(expo)67 revisited. APA 1301 démarches paysagères automne professeurs : Thilo Folkerts, Roberto Zancan

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1 Université de Montréal - Faculté de l aménagement - École de l architecture de paysage (expo)67 revisited APA 1301 démarches paysagères automne 2006 professeurs : Thilo Folkerts, Roberto Zancan

2 (0) GRANDIR VERS LE FUTUR L exposition mondiale de 1967 a entraîné un profond changement pour la ville de Montréal. En voulant servir de lieu de liaison au monde, Expo 67 est devenue sans doute plus que toute autre évènement de cet ordre du passé et de l avenir une possibilité de changement et un moyen de transporter des idées. Les transformations en terme de design, d architecture et d urbanisme étaient un catalyseur et l expression, simultanément, d un lien (structurel) souhaité, entre la forme, la société et la culture. Les architectures de l exposition ont mis en oeuvre des potentiels d innovation et ceux-ci ont créé des liens étroits entre les professions du design et de la construction d une part et la société d autre part. Dans notre monde contemporain, où l urgence des questions du «comment vit-on?» et «où aller?» n a pas disparue, jeter un nouveau regard sur l exposition en tant que phénomène urbain est sans doute un point de départ intéressant pour développer un nouveau paysage en tant qu élément structurel et culturel de la vie urbaine. Le nouveau champ de réflexion et la nouvelle énergie apporté par l exposition aux pratiques paysagères de Montréal vers 1967 doivent être à nouveau considérés aujourd hui, pour l intérêt des thèmes [qu elle soulevait]. Simultanément, ils doivent être à nouveau développés, en tant que base d actualisation des deux îles, afin qu elles deviennent des lieux encore plus importants pour de la vie urbaine montréalaise future. Le sujet de l atelier est l aire de l Expo 67 de Montréal. Le caractère complexe et éclectique des différentes structures paysagères de l île constituent la base du travail de l atelier. Il servira à développer des propositions paysagères, sans doute à différentes échelles, qui devront avoir une force sur le plan formel, spatial et conceptuel. Les projets développés devront être le reflet d expressions individuelles, tout en répondant à la nécessité de cohérence et de mise en scène du paysage et de l infrastructure des îles. Par conséquent, l atelier permettra de développer tout autant des projets individuels qu un tissu conceptuel commun. Les projets, tout en affirmant leurs contextes typologiques, devront aller au delà des approches typologiques habituelles telles que celle définissant un parc, un jardin, une sculpture, une infrastructure, etc. Éventuellement, ils devront redéfinir ou confirmer les potentiels de divertissements des deux îles et de l eau qui les entoure. L Ile St.Hélène et l île Notre-Dame étant des sites de façades maritimes à l histoire incroyablement artificielle, leurs réaménagements pourrait devenir un exemple de créativité et un exemple des potentiels de développement urbains de la façade maritime de Montréal. La considération innovatrice et attentive de la nature toujours changeante de la rivière devra être partie intégrante de ce développement.

3 (1) APPROCHE (A) REVE L un des points les plus importants d un tel grand évènement tel que l Expo 67 est qu il est capable de générer des idées et des nouvelles visions. Cependant, le point de départ d un évènement à partager avec des millions de personnes doit être aussi étrange que cela puisse paraître un rêve. Au début de notre projet d atelier, il vous sera demandé de nous faire part d un rêve. Le rêve ne doit pas être parfaitement clair et déterminé, il ne doit pas nécessairement être grand, vous n avez pas à en faire part à des millions de gens (pas encore) ; les quelques personnes de l atelier suffiront. Il vous est demandé de poser la première pierre des nouvelles visions et idées, des nouveaux avenirs possibles et des nouveaux rêves... en présentant un texte, un dessin, un collage, un court extrait de film, un objet, etc. Tous les travaux seront présentés de manière informelle durant l atelier. (B) VISITE Nous visiterons le site de l Expo 67 en tout début de l atelier, afin d avoir une confrontation directe avec les îles. Nous préférerons faire cette visite en groupe afin d avoir une expérience commune du site. Cela facilitera plus tard la communication dans les discussions et le développement des projets individuels. D autres visites du site seront sans doute nécessaires et devront permettre, cette fois, d explorer des lieux, des aspects, des périodes et des lumières sans doutes très différents. Les visites seront documentées. (C) CHERCHER et TRANSPOSER De même que pour l Expo 67, les projets de réinterprétation seront des entités individuelles inclues dans une structure générale. Par conséquent, ils devront posséder leurs forces individuelles. Chacun travaillera sur une structure ou un lieu différent (sur ou autour de l île). Le choix du site ou de l aspect à travailler individuellement devra être fait le plus tôt possible. Il devra porter sur une surface quelconque entre 500 m_ et celle de la moitié de l île. Trouver le site et définir pour soi même le thème sur lequel on veut travailler, fait partie intégrante du cours. Un premier contact (réel) avec le lieu ou la structure choisi sera pris individuellement afin de confirmer le choix. Nous demanderons de réaliser alors une rapide et petite intervention sur le site. Celle-ci devra être spatiale (corporelle, visuelle ou auditive). Pour cette intervention, nous vous demanderons de travailler sur un autre site (appelons le, un «site-miroir»). Celui-ci est à considérer comme une petite maquette d étude, avant de se concentrer sur le site de l expo avec toutes ses complexités. Le site-miroir pourra être, par exemple, un morceau de foret autre part, un square urbain très fréquenté, une piscine, une esplanade... La transposition d observation et d expérience d un site à l autre constituera le premier mouvement du développement du caractère du site du projet choisi. Les interventions seront présentées et discutées collectivement. (D) CARTOGRAPHIE Le travail sur plans et cartes constituera la base de la recherche des sites sur les îles St. Hélène et Notre-Dame. Ne pouvant pas prendre seulement appui sur les informations objectives délivrées par la cartographie générique ou les photos officielles pour le processus de planification, nous produirons nous même une nouvelle cartographie individuelle. Celle-ci permettra de recueillir des informations supplémentaires. Cette approche du site ne se limitera pas à la sémiotique conventionnelle des cartes topographiques. Au contraire, elle constituera un moyen créatif de notation et de délimitation durant le processus de recherche, de questionnement et de réponse. L agencement de la cartographie abstraite nous permettra de découvrir des interdépendances et à cerner le site et le sujet. Les sites et les sujets seront ainsi déterminés à l aide des cartographies effectuées. Les cartographies seront présentées et affichées dans l atelier.

4 (2) BASE COMMUNE (A) MAQUETTE La structure générale des îles étant une base importante pour le développement ultérieur, nous voulons nous assurer de ses éléments, les réinventer et les moderniser. Nous souhaitons permettre une connaissance de la structure de base à une grande échelle ainsi que le développement d une articulation cohérente des nouveaux projets individuels. Le processus de constitution de cette base commune sera une expérience en elle-même. Nous fabriquerons une grande maquette afin de simplifier la compréhension de l espace et nous utiliserons des diagrammes afin de simplifier les concepts et les structures qui seront développés individuellement. Nous dirigerons ainsi les compétences et les énergies vers un projet commun, qui servira de base pour tous les projets de paysage individuels ultérieurs. La maquette après une première phase de construction servira durant le cours entier, en tant que maquette de travail et de base pour le développement des projets individuels futurs. Par conséquent, chacun devra continuer à transformer et à développer la maquette durant toute la durée du cours. Le résultat de nos efforts en commun ne sera pas un plan directeur conventionnel, mais plutôt une analyse sélective des concepts et des structures reliant [tous les projets individuels]. L assemblage des différentes strates et des connaissances générera un degré de complexité souhaité. La maquette devant servir de moyen médiatique du projet général, nécessitera une esthétique facile d abord, cohérente et convaincante. (B) DOSSIERS Parallèlement au développement des projets, nous réunirons des informations reliées thématiquement et basées sur les recherches individuelles. Ces recherches individuelles partielles contribueront à l ensemble du cours. Elles constitueront une documentation valide du projet de l atelier. Les recherches individuelles rassembleront des informations sur l expo et son environnement, sur son paysage, son architecture, ses aspect artistiques ou autres. Celles-ci seront résumées dans un petit dossier à la mi-temps de l atelier. Chaque dossier comprendra environ 2-3 pages A4 de texte, d images et de plans. (C) ARCHIVE D IDEES (processus en développement) Dans l atelier, nous constituerons une Archive d idées. Celle-ci sera un recueil ouvert et informel d idées destiné à l usage de tous. Tous les résultats des recherches seront mis à disposition. L Archive servira de référence et reflètera les nouveaux champs de réflexion dégagés par les recherches et les potentiels relevés. Le site et la problématique globale des projets est communs à tous, ils concernent l Expo 67 de Montréal. Cela permettra de partager les tâches de collecte et d organisation des données (cartographie et plans de base, documentation générale et historique, relevés photographiques, recherche de précédents, etc.). Les étudiant(e)s auront la responsabilité de se répartir le travail à cette fin. Tous les documents produits (par ex. photographies digitales, cartes, etc.) devront rester accessibles à tous et en tout temps, pour tous les membres de l atelier. (D) VISITEURS - QUESTIONS ET CONVERSATIONS SUR LE FUTUR (RECENT) Nous inviterons des visiteurs à l atelier à contribuer à notre projet de réinterprétation de l expo 67, avec leurs idées, leurs propres interprétations et leurs suggestions concernant le site considéré comme moteur urbain. Les discussions seront documentées. Bien que nous ayons l intention d organiser un jour fixe tous les mardi, les visites seront organisées de manière informelle ; elles seront, dans ce cas, annoncées sur les panneaux d affichage. La participation de chacun est obligatoire.

5 (3) PROJETS POUR LE FUTUR La dernière partie du trimestre sera consacrée au développement d un projet «d intervention paysagère» sur les sites de l Expo 67. Le champs de réflexion soulevé par le projet dépendra entièrement du développement individuel du thème choisi. Afin de synchroniser les efforts, et de partager l avancement des travaux, nous suivrons un calendrier en plusieurs phases. A la fin de chaque phase, il sera demandé de faire une présentation claire des décisions prises et des étapes suivantes prévues. CONCEPT (PHASE 1) Le projet sera développé à partir des recherches et travaux précédents. Une première idée du concept aura été déjà développé durant les phases préliminaires. Dans la phase du concept, le champ du projet devra être mis au clair et décidé. La phase de concept consolidera les premières approches. Dans le cas d un travail en groupe, elle permettra de synchroniser les objectifs et les intérêts de l équipe et ancrera le projet (site) sur l une des deux îles ainsi que dans le contexte général réalisé par l atelier. La phase de concept prendra également en considération le développement des projets voisins. Les résultats de la phase de concept seront présentés à l atelier. PROJET (PHASE 2A) Dans la phase de projet, le concept sera développé en un projet réalisable. Le concept sera consolidé. Il est possible que plusieurs variantes doivent être testées afin d en venir rapidement à une décision finale concernant les points principaux et le form(at) que le projet prendra. Cette phase aura pour résultat une esquisse du projet qui donnera au site du projet ses premières formes et dimensions. La phase projet sera présentée à l atelier. DETAILS ET DEVELOPEMENT DU PROJET (phase 2b) Cette phase consolidera et approfondira l esquisse. Le travail en plans, sections, maquettes, et. Permettra de développer les qualitées haptiques et spatiales du projet. La recherche de possibles matérialisations aidera au développement de projets réalisables et présentables. L utilisation de la maquette générale permettra de s assurer de l adéquation spatiale du projet dans le contexte général. La phase de développement s achèvera par une présentation intermédiaire à l atelier. FINITION (PHASE 2C) La phase finale permettra de clarifier le projet afin de pouvoir communiquer son caractère visionnaire. Elle permettra également d intégrer tous les projets dans le projet général, l (Expo)67 Revisited Project. Finir la maquette générale ensemble et développer un moyen de la présenter constitue un point central de cette phase. C est obligatoire de elucider les projets avec un texte expliquante, 1-2 pages, format lettre. L atelier se termine ici, par une présentation publique avec des critiques invités. Le travail de l atelier sera résumé dans une documentation.

6 (4) GENERAL (A) OBJECTIFS DE L ATELIER - Développer l'assimilation du processus et des concepts relevant de la démarche paysagère en tant qu acquis de la première année d études ; ce faisant, consolider les aptitudes de conceptualisation et de lecture des sites en vue d une conduite de projet. - Parcourir l ensemble des aspects d un projet d architecture de paysage, de la documentation des données de base à la production des rendus de projet et des éléments techniques. - Approfondir dans cette perspective la conduite du projet de paysage en tant que projection d une expérience et des voies qu elle inaugure par rapport au différents aspects de l expérience. - L atelier sera un lieu de réflexion sur le statut, la forme, la finalité, la fonction, les outils de l approche paysagère à la ville et plus en particulier à ses espaces publics. À travers cette approche, il sera aussi une pratique de la conception et de la réalisation des jardins dans le milieu urbain.