force publique Mot des présidences dans ce numéro... DOSSIER RETRAITE À conserver

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "force publique Mot des présidences dans ce numéro... DOSSIER RETRAITE À conserver"

Transcription

1 vol. 4 n o 1, PrIntemPS 2012 force publique les ServIceS PublIcS, le meilleur de nous-mêmes bulletin d InformatIon du SecrétarIat InterSyndIcal des ServIceS PublIcS DOSSIER RETRAITE À conserver Mot des présidences Remettre les pendules à l heure Une société juste passe nécessairement par un État responsable qui voit à l adoption de politiques publiques visant le mieux-vivre ensemble, et dont une partie importante repose sur des services publics de qualité. Voilà une position que ne partagent pas les tenants de la droite et du discours néolibéral qui, sur toutes les tribunes, prônent la réduction de la taille de l État et la privatisation de ses services. Obsédés par la dette, iis clament à tout va que nos services publics sont trop coûteux, inefficaces et que, en conséquence, les contribuables n en ont pas pour leur argent. Une étude réalisée pour notre compte par l Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) et dont vous pouvez lire les grandes lignes dans cette édition de Force publique démontre tout à fait le contraire. Intitulée Les services publics : un véritable actif pour les ménages québécois, elle établit la valeur des services dont bénéficient les ménages et les entreprises. Ses conclusions ont de quoi clouer le bec aux chantres de l idéologie néolibérale. On y apprend en effet qu en , la population québécoise bénéficiait d avantages tirés des services publics d environ $ par individu ou de $ par ménage, ce qui représente environ 68 % de son revenu gagné. L étude démontre également que les services publics sont un important vecteur de redistribution de la richesse dans notre société. Photo : Savitri Bastiani en , la PoPulatIon QuébécoISe bénéficiait d avantages tirés des ServIceS PublIcS d environ $ Par IndIvIdu ou de $ Par ménage, ce QuI représente environ 68 % de Son revenu GaGné. De gauche à droite : Réjean Parent (CSQ), Lucie Martineau (SFPQ), Dominique Verreault (APTS), Gilles Dussault (SPGQ) et Régine Laurent (FIQ) dans ce numéro... mot des présidences 01 Le saviez-vous? 02 Les services publics : 03 un véritable actif pour les ménages québécois dossier retraite : 07 le RREGOP : mythes et réalité concours ppp 11 paradis fiscaux : l État complice 12 plan nord : 14 opération de marketing social ou véritable projet de développement durable? Le meilleur de nous-mêmes 16

2 MOT DES PRÉSIDENCES {suite} volume 4, numéro 1 PrIntemPS 2012 Publication officielle du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) 9405 Sherbrooke Est, bureau 120 Montréal (Québec) H1L 6P3 Téléphone : Télécopieur : Courriel : info@sisp-n.ca Site internet : rédactrice en chef : Marie-Andrée Lemay rédaction : Martin Alarie, Martin Belhumeur, Sandra Gagné, Mario Labbé, Marie-Andrée Lemay, Éric Lévesque, Nadia Lévesque, Michelle Monette, Marjolaine Perreault, Denis St-Hilaire, Gabriel Ste-Marie. design graphique : Cartel Impression : Transcontinental exemplaires (français) exemplaires (anglais) dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Indéniablement, les services publics sont notre richesse et notre patrimoine. Une dépense futile? Non, un investissement collectif et sociétal qui rapporte gros et qui est aussi, comme le démontrait l Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) un peu plus tôt cette année, un facteur de stabilité économique et un véritable rempart contre les turbulences des marchés financiers. Depuis quelques mois, ces mêmes idéologues de droite tirent à boulets rouges sur nos régimes de retraite. Plusieurs médias se font complices de leurs charges, qui visent à alimenter le mépris de la population à l endroit des travailleuses et des travailleurs de l État. Pour ce faire, ils ne donnent pas dans la nuance et mélangent sans vergogne les différents régimes du secteur public. Or, d importantes distinctions s imposent. Afin de vous permettre de répondre à leurs attaques, vous trouverez dans ce numéro un dossier spécial sur la retraite qui déboulonne tous les mythes et les préjugés qui entourent le RREGOP. Il est plus que temps de mettre un frein à toute cette démagogie! les ServIceS PublIcS Sont notre richesse et notre PatrImoIne. une dépense futile? non, un InveStISSement collectif et SocIétal QuI rapporte GroS et QuI est aussi, comme le démontrait l ocde un Peu PluS tôt cette année, un facteur de StabIlIté économique. LE SAVIEZ-VOUS? En , l État québécois a dépensé 24 milliards de dollars dans le secteur de la santé au québec, soit seulement un peu plus de $ par personne 1. Notre province est plus généreuse que les autres à l endroit des entreprises. en 2008, ces dernières ont reçu plus de 7 milliards de dollars en subventions des gouvernements. De ce montant, près de 6 milliards provenaient du gouvernement du Québec 1. 1 Pierre Gouin et Gabriel Ste-Marie, Les services publics : un véritable actif pour les ménages québécois, Pierre Gouin et Gabriel Ste-Marie, Institut de recherche en économie contemporaine, FORCE PUBLIQUE VOL. 4 N o 1 PRINTEMPS 2012

3 ÉTUDE DE L IRÉC Les services publics : un véritable actif pour les ménages québécois À la demande du SISP, l économiste PIerre GouIn et l auteur de ces lignes ont PublIé Pour le compte de l InStItut de recherche en économie contemporaine (Iréc) une étude Sur la valeur des ServIceS PublIcS dont bénéficient les QuébécoISeS et QuébécoIS. Par Gabriel Ste-marie, Iréc En , les Québécois ont reçu 128,1 milliards de dollars en services publics. C est $ par ménage ou $ par individu. Si, d un côté, nous payons des impôts et des taxes, nous recevons en retour des services. La valeur de ces services publics représente l équivalent de 68 % des revenus gagnés par les Québécois. Les services sociaux forment la première catégorie. Ils représentent un montant de $ par personne. Dans cette catégorie, on retrouve par exemple les prestations de retraite, l assuranceemploi, les mesures de soutien aux personnes âgées et autres, les CPE, la CSST et la SAAQ. La santé constitue la deuxième catégorie, avec une moyenne de $ par individu. L éducation est la troisième catégorie, avec $ par personne. Contrairement à l idée reçue, les services en santé n accaparent pas la moitié des dépenses du gouvernement. En fait, ils représentent seulement 17 % de la valeur des services publics. Nous prenons en compte l ensemble des ordres de gouvernement (fédéral, provincial et municipal). De plus, notre méthode exclut la double comptabilisation. Par exemple, une part des dépenses en santé effectuées par le gouvernement provincial est financée par un transfert provenant du gouvernement fédéral. Les deux niveaux d administration affichent des dépenses en santé qui, dans les faits, se recoupent. Une autre catégorie, la protection, inclut la police, le système judiciaire et la défense nationale. Un montant de $ par personne y est alloué. Dans la catégorie transports et communication, la somme est de 810 $. Enfin, la valeur de l ensemble des autres services s élève à $ par personne. On y retrouve la culture, l environnement, la recherche et le développement, l aide au logement, l immigration, l aménagement des régions et l aide aux entreprises. contrairement À l Idée reçue, les ServIceS de Santé n accaparent PaS la moitié des dépenses du Gouvernement. en fait, IlS représentent Seulement 17 % de la valeur des ServIceS PublIcS. Notre recherche ne tient pas compte de l effet multiplicateur et n évalue pas ce que le même service aurait coûté dans le secteur privé. Toutes nos données proviennent de Statistique Canada et portent sur l année , la plus récente pour les données révisées. La méthode retenue est celle des économistes chercheurs Hugh Mackenzie et Richard Shillington, qui ont mené une étude semblable dans l ensemble du Canada pour le Centre canadien de politiques alternatives (L aubaine discrète du Canada Les avantages tirés des services publics, avril 2009, 41 p.). Pour obtenir la valeur totale des services, nous avons additionné les dépenses locales, les dépenses provinciales et la part dépensée par le fédéral au Québec. Nous ne calculons pas les intérêts payés sur la dette, mais le reste des dépenses est comptabilisé comme services publics. Le poste le plus critiqué est l aide aux entreprises. Bien allouée, cette aide peut augmenter l emploi et représenter un service pour les ménages. Si elle a seulement pour effet d accroître les profits, ce n est plus alors un service aux ménages. 03

4 ÉTUDE DE L IRÉC {suite} Tableau 1 : caractéristiques des ménages QuébécoIS, 2007 Quintile étendue du revenu revenu moyen taille moyenne du ménage Premier moins de $ $ 1,24 personne Deuxième de $ à $ $ 1,82 personne Troisième de $ à $ $ 2,23 personnes Quatrième de $ à $ $ 2,69 personnes Cinquième $ et plus $ 3,14 personnes Source : Les données de revenus ont été calculées à partir de la Base de données du Modèle de simulation de politiques sociales (BD/MSPS) et la taille à partir de l Enquête sur la dynamique du travail et du revenu (EDTR). Ces deux sources sont produites par Statistique Canada Tableau 2 : dépenses de l ensemble des administrations PublIQueS ventilées Par QuIntIle des ménages QuébécoIS, , millions $ total des dépenses 1 er 2 e 3 e 4 e 5 e Services généraux de l administration publique 566,21 835, , , ,52 Protection de la personne et de la propriété 1 186, , , , ,94 Transports et communication 323,47 896, , , ,05 Santé 6 523, , , , ,28 Services sociaux/transferts aux personnes , , , , ,19 Éducation 1 832, , , , ,15 Conservation des ressources et développement de l industrie 586,73 865, , , ,71 Environnement 384,97 567,97 695,80 836,95 979,41 Loisirs et culture 222,30 402,50 640,68 770, ,45 Travail, emploi et immigration 197,07 289,41 427,26 523,37 579,10 Logement 419,98 337,92 201,12 128,63 40,93 Affaires extérieures et aide internationale 138,59 204,47 250,49 301,30 352,59 Planification et aménagement des régions 46,20 78,18 131,51 159,77 193,95 Établissements de recherche 111,96 165,19 202,37 243,42 284,85 Autres dépenses 69,51 102,55 125,63 151,11 176,84 la distribution des ServIceS PublIcS réduit les écarts de richesse Une fois l ampleur des services publics établie, nous avons évalué à qui ils profitent. Nous avons classé les ménages, selon leurs revenus, dans cinq quintiles. Premier constat : les services publics profitent à tous. Par exemple, un individu du cinquième quintile, le plus riche, reçoit en moyenne $ en services. deuxième constat : les services publics permettent une redistribution de la richesse. Celle-ci bénéficie particulièrement au premier quintile, le plus pauvre. Un individu de ce quintile reçoit en moyenne $ en services, soit $ de plus que celui du deuxième quintile, lequel obtient $. L individu du troisième quintile perçoit en moyenne $ et pour celui du quatrième quintile, le montant est de $, soit un peu moins que dans le cinquième. 04 FORCE PUBLIQUE VOL. 4 N o 1 PRINTEMPS 2012

5 Les quintiles inférieurs reçoivent davantage de services sociaux et de santé, notamment parce qu on y retrouve plus de retraités. Les deux tiers (66,2 %) des revenus des ménages du premier quintile proviennent de revenus de transferts, comme les rentes de retraite. Pour le deuxième quintile, c est 37,7 %, et, pour l ensemble de la population, c est 14,3 %. Pour évaluer la distribution des services, nous avons lié chaque sous-catégorie de dépenses à une variable disponible dans les microdonnées de Statistique Canada. Quelquefois, la sous-catégorie et la variable se recoupent. C est, par exemple, le cas avec les prestations d assurance-emploi ou encore avec les indemnités aux victimes d accidents du travail. Lorsqu un tel recoupement n était pas disponible, nous avons pris la variable la plus corrélée possible. Par exemple, nous retenons le nombre de visites à l hôpital pour ventiler les soins hospitaliers. L éducation primaire et secondaire est ventilée en fonction du nombre d enfants de 5 à 17 ans dans le ménage. Enfin, lorsqu il n est pas possible d attribuer la dépense à des individus en particulier, comme dans la catégorie protection, nous l avons répartie au prorata de la population. L aspect redistributif des services publics s observe aussi lorsqu on examine la fiscalité. La Base de données du Modèle de simulation de politiques sociales (BD/MSPS) de Statistique Canada donne le taux global de taxation de chaque ménage. Cette statistique calcule l ensemble des impôts ainsi que les diverses cotisations et taxes que les ménages versent aux paliers provincial et fédéral. Le taux global est de 29,7 % et est progressif. Il varie entre 17,3 % pour le premier quintile à 34,1 % pour le cinquième. Pour les 10 % des ménages les plus riches, il est de 36,8 %. Pour le 1 % le plus riche de la population, il s établit à 37,4 %, un pourcentage pas très éloigné du taux moyen. On est donc loin du mythe selon lequel la moitié de nos revenus iraient à l État! Si les contribuables aux revenus élevés paient davantage d impôts, c est parce que leur taux d imposition est plus élevé, mais aussi parce la richesse se concentre entre leurs mains. Par exemple, 1 % de la population verse 11,0 % des impôts et des taxes, mais s accapare 8,7 % des revenus. Le dernier décile contribue à hauteur de 37,1 %, mais encaisse 31,3 % des revenus. On peut affirmer que le taux global d imposition est progressif, parce que la part d impôt payée par les quatrième et cinquième quintiles dépasse leur part de l ensemble des revenus, alors que pour les trois premiers, c est l inverse. Les services publics et L écart de revenus entre Les sexes Les services publics permettent aussi de réduire l écart de revenus entre les sexes. C est une bonne chose, puisqu aujourd hui, encore, le revenu total avant impôt des femmes ne représente que 71,6 % de celui des hommes. En moyenne, chaque femme reçoit $ en services publics, soit $ de plus qu un homme. Les femmes reçoivent davantage en services sociaux et en santé. L écart dans cette dernière catégorie s explique notamment par les soins entourant la natalité. distribution des dépenses PublIQueS agrégées et de la PoPulatIon Par Genre, Québec, , % femmes hommes Distribution des dépenses 52,31 47,69 Distribution de la population 50,47 49,53 ServIceS PublIcS reçus Par IndIvIdu, Selon le PoSte et le Sexe, Québec, , $ femmes hommes Services sociaux Santé Éducation Protection de la personne et de la propriété Transports et communication Autres dépenses total Tableau 3 : ImPact de la diminution du taux d ImPoSItIon entre 1999 et 2007, Par ménage, en dollars Quintile 1 er 2 e 3 e 4 e 5 e Diminution des dépenses publiques Gain lié à la baisse des impôts et taxes Impact net sur les ménages

6 ÉTUDE DE L IRÉC {suite} les baisses d ImPôtS minent l effet redistributif de l état Au cours de la dernière décennie, les différents gouvernements, tant au fédéral qu au provincial, ont procédé à des baisses d impôts et ont réduit les prestations de services publics. Ils justifient ces compressions par les économies réalisées par chaque ménage, mais ils passent sous silence la diminution des dépenses publiques qui en résulte. Le problème est que les baisses d impôts et de taxes profitent davantage aux mieux nantis, alors que les réductions de services touchent plus durement les ménages à faibles revenus. L effet net est une réduction importante du rôle de redistribution de l État. C est ce que montre le tableau 3. Par exemple, un ménage du premier quintile (le plus pauvre) verse 226 $ de moins en impôts et en taxes, mais il reçoit $ de moins en services. L impact net représente une perte de $. Les ménages du deuxième quintile perdent en moyenne $, et l impact pour ceux du troisième est une perte de 841 $. les baisses d ImPôtS et de taxes ProfItent Surtout aux mieux nantis, alors Que les réductions de ServIceS touchent davantage les ménages À faibles revenus. l effet net est une réduction ImPortante du rôle de redistribution de l état. Les baisses d impôts et de taxes des ménages du quatrième quintile sont supérieures aux réductions de services qui les touchent, soit un gain de 473 $. Les véritables gagnants sont les ménages du quintile le plus riche. Ils perdent une valeur de $ en services, mais cette perte est largement compensée par les gains réalisés grâce à la baisse globale de leurs contributions, qui s établit à $. Au net, ils sortent gagnants avec $ de plus dans leurs poches. L objectif de notre recherche a été de pouvoir chiffrer la valeur des services publics que la population du Québec reçoit, qui contribue à son bien-être et qui est trop souvent ignorée. L étude a également illustré la redistribution de la richesse opérée par ces services. Enfin, nous avons pu constater comment les baisses d impôts et de services publics de la dernière décennie ont grandement affaibli le rôle de redistribution de l État. Les entreprises profitent aussi des services publics Il est évident que les entreprises tirent avantage des services fournis par l État. Elles profitent du réseau routier, des forces policières, du système judiciaire et, évidemment, de subventions. En outre, ayant accès à une main-d œuvre productive parce que bien formée, les entreprises tirent aussi profit des services en éducation. Il en va de même pour la santé. Non seulement elles ont accès à une main-d œuvre bien portante, mais elles font l économie, par exemple, de cotisations aux assurances privées que les entreprises situées aux États-Unis, elles, doivent verser. C est le genre d indicateurs que retient la firme KPMG dans sa publication Choix concurrentiels. En mesurant 26 facteurs coût, le document évalue chaque année dans quels pays et dans quelles villes les entreprises ont les coûts de démarrage et d exploitation les plus intéressants. En 2010, trois villes québécoises arrivaient en tête du palmarès pour la région nord-est des États- Unis et du Canada. La Banque mondiale vient tout juste de publier une étude préparée avec la firme PricewaterhouseCoopers (Doing Business, 2011) qui montre que le régime fiscal canadien est le plus favorable aux PME parmi les pays du G8 et l un des plus généreux du monde. Dans une autre brochure, cette firme vante les crédits d impôt qu offrent les administrations canadiennes aux entreprises qui ont des projets en recherche et développement. C est au Québec qu ils sont les plus élevés. Pour chaque tranche de 100 $, une entreprise peut se voir rembourser plus de 70 $. Certes, il est important de stimuler la recherche. Le problème est que, souvent, les entreprises inscrivent dans ce créneau des dépenses ordinaires. Il n est donc pas étonnant de constater qu au Québec, les subventions distribuées aux entreprises dépassent les impôts directs que celles-ci versent à l État. Les entreprises québécoises jouissent d un régime fiscal pour le moins généreux et, comme les ménages, profitent des services publics. une version pdf de l étude peut être téléchargée à l adresse 06 FORCE PUBLIQUE VOL. 4 N o 1 PRINTEMPS 2012

7 DOSSIER RETRAITE à CONSERVER Le rregop : Mythes et réalité Depuis quelque Temps, il est abondamment question Des régimes De retraite à prestations DéTerminées. Dans ces régimes, DonT fait partie le rregop (régime De retraite Des employés Du gouvernement et Des organismes publics), le montant De la rente est connu D avance, en fonction Du nombre D années cotisées. les médias et les groupes De DroiTe met- TenT généralement Dans le même bateau les régimes Du secteur privé et Du secteur public, TouT comme ils TraiTenT Tous les régimes Du secteur public à peu près sur le même pied, qu il s agisse Du rregop, Des autres régimes Du gouvernement québécois (cadres, juges, sûreté Du québec, etc.), Des régimes fédéraux ou Des régimes municipaux. bien qu il existe De grandes Différences entre ces régimes, les médias et le Discours Des groupes De DroiTe qu ils véhiculent ne font pas les nuances nécessaires. ils TenTenT plutôt D alimenter la jalousie et la hargne De la population envers le personnel De l état, c est-à-dire l ensemble Des personnes salariées De la fonction publique, Des réseaux De l éducation et De la santé et Des services sociaux. pour répondre à votre beau-frère ou à votre voisine TravaillanT au privé, voici les DisTincTions qui s imposent. confrontons quelques mythes et préjugés véhiculés par les médias à la réalité Des faits. 1 er mythe : Le rregop en faillite! «Le RREGOP est au bord de la faillite et il ne restera plus d argent dans la caisse quand les jeunes prendront leur retraite!» FAUX. La dernière négociation dans les secteurs public et parapublic, terminée en juillet 2010, a permis d assurer à long terme le financement du RREGOP. Des décisions difficiles, mais responsables ont alors été prises. Par exemple, le taux de cotisation qui était de 8,19 % en 2010 est passé à 8,69 % en 2011, puis à 8,94 % en Il augmentera à 9,18 % en 2013, soit une augmentation de 12 % en trois ans. La caisse des personnes participantes au RREGOP est capitalisée à environ 103 % 1 et celle du gouvernement à environ 56 % 2, pour une capitalisation globale d environ 80 %. Ce pourcentage correspond aux seuils généralement jugés acceptables. la santé financière à très long terme du rregop est assurée de manière plus que satisfaisante. 1 La caisse des personnes participantes contient 3 % plus de fonds que requis pour payer sa part (50 %) des rentes acquises par les personnes participantes actives ou retraitées (mise à jour au 31 décembre 2010 de l évaluation actuarielle du RREGOP). 2 Chiffres fournis par Bernard Turgeon du ministère des Finances (L actualité, février 2012, p. 28). 07

8 DOSSIER RETRAITE {suite} 2 e mythe : une dette de 75 milliards! «La dette du gouvernement envers l ensemble de ses régimes de retraite est de 75 milliards de dollars et devra être assumée par l ensemble des contribuables!» 3 e mythe : travailler jusqu à 75 ans! «Il faudra travailler jusqu à 75 ans pour obtenir une rente décente du RREGOP!» FAUX. Le 75 milliards de dollars 3 dont il a été abondamment question ces derniers mois n est pas une dette, mais bien un passif, c est-à-dire le montant représentant les engagements du gouvernement envers l ensemble de son personnel actuel et retraité. C est ce que l on appelle aussi les rentes acquises. Pour le RREGOP en particulier, ce passif du gouvernement est d environ 41,5 milliards 4. Cependant, la caisse du gouvernement (appelée le FARR), contient déjà environ 23,4 milliards 5. Ce n est donc que l écart entre le passif et ces sommes déjà en caisse qui reste à financer, soit environ 18,1 milliards 6. Contrairement à ce qu on veut nous faire croire dans les médias, ce 18,1 milliards n est pas un montant à payer demain matin! Il s agit plutôt des sommes non encore accumulées dans une caisse et devant être versées à l ensemble des personnes retraitées du RREGOP actuelles et futures, mais sur une période de plusieurs décennies. Il est totalement démagogique d insinuer que ces montants constituent une dette insupportable qui serait en train de mener le gouvernement du Québec à la faillite. Les rentes de retraite font partie intégrante de la rémunération globale et représentent du salaire différé. Qualifier ces sommes de dettes, c est comme inclure dans la dette actuelle la totalité des salaires du personnel de l état qui seront versés entre 2013 et 2050! FAUX. Lors de la dernière négociation dans les secteurs public et parapublic, les décisions difficiles précédemment mentionnées (voir 1 er mythe) ont justement été prises afin de maintenir les conditions actuelles d admissibilité à la retraite. Plutôt que de pénaliser davantage les départs hâtifs à la retraite, comme ce sera le cas à la Régie des rentes du Québec (RRQ) à partir de , le gouvernement et les organisations syndicales composant le Front commun ont convenu d instaurer un incitatif positif pour repousser la prise de retraite. Il s agit de la possibilité d accumuler jusqu à 38 ans de service au lieu de 35 aux fins de calcul de la rente de retraite (maximum de 76 % au lieu de 70 %), tout en maintenant le droit de quitter sans pénalité à 35 ans de service et d obtenir une rente à 70 %. Enfin, non seulement l admissibilité à une rente sans réduction à partir de 60 ans est demeurée telle quelle, mais il n y avait même pas l ombre d une demande gouvernementale pour y modifier quoi que ce soit. 4 e mythe : un régime «chromé»! «Le RREGOP est un régime de retraite tellement «chromé» que c en est inéquitable envers le reste de la population!» FAUX. Le RREGOP est un régime de retraite responsable eu égard à l équilibre entre les bénéfices accordés aux personnes participantes et la capacité de payer à parts égales de celles-ci et de l État québécois. Même si nous croyons qu il s agit d un régime très intéressant et satisfaisant, cela ne signifie pas pour autant que ce soit injuste envers les autres travailleuses et travailleurs. Pour en juger à partir des faits, voici les principales caractéristiques du RREGOP : Partage égal des coûts (50-50) entre les personnes participantes et le gouvernement (comparativement à une participation de 60 %, 65 % ou 70 % de l employeur dans bien d autres régimes, même au secteur privé!) ; critères de retraite sans réduction actuarielle à 35 ans de service ou 60 ans d âge (comparativement à bien d autres régimes permettant une retraite sans réduction après 30 ans de service ou avec un «facteur» combinant âge et années de service) ; accumulation de 2 % du salaire moyen par année de service (comparativement à d autres régimes allant parfois jusqu à 2,5 % par année) ; Indexation seulement partielle ; taux de cotisation des personnes participantes de 8,94 % en 2012 et de 9,18 % en 2013 (plus élevé que la majorité des régimes, même au secteur privé, dont les taux ne sont parfois que de 5 % ou 6 %). 3 QUÉBEC, MINISTÈRE DES FINANCES ( ). États financiers consolidés du gouvernement du Québec, p Ibid., p Ibid., p Ibid., p De 2014 à 2016, la réduction actuarielle maximale pour une rente demandée à 60 ans augmentera progressivement de 30 % à 36 %. 08 FORCE PUBLIQUE VOL. 4 N o 1 PRINTEMPS 2012

9 6 e mythe : une retraite payée par Les contribuables! «C est injuste pour les contribuables de devoir payer, par leurs impôts, la retraite du personnel de l État, alors que la majorité n a même pas de régime de retraite!» 5 e mythe : La retraite dorée! «Toutes les personnes retraitées de l État ont une «retraite dorée»!» FAUX. Ce mythe repose essentiellement sur la croyance propagée dans les médias que tout le personnel de l État a des salaires (trop) élevés et que ces personnes bénéficiant de la sécurité d emploi travaillent nécessairement toute leur vie dans la fonction publique (ministères) ou parapublique (réseaux de la santé et de l éducation). Voici les faits : Le personnel de l état avait un «faramineux» salaire moyen de $ en (soit 1,9 % de moins que le maximum des gains admissibles au RRQ pour 2011 de $, représentant le salaire moyen de l ensemble des emplois au canada) ; Selon l Institut de la statistique du Québec (ISQ), organisme gouvernemental neutre et indépendant, pour des emplois comparables, les salaires en 2011 étaient 8,3 % moins élevés dans les secteurs public et parapublic que dans le secteur privé 9 ; Selon l ISQ, en 2011, les «mirobolants» avantages sociaux des secteurs public et parapublic décriés dans les médias ramènent ces derniers à parité avec le secteur privé en termes de rémunération globale (salaire et ensemble des avantages sociaux comme les régimes de retraite, les assurances, les vacances, etc.) 10 ; Seulement 48 % du personnel de l état occupait un emploi régulier à temps plein, 16 % un emploi régulier à temps partiel et 36 % un emploi à statut précaire 11 (on est loin de la supposée sécurité d emploi à vie, mur à mur, pour toutes et tous!) ; En 2010, la «retraite dorée» des personnes retraitées du rregop atteignait en moyenne la somme «astronomique» de $ par année 12 (Wow! Digne des joueurs de hockey!) ; Parmi les emplois à prédominance féminine, une agente de secrétariat reçoit actuellement, après 35 ans de service dans la fonction publique, une rente annuelle de $ qui est réduite à seulement $ à compter de 65 ans. FAUX. Rappelons que les rentes de retraite font partie de la rémunération globale et qu il s agit d un salaire différé. Ce n est pas un privilège indu ni un cadeau, mais bien une partie de salaire légitimement gagnée. Ce sentiment d injustice alimenté dans les médias repose sur des commentaires portant sur le fait que le personnel de l État gagne trop cher et qu il est «immoral» que son salaire «mirobolant» soit en partie payé à même les impôts de contribuables travaillant au salaire minimum. Si l on suivait cette logique jusqu au bout, il faudrait, par souci d équité envers les personnes à revenu modeste, que toutes les personnes salariées des secteurs public et parapublic soient payées au salaire minimum (ou peut-être moins, tant qu à y être!), qu elles soient préposées aux bénéficiaires, enseignantes, secrétaires, infirmières, concierges ou psychologues! Ce mythe semble laisser croire que le rregop est gratuit pour le personnel de l État. c est loin d être le cas! Par exemple, en 2012, il en coûtera plus de $ de cotisations pour un salaire de $! De plus, n oublions pas que les personnes salariées de l état paient des impôts elles aussi. en plus de leurs propres cotisations, elles assument, à même leurs impôts, environ 13 % 13 de la contribution gouvernementale à leur régime de retraite. C est comme si elles payaient deux fois! C est peut-être cela qui est injuste? nous n avons pas à avoir honte de bénéficier d un bon régime de retraite. nous croyons plutôt que toutes et tous devraient pouvoir jouir, à la retraite, de conditions financières semblables ou s approchant de celles offertes par le RREGOP. 8 Basé sur les données du fichier du Système d information sur la rémunération (S.I.R.) du Conseil du trésor. 9 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC (2011). Rémunération des salariés. État et évolution comparés, p Ibid., p Basé sur les données du fichier S.I.R. du Conseil du trésor. 12 CARRA. Rapport annuel de gestion 2010, p Soit la proportion qu elles représentent par rapport à l ensemble des travailleuses et travailleurs. 09

10 DOSSIER RETRAITE {suite} 7 e mythe : privilège injustifiable! «Dans le contexte actuel, une rente de retraite garantie à vie est un privilège injustifiable accordé par le gouvernement au personnel de l État!» FAUX. En tant que régime de retraite à prestations déterminées, le RREGOP est tout simplement un régime garantissant une rente calculée en fonction de ce que la personne participante a contribué pour y avoir droit, conjointement avec son employeur (le gouvernement) qui a fait de même ou a pris l engagement de le faire. Qu y a-t-il de scandaleux à garantir une rente qu une personne s est elle-même payée, conjointement avec son employeur, à même une partie de sa rémunération globale? C est le contraire qui serait scandaleux! ce serait alors lui voler une partie de salaire qui lui est due, qu elle a gagnée par son travail tout au long de sa carrière et qu elle a accepté de différer en échange de cette promesse de rente à la retraite. C est comme si l employeur de votre beau-frère ou de votre voisine qui n a pas de régime de retraite lui demandait de rembourser une partie de son salaire des années 1990 parce que l entreprise va mal dans les années 2010! 9 e mythe : tout Le déficit au Gouvernement! «Le gouvernement, donc les contribuables, assume seul le déficit et les risques liés au RREGOP!» 8 e mythe : Les prestations déterminées vont disparaître! «Les régimes à prestations déterminées ne sont plus viables et sont voués à disparaître!» FAUX. Selon l agence de notation dominion bond rating Service (dbrs), qui a étudié les 479 plus importants régimes de retraite à prestations déterminées d Amérique du Nord, les fonds sont aujourd hui presque revenus au point où ils étaient avant la crise de 2008 et une majorité est relativement en bonne santé. Comme mentionné, le rregop est quant à lui en très bonne santé 14 (voir 1 er mythe). Pour ce qui est des régimes des secteurs privé ou public souffrant d un certain sous-financement, précisons que cela résulte bien souvent des longues années durant lesquelles l employeur s est permis des congés de cotisation, lorsque les rendements étaient bons, plutôt que d accumuler de prudents surplus pour faire face aux intempéries. Maintenant que la tempête de 2008 est arrivée, les employeurs tentent de rejeter tout le blâme et le fardeau sur les employées et employés, eux qui ont pourtant toujours continué de payer leur part, même en période de bons rendements. Toutefois, ce n est pas parce que des erreurs ont été commises qu il n est pas possible d apprendre de ces dernières et de corriger le tir. Nous sommes convaincus qu avec de la bonne volonté de part et d autre, les employeurs et leur personnel pourront, dans la plupart des cas, redresser la situation de ces régimes en difficulté. N oublions pas que l évaluation des rendements et de la santé d un régime de retraite doit s effectuer sur de longues périodes (30 ou 40 ans) et non sur la base d une période ponctuelle et temporairement négative. C est dans ce sens qu il faut travailler et qu il faut même encourager la création de nouveaux régimes à prestations déterminées, puisqu il s agit toujours de la meilleure façon d offrir une retraite décente au plus grand nombre. FAUX. Depuis 1982, les coûts du rregop sont partagés à parts égales (50-50) entre le gouvernement et les personnes participantes. Quand les rendements ne sont pas satisfaisants, les personnes participantes en assument tout autant les conséquences que le gouvernement. C est d ailleurs pourquoi elles ont commencé à payer davantage, le taux de cotisation étant passé de 8,19 % en 2010 à 8,69 % en 2011, puis à 8,94 % en Il augmentera à 9,18 % en 2013, soit une augmentation de 12 % en trois ans. C est donc par incompréhension ou par pure mauvaise foi que de nombreux journalistes, analystes, commentateurs ou prétendus spécialistes œuvrant pour des organismes de droite inondent les médias du mythe que le gouvernement assume entièrement les mauvais rendements. Source : le rregop, mythes et réalités, mario labbé, martin belhumeur et denis St-hilaire, conseillers csq, Sécurité sociale 14 L actualité, février 2012, p FORCE PUBLIQUE VOL. 4 N o 1 PRINTEMPS 2012

11 ppp, non merci! Un autre choix s impose : les services publics de qualité Nous vous invitons à nouveau à consulter la section du site web du SISP consacrée aux partenariats public-privé (PPP). Pour y accéder, rien de plus simple! Rendez-vous sur la page d accueil du site web du SISP et cliquez sur le lien PPP, non merci! un autre choix s impose : les services publics de qualité. Vous y trouverez une foule de renseignements sur les principaux projets et les enjeux entourant cette forme d externalisation des services publics. Qu est-ce Qu un PPP? Vous avez une idée générale de ce qu est un PPP? Apprenez en plus sur la durée des contrats et sur ses impacts sur le désengagement de l État. PourQuoI le SISP dénonce-t-il les PPP? Découvrez les principales critiques à la base de la position des organisations membres du SISP évolution historique : d un mode traditionnel À InfraStructure Québec? L idée des PPP ne date pas d hier Revoyez leur évolution au cours des deux dernières décennies. InfraStructure Québec, Qu est-ce Que c est? Quel est le mandat de cette agence? Est-elle soumise à la Loi sur la fonction publique? Quels sont les modes de réalisation des projets autres que les PPP? Après la lecture de cette fiche, vous pourrez répondre à ces questions et à bien d autres les ProjetS de PPP en fiches Au cours des dernières semaines, la section s est enrichie de nouvelles fiches. Courtes et faciles à consulter, ces fiches vous donneront une idée concrète des dangers de ces projets pour le Québec et vous renseigneront sur le fait que les promesses d économie et d efficacité par les défenseurs des PPP ne sont pas au rendez-vous. Pour en SavoIr encore PluS, consultez aussi : Les questions fréquemment posées ; Le lexique des termes entourant les PPP ; Les avis, mémoires et notes de recherche préparés par les organisations membres du SISP. Bonne lecture! concours FORMULAIRE DE PARTICIPATION Lancez-vous à la découverte de la section ppp de notre site web et régalezvous de produits équitables! Courez la chance de gagner l un des deux paniers de produits equita d une valeur de 50 $ chacun en répondant correctement à deux des trois questions suivantes. Toutes les réponses se trouvent sur la section PPP, non merci! Un autre choix s impose : les services publics de qualité du site web du SISP. Nom : Adresse : Téléphone (jour) : Courriel : De quelle organisation syndicale faites-vous partie? QueStIon 1 : en 2006, lorsque le gouvernement annonçait que le chum serait construit en partenariat public-privé, quel était le coût prévu? Réponse : QueStIon 2 : Quel a été le premier PPP conclu au Québec? Réponse : QueStIon 3 : en quelle année a été créée Infrastructure Québec? Réponse : Aucun facsimilé ne sera accepté. Une seule participation par personne. date limite de PartIcIPatIon : le 30 mai PoSteZ À : CONCOURS FORCE PUBLIQUE 9405, rue Sherbrooke Est, Bureau 120 Montréal (Québec) H1L 6P3 ou télécopiez À : CONCOURS FORCE PUBLIQUE (514)

12 ENTRETIEN paradis fiscaux L État complice docteur en PhIloSoPhIe diplômé de l université ParIS 8, alain deneault S IntéreSSe aux rapports ambigus Qu entretiennent l économie et la PhIloSo- PhIe. dans SeS essais Paul Martin et compagnies, soixante thèses sur les Paradis fiscaux PublIé en 2004 (vlb éditeur), PuIS dans offshore Paradis fiscaux et souveraineté criminelle (éditions écosociété) Paru en 2010, Il démontre avec rigueur et éloquence l effet délétère des ParadIS fiscaux Sur nos états de droit, des manigances dont Sont complices nos GouvernementS. force PublIQue : qu est-ce qui vous a amené à vous intéresser à l évasion fiscale et plus particulièrement aux paradis fiscaux? alain deneault : Dans les années 1990, en même temps que l association ATTAC-Québec faisait des paradis fiscaux une de ses préoccupations, j apprenais qu au Canada, le ministre des Finances Paul Martin était l actionnaire unique d une société de transport maritime dont la fiducie de gestion et la flotte internationale étaient inscrites dans les paradis fiscaux. C était l époque où l intéressé sabrait, comme ministre des Finances, dans les fonds destinés aux services publics, alors que, comme investisseur lancé par la famille Desmarais, il se trouvait à contourner les impôts et la réglementation du Canada. Je me suis donc intéressé aux paradis fiscaux notamment à la Barbade avec laquelle les Canadiens entretiennent un lien privilégié en suivant son cas, ce qui a donné lieu au livre Paul Martin et compagnies. fp : les paradis fiscaux menacent la DémocraTie. expliquez-nous De quelle manière? ad : Les paradis fiscaux et plus largement les «législations de complaisance» comme les Bermudes, les Bahamas, l Île Jersey, le Luxembourg, Macao ou Singapour existent essentiellement pour permettre à des acteurs puissants de contourner des impôts et des lois en vigueur dans les États de droit. Les législations de complaisance sont les «doublures» permettant aux puissants de s affranchir de la règle des droits et des devoirs dans les États de droit. Parmi ces législations de complaisance, les «paradis fiscaux» permettent aux détenteurs de fortune et aux grandes entreprises de contourner le fisc ; les «ports francs» amènent les armateurs de navire à éviter les réglementations nationales en ce qui concerne l entretien des navires et les lois du travail ; les «zones franches» incitent les industries à mener des opérations de manufacture sans respecter les lois du travail ; les «paradis bancaires» encouragent les fonds à risque à spéculer autour de produits financiers d apprentis sorciers qui provoquent des crises économiques à grande échelle sans parler des législations de complaisance qui incitent des acteurs fortunés à créer leurs propres compagnies d assurance ou leurs propres banques. «on constate une culture de la restriction mentale rigoureusement éprouvée À Québec et À ottawa Sur l enjeu offshore. nos élus cultivent l IGnorance et font des ParadIS fiscaux un tabou. les moyens dont dispose le PublIc Pour évaluer l ampleur du Phénomène, SoIt ceux de l état, Sont confisqués aux GenS.» 12 FORCE PUBLIQUE VOL. 4 N o 1 PRINTEMPS 2012

13 fp : la banque Des règlements internationaux (bri) estime que la moitié Des TransacTions financières internationales TransiTe par les paradis fiscaux. au canada, au québec, peut-on estimer la somme qui échappe au fisc chaque année? ad : Une institution vouée aux affaires comme l American Academy of Financial Management avance également que la moitié du stock mondial d argent réside dans les paradis fiscaux. On parle alors de milliards de dollars. Le SISP m a mandaté l an dernier pour faire le point sur la méthode qu utilise le ministère québécois des Finances afin d évaluer les pertes collectives occasionnées aux Québécois par l évasion fiscale. Comme Québec se réfère beaucoup à ce que font les statisticiens ou fiscalistes d Ottawa, j ai pu par la même occasion apprécier l état des travaux sur la question au sein de l appareil d État fédéral. Les résultats sont bien minces. Outre la donnée produite par Statistique Canada voulant qu en date de 2008, les Canadiens aient «investi» 146 milliards de dollars dans les paradis fiscaux, on constate une culture de la restriction mentale rigoureusement éprouvée à Québec et à Ottawa sur l enjeu offshore. Nos élus cultivent l ignorance et font des paradis fiscaux un tabou. Les moyens dont dispose le public pour évaluer l ampleur du phénomène, soit ceux de l État, sont confisqués aux gens. Il n y a, en tous les cas, aucune raison de croire que le Canada échapperait à la règle voulant que 50 % des actifs de ses résidents et ressortissants soient consignés offshore, en marge de l impôt et des lois. fp : l utilisation Des paradis fiscaux semble être D une DésarmanTe facilité, un état De fait DonT les gouvernements sont complices pourquoi et comment jouent-ils un rôle De facilitateurs? L impôt peut être contourné de maintes façons, sitôt qu une entreprise ou qu un détenteur de fortune se prévaut des services d un comptable minimalement aguerri. Par exemple, le Canada a signé en 1980 avec la Barbade une convention fiscale sur la «non double imposition» permettant à des Canadiens ou à des entreprises canadiennes qui paient des impôts dérisoires à la Barbade de transférer des fonds au Canada sans honorer au passage leur dû au fisc canadien. Cela a incité maintes entreprises à consigner les profits de leurs opérations commerciales à la Barbade en fonction de jeux d écritures comptables factices, de façon à ne pas payer d impôts ici. Pourquoi alors un tel aveuglement du point de vue des pouvoirs publics? Les paradis fiscaux et les législations de complaisance entraînent à l échelle internationale des logiques de dumping qui consistent à mettre en concurrence des États de droit, devant financer des services publics, à des législations complaisantes sans mission sociale. Le Québec ne pourra jamais assumer ses responsabilités s il fait disparaître les impôts à l instar des Îles Caïmans ou de la République de Malte une version pdf de l étude peut être téléchargée à l adresse le chercheur alain deneault fp : quels sont les pays avec lesquels le canada entretient Des liens privilégiés? ad : Hormis la Barbade, le Canada a signé en 2010 un inquiétant traité de libre-échange avec le Panama, alors que ce pays agit notoirement comme le principal pôle mondial de blanchiment de fonds issus de narcotrafics. De plus, le gouvernement Harper a proposé à des pays qualifiables de paradis fiscaux de signer des «Accords d échange de renseignements en matière fiscale» controversés. Alors que ces ententes prétendent faire la lutte au secret bancaire en vigueur dans les paradis fiscaux, elles favorisent en réalité l essor des législations offshore qui les signent, en prévoyant que les acteurs canadiens qui inscrivent leurs actifs dans ces pays à imposition nulle ou quasi nulle pourront ensuite transférer les fonds au Canada sans payer d impôts. On compte ainsi démultiplier le corridor implicite d amnistie fiscale qui reliait exceptionnellement le Canada à la Barbade... fp : certaines grandes entreprises et banques se vantent Désormais De faire Des économies D impôt grâce aux paradis fiscaux. n y a-t-il plus aucune moralité? Il reste tout un travail de conscientisation à faire quant au rôle social du fisc. Quand on associe strictement le fisc à une dépense et qu on fait de l optimisation et de la «gouvernance fiscale» dans le monde de l organisation, on ne sait plus reconnaître la particularité de cette institution sociale que constitue le fisc. Les entreprises font tout pour contourner le fisc alors qu elles sont les premières à profiter du bien public et des services publics. Ce sont ces mêmes entreprises qui bénéficient du système de droit prévoyant la propriété illimitée, du système routier, d aéroports, du service policier, d universités qui forment la main-d œuvre, de services de santé qui socialisent le coût des soins de leur personnel Les entreprises ne financent toutefois pas à la hauteur de leurs revenus ces institutions publiques dont elles profitent. «les entreprises font tout Pour contourner le fisc alors Qu elles Sont les PremIèreS À ProfIter du bien PublIc et des ServIceS PublIcS.» 13

14 PLAN NORD Le plan nord : opération de marketing social ou véritable projet de développement durable? dévoilé en Grande PomPe au PrIntemPS 2011, le Plan nord était annoncé depuis QuelQueS années déjà Par un Gouvernement charest QuI veut laisser Sa trace À titre de Grand bâtisseur. en digne héritier des GouvernementS libéraux des années 60 et 70 QuI avaient entrepris des chantiers de développement hydroélectrique, le Gouvernement actuel dit vouloir mettre de l avant un ambitieux Projet de développement durable Prévu Sur 25 ans. SI on Sent Que la volonté est là lorsqu on regarde l ensemble des éléments compris dans le Plan, la majorité des observateurs remarquent tout de même des défauts ImPortantS À la fois dans la démarche et dans l a PProche. détaillons un Peu PluS les ambitions du Gouvernement, Sa façon de faire et tentons de voir ensemble SI le Plan nord est une bonne affaire... Le Plan Nord comprend des stratégies dans divers domaines. Si les plus connues touchent le secteur minier et les infrastructures routières, il est aussi question d initiatives dans l ensemble des domaines suivants : 1. L éducation : augmenter le taux de diplomation des autochtones du Nord, revoir le système scolaire en lui permettant de s adapter aux réalités nordiques et aux besoins de formation des entreprises locales. 2. La main-d œuvre : création d emplois, recrutement d une maind œuvre qualifiée, et formation des travailleurs locaux. 3. Le logement : construction de 840 nouveaux logements au Nunavik d ici à 2016 et négociation pour la construction de 500 logements additionnels afin de résorber la pénurie de logements au Nunavik, puisque l accès à des logements abordables est un défi pour l ensemble des communautés du Nord. 4. La santé et les services sociaux : en tenant compte de l accroissement prévisible de la population sur le territoire du Plan Nord, assurer l accès aux ressources en planifiant les services à offrir et les infrastructures additionnelles à mettre en place dans les territoires visés ou à proximité. 5. La culture : mettre en valeur la culture autochtone, construire certains lieux culturels. 6. Les ressources énergétiques : pour ce point, on reprend la Stratégie énergétique du Québec L Énergie pour construire le Québec de demain : MW d hydroélectricité, 300 MW d énergie éolienne et 200 MW provenant d autres sources, dont des hydroliennes. 7. Les ressources minérales. 8. Les ressources forestières : exploitation de la forêt boréale au nord du 49 e parallèle, incluant de la sylviculture intensive. 9. Les ressources fauniques : conservation de la biodiversité par la création d aires protégées. 10. Le potentiel touristique : une stratégie de développement touristique au nord du 49 e parallèle a été déposée et sera mise en œuvre selon les ressources disponibles Le potentiel de production bioalimentaire : le réchauffement climatique pourrait ouvrir de nouvelles terres arables, secteur des pêches commerciales à surveiller. 14 FORCE PUBLIQUE VOL. 4 N o 1 PRINTEMPS 2012

15 au ServIce des minières? Plusieurs intervenants se demandent si l ensemble des initiatives autres que celles relatives au secteur minier ne sont pas que des fioritures pour rendre ce chantier «socialement acceptable». Ainsi, les routes à construire, les investissements dans les communautés nordiques et autochtones et même la «nouvelle» électricité que le Plan Nord veut développer ne serviraient qu à permettre des investissements majeurs, principalement étrangers, dans le secteur minier. Une telle vision supposerait donc que notre gouvernement soit au service des entreprises minières et s assure que ces dernières aient un environnement d affaires des plus positifs dans l ensemble des secteurs essentiels au développement industriel. Cette vision peut être considérée par certains comme faisant montre d un déplorable cynisme. D autres voient ces mesures comme relevant d une nécessaire obligation de compétitivité du Québec dans le cadre du commerce mondial. à cet égard, certains documents laissent néanmoins perplexe : Hydro-Québec appuiera le développement industriel par la construction et l exploitation de centrales hydroélectriques non reliées à son réseau, spécialement consacrées aux besoins énergétiques de projets particuliers. Les conditions de ces contrats d approvisionnement seront convenues selon les spécificités de chaque projet. Au-delà de la période d exploitation des projets industriels, Hydro-Québec déterminera l utilisation optimale des actifs hydroélectriques ainsi mis en place 2. et l environnement? En terminant, le Plan Nord est bien peu ambitieux sur le plan environnemental, le dernier pôle inhérent au concept de développement durable. On mentionne que 50 % du territoire nordique sera soustrait aux activités industrielles et qu on complètera le réseau d aires protégées dans le Nord pour atteindre la cible de 12 % du territoire québécois. Or, avec de nouveaux chantiers de constructions d infrastructures et des dizaines de nouveaux chantiers miniers, le risque écologique est non seulement bien réel, mais aussi accentué par l absence de population qui pourrait remarquer des anomalies sur le territoire exploité. En outre, les ressources humaines attitrées au contrôle et suivis environnementaux du ministère du Développement durable, Environnement et Parcs (MDDEP) sont rares en territoire nordique comme le démontrait récemment une étude du SFPQ sur les effectifs du secteur minier. Rappelons que pour la région de l Abitibi/ Témiscamingue/Nord-du-Québec, entre cinq et sept inspecteurs en environnement ont travaillé sur des dossiers miniers en contre aucun pour la Côte-Nord! On doit savoir que ces inspecteurs enquêtent uniquement après le dépôt d une plainte par un citoyen. S ils constatent des infractions, ils transfèrent le dossier à des enquêteurs qui, eux, montent la preuve pour le dépôt d accusations. Dans les faits, on ne retrouve qu un seul enquêteur en matière frauduleuse du MDDEP sur la Côte-Nord, et un autre en Abitibi/Témiscamingue/Nord-du-Québec. C est donc sans surprise que nous avons constaté que le MDDEP a déposé deux accusations seulement en Ainsi, le plan Nord se voulait une bonne affaire pour tous mais, malheureusement, le chant des sirènes du développement économique traditionnel aura dominé le réel «investissement du Nord». Les citoyens peuvent encore influencer cette vision; le feront-ils? Les prochaines élections pourraient leur servir à se faire entendre, tout comme l événement du Jour de la terre du 22 avril prochain, qui tournera autour de l enjeu du développement des ressources naturelles. un plan au bénéfice des entreprises Si une réelle vision de développement durable était mise de l avant, on constaterait que les efforts financiers consacrés au développement de l aspect social seraient égaux à ceux prévus pour le secteur industriel. Or, le tableau ci-dessous dont les données sont tirées du plan d action du Plan Nord démontre que ce n est pas le cas. Secteur InveStISSementS PrévuS durée (PublIc et PrIvé) Développement énergétique 47 milliards de dollars 25 ans (public et Hydro-Québec / 9,4 M $ pour 5 ans) Création de la Société du Plan Nord et activités 52 millions de dollars (public) 5 ans de démarchage auprès d investisseurs étrangers Prise de participation à des projets industriels Dotation de 500 millions de dollars (public) 5 ans du Plan Nord par Investissement Québec Développement d infrastructures de transport 821 millions de dollars (public) 5 ans Développement d infrastructures à caractère social 370 millions de dollars (public) 5 ans Recrutement et formation de la main-d œuvre pour le Nord 65 millions de dollars (public) 5 ans Stratégie de promotion des croisières internationales 53,2 millions de dollars 5 ans sur le fleuve Saint-Laurent (inclut les escales de (15,9 millions de dollars publics) Baie-Comeau, de Sept-Îles et de Havre-Saint-Pierre) 1 P.78 : 2 Dépliant : 15

16 LE MEILLEUR DE NOUS-MÊMES Mon nom est Éric Denis. je suis enseignant en informatique au Cégep de Matane. Je suis un spécialiste de la conception de sites web transactionnels et sécurisés et d applications pour les téléphones intelligents et les tablettes numériques. à mon travail, je me donne à 110 % pour que mes étudiants réussissent. Je n hésite pas à utiliser les nouveaux médias afin de mieux répondre à leurs questions, mais aussi afin de pouvoir les joindre plus facilement. Ma tâche s est considérablement alourdie. En plus d enseigner, je dois désormais consacrer beaucoup de temps à des tâches administratives comme la rédaction de rapports, de redditions de compte et de comptes rendus. En outre, pour rester à jour avec les technologies, il faut constamment se perfectionner. Ce qui m anime à mon travail, c est la passion pour la matière que j enseigne et mon désir de me surpasser. Mon nom est Jocelyne Trudel. je suis inhalothérapeute au CLSC Gaston Bélanger à Sorel-Tracy. Mon travail consiste à accompagner les personnes atteintes de problèmes respiratoires. Au quotidien, j aide ces personnes et leurs proches dans la mise en place de traitements et de suivis cliniques afin de les maintenir autonomes pour qu ils puissent rester le plus longtemps possible à leur domicile. Le meilleur de moi-même à mon travail, c est mon souci constant de mettre à niveau mes connaissances pour en faire bénéficier les patients. Les difficultés de ma tâche résident dans la lourdeur des aspects administratifs qui y sont reliés, ce qui diminue considérablement le temps consacré aux patients. Ce qui m anime à mon travail, c est la collaboration et l esprit d équipe qui se sont développés tant entre les inhalothérapeutes qu au sein de l équipe multidisciplinaire, et qui sont nécessaires au maintien des patients à domicile. Mon nom est Martine Duchesne. je suis agente de secrétariat, à la direction de l analyse et de l expertise au ministère du Développement durable, de l Environnement et des Parcs (MDDEP), au Saguenay. Mon travail consiste à rédiger des certificats d autorisation de travaux au chapitre de l environnement. J ai à cœur de transmettre des documents de qualité aux citoyens qui transigent avec le ministère. La plus grande difficulté à laquelle je suis confrontée est celle de respecter les échéanciers, souvent serrés, pour l émission d un certificat. Ce qui m anime dans mon métier, c est la satisfaction des citoyens lorsque mon travail est accompli promptement. Mon nom est Nayla Cabbabé. je suis travailleuse sociale à l Hôpital Notre-Dame (CHUM) à Montréal. Mon travail consiste à accompagner les malades durant leur période d hospitalisation, à les écouter et à les soutenir. à leur arrivée à l hôpital, les patients sont souvent déstabilisés. Mon rôle consiste à favoriser une meilleure adaptation à leur nouvelle condition, en vue d un éventuel retour à la maison, s il y a lieu. Le meilleur de moi-même à mon travail, c est d être à l écoute de mes patients, malgré toute la pression pour aller toujours plus vite afin de désengorger les urgences, par exemple. Les difficultés de ma tâche, c est de réussir à accomplir mon travail avec si peu de moyens. Nos tâches s alourdissent sans cesse, mais les ressources ne suivent malheureusement pas. Ce qui m anime à mon travail, c est la relation d aide et d accompagnement de mes patients pour faire ressortir leur force intérieure, essentielle pour passer à travers ces moments difficiles. Mon nom est Gaétan Patenaude. je suis agent de développement culturel au ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF), où je coordonne les travaux du Secrétariat permanent à la condition socioéconomique des artistes, depuis sa création en mai à ce titre, je suis responsable du suivi de l application des lois sur le statut de l artiste et du développement de l expertise pour l amélioration des conditions socioéconomiques des artistes. Ce qui m anime dans mon travail, c est de trouver des solutions innovantes pour que nos artistes puissent se concentrer sur ce qu ils font de mieux, c est-à-dire contribuer au développement non seulement culturel, mais également économique et social du Québec.

LE RREGOP : MYTHES ET RÉALITÉS

LE RREGOP : MYTHES ET RÉALITÉS LE RREGOP : MYTHES ET RÉALITÉS Mario Labbé Martin Belhumeur Denis St-Hilaire Conseillers CSQ, Sécurité sociale Depuis quelque temps, il est abondamment question des régimes de retraite à prestations déterminées.

Plus en détail

SOMMAIRE. Par Mario Labbé, Martin Belhumeur et Denis St-Hilaire Conseillers CSQ, Sécurité sociale

SOMMAIRE. Par Mario Labbé, Martin Belhumeur et Denis St-Hilaire Conseillers CSQ, Sécurité sociale Depuis quelque temps, il est abondamment question des régimes de retraite à prestations déterminées. Dans ces régimes, dont fait partie le RREGOP 1, le montant de la rente est connu d avance, en fonction

Plus en détail

Contact Plus SPPRY Page 4. Bonne rentrée à tous!! Pourquoi les syndicats? Par Robert Huard Président SPPRY (CSQ) Bonne rentrée!!

Contact Plus SPPRY Page 4. Bonne rentrée à tous!! Pourquoi les syndicats? Par Robert Huard Président SPPRY (CSQ) Bonne rentrée!! Contact Plus SPPRY Page 4 Édition Août 2012 Le mot du président Robert Huard Pourquoi les syndicats? Robert Huard Notre régime de retraite (RREGOP) Robert Huard Le RREGOP: Mythes et réalités Mario Labbé

Plus en détail

La retraite. n est pas un privilège! Avant-propos. Qu est-ce que le RREGOP? En savoir plus sur le RREGOP pour mettre fin aux malentendus

La retraite. n est pas un privilège! Avant-propos. Qu est-ce que le RREGOP? En savoir plus sur le RREGOP pour mettre fin aux malentendus En savoir plus sur le RREGOP pour mettre fin aux malentendus La retraite n est pas un privilège! Fascicule 1 Avantpropos Depuis plusieurs mois déjà, de grands médias tirent à boulets rouges sur les régimes

Plus en détail

La fiscalité nous permet de nous offrir collectivement des services et une qualité de vie supérieurs. Les revenus de l État sont à la baisse

La fiscalité nous permet de nous offrir collectivement des services et une qualité de vie supérieurs. Les revenus de l État sont à la baisse La fiscalité nous permet de nous offrir collectivement des services et une qualité de vie supérieurs En moyenne, chaque personne au Québec reçoit (de tous les paliers gouvernementaux) l équivalent de près

Plus en détail

LA DETTE PUBLIQUE DU QUÉBEC ET LE FARDEAU FISCAL DES PARTICULIERS

LA DETTE PUBLIQUE DU QUÉBEC ET LE FARDEAU FISCAL DES PARTICULIERS LA DETTE PUBLIQUE DU QUÉBEC ET LE FARDEAU FISCAL DES PARTICULIERS FÉVRIER 2002 DOSSIER 02-02 La dette publique du Québec et le fardeau fiscal des particuliers Le premier ministre du Québec se plaisait

Plus en détail

Quand arrive la retraite

Quand arrive la retraite Quand arrive la retraite Régime de rentes du Québec La rente de retraite du Régime de rentes du Québec et les autres sources de revenu à la retraite Ce document n a pas force de loi. En cas de conflit

Plus en détail

ENTENTE À INTERVENIR. entre d une part : LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. et d autre part :

ENTENTE À INTERVENIR. entre d une part : LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. et d autre part : ENTENTE À INTERVENIR entre d une part : LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC et d autre part : LE SECRÉTARIAT INTERSYNDICAL DES SERVICES PUBLICS (SISP) LA CONFÉDÉRATION DES SYNDICATS NATIONAUX (CSN) LA FÉDÉRATION

Plus en détail

MISE À JOUR ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DE L AUTOMNE 2014 QUÉBEC

MISE À JOUR ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DE L AUTOMNE 2014 QUÉBEC MISE À JOUR ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DE L AUTOMNE 2014 QUÉBEC Le 2 décembre 2014 TABLE DES MATIÈRES Introduction Mesures de relance économique Mesures visant l atteinte et le maintien de l équilibre budgétaire

Plus en détail

«Prenez vos finances. «Comment vais-je arriver. en main.» à payer mes comptes?» Prendre soin de soi. À quoi s attendre. Que faire

«Prenez vos finances. «Comment vais-je arriver. en main.» à payer mes comptes?» Prendre soin de soi. À quoi s attendre. Que faire Prendre soin de soi À quoi s attendre Que vous travailliez à l extérieur de la maison ou que vous soyez parent au foyer, le cancer du sein pourrait nuire à votre capacité de travailler, ce qui aura inévitablement

Plus en détail

En tout temps, vous pouvez accéder à votre dossier à la Régie grâce au service en ligne Mon dossier. Profitez aussi de nos autres services en ligne :

En tout temps, vous pouvez accéder à votre dossier à la Régie grâce au service en ligne Mon dossier. Profitez aussi de nos autres services en ligne : Vous vous séparez Pour connaître les effets de la rupture sur : le Régime de rentes du Québec; les régimes complémentaires de retraite; le Soutien aux enfants. Tout sur le Web Les renseignements contenus

Plus en détail

Parce que la retraite ça se prépare!

Parce que la retraite ça se prépare! RREGOP RREGOP Parce que la retraite ça se prépare! Parce que la retraite, ça se prépare! Octobre 2012 Session de formation RREGOP Sécurité sociale, CSQ-Québec Janvier 2013 Mise en garde Lorsque l on pense

Plus en détail

Le ministre Oliver dépose un budget équilibré et un plan axé sur des impôts bas pour favoriser l emploi, la croissance et la sécurité

Le ministre Oliver dépose un budget équilibré et un plan axé sur des impôts bas pour favoriser l emploi, la croissance et la sécurité Ministère des Finances Communiqué Le ministre Oliver dépose un budget équilibré et un plan axé sur des impôts bas pour favoriser l emploi, la croissance et la sécurité Le Plan d action économique de 2015

Plus en détail

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances August 2014 ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances Résumé L Association canadienne de la construction (ACC) représente 20 000 entreprises membres

Plus en détail

RÉSUMÉ DES BAISSES D IMPÔTS ET DES CHANGEMENTS FISCAUX

RÉSUMÉ DES BAISSES D IMPÔTS ET DES CHANGEMENTS FISCAUX PRB 06-40F RÉSUMÉ DES BAISSES D IMPÔTS ET DES CHANGEMENTS FISCAUX FÉDÉRAUX INTRODUITS ENTRE 1998 ET 2005 Alexandre Laurin Alexandre Martin Division de l économie Le 28 août 2006 PARLIAMENTARY INFORMATION

Plus en détail

Le Plan libéral pour les soins familiaux

Le Plan libéral pour les soins familiaux Le Plan libéral pour les soins familiaux 1 Le Plan libéral pour les soins familiaux AUX CÔTÉS DES FAMILLES CANADIENNES Les membres d une famille s appuient entre eux. Les familles canadiennes veulent s

Plus en détail

Comment est fixé. Qui administre. Comment calcule-t-on la rente. Quelle est la différence entre. le taux de cotisation? votre régime de retraite?

Comment est fixé. Qui administre. Comment calcule-t-on la rente. Quelle est la différence entre. le taux de cotisation? votre régime de retraite? En tant qu employé de la fonction publique, du réseau de la santé et des services sociaux ou du réseau de l éducation, vous êtes au nombre des 45 % de travailleurs québécois qui cotisent à un régime de

Plus en détail

Rapport du comité d experts du Québec sur les moyens de pérenniser le système de retraite

Rapport du comité d experts du Québec sur les moyens de pérenniser le système de retraite Le 19 avril 2013 Rapport du comité d experts du Québec sur les moyens de pérenniser le système de retraite Le comité d experts a été formé vers la fin de 2011, et on lui a donné le mandat de formuler des

Plus en détail

Document d information n o 4 sur les pensions

Document d information n o 4 sur les pensions Document d information n o 4 sur les pensions Épargnes privées de retraite Partie 4 de la série La série complète des documents d information sur les pensions se trouve dans Pensions Manual, 4 e édition,

Plus en détail

Budget du Québec de juin 2014 Faits saillants

Budget du Québec de juin 2014 Faits saillants des Services fiscaux Numéro 2014-26F Budget du Québec de juin 2014 Faits saillants Le 4 juin 2014 En bref Le ministre des Finances, M. Carlos Leitao, a présenté aujourd'hui, le 4 juin 2014, le budget 2014-2015

Plus en détail

Le réseau FADOQ plaide pour une réelle adaptation du Régime de rentes du Québec

Le réseau FADOQ plaide pour une réelle adaptation du Régime de rentes du Québec POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le réseau FADOQ plaide pour une réelle adaptation du Régime de rentes du Québec QUÉBEC, LE 3 SEPTEMBRE 2009 Le réseau FADOQ présente aujourd hui son mémoire dans le cadre de la

Plus en détail

Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE

Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE Sources de revenu et autonomie des immigrants âgés au Canada SOMMAIRE Préparé pour la Conférence économique 2005, Ottawa 10 mai 2005 Colleen Dempsey Recherche et statistiques stratégiques Citoyenneté et

Plus en détail

Quand arrive la retraite La rente de retraite du Régime de rentes du Québec et les autres sources de revenu à la retraite

Quand arrive la retraite La rente de retraite du Régime de rentes du Québec et les autres sources de revenu à la retraite Quand arrive la retraite La rente de retraite du Régime de rentes du Québec et les autres sources de revenu à la retraite Tout sur le Web Les renseignements contenus dans ce document se trouvent également

Plus en détail

LE GRAND ÉCART L INÉGALITÉ DE LA REDISTRIBUTION DES BÉNÉFICES PROVENANT DU FRACTIONNEMENT DU REVENU

LE GRAND ÉCART L INÉGALITÉ DE LA REDISTRIBUTION DES BÉNÉFICES PROVENANT DU FRACTIONNEMENT DU REVENU LE GRAND ÉCART L INÉGALITÉ DE LA REDISTRIBUTION DES BÉNÉFICES PROVENANT DU FRACTIONNEMENT DU REVENU RÉSUMÉ Une étude de Tristat Resources commandée par l Institut Broadbent démontre que la majorité des

Plus en détail

Particulier. activités Investisseur Ajout d un quatrième palier à. Entreprise

Particulier. activités Investisseur Ajout d un quatrième palier à. Entreprise Faits saillants Particulier Fractionnement de revenu de retraite entre conjoints Indexation contribution Faits parentale saillants au service ayant de un garde impact Crédit direct d impôt sur LogiRénov

Plus en détail

Une famille, deux pensions

Une famille, deux pensions famille, deux pensions Susan Poulin Au cours du dernier quart de siècle, la proportion de familles composées de deux conjoints mariés ayant tous deux un emploi a augmenté de façon phénoménale. En 1994,

Plus en détail

Le gouvernement du Canada offre un

Le gouvernement du Canada offre un Guide de la sécurité sociale et des régimes de retraite au Canada Le gouvernement du Canada offre un système de revenu de retraite qui permet le versement de prestations mensuelles aux personnes suivantes

Plus en détail

Caractéristiques et Règlement du Régime

Caractéristiques et Règlement du Régime Caractéristiques et Règlement du Régime En tout temps, les dispositions du Régime ainsi que celles de la Loi ont préséance sur toute information contenue dans le présent document. Il vous est possible

Plus en détail

Le genre féminin utilisé dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes.

Le genre féminin utilisé dans ce document désigne aussi bien les femmes que les hommes. Programme d intéressement pour l implantation du rôle de l infirmière praticienne spécialisée Modalités d application 15-919-04W RÉDACTION Direction des soins infirmiers Direction générale des services

Plus en détail

PROTÉGEONS LES RÉGIMES DE RETRAITE À PRESTATIONS DÉTERMINÉES

PROTÉGEONS LES RÉGIMES DE RETRAITE À PRESTATIONS DÉTERMINÉES PROTÉGEONS LES RÉGIMES DE RETRAITE À PRESTATIONS DÉTERMINÉES Par : Pierre-Guy Sylvestre Service de la recherche Syndicat canadien de la fonction publique 2 Protégeons les régimes de retraite à prestations

Plus en détail

OSGOODE HALL LAW SCHOOL Université York MÉMOIRE PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL

OSGOODE HALL LAW SCHOOL Université York MÉMOIRE PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL OSGOODE HALL LAW SCHOOL Université York MÉMOIRE PRIVILÉGIÉ ET CONFIDENTIEL À : &' 1$,'6 M. Richard Drouin, O.C., c.r. Président, Commission d examen sur la rémunération des juges 2CVTKEM,/QPCJCP DATE :

Plus en détail

Loi 10. ARGUMENTAIRE CONTRE LE PROJET de. démantèlement FICHE 1 AUCUNE SOLUTION POUR AMÉLIORER LES SERVICES EN ACTION CONTRE LE

Loi 10. ARGUMENTAIRE CONTRE LE PROJET de. démantèlement FICHE 1 AUCUNE SOLUTION POUR AMÉLIORER LES SERVICES EN ACTION CONTRE LE ARGUMENTAIRE CONTRE LE PROJET de Loi 10 FICHE 1 AUCUNE SOLUTION POUR AMÉLIORER LES SERVICES À LA POPULATION DANS LE PROJET DE LOI 10 DU MINISTRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, GAÉTAN BARRETTE, BIEN

Plus en détail

Association canadienne de la construction. Mémoire prébudgétaire 2015

Association canadienne de la construction. Mémoire prébudgétaire 2015 Association canadienne de la construction Mémoire prébudgétaire 2015 Synopsis L Association canadienne de la construction (ACC) représente 20 000 entreprises de construction non résidentielle au Canada.

Plus en détail

QUESTIONNAIRE SUR L ADMISSIBILITÉ AU SARPA

QUESTIONNAIRE SUR L ADMISSIBILITÉ AU SARPA QUESTIONNAIRE SUR L ADMISSIBILITÉ AU SARPA Ce questionnaire vous permet d explorer si, dans votre situation, vous pouvez obtenir les services du SARPA. Pour plus d information, nous vous invitons à visiter

Plus en détail

Document de réflexion - RACHETER OU NE PAS RACHETER?

Document de réflexion - RACHETER OU NE PAS RACHETER? Document de réflexion - RACHETER OU NE PAS RACHETER? Version janvier 2015 Ce document est destiné aux personnes participantes du Régime et vise à les aider à déterminer si le rachat d une rente pour service

Plus en détail

Les rachats de service

Les rachats de service Les rachats de service Table des matières 3 3 5 7 8 9 10 11 12 13 Qu est-ce qu une proposition de rachat? Avez-vous vraiment besoin de racheter du service? Est-ce financièrement avantageux pour vous d

Plus en détail

Le SPPMM œuvre dans le secteur

Le SPPMM œuvre dans le secteur LE SYNDICAT DES PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS MUNICIPAUX DE MONTRÉAL LE CHOIX des professionnels Le SPPMM œuvre dans le secteur municipal depuis près de 40 ans. Fondé en 1965 par quelques préposés

Plus en détail

Réglementation des jeux de casino

Réglementation des jeux de casino Chapitre 4 Section 4.01 Commission des alcools et des jeux de l Ontario Réglementation des jeux de casino Suivi des vérifications de l optimisation des ressources, section 3.01 du Rapport annuel 2010 Contexte

Plus en détail

Le 15 décembre 2014 ADOPTION DE LA LOI FAVORISANT LA SANTÉ FINANCIÈRE ET LA SUIVEZ RETRAITESAI SUR. Numéro 14-22

Le 15 décembre 2014 ADOPTION DE LA LOI FAVORISANT LA SANTÉ FINANCIÈRE ET LA SUIVEZ RETRAITESAI SUR. Numéro 14-22 SOMMAIRE Restructuration obligatoire pour tous les régimes Processus de restructuration Autres dispositions Tableau des principaux amendements depuis le 12 juin 2014 ADOPTION DE LA LOI FAVORISANT LA SANTÉ

Plus en détail

de s appliquer aux enseignantes et enseignants qui ont commencé à cotiser au RRE avant l entrée en vigueur du RREGOP et qui n ont pas :

de s appliquer aux enseignantes et enseignants qui ont commencé à cotiser au RRE avant l entrée en vigueur du RREGOP et qui n ont pas : ANNEXE IV Régime de retraite Trois régimes peuvent s appliquer aux enseignantes et enseignants. Le RREGOP (Régime de retraite des employés du gouvernement et organismes publics) En vigueur depuis le 1

Plus en détail

Avis légal. I 2 FISCALLIANCE 2011 L Incorporation des Courtiers Immobiliers du Québec

Avis légal. I 2 FISCALLIANCE 2011 L Incorporation des Courtiers Immobiliers du Québec Avis légal L incorporation des courtiers est un sujet très complexe, lequel ne saurait évidemment être traité en profondeur dans le présent document. Ce fascicule vise à sensibiliser les courtiers quant

Plus en détail

DOCUMENT DE TRAVAIL SUR LES RÉGIMES DE RETRAITE PRIVÉS DU MINISTÈRE DES FINANCES (JANVIER 2009)

DOCUMENT DE TRAVAIL SUR LES RÉGIMES DE RETRAITE PRIVÉS DU MINISTÈRE DES FINANCES (JANVIER 2009) RÉPONSE DU SYNDICAT CANADIEN DES COMMUNICATIONS, DE L ÉNERGIE ET DU PAPIER au DOCUMENT DE TRAVAIL SUR LES RÉGIMES DE RETRAITE PRIVÉS DU MINISTÈRE DES FINANCES (JANVIER 2009) «Renforcer le cadre législative

Plus en détail

RÉSUMÉ POINT SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DU QUÉBEC. Par : Service de fiscalité

RÉSUMÉ POINT SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DU QUÉBEC. Par : Service de fiscalité RÉSUMÉ POINT SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DU QUÉBEC Par : Service de fiscalité PRÉSENTATION Veuillez prendre note qu'il ne s'agit pas d'un résumé exhaustif de toutes les mesures contenues

Plus en détail

Mémoire présenté. Comité de l Assemblée législative pour un régime d assurance automobile public abordable, équitable et accessible

Mémoire présenté. Comité de l Assemblée législative pour un régime d assurance automobile public abordable, équitable et accessible Mémoire présenté au Comité de l Assemblée législative pour un régime d assurance automobile public abordable, équitable et accessible par la Société des enseignantes et des enseignants retraités francophones

Plus en détail

Consultation sur le référencement entre assureurs de dommages et carrossiers. Commentaires présentés à L Autorité des marchés financiers

Consultation sur le référencement entre assureurs de dommages et carrossiers. Commentaires présentés à L Autorité des marchés financiers entre assureurs de dommages et carrossiers Commentaires présentés à L Autorité des marchés financiers Novembre 2006 entre assureurs de dommages et carrossiers 2 PRÉAMBULE Le Groupement des assureurs automobiles

Plus en détail

double fiscalité attention à la trappe

double fiscalité attention à la trappe 17 Par Kathy Noël double fiscalité attention à la trappe Le Québec est la seule province du Canada où les contribuables doivent produire deux déclarations d impôt. De nombreuses différences découlent de

Plus en détail

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté 18 ans après le référendum de 1995 Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté présenté par Marcel Leblanc, économiste pour le comité de travail sur la souveraineté

Plus en détail

Devenir un gestionnaire de personnes

Devenir un gestionnaire de personnes Devenir un gestionnaire de personnes SÉRIE PARTENAIRES EN AFFAIRES Déterminer vos besoins Trouver les bonnes personnes Conserver les bons employés SÉRIE PARTENAIRES EN AFFAIRES Le passage de personne d

Plus en détail

INFORMATION A07-CFS-I-D6

INFORMATION A07-CFS-I-D6 INFORMATION A07-CFS-I-D6 D6 SECTEUR NÉGOCIATION Équité salariale Diverses conséquences du versement des ajustements Présenté au conseil fédéral spécial du 12 mars 2007 Mises-à-jour : 26 avril 2007 2 avril

Plus en détail

Les enjeux de la retraite pour les prochaines générations

Les enjeux de la retraite pour les prochaines générations 13 Par Yves Hébert Rédacteur en chef Mot du rédacteur en chef L imposition s est au fil du temps modelée selon les collectivités, les conjonctures, les systèmes économiques et politiques. Aujourd hui,

Plus en détail

L ASSURANCE-DÉPÔTS UNE PROTECTION POUR VOS ÉCONOMIES

L ASSURANCE-DÉPÔTS UNE PROTECTION POUR VOS ÉCONOMIES en collaboration avec L ASSURANCE-DÉPÔTS UNE PROTECTION POUR VOS ÉCONOMIES Le supplément L assurance-dépôts: une protection pour vos économies a été réalisé par Option consommateurs en partenariat avec

Plus en détail

Régime enregistré d épargne-études (REEE) Le REEE, un jeu d enfant

Régime enregistré d épargne-études (REEE) Le REEE, un jeu d enfant Régime enregistré d épargne-études (REEE) Le REEE, un jeu d enfant Pour un avenir de classe Conçu pour vous aider à financer des études postsecondaires à temps plein ou à temps partiel, le REEE vous donne

Plus en détail

Allocution de Mme Françoise Bertrand Présidente directrice générale Fédération des chambres de commerce du Québec

Allocution de Mme Françoise Bertrand Présidente directrice générale Fédération des chambres de commerce du Québec Allocution de Mme Françoise Bertrand Présidente directrice générale Fédération des chambres de commerce du Québec Comment les entreprises devraient-elles entrevoir l avenir en matière de régime de retraite

Plus en détail

Discours 1 er mai 2014 Fleurier et Yverdon

Discours 1 er mai 2014 Fleurier et Yverdon Alain Carrupt, Président syndicom, syndicat des médias et de la communication Fleurier 11.30 et Yverdon 18.30 Discours 1 er mai 2014 Fleurier et Yverdon (Seul le texte parlé fait foi!) Les travailleuses

Plus en détail

Un changement important s appliquera à votre rente à vos 65 ans

Un changement important s appliquera à votre rente à vos 65 ans À quel moment la coordination au RRQ prend-elle effet? À votre retraite, la coordination au RRQ prendra effet le mois suivant l atteinte de vos 65 ans, âge auquel la rente du RRQ devient payable sans réduction.

Plus en détail

MÉMOIRE CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE

MÉMOIRE CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE MÉMOIRE DU CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE PRÉSENTÉ À LA COMMISSION DES AFFAIRES SOCIALES AOÛT 2009

Plus en détail

La Régie des rentes du Québec

La Régie des rentes du Québec La Régie des rentes du Québec La Régie des rentes du Québec est chargée d appliquer la Loi sur le régime de rentes du Québec et la Loi sur les régimes complémentaires de retraite. De plus, elle administre

Plus en détail

DEVRIEZ-VOUS DEMANDER LA VALEUR DE RACHAT DE VOS DROITS À PENSION QUAND VOUS QUITTEZ VOTRE EMPLOYEUR?

DEVRIEZ-VOUS DEMANDER LA VALEUR DE RACHAT DE VOS DROITS À PENSION QUAND VOUS QUITTEZ VOTRE EMPLOYEUR? DEVRIEZ-VOUS DEMANDER LA VALEUR DE RACHAT DE VOS DROITS À PENSION QUAND VOUS QUITTEZ VOTRE EMPLOYEUR? Planification fiscale et successorale Mackenzie Auparavant, lorsqu une personne quittait un emploi

Plus en détail

NOUVEAUX REPRÉSENTANTS DES RETRAITÉS AU CIRR

NOUVEAUX REPRÉSENTANTS DES RETRAITÉS AU CIRR Bulletin de la Section de Québec Septembre 2012 NOUVEAUX REPRÉSENTANTS DES RETRAITÉS AU CIRR Suite aux élections qui ont été tenues au cours des dernières semaines, Michel Doyon est devenu le représentant

Plus en détail

Document d information n o 1 sur les pensions

Document d information n o 1 sur les pensions Document d information n o 1 sur les pensions Importance des pensions Partie 1 de la série La série complète des documents d information sur les pensions se trouve dans Pensions Manual, 4 e édition, que

Plus en détail

GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006

GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006 1211122 GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006 RAPPORT SOMMAIRE Cette proposition présente les recommandations de Genworth Financial Canada («Genworth») au Comité permanent des

Plus en détail

Contexte de la présentation

Contexte de la présentation L épargne des ménages québécois au service de la démocratie actionnariale Une présentation du Contexte de la présentation «Le capital accumulé par les travailleurs, que ce soit dans les régimes de retraite

Plus en détail

Opérations entre apparentés

Opérations entre apparentés exposé-sondage CONSEIL SUR LA COMPTABILITÉ DANS LE SECTEUR PUBLIC PROJET DE NORMES COMPTABLES Opérations entre apparentés Septembre 2012 DATE LIMITE DE RÉCEPTION DES COMMENTAIRES : LE 21 NOVEMBRE 2012

Plus en détail

Notes de recherche de l

Notes de recherche de l Notes de recherche de l DÉCEMBRE 2009 La situation du régime complémentaire de retraite de l industrie de la construction du Québec François L Italien, Doctorant, Département de sociologie, Université

Plus en détail

Document de réflexion - RACHETER OU NE PAS RACHETER?

Document de réflexion - RACHETER OU NE PAS RACHETER? Document de réflexion - RACHETER OU NE PAS RACHETER? Version fin mai 2012 Ce document est destiné aux personnes participantes du Régime et vise à les aider à déterminer si le rachat d une rente pour service

Plus en détail

Voici la plus récente édition de notre bulletin fiscal. Nous vous proposerons des idées de planification et un suivi de l actualité fiscale.

Voici la plus récente édition de notre bulletin fiscal. Nous vous proposerons des idées de planification et un suivi de l actualité fiscale. Voici la plus récente édition de notre bulletin fiscal. Nous vous proposerons des idées de planification et un suivi de l actualité fiscale. 1) Nouveau régime d imposition des dividendes Désignation tardive

Plus en détail

POLITIQUE GÉNÉRALE D INVESTISSEMENT Ordre des conseillers en ressources humaines agréés

POLITIQUE GÉNÉRALE D INVESTISSEMENT Ordre des conseillers en ressources humaines agréés POLITIQUE GÉNÉRALE D INVESTISSEMENT Ordre des conseillers en ressources humaines agréés Présentée par Krzysztof Kuzniar Directeur, finances et administration Le lundi 29 mars 2010 Table des matières 1.

Plus en détail

conseils de gestion budgétaire tout simples pour vous aider à améliorer votre situation financière

conseils de gestion budgétaire tout simples pour vous aider à améliorer votre situation financière Prenez vos finances en main DIX conseils de gestion budgétaire tout simples pour vous aider à améliorer votre situation financière Si vous vous sentez dépassé à l idée de prendre vos finances en main pour

Plus en détail

Stratégie d assurance retraite

Stratégie d assurance retraite Stratégie d assurance retraite Département de Formation INDUSTRIELLE ALLIANCE Page 1 Table des matières : Stratégie d assurance retraite Introduction et situation actuelle page 3 Fiscalité de la police

Plus en détail

En avril 2006, un citoyen produit sa déclaration de revenus 2005. En septembre de la même année, il constate une erreur dans sa déclaration initiale et produit une déclaration amendée à laquelle il joint

Plus en détail

Commentaires de la Confédération des syndicats nationaux. au Ministère des Finances du Canada sur les régimes de retraite à prestations cibles

Commentaires de la Confédération des syndicats nationaux. au Ministère des Finances du Canada sur les régimes de retraite à prestations cibles Commentaires de la Confédération des syndicats nationaux au Ministère des Finances du Canada sur les régimes de retraite à prestations cibles 20 juin 2014 Confédération des syndicats nationaux 1601, av.

Plus en détail

SYNTHÈSE HISTORIQUE VÉCU DE L'AAR PARTIE 2

SYNTHÈSE HISTORIQUE VÉCU DE L'AAR PARTIE 2 ALLIANCE DES ASSOCIATIONS DE RETRAITÉS SYNTHÈSE HISTORIQUE DU VÉCU DE L'AAR PARTIE 2 Par Jacques Guilmain (Membre de l'association des employés retraités de la ville de Montréal et membre du conseil d'administration

Plus en détail

Statistiques de finances publiques consolidées

Statistiques de finances publiques consolidées Statistiques de finances publiques consolidées Introduction Le concept de la consolidation est couramment utilisé dans le domaine de la comptabilité, tant dans le secteur privé que public. Définie simplement,

Plus en détail

Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs

Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs Lors du Sommet pleines voiles en janvier 2007, la Commission des valeurs mobilières du Nouveau-Brunswick a publié

Plus en détail

Foire aux questions. 1. Comment savoir quels ajustements s appliquent aux trois fonctions suivantes :

Foire aux questions. 1. Comment savoir quels ajustements s appliquent aux trois fonctions suivantes : Foire aux questions Mise à jour le 5 janvier 2011 Liste des questions 1. Comment savoir quels ajustements s appliquent aux trois fonctions suivantes : Technicien / Technicienne en coordination du travail

Plus en détail

Devenir un employeur de choix. Utilisation du régime de pension agréé collectif pour attirer et fidéliser les meilleurs éléments

Devenir un employeur de choix. Utilisation du régime de pension agréé collectif pour attirer et fidéliser les meilleurs éléments Devenir un employeur de choix Utilisation du régime de pension agréé collectif pour attirer et fidéliser les meilleurs éléments Les propriétaires de petites et moyennes entreprises ont tout intérêt à mettre

Plus en détail

Bulletin fiscal. Un budget de rigueur pour résorber l impasse budgétaire. Budget provincial, 4 juin 2014

Bulletin fiscal. Un budget de rigueur pour résorber l impasse budgétaire. Budget provincial, 4 juin 2014 Un budget de rigueur pour résorber l impasse budgétaire Bulletin fiscal Budget provincial, 4 juin 2014 Dans un contexte où l atteinte de l équilibre budgétaire prime, force est de reconnaître les moyens

Plus en détail

PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE LA NÉGOCIATION DU RÉGIME AGRÉÉ DE PENSION ALCAN (RAPA)

PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE LA NÉGOCIATION DU RÉGIME AGRÉÉ DE PENSION ALCAN (RAPA) PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE LA NÉGOCIATION DU RÉGIME AGRÉÉ DE PENSION ALCAN (RAPA) PAR : Alain Proulx, président Syndicat National des employés de l aluminium d Arvida (FSSA) et Pierre Bergeron, actuaire

Plus en détail

Caisse de retraite du Régime de retraite du personnel des CPE et des garderies privées conventionnées du Québec

Caisse de retraite du Régime de retraite du personnel des CPE et des garderies privées conventionnées du Québec Caisse de retraite du Régime de retraite du personnel des CPE et des garderies privées conventionnées du Québec États financiers Accompagnés du rapport des vérificateurs Certification Fiscalité Services-conseils

Plus en détail

DOCUMENT D INFORMATION. Septembre 2014 LA FISCALITÉ DES PARTICULIERS AU QUÉBEC

DOCUMENT D INFORMATION. Septembre 2014 LA FISCALITÉ DES PARTICULIERS AU QUÉBEC DOCUMENT D INFORMATION Septembre 2014 LA FISCALITÉ DES PARTICULIERS AU QUÉBEC document d information Septembre 2014 La fiscalité des particuliers au Québec NOTE La forme masculine utilisée dans le texte

Plus en détail

Soumission à la consultation pré-budgétaire du Nouveau-Brunswick janvier 2011

Soumission à la consultation pré-budgétaire du Nouveau-Brunswick janvier 2011 1 Soumission à la consultation pré-budgétaire du Nouveau-Brunswick janvier 2011 La Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick apprécie cette occasion de présenter les priorités budgétaires

Plus en détail

LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER?

LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER? LUTTER POUR UNE MEILLEURE SANTÉ : QUE PEUT-ON FAIRE DANS NOTRE QUARTIER? Résumé des trois enjeux présentés lors de l Assemblée publique du comité de lutte en santé de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles

Plus en détail

NOTE D INTERVENTION DE L

NOTE D INTERVENTION DE L NOTE D INTERVENTION DE L Numéro 13 /Février 2012 Dans cette note d intervention de l IRÉC, l auteur analyse les coûts et les retombées économiques de trois mesures fiscales, dont celle pour les fonds de

Plus en détail

Guide du Compte d épargne libre d impôt

Guide du Compte d épargne libre d impôt PLACEMENTS Compte d épargne libre d impôt Guide du Compte d épargne libre d impôt L épargne est un élément important de tout plan financier. L atteinte de vos objectifs en dépend, qu il s agisse d objectifs

Plus en détail

Une nouvelle vision de l épargne-retraite collective ÉPARGNE-RETRAITE COLLECTIVE. Produits d épargne-retraite collective

Une nouvelle vision de l épargne-retraite collective ÉPARGNE-RETRAITE COLLECTIVE. Produits d épargne-retraite collective Une nouvelle vision de l épargne-retraite collective ÉPARGNE-RETRAITE COLLECTIVE Produits d épargne-retraite collective Comment choisir votre régime d épargne-retraite collective? Si vous êtes à l étape

Plus en détail

Les permis de travail temporaires. Présenté par: Me Gilda Villaran

Les permis de travail temporaires. Présenté par: Me Gilda Villaran Les permis de travail temporaires Présenté par: Me Gilda Villaran 18 avril 2012 «Immigration Canada et les Ambassades nous diront quoi faire» Certains mythes entourant les permis de travail. «Je ne rémunèrerai

Plus en détail

Les conséquences du sous-financement des organismes communautaires montréalais

Les conséquences du sous-financement des organismes communautaires montréalais Les conséquences du sous-financement des organismes communautaires montréalais Des conclusions qui appellent à la mobilisation Rapport du RIOCM sur le sous-financement des organismes communautaires de

Plus en détail

Dans les faits, Mabe a déclaré elle-même la faillite, sans qu un ou plusieurs créanciers l aient forcé à le faire.

Dans les faits, Mabe a déclaré elle-même la faillite, sans qu un ou plusieurs créanciers l aient forcé à le faire. COMMUNIQUÉ Mercredi 8 octobre 2014 À tous les ex-employés de Mabe Canada Voici un résumé de l assemblée qui s est tenue le 25 septembre dernier. D abord, nous tenons à souligner la forte participation

Plus en détail

Le RREGOP. Le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics

Le RREGOP. Le Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics 1.01255487 1.25480635 1.54448759 1.98044588 2.11457066 2.24158758 2.31214578 2.54805759 2.66897845 2.87745154 2.88956421 2.94586541 3.01125486 3.21145777 3.25469875 3.45577480 4.01224415 4.25511201 4.32548440

Plus en détail

RÉPONSES À VOS QUESTIONS SUR LE CELI TABLE DES MATIÈRES. Ouvrir un CELI

RÉPONSES À VOS QUESTIONS SUR LE CELI TABLE DES MATIÈRES. Ouvrir un CELI mai 2015 TABLE DES MATIÈRES Ouvrir un CELI Cotiser à un CELI Investir dans un CELI et le gérer Règles régissant le décès, la séparation et l émigration Considérations en matière d emprunts Résumé RÉPONSES

Plus en détail

Minimiser vos impôts sur votre rémunération d entrepreneur : pouvez vous faire mieux?

Minimiser vos impôts sur votre rémunération d entrepreneur : pouvez vous faire mieux? 1 Minimiser vos impôts sur votre rémunération d entrepreneur : pouvez vous faire mieux? Présenté par France Gagnon, CPA, CA, M.FISC. Le 26 novembre 2014 Agenda Introduction Qu en est il du REÉR? Taux d

Plus en détail

Réponse concernant le financement de l assurance-emploi et les récentes mesures connexes. Ottawa, Canada 9 octobre 2014 www.pbo-dpb.gc.

Réponse concernant le financement de l assurance-emploi et les récentes mesures connexes. Ottawa, Canada 9 octobre 2014 www.pbo-dpb.gc. Réponse concernant le financement de l assurance-emploi et les récentes mesures connexes Ottawa, Canada 9 octobre 2014 www.pbo-dpb.gc.ca Le Directeur parlementaire du budget a pour mandat de présenter

Plus en détail

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA Regards sur l éducation est un rapport annuel publié par l Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et portant sur

Plus en détail

PRIORITÉS POUR LE BUDGET FÉDÉRAL DE 2012

PRIORITÉS POUR LE BUDGET FÉDÉRAL DE 2012 PRIORITÉS POUR LE BUDGET FÉDÉRAL DE 2012 DOCUMENT PRÉPARÉ PAR L ASSOCIATION CANADIENNE DES COMPAGNIES D ASSURANCE MUTUELLES À L INTENTION DU COMITÉ PERMANENT DES FINANCES DE LA CHAMBRE DES COMMUNES Août

Plus en détail

INTERODAS 2014 HORS-SERIE BULLETIN D INFORMATION ET DE LIAISON ORGANISATION D AIDE AUX SANS-EMPLOI (ODAS-MONTRÉAL)

INTERODAS 2014 HORS-SERIE BULLETIN D INFORMATION ET DE LIAISON ORGANISATION D AIDE AUX SANS-EMPLOI (ODAS-MONTRÉAL) INTERODAS 2014 HORS-SERIE BULLETIN D INFORMATION ET DE LIAISON ORGANISATION D AIDE AUX SANS-EMPLOI (ODAS-MONTRÉAL) TESTEZ VOS CONNAISSANCES SUR L AIDE SOCIALE VRAI ou FAUX? 1. Le ministère de l Emploi

Plus en détail

La dette. du gouvernement du Québec

La dette. du gouvernement du Québec La dette du gouvernement du Québec La dette du gouvernement du Québec Dépôt légal - Bibliothèque et Archives nationales du Québec Décembre 2007 ISBN 978-2-550-51547-0 (Imprimé) ISBN 978-2-550-51548-7 (PDF)

Plus en détail

Notes d allocution de la présidente et première dirigeante de la SADC, Michèle Bourque

Notes d allocution de la présidente et première dirigeante de la SADC, Michèle Bourque 1 Notes d allocution de la présidente et première dirigeante de la SADC, Michèle Bourque Autorité de règlement de faillite : le nouveau rôle de la SADC CD Howe Institute 9 juin 2014 INTRODUCTION Bonjour,

Plus en détail

Mémoire du Congrès du travail du Canada. présenté à la

Mémoire du Congrès du travail du Canada. présenté à la Mémoire du présenté à la ministre du Travail et ministre de la Condition féminine sur l examen quinquennal de la Loi sur le programme de protection des Août 2014 Examen quinquennal de la Loi sur le programme

Plus en détail

Des investisseurs peuvent parfois vouloir planifier la réalisation des pertes en

Des investisseurs peuvent parfois vouloir planifier la réalisation des pertes en NUMÉRO 2013-10 WWW.BDO.CA LE FACTEUR FISCAL RÈGLES FISCALES À CONSIDÉRER LORSQUE VOUS DÉCLAREZ UNE PERTE EN CAPITAL Des investisseurs peuvent parfois vouloir planifier la réalisation des pertes en capital

Plus en détail

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012 Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012 Introduction Le Groupe Co-operators limitée est détenu et dirigé par 45 membres-propriétaires de tout le Canada, issus

Plus en détail