Chapitre 1 La Production et ses transformations. Définition de la production par l Insee. Productions marchande et non marchande
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- Camille Roberge
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1 Chapitre 1 La et ses transformations 1.Définitions, typologies et évolutions Qu est-ce que produire? s marchande et non marchande s matérielles et immatérielles et productivité 2. Les unités et les facteurs de production Les différentes unités de production Les facteurs de production et leur combinaison 3. La comptabilisation de la production La valeur ajoutée Les agrégats de comptabilité nationale : PIB, PNB et RNB Définition de la production par l Insee La production est «l activité économique socialement organisée consistant à créer des biens et des services s échangeant habituellement sur un marché ou obtenus à partir des facteurs de production (travail et machines notamment) s échangeant sur un marché». Activité socialement organisée : exclusion des activités domestiques, illégales et informelles Création de biens et de services : productions matérielles et immatérielles vendue sur un marché ou obtenue à partir de biens de production vendus sur un marché : s marchandes et non marchandes s marchande et non marchande marchande Biens et services vendus à un prix supérieur au coût de production non marchande Services gratuits ou quasigratuits (prix inférieur au coût de production) 1
2 s matérielle et immatérielle matérielle Biens qui se transportent, se stockent et sont plus ou moins durables immatérielle Services qui ne durent pas, ne se stockent pas et sont coproduits quand ils sont destinés aux personnes et productivité La productivité mesure l efficacité des facteurs de production Productivité globale des facteurs = Travail + Capital Productivité apparente du capital = Capital mis en œuvre Productivité horaire du travail = Quantité d heures de travail Productivité «par tête» = Nombre de salariés Évolution du poids des services dans la production et la valeur ajoutée en France (en milliards d et en %) totale des services % de la production totale Valeur ajoutée Valeur ajoutée des services % de la valeur ajoutée totale ,2 295,0 46,7 % 310,4 185,0 59,6 % , ,0 62,8 % 1 695, ,0 77,2 % Données de l INSEE 2
3 Qui produit quoi Biens et services marchands marchands non marchands Entreprises Administrations & ISBLSM Les critères de classification des entreprises Par secteurs d activité Par branches et secteurs Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire Une branche regroupe des unités de production réalisant une famille homogène de produits Un secteur regroupe des entreprises entières ayant la même activité principale Par tailles Grandes entreprises (GE) Petites et moyennes entreprises (PME) Les entreprises en France Répartition selon leur nombre de salariés des entreprises présentes sur le territoire français au 1 er janvier (59,7%) ,6% ,6% ,8% 0,2% 0,02% 0,1% 0 1 à 9 10 à à à à ou + D. Glaymann, Université Paris 12, 2008 d après des données de l Insee, Répertoire des entreprises et des établissements (Sirene) 3
4 Les entreprises en France Répartition selon leur activité des entreprises présentes sur le territoire français au 1 er janvier Industries agricoles et alimentaires (2,2%) Industries hors IAA Autres services (26,7%) (6,3%) Construction (13%) Commerce Services aux entreprises (17,7%) Activités immobilières (6,8%) Activités financières (1,8%) (22,5%) Transports (3%) D. Glaymann, Université Paris 12, 2008 d après des données de l Insee, Répertoire des entreprises et des établissements (Sirene) Les firmes multinationales Une firme est dite multinationale lorsqu elle réalise un investissement direct à l étranger, c est-à-dire une prise de participation significative dans le capital d une entreprise localisée sur un territoire étranger, lui donnant un certain contrôle sur les décisions de cette entreprise (les conventions internationales retiennent le seuil de 10 % du capital). On distingue alors la maison-mère de sa ou de ses filiale(s). En 2006, la Cnuced dénombrait FMN (avec filiales dans le monde) contre à la fin des années 60. Ces FMN ont réalisé milliards de dollars US de valeur ajoutée, en employant 62 millions de salariés et en exportant des biens et services d une valeur de milliards de dollars US. Les stratégies des FMN 1 ère génération Délocaliser vers les sources d approvisionnement 2 ème génération Délocaliser vers les marchés : logique d écoulement 3 ème génération Délocaliser vers les lieux de production aux moindres coûts 4
5 Le processus de production Processus de production = Combinaison des facteurs de production Capital * travail Capital circulant * Capital fixe * travail Matières premières et biens intermédiaires Machines, bâtiments, technologie Main-d œuvre Population totale, population active, chômeurs OCCUPENT-ILS UN EMPLOI? OUI NON RECHERCHENT-ILS UN EMPLOI ET SONT- ILS DISPONIBLES POUR L OCCUPER? OUI NON = actifs occupés = chômeurs = inactifs = Population active Population inactive Actifs et inactifs en France en 2007 Population totale Population active Population inactive Population active occupée = en emploi Population active inoccupée = chômeurs Jeunes en formation Femmes (et hommes) au foyer Retraités 63,4 millions PA = 27,8 (47% de femmes) PAO = 25,6 (47% de femmes) Chômeurs = 2,2 PI = 35,6 Taux d activité = 43,9% > 15 ans = 56,3% Taux d emploi = 40,4% > 15 ans = 51,9% Taux de chômage = 8% Hommes = 7,4% Femmes = 8,5% 5
6 L évolution du taux de chômage en France ( ) 14,0% 12,0% 10,0% 8,0% 6,0% 4,0% 2,0% 0,0% Variatio n du taux de chô mage en France ( ) Source : données de la Dares L investissement Un investissement est un achat.. de biens de production durables une dépense à financer une demande sur un marché des biens ou services servant à en fabriquer d autres utilisés durant plus de 1 an Les différents types d investissement selon leur nature Un investissement est matériel ou immatériel Terrains et bâtiments Véhicules Machines-outils, ordinateurs Recherche-développement Brevets, licences, logiciels Formation Marketing, publicité, études de marché 6
7 Les différents types d investissement selon leur objectif Il existe des investissements de remplacement de capacité de productivité pour renouveler le capital technique usé pour accroître le capital technique et produire plus pour améliorer l efficacité du capital technique et de la combinaison productive Les investissements constituent des flux Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) s (remplacement, capacité, productivité) = Flux + Stock de capital fixe Flux - Déclassements (usure physique, obsolescence) = s bruts - Déclassements = s nets Les modes de financement de l'investissement Un investisseur peut financer sa dépense en utilisant ses ressources augmentant son capital = = autofinancement financement externe empruntant des fonds Croissance limitée pouvoir dilué endettement Taux d autofinancement épargne / investissement Taux > ou = 100% : capacité de financement Taux < 100% : besoin de financement 7
8 La FBCF en France par secteurs institutionnels Sociétés non financières Sociétés financières Valeur en milliards d euros en ,2 15,4 Évolution en volume (en %) de 2006 à ,4 + 0,5 Administrations publiques 61,8 + 1,8 Ménages 114,2 + 3,0 ISBLSM Total 2,7 406,3-0,1 + 4,9 Données de l Insee Les déterminants de l'investissement Demande effective anticipée à la hausse anticipée à la baisse encouragé découragé Variable essentielle pour les keynésiens Niveau des profits faible assurant la rentabilité découragé encouragé Variable essentielle pour les néoclassiques Taux d intérêt égaux ou supérieurs à r inférieurs à r découragé encouragé Mesures de la production Valeur ajoutée = production - CI PIB = VA + TVA + Droits de douane nets de subvention PNB = PIB revenus versés au RDM + revenus reçus du RDM 8
9 Le PIB de la France en 2007 (en milliards d euros) Valeur ajoutée Impôts et taxes Subventions PIB 1 695,0 209,4-12, ,2 Données de l Insee Mesurer la croissance La variation du PIB (ou du PNB) dans le temps indique s il y a expansion, stagnation ou récession. On mesure ainsi le rythme de croissance de l économie. Chaque année, le PIB (ou le PNB) est évalué aux prix courants. L évolution du PIB en UM courantes indique le rythme de la croissance nominale ou en valeur. Pour tenir compte des effets de prix, il faut comparer des PIB successifs à prix constants, on calcule ainsi en UM constantes le rythme de la croissance réelle ou en volume. Pour passer de la croissance nominale à la croissance réelle, il faut «déflater». Sachant que valeur = volume x prix, on en déduit que volume = valeur : prix. Évolution du PIB de la France ( ) Source : INSEE, TEF ,
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