présentent Dessins : "Le Mulot" n 15. Edition "Auvergne et nature". Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 1

Transcription

1 Les enfants de la classe de CE1 à l'ecole Jean Jaurès à Aubervilliers Nicole Villota, leur institutrice Jean-Pierre Geslin, professeur à l'ecole Normale - IUFM du Bourget présentent Dessins : "Le Mulot" n 15. Edition "Auvergne et nature". Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 1

2 Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 2

4 Après comparaison de nos dessins, nous avons décidé de mieux regarder les fourmis d'où l'installation d'une fourmilière dans la classe c'était au départ un simple vivarium. Nous avons réalisé des dessins d'observation : voir pages suivantes Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 4

9 Questions Suppositions = hypothèses Que mangent les fourmis? De la salade, des insectes, s, de l'herbe, des feuilles, du fromage, du sable, des épluchures de pommes, de la viande, des carottes. Comment faire? On mettra la nourriture dans la fourmilière. On regardera dans un livre. Réponses Elles mangent du pain, du sucre, des graines, de la viande, des insectes. Est st-ce que les fourmis ont un cœur? Est-ce que les fourmis ont des yeux? Question formulée par un élève qui était absent lors des dessins d'observation. Oui, non. Oui, non. Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget On cherche dans un livre. Oui. On va regarder une fourmi à la loupe. Le tableau ci-dessous a été construit au fur et à mesure des besoins. Les observations et expérimentations ont été confirmées par des recherches livresques. Oui, 2 yeux. 9 Et les fourmis peuvent traire les pucerons voyez la photo de Jacques Six!

10 Nos observations : Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 10 3

11 Les enfants notent leurs questions et leurs hypothèses au tableau. Les enfants notent leurs questions et leurs hypothèses au tableau. Comment faire pour trouver les réponses? qu on ajoutera ensuite. Comment faire pour trouver les réponses?... qu on ajoutera ensuite. Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 114

12 Les enfants ont recopié leurs questions et leurs hypothèses notées au tableau. Comment faire? et les résultats des recherches. Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 125

13 Notre livre sur les fourmis : Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 136

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17 Des documents de recherche pour vos élèves : Des fourmis qui cultivent des champignons : Certaines fourmis du genre "Atta" cultivent, à l'intérieur de leurs fourmilières, des champignons microscopiques qu'elles mangent ensuite. Ces fourmis sont dites "champignonnistes". Elles sont très fréquentes en Amérique du Sud. On distingue 3 types d'ouvrières : les plus grandes possèdent de fortes mandibules et ont pour fonction de défendre la colonie : on dit que ce sont les soldats. Des ouvrières un peu plus petites grimpent dans les arbres, y découpent des fragments de feuilles d' 1 centimètre de diamètre qu'elles redescendent en les portant verticalement. C'est la raison pour laquelle on nomme aussi les fourmis "Atta" : "fourmis coupeuses de feuilles" ou "fourmis à parasol". Les morceaux de feuilles sont mâchés et mêlés à des excréments par le 3 ème type d'ouvrières : les plus petites, qui ne quittent jamais la fourmilière. Les feuilles ainsi traitées deviennent une sorte de pâte qui sert de support et de nourriture aux champignons cultivés. Des nourrices transportent les larves dans la champignonnière et les laissent brouter. Lorsqu' une femelle fécondée fonde une nouvelle colonie, elle emporte dans une petite poche de sa bouche une bouture du champignon. Les "fourmis à miel" d'amérique du Nord transforment certaines ouvrières en véritables "outres à miel". Celles-ci sont suspendues au plafond de ce qu'on nomme les "chambres à miel"... Des fourmis qui font des réserves de miel : Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 17 10

18 Des fourmis légionnaires : Les fourmis légionnaires sont des fourmis carnassières d'amérique tropicale, qui se déplacent en colonnes d'une cinquantaine de mètres constituées de plusieurs centaines de milliers d'individus. Les déplacements n'ont lieu que le jour. Les fourmis s'attaquent à tous les animaux qu'elles rencontrent sur leur passage mais ne grimpent pas bien haut dans les arbres. La ponte s'effectue par intermittence à une cadence de œufs par semaine. Ce sont les larves qui en sécrétant un liquide, en échange de la nourriture, stimulent les déplacements de la colonie. Dès que les larves commencent à filer leur cocon, la colonne s'arrête pour une vingtaine de jours et la reine commence à pondre. Après les 1 ères éclosions, la colonne redémarre pour une durée d'un mois. Des fourmis éleveuses de pucerons : Dessins de Gotlib Les pucerons pompent, à l'aide de leur rostre, la sève sucrée des végétaux. Ils en absorbent en plus grande quantité qu'ils n'en ont besoin et expulsent le surplus à l'extrémité de leur abdomen : c'est le miellat des pucerons. Les fourmis les sollicitent à l'aide de leurs antennes afin de provoquer l'émission de ce liquide dont elles raffolent. Une fourmi qui a bu du miellat peut en régurgiter une partie à l'intention d'une autre ouvrière. Ces échanges de nourriture entre fourmis sont appelés "trophallaxie". Certaines fourmis se contentent de venir visiter les pucerons de temps à autre pour les "traire" (c'est le cas de la fourmi rousse). D'autres espèces de fourmis entourent les pucerons d'un petit mur de terre comme d'un enclos ou les recouvrent d'une couche de terre les rendant ainsi prisonniers. On a observé des fourmis arrachant les ailes des pucerons de la forme ailée. On connaît également des pucerons complètement domestiqués qui vivent dans la fourmilière en permanence et sont ainsi protégés des coccinelles qui les attaquent. Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 18 11

19 NOMBRES ET DUREES DE VIE ASPECTS FONCTIONS DANS LA COLONIE Reine (s) 1 à 20 ou 30 reines dans une fourmilière de fourmis rousses. La rivalité que l'on rencontre chez les reines d'abeilles n'existe pas chez les fourmis. Vie de 10 à 12 ans, parfois 15 ans. Mâles : 100 à 200. Naissent au début de l'été à partir d'œufs non fécondés et meurent quelques semaines plus tard après le vol nuptial. Ouvrières : Plus grande que les ouvrières, l'abdomen est volumineux. Des ailes qu'elle arrache après le vol nuptial (ou laisse les ouvrières lui arracher). Un aiguillon ou dard en relation avec une glande à venin, à l'extrémité de l'abdomen. Des ailes toute leur vie. Il existe des espèces où les mâles sont dépourvus d'ailes. Pas d'aiguillon. C'est elle qui fonde la nouvelle colonie (contrairement aux abeilles, elle est rarement accompagnée d'ouvrières). La reine fécondée peut aussi retourner à sa fourmilière d'origine au lieu d'en créer une nouvelle. Elle pond, toutes les 2 minutes à la belle saison, 1 œuf de moins d'1 mm. Des œufs naissent des larves qui donneront des nymphes d'où sortiront les adultes. Plusieurs mâles fécondent une même femelle, en été ou en automne, sur le sol, après le vol nuptial (qui dure environ une 1/2 heure) si les mâles sont ailés. Chez les espèces dont les mâles ne possèdent pas d'ailes, l'accouplement a lieu à l'intérieur de la fourmilière. Petite taille. Pas d'ailes. Elles sont stériles à Chez certaines espèces : 1 aiguillon ou Elles construisent le nid et rapportent la nourriture à l'aide chez les fourmis dard à l'extrémité de l'abdomen. de leurs mandibules. rousses. Vie de 3 à 4 mois. Chez les fourmis rousses, ce dard est Elles peuvent stocker des liquides dans leur jabot. atrophié : l'ouvrière mord sa victime puis Elles nourrissent la reine et les larves. inonde la plaie d'acide formique. Elles s'occupent des œufs et des nymphes. Ci-contre : Il existe parfois des soldats (qui ne sont en fait que des ouvrières ouvrières de grande taille) à grosse tête munie de fortes transportant des mandibules. nymphes Une fourmilière ne comportant que des ouvrières (Photo J. Six.) (fourmilière sans reine) peut survivre 3 à 6 mois en classe. Larves "Vers" blancs. Ni yeux ni pattes. Les larves émettent de temps en temps, par l'anus, un 4 à 5 mues. liquide proctodéal que les ouvrières lèchent. Nymphes (souvent appelées à tort "œufs de fourmis".) Dans un cocon de soie blanche filé en fin de vie larvaire. Yeux et pattes. Pas de relations avec les adultes ou les larves. C'est un simple stade de métamorphose espèces de fourmis. Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 1912

20 Conclusion : 1. Concentré d'éveil scientifique. 2. Balai frappeur pour étudiant(s) retardataire(s). 1. Faire exprimer les représentations. 2. Les faire comparer. 3. Le dessin d'observation permet de faire évoluer les représentations erronées. 4. Faire formuler les observations et remarques (ici concernant l'élevage) qui sont clairement validées par l'enseignant ou modulées 5. Faire noter les questions, les faire reformuler et classer si nécessaire puis les répartir entre les équipes d'élèves. 6. Comment va-t-on procéder pour trouver les réponses? - nouvelle colonne introduite à ce moment - Par observations? expérimentations? recherches documentaires? enquêtes? 7. Recherche par équipes puis expression des résultats qui sont écrits au tableau (nouvelle colonne.) Un résumé (voir page 9) dans le cahier de sciences. 8. Faire formuler les notions essentielles (ici concept du vivant et notion de vie en société). 9. Mener une recherche similaire ultérieurement dans le but d'évaluer les acquis (aux plans des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être. Jean-Pierre Geslin, professeur à l'iufm du Bourget 20 13