire. Mais ils font aussi référence à la perception de plus en plus importante que les règlementations contractuelles du personnel enseignant et leur soutien traditionnel de la liberté universitaire ne peuvent plus être un fait acquis désormais. Le développement des nouveaux modèles de management dans le style des corporations dans l enseignement supérieur au cours des années récentes, tout en apportant de nombreux plus en matière d efficacité et un nouveau sens de la responsabilité universitaire envers le public, ont soulevé des questions sérieuses sur la nature du travail des enseignants et sur le statut du savoir à un moment où un poste de titulaire apparaît comme anachronique aux personnes en dehors du professorat. Il est souvent mentionné que les enseignants sont le dernier groupe de professionnels dans le monde détenant réellement le contrôle sur leurs moyens de production dans leur travail et ayant aussi une sécurité à vie des emplois. Dans le sens du raisonnement utilitaire, le gouvernement, les conseils directeurs, les médias et les «intellectuels publics» ont en effet généré un climat de profonde incertitude au sujet du futur de la profession d enseignant. Ils voient réellement 244

17 l enseignement supérieur comme couvrant une idéologie libérale ne correspondant pas au libéralisme dominant de la culture capitaliste. L argument, concerne assez ironiquement le sens d «être libéral», mais aussi la place de la religion dans un programme d enseignement ou une place de républicain dans la salle des cours. Sagement, certain des contributeurs au forum du Chronicle indiquent que la liberté universitaire ne signifie pas seulement le fait de permettre aux enseignants et aux étudiants d exprimer leurs opinions comme droit constitutionnel. La recherche universitaire ne doit pas être préconçue, mais doit être une investigation saine avec des arguments valides. C est la qualité des arguments plutôt que le débat polémique des différences qui compte à la fin. De plus, aussi fort que l on pourrait vouloir «enseigner les différences», en prenant le conseil fameux d un critique exprimé il y une décennie, le simple fait de dramatiser les oppositions dans l idéologie politique ne doit pas «forger le consensus professoral». Le fait d équilibrer un professorat à tendance libérale avec des enseignants conservateurs, ainsi que le proposaient certains hommes politiques des Etats-Unis, ne conduira probablement pas à une amélioration de la qualité de l éducation des étudiants et ne générera probablement pas des compromis utiles et un consensus. Tout aussi avisée est une affirmation dans la collection The Chronicle faite par le Professeur Ellen Willis de l Université de New York, qui tente d expliquer la cause structurelle du fractionnement universitaire. «Les vrais débats politiques au sein du corps professoral n ont rien à voir avec les comportements, mais concernent les implications sociales des méthodes scolaires et pédagogiques et des paradigmes disciplinaires. Et ces débats sont trop souvent résolus ou réduits au silence par la tendance générale des départements universitaires d exclure ou de marginaliser les enseignants dont les approches divergent de l orthodoxie prédominante». Ces tendances sont souvent conservatrices, affirme le Professeur, et ne se limitent pas à la gauche universitaire. Par exemple, «l exclusion de l orthodoxie libérale du libre marché des dissidents par les économistes la marginalisation par les philosophes de ceux qui mettent l accent davantage sur les problèmes sociaux et politiques que sur ceux linguistiques tous contribuent à un positivisme omniprésent qui fait taire la pensée critique sur le système socioéconomique présent. Le phénomène est aussi présent dans les sciences: il peut s avérer plus difficile pour un chamois de passer à travers une aiguille que pour un biologiste travaillant sur autre chose que le génome de trouver un emploi ces derniers temps» (Willis, 2005, p. B11). Dans la mesure où les enseignants sont les «professeurs» dans le sens puriste du terme, nous avons nos croyances et montrons souvent des partis pris à l intérieur des disciplines traditionnelles. Le titre de «professeur» tire après tout ses origines de l étiquette médiévale appliquée à une personne professant sa croyance «les professeurs de la science de Dieu», comme les nommait Wycliff en 1380, dans ce qui pourrait être l une des premières déclarations soutenant le Design Intelligent comme discipline universitaire. Le zèle idéologique de nombreux enseignants reflète encore la nature éprouvante du savoir fondé sur la croyance, même si les croyants ont atteint un statut non-ecclésiastique lorsque «professeur» devint un terme générique au cours du Dix-huitième Siècle. Les affiliations disciplinaires et institutionnelles sont après tout la principale mesure du professionnalisme universitaire et du respect de soi-même. Les disciplines sont aussi la source de définitions durables de la liberté universitaire depuis que l Association américaine des professeurs d université a pris une position ferme à ce sujet, il y a 65 ans. Le droit à un poste titulaire est habituellement accordé dans les limites d une faculté et les collègues dans le domaine forment un jury de pairs pour l évaluation du travail. Ainsi, les facultés sont à la fois source de confort et de camaraderie, mais aussi instigatrices au parti pris politique et au positivisme disciplinaire mélange politique curieux et souvent provocateur. 245

18 Il était particulièrement intéressant de lire dans le numéro du 10 septembre 2005 de la publication The Economist une étude détaillée de l enseignement supérieur contemporain comme industrie postmoderne, mondialisée, dont le but entrepreneurial et la mission économique ont pris les devants. Intitulé (avec juste un soupçon d ironie) «le business des cerveaux», l étude se concentre sur la question du savoir sur le marché et démontre que le savoir que les enseignants possèdent et transmettent est très important, non pas comme opinion, ni pour les connaissances en soi, mais comme bien monnayable sur le marché. Elle suggère que le savoir représente au mieux un «savoir de travail», le type de travail offrant les bases d informations nécessaires pour faire progresser productivité et innovation dans une économie de marché. Cela je pense concerne les enseignants davantage que la question de la subjectivité idéologique. A commencer par le fait que «l idée même d université est mise au défi» de nos jours et que les «immenses changements» sont en cours depuis un certain temps déjà aux Etats-Unis, l étude proclame les vertus du style américain d organisation de marché de l enseignement supérieur et lui attribue cinq principaux développements: la démocratisation («massification») de l enseignement supérieur; la montée en puissance de l économie du savoir; la mondialisation de l enseignement supérieur prouvée par la vaste circulation des étudiants, des enseignants et des chercheurs. La croissance d une super-ligue d universités mondiales, américaines pour la plupart; et le flux d étudiants et d enseignants à travers le monde. Comme mesure de la nouvelle vigueur entrepreneuriale de l université, quelques 300 milliards de dollars sont dépensés chaque année dans le monde pour l enseignement supérieur. Comme l on pouvait s y attendre, The Economist indique (a) la brillance de la recherche scientifique contemporaine, alors que le «record dans les sciences humaines a certainement été mitigé», (b) la concurrence intense pour des enseignants superstars et des étudiants supérieurs, échangés librement dans la limite des frontières nationales et (c) l importance de l organisation du travail des enseignants sous des structures administratives fortement centralisées. Comme dans de nombreuses discussions présentes sur la valeur de la mondialisation, l idée générale est que même le capitalisme libéral doit respecter certaines contraintes. Le capital financier se trouve au mieux lorsque circulant librement, sans restrictions, tandis que le capital spéculatif, intellectuel le bien marchand le plus spéculateur a apparemment besoin de plus de contrôle. Pour être vraiment utile il devrait être spécialisé, empirique et promouvoir le principal objectif du marché, qui n est pas seulement de répandre le savoir dans l esprit d innovation, mais aussi de concentrer cette innovation profitablement. Le message utopique du marché est clair: la valeur utilitaire du savoir doit l emporter dans l enseignement supérieur. L étude offre même un triste aperçu de l éducation pour le profit l inévitable prochain pas? où les enseignants deviennent de simples employés. Après tout, «la révolution qui balaye l enseignement supérieur donne davantage de contrôle aux étudiants sur l endroit où ils reçoivent leur éducation. Elle donne aux millions de jeunes une chance de passer leurs années de formation à l étranger. Elle produit des collèges pouvant enseigner des compétences managériales et techniques. Elle reconnecte les enseignants à l économie plus large du savoir» ( Brains Business, 2005, p. 14). Ce type de pensée a influencé le management des enseignants dans un nombre croissant d universités. Elle a encouragé de puissants défis par rapport aux postes de titulaires et à la liberté traditionnelle. Cependant la notion que le marché est à la fois moteur de la démocratie et de l accomplissement intellectuel, qu on puisse lui faire confiance pour organiser le savoir valeureux et que la démocratie n a jamais aussi bien existé comme c est le cas dans une culture de marché, sont profondément controversés. Il est clair que les universités ont atteint une vaste importance mondiale dans l économie du savoir et que le travail des enseignants est en effet remodelé par le marché sans que les enseignants protestent vraiment à cet effet. 246

19 Comme tout le monde le sait, le marché a un mauvais coté, produisant de sérieux problèmes dans l enseignement supérieur. Les écoles riches tendent à s enrichir, tandis que les écoles pauvres s appauvrissent davantage. Les écoles d élite, comme l admet The Economist, «n ont pas de stimulants pour concourir les prix». Les frais d étude ont augmenté à un rythme alarmant aux Etats-Unis l étude note que «la simple inhumanité de l inflation universitaire est alarmante». Alors que l Europe et le Royaume-Uni sont de plus en plus enclines vers les structures payantes pour supplémenter le modèle de marché géré par l Etat, il peut prendre un certain temps avant qu ils ne soient confrontés aux mêmes problèmes que les Etats-Unis. La concurrence des universités est révélée non seulement par les simples classements de leur capital intellectuel la qualité des enseignants, de la recherche et des étudiants mais aussi par la grande distance entre les plus riches et les plus pauvres, et même entre les plus riches et les pas aussi riches. Les gouvernements fédéraux et des Etats ne sont plus les principaux acteurs dans le ravitaillement de la richesse universitaire, à l exception de certains types de recherche scientifique. Aux Etats-Unis, l accès des étudiants à une éducation de haute qualité est visiblement compromis pour les pauvres et la classe moyenne. Les aides financières ont des difficultés à tenir le pas avec les couts. Elles peuvent être supplémentées à travers des moyens discutables, autant pour attirer les bons étudiants riches pouvant se permettre une éducation, que pour aider ceux qui ne se le permettent pas. Comme on l affirmait récemment dans The Chronicle of Higher Education, «en 1993, seuls 35 pourcent des étudiants riches aux institutions privés de quatre ans aux Etats-Unis «riches» voulant dire étudiants dont le revenu des parents était dans la tranche la plus élevée ont reçu des aides financières de la part des collèges. En 2000, le pourcentage est monté à 51.2 pourcent. La proportion d étudiants à bas revenus ayant reçu des aides «bas revenu» signifiant étudiants dont le revenu des parents se situe dans le quart le plus bas a augmenté bien plus lentement sur la même période, de 52.8 pourcent à 55.7 pourcent». Et en 2000 «la bourse moyenne accordée aux étudiants à hauts revenus était de 6.800$, tandis que la bourse moyenne pour les étudiants à bas revenus était de seulement 6.200$ (Schuman, 2005, A31). Etant donné que les dettes des étudiants ont dépassé des limites critiques deux tiers des étudiants finissent leurs études avec d importantes dettes, la moyenne allant autour de $ - le Pew Charitable Trusts a entrepris une étude de deux ans pour chercher des façons de la réduire à travers l utilisation plus efficace de l argent public. Selon le Conseil américain de l éducation, au cours de dix ans sur la période de , le total emprunté par les étudiants a augmenté de 19 milliards $ à plus de 50 milliards $ (Schuman, 2005, A31). Les inégalités des classes sociales sont tellement intensifiées par les couts éducationnels élevés, que, ainsi que l admet The Economist, les universités deviennent facilement des bastions de privilèges. Qui plus est, le marché encourage les partenariats entre le domaine des affaires et la recherche universitaire, que l on connaît compromettre les protocoles universitaires (Bok, 2003). Il existe une inflation rampante et bien documentée dans de nombreuses universités, y compris celles de la Grande Bretagne et des Etats-Unis. Mais j insiste sur le désavantage de l enseignement supérieur comme marché «libre», non pas pour réaliser un portrait triste, car il existe encore un enthousiasme public bien fondé au sujet du fait que l enseignement supérieur est devenu plus accessible à un segment plus large de la population, mais parce que l étude du The Economist a un parfum d utopie de discours de marché et à cause de la politique publique des Etats-Unis (et d ailleurs) qui doit encore maitriser les contradictions structurelles profondes de la gestion de l enseignement supérieur selon un modèle de marché libre. Le contexte de plus en plus mondialisé de l enseignement supérieur pousse le travail universitaire de plus en plus vers le travail du savoir commercial. Même ainsi, le modèle de gestion de marché modifié caractérisant l organisation de l enseignement supérieur au 247

20 Royaume-Uni et en Europe n est apparemment pas une option pour The Economist et de là le ton assez emporté de l étude. Alors que la pensée de marché séduit pour diverses raisons, le moment approche probablement, où certains des pires externalisés économiquement des activités de marché seront en crise aux Etats-Unis, s ils ne le sont pas déjà, diminuant la concurrence des universités américaines. Et cela pourrait aussi faire partie du futur de l Europe. Il est facile d accuser le gouvernement de tous les maux des universités et c est justement ce que font les partisans du marché. Les universités ont souffert à cause de l insuffisance des fonds en provenance du gouvernement dans les pays de l OCDE, à l exception peut-être de la Scandinavie. Mais aux Etats-Unis aussi, le financement gouvernemental (aux niveaux fédéral et étatique) est insuffisant pour protéger de nombreux étudiants et universités des difficultés financières. Sur 3700 universités, seules 100 se débrouillent confortablement, si «confortablement» peut être défini comme possédant des biens et équipements en valeur du double du budget institutionnel. L idée est que si nous nous concentrons sur la brillance d une petite super-ligue d universités américaines extrêmement riches et cumulant les succès, comme modèle idéal pour l enseignement supérieur mondial, nous obtenons une double image de ce que représente la démocratie, car la vaste majorité des gens ne peuvent toujours pas obtenir une bonne éducation à un prix abordable. L éducation est un besoin social bien trop complexe et important pour être réduit à la concurrence de marché. Le savoir est une question bien trop complexe pour être défini comme simplement utilitaire ou de valeur échangeable. De plus, s il existe un domaine n étant pas susceptible d effet économique de haut en bas, c est bien l enseignement supérieur. Le programme d enseignement peut être filtré vers le bas, ce qui peut être bien, même si cela se passe souvent vers le haut ces derniers temps, mais les fonds et les enseignants d élite ne se reproduisent pas selon le mode de Laffer. Nous entendons bien rarement de professeurs stars en sabbatique allant dans un collège communautaire pour enseigner au cours d un trimestre, et jusqu à présent je n ai jamais entendu parler d une école riche faisant des dons vers une école plus pauvre. L université est dirigée par de nombreux motifs sociaux merveilleux et elle est souvent sincèrement préoccupée de servir le bien public. Mais à la fin, chaque établissement sur le marché doit concourir les autres et pour le faire, utilise toutes les relations publiques et les tactiques de marché connue au monde des affaires. Le travail des enseignants se déroule dans un système promouvant l importance économique du savoir comme capital: la propriété intellectuelle, les crédits, les informations innovatrices, les noms de marque, l entrepreuneuriat et même les programmes d enseignement comme socialisation dans le capitalisme libéral. En même temps, afin de former une société pouvant effectivement utiliser ce savoir précieux et les ressources humaines bien préparées, l université choisit sagement de nourrir le désir de responsabilité sociale, de dignité personnelle, le plaisir de se voir autorisé à utiliser ses capacités intellectuelles au mieux et la capacité de vivre avec imagination et heureusement avec soi-même, ainsi qu avec les autres. Pour résumer, l économie du savoir doit investir lourdement à la fois dans le capital social et culturel pour avoir du succès et ne doit pas aller simplement vers une accumulation excessive à la fois de savoir et d argent. La nature compliquée du travail universitaire et sa résistance occasionnelle à être facilement identifié comme «capital» nous amène inévitablement au «problème» souvent cité des sciences humaines. Le travail dans les domaines scientifiques est plus facile à définir sur le marché, tout comme les scientifiques sont, en réalité, tout autan des ouvriers du savoir que des penseurs spéculatifs. Dans une mesure plus large, les sciences sociales dans la mesure où on peut convaincre les managers que ce sont des sciences sont aussi bien en place. Mais les sciences humaines ne le sont pas. Apparemment là n est pas leur heure de gloire, même si les universités américaines tentent d offrir des compensations humanistes 248

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