Impact de la manipulation des pivots de gravité et des charnières vertébrales chez le footballeur Etude de cas unique

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1 Impact de la manipulation des pivots de gravité et des charnières vertébrales chez le footballeur Etude de cas unique Par HAMON Maxime, né le 07/10/1996 Mémoire présenté à l Ecole Danhier d Ostéopathie (93) Soutenu publiquement le XX/XX/2021 Pour l obtention du Diplôme d Ostéopathie (D.O.) 2021 Conforme avec le décret n du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie Ce mémoire a été évalué par un jury composé des personnes suivantes : Chi-Hien PHUONG Michel LANNE Président du jury Directeur de mémoire Emeric SIGNORET Rapporteur n 1 Valérie MARTIN Rapporteur n 2

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3 Impact de la manipulation des pivots de gravité et des charnières vertébrales chez le footballeur Etude de cas unique Par HAMON Maxime, né le 07/10/1996 Mémoire présenté à l Ecole Danhier d Ostéopathie (93) Soutenu publiquement le XX/XX/2021 Pour l obtention du Diplôme d Ostéopathie (D.O.) 2021 Conforme avec le décret n du 12 décembre 2014 relatif à la formation en ostéopathie Ce mémoire a été évalué par un jury composé des personnes suivantes : Chi-Hien PHUONG Michel LANNE Président du jury Directeur de mémoire Emeric SIGNORET Rapporteur n 1 Valérie MARTIN Rapporteur n 2 2

4 REMERCIEMENTS Je souhaite remercier toutes les personnes qui m ont aidé pour la rédaction de ce mémoire. Je voudrai tout d abord remercier Monsieur Sohel HOQUE, directeur de formation ainsi que mes collègues de l EDO Danhier pour leur soutien et leurs encouragements. Également, j adresse mes sincères remerciements à l ensemble de l équipe pédagogique, à Monsieur Chi-Hien PHUONG, responsable de mémoire et à Monsieur Michel LANNE, mon directeur de mémoire, qui, au sein de cette formation a su m inculquer la vision de l ostéopathie et m a permis de mener à bien ce projet. Je tiens à exprimer ma reconnaissance envers ma famille, mes amis et ma compagne pour les conseils et les critiques qui ont pu me guider dans la rédaction de ce mémoire. Et bien sûr mon patient et le club de football du FC Saint-Vrain, qui m ont permis de réaliser ce mémoire en se rendant disponible et en me laissant l occupation du terrain d entrainement pour l expérimentation. 3

5 TABLE DES MATIÈRES LISTE DES FIGURES : INTRODUCTION Choix du sujet La place de l ostéopathie dans le sport La place de l ostéopathie dans le football L histoire du football L ostéopathie dans le football MATÉRIEL ET MÉTHODE Hypothèse et objectifs Population et contexte Critère d inclusion Critère de non-inclusion Critère d exclusion Critère de jugement Étude Matériel Biomécanique du footballeur Équipement Techniques HVBA ANALYSE Première consultation Deuxième consultation

6 3.3 Troisième consultation DISCUSSION Analyse des résultats Limites et biais de l étude Généralisation Ouverture Conclusion Annexe Bibliographie

7 Liste des figures : Figure 1 Schéma représentant la force exercée par les groupes musculaires du membre inférieur durant la phase de frappe Figure 2 Phase de prise d'élan et d'armement du tir Figure 3 Phase de frappe du ballon Figure 4 Dimensions officielles d'une cage de football avec zone délimitée Figure 5 - Taux de réussite des tirs arrêtés lors de la première consultation Figure 6 - Taux de réussite des tirs en courses lors de la première consultation Figure 7 - Taux de réussite des tirs arrêtés lors de la deuxième consultation Figure 8 - Taux de réussite des tirs en courses lors de la deuxième consultation Figure 9 - Taux de réussite des tirs arrêtés lors de la troisième consultation Figure 10 - Taux de réussite des tirs en courses lors de la troisième consultation Figure 11 - Comparaison des tirs arrêtés réussis avant et après traitement Figure 12 - Comparaison des tirs en courses réussis avant et après traitement

8 1. INTRODUCTION 1.1 Choix du sujet Étant un adepte du sport, toutes catégories confondues, et ayant connu des blessures et des méformes physiques, j ai pu constater par mon expérience personnelle, ce sentiment de frustration à la suite d une blessure. Lors de mon cursus ostéopathique à l école Danhier d Ostéopathie, j ai découvert au travers des différents enseignements qui m ont été dispensés, les techniques thérapeutiques pour traiter, réguler et rétablir l homéostasie et redonner la mobilité perdue. Dans le cadre de mon mémoire de fin d études, je me suis donc intéressé à l impact et à l influence de la libération du pivot de gravité lombaire et de la charnière thoraco-lombaire sur la précision du tir au pied du footballeur. Cette étude se basera sur le raisonnement biomécanique du corps humain. Dans un premier temps, je décrirai la place de l ostéopathie dans le sport, puis dans le football, ce qui servira de fil conducteur à mon mémoire. Dans un second temps, je décrirai les méthodes et le matériel utilisés pour réaliser cette étude expérimentale ainsi que les techniques utilisées. En 3 ème partie, je réaliserai une analyse des méthodes et des résultats obtenus. 7

9 1.2 La place de l ostéopathie dans le sport Quel que soit le domaine sportif, l ostéopathe est un professionnel de santé reconnu et nécessaire au bien- être de l athlète. Ce professionnel de santé qui travaille en étroite collaboration, avec les sportifs de haut niveau, vise, de par ses connaissances et ses pratiques thérapeutiques, à parfaire les capacités sportives de ses derniers, et maximiser leurs capacités physiques. Lors de sa séance, l ostéopathe va permettre au corps de se maintenir dans un état d équilibre. Pour le sportif cette séance est aussi un moment de détente où les tensions psychiques et psychosomatiques se relâchent. En plus d une hygiène de vie adaptée, le repos sera de meilleure qualité et va donc permettre une meilleure récupération. Ces pratiques médicales qui sont louées par les sportifs reconnus, ont pour but de prévenir également tout risques de blessures. Lors d une conférence basée sur l ostéopathie dans le sport en , Warren Barguil (Cycliste Français), Tony Parker (Ancien joueur de NBA et international français médaillé d or au championnat d Europe de Basket-ball de 2013) et Laurent Blanc (Ancien international et champion du monde 1998 avec l équipe de France), favorisaient les bienfaits de l ostéopathie dans le sport. L ensemble des sportifs ont pris conscience de l importance de la présence d un ostéopathe dans les structures que ce soit dans la préparation, dans la prévention ou dans la récupération. Yohann DINIZ (athlète français, spécialiste de la marche athlétique) mentionne lors de son interview pour le journal ostéomag «C est vraiment lui, «l ostéopathe» qui a les clés de l horloge et il est là pour régler le plus précisément possible»

10 Jean-Frédéric CHAPUIS (skieur acrobatique français) précise ceci sur le site d Edouard Hervé : J ai un ostéopathe qui m accompagne depuis une dizaine d années, cela me permet de gagner beaucoup de temps quand il m arrive des pépins L ostéopathie a une place dans ma préparation quasi obligatoire, je ne peux pas faire sans La place de l ostéopathie dans le football L histoire du football Le football prend ses origines dans les jeux de balles qui se déroulaient à l antiquité. Il s est démocratisé en Angleterre au XVI siècle et a été importé par les ouvriers britanniques qui étaient dépêchés pour travailler dans des chantiers aux quatre coins du monde. En 2006, le football comptabilisait 265 millions de licenciés à travers le monde selon la Fédération International de Football Amateur (FIFA) 4. Du point de vue économique, le football engrangerait en France et par an, 5 milliards d euros de chiffres d affaires et 400 Milliards dans le monde 5. Le football qui est aussi une des pratiques sportives les plus médiatisées dans le monde, génère comparativement plus de bénéfices que la boxe, le basket-ball ou le golf. Au niveau national, le football qui se pratique dès l âge de 5 ans, est le sport le plus populaire et le plus répandu. Le nombre de pratiquants est de avec plus de licenciées féminines (source Fédération Française de Football (FFF) 6 ) matchs sont organisés chaque week-end par la FFF Fédération International de Football Amateur Consulté le 06/05/ Consulté le 15/06/ Fédération Française de Football Consulté le 06/05/

11 Ce sport complet est très exigeant physiquement du fait des courses et accélérations répétées. Il permet d améliorer l endurance physique et par conséquent, la santé cardio-vasculaire. Le joueur sera amené durant sa carrière à soumettre l ensemble de son corps à diverses sollicitations physiques. Les muscles, tendons et ligaments des membres inférieurs notamment, également la zone lombo-pelvienne et les muscles fessiers seront les plus sollicités. Au-delà de l aspect physique, le joueur développera coordination, équilibre mais aussi adresse et précision pour chacun des gestes. Ce sport collectif demande également un sens de la rigueur et de la discipline. Les staffs techniques et médicaux se doivent donc d élaborer des programmes d entrainement qui sont très soutenus, répétitifs et donc, très exigeants pour l organisme. Ils se doivent d assurer également un suivi permanent pour que leurs sportifs soient performants au plus haut niveau de leurs capacités et ce sur la durée d une ou plusieurs compétitions L ostéopathie dans le football Malgré la renommée du football et l essor que l ostéopathie connait en tant que pratique médicale reconnue, celle-ci n est encore que trop peu représentée dans ce milieu. L intervention des ostéopathes dans le milieu du football remonte au début des années 90 comme le souligne ci-dessous, Laurent Blanc (ancien joueur de l équipe de France et ancien coach du PSG). «L apparition officielle de l ostéopathie dans le milieu du Football remonte au début des années 90, lorsqu un joueur clé de l équipe de France souffrait d un problème récurrent très handicapant de la tibio-tarsienne, sans solution médicale. Il décide alors en son nom de faire venir un ostéopathe contre l avis du médecin de la Fédération Miracle! L ensemble des joueurs prend alors conscience qu il manque quelqu un dans l équipe médicale et décide de monter au clash avec le staff pour imposer ce nouveau praticien. Dès lors l essentiel est atteint puisqu un ostéopathe 10

12 exclusif fait désormais partie intégrante de l équipe médicale de la FFF. Il est présent à tous les niveaux de préparation, de récupération et de prévention» 7 Dans les années cinquante, il n y avait que très peu d ostéopathes dans le sport. C est Just Fontaine (ancien international français de football) qui fût l un des premiers, à être traité pour une pubalgie par Emile Wanono dit «le sorcier». La profession d ostéopathe n étant pas reconnu en France, Emile Wanono, d origine française, partit intégrer le club de l Internazionale Milano (Italie). Quelques décennies plus tard, plusieurs ostéopathes tel que Marc Bozetto, Guy Salat ou encore Serge Paoletti ont été les premiers à travailler au sein d une équipe professionnelle (de 1990 à 2003). Marc Bozetto réussit à intégrer la Fédération Française de Football grâce à sa capacité à traiter un joueur qui souffrait d un problème récurrent de l articulation tibio-tarsienne et qui ne trouvait aucune autre solution médicale. À la suite de cela, l ostéopathie fût fortement recommandée au sein des effectifs professionnels. De nos jours, les équipes amateurs et professionnelles intègrent l ostéopathie dans la vie des joueurs et ce pour prévenir les blessures et aider à la récupération à la suite d efforts importants. L intervention de l ostéopathe, par des exercices spécifiques dans les programmes d entrainement et de suivi du footballeur, va également l aider à renforcer certaines zones fragilisées par d éventuelle(s) lésion(s). Ces exercices spécifiques qui vont permettre à l organisme de récupérer, sont souvent associés à des pratiques faisant appel à des outils technologiques. Nous pouvons citer comme exemple, la cryothérapie 8 ou encore les bottes de presso thérapie 9. Ces avancées scientifiques et technologiques ont pu améliorer les performances des footballeurs en maximisant la récupération, les chances de guérison, et de rétablissement suites à la répétition des entrainements et compétitions

13 Dans le cadre de la technique individuelle et collective, les joueurs d une manière générale doivent faire preuve d une très grande dextérité et de précision dans les phases offensives et défensives. Les attaquants plus particulièrement et les tireurs de coups de pieds arrêtés doivent être à même par exemple, de mettre le ballon dans un espace qui est souvent restreint et que le gardien ne peut atteindre. L entrainement et la répétition des gestes permettent de développer la coordination des mouvements qui se doit d être le plus fluide possible. Le tir du pied fait partie des gestes que le footballeur doit maitriser. Aussi, s il se doit d être parfaitement exécuté, le tir peut se décomposer en 4 phases : la prise d élan, la phase d ajustement, la phase d armement et la frappe. L hypomobilité ostéo-articulaire, peut être un frein à cette mécanique bien huilée et donc altérer la précision du geste. Elle peut freiner la progression du sportif et sa facilité à réussir ce qu il peut entreprendre en termes de techniques individuelles et collectives. Elle peut également être source de blessure, et d une manière générale être pénalisante, handicapante voire préjudiciable pour sa carrière. 12

14 2. MATÉRIEL ET MÉTHODE 2.1 Hypothèse et objectifs L objectif de cette étude aura pour but de découvrir l impact de la manipulation vertébrale chez le sportif et l amélioration de sa précision lors d une série de tir avant et après manipulation. Dans un second temps, de montrer l amélioration ou non du gain de mobilité et de fluidité dans le mouvement du sportif, afin de montrer que l ostéopathie peut avoir un impact sur les performances de l athlète. Le but recherché étant une amélioration de la précision du tir et un gain de mobilité et de fluidité dans le déroulé du tir. Pour répondre à ces objectifs nous émettrons l hypothèse que des manipulations à haute vélocité et basse amplitude des vertèbres charnières T12-L1 et de la vertèbre lombaire L3 ainsi que des autres charnières vertébrales tels que L5-S1, C7-T1 et C0-C1 et des points pivots de gravité tels que T4 et C2, par l intermédiaire des structures neurologiques, fasciales, musculaire et des organes permettront : - Un recentrage de la ligne centrale de gravité - Une augmentation du péristaltisme, de la viscéromotricitée, du transit par une stimulation neurologique et donc un relâchement des adhérences viscérales de la zone pelvienne. - Une homogénéité des lignes de tension antéro-postérieur et postéro-antérieur, ainsi une harmonisation des pressions thoraciques et abdominales 13

15 2.2 Population et contexte Cette étude expérimentale aurait dû être réalisée avec deux groupes. Un groupe sujet et un groupe témoin. Mais au vu des conditions sanitaires actuelles, cette étude sera réalisée sur un seul sujet. Le sujet a été pris en charge de la même manière, au même endroit et avec le même matériel à chacune des consultations. Chaque détail de l étude et des consultations a été dissimulé afin de ne pas influencer les conclusions Critère d inclusion Chaque patient devait répondre aux critères suivants : - Sujet majeur (de plus de 18ans) pour des raisons éthiques et administratives. - Sujet volontaire, ayant signé de manière manuscrite formulaire de consentement et accepté de participer par un consentement libre et éclairé [Annexe VII]. - Sujet pratiquant le football depuis au moins un an. - Sujet n ayant pas reçu de traitement ou de manipulation dans la journée ou dans les deux jours précédant la consultation Critère de non-inclusion Les patients ne sont pas inclus s ils présentent au moins un des critères suivants : - Sujet mineur - Sujet pratiquant le football depuis moins d un an 14

16 - Sujet ayant eu un traumatisme antérieur au début de l étude de moins d un an (entorse, fracture...) - Sujet ayant des antécédents familiaux ou personnels cardio-vasculaire Critère d exclusion Tout patients est exclus de l étude : - S il ne se présente pas au rendez-vous - Si le sujet a un traitement médicamenteux - S il ne souhaite pas continuer l étude - S il n a pas été possible de respecter le délai entre chaque consultation - S il se blesse durant l étude Critère de jugement Objectif primaire : quantification de la réussite au tir par le taux de tir réussit dans la zone délimitée. Objectif secondaire : amélioration de la qualité de vie et de la mise en place de la frappe par le remplissage d un questionnaire. 2.3 Étude Le critère d évaluation principal sera un test de précision effectué lors d une séance de tir avec mise en place de poteaux pour délimiter une zone de but. Le sujet sera suivi sur une période de 6 semaines comprenant une phase de test avant le traitement puis une phase de test après traitement. Chaque séance sera espacée de 2 semaines. Afin de respecter l éthique, le patient devra signer la chartre de protection des données personnelles (charte RGPD) [Annexe VIII] et donner son consentement afin d être inclus 15

17 à l étude. Le recrutement a été effectué au sein du club de football de Saint-Vrain évoluant en 3ème division de district de l Essonne. - Mécanique Dans la mécanique ostéopathique, la 3ème vertèbre lombaire (L3), représente le centre de gravité du corps. Une perturbation de la ligne gravitaire engendre une dysfonction entre L2 et L3, ainsi la qualité posturale peut être objectiver par la bonne mobilité de L3. Elle fonctionne comme la base de posture du corps en station debout et représente la résultante des forces qui opèrent sur le squelette pour maintenir l équilibre. Localisé à mi-chemin entre la zone thoraco-lombaire et le bassin, son rôle dans la mécanique ostéopathique peut être assimilé à une «rotule» entre ces deux niveaux selon J.M. Littlejohn. La posture de référence fait appel aux notions de polygone de sustentation et de centre de gravité. Le polygone de sustentation, par définition, est obtenu en joignant les points d appui d un corps sur une surface. Pour l Homme, cela dépend de la position des pieds au sol. Lorsque le corps est dans une position de statique verticale, la projection du centre de gravité corporelle se fait au niveau de L3 et la projection du centre de gravité au niveau du sol se fait parfaitement au niveau du polygone de sustentation. La ligne de gravité de référence passe en avant du conduit auditif externe, en avant du rachis cervical, par le corps de T10, légèrement en arrière de l articulation coxo-fémorale, légèrement en avant du genou et en avant de l articulation de la cheville. En fonction du type d individu, cette ligne de gravité peut varier. En effet, elle peut passer en avant de l articulation coxo-fémorale chez les individus de type antérieur et en arrière de cette même articulation chez les individus de type postérieur. L3 est un carrefour essentiel de la colonne vertébral : chaque mouvement et effort passe par L3, c est la clé de la ligne centrale de gravité, des lignes antéro-postérieures et postéro-antérieures. C est un niveau qui subit des contraintes importantes en plus de soutenir les pressions thoraciques et abdominales. Elle ne fonctionne que si les courbes de la colonne vertébrales sont équilibrées et que les autres pivots (C5, T4, T9 et L5) sont fonctionnels. L3 est aussi un relais entre les faisceaux du muscle longissimus provenant 16

18 du bassin et du muscle épi-épineux. D après STILL «L3 est le pivot du mécanisme vertébrale» et d après WERNHAM «L3 est la vertèbre la plus vulnérable de la colonne car tout le corps au-dessus d elle est supporté par elle, et toute la partie du corps qui est au-dessous d elle lui est suspendue». En station debout ou durant la marche, toutes lésions sur les membres inférieurs et sur le bassin semblent devoir affecter L3 ainsi tout changement de posture peut affecter L3. Et inversement, toutes dysfonctions de L3 peuvent engendrer un désordre postural au niveau du bassin ou des membres inférieurs. La charnière thoraco-lombaire (T12) a un comportement lombaire du fait des apophyses articulaires inférieures similaires à celle des lombaires, c est-à-dire ayant une orientation en dehors et en avant. Cependant T12 a une capacité de rotation supérieure à celle des lombaires. Le muscle psoas est un muscle clé dans la pratique du football puisqu il permet la flexion de hanche. Par ses insertions sur T12-L1 et L3, ce muscle a une grande incidence dans la mobilité de la hanche et des lombaires. Il s insère sur les apophyses costiformes de T12 pour le chef profond et sur la face latérale du corps vertébrale ainsi que sur le disque entre T12 et L1 pour le chef superficiel. Le chef superficiel s insère aussi sur les processus transverses de L3. De surcroit, les piliers diaphragmatiques s insèrent sur T12 et sur les 3 premières vertèbres lombaires pour le pilier droit. Le diaphragme étant le muscle principal de la respiration et le foot étant un sport où l endurance est un facteur primordial, le diaphragme est donc énormément sollicité. La configuration mécanique du rachis vertébral peut se diviser en deux lignes, les lignes droites ou lignes de forces et les lignes courbes ou arcs. Les lignes de forces au nombre de trois : une antéro-postérieure et deux postéroantérieures. Elles constituent un polygone de forces qui va agir au niveau du rachis. 17

19 o La ligne antéro-postérieur part du bord antérieur du trou occipital, passe par le corps vertébral de T11 et T12, le corps de S1 et se termine à la pointe du coccyx. Le niveau T11-T12 est un support pour cette ligne antéro-postérieur et le pivot thoraco-abdominale qui a pour but le bon maintien de l équilibre postural dans le plan frontal. Elle unit la tête au sacrum et elle représente la ligne d action de la pesanteur. o Les lignes postéro-antérieures sont croisées, elles partent du bord postérieur du bord occipital et vont en direction des articulations coxofémorales. Elles permettent l intégrité des tensions du cou et soutient la zone abdomino-pelvienne en dirigeant les forces exercées sur L3, qui est le centre de gravité du corps, vers les têtes fémorales. Le croisement effectué entre les lignes postéro-antérieur et la ligne antéro-postérieur se situe au niveau de T4, ce croisement représente les forces réactionnelles du sol, deux pyramides peuvent se dessiner : On distingue la pyramide supérieure délimitée par la base du crâne et les foramens jugulaires (base de la pyramide), son sommet étant T4. La physiologie qui en découle, démontre que le rachis cervical s articule jusqu en T4. La pyramide inférieure prend sa base au niveau des deux hanches et du bassin et ayant T4 comme sommet. Elle a pour rôle le bon fonctionnement de la zone abdomino-pelvienne. Un petit «triangle de force» s exerce entre les deux hanches et L3. En conclusion la ligne antéro-postérieur permet de maintenir un équilibre postural induit par les structures musculo-ligamentaires postérieures du rachis. Les lignes postéro-antérieures permettent quant à elle la régulation des pressions des cavités abdominales et thoraciques. Un bon fonctionnement de T4 et L3 permettrait à ces lignes de forces de s exercer pleinement. 18

20 Selon la biomécanique de WERHNAM, les lignes courbes sont au nombre de trois : elles s étendent en trois arcs. Un arc supérieur s étendant de C6 à T8 et ayant comme T4 en sommet. Cette zone peut être considérée comme un point de mobilité assurant la jonction de la tête, de la partie supérieure du thorax et du reste du rachis. C est pourquoi les forces gravitaires exercent une pression maximale sur T4. La ligne de courbe inférieure (arc inférieur), qui s étend de T10 à S1 nous intéresse ici. En effet, la clef de voute de cet arc n étant autre que L3, elle représente un point de tension important pour la colonne. Et un arc double ou inversé, s étendant de T5 à L2 et dont T9 est le sommet. La relation inter arcs se fait par l intermédiaire de vertèbres dites «vertèbres pivots». Toutes dysfonctions au niveau de ces vertèbres vont venir modifier l équilibre posturale car elles ont un rôle important dans le maintien du système postural. On peut distinguer deux types de vertèbres pivots : les pivots de gravités C2, T4 et L3 et les pivots de mobilités C5, T9 et L5. Dans cette étude nous nous intéresserons aux pivots de gravité et plus particulièrement L3, puisque la normalisation d un pivot de gravité permettrait à la colonne de s organiser autour de se pivot alors que la normalisation de deux pivots, demanderait au corps de répondre à deux informations à la fois, une correction dans un second temps est plus recommandée. L équilibre est un facteur clé dans la bonne pratique du football. Il se définit par les relations entre le centre de masse et le centre des pressions. Le centre de masse du corps se situe au niveau de L3, il correspond au point de traction de la force gravitationnelle qui attire tout corps possédant une masse vers le centre terrestre. Le centre des pressions, quant à lui, est la force résultante issues des forces de réactions permettant le soutient du corps, il se répartit entre les zones de contacts du squelette. Entre ces points d appui, s érige une surface virtuelle appelé polygone de sustentation. L action et la position du corps pendant la course fait varier la forme et l étendue de celui-ci, il se réduit à l extrême lorsqu un seul pied est en contact avec le sol. Lors de la course, le tronc est légèrement penché en avant, cela permet au centre de gravité de se retrouver toujours au-delà de ce polygone. L équilibre est optimal lorsque le centre de 19

21 masse et le centre des pressions se confondent. En station debout statique et lorsque l équilibre est respecté, le centre de masse se projette au centre du polygone de sustentation, si la projection est à l extérieur, cela engendrera un déséquilibre. La vitesse de mouvement peut permettre de compenser ce déséquilibre. En effet moins la vitesse est élevée, plus ce déséquilibre sera compensé car plus le centre de gravité est proche de ses limites au sein du polygone de sustentation, plus sa vitesse de mouvement maximale permise sera limitée. - Fluidique Sur le plan vasculaire, l artère aortique bifurque au niveau de L3-L4 pour donner les deux artères iliaques communes droite et gauche, responsable de la vascularisation des membres inférieurs. D après Andrew Taylor Still, fondateur de l ostéopathie, la zone T12/L1 est le centre de régulation des pressions artérielles. On peut considérer cette zone comme un centre hémorragique puisqu on peut noter l importance de T12 dans les troubles vasculaires de l abdomen et des membres inférieurs. - Neurologique Par ses relations neurovégétatives, L3 a une influence sur le colon descendant, la partie gauche du colon transverse, les ovaires et l utérus, T12 de son côté a une incidence sur l intestin grêle et sur la vessie, ainsi si le bon fonctionnement des viscères est altéré, la mobilité du bassin est donc perturbée par les relations fasciales qui s exercent à ce niveau. Le nerf fémoral, issue des racines de L2-L3-L4, est la plus grosse branche terminale du plexus lombaire. Il innerve le Psoas et le Quadriceps, deux muscles essentiels au bon fonctionnement de la marche et de la course, le Psoas permettant de faire une flexion de la cuisse sur le tronc et le Quadriceps une extension de la jambe. Une cruralgie ou une irritation du nerf fémoral peut être dû à une dysfonction provenant de L3, ceci entrainant une diminution chez le sportif et nuisant à ses capacités. 20

22 T12/L1, par ses rameaux neurologiques, donne un rameau postérieur pour la partie postérieur de la crête iliaque et un rameau antérieur qui s anastomose avec L1 pour donner les nerfs ilio-hypogastrique et ilio-inguinal. Ainsi, une névralgie, une diminution en apport vasculaire ou un déficit de retour veineux des membres inférieurs, des tensions musculaires, une perte de mobilité viscérale ou une atteinte du transit intestinale ou des désordres d ordre structurelle, peuvent être dû à des dysfonctions du pivot de gravité ou de la charnière thoraco-lombaire, ceci entrainant une diminution des capacités sportives de l athlète. Dans le cadre de mon mémoire, je me suis donc orienté sur une approche mécanique. De ce fait j irais dans un premier temps investiguer le patient en position debout. Une observation sera faite dans le but d observer une rotation, une inclinaison ou une antériorité du bassin, un méplat thoracique ou une perte des courbures vertébrales. Des tests actifs de la colonne vertébrale seront effectués en flexion, extension, rotation et inclinaison. Les tests passifs effectués seront : - Un Test de Flexion Debout (TFD) afin d objectiver une potentielle antériorité d un os coxal. - Un Test de Flexion Assis (TFA), en complément du TFD, permettra d exclure une lésion de l os iliaque et des membres inférieurs si celui-ci est négatif. A contrario, si le test est positif, cela nous permettra de nous orienter vers une lésion du sacrum et de la colonne vertébrale. - Un Quick Scanning lombaire et thoracique afin de mettre en évidence les vertèbres en dysfonction. Un test spécifique sera réalisé sur la colonne cervicale. Associé à un roll lombaire en décubitus ventrale pour confirmer les dysfonctions lombaires. - Un test des cadrans viscéraux et une palpation spécifique de chaque organe. - Test d exclusion cervicaux, en cas d éventuelle techniques ou approche cervicales de la charnière cervico-thoracique et du complexe occiput-atlas-axis. 21

23 - Une recherche de tension musculaire du psoas, du diaphragme et des membres inferieur. - Une recherche de différence de chaleur entre les membres inférieurs pouvant résulter d une atteinte vasculaire. Après cette série de tests, une normalisation structurelle des pivots de gravités et des charnières sera requise. Un consentement libre et éclairé verbale sera demandé avant toutes techniques. Afin de normaliser structurellement les vertèbres lombaires concernées, la mise en place d une technique lumbar roll sera effectuée dans le but de rétablir la bonne mobilité et l équilibre ostéoarticulaire du pivot de gravité et de la charnière thoraco lombaire et si besoin de normalisation, la charnière lombo-sacrée. Dans l intention d ajuster articulairement une éventuelle dysfonction du pivot de gravité thoracique T4, le patient sera installé en décubitus dorsale de façon à effectuer un DOG thoracique. Si cette technique n est pas concluante, le patient passera en position assise afin d utiliser une technique de lift thoracique. En gardant le patient dans cette position, j emploierai une technique de lift de la charnière cervico-thoracique C7/T1. En cas de résultat non probant suite à cette manipulation, le patient se placera ainsi en décubitus ventrale afin de recourir à une normalisation de cette charnière. En vue de finaliser le traitement, j effectuerai l ensemble des tests d exclusions cervicaux permettant d avérer une quelconque contre-indication à toute manipulation cervicale. Puis en bénéficiant du consentement libre et éclairé du patient et en m étant pourvu de l approbation du maitre de mémoire ou d un certificat de non-contreindication à la manipulation cervicale du médecin. Je m exercerai donc à la normalisation du pivot de gravité C2 et de la charnière occipito-atloïdienne. Ce traitement se déroulera sur un intervalle de 6 semaines, chaque période de traitement sera espacé de 2 semaines. Les tests seront effectués avant et après chaque 22

24 traitement. Afin de ne pas interférer dans les résultats et dans la réussite du traitement le patient ne connaitra pas les finalités et les aboutissants de ce projet thérapeutique. Aucun questionnaire n a été référencé, de ce fait il a été réalisé uniquement pour cette étude [Annexe I VI]. Il lui sera donné afin de recueillir son ressentit après chaque traitement. Ce questionnaire aura pour but de savoir s il y a eu un apport dans la mobilité du rachis lombaire, un apport dans la mise en place de la frappe que ce soit dans la stabilité ou dans la fluidité du mouvement. 2.4 Matériel Biomécanique du footballeur La phase de tir au football peut être décomposée en 4 phases, la prise d élan et d ajustement, l armé et la frappe. Ces gestes sont l exemple type des mouvements pouvant entrainer des contraintes articulaires à l étage lombaire. La prise d élan et l ajustement s effectuent par un transfert du poids du corps sur le pied d appui. Ce transfert de poids se matérialise par un tronc incliné du côté du pied d appui. La prise de vitesse et donc l augmentation de l énergie cinétique du footballeur associée à une inclinaison du tronc sur le bassin, entrainent des contraintes asymétriques sur le bassin et la colonne lombaire. Lors de la phase d armé, une chaine rotatoire de la ceinture scapulaire jusqu au pied d appui est nécessaire. Le membre inférieur sollicité pour frapper dans la balle est envoyé en extension, abduction, rotation externe et est associé à une flexion de la jambe sur la cuisse et une extension du pied. Lors de l extension de la hanche, la lordose lombaire est augmentée, le muscle psoas et le quadriceps sont donc étirés, tendus. La frappe est le moment où le membre inférieur oscillant rentre en contact avec le ballon en ayant atteint sa vitesse maximale. Ce contact entre le ballon et le pied crée une onde 23

25 de choc se diffusant dans le membre inférieur, au sein des articulations et des muscles. Cette onde peut engendrer des perturbations articulaires et donc se répercuter jusqu au niveau du bassin. Une contre-rotation des ceintures scapulaire et pelvienne se met en place afin de donner l impulsion à la frappe. Figure 1 Schéma représentant la force exercée par les groupes musculaires du membre inférieur durant la phase de frappe Figure 2 Phase de prise d'élan et d'armement du tir Figure 3 Phase de frappe du ballon 24

26 2.4.2 Équipement Pour cette étude nous allons utiliser, un but de football de dimension 7.32m de longueur x 2.44m de hauteur, des poteaux en plastique afin de délimiter une zone de 1 mètre à partir de l extrémité du but. Nous aurons besoin de 10 ballons de football afin de réaliser 10 tirs dans chaque série de test. Les ballons seront disposés à la limite extérieure de la surface de réparation, exactement à 16,5 mètres du but permettant d effectuer une première série de tirs avec le ballon arrêté. Pour la deuxième série de test, nous allons demander au sujet d effectuer une petite course d élan de 5 mètres avec le ballon avant de tirer en arrivant à la limite de la surface de réparation. Figure 4 Dimensions officielles d'une cage de football avec zone délimitée Techniques HVBA L approche musculo-squelettique de l ostéopathie est fondamentale dans la pratique ostéopathique, elle s intéresse aux structures osseuses, articulaires et musculaires du corps. Cependant, l ostéopathie ne se résume pas qu à une simple approche musculosquelettique, elle s intéresse aussi à la sphère viscérale et crânienne. Les techniques dites HVBA sont des techniques utilisées en ostéopathie structurelle. Elles consistent à réaliser une normalisation articulaire avec une rapidité (Haute 25

27 Vélocité) et un minimum d amplitude (Basse Amplitude). Ces techniques sont appelées thrust, elles font parties de l éventail de techniques qu a l ostéopathe mais ne sont pas obligatoirement effectuées. En effet, cela est patient dépendant, en fonction de leurs antécédents, du profil (personnes âgées et nourrisson par exemple) et du motif de consultation de ce dernier. L ostéopathe va amener l articulation à sa limite d amplitude maximale appelée barrière motrice. A ce moment précis, l ostéopathe va exercer un thrust. Ce thrust, par sa rapidité d exécution, va stimuler le système nerveux induisant une réponse réflexe, ceci entrainant un regain de mobilité par la libération articulaire de la zone en question. Si ces techniques sont bien réalisées, elles sont très rapides et sans douleur pour le patient. Les techniques de lifts sont des techniques mettant en jeux une décoaptation minime des surfaces articulaires en venant tracter le levier supérieur. Ceci permettant de travailler sans risques chez les personnes arthrosiques. 26

28 3. ANALYSE 3.1 Première consultation Données recueillies : o Avant traitement : Tir arrêté : 1 tir effectué dans la zone délimitée 6 tirs effectués en dehors du cadre du but 3 tirs effectués dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée Tir avec course : 2 tirs effectués dans la zone délimité 2 tirs effectués en dehors du cadre du but 6 tirs effectuées dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée o Après traitement Tir arrêté : 5 tirs effectués dans la zone délimitée 2 tirs effectués en dehors du cadre du but 2 tirs effectués dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée 27

29 1 tir ayant heurté le poteau du but Tir en course : 3 tirs effectués dans la zone délimité 4 tirs effectués en dehors du cadre 3 tirs effectués dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée Taux de réussite tir arrêté 1ère consultation Avant TTT Après TTT Zone délimitée Non cadré Cadré mais non dans la zone Poteau Figure 5 - Taux de réussite des tirs arrêtés lors de la première consultation 28

30 Taux de réussite du tir en course 1ère consultation Avant TTT Après TTT Zone délimitée Non cadré Cadré mais non dans la zone Figure 6 - Taux de réussite des tirs en courses lors de la première consultation 3.2 Deuxième consultation Données recueillies : o Avant traitement : Tir arrêté : 2 tirs effectué dans la zone délimité 3 tirs effectué en dehors du cadre du but 5 tirs effectués dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée Tir avec course : 2 tirs effectués dans la zone délimité 3 tirs effectués en dehors du cadre du but 29

31 4 tirs effectués dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée 1 tir ayant heurté le poteau du but o Après traitement : Tir arrêté : 4 tirs effectués dans la zone délimitée 2 tirs effectués en dehors du cadre du but 3 tirs effectués dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée 1 tir ayant heurté le poteau du but Tir en course 4 tirs effectués dans la zone délimité 2 tirs effectués en dehors du cadre 4 tirs effectués dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée 30

32 Taux de réussite tir arrêtés 2ème consultation Avant TTT Après TTT Zone délimitée Non cadré Cadré mais non dans la zone Poteau Figure 7 - Taux de réussite des tirs arrêtés lors de la deuxième consultation Taux de réussite tir en course 2ème consultation 4,5 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 0 Avant TTT Après TTT Zone délimitée Non cadré Cadré mais non dans la zone Poteau Figure 8 - Taux de réussite des tirs en courses lors de la deuxième consultation 31

33 3.3 Troisième consultation Données recueillies : o Avant traitement : Tir arrêté : 2 tirs effectués dans la zone délimitée 3 tirs effectués en dehors du cadre du but 4 tirs effectués dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée 1 tir ayant heurté la barre transversale Tir en course : 4 tirs effectués dans la zone délimitée 2 tirs effectués en dehors du cadre du but 4 tirs effectués dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée o Après traitement : Tir arrêté : 5 tirs effectués dans la zone délimitée 1 tir effectué en dehors du cadre du but 3 tirs effectué dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée 1 tir ayant heurté le poteau Tir en course 6 tirs effectués dans la zone délimitée 32

34 1 tir effectué en dehors du cadre du but 3 tirs effectués dans le but mais non réalisés dans la zone délimitée Taux de réussite tir arrêté 3ème consultation Avant TTT Après TTT Zone délimitée Non cadré Cadré mais non dans la zone Poteau Figure 9 - Taux de réussite des tirs arrêtés lors de la troisième consultation Taux de réussite tir en course 3ème consultation Avant TTT Après TTT Zone délimitée Non cadré Cadré mais non dans la zone Figure 10 - Taux de réussite des tirs en courses lors de la troisième consultation 33

35 Résumé des résultats : 6 Taux de réussite tir arrêté dans la zone délimitée avant et après TTT Avant TTT Après TTT 1 ère séance 2 ème séance 3 ème séance Figure 11 - Comparaison des tirs arrêtés réussis avant et après traitement Taux de réussite tir en course dans la zone délimitée avant et après TTT Avant TTT Après TTT 1 ère séance 2ème séance 3ème séance Figure 12 - Comparaison des tirs en courses réussis avant et après traitement 34

36 4.1 Analyse des résultats 4. DISCUSSION À la suite de ces résultats nous pouvons noter des résultats assez positifs. Malgré qu il n y ait qu un seul individu participant à l étude, nous pouvons tout de même analyser les résultats et en tirer des conclusions. En effet, suite à la première consultation, nous enregistrons une nette progression dans la réussite au tir arrêté après que le traitement ait été effectué, passant de 1 à 5 tirs réussis dans la zone délimitée. Concernant les tirs en courses, les résultats ne sont pas significatifs bien qu ils restent positifs compte tenu des résultats. En effet, le pourcentage a doublé, évoluant de 2 à 4 tirs réussis. Malgré la légère amélioration des tirs réussis, nous pouvons observer une augmentation du nombre de ballons envoyés en dehors du cadre du but, doublant également de 2 à 4 tirs non cadrés pour les tirs en courses. Consécutivement à la consultation et faisant suite aux tests effectués, un questionnaire fut rempli par le sujet. Il nota un gain de stabilité dans la prise d appui pendant la mise en œuvre du tir, lui procurant une meilleure fluidité dans son geste. À l issue de la deuxième consultation, nous avons pu observer une diminution du taux de déchets dans les tirs effectués après traitement, c est-à-dire de ballons non envoyés dans la zone délimitée. Néanmoins pour les tirs en courses, le taux de tirs effectués dans le cadre mais non réalisés dans la zone délimitée reste identique. Toutefois, nous notons une augmentation dans le taux de réussite des tirs arrêtés et en courses réalisés dans la zone délimitée après traitement, passant de 2 à 4 tirs réussis pour les deux phases de tests. À la suite de la consultation et des tirs effectués, le sujet a observé une amélioration lors de la mise en place du tir. En effet, il a remarqué un gain de stabilité dans sa prise d appui au sol, cette stabilité acquise lui permettant de rendre plus facile l élaboration du geste et l augmentation de la réussite du tir. Suite à la troisième et dernière consultation, nous pouvons constater une nette diminution des tirs ratés. Les tirs effectués arrêtés et en courses, en dehors et dans le 35

37 cadre mais non dans la zone délimitée, diminuent de 3 à 1 pour les tirs non cadrés, et de 4 à 3 pour les tirs cadrés mais non réalisés dans la zone délimitée pour les tirs arrêtés. Pour les tirs en courses, le taux diminue de moitié pour les tirs non cadrés passant de 2 à 1 et passe de 4 à 3 tirs cadrés mais non réalisés dans la zone délimitée. En ce qui concerne les tirs arrêtés et en courses réalisés dans la zone délimitée, le taux de réussite est au moins de 50% sur un total de 10 tirs effectués, évoluant respectivement de 2 à 5 et de 4 à 6 tirs réussis. Le sujet décrit une amélioration de la stabilité lors de la prise d appui du tir. Au regard de ces résultats, nous pouvons constater globalement, une amélioration des résultats suite au traitement effectué. En effet, cela se traduit par une hausse significative des tirs réalisés dans la zone délimitée et par une baisse du nombre de ballons envoyés en dehors du cadre. Nous pouvons donc affirmer l hypothèse que la manipulation des pivots de gravité et de la charnière T12/L1 permet une amélioration de la précision au tir chez ce footballeur. 4.2 Limites et biais de l étude Cependant, cette étude présente certaines limites et certains biais. L effectif intervenant dans cette étude est un des biais principaux. En effet, le fait qu un seul individu ait pu être pris en charge et observé, implique une vue réduite de l étude. Pour gagner en significativité et pour valider les bienfaits de l ostéopathie sur cette thématique, il est nécessaire d avoir un échantillonnage plus large et plus varié et par conséquent, une base de données plus importante. Malencontreusement, la réalisation de ce projet, du fait du contexte actuel lié à la COVID-19, fût plus complexe à mettre en place et le nombre de sujets a dû être revu à la baisse afin de respecter les protocoles sanitaires. L étude aurait dû être menée dans un deuxième temps, sur deux groupes, un groupe témoin et un groupe test. Puisqu un seul sujet a participé à cette étude, nous n avons 36

38 pas pu créer de groupe témoin qui aurait permis de comparer les résultats avec le groupe test. Le traitement a pour but d améliorer les performances du sportif et a été prévu au préalable. C est pourquoi ces consultations sont reproductibles et rentre dans les biais à prendre en considération. En effet, lors d une consultation la plainte et le schéma lésionnel du patient sont pris en compte, le traitement est donc adapté à chaque patient et aucun protocole de traitement préalablement établi n est envisagé. De plus l ostéopathie a pour principe de prendre en compte la globalité du corps, or lors de cette étude, ce ne fut pas le cas. Je n ai pas voulu démontrer l effet holistique de l ostéopathie mais ce que l ostéopathie peut apporter spécifiquement en ne m intéressant qu à un critère particulier et ceci a été un choix. Cependant, l ostéopathie ne traite qu un des facteurs liés à la performance du sportif. Une prise en charge pluridisciplinaire rentre dans l intérêt du sportif. En effet, un accompagnement dans l alimentation, la préparation et la récupération de l athlète ne peut être que bénéfique. C est pourquoi la prise en charge de footballeurs issues de l INSEP ou d effectif professionnel et ayant profités d un accompagnement complet permettrait de limiter les biais et de maximiser au mieux les résultats. Au travers du questionnaire, nous constatons que les réponses données sont subjectives et propre à chaque patient. Or, nous ne pouvons pas prendre ces résultats comme référence scientifique car ceux-ci ne permettent pas d affirmer l hypothèse mais conforte les résultats obtenus lors des tests. Le peu d études réalisées sur l apport de l ostéopathie dans le football ne permet pas d avoir une base de données suffisantes et donc de comparer les études entres elles. L expérience de l opérateur peut également rentrer dans les biais. En effet étant étudiant en fin de cursus, l expérience reste débutante. Cette étude, si menée quelques années plus tard donnera probablement des résultats différents. 37

39 4.3 Généralisation Puisque cette étude fut menée sur un effectif réduit du fait des conditions sanitaires actuelles, la généralisation de cette étude et de ses résultats en est par conséquent compliquée. En effet, elle n est pas généralisable à tout individu lambda car ce qui est recherché ici, c est l amélioration des performances. Toutefois, elle peut être généralisé à tout athlète pratiquant le football depuis plus d un an et respectant les critères d inclusion, d exclusion et de non-inclusion. 4.4 Ouverture La mise en place de cette étude a été basé sur la mise en place d un tir au but. Toutefois ce n est pas la seule technique que doit maitriser le footballeur. En effet le jeu de passe est tout aussi important et la précision est un facteur commun. C est pourquoi, la mise en place d une étude permettant de montrer le gain de précision apporté par ce traitement sur un exercice de passes pourrait également être intéressant. Le gardien de but, lui, afin de dégager le ballon lors d un six mètres, va effectuer un dégagement avec le ballon arrêté dans sa surface de réparation, ceci permet donc à son équipe de pouvoir retourner à l attaque. La mise en place du protocole de traitement sur le gardien de but peut être une idée à investiguer afin d étudier la variation de précision et de la distance à laquelle il envoi le ballon. Afin de compléter l approche mécanique du traitement, on peut s orienter vers une investigation de plusieurs zones telles que les entrées posturales. Au football, les membres inférieurs sont des zones à fort traumatismes et donc la mise en place de dysfonction est quasi-systématique que ce soit au niveau des chevilles et au niveau des genoux. Dans le but d enrichir le traitement et le suivi de l athlète, l articulation temporo-mandibulaire (ATM), qui joue un rôle primordial dans la posture, serait une zone à investiguer. En effet, une dysfonction de l ATM entrainerait une mauvaise position de la tête car la posture mandibulaire est issue d un réseau complexe musculaire entre les muscles cervicaux antérieurs, postérieurs et masticateurs. C est 38

40 pourquoi le positionnement de la tête est influencé par un bon positionnement de l ATM. Si une dysfonction de l ATM est à déplorer, la statique de l athlète peut en être altérée. Dans cette étude, seul le gain de précision a été pris en compte. Mais pour maximiser les résultats, nous pouvons orienter nos tests vers un gain de vitesse, une meilleure aisance dans la course ou une meilleure prise d appui au sol. S il y a un apport bénéfique du traitement dans la course ou le gain de vitesse, on peut appliquer ce traitement à l athlétisme et en particulier les sprinteurs. On peut également essayer de transposer ce protocole de traitement vers une autre discipline sportive tel que le rugby pour les tireurs de pénalités. 39