Les écrevisses. indigènes et exotiques en Région wallonne. Association Theutoise pour l Environnement asbl. Photos : D. Herman

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1 Les écrevisses indigènes et exotiques en Région wallonne Association Theutoise pour l Environnement asbl Photos : D. Herman

2 Table des matières n Introduction: morphologie externe p. n Structure interne des écrevisses p. 3 n Biologie et écologie des écrevisses p. 5 n Reproduction p. 5 n Eclosion et développement p. 7 n Comportement - écologie p. n Alimentation p. n Autre particularité des écrevisses p. 3 n Adversité et adversaires p. 4 lprédateurs p. 4 lmaladies p. 5 lpollutions p. 8 n Identification des différents espèces d écrevisses n indigènes ou importées p. 9 n Ecrevisses indigènes européennes p. 0 lecrevisse à pieds rouges ou écrevisse noble p. 0 lecrevisse à pieds blancs p. lecrevisse des torrents ou écrevisse de pierre p. n Ecrevisses exotiques p. 3 lecrevisse turque ou écrevisse à pattes grêles p. 3 lla «petite américaine» p. 4 lecrevisse de Californie ou écrevisse «signal» p. 5 lecrevisse des marais de Louisiane p. 7 n Conseils pour les repeuplements en écrevisses p. 9 n Le projet de sauvegarde des l écrevisse à pieds rouges de l ATE.... p. 30 PREFACE Le projet NATURA 000, mis sur rail depuis quelque temps, dynamise au sein des pays européens la problématique de conservation d espèces ou d habitats menacés. Il promeut aussi la politique de développement soutenable, indispensable à la survie humaine. En Région wallonne, ce réseau concerne 3% de notre territoire. De plus, l écrevisse à pieds rouges, Astacus astacus, notre seule espèce d écrevisses indigène, est une espèce concernée par NATURA 000 (espèce reprise à l annexe 4 du décret). Elle devrait ainsi bénéficier des retombées favorables de cette politique. A l heure présente, l écrevisse à pieds rouges est menacée et, sans intervention de l homme, elle risque de disparaître à plus ou moins court terme. Faisant partie intégrante de notre patrimoine naturel, comme le saumon atlantique, elle symbolise aussi la grande qualité des eaux. La conservation des habitats qu elle occupe bénéficie également au maintien de multiples autres espèces vivantes. L écrevisse est de plus un outil pédagogique particulièrement intéressant, permettant de sensibiliser le grand public (et en particulier les jeunes générations) à plusieurs problèmes majeurs liés à la conservation de la nature, tels que le maintien et la restauration des milieux aquatiques, indispensables à toute vie sur Terre, ou encore la diminution de la biodiversité. Cette espèce mérite donc aussi un effort particulier de protection, et c est donc dans ce sens que s est développé depuis 4 ans le projet de sauvegarde de cette espèce, projet mené par l Association Theutoise pour l Environnement, avec le soutien de la Région wallonne. Le Ministre de l Agriculture et de la Ruralité

3 Introduction : morphologie externe Dans le règne animal, l écrevisse fait partie des arthropodes, c est-à-dire des animaux segmentés pourvus de membres articulés, mais sans squelette interne. C est aussi un crustacé, caractérisé par une carapace externe recouvrant latéralement ses branchies. Les écrevisses sont apparues, au cours de l évolution, il y a quelque 50 millions d années. Elles se sont diversifiées (plus de 470 espèces à l heure actuelle) et ont colonisé progressivement les eaux douces des différents continents. A l aube de l histoire humaine, l écrevisse, dont la capture est plus aisée que celle du poisson, a certainement fait partie de l alimentation de l homme préhistorique. Cette pratique s est perpétuée au fil des siècles: les écrevisses revêtaient un intérêt économique certain au Moyen-Age: des pêches de nuit à la torche étaient régulièrement organisées, comme le démontre ce dessin naïf tiré du Fischbuch de l empereur Maximilien er d Autriche (en 499). En Europe occidentale, il existe seulement 3 espèces indigènes: l écrevisse des torrents (Austropotamobius torrentium), l écrevisse à pieds rouges (Astacus astacus) et l écrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes). La première ne se rencontre guère plus que dans les montagnes de l Europe centrale. L aire de répartition de la seconde est l Europe centrale et septentrionale, mais elle est en forte régression. La troisième, plus méridionale, également en forte régression, se rencontre dans toute l Europe occidentale: France, Allemagne, Grande Bretagne, Irlande, Espagne, Italie, Suisse, Autriche, Croatie, Bosnie (mais pas en Belgique)... Le squelette externe de l écrevisse est fait essentiellement de chitine, substance membraneuse et cornée; excepté aux articulations des membres, la chitine est imprégnée de carbonate de calcium, lui assurant une dureté protectrice Le corps est divisé en deux parties: le céphalothorax (tête et thorax soudés) l abdomen. 3 et lle céphalothorax se termine en avant par un éperon, appelé rostre 4. La tête porte deux yeux pédonculés composés 5, formés d un nombre d ommatidies (petits yeux simples), croissant avec l âge: leur nombre s élève à environ 600 chez les juvéniles et 000 chez les adultes. La tête porte aussi 5 autres paires d appendices articulés, notamment deux antennules (à deux flagelles), deux longues antennes 6, les mandibules (calcifiées pour pouvoir broyer les aliments) et d autres appendices buccaux. Le sens du toucher a son siège dans les soies situées notamment sur les antennes et antennules. 3

4 Quant au thorax, il porte 5 paires de pattes ou péréiopodes 7 (d où le nom de crustacé décapode ), dont la première paire est transformée chez les écrevisses en deux pinces puissantes. A la base de ces péréiopodes, sur une membrane d articulation les reliant au corps, sont fixées les 8 branchies, permettant la respiration de l écrevisse. Elles sont dissimulées de chaque côté par la carapace. L odorat de l écrevisse a son siège dans les multiples soies situées sur la plupart des antennes, antennules et pattes. l L abdomen des écrevisses est formé de 6 segments articulés, prolongés par un battant natatoire, le telson 8, qui porte l anus 9 en face ventrale. Les 6 paires de pattes abdominales, appelées pléiopodes 0, sont toutes semblables chez les femelles et ont comme principale fonction de retenir les oeufs pendant l incubation. Chez les mâles par contre, les deux premières paires sont transformées en organe copulateur dirigé vers l avant et situé entre les péréiopodes. Il a pour fonction l écoulement du liquide spermatique au moment de l accouplement

5 Structure interne des écrevisses 3 Le système digestif est composé de trois parties: Un court oesophage et un estomac volumineux et très musculeux (pour le broyage des aliments); Un intestin moyen et glandulaire, avec un hépatopancréas (sécrétant la cellulase, enzyme permettant de digérer la cellulose végétale) et un caecum; Un intestin postérieur, long tube droit se prolongeant jusqu au telson. Le système circulatoire est ouvert : Il est constitué d un coeur, perforé de 3 paires de trous ou ostioles, permettant au liquide sanguin de la cavité générale du corps d y pénétrer lorsqu il se dilate. A 0 C, le coeur de l écrevisse bat à raison de fois par minute. Un réseau d artères alimente les différents organes du corps, mais comme la circulation n est pas fermée, le sang se déverse à l extrémité de ces vaisseaux dans les cavités situées entre les organes. Pour cette raison, en cas de blessure importante, les écrevisses peuvent mourir en perdant leur sang... Le sang de l écrevisse est incolore. Il ne contient pas de l hémoglobine mais de l hémocyanine (contenant du cuivre et non du fer), dont le rôle est le transport de l oxygène provenant des branchies. Le sang de l écrevisse se coagule dans l eau douce, à l endroit d une plaie, grâce au travail des thrombocytes (cellules sanguines). Le système nerveux est essentiellement ganglionnaire, à raison d une paire de ganglions par segment. Le ganglion se trouvant au-dessus du pharynx est appelé cerveau de l écrevisse. Il est relié à une chaîne ventrale composée de ganglions. Des ganglions partent des connexions nerveuses vers les muscles du corps, vers la tête et les différents organes du corps. Le système excréteur: Même si les branchies jouent un rôle dans l excrétion, le système principal est constitué par les glandes vertes, dont l orifice est situé à la base des antennes. Le liquide excrété est en majorité composé d ammoniaque et d urée. La musculature: Les muscles les plus développés sont bien entendu ceux de l abdomen ( paires: les dorsaux ou extenseurs et les ventraux ou fléchisseurs) et ceux des pinces. Ce sont ces muscles-là qui sont consommés par l homme. L écrevisse possède bien entendu toute une série d autres muscles, moins puissants cependant: ceux des mandibules, ceux des autres pattes, de l estomac, etc... L appareil génital lchez le mâle, l appareil génital est composé de deux testicules (situés dorsalement dans le thorax, sous le coeur et au-dessus de l intestin), de deux canaux déférents et de deux glandes androgènes situées juste avant l orifice extérieur. C est à la base de la 5 ème paire de périopodes que se localisent les orifices extérieurs (les gonopores mâles). lchez la femelle, l appareil génital se compose de deux ovaires et de deux oviductes, qui aboutissent aux gonopores femelles à la base de la 3 ème paire de péréiopodes. Le développement des ovaires dépend de la phase de croissance et de

6 4 maturation des œufs. Il est maximal avant l accouplement, qui se produit fin octobre-début novembre pour l écrevisse à pieds rouges. La pigmentation 4 Le tégument des écrevisses contient des chromatophores, qui sont des cellules contenant des granules pigmentés. Les pigments rouges, jaunes et bleus sont des dérivés du carotène; ils sont fournis par le régime alimentaire. Le pigment bleu (astaxanthine) est détruit par la cuisson; c est pour cette raison que les écrevisses prennent alors une coloration rouge orange très prononcée 3. Dans la nature, on peut trouver de temps en temps des individus bleus 4. 3

7 Biologie et écologie des écrevisses 5 n Reproduction (écrevisse à pieds rouges) Comme indiqué précédemment, c est en octobrenovembre que les ovules de l écrevisse à pieds rouges sont mâtures; ils ont à ce moment un diamètre de,5 mm. Les femelles prêtes à l accouplement se reconnaissent facilement aux taches blanchâtres qui apparaissent sur les bords de chaque segment abdominal. A cette période, le mâle recherche activement une femelle, l immobilise et la retourne sur le dos avec ses fortes pinces. La période d accouplement dure en général à 3 semaines. Signalons qu un mâle trop puissant peut mutiler, voir tuer les femelles en période d accouplement, car il arrive que celles-ci refusent le contact et tentent de résister. Si la femelle meurt, le mâle n hésite pas à la dévorer. Cela arrive assez fréquemment. Lors des accouplements, le taux de réussite le plus élevé est obtenu lorsque le mâle est légèrement plus grand ( cm-,5 cm) que la femelle. Quand le mâle est plus petit, les femelles arrivent souvent à se dégager et quand il est trop grand, les mortalités des femelles sont plus élevées. Il est en général reconnu qu un mâle peut féconder 3 femelles: cette proportion ( mâle pour 3 femelles) est d ailleurs conseillée lors de réensemencements de pièces d eau. Le mâle ayant réussi à immobiliser une femelle dépose alors, grâce à son organe copulateur son sperme sur l abdomen de celle-ci. Ce sperme se fige rapidement en petits filaments blancs, les spermatophores 3, qui contiennent les spermatozoïdes. La femelle nettoie la face ventrale de son abdomen généralement une quinzaine de jours après l accouplement. Après quoi elle recourbe son abdomen pour former une cavité protectrice, et sécrète un mucus abondant 4. Ensuite, la ponte des oeufs a lieu en général la nuit. Les oeufs fraîchement pondus sont brunviolet 5, de -3 mm de diamètre; en même temps, une substance sécrétée par la glande sexuelle femelle dissout la paroi des spermatophores et libère les spermatozoïdes permettant ainsi la fécondation

8 6 Les oeufs se collent alors aux pattes abdominales grâce à un liquide sécrété par des cellules cémentaires 6. Les oeufs fécondés vont se développer en embryons: les ébauches des pattes thoraciques apparaissent à la seizième semaine, les premières pulsations cardiaques peuvent être observées entre la dix-huitième et la vingtquatrième semaine; l apparition des yeux à la vingt et unième semaine. Aux environs de la mi-juin, l éclosion survient; les larves du premier stade vont rester accrochées sur l abdomen durant encore une dizaine de jours 7. La durée du développement est fonction de la température de l eau; plus élevée, elle permettra une évolution plus rapide. 6 Dans la nature, les femelles portent donc leurs oeufs et larves pendant environ 7 mois (parfois 8)! Pendant tout ce temps, les femelles ne s alimentent que très peu et restent quasiment en permanence dans leurs terriers ou leurs cachettes en assurant l oxygénation des oeufs, leur nettoyage, leur protection et l enlèvement des morts. Mais une grande partie de ces oeufs périssent pourtant au cours de ces 7-8 mois. Les femelles ne deviennent sexuellement matures qu au cours de la quatrième année de leur vie, les mâles à leur troisième année. Il est aussi probable, d après certains auteurs, que les femelles ne pondent pas chaque année. L adversité du milieu environnant influence la stérilité des individus (par exemple en cas de manque de nourriture). Les femelles sont d autant plus fertiles qu elles sont plus âgées; le nombre d ovules produits dépend donc de la taille de l animal: l une femelle de 9 à cm produit environ 90 ovules et porte oeufs. l une femelle de cm produit environ 350 ovules et porte oeufs. l maximum d oeufs portés par les grosses femelles : 350 oeufs. Remarquons aussi que les périodes d accouplement, les pontes et les durées d incubation sont différentes en fonction des espèces d écrevisses. 7

9 n Eclosion et développement La paroi de l oeuf se déchire et libère la larve de premier stade (L) ressemblant assez bien à l adulte; cependant, les extrémités de ses pinces sont recourbées en crochets, ce qui lui permet de rester fortement accrochée aux pattes abdominales de la femelle pendant encore plusieurs jours. La larve a aussi un céphalothorax disproportionné, qui contient des réserves nutritives. La carapace est molle à ce stade et la larve peut donc grandir pendant ce laps de temps. La larve L pèse de à mg et mesure de 8 à 9 mm. Après 5-0 jours, une première mue survient et donne naissance à une larve de second stade, encore plus ressemblante à l écrevisse adulte. Cette larve L s alimente activement car la réserve de vitellus est épuisée. La carapace se calcifie également. Le telson de cette deuxième larve porte des poils en forme d éventail, lui permettant de se déplacer rapidement. Mais, en cas de danger, la larve se réfugie sous la femelle. La larve L atteint en moyenne 0- mm de long pour un poids de mg. La deuxième mue survient entre le 8 ème et le 0 ème jour après l éclosion de l oeuf. La jeune écrevisse doit donc quitter son ancienne carapace; elle est à ce moment toute molle et sa carapace doit se durcir progressivement. La larve de stade 3 est alors tout à fait identique aux adultes. A la fin de ce 3 ème stade, la larve L3 atteint de à 3 mm pour un poids de 50 mg environ. Le nombre de mues au cours du premier été de vie et leur durée sont influencés par la température extérieure: le développement est davantage rapide si la température augmente (en restant tout de même idéalement en dessous de 5 C, le maximum tolérable pour les écrevisses à pieds rouges étant de 33 C). Les mues s effectuent en général quand la température atteint C. La richesse des eaux en calcaire peut influer sur la vitesse de croissance. Cependant, en règle générale, dans la nature et sous notre latitude, les jeunes écrevisses à pieds rouges muent 5 fois durant les premiers mois de leur vie: en juinjuillet, de mi-juillet à fin juillet, de début août à mi-août, de fin août à début septembre, et de mi-

10 8 septembre à fin septembre, l intervalle entre les mues étant d une vingtaine de jours. Les mues reprendront après l hiver, en mai, puis en juin et juillet, ensuite en août et en septembre. Durant les premiers mois de sa vie, la jeune écrevisse aura donc mué 8 fois. En juillet, elle aura atteint la taille d environ 3-4 cm, pour un poids de 0,7 à,5 g. Durant la deuxième année de sa vie, elle ne muera plus que 4 fois, pour atteindre au bout de 4 mois, la taille de 5-6 cm et un poids de 5,5 à 6,8 grammes. Pendant la troisième année de sa vie, l écrevisse ne mue plus que fois (fin août et en juin-juillet). Ensuite, les mâles continueront à muer fois par an (en août-septembre et en juin-juillet), tandis que les femelles ne le feront qu une fois, en aoûtseptembre (car elles doivent porter les oeufs et larves jusque juillet de l année suivante); elles ne peuvent donc pas muer en juin. C est pour cette raison que les mâles sont en général plus grands que les femelles. Mais, à partir de 6-7 ans, ils ne mueront plus qu une seule fois également, en août-septembre, comme les femelles. Les plus gros individus peuvent atteindre la taille de 5-6 cm, avec un poids avoisinant les 50 grammes. Le développement de l écrevisse est donc fonction du sexe, mais aussi de l espèce et des conditions de vie. Tailles et poids d Astacus astacus en fonction de l âge et du sexe (Cukerzis, 984) Age Mâle Femelle (an) Longueur (mm) Poids (g) Longueur (mm) Poids (g) ,7-,5 5,8-6,8,3-4,5 3,3-6,0 45,0-6, ,5-,4 5,5-6,3,9-3,5 7,0-,0 3,-36,5 43,7-49,5

11 9 La mue est un processus très complexe. Quelques heures avant de sortir de sa carapace, l écrevisse frotte ses membres les uns contre les autres, les agite séparément, se met sur le dos et replie et détend sa queue brusquement. Ses antennes vibrent. Ces mouvements permettent de décoller progressivement la carapace. A l intérieur, les membres vont se rétracter. La carapace va ensuite se fendre, sur le dos entre céphalothorax et abdomen, et la nouvelle carapace fait saillie (elle apparaît plus sombre). Après un temps de repos, l animal tout entier s extrait de son ancienne carapace. La durée de la mue peut aller d une dizaine de minutes à plusieurs heures. Fatiguée, l écrevisse est toute molle à ce moment. Elle demeure apathique pendant 48 heures et ne peut se déplacer que faiblement. L écrevisse est donc très vulnérable pendant ce temps. Ses nombreux prédateurs, y compris ses propres congénères, ne manquent pas de se régaler de cette proie toute molle. Epoque et nombre de mues sur 6 ans chez Astacus astacus (Cukerzis, 984) Etés er été e été 3 e été 4 e été 5 e été 6 e été Nombre de mues par été Mâle Femelle Mâle Femelle Epoques des mues Age Nombre de mues par an juin - juillet mi-juillet - fin juillet début août - mi-août fin août - mi-septembre mi-septembre - fin septembre mai juin juillet août septembre juin juillet fin août juin - juillet août - septembre juin - juillet août - septembre juin - juillet août - septembre an ans 3 ans 4 ans 5 ans 6 ans 8 4 mâle = femelle = mâle = femelle = mâle = femelle =

12 0 Ensuite, le processus de calcification de la carapace se réalise: ce sont tout d abord les pinces et les pattes qui se durcissent, ensuite le céphalothorax, et enfin l abdomen. Cette calcification peut se réaliser grâce aux réserves de calcaire que l écrevisse a accumulées dans son estomac, sous forme de petits cailloux arrondis, appelés les gastrolithes. Ce calcaire, l écrevisse l a trouvé dans les eaux, mais aussi dans sa nourriture. La grosseur des gastrolithes est proportionnelle à la taille de l écrevisse ; ils renferment 60% des réserves de calcaire (ils constituent 5% du poids total de l écrevisse à la mue). L animal doit donc trouver un complément en calcium, pour calcifier sa carapace; il le fait grâce à ses branchies. C est pourquoi, si l eau ne possède pas de calcaire (ou trop peu), la calcification ne peut se réaliser. Donc, plus les eaux seront riches en calcaire, plus facilement et plus rapidement s effectuera la calcification (en une douzaine de jours au lieu de à 7 jours). C est pour cette raison que nous ne trouvons pas d écrevisse dans les eaux acides de nos Fagnes. Au fil de la calcification, les gastrolithes diminuent en poids et en volume, et finissent par disparaître au bout de 4 jours environ.

13 n Comportement - écologie Les écrevisses, comme les crustacés en général, sont lucifuges (fuient la lumière) et ont donc un comportement nocturne. On les trouve en général dans des sites ombragés où la végétation est dense, dans les réseaux racinaires d arbres des berges, sous les cailloux et rochers, ou en d autres endroits où l obscurité est quasi constante. En rivière, elles se rencontrent principalement dans les zones où le courant est lent. Quand le milieu ne leur offre pas de caches, elles creusent des terriers, d une longueur équivalant en général au double de la longueur de leur corps, et dans lesquels elles s abritent durant la journée. Elles quittent leurs abris la nuit pour rechercher leur nourriture. Les écrevisses ont un comportement grégaire: dans un site déterminé, certaines zones sont fortement peuplées, tandis que d autres ne le sont que faiblement. De plus, et d après nos observations, nous avons l impression que certaines zones sont plus occupées par des femelles, d autres par des mâles ou par des juvéniles. Les écrevisses à pieds rouges sont, comme le saumon atlantique, symbole d une eau d excellente qualité car elles ne se rencontrent que dans des milieux propres et bien oxygénés. Elles préfèrent des eaux plutôt froides; le seuil létal de température est de 33 C.

14 n Alimentation Les écrevisses à pieds rouges sont omnivores : elles consomment aussi bien des végétaux aquatiques que des animaux. Leurs préférences sont cependant: lpour les matières végétales: les élodées, les cératophylles, les myriophylles, les potamots, le cresson, les algues filamenteuses (characées); en élevage, on leur donne aussi des carottes, des pommes de terre, des grains de maïs, des betteraves, des courges, des orties,... lpour les matières animales: les mollusques, les vers, les larves d insectes (phryganes, éphémères, diptères et autres), les poissons, les têtards ou jeunes grenouilles,... Cependant, contrairement à l opinion généralement répandue, l écrevisse n aime pas trop la viande faisandée ou des poissons pourrissants : elles préfère la viande fraîche. En élevage, on peut aussi leur donner des morceaux de foie ou de rate, des poissons frais Il existe aussi des aliments fabriqués sous forme de granulés composés qui doivent se dissoudre lentement dans l eau. Contrairement aux adultes, les jeunes écrevisses sont en général plus carnivores que végétariennes : les écrevisses de moins d un an consomment environ 65% de matières animales; par contre, les individus de plus de 8 cm sont végétariens à 90 %. Ces préférences alimentaires sont à mettre en parallèle avec les mues, beaucoup plus fréquentes chez les juvéniles: ceux-ci ont besoin de beaucoup d énergie et de protéines animales pour passer ces moments difficiles. Les écrevisses sont aussi cannibales et ne dédaignent pas la chair de leurs congénères, affaiblis ou malades.

15 n Autre particularité n des écrevisses; régénération des appendices Il arrive très souvent que les écrevisses se mutilent au cours de leur vie (elles ont la faculté de s auto-mutiler, par exemple lorsqu elles sont prises au piège par un prédateur). C est pour cette raison que l on peut observer assez couramment des individus avec une seule pince, voire sans pince. L écrevisse a la particularité de pouvoir faire repousser ses membres à la mue suivante. Cependant, ce membre ou plus souvent cette pince n atteint jamais la taille de la pince originale. C est pourquoi on peut souvent observer des individus avec des pinces de deux tailles différentes.

16 4 n Adversité et adversaires l Prédateurs 4 Les ennemis de l écrevisse sont malheureusement très nombreux: virus, champignons, vers parasites, batraciens, reptiles, oiseaux, mammifères (y compris le pire: l homme); ils s attaquent à un stade particulier du développement ou à tous les stades. De plus, les pollutions, les aménagements intempestifs des cours d eau et la surpêche ont aussi joué un rôle important dans la disparition progressive des populations d Astacus astacus. Les prédateurs des écrevisses sont très nombreux : l Les larves et imagos d insectes peuvent s attaquer aux jeunes écrevisses: les dytiques, les larves de libellules sont en effet de redoutables chasseurs. l Ensuite viennent tous les poissons prédateurs: truites, perches 3, brochets 4, sandres, anguilles, carpes, chabots, vairons,... bref, tous ceux qui consomment des invertébrés aquatiques. lles hérons ne dédaignent pas non plus cette nourriture, de même que le cincle plongeur (juvéniles); les canards, en broutant la végétation aquatique, peuvent également avaler de jeunes écrevisses. lles rats musqués et les loutres sont d autres prédateurs bien connus. 3 lmais le prédateur le plus dangereux et le plus efficace est bien entendu l homme...

17 Ecrevisse turque mourante l Maladies Aphanomycose La première cause de disparition des écrevisses à pieds rouges en Europe est sans conteste la peste de l écrevisse: c est en fait un champignon (Aphanomyces astaci), qui en est l agent responsable. Il est couramment admis que ce champignon a été importé des Etats-Unis en 860 par des bateaux revenant au port de Venise. Il s est ensuite progressivement répandu au travers de toute l Europe, éliminant de manière foudroyante les populations d écrevisses indigènes: aucun individu d un site contaminé ne survit et les mortalités sont totales en 5 à jours. En Belgique, les premiers cas de mortalité massive ont été signalés en 885 (P. Gérard, 986). Dès 89, des repeuplements ont été effectués et une interdiction de pêche appliquée. En 903, l épidémie semblait disparue et la pêche fut à nouveau autorisée dans les cours d eau en 906. Malheureusement, de cette époque à nos jours, il y eut des réapparitions épisodiques de peste, détruisant la plupart des populations. Aucun moyen de lutte n a été trouvé à ce jour; le seul moyen pour ralentir ou endiguer ce problème réside dans la prévention et une prudence extrême afin d éviter la propagation du champignon. Les symptômes, quand ils peuvent être observés, sont les suivants: l écrevisse infectée montre un comportement bizarre: elle se promène en pleine journée; elle semble dressée sur ses pattes; quand on la soulève, ses pattes pendent, l abdomen se décolle du céphalothorax. Ensuite, l écrevisse tombe sur le dos et présente des mouvements de pédalage caractéristique. Enfin, le mycélium apparaît, sur les yeux et les articulations du sujet mourant. Aphanomyces astaci est un pathogène exclusif et obligatoire des écrevisses; il se transmet d un individu à l autre par zoospores (produites par le champignon), qui rentrent dans le corps des individus par les parties les plus molles (yeux, articulations, lésions,...). Il peut se propager à des températures allant de à 5 C et peut donc apparaître toute l année. Après disparition de la dernière écrevisse d un site, le champignon ne résiste pas plus de mois, s il ne retrouve pas un hôte écrevisse. Il peut être transporté par des poissons (via leur tube digestif), ou par l eau du transport de ces poissons (à l occasion d opération de rempoissonnements), par des oiseaux d eau, par des instruments de pêche (cannes à pêche, bourriches, bottes,...), par des combinaisons de plongée, etc... et, bien évidemment par d autres écrevisses porteuses, malades ou résistantes. Les espèces non-indigènes (américaines) doivent être considérées toutes comme potentiellement porteuses saines de la peste. C est aussi pour cette raison que la problématique de propagation du champignon est aussi ardue: en effet, les espèces nonindigènes introduites par l homme, depuis 890, pour remplacer les écrevisses indigènes

18 6 disparues, ont encore radicalement accru les risques de propagation de la maladie. La mise en contact avec des populations d écrevisses à pieds rouges est systématiquement défavorable à notre espèce. S il arrive parfois que les écrevisses nonindigènes ne soient pas porteuses de la peste, ces espèces sont plus prolifiques et plus agressives. Une fois installées dans un milieu (cours d eau ou étang), il est presqu impossible de les éradiquer. Autres mycoses D autres mycoses peuvent être observées chez les écrevisses : l Les mycoses des oeufs provoquent un changement de coloration de ceux-ci (deviennent orangés) et leur mort ; lla rouille se caractérisent par l apparition de taches brun rouge ou noires entourées de rouge sur la carapace ; ce sont aussi des champignons parasites qui les provoquent en infectant les blessures ou les mutilations. Un tiers des individus infectés peut en mourir. l Il existe encore bien d autres mycoses, d autres infections causées par des bactéries, des parasites internes ou externes.

19 7 Une autre maladie fréquente des écrevisses est la thélohaniose (ou maladie de la porcelaine ): elle est provoquée par un protozoaire qui envahit littéralement toute la musculature, les ovaires et les ganglions nerveux des individus infectés, en leur conférant un aspect blanc, comme de la porcelaine 3. Cela se termine également par la mort de l écrevisse. La transmission d un individu à l autre est principalement due au cannibalisme. Citons enfin un parasite externe: les Branchiobdelles, de petites sangsues, souvent aperçues sur les pinces 4, mais qui, en se fixant sur les branchies, les articulations et les pièces buccales, peuvent faciliter l apparition de mycoses ou de bactérioses. Le seul moyen actuel pour réduire les risques d infestation est la mise en quarantaine stricte des individus et leur destruction, si des maladies apparaissent. Malheureusement, dans notre pays, aucune stratégie n a été prévue ni mise en route jusqu à présent pour lutter contre ces différents problèmes. 4 3 Branchiobdelles sur une pince d écrevisse de Californie. En résumé, les précautions à prendre sont les suivantes : ltoujours s assurer de la provenance des écrevisses à pieds rouges et vérifier leur état sanitaire (mise en quarantaine); lidentifier avec certitude les différentes espèces d écrevisses et ne jamais introduire des nonindigènes dans une population de pieds rouges; l ne pas favoriser l extension des espèces nonindigènes invasives; l lors de transports de poissons vers un étang ou cours d eau, vérifier si l étang d origine ne contient pas des espèces américaines; dans ce cas, éviter de rempoissonner; ou, au minimun, changer 3 fois l eau de transport des poissons avant de les remettre à l eau; llors du passage d un site potentiellement infecté à un autre sain contenant des pieds rouges: désinfecter tout le matériel ayant été en contact avec l eau: nasses, bourriches, filets, fils de cannes à pêche, barque, cuissardes, bottes,... Tremper dans un bain d eau à plus de 60 C, laisser sécher pendant plusieurs jours, désinfecter à l eau de javel ou avec un autre produit désinfectant efficace. l en cas de nourrissage avec du poisson: le congeler au moins une semaine à -8 C.

20 8 l Pollutions Depuis quelques décennies, des pollutions de différentes natures se sont généralisées dans tous les pays. Les polluants peuvent agir de diverses manières sur les écrevisses: mortalité massive, diminution de la résistance aux maladies, baisse du taux de reproduction, diminution de la vitesse de croissance, modifications génétiques... lpollutions mécaniques: il s agit de la mise en suspension dans l eau de sédiments, à la suite de crues, de travaux, de vidanges d étangs... Les sédiments colmatent les niches et les substrats des fonds, allant parfois jusqu à la destruction complète du milieu. Ils peuvent provoquer la mort par asphyxie des oeufs ou des juvéniles. lpollutions thermiques: il s agit de l augmentation de la température des eaux (par exemple près des centrales nucléaires ou d autres industries), qui perturbe et élimine les écrevisses, animaux ayant besoin d eau fraîche. ont été déversées dans les cours d eau à partir des milieux industriels. Des métaux lourds, des pesticides, des insecticides, des phosphates, des nitrates ont également contaminé de nombreuses rivières, entraînant la mort ou l affaiblissement des écrevisses (mais aussi de nombreux autres organismes aquatiques). lpollutions organiques: l égouttage généralisé de nos agglomérations, sans épuration, a aussi provoqué l asphyxie de nombreux milieux, entraînant la mort ou l élimination progressive des populations d écrevisses indigènes. Remarquons cependant que les écrevisses peuvent fuir l adversité dans certains cas en sortant de l eau et en marchant sur le sol à la recherche de sites plus accueillants : à la condition cependant que leurs branchies puissent rester humides pendant ce laps de temps; dans le cas contraire, elles mourront. C est grâce à cette faculté que des écrevisses peuvent être transportées ou maintenues en cageots pendant plusieurs jours, pour autant que l air ambiant soit suffisamment humide pour éviter l assèchement des branchies. lpollutions chimiques: de multiples substances, parfois très toxiques,

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