Le directeur par intérim de l INION, docteur en science politique D.V. Efremenko a accordé une interview à l édition réseau «Première nationale»
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- Oscar Laberge
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1 Le 26 juillet Le directeur par intérim de l INION, docteur en science politique D.V. Efremenko a accordé une interview à l édition réseau «Première nationale» Deuxième partie : INION après l incendie et les projets du futur En quoi consiste la spécificité du système d information de l INION? Notre production essentielle est la création des bases de données bibliographiques en sciences sociales qui contiennent près de 5 millions de notes. C est le fondament de notre «cycle de production» qui prévoit le travail avec de nouveaux livres, l édition de l index bibliographique, des compte-rendu des monographies, articles et d autres publications qui représentent l intérêt pour la communauté scientifique. Pour cette raison nous éditons la Revue des compte-rendu qui comporte 9 séries selon les disciplines. Ce travail donne la base à l activité analytique. L Institut a développé le travail classique académique. Les écoles en sciences politiques, en histoire de la littérature et en histoire de la science formées à l INION sont connues et reconnues. Nous en sommes très fiers et nous devons concerver ce capital. Quels types de nouveaux produits l Institut se propose-t-il de créer dans les années à venir? Quelles sont les nouvelles tendances dans le travail d information et de recherche? Tout d abord nous devons reconstituer le fonds des livres et effectuer leur numérisation. Nous allons continuer le travail avec l index bibliographique et en plus nous allons créer de nouvelles bases de données liées avec le monitoring de l activité scientifique en sciences sociales et humaines qui prendra en compte l information concernant les projets de recherche effectués dans les Insituts d Etat et les Universités russes, les bourses de recherche, les programmes d enseignement en disciplines sociales. Il ne s agit pas d une simple collecte de données mais
2 d une analyse permanente et une comparaison avec ce qui est fait dans ce domaine à l étranger. Nous voulons renforcer notre travail analytique. La modernisation de l activité scientifique et d information doit donner une impulsion au développement des recherches en histoire de la science et en sciences sociales. Cette niche n est pas occupée aujourd hui. Vous venez de parler des nouvelles initiatives dans le domaine de la publication y compris la projection sur le niveau international. Est-ce que INION planifie une activité d information scientifique à l échelle internationale? Ce problème est d actualité. Nous avons besoin d un centre qui pourrait informer la communauté internationale scientifique sur le développement des sciences sociales et humaines en Russie. La difficulté de l intégration de la communauté scientifique russe dans la communauté internationale résulte de l absence de promotion de nos recherches sur le marché international. Il s agit des publications en anglais. Pour resoudre ce problème il ne suffit pas de stimuler les publications des auteurs russes chez les éditeurs étrangers. On pourrait activer les publications des auteurs russes en anglais en Russie. L INION dans la perspective aurait pu devenir un médiateur qui présenterait à la communauté internationale l information sur le développement des sciences sociales et humaines en Russie. Comment doit se développer la communication entre la science et la société? Ce problème a apparu dès que la science soit devenue l institut social. C était l époque quand l Académie française et Royal Society ont été créées. La communication est nécessaire pour le développement de la science. Elle assure la compréhension par la société du travail effectué par les chercheurs. Il faut créer un mécanisme de coopération entre la société et la science qui puisse assurer la résolutions des tâches pratiques et la croissance de la connaissance scientifique. La communauté scientifique russe a un grand travail à effectuer, il s agit de
3 l information de la société, de la lutte contre la pseudoscience et du soutien RP des projets spécifiques. Dans ce processus notre Institut aurait pu jouer un rôle important. Dans le système de l Académie des sciences INION occupait une place particulière. Il était directement administré par le Présidium de l Académie des sciences de Russie. Oui. Aujourd hui le Présidium de l Académie des sciences assure la direction scientifique de l Institut. La réforme de l Académie des sciences se poursuit. Quelle place dans ce processus appartient à l INION? C est une question difficile. La réforme avait pour but l optimisation de l administration de l activité scientifique dans notre pays. Dans quelle mesure cette tâche est résolue c est une question à part. Dans le cadre de la réforme nous voyons l Institut comme un grand Centre de l information scientifique qui non seulement fonctionne comme bibliothèque mais propose aux chercheurs un large spectre de services. Nous espérons jouer un rôle important dans le développement des recherches en science politique, en politique régionale, en étude de la Russie, en élaborant de nouvelles méthodes en sciences sociales. Est-ce que l Institut planifie la coopération avec l Institut de l INTERNET, la Ligue de la securité, les éditions réseaux qui jouent un grand rôle dans la formation de
4 l espace informatique mondial? Est-ce que l INION planifie la création de sa propre édition réseau? La création de notre propre édition réseau est une tâche qui doit être résolue dans le cadre de la modernisation de nos ressources sur Internet. Mes collègues travaillent actuellement sur la conception d une telle revue. La coopération avec d autres réseaux est très importante. Aujourd hui l Internet représente un espace central de communication entre la science et la société. Il faut non seulement assurer la présence permanente des chercheurs dans le réseau mais la «colonisation» de l Internet par la communauté des chercheurs. En refléchissant sur notre activité nous avons compris qu il serait logique de créer une encyclopédie en sciences sociales accéssible à tout le monde. Pourtant se pose la question de la concurrence avec Wikipedia. Concurrence, pourquoi pas? Est-ce que tous les articles en sciences sociales publiés par Wikipedia sont de qualité? Même dans la version anglaise de Wikipedia ils ne sont pas très nombreux. Dans notre cas les articles seraient écrits par des spécialistes qualifiés. L Institut va participer dans ce projet mais tout seul ne sera pas capable de l effectuer. Cette tâche est réalisable à condition de la cooopération de plusieurs instituts. Est-ce que vous avez discuté ce projet avec la direction de l Académie des sciences, l Agence fédérale des institutions scientifiques? Est-ce qu il y avait des propositions de leur côté? Nous avons formulé cette proposition dans le cadre du programme de la modernisation du travail de notre Institut. Le 6 avril nous avons eu une réunion de travail avec la participation du chef de l Agence Mikail Mikailovitch Kotukov. Nous avons formulé notre proposition au Bureau des sciences historique et philologique de l Académie des sciences de Russie. Quel rôle va jouer l INION dans cette conception? Cela dépend surtout du cadre dans lequel cette idée va se réaliser. Soit ça pourrait être un projet pilote limité qui n englobe qu une discipline et un nombre de participants modeste, un
5 ou deux instituts. Soit, s il s agit d une initiative d échelle, le rôle de l INION va consister à remplir la base de données bibliographiques, à assurer la navigation et le suivi du standart unique lors de la préparation des articles encyclopédiques. Il est à noter que le personnel de l INION a une grande expérience dans la préparation des articles encyclopédiques pour les différentes éditions. Il s agit de la «Grande encyclopédie Russe», de l encyclopédie «Culturologie». Nous faisons des thésaurus de recherche et d information qui représentent des dictionnaires du lexique normalisé pour le traitement informatique suivant. Nous avons dans ce domaine une réserve considérable qui puisse être réalisée dans le cadre d un grand projet avec la participation de plusieurs organisations scientifiques et d enseignement. Et si on revient aux médias électroniques Le 1 octobre le gouvernement est tenu de présenter au Président de Russie le projet du programme visant le développement de l Internet. Est-ce qu il y a eu des propositions de la part de l INION à ce propos? Je suppose que le projet de la création de l encyclopédie numérique en sciences sociales puisse représenter un apport considérable dans la préparation de ce programme. Nous sommes prêts à présenter des propositions plus détaillées à l Agence Fédérale des organisations scientifiques et à l Académie des sciences, au gouvernement et à l Administration du Président. Est-ce que l INION pourra regagner ses positions dans tous les domaines et rétablir l envergure de son activité? C est une question difficile. On ne peut pas entrer une seconde fois dans le même fleuve, a dit Héraclite. D une part il paraît important de faire durer les traditions, de sauvegarder le potentiel de l activité de recherche et d information qui est unique dans notre pays. C est une base pour proposer aux chercheurs un large éventail de produits et de services de ce type. D autre part il faut attirer de nouvelles forces, de nouveaux cadres capables de proposer des idées, de créer de nouveaux produits d information qui puissent rivaliser avec les produits des autres centres ou même être hors concours. Nous sommes maintenant dans une situation très difficile, y compris du point de vue financier. Cela concerne tous nos collaborateurs. Mais nous n avons pas d alternative à la
6 réalisation d un programme ambitieux et sérieux visant la modernisation de l activité d information et de recherche. Et je suis sûr que nous allons nous acquitter de cette tâche. Victoria Sotskova Première partie. INION : la vie après l incendie et les projets de futur - Dmitry Valerievitch, depuis deux mois vous travailler comme directeur par intérim de l INION. Avez-vous pu s adapter au travail, surtout dans les domaines que vous ne connaissiez pas avant. - Oui, bien sûr. Je n ai pas eu le temps de me préparer. Tout de suite après l incendie une commission extraordinaire a été créée et j ai été son adjoint en chef. Je connaissais bien la situation d «après l incendie». Certainement, la responsabilité du directeur de l Institut est beaucoup plus grande que celle des autres collègues. Je me vois obligé de travailler dans les domaines qu avant 2015 je ne connaissais pas. Je ne peux pas dire que la situation est idéale, mais avec l aide des collègues on arrive à trouver des solutions efficaces. Quelles étaient les premières décisions prises? Il fallait achever l évacuation du fonds des livres du bâtiment incendié. Aujourd hui ce travail est terminé. Les livres et les revues mouillés sont transportés dans les congélateurs, ils resteront là-bas jusqu au moment de la restauration par le séchage. Vu le volume la dimension du fonds ce travail prendra du temps. Je voudrais préciser : quelles sont les pertes réelles, est-ce que c est toujours le chiffre du mois de février? Nous avons aujourd hui les données plus exactes. Les paramètres de chaque lot transporté dans le congélateur ont été fixés dans les actes. En tout nous avons transporté dans les congélateurs près de 900 tonnes. Les pertes du fonds des livres de l INION représentent 5,7 millions de pièces. Mais il faut analyser la structure des pertes. La première estimation de la structure n a pas changée : les pertes difficiles à restaurer représentent 15%. L autre part se compose des exemplaires doubles qu on devait retrancher ou des livres qu on peut trouver dans d autres bibliothèques, ils sont donc accessibles aux lecteurs. Donc ce sont les mêmes chiffres qu au début? Oui. La correction a été minimale. - Pouvez-vous estimer les dépenses de l Institut en ce qui concerne la reconstruction (réparation) du bâtiment et l évacuation des livres? déblaiement Aujourd hui le coût des dépenses liées à l évacuation du fonds des livres, au dépasse 100 millions de roubles. Malheureusement il s agit des dépenses de
7 première urgence. Pour conserver et restaurer les livres, pour reconstruire le bâtiment nous aurons besoin des sommes plus importantes. Combien de temps faut-il pour rétablir le travail de l Institut : le complètement du fonds des livres, le travail normal des chercheurs? Le rétablissement du travail de l Institut fut le premier but de l Agence fédérale des institutions scientifiques et de l administration de l Institut. Ce but est réalisé : nous exécutons le plan prévu par l Etat pour l année 2015, nous publions nos éditions, produit essentiel de l Institut. Il s agit de l index bibliographique, des revues des compte-rendus, des revues scientifiques - «Science politique», «La Russie et le monde contemporain», «Les problèmes de l Europe», «La Revue de la critique littéraire» inscrites sur la liste de la Commission supérieure d attestation. Nous allons réaliser tous les travaux prévus pour l an 2015, mais nous le faisons dans les conditions de l installation temporaire. Ce ne sont pas les mêmes conditions que nous avions dans notre ancien bâtiment. Nous comptons beaucoup sur la restauration du bâtiment de Nachimovski prospekt et espérons y retourner un jour. C est à ce moment que la bibliothèque pourra travailler pleinement. Pourtant notre bibliothèque fonctionne. Les lecteurs ont accès à 4,5 millions de livres dans les bibliothèques de 21 filiales de l INION situées dans les instituts de l Académie des sciences. Est-ce qu on a prévu les travaux de restauration des livres et leur mise sous forme éléctronique? Bien sûr. La restauration des livres et la modernisation du travail de l Institut sont deux éléments importants de notre projet. Le travail dans ces deux domaines suit une «carte routière» dont la première étape comprend le rétablissement du travail de l Institut dans les conditions temporaires et l évacuation du fonds. L étape suivante est la restauration des livres mouillés et leur mise sous forme numérique. Ces tâches demandent des ressources, leur réalisation prendra du temps. Nous avons commencé la numérisation des livres rares et des plus précieux. Le travail de numérisation sera effectué dans le cadre du vaste programme de l Agence fédérale des institutions scientifiques qui a pour but de créer les copies numériques des livres des bibliothèques du ressort de l Agence. Il s agit de la création d une bibliothèque scientifique électronique qui sera complétée par des copies électroniques provenant de différentes bibliothèques. Est-ce que ce projet rivalise avec le projet de la Bibliothèque Nationale électronique dont l idée est avancée par le Ministère de la culture? C est une question qui demande une coopération entre l Agence fédérale des institutions scientifiques et le Ministère de la culture. Il faut éviter de faire le même travail et
8 partager les tâches. La participation dans ce projet des bibliothèques dépendantes de l Agence fédérale des institutions scientifiques, y compris la nôtre, serait justifiée. Quel rôle a joué l Etat dans la vie de l Institut pendant ces six derniers mois, est-ce que vous avez reçu l aide de l Etat? Bien sûr. C est l Etat qui a joué le rôle principal dans la liquidation des conséquences de l incendie. Je pense tout d abord à l Agence fédérale des institutions scientifiques qui a créé la commission extraordinaire. L Institut à son tour a créé sa propre commission. Tous les derniers mois ces deux structures travaillaient ensemble. Les décisions les plus importantes ont été prises au niveau du gouvernement et du parlement. Arkadi Dvorkovitch, vice-président du Gouvernement de Russie, a suivi la liquidation des conséquences de l incendie. Il s est rendu sur place à plusieurs reprises. Souvent l élaboration de la stratégie des travaux se faisait sur place. Une telle coordination a été importante : le temps était limité pour assurer l évacuation des livres. Il s agit aussi du financement des travaux de restauration. En avril 2015 la Douma d Etat et le Conseil de la Fédération ont adopté les amendements dans le budget fédéral de l an Est-ce que vous avez reçu d autres propositions d aide et en quoi consistaient-elles? Oui. L information concernant l incendie à l INION s est très vite répandue dans les massmedia russes et étrangers. Nous avons reçu beaucoup d échos des organisations qui sont nos partenaires de longue date: de Moscou, des autres régions de la Russie et des pays de CIS, des pays de la Communauté européenne, de l Asie de l Est, des USA. Il s agissait des mots de compassion et de soutien. Mais il y avaient aussi des propositions concrètes. Certaines ont été faites au plus haut niveau politique. Par exemple de la part du ministre des affaires étrangères de la RFA F.-W. Steinmeier, des représentants officiels des gouvernements de l Italie, de la France et d autres pays. Une visite officielle de la délégation de l INION a eu lieu à Berlin, Weimar, Leipzig en avril 2015 à l initiative du ministre des affaires étrangères de la RFA. Nous avons réalisé des pourparlers avec les représentants des plus grandes bibliothèques allemandes, y compris de la bibliothèque de la Duchesse Anne Amélie à Weimar qui, il y a dix ans, a souffert un grand incendie. L expérience des collègues qui ont vécus les situations d urgence, les technologies de conservation et de restitution des fonds sont importantes pour nous. Nous avons visité des ateliers de restauration des livres et nous avons vu l équipement spécialisé pour la cryodessiccation à vide, l hypochlorhydrie du papier. Tout ceci est très important pour la restauration des fonds de notre bibliothèque. Nous avons reçu le soutien du côté de la Chine. Début mai la délégation de l INION a visité la Chine. Les collègues chinois ont confirmé qu ils étaient prêts à assurer la restauration de la partie du fonds des livres en chinois, ils ont demandé la liste des ouvrages perdus.
9 On aura la liste complète des livres perdus dès que tous les livres seront décongélés? Tout d abord le catalogue de la bibliothèque doit être mis sous forme numérique. Malheureusement le catalogue numérique n existait pas. C est le travail à accomplir dans les mois à venir. Ensuite l inventaire du fonds des livres sera fait et ces données seront comparées avec les catalogues des plus grandes bibliothèques de Russie. Par la suite la décision sera prise concernant l achat des livres perdus et nous allons adresser nos demandes aux collègues de nous envoyer ces éditions en papier ou sous forme numérique. Cette information nous donnera l idée des livres qui doivent être numérisés tout d abord. Est-ce que l Institut a reçu l aide du business? Oui, il y a un arrangement avec l édition Springer qui nous accorde l'abonnement gratuit à toutes ses ressources électroniques pour une année. C est important non seulement pour notre Institut mais pour toute la communauté scientifique russe. Nous remercions les collègues de leur compréhension. Les contacts avec cette grande édition scientifique ont de bonnes perspectives. Nous avons reçu l aide des représentants du business russe qui nous ont fourni des ordinateurs, des meubles, nous ont aidés à assurer le travail de notre imprimerie. Il s agit des actes de solidarité qui nous sont importants sur le plan psychologique. Notre situation est difficile à cause des ressources limitées. Nous remercions tous ceux qui ne sont pas restés indifférents vis-à-vis de notre tragédie. Est-ce que vous vous êtes adressé aux grandes Fondations russes? Nous avons adressé une demande à la Fondation de Gazprom et espérons recevoir une aide pour effectuer notre programme de numérisation du fonds des livres rares. Nous sommes optimistes. Est-ce que une fondation de l aide à Institut s est constituée, un conseil de surveillance qui aide l'institut sur le plan matériel et d'expertise? Pendant ces mois difficiles nous avons reçu l aide de beaucoup de gens. C est un immense capital social qu il faudra conserver. Nous sommes en train de créer le conseil scientifique publique. Nous espérons organiser une Conférence des amis de l INION au mois de septembre à laquelle vont participer des bénévoles qui ont pris part à l évacuation des livres, des collègues qui nous ont aidés de façon différente, les représentants des organisations publiques et privées. Il est important de consolider les gens autour des objectifs nobles. Tout ceci pour que la
10 Russie dans les années à venir dispose d un centre effectif et moderne d information dans le domaine des sciences sociales. Comment l incendie est vécu par le collectif de l Institut? - L incendie est un stress collosal pour le collectif et la direction, pour Yuri Sergueevitch Pivovarov. Pendant 18 ans il a été le directeur de l Institut, un bon directeur. C est un coup dur pour tout le monde. Dans cette situation dramatique le collectif reste uni et solidaire. Dès les premiers jours les collègues ont patrouillé le bâtiment dans la journée et dans la soirée, malgré le temps qu il faisait. Je suis reconnaissant à mes collègues de ce patriotisme à l égard de l Institut. D autres emballaient les livres et organisaient leur transportation. Un groupe de bénévoles nous a aidé à sauver les livres. Parmi les bénévoles il y avaient des scientifiques, des fonctionnaires, des étudiants et des doctorants. Le collectif de l Institut a très mal vécu l interprétation hostile de l incendie par les mass-media. Pourtant nous continuons à travailler. Est-ce que vous ressentez un déficit de cadres? Où sont actuellement placés les départements de l Institut? Les départements de recherches sont placés rue Krjijanovsky, 15/2 dans le bâtiment de l Académie de l agriculture. Les collègues de la bibliothèque travaillent rue D. Oulianov. Un autre problème concerne le fonctionnement de notre système automatisé d information en sciences sociales, le cœur de notre Institut. Nos spécialistes ont tout fait pour qu il fonctionne, mais il ne marche pas comme avant et puis il doit être modernisé. Nous devons utiliser de nouveaux programmes, c est une question stratégique. Victoria Sotskova
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