Apprentissage et rôle des Régions Le dispositif «Qualité de l alternance»

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1 formation professionnelle et apprentissage Apprentissage et rôle des Régions Le dispositif «Qualité de l alternance» Région Ile-de-France EXPERIENCE La démarche qualité développée en direction des CFA franciliens vise à améliorer la gestion de l hétérogénéité des publics, renforcer l alternance et lutter contre les discriminations à l embauche. Construite en réponse à une analyse des réticences respectives des jeunes et des entreprises et des causes de rupture, elle s appuie d une part sur une incitation de l établissement à se doter d un projet qualité ; et d autre part sur un dispositif renforcé de professionnalisation des formateurs. 1. L émergence du dispositif a. A l origine de l approche «Qualité de l alternance» en Ile-de- France La Région Ile-de-France avait dans les années 1990 confié la gestion de différents dispositifs relatifs à la formation professionnelle et à l alternance à un organisme dédié, le CAPARIF (Centre d appui au programme d apprentissage en Région Ile-de-France). Ce dernier avait entre autres la responsabilité du dispositif de développement de l'apprentissage auprès des entreprises. Dès cette époque, l analyse des enjeux liés au développement de l apprentissage a conduit à la mise en œuvre d une approche «de type R&D», en animant auprès des CFA une réflexion sur la professionnalisation des formateurs et sur une pédagogie de l alternance renforcée. Différents outils ont ainsi été mis en place au fil des ans, dont notamment des programmes de formation et des espaces d échanges de pratique. Parallèlement, les élus régionaux ont peu à peu précisé leurs attentes en matière de développement de l alternance, notamment à travers la sécurisation des parcours des apprentis d une part, et le développement de l alternance au service du développement économique régional d autre part. En 2004, la création à la Région Ile-de-France d une vice-présidence rassemblant la Formation professionnelle et le développement économique a permis de structurer positivement la question de l alternance. Cette viceprésidence a évolué en 2010 en se consacrant à «la formation professionnelle, l apprentissage et l alternance», témoignant ainsi de l importance accordée à cette modalité de formation. Les élus ont ainsi souhaité valoriser les recherches déjà réalisées et conforter la logique d innovation en développant financièrement et qualitativement l accompagnement des CFA. En 2009, sur la base de cette expérience, la Région Ile-de-France a souhaité fédérer et consolider ces différents outils en formalisant un véritable dispositif «Qualité de l alternance», voté en conseil régional le 26 mars 2009 et en commission permanente le 9 avril 2009.

2 b. Les constats La construction du dispositif s est d abord appuyée sur une analyse des différentes appréhensions des jeunes et des entreprises vis-à-vis de l apprentissage : Pour les jeunes et leurs familles : - peur de «l ennui en formation» et de l échec scolaire - peur de ne pas bénéficier d un cursus honorable - peur de ne pas être reconnu voire respecté en entreprise. Pour les entreprises : - peur que le jeune ait un comportement inadapté aux contraintes et exigences du monde professionnel, peur de la rupture - peur que l investissement formation ne soit pas «rentable». Dans la continuité, un groupe de travail a approfondi l analyse des causes de rupture et les a classées en trois catégories : - les causes indépendantes de l action du CFA : licenciements, contrindications médicales - les causes relatives aux problèmes logistiques et personnels du jeune : transport, logement, environnement social, santé, problèmes financiers - les causes relatives au sens de l alternance pour le jeune : perspective d être efficace en entreprise grâce à la formation du CFA, préparation motivante au CFA d activités imminentes en entreprise, valorisation du jeune en entreprise par sa performance «travail/formation». Il est possible d agir sur les deux dernières catégories. Par ailleurs, il apparaît que le troisième type de facteurs «a longtemps été sous estimé». Pour cette raison, le dispositif «Qualité de l alternance» prévoie à la fois des actions sur les causes de rupture de contrat qui relèvent plutôt de soucis matériels ou sociaux, il a avant tout pour objectif d amener le CFA à mieux articuler les formations au CFA et le travail réel du jeune en entreprise. Le postulat défendu est que cette meilleure articulation garantit un sens optimum de l alternance pour le jeune et, de ce fait, renforce son engagement et sécurise son parcours. c. La mise en place du dispositif Le dispositif «qualité de l alternance» a été voté en Conseil régional le 26 mars 2009 (CR26-09) et en commission permanente le 9 avril 2009 (CP09-382). Afin de mieux accompagner les CFA pour le lancement du dispositif en , 20 réunions ont été organisées pour des groupes de 5 à 12 CFA entre avril et juin En 2010, 50 CFA ont participé à de nouvelles réunions. En tout, près de 100 CFA et plus de 280 participants ont participé à ces réunions.

3 2. Un dispositif organisé autour de deux volets complémentaires a. Les principes directeurs et la structure du dispositif Le dispositif Qualité de l alternance est articulé autour de deux volets complémentaires : 1/ Les projets Qualité de l alternance mis en place dans les CFA Les projets qualité des CFA sont calés sur la durée de la convention portant création de CFA, soit 5 ans (ou moins si la convention est en cours). Toutefois, chaque année scolaire, les CFA doivent ajuster leur dossier de candidature de façon à prolonger leurs projets qualité d un an. Ainsi, une nouvelle subvention qualité est proposée chaque année au vote des élus en commission permanente pour des actions qui commencent début juillet, en vue de la préparation de la rentrée. Au-delà de 5 ans, les CFA pourront relancer un nouveau projet qualité lors du renouvellement de leur convention portant création de CFA. 2/ La formation des personnels de CFA Celle-ci constitue l outil privilégié de mise en œuvre de ces projets. En effet, la principale ambition du dispositif étant d amener les CFA à mettre en œuvre des pratiques de l alternance innovantes, il parait indispensable de renforcer la professionnalisation des formateurs dans ce sens, et de les accompagner dans l évolution de leurs pratiques pédagogiques. b. Des projets Qualité structurés autour de deux types d objectifs Les 2 objectifs proposés aux CFA pour structurer leur projet sont les suivants : L objectif 1 consiste à mieux articuler les formations au CFA et le travail réel du jeune en entreprise. Il s agit notamment de raccourcir le délai entre le moment où le jeune reçoit une formation au CFA et le moment où il l applique en entreprise. Cet objectif 1 est obligatoire pour tout CFA qui s engage dans la démarche. Il se décline en 5 sous objectifs : 1.1 Etablir en début d année un prévisionnel tripartite des activités réalisables en entreprise pour chaque jeune. 1.2 Garder la trace des activités réalisées en entreprise à chaque alternance pour chaque jeune. 1.3 Obtenir de chaque jeune à chaque alternance un «mini-projet» de formation en regard de son activité imminente en entreprise. 1.3bis Proposer un accompagnement individualisé face aux demandes des jeunes à chaque alternance. 1.4 Mettre en œuvre un outil de liaison dématérialisé qui trace les 4 premiers sous-objectifs.

4 L objectif 2 consiste à identifier/anticiper les risques de rupture les plus importants en coordonnant un accompagnement social. Cet objectif concerne les jeunes en accès et les apprentis les plus fragiles du CFA. Il est fortement recommandé aux CFA qui connaissent un fort taux de rupture et comporte 3 sous objectifs : 2.1 Identifier les principaux facteurs (motivationnels, logistiques) qui concourent au risque de rupture dans le CFA. Déterminer leurs poids relatifs. 2.1bis Formaliser le repérage permanent des jeunes les plus exposés. 2.2 Coordonner l accompagnement social des jeunes pour anticiper le risque de rupture. L objectif 1, très centré sur le cœur de métier des CFA doit contribuer à sécuriser le parcours des apprentis en donnant du sens à leur formation en alternance. Ce sens permet de limiter les ruptures de contrat et d augmenter les chances de signer un contrat pour les jeunes en accès. Il est complété, dans le cadre de l objectif 2, par l action des CFA sur les autres causes de rupture de contrat (causes matérielles : logement, transport, ressources, santé et causes sociales : environnement familial ou social, troubles personnels ). c. La professionnalisation des personnels de CFA Le développement de l accompagnement à la professionnalisation des formateurs de CFA répond à un enjeu majeur d évolution des postures et des pratiques professionnelles. Il s agit en effet de faire évoluer une culture principalement issue des champs pédagogique, social et culturel, tournée vers l intérieur des lieux de formation et opposant souvent l éducatif et l économique, à une posture plus ouverte sur l entreprise, capable de dialoguer et de prendre en compte ses objectifs et ses contraintes dans une approche constructive. L offre de formation a donc peu à peu été conçue pour faire expérimenter aux formateurs des processus innovants, qui leur donne du pouvoir et de la crédibilité vis-à-vis des entreprises et les aident à se repositionner dans cette relation triangulaire. Concrètement, il s agit d amener les formateurs à développer un dialogue avec les apprentis d une part, les entreprises de l autre, pour organiser les situations formatives en fonction des besoins de l entreprise et ainsi mieux relier les savoirs aux activités associées (notion d «apprentissage situé». Ceci suppose un effort important d anticipation et de pro-activité. C est ainsi que la formation a progressivement évolué d un modèle réactif à un modèle qui se veut désormais intégratif et proactif. Le dispositif Qualité prévoit que les personnels des CFA financés dans le cadre d un projet qualité doivent réaliser : au moins 3 jours de formation par an dans le cadre des formations de courte durée (cf. ci-après) au plus la formation longue s ils sont nouvellement recrutés. Le dispositif de professionnalisation s appuie sur un marché de prestations de formation constitué de six lots qui portent sur :

5 Une formation longue, qui vise à diplômer les formateurs nouvellement recrutés. Le cycle de formation est organisé sur deux ans. Il comprend au maximum 600 heures de formation réparties en 80 journées, dont 40 organisées en ateliers et sessions par l animateur du dispositif, les 40 autres sont organisées par le CFA. Pour les formateurs stagiaires détenteurs d un diplôme de niveau V, un atelier supplémentaire d expression écrite de 5 jours est obligatoire. La formation conduit les stagiaires à l obtention du titre «Formatrice, formateur en CFA» de niveau III. Des formations courtes, accessibles à l ensemble des personnels de CFA pouvant contribuer à la mise en œuvre d une alternance performante, portant sur : «Conduire le changement dans le «système CFA»» «Développer la pédagogie de l alternance par anticipation» «Impliquer davantage les jeunes dans l apprentissage et la formation en alternance» «Impliquer davantage les entreprises dans l apprentissage et la formation en alternance» Ces formations visent à accompagner les personnels de CFA, à prolonger la modalité longue pour les formateurs, à suivre et animer les projets qualité. La conception de supports de formation en modalité FOAD (formation ouverte à distance) et la mise à disposition d un outil de suivi en ligne des stagiaires. Une plate forme extranet est en cours de développement et doit répondre à deux types d objectifs : Permettre aux organismes de formation d effectuer le suivi des stagiaires : inscription, gestion des présences, gestion des évaluations en FOAD, recensement des besoins Rendre accessible des outils pédagogiques, à la fois en support des formations réalisées dans le cadre du dispositif et dans une logique d autoformation. Elle comporte d ores et déjà un ensemble de vidéos qui décrivent des pratiques des formateurs et constituent un outil pédagogique facilement appropriable. 3. Le bilan à fin 2010 a. Le développement des projets Qualité 69 CFA ont lancé un projet qualité en qui se prolongeront sur 5 ans). En , 93 CFA ont proposé un projet. Après 4 échanges en moyenne par CFA, 80 projets jugés éligibles ont été retenus, soit 11 CFA de plus qu en b. Les résultats sur la sécurisation des parcours Une estimation permet d observer un impact important des projets sur le taux de rupture de contrat. En effet, un taux de rupture de 13% a été observé dans les groupes concernés par les projets qualité, alors que le taux moyen des CFA concernés se situe plutôt autour de 20% (soit une baisse de 35%). Ainsi, sur un effectif de jeunes concernés par les 69 projets qualité des CFA, c est plus de 1500 ruptures qui ont été évitées. C est le suivi pédagogique de l alternance qui semble avoir eu le plus d impact, car il renforce le sens de la formation en alternance pour le jeune et

6 induit une veille sociale régulière. A contrario, un suivi «exclusivement social» semble souvent moins efficace et ne garantit pas le suivi pédagogique. Son impact est minoré car il ne suffit pas pour donner du sens à la formation en alternance pour le jeune. Ce suivi pédagogique renforcé de l alternance a permis à chaque jeune de bénéficier d un prévisionnel des activités réalisables dans son entreprise (alors que 80% des effectifs des formations concernées n en bénéficiaient pas en ). Le nombre de suivis (dématérialisés ou non) des activités réalisées par les jeunes à chaque période en entreprise a été considérablement augmenté (54% contre 30% en ). Le nombre d accompagnements individualisés pour renforcer encore le lien entre la formation et le travail réel du jeune en entreprise (demandes de formation des jeunes relatives à leur activité imminente en entreprise) a également sensiblement augmenté (19% contre 10% en ). Enfin, la partie «recherche-développement» du dispositif a permis aux CFA de révéler un axe de progrès très prometteur pour la sécurisation du parcours des jeunes. Le dispositif vise désormais à aider chaque jeune à mieux gérer luimême sa relation avec son entreprise pour obtenir 5 avantages : - des missions les plus formatrices possible (couverture du référentiel) - une sécurité renforcée au travail - une amélioration de la qualité des pratiques professionnelles - une meilleure prise en compte de l environnement - le respect du droit du travail. Cet accompagnement individualisé permet au jeune de gagner du crédit auprès de son employeur. Il renforce sa demande de formation et son appétence pour les enseignements généraux. Exemple : Dans une crèche, le CFA a aidé une apprentie à repérer un besoin pour sa prochaine période en entreprise : préparer les biberons de 3 sections d âges différents. On observe alors que cette perspective à court terme incite beaucoup plus cette apprentie à étudier techniquement l activité et à consolider ses notions de proportionnalité (contrairement à une alternance où l activité en entreprise n est pas anticipée mais seulement analysée a posteriori, voire ignorée). De plus, la crédibilité acquise de cette façon par l apprentie auprès de son employeur lui permet de négocier de nouvelles missions et donne plus de poids à ses futures suggestions (sécurité, environnement, changements de pratiques) ou négociations (conditions de travail, congés ). c. Les moyens mobilisés par la Région La Région finance 80% du coût des projets des CFA. A ce jour, le coût de cette progression qualitative pour le jeune et pour l entreprise (sécurisation du parcours d une part et meilleure efficacité du jeune en entreprise d autre part) est ainsi estimée à 85 par jeune, ce qui correspond à un budget de pour jeunes. Par ailleurs, la Région participe au financement de la professionnalisation des personnels de CFA en leur remboursant une partie des frais salariaux et de restauration. Au sein des services régionaux, la gestion des deux volets Qualité et

7 formation des formateurs de CFA est géré par le service Accompagnement, piloté par une seule et même personne. Alors que la Qualité et la Formation étaient auparavant gérées par des personnes distinctes, l unification de ces deux missions constitue une traduction technique de la commande politique visant à travailler «en système» autour de ces deux entrées, dans une logique d efficacité et d efficience. 4. Les conditions de réussite et les enseignements a. Une antériorité sur l approche Qualité et un contexte porteur Deux dimensions propres à l Ile-de-France ont probablement constitué, au préalable, des facteurs favorisant le développement du dispositif : - l antériorité de prés de vingt ans sur une logique de recherche et développement et d innovation, avec la possibilité d explorer de façon large toutes les facettes de la qualité de l alternance (personnels, communication, management, organisation ) - les enjeux de développement quantitatif représentent l alternance dans cette région, qui génèrent des «effets de seuil» et permettent de donner une forte ampleur à ce chantier (180 établissements, 6000 formateurs). b. Un portage politique fort et un positionnement stratégique adapté Dans un premier temps, le développement du dispositif sous l égide d un élu en charge à la fois de la formation professionnelle et du développement économique a favorisé la structuration positive de la démarche en lien avec l ensemble des acteurs, et notamment avec le monde économique. En effet, la compétence Apprentissage est souvent reliée aux services en charge de l enseignement secondaire et de l action éducative, ce qui renforce une approche pédagogique classique. La mise en regard direct des intérêts économiques et des intérêts des acteurs de la formation a permis d équilibrer l approche et de définir «une formule politique gagnant-gagnant». L approche s est ainsi peu à peu centrée sur un objectif de satisfaction des deux «clients usagers» que sont les jeunes d un côté, les entreprises de l autre. Pour les jeunes, il s agit à la fois de renforcer l attractivité de cette voie de formation et de sécuriser le parcours. Pour les entreprises, il s agit de sécuriser l investissement formation et, au-delà, chercher à contribuer à sa compétitivité. Face à cet objectif, le renforcement d une pédagogie spécifique de l alternance est apparu comme un levier primordial. Ce positionnement stratégique, couplé à un portage politique fort dans le cadre du projet de mandat, a permis d aborder de front et de travailler un débat souvent latent dans les CFA, portant sur le supposé conflit de valeurs entre entreprises et acteurs éducatifs. c. Une approche complémentaire «descendante-ascendante» La structuration du dispositif permet de travailler à la fois d une manière descendante et prescriptive par les projets Qualité, et d une manière ascendante et participative avec la professionnalisation des formateurs. Le premier volet amène ainsi les CFA à s interroger sur leur environnement, leur organisation, la conduite globale du changement dans le CFA ; et le second volet permet de «rassurer» les formateurs en partant de leurs besoins et en les accompagnant dans l évolution de leurs pratiques.

8 5. Les perspectives Un enjeu pour la période à venir est celui de l outillage et de la dématérialisation de la pédagogie de l alternance et de l approche proactive. Il y a en effet une forte demande de la part des CFA vis-à-vis d outils orientés vers les contraintes de l entreprise. La Région finance en ce sens le développement d un outil intitulé «OLGA Outil de Liaison Gratuit de l Apprenti», qui a pour objectif de recenser les besoins de court terme liés à la formation et de faciliter le déclenchement de réponses formatives. Conçu dans une logique de «portefeuille dynamique de compétences», il propose notamment un tableau de synthèse organisé autour d un référentiel d activités et d indicateurs de mise en œuvre. Il incite ainsi à la réalisation de prévisionnels d activité. Cet outil est développé à titre expérimental par un CFA, et a vocation à être par la suite mis à la disposition de tous les CFA. Au-delà d un outil opérationnel pour les formateurs, il constituera également un outil d évaluation pour la Région. De façon globale, la période à venir doit permettre une consolidation des acquis (en termes de changement de posture et d évolution des pratiques pédagogiques) et la généralisation d une pédagogie de l alternance plus proactive au sein des CFA. En effet, une partie des projets proposés par les CFA demeurent relativement «généralistes» et ne sont pas suffisamment centrés sur l anticipation des besoins à court terme des jeunes et des entreprises. Enfin, un enjeu majeur sur le plan stratégique est de «rester concentrer» sur le dispositif qui a été construit et de veiller à ne pas multiplier les dispositifs connexes. Face à la difficulté que constitue l évolution des pratiques pédagogiques et aux réticences habituelles face à ce changement significatif, il parait important de valoriser les quelques pratiques qui, combinées entre elles, donnent des résultats «spectaculaires» sur la diminution des ruptures de contrat. Pour la Région, il est parallèlement important de conserver un périmètre d intervention qui permette d évaluer les résultats. 6. Pour aller plus loin Dominique LEDOGAR, Service «Accompagnement», Direction de l'apprentissage, Conseil régional d Ile-de-France - dominique.ledogar@iledefrance.fr