70e anniversaire de l incorporation de force en alsace-moselle Hommage aux malgré-nous

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "70e anniversaire de l incorporation de force en alsace-moselle 1942-2012. Hommage aux malgré-nous"

Transcription

1 70e anniversaire 70e anniversaire de l incorporation de force en alsace-moselle Hommage aux malgré-nous Discours de Philippe Richert, président du Conseil régional d Alsace Mont National, 25 août 2012

2 PHILIPPE RICHERT Hommage aux Malgré-Nous À l occasion du 70 e anniversaire de l Incorporation de force CONSEIL RÉGIONAL D ALSACE

3 Table des matières 70 ans après... Hommage aux Malgré-Nous Discours à Tambov Message du Président de la République Inauguration du Mémorial d Alsace-Moselle

4 70 ans après... Textes réunis pour le 70 e anniversaire AU MOMENT OÙ nous commémorons le 70 e anniversaire de l incorporation de force, nous ressentons combien la Seconde Guerre mondiale aura profondément marqué l identité et le destin de notre région. Ces dernières années, j ai eu plusieurs fois l occasion de prendre la parole sur ces enjeux de mémoire. Ce fut le cas lors de la douloureuse polémique sur la tragédie d Oradour, à l inauguration du Mémorial d Alsace-Moselle ou encore lors d un déplacement à Tambov... J ai souhaité réunir les quelques textes qui suivent, pour nourrir la réflexion et participer modestement au travail de mémoire qu ensemble, avec les collectivités locales d Alsace et de Lorraine, avec les associations, nous effectuons en Alsace et en Moselle. Philippe Richert Président du Conseil régional d Alsace Ancien ministre

5 Hommage aux Malgré-Nous Discours prononcé par Philippe Richert, le 25 août 2012 au Mont-National Ce matin à Obernai, au pied de cette croix qui veille sur notre région entière, sur ses drames comme sur ses douleurs, au pied de cette croix qui reste la seule tombe des Alsaciens et Mosellans qui n ont jamais eu de tombe, au pied de cette croix qui nous rappelle le sacrifice des qui furent envoyés à la guerre sous un uniforme qui n était pas le leur, l Alsace est venue se souvenir. L Alsace est venue se recueillir. C est, avec nos amis de Moselle, dans l unité de toute une région que nous le faisons. Il y a bien des sujets, chaque jour, pour nous diviser. Mais ce sujet-là nous unit. Par-dessus tout. Parce qu aucune famille d Alsace et de Moselle n aura été épargnée par ce drame. Aucune de nos familles n aura pu échapper à la terreur de l incorporation de force. Depuis 1956, ce sont les associations qui entretiennent, ici, à Obernai, Monsieur le Maire, cher Bernard Fischer, la flamme du souvenir. C est l Association des Evadés et Incorporés de Force, mon général, cher Jean-Paul Bailliard, cher Yves Muller, qui a élevé ce monument, devenu le symbole des Malgré-Nous de l Alsace et aussi de la Moselle, cher président Louis Harig. 5

6 Je veux saluer les représentants de la Fondation Entente Franco-Allemande et adresser, à distance, une amicale pensée à André Bord qui a décidé de participer à Paris aux cérémonies de la Libération. Ce sont les Fils et Filles de Tués, avec leur présidente Marie-Thérèse Manto- Bigay, qui ont, eux aussi, honoré, durant toutes ces années, la mémoire des disparus, rejoints depuis par l association des Pupilles de la Nation et orphelins de guerre d Alsace et leur président Bernard Rodenstein, l Association des Orphelins de Père Malgré-Nous d Alsace-Moselle, fondée par Bernard Ernewein, présidée par Gérard Michel. Je veux également saluer Robert Lang et les Anciens de Tambov, Charles Quirin, les responsables de l ONAC et tous les représentants du monde combattant alsacien. La gratitude de l Alsace à leur égard, à votre égard, est immense. Soixante-dix ans après, ce sont les associations qui ont demandé au Conseil régional d Alsace, au Conseil régional de Lorraine, à nos Conseils généraux, d entretenir le souvenir. C est bien davantage qu un simple passage de relai et de témoin. C est la puissance publique qui accepte, avec les Malgré-Nous, avec leurs enfants, avec les associations, de porter une mémoire. Aujourd hui, c est l Alsace qui choisit d assumer son histoire. Alors, je voudrais saluer toutes les associations qui nous ont demandé d organiser cette commémoration, et bien entendu les Malgré-Nous qui nous font l honneur de leur présence et, chère Germaine Rohbach, les Malgré- Elles... Je voudrais saluer également les hautes autorités civiles, militaires et religieuses qui se joignent à ce moment d émotion et de souvenir. Je veux saluer, avec beaucoup de joie, la présence de Kader Arif, ministre délégué aux Anciens combattants. Que vous soyez aujourd hui, parmi nous, Monsieur le Ministre, revêt une importance toute particulière. À travers 6

7 vous, c est la Nation toute entière qui vient témoigner sa solidarité envers le drame des Alsaciens et des Mosellans. Je veux saluer les parlementaires, députés et sénateurs, le président du Conseil général de Moselle, Patrick Weiten, le président du Conseil général du Bas-Rhin, Guy-Dominique Kennel, ainsi que Pierre Bihl, représentant le président du Conseil général du Haut-Rhin. Je veux également remercier les représentants des cultes : Mgr Jean-Paul Grallet, le président Jean- François Collanges et le président Driss Ayachour, ainsi que le président Denis Geissmann, représentant le grand rabbin Gutman. Leur présence est importante, parce qu en Alsace lorsque nous honorons les morts c est par la prière aussi que nous le faisons. Je veux vous remercier, toutes et tous, qui êtes venus d Alsace et de Moselle, vous qui avez gravi le Mont-National pour rendre hommage aux Malgré- Nous et leur témoigner votre respect. Car c est avec un sentiment de respect profond que nous sommes venus, ce matin, nous incliner devant la mémoire des Malgré-Nous et veiller, soixantedix ans après les ordonnances de 1942, à ce que la flamme du souvenir ne s éteigne pas. Oui, ce que nous sommes venus dire, aujourd hui, c est le respect que nous portons à ces femmes et à ces hommes auxquels rien n aura été épargné au cours de leur vie. Chaque génération vit dans l histoire son lot d épreuves. Et peut-être en estil ainsi depuis l aube des temps. Mais cette génération-là, quand même!... Ces femmes et ces hommes ont vécu la guerre. Beaucoup d entre eux même avaient connu l horreur de la Première guerre mondiale. Ils ont connu, comme tous les Français en 1940, la honte de la défaite. Ils ont subi l évacuation. Ils ont vu le régime de Vichy les abandonner et laisser le Reich nazi décider de leur sort. Ils ont été privés de leur nationalité. Ils ont été privés de leurs droits. Ils ont été privés de leur dignité et jetés malgré eux dans l abjection du pire asservissement qui soit. 7

8 Car les ordonnances de 1942, qui enrôlent de force les Alsaciens et les Mosellans dans la Wehrmacht, ont ceci de particulier : elles présentent les dehors et les masques de l apparente légalité. Mais, du point de vue du droit des gens, du point de vue des simples droits de l homme, elles sont totalement illégales et illégitimes. Et dans les faits, par quoi se traduisent-elles? On enrôle, bien sûr, les Alsaciens et les Mosellans en âge de servir. On fait peser sur les familles de terribles menaces qui, souvent, se transforment en représailles lorsque l un se dérobe et se montre réfractaire. Combien de pères et de mères furent menacés, humiliés, transplantés en Prusse orientale ou, surtout, internés à Schirmeck? Dans l armée allemande elle-même, on ne fait pas confiance à ces Alsaciens et Mosellans, dont chacun sait qu ils sont là contre leur gré. Malgré eux. C est-à-dire malgré leur cœur. Et malgré leur volonté. Il n y a rien d humain qui ne se fasse, dans la vie, sans cœur ni volonté. Ce qui fait un homme et une femme libres, c est sa latitude à déployer et son cœur et sa volonté. Lorsqu on les restreint, lorsqu on les empêche, lorsqu on les brime, ce n est pas d une simple privation qu il s agit. C est un crime contre l humanité qu on commet. Un crime contre l être humain. Je veux le dire solennellement ce matin : non, l incorporation de force ne fut pas seulement un crime de guerre, ce fut aussi un crime contre l humanité... Ces Alsaciens et ces Mosellans, dans l armée allemande, comme on s en méfie, comme on craint leur désertion, on les envoie alors, dans leur immense majorité, sur le Front de l Est, loin de l Alsace qu ils aiment tant, loin de la France qui est restée, malgré tout, leur patrie. Pour les incorporés de force, c est la double peine permanente. Ils ont non seulement l humiliation de devoir porter un uniforme qui n est pas le leur, mais on les fait servir dans les pires conditions. On les envoie à la mort. 8

9 Quand j étais président du Conseil général du Bas-Rhin, j avais tenu, avec les autres collectivités d Alsace et de Lorraine à ce qu on n oublie pas. J avais tenu à ce que nous Alsaciens et Mosellans qui sommes d une autre génération, nous prenions soin de cette mémoire-là et nous veillons sur elle. C est pour cette raison que j ai initié, avec l ensemble des collectivités, les deux départements alsaciens, le département de la Moselle, les deux Conseils régionaux d Alsace et de Lorraine, le Mémorial d Alsace-Moselle. Pour porter cette mémoire. Car elle fait partie de nous. Elle nous constitue. C est pour cette raison que nous avons accompli un travail de longue haleine, jusqu en Russie, tout particulièrement dans le camp de Tambov. C était un geste simple : donner un nom à nos morts, à défaut de pouvoir leur donner une sépulture. Mais c est le plus ancien des gestes humains. C est le geste qu accomplit le fils sur la tombe de son père. Voilà de quoi, nous Alsaciens et Mosellans, sommes redevables. Voilà où est la dignité de l action publique. Si nous n honorons pas nos morts, si nous ne réconcilions pas les mémoires, alors à quoi bon faire tout ce que nous faisons pour gérer le quotidien et préparer l avenir? Je fais partie de ceux qui pensent que le maréchal Foch avait raison lorsqu il écrivait : «Parce qu un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.» Lorsque nous tournons notre regard vers le passé, ce n est pas pour nous y complaire ni raviver les grandes douleurs que le temps heureusement a contribué à apaiser. C est parce que nous sommes redevables envers ceux qui nous ont précédés. Ainsi va la vie, et la chaîne des générations. C est parce qu ils sont en nous, avec ce qu ils ont vécu et éprouvé. Et notre devoir humain, simplement humain, c est de porter cette mémoire et de la transmettre. 9

10 Je suis allé à Tambov. Cela fait partie des souvenirs les plus marquants de ma vie. Non pas à cause du froid. Il est terrible. Non pas à cause de ce qu on y voyait. Il n y a plus rien à voir. Et justement. C est parce qu il n y a rien à voir que cela en devient terrible. Près de Malgré-Nous sont morts ou portés disparus. Ils n ont pas de tombe. Aucune croix. Aucune pierre. Personne, à la Toussaint, ne vient, les fleurir. Quand ils sont morts, ils avaient vingt ans à peine. Parfois seize ou un peu plus. C est l âge où la vie appelle. Aux études comme aux jeux innocents, à l amitié et à l amour. Ils n ont pas eu cela. Ils n ont eu que la mort. Ils avaient la vie devant soi et, pourtant, ils l ont reçue, cette mort, froide, lointaine, étrangère, en terre anonyme. Pour une seule raison : ils avaient eu la mauvaise idée d être nés en Alsace et en Moselle. Et nous? Mais nous serions indignes si nous n honorions pas aujourd hui leur mémoire! Voilà pourquoi ce matin nous sommes réunis à Obernai au pied de cette grande croix, qui longtemps a été la seule tombe de ceux qui n ont pas de tombe. Ici, c est toute l Alsace que ces femmes et ces hommes ont aimée qui se dévoilent à nos yeux. Au loin, c est le Mont Sainte-Odile, figure tutélaire et protectrice qui s offre à nous. Plus loin encore, la flèche de la Cathédrale de Strasbourg, qui élève l esprit en même temps qu elle saisit tout Alsacien d une émotion sans pareille. Demain, ce sera le Mur des Noms, au Mémorial d Alsace-Moselle, qui viendra nous rappeler le sacrifice des Malgré Nous et des Malgré Elles. Aujourd hui, les historiens sont encore au travail. D ici la fin 2012, le processus d édification de ce monument sera définitivement engagé. Avec les autres collectivités d Alsace et de Lorraine, nous avons voulu cela. Nous l avons voulu comme les associations l ont voulu. Nous l avons voulu parce qu inscrire le nom de ces victimes dans la pierre est, à nos yeux, un devoir moral. Un devoir de piété. Un devoir simplement humain. 10

11 Et lorsque, demain, ce mur sera construit, ce mur qui ne sépare pas mais réconcilie les mémoires, le Mont-National gardera toute sa signification et toute sa force. Parce que c est un lieu de mémoire, une mémoire tragique pour l Alsace et la Moselle. Et ce n est pas, non plus, Monsieur le Ministre, un nom commun que celui de la Nation! La Nation! Longtemps, l incorporation de force a été un sujet d incompréhension entre l Alsace et le reste du pays. Longtemps, la France n a pas voulu admettre qu un régime aussi indigne que celui de Vichy avait trahi l Alsace et déshonoré la France... Longtemps, je le sais, nous avons eu le cœur gros. Parce que l incompréhension est une chose. Mais l insulte en est une autre. Et lorsque certains se croyaient autorisés à traiter les Malgré-Nous de traitres quand, dans le même temps, ils compatissaient au sort tragique des enfantssoldats en Erythrée ou au Rwanda, ils n avaient pas compris. Ils n avaient pas compris que c était la même histoire. La même histoire humaine, où l on enrôle des soldats de force. Que cela se passe ici en Alsace ou en Afrique ou dans d autres régions du monde, c est la même douleur, la même souffrance, car c est le même crime qui est commis. Un crime contre l homme. Oui, l histoire de l incorporation de force a longtemps été, entre l Alsace et le reste de la Nation, une source d incompréhension et de douleurs. Il a fallu, en réalité, attendre qu un président de la République vienne à Colmar le 8 mai 2010 pour prononcer un discours qui restera dans l histoire de l Alsace et dans l histoire de France comme un moment inaliénable de réconciliation nationale. C était Nicolas Sarkozy. Il disait alors ces paroles fortes : «Je suis venu aujourd hui en Alsace réparer une injustice. À partir de 1942, les Alsaciens et Mosellans furent enrôlés de force dans l armée allemande. On leur mit un uniforme qui n était pas celui du pays vers lequel allaient leur coeur et leur fidélité. On les força 11

12 à agir contre leur patrie, leur serment, leur conscience... Les Malgré-Nous ne furent pas des traîtres. Ceux qui n ont rien fait pour empêcher cette ignominie perpétrée contre des citoyens français ont trahi les valeurs de la France, l ont déshonorée. Vichy a trahi la France et l a déshonorée...» Oui, il fallait que les Français entendent, enfin, ces paroles-là. Parce que la France, ce n est pas la France sans l Alsace et la Moselle. Parce que nous, ici, nous ne sommes pas nous-mêmes sans la France. Ce matin, nous sommes venus au Mont National, au pied de cette croix, pour nous souvenir du drame que fut l incorporation de force. Nous sommes venus ici ce matin porter, ensemble, dans l unité, cette mémoire. Nous avons en face de nous un devoir : graver dans la pierre le nom des disparus. Nous le ferons au Mémorial d Alsace-Moselle. Nous leur devons. Mais nous avons, ce matin, au-delà de tout, 70 ans après les ordonnances de 1942, un devoir sacré à accomplir ensemble : nous incliner, avec respect, devant la mémoire des victimes. La mémoire de ceux qu un jour les vents mauvais de l histoire privèrent de tout. La mémoire des Malgré-Nous. Et nous le faisons. Au nom de l Alsace. Au nom de la République. Au nom de la France. 12

13 Discours à Tambov Discours prononcé par Philippe Richert, le 26 février 2008, à Tambov C est avec une grande émotion que nous sommes rassemblés aujourd hui au camp de Tambov-Rada. Une émotion particulièrement forte pour moimême et pour toute notre délégation, naturellement bien plus encore pour MM. Benoît et Roegel, qui ont passé ici un moment très douloureux de leur vie. La question des Malgré-Nous reste marquée dans la mémoire collective alsacienne comme une énorme page de souffrance. Mal connue en dehors de l Alsace-Moselle, ignorée ou mal interprétée en France, souvent salie, elle a longtemps été tue par les Alsaciens eux-mêmes, qui y voyaient souvent une source de honte. La plupart des Alsaciens de ma génération ont, dans leur entourage familial, un proche qui fut contraint d endosser l uniforme et la cause d un pays qui n était pas le sien. Cette réalité s est peu à peu fait jour ces quinze dernières années et l Alsace a fini par assumer et évoquer plus sereinement cette page de son histoire. Mais la déchirure reste vive dans la conscience collective. Nombreuses sont les familles comptant un disparu en leur sein, dans lesquelles persiste, au-delà de la douleur causée par la perte d un proche, une douleur due à l ignorance. 13

14 L ignorance et le doute quant à la réalité même de la mort, du fait très souvent de l absence du corps. En Alsace, on dénombre, en effet, pas moins de déportés disparus. Cette absence de certitude, cette absence du corps, a rendu difficile le travail de deuil de beaucoup de familles alsaciennes et l attente a torturé durant des années des épouses, des mères ou des pères. L ignorance des circonstances de la mort ou du lieu de la sépulture, qui empêche le recueillement également, a été et est toujours source d une autre forme de douleur parmi les familles de Malgré-Nous. Pour éviter leur désertion, beaucoup avaient été envoyés sur le front de l Est, loin de la frontière franco-allemande, et rares sont ceux qui ont bénéficié d une sépulture identifiée. Or, dans beaucoup de cas, et notamment celui des disparus, les réponses aux questions ne sont venues qu au compte-gouttes, au fil des libérations successives des prisonniers, dont le dernier est rentré en Alsace en 1955, dix ans après la fin de la guerre! Il a fallu attendre le début des années 1990 et l organisation de l opération «Pélerinage à Tambov» portée par deux anciens prisonniers et soutenue par les associations d anciens combattants pour que le sujet redevienne d une actualité brûlante. C est à cette même époque qu un premier accord a été signé avec les autorités russes, donnant aux familles la possibilité d accéder aux dossiers personnels des prisonniers tenus et conservés à Moscou. Mais, au-delà de ces informations personnelles, il existe aujourd hui beaucoup d inconnues et d incertitudes sur les quelque 48 camps qui ont accueilli des Alsaciens, et surtout sur celui de Tambov. Combien étaient-ils? ? ? Combien y sont morts? Pour répondre à toutes ces questions et à bien d autres encore, j ai souhaité que le Conseil général du Bas-Rhin s engage dans ce travail de recherche qui touche au cœur la mémoire de notre région et de ses concitoyens. J ai souhaité aussi et surtout que cette démarche soit entreprise avec les autres collectivités concernées, le Conseil régional d Alsace et le Conseil général du Haut-Rhin en particulier. Depuis la mise en œuvre de la décentralisation, les 14

15 collectivités territoriales se trouvent confrontées à des enjeux qui les situent au centre des préoccupations et des besoins de nos concitoyens. Face à ce défi, il était de notre responsabilité de donner du sens à notre action pour permettre à ces derniers de mieux vivre ensemble, d assumer pleinement notre passé pour mieux préparer l avenir de nos jeunes générations. C est face à cet enjeu que le Conseil général du Bas-Rhin a décidé, en étroite coopération avec les autres collectivités, d engager une politique mémorielle ambitieuse, dans le but d aider les Alsaciens à se réconcilier avec leur passé, mais également d expliquer et de transmettre un message d espoir à notre jeunesse. La pierre angulaire de cette politique de mémoire est incontestablement le Mémorial d Alsace-Moselle, que nous avons érigé à Schirmeck et dont le Conseil général a confié la présidence au député Alain Ferry, alors conseiller général de ce canton. Centre d interprétation de l histoire de l Alsace et de la Moselle de 1870 à nos jours, le Mémorial a été pensé et réalisé comme un outil en hommage aux victimes de cette période et à vocation pédagogique à destination de nos jeunes générations. C est dans ce même esprit que nous avons décidé de mettre en œuvre une initiative d envergure au service de la connaissance et de la reconnaissance des victimes alsaciennes de la Seconde Guerre mondiale. Ce projet, construit avec le Conseil régional d Alsace et le Conseil général du Haut-Rhin, vise à rassembler, traiter et mettre à la disposition du public toutes les données relatives aux nombreuses victimes engendrées par la situation d annexion de fait qu a connue l Alsace-Moselle entre 1940 et Soixante ans après la libération de notre région du joug nazi et de la fin de la guerre, la connaissance du sort de nos concitoyens a, sans aucun doute, progressé. Mais de nombreuses pages restent à écrire et, surtout, les victimes de la période restent mal connues, voire ignorées. Le message que le président de la République, Nicolas Sarkozy, a bien voulu me demander de lire en son nom ce matin, ici, sur le site du camp de 15

16 Tambov-Rada est un signe fort de l État français reconnaissant la spécificité de l histoire de l Alsace-Moselle et rendant hommage au destin tragique de ces hommes morts en portant l uniforme d une armée qui n était pas la leur. Il contribuera aussi, j en suis sûr, à cicatriser les blessures et le sentiment d injustice, nés de cette période douloureuse. Ce mot que nous avons tous souhaité et attendu, c est l expression claire de la part de l État, pour la première fois dans l histoire de notre pays. C est un moment particulier pour tous les anciens incorporés de force et leurs familles. C est un moment fort pour moi aussi, alors que je tourne une page de ma vie publique. J ai toujours pensé aux efforts que les collectivités se devaient de consacrer, d abord et avec énergie, à assumer les compétences et les responsabilités qui leur sont dévolues par la loi et de réaliser les opérations qui en découlent. Mais cela ne serait qu une juxtaposition de projets, si la démarche ne s inscrivait pas dans la perspective d une communauté de projet et de destin, où le passé collectif, heureux ou tragique, constitue un ciment et un ferment. 16

17 Message du Président de la République Message de Nicolas Sarkozy, lu à Tambov, le 26 février 2008 Vous êtes aujourd hui rassemblés sur le site du Camp n 188 de Tambov- Rada, où dix-huit mille de nos compatriotes ont connu les souffrances de la captivité. Ici, moururent après avoir enduré le froid, la faim et la maladie, près de cinq mille Alsaciens et Lorrains. Je m associe aujourd hui à votre recueillement et à l hommage que vous rendez à la mémoire de ces sacrifiés. Ces fils de France, en effet, sont morts parce qu ils portaient un uniforme qu ils n avaient pas choisi, incorporés contre leur gré dans une armée qui n était pas la leur. Victimes de l Histoire, ils font pleinement partie de la communauté nationale et c est à ce titre que je m incline aujourd hui en leur mémoire. Ils ne doivent pas être aspirés par l oubli. Grâce à vous, leurs noms figureront bientôt sur un monument érigé en Alsace-Moselle, sur cette de terre de France à laquelle ils ont été arrachés pour être jetés dans ces combats acharnés. Par votre intermédiaire, je leur adresse aujourd hui le salut fraternel de la Nation à laquelle ils n ont jamais cessé d appartenir. 17

18 Inauguration du Mémorial d Alsace-Moselle Discours prononcé par Philippe Richert, le 18 juin 2005, à Schirmeck Lorsqu il y a plusieurs années a émergé l idée de créer un Mémorial, beaucoup a été dit sur la pertinence d un tel équipement, sur l inutilité de remuer le passé. Et je dois dire que, tout en étant persuadé du bien-fondé d un tel projet, j ai eu beaucoup de mal à décider de l implication du Conseil général du Bas-Rhin dans sa réalisation. Cette décision politique a même sans doute été la plus difficile à prendre dans le cadre de mes fonctions de président du Conseil général. Difficile, parce qu elle impliquait, au-delà du fort engagement financier de notre collectivité un engagement politique, une prise de responsabilité personnelle dans la mise en œuvre d un tel équipement qui en appelle à la mémoire. Un équipement qui, à n en pas douter, suscite un débat délicat, difficile, parfois polémique. Cependant, six ans après, je suis heureux du choix que j ai fait. Les visites que j ai effectuées ont apaisé mes craintes. Je suis impressionné et ému par la qualité scénographique, mais aussi par la qualité scientifique des éléments qui y sont exposés. Et par la densité et l intensité du débat qui s organise : le travail de mémoire prend forme soixante ans après. L Alsace-Moselle a eu une histoire tragique et complexe, souvent méconnue. Province frontalière, ayant changé cinq fois de nationalité en soixante-quinze ans moins d une vie d homme!, occupée, annexée, ballottée d une culture à une autre, elle a vu mourir des centaines de milliers de ses enfants sous un uniforme ou un autre, pour être heureuse mais meurtrie, humiliée ou parfois 18

19 montrée du doigt. Oui, il y a eu aussi des raccourcis faciles et honteux, même sous la plume d intellectuels qui devraient lire davantage avant d écrire. Cette histoire complexe est parfois très mal connue par les Alsaciens euxmêmes. La diversité des destins individuels entre 1870 et 1945 a, en effet, rendu difficile et complexe toute construction d une mémoire collective. Le travail de deuil, l expression des souffrances, des traumatismes ou parfois de la honte, le travail de transmission de la mémoire ne s est pas fait ou de manière imparfaite seulement. C est sur ce constat que l idée a germé peu à peu de doter enfin l Alsace- Moselle d un lieu de mémoire qui lui permettrait de regarder sereinement son histoire en face. Nous le devons aux témoins de cette tragédie, à leurs enfants et aux générations futures. Si ce projet a vu le jour, c est grâce à la mobilisation sans faille de quelquesuns que je voudrais particulièrement saluer ici. Permettez-moi de citer, en premier lieu, me deux collègues conseillers généraux, Jean-Laurent Vonau et Alphonse Troestler, qui sont aussi tous deux historiens passionnés et amoureux de notre région. C est parce que je savais que je pouvais compter sur eux que le Conseil général du Bas-Rhin a accepté d être le chef de file de cette opération. Remercier aussi Jean-Pierre Masseret, aujourd hui sénateur et président du Conseil régional de Lorraine. Alors qu il était secrétaire d État aux Anciens combattants, il a su se laisser convaincre par ses prédécesseurs à ce poste : Jean Laurain et André Bord. Il est important que toutes les collectivités se soient investies dans ce projet car, sans la présence de nos trois départements et de nos deux régions, ce projet n aurait pas la même légitimité ni la même force... Le Mémorial se veut le miroir fidèle de la mosaïque des destins individuels alsaciens et mosellans entre 1870 et Le drame des «Malgré-Nous» bien sûr : près de jeunes, enrôlés de force dans l armée allemande pour un combat qui n était pas le leur et dont plus d un tiers ne sont jamais revenus. Mais aussi le destin de ceux qui ont pu et osé refuser ou qui ont choisi l exil. Ceux qui ont été expulsés, chasses ou décimés. Je pense, bien entendu, en 19

20 premier lieu, aux Juifs. Je voudrais ici citer Vladimir Jankélévitch : «Les déportés, les massacrés n ont plus que nous pour penser à eux. Les morts dépendent entièrement de notre fidélité.» Nous la leur devons. «La plus belle sépulture des morts, disait encore André Malraux, c est la mémoire des vivants.» Cette mosaïque, ce sont aussi ceux nous n avons pas le droit de le taire qui ont collaboré. Ce Mémorial a pour mission de présenter le passé de l Alsace- Moselle dans toute sa complexité, avec honnêteté, rigueur et respect. Sans volonté de juger, de hiérarchises ni de blâmer. Sans martyrologie ni volonté d enjoliver. C est là un devoir de mémoire que nous avons vis-à-vis de nos aînés. Mais, au-delà du seul devoir, nous devons être capables de mener désormais avec et pour nos enfants un véritable travail de mémoire. Certains ont pu dire qu il était trop tôt pour rouvrir ce débat et ravivée des plaies mal cicatrisées. D autres ont dit qu il était trop tard. D autres enfin prétendent qu il est inutile de remuer ce passé encombrant. Je pense, pour ma part, qu il est temps que l Alsace et la Moselle affrontent leur passé lucidement, si elles veulent construire leur avenir de façon décomplexée. Ce travail de mémoire est également nécessaire vis-à-vis de notre patrie, la France, qui, mal informée et parfois victime d une «vision myope» pour reprendre l expression du regretté Jean-Louis English, s arrête encore parfois à des raccourcis simplistes et a encore trop souvent une image déformée et caricaturale de la réalité alsacienne et mosellane. L histoire de l Alsace-Moselle ne saurait être exclue de la conscience nationale française. Elle est française depuis plus de trois siècles et a fait le choix de la France républicaine. Aussi espérons-nous vivement que le président de la République, symbole de l unité de la Nation, pourra répondre à notre invitation d inaugurer officiellement le Mémorial. Le contraire serait difficilement ressenti. 20

21 Sa visite pourrait se tenir, par exemple, à l occasion de sa venue en Alsace pour inaugurer, juste en face de nous, le Centre européen du résistant déporté, construit sur le camp de concentration du Struthof. Un lieu de sinistre mémoire et d horreur pour tant d hommes. Les thèmes de ces deux lieux de mémoire sont différents. Mais ils participent au même objectif. L éducation et le témoignage ne sont pas concurrents, mais complémentaires. À travers une coordination de leurs actions pédagogiques, ces deux équipements ont vocation à constituer un pôle de la Mémoire positionnant la Vallée de la Bruche comme terre de Mémoire et d Histoire, lieu de sens et de pédagogie. Car telle est bien la seconde mission confiée au Mémorial : être un lieu pédagogique. Pour l ensemble des citoyens d ici et d ailleurs, et en particulier pour les jeunes. Afin de développer leur tolérance, en leur montrant comment les événements historiques peuvent infléchir et broyer les destins au mépris des volontés individuelles ; et de les rendre vigilants Pour ma part, je souhaiterais que chaque jeune bas-rhinois ait, au moins une fois dans sa scolarité, eu l occasion de visiter le Struthof et le Mémorial. Ceci afin de compléter leur éducation civique, leur éducation d être humain et de citoyen. Le Département du Bas-Rhin veillera à mettre en place d ici la prochaine rentrée les dispositifs financiers permettant de faire en sorte que les visites de groupes scolaires vers le Mémorial soient plus aisées voire gratuites pour les établissements scolaires. Lieu de mémoire et de pédagogie, le Mémorial a également été voulu comme un symbole de la réconciliation franco-allemande. Son parcours se termine, en effet, par l évocation de la place de l Alsace et de la Lorraine dans la construction européenne, ainsi que leur rôle de trait d union dans l instauration d un couple franco-allemand solidaire, épine dorsale d une Europe unie et pacifiée. 21

Document 7. 13. Pourquoi ce discours de 1995 marque-t-il un moment important?

Document 7. 13. Pourquoi ce discours de 1995 marque-t-il un moment important? Pages 77-78. Passage en italique. «Je crois devoir attirer votre attention sur le fait qu en exécution des ordres reçus du commandeur des SS, les arrestations ont été opérées uniquement par la police française

Plus en détail

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité Monsieur le Maire, Eric LEJOINDRE Mesdames et Messieurs Les enseignants et représentants de l Education Nationale Mesdames et Messieurs les Présidents et représentants d associations patriotiques Mesdames

Plus en détail

Que fait l Église pour le monde?

Que fait l Église pour le monde? Leçon 7 Que fait l Église pour le monde? Dans notre dernière leçon, nous avons vu que les croyants ont des responsabilités vis-à-vis des autres croyants. Tous font partie de la famille de Dieu. Les chrétiens

Plus en détail

Monsieur l Adjoint délégué à la Culture et à la Tauromachie,

Monsieur l Adjoint délégué à la Culture et à la Tauromachie, Prise de Parole de Monsieur Jean-Paul FOURNIER Sénateur du Gard - Maire de Nîmes - Président de Nîmes Métropole Inauguration d une plaque dans le cadre du 450 ème anniversaire de la création de l Eglise

Plus en détail

Discours d Anne Hidalgo, Maire de Paris

Discours d Anne Hidalgo, Maire de Paris Discours d Anne Hidalgo, Maire de Paris Seul le prononcé fait foi Mes cher(e)s collègues, Dimanche, les Parisiens m ont fait confiance pour être la première femme maire de Paris. Ce choix m'honore et m'oblige.

Plus en détail

Les jeunes contre l oubli

Les jeunes contre l oubli Ici, il y a des gens qui : Fabriquent de faux-papiers, Tout en restant discrets ; Aident des enfants, Même pas pour un franc. Ils sont cachés dans les maisons, Au lieu d être dans les camps de concentration.

Plus en détail

Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ----------

Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ---------- Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ---------- Cher David Lasfargue, Mesdames, Messieurs, C est toujours un honneur et un plaisir pour un Ambassadeur

Plus en détail

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES Tout à l heure, le Président de la République m a demandé, avec le Premier ministre, de vous apporter un certain nombre d éléments sur le contexte dans

Plus en détail

Un autre signe est de blâmer «une colère ouverte qui débute par le mot TU».

Un autre signe est de blâmer «une colère ouverte qui débute par le mot TU». Le besoin de contrôler Le comportement compulsif de tout vouloir contrôler n est pas mauvais ou honteux, c est souvent un besoin d avoir plus de pouvoir. Il s agit aussi d un signe de détresse; les choses

Plus en détail

Ensemble, soutenons le Bleuet de France!

Ensemble, soutenons le Bleuet de France! DOSSIER DE PRESSE Il ne peut y avoir de Solidarité sans Mémoire Depuis 1991, les fonds récoltés par l Œuvre Nationale du Bleuet de France (ONBF) permettent d accompagner la politique mémorielle de l ONACVG.

Plus en détail

compl mentaire des dossiers réalisés dans le cadre du Concours national de la Résistance notamment de ceux réalis

compl mentaire des dossiers réalisés dans le cadre du Concours national de la Résistance notamment de ceux réalis Introduction L ensemble ensemble documentaire qui suit est complémentaire compl mentaire des dossiers réalisés r dans le cadre du Concours national de la Résistance R sistance et de la Déportation, D notamment

Plus en détail

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS «Charbonnier est maître chez soi. Nous traiterons comme nous l'entendons nos

Plus en détail

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.»

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.» Métonymie : image désuète de l instrument servant à écrire. Représentation traditionnelle et glorieuse du travail de l écrivain. Allusion à une époque révolue. Idée de durée, de permanence. edoublée dans

Plus en détail

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie?

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? «En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? Paroles : «En avant les p tits gars». Fragson. 1913.

Plus en détail

COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION

COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION Stephen Wang COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION Mariage, sacerdoce, vie consacrée, diaconat permanent, célibat «Petits Traités Spirituels» Série III «Bonheur chrétien» éditions des Béatitudes Ava n t-p r o

Plus en détail

Dans ce nouveau siècle, aussi inégalitaire que le précédent mais aussi riche

Dans ce nouveau siècle, aussi inégalitaire que le précédent mais aussi riche ÉDITORIAL Pour la Corse et pour la France, une démocratie politique et sociale vraiment neuve Dans ce nouveau siècle, aussi inégalitaire que le précédent mais aussi riche de réalisations possibles, la

Plus en détail

TOUS ENFANTS DE LA PATRIE CENTENAIRE DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

TOUS ENFANTS DE LA PATRIE CENTENAIRE DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE TOUS ENFANTS DE LA PATRIE CENTENAIRE DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE CENTENAIRE DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE, UN GRAND RENDEZ-VOUS MÉMORIEL L arrivée des quotidiens dans la zone des armées. Carte postale

Plus en détail

27 Janvier : Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'holocauste

27 Janvier : Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'holocauste 27 Janvier : Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'holocauste "Le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l'oubli" (Elie Wiesel) Quand ils ont arrêté les communistes,

Plus en détail

Communiqué de presse. Les Voies de la Liberté. Exposition temporaire 2015 Mémorial National de la Prison de Montluc

Communiqué de presse. Les Voies de la Liberté. Exposition temporaire 2015 Mémorial National de la Prison de Montluc Exposition temporaire 2015 Mémorial National de la Prison de Montluc Les Voies de la Liberté Du 15 septembre 2015 au 28 mai 2016 Communiqué de presse Mémorial de la Shoah, CDLV82017 Le Mémorial En 2009,

Plus en détail

De l Etat français à la IVème République (1940-1946)

De l Etat français à la IVème République (1940-1946) De l Etat français à la IVème République (1940-1946) Introduction : Présentation de la défaite : -En juin 1940, la chute de la IIIème République (1875-1940) accompagne la déroute militaire. -Le 10 juillet

Plus en détail

Dans un monde en mouvement perpétuel, rapide, incessant, il faut saisir. Nous devons être fiers de pouvoir exécuter la décision prise :

Dans un monde en mouvement perpétuel, rapide, incessant, il faut saisir. Nous devons être fiers de pouvoir exécuter la décision prise : 1 Mesdames et Messieurs les Conseillers départementaux, Dans la tempête, il faut garder le cap, corriger le chemin. Dans un monde en mouvement perpétuel, rapide, incessant, il faut saisir l instant celui

Plus en détail

LE 11 NOVEMBRE. Un Jour-Mémoire. Collection «Mémoire et Citoyenneté» MINISTÈRE DE LA DÉFENSE. Secrétariat général pour l administration

LE 11 NOVEMBRE. Un Jour-Mémoire. Collection «Mémoire et Citoyenneté» MINISTÈRE DE LA DÉFENSE. Secrétariat général pour l administration n 8 Collection «Mémoire et Citoyenneté» LE 11 NOVEMBRE Un Jour-Mémoire MINISTÈRE DE LA DÉFENSE Secrétariat général pour l administration DIRECTION DE LA MÉMOIRE, DU PATRIMOINE ET DES ARCHIVES Le 11 Novembre

Plus en détail

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire 1 Intervention de Marisol TOURAINE Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Maison de Santé Pluridisciplinaire Magny-en-Vexin Vendredi 20 février 2015 Seul le prononcé fait

Plus en détail

Affirmation de soi, confiance en soi, estime de soi

Affirmation de soi, confiance en soi, estime de soi Affirmation de soi, confiance en soi, estime de soi Estime de soi MOI Affirmation de soi AUTRES Confiance en soi ACTION Contexte Règles fondamentales de la communication 1) On ne peut pas décider, par

Plus en détail

Quelques exemples de croyants célibataires

Quelques exemples de croyants célibataires Périodique de matière biblique pour les jeunes - Août 2013 - Numéro 16 Quelques exemples de croyants célibataires La situation du chrétien En 1 Corinthiens 7, Paul aborde le sujet du chrétien célibataire.

Plus en détail

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction introduction Camus l a joliment formulé : le seul choix qui s offre à nous, aujourd hui, est d être soit un pessimiste qui rit, soit un optimiste qui pleure. L optimiste croit que tout va bien. Dans La

Plus en détail

Déclaration de M. Philipp Hildebrand, Président de la Direction générale de la Banque nationale suisse

Déclaration de M. Philipp Hildebrand, Président de la Direction générale de la Banque nationale suisse Déclaration de M. Philipp Hildebrand, Président de la Direction générale de la Banque nationale suisse Berne, le 9 janvier 2012 Ce que la Banque nationale suisse (BNS) a pu accomplir depuis ma nomination

Plus en détail

Ancienne gare de déportation de Bobigny. Rencontre avec les enseignants de Bobigny Connaître les ressources locales 05.12.2012

Ancienne gare de déportation de Bobigny. Rencontre avec les enseignants de Bobigny Connaître les ressources locales 05.12.2012 Ancienne gare de déportation de Bobigny Rencontre avec les enseignants de Bobigny Connaître les ressources locales 05.12.2012 Sommaire : 1. Bobigny, une gare entre Drancy et Auschwitz 2. Après la guerre,

Plus en détail

Comment un. accident. peut-il engager la. responsabilité pénale. des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux?

Comment un. accident. peut-il engager la. responsabilité pénale. des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux? Les cahiers de l Observatoire Comment un accident peut-il engager la responsabilité pénale des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux? table des matières Avant-propos de Bernard Bellec... P. 5

Plus en détail

Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences

Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences Cette révélation est donnée en français à Sulema, une femme née en 1954 au Salvador. Depuis plus de 30 ans, elle vit au Canada avec

Plus en détail

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Septembre 1939 : début de la deuxième guerre mondiale Anschluss : annexion

Plus en détail

Un contrat de respect mutuel au collège

Un contrat de respect mutuel au collège Apprentissage du respect - Fiche outil 01 Un contrat de respect mutuel au collège Objectifs : Décrire une action coopérative amenant élèves et adultes à s interroger sur leurs propres comportements en

Plus en détail

Le futur doit s ancrer dans l histoire

Le futur doit s ancrer dans l histoire Conférence de presse du 3 septembre 2013 Le texte prononcé fait foi. Le futur doit s ancrer dans l histoire Patrick Odier, Président du Conseil d administration, Association suisse des banquiers Mesdames,

Plus en détail

1 ère partie - Avant la libération, le contexte historique

1 ère partie - Avant la libération, le contexte historique A l'est - En janvier 1944, débute l'offensive soviétique qui entraîne la retraite de la Wehrmarcht de ses alliés. En juillet 1944, l'armée rouge, désormais supérieure en effectifs et en armements, pénètre

Plus en détail

Ne vas pas en enfer!

Ne vas pas en enfer! Ne vas pas en enfer! Une artiste de Corée du Sud emmenée en enfer www.divinerevelations.info/pit En 2009, une jeune artiste de Corée du Sud qui participait à une nuit de prière a été visitée par JésusChrist.

Plus en détail

25 PROPOSITIONS POUR UNE RÉPUBLIQUE LAÏQUE AU XXI ÈME SIÈCLE

25 PROPOSITIONS POUR UNE RÉPUBLIQUE LAÏQUE AU XXI ÈME SIÈCLE 25 PROPOSITIONS POUR UNE RÉPUBLIQUE LAÏQUE AU XXI ÈME SIÈCLE Fidèle aux exigences de Liberté, d Égalité et de Fraternité qui le fondent, le Grand Orient de France a pour principe essentiel la liberté absolue

Plus en détail

5 postures pour mobiliser le don

5 postures pour mobiliser le don Confiance Sollicitude Réciprocité d engagement Tirer partie de son Relance expérience relationnelle constructive 5 postures pour mobiliser le don Attention à soi Alliance : Lier sans défier Donner Recevoir

Plus en détail

Exposition Camps d internement du Limousin (1940-1944)

Exposition Camps d internement du Limousin (1940-1944) COMMUNIQUE DE PRESSE Exposition Camps d internement du Limousin (1940-1944) Du 11 mars au 20 avril 2013 au musée Edmond-Michelet Destinés à l origine à regrouper les étrangers «indésirables», les camps

Plus en détail

M. Jean-Yves Le Drian, Ministre de la défense. Discours pour les vingt ans du lancement du satellite Hélios IA

M. Jean-Yves Le Drian, Ministre de la défense. Discours pour les vingt ans du lancement du satellite Hélios IA MINISTÈRE DE LA DÉFENSE M. Jean-Yves Le Drian, Ministre de la défense Discours pour les vingt ans du lancement du satellite Hélios IA A Toulouse, le 9 juillet 2015 Seul le prononcé fait foi Page 1 sur

Plus en détail

«rend service» Xavier FONTANET

«rend service» Xavier FONTANET 198 LA REVUE CIVIQUE LA REVUE CIVIQUE 199 L entreprise «rend service» Xavier FONTANET Ancien Président du Groupe Essilor, Xavier Fontanet a créé une Fondation qui porte son nom, dédiée à l explication

Plus en détail

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chanson : Nuit et brouillard de Jean Ferrat http://www.youtube.com/watch?v=94yoxycqo6s

Plus en détail

été 1914 dans la guerre 15/02-21/09/2014 exposition au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans

été 1914 dans la guerre 15/02-21/09/2014 exposition au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans été 1914 Nancy et la Lorraine dans la guerre exposition 15/02-21/09/2014 au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans 1 3 2 4 5 6 7 9 8 1870-1914 : une guerre attendue? Août 1914 : partis pour un été

Plus en détail

VOTRE PROCHE A FAIT DON DE SON CORPS. Ecole de Chirurgie ou Faculté de Médecine

VOTRE PROCHE A FAIT DON DE SON CORPS. Ecole de Chirurgie ou Faculté de Médecine VOTRE PROCHE A FAIT DON DE SON CORPS Ecole de Chirurgie ou Faculté de Médecine Que devient son corps? Quelle cérémonie envisager? Quel lieu de mémoire? Comment vivre ce deuil? Quels accompagnements sont

Plus en détail

Inauguration du Centre d archivage de la société ARCHIV SYSTEM

Inauguration du Centre d archivage de la société ARCHIV SYSTEM Inauguration du Centre d archivage de la société ARCHIV SYSTEM Luigny, 22 Mars 2013 Inauguration du Centre d ARCHIV SYSTEM à Luigny 22 Mars 2013 Page 2 Discours d Alain TAIEB, Président du Groupe Mobilitas

Plus en détail

Allocution de M. Hassan B. Jallow Procureur du TPIR et du MTPI, devant le Conseil de sécurité de l ONU 10 décembre 2014

Allocution de M. Hassan B. Jallow Procureur du TPIR et du MTPI, devant le Conseil de sécurité de l ONU 10 décembre 2014 United Nations Mechanism for International Criminal Tribunals Nations Unies Mécanisme pour les Tribunaux pénaux internationaux ALLOCUTION (Destiné exclusivement à l usage des médias. Document non officiel.)

Plus en détail

Marathon des lettres, du 1 er au 18 décembre 2011 Semaines de sensibilisation et d action autour des droits humains

Marathon des lettres, du 1 er au 18 décembre 2011 Semaines de sensibilisation et d action autour des droits humains Aux enseignant e s intéressé e s par les activités d'amnesty International Berne, le 24 octobre 2011 10 DÉCEMBRE: JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS HUMAINS Madame, Monsieur, A l occasion de l anniversaire

Plus en détail

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE 2 HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE UMR 8138 Identités, Relations internationales et civilisation de l Europe T H È S E pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L UNIVERSITÉ

Plus en détail

LA MAISON DE POUPEE DE PETRONELLA DUNOIS

LA MAISON DE POUPEE DE PETRONELLA DUNOIS LA MAISON DE POUPEE DE PETRONELLA DUNOIS Je suis une poupée dans une maison de poupée. Un jour j ai quitté mari et enfants, pourquoi? je ne sais plus très bien. À peine le portail s était-il refermé derrière

Plus en détail

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface PRÉFACE Avaient-ils le don d ubiquité? Aux origines de ce livre, il y a une constatation qui a suscité la curiosité du chercheur : parmi les représentants de l Angleterre à l étranger, certains appartiennent

Plus en détail

daycare 2012 Un jour pour notre avenir Sous le patronage de www.daycare.lu

daycare 2012 Un jour pour notre avenir Sous le patronage de www.daycare.lu daycare 2012 PwC / CARE Sous le patronage de Un jour pour notre avenir Madame Mady Delvaux-Stehres, Ministre de l Éducation nationale et de la Formation professionnelle Monsieur Nicolas Schmit, Ministre

Plus en détail

ALLOCUTION DE LA 2 ème PROMOTION MBA-IP / SENEGAL «SOUMAÏLA CISSE, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L UNION ECONOMIQUE MONETAIRE OUEST AFRICAINE» A L

ALLOCUTION DE LA 2 ème PROMOTION MBA-IP / SENEGAL «SOUMAÏLA CISSE, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L UNION ECONOMIQUE MONETAIRE OUEST AFRICAINE» A L ALLOCUTION DE LA 2 ème PROMOTION MBA-IP / SENEGAL «SOUMAÏLA CISSE, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L UNION ECONOMIQUE MONETAIRE OUEST AFRICAINE» A L OCCASION DE LA CEREMONIE DE REMISE DE DIPLÔMES Dakar,

Plus en détail

programme connect Mars 2015 ICF-Léman

programme connect Mars 2015 ICF-Léman programme connect Mars 2015 ICF-Léman Déroulement des soirées 19:00-19:30 Accueil 19:30-20:00 Repas 20:00-20:05 Fin de repas / nettoyages 20:05-20:15 Annonces / infos 20:15-20:45 Programme vidéo ou étude

Plus en détail

Discours à la communauté d affaires française Montréal, 6 février 2014 Résidence du Consul général

Discours à la communauté d affaires française Montréal, 6 février 2014 Résidence du Consul général Discours à la communauté d affaires française Montréal, 6 février 2014 Résidence du Consul général Version du 30-01 08h30 Monsieur l Ambassadeur, Monsieur le Consul général, Madame la Conseillère, Chers

Plus en détail

DISCOURS MADAME SIMONE VEIL. Présidente de la FONDATION POUR LA MEMOIRE DE LA SHOAH

DISCOURS MADAME SIMONE VEIL. Présidente de la FONDATION POUR LA MEMOIRE DE LA SHOAH DISCOURS DE MADAME SIMONE VEIL Présidente de la FONDATION POUR LA MEMOIRE DE LA SHOAH Athènes, le 30 janvier 2006 Journée nationale à la mémoire des héros et des martyrs de l Holocauste en Grèce Monsieur

Plus en détail

Assises de l Enseignement Catholique Intervention de Paul MALARTRE Paris Cité des Sciences de La Villette 8 juin 2007

Assises de l Enseignement Catholique Intervention de Paul MALARTRE Paris Cité des Sciences de La Villette 8 juin 2007 Assises de l Enseignement Catholique Intervention de Paul MALARTRE Paris Cité des Sciences de La Villette 8 juin 2007 Quand je pense à ces nouveaux Chefs d établissement qui me disaient récemment avoir

Plus en détail

23. Le discours rapporté au passé

23. Le discours rapporté au passé 23 23. Le discours rapporté au passé 23.1 LE DISCOURS INDIRECT On utilise le discours indirect pour transmettre : Les paroles de quelqu un qui n est pas là : Il me dit que tu pars. Les paroles de votre

Plus en détail

A vertissement de l auteur

A vertissement de l auteur A vertissement de l auteur Attention, ce livre n est pas à mettre entre toutes mains ; il est strictement déconseillé aux parents sensibles. Merci à Madame Jeanne Van den Brouck 1 qui m a donné l idée

Plus en détail

Assemblée publique annuelle 2011 3 novembre 2011 Trois-Rivières, QC. allocutions de

Assemblée publique annuelle 2011 3 novembre 2011 Trois-Rivières, QC. allocutions de 1 Assemblée publique annuelle 2011 3 novembre 2011 Trois-Rivières, QC allocutions de Bryan P. Davies Président du conseil d administration Société d assurance-dépôts du Canada et Michèle Bourque Présidente

Plus en détail

Un autre regard sur. Michel R. WALTHER. Directeur général de la Clinique de La Source 52 INSIDE

Un autre regard sur. Michel R. WALTHER. Directeur général de la Clinique de La Source 52 INSIDE 52 INSIDE Un autre regard sur Michel R. WALTHER Directeur général de la Clinique de La Source Directeur général de la Clinique de La Source, Michel R. Walther est né en 1949 au Maroc de parents suisses.

Plus en détail

Ambassador s Activities

Ambassador s Activities Ambassador s Activities 2013 Distributor: French Embassy in the UK - Press and Communications Services - 58 Knightsbridge, SW1X 7JT London E-Mail: press@ambafrance-uk.org Web: Intervention de SEM Bernard

Plus en détail

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit J ai droit, tu as droit, il/elle a droit Une introduction aux droits de l enfant Toutes les personnes ont des droits. Fille ou garçon de moins de 18 ans, tu possèdes, en plus, certains droits spécifiques.

Plus en détail

Tiken Jah Fakoly : Je dis non!

Tiken Jah Fakoly : Je dis non! Tiken Jah Fakoly : Je dis non! Paroles et musique : Tiken Jah Fakoly / Tiken Jah Fakoly Barclay / Universal Music Thèmes L Afrique et ses problèmes. Objectifs Objectifs communicatifs : Repérer les rimes

Plus en détail

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à :

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à : Allocution présentée par la surintendante Julie Dickson Bureau du surintendant des institutions financières Canada (BSIF) dans le cadre du Colloque des affaires réglementaires du Bureau d assurance du

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE MEMORIAL DE L ALSACE MOSELLE

DOSSIER DE PRESSE MEMORIAL DE L ALSACE MOSELLE DOSSIER DE PRESSE MEMORIAL DE L ALSACE MOSELLE Le signal fort d un siècle fou! La construction d un centre d interprétation historique racontant la réalité si particulière des Alsaciens et des Mosellans

Plus en détail

TÉMOIGNAGES de participantes et de participants dans des groupes d alphabétisation populaire

TÉMOIGNAGES de participantes et de participants dans des groupes d alphabétisation populaire TÉMOIGNAGES de participantes et de participants dans des groupes d alphabétisation populaire Démarche sur l aide financière aux participantes Marie-Lourdes Pas beaucoup d argent pour tout ce qu il faut

Plus en détail

Le droit d espérer. Didier Chastagnier

Le droit d espérer. Didier Chastagnier Février 2013 MULHOUSE STRASBOURG COLMAR Notre mission, plus que jamais, grâce à vous: Donner à chaque enfant le droit d être un enfant Le droit d espérer Chers Amis d Action Quartiers C est une joie pour

Plus en détail

La rue. > La feuille de l élève disponible à la fin de ce document

La rue. > La feuille de l élève disponible à la fin de ce document La rue Grandir, qu est-ce que cela signifie vraiment? Un jeune qui a vécu isolé dans les rues de Paris témoigne. Cette fiche pédagogique propose de découvrir une réalité peu connue de la France d aujourd

Plus en détail

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...

Plus en détail

Rapport de fin de séjour Mobilité en formation :

Rapport de fin de séjour Mobilité en formation : Rapport de fin de séjour Mobilité en formation : A. Vie pratique : J ai effectué mon Master 1 de droit public en Erasmus à Copenhague d août 2009 à fin mai 2010. Logement : Accès au logement : J ai pu

Plus en détail

Origines possibles et solutions

Origines possibles et solutions Ne plus avoir peur de vieillir «Prends soin de ton corps comme si tu allais vivre éternellement, Prends soin de ton âme comme si tu allais mourir demain.» Introduction Ce petit document est la résultante

Plus en détail

Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école

Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école Le conseil d enfants La démocratie représentative à l école Le conseil d école des enfants est un moment privilégié durant lequel les enfants deviennent acteurs au sein de leur école, en faisant des propositions

Plus en détail

5 idées pour participer activement à la Journée du Fair Play. La Journée du Fair Play. 7 septembre 2013

5 idées pour participer activement à la Journée du Fair Play. La Journée du Fair Play. 7 septembre 2013 Editeur responsable: Panathlon Wallonie-Bruxelles asbl Illustration imaginée et réalisée par Jason Vandepeute, 13 ans. 5 idées pour participer activement à la Journée du Fair Play La Journée du Fair Play

Plus en détail

réapprendre! Donnons la parole à ceux qui ont osé

réapprendre! Donnons la parole à ceux qui ont osé Donnons la parole à ceux qui ont osé réapprendre! Stigmatiser l illettrisme, sans jamais stigmatiser les personnes 2 500 000 personnes se trouvent en situation d illettrisme EN FRANCE. L illettrisme est

Plus en détail

TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS. Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale

TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS. Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale Qu est-ce que ce film nous apprend sur l évolution de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale en France?

Plus en détail

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat Conseil Municipal des Enfants à Thionville Livret de l électeur et du candidat Elections du vendredi 18 novembre 2011 Mot du Maire Le Conseil Municipal des Enfants fait sa rentrée. Il joue un rôle essentiel

Plus en détail

«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23.

«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23. «Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23. Pour faire suite au récit des disciples sur le chemin d Emmaüs et pour

Plus en détail

BARRAN le jeudi 18 juin 2015. Remise de la légion d'honneur à Monsieur Maurice SAUM. par Monsieur Jean-Marc SABATHE, Préfet du Gers

BARRAN le jeudi 18 juin 2015. Remise de la légion d'honneur à Monsieur Maurice SAUM. par Monsieur Jean-Marc SABATHE, Préfet du Gers BARRAN le jeudi 18 juin 2015 Remise de la légion d'honneur à Monsieur Maurice SAUM par Monsieur Jean-Marc SABATHE, Préfet du Gers 1 2 3 4 5 Discours de Monsieur Jean-Pierre BAQUE Maire de la commune de

Plus en détail

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE

I. LE CAS CHOISI PROBLEMATIQUE I. LE CAS CHOISI Gloria est une élève en EB4. C est une fille brune, mince avec un visage triste. Elle est timide, peureuse et peu autonome mais elle est en même temps, sensible, serviable et attentive

Plus en détail

Christina 1994 - Quelqu'un m'attendait quelque part...

Christina 1994 - Quelqu'un m'attendait quelque part... Christina 1994 - Quelqu'un m'attendait quelque part... - Collection Littérature humoristique - Retrouvez cette oeuvre et beaucoup d'autres sur http://www.atramenta.net 1994 - Quelqu'un m'attendait quelque

Plus en détail

Vendredi 30 janvier 2015. Inauguration espace ainés «La Maison Bleue» Président de la PAC

Vendredi 30 janvier 2015. Inauguration espace ainés «La Maison Bleue» Président de la PAC Vendredi 30 janvier 2015 Inauguration espace ainés «La Maison Bleue» Discours de Karl Olive, Maire de Poissy, Conseiller général des Yvelines Président de la PAC Monsieur le Président du Sénat, Cher Gérard

Plus en détail

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie)

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Commentaire du film d introduction de l intervention de Garth Larcen et son fils Max, entrepreneur aux U.S.A. Garth Larcen

Plus en détail

ENJEUX, PRATIQUES ET RÉGLEMENTATION EN ASSURANCE AUTOMOBILE : UNE COLLABORATION RÉUSSIE ENTRE L AUTORITÉ ET LE GAA

ENJEUX, PRATIQUES ET RÉGLEMENTATION EN ASSURANCE AUTOMOBILE : UNE COLLABORATION RÉUSSIE ENTRE L AUTORITÉ ET LE GAA ENJEUX, PRATIQUES ET RÉGLEMENTATION EN ASSURANCE AUTOMOBILE : UNE COLLABORATION RÉUSSIE ENTRE L AUTORITÉ ET LE GAA Notes pour une allocution prononcée par M. Patrick Déry Surintendant de l encadrement

Plus en détail

POURQUOI RESSENTONS-NOUS DES ÉMOTIONS?

POURQUOI RESSENTONS-NOUS DES ÉMOTIONS? POURQUOI RESSENTONS-NOUS DES ÉMOTIONS? Pourquoi vivons-nous des émotions? Voilà une excellente question! Avez-vous pensé: «Les émotions nous rendent humains» ou : «Elles nous permettent de sentir ce qui

Plus en détail

5 clés pour plus de confiance en soi

5 clés pour plus de confiance en soi ASSOCIATION JEUNESSE ET ENTREPRISES Club SEINE-ET- MARNE 5 clés pour plus de confiance en soi Extrait du guide : «Vie Explosive, Devenez l acteur de votre vie» de Charles Hutin Contact : Monsieur Jackie

Plus en détail

Je les ai entendus frapper. C était l aube. Les deux gendarmes se tenaient derrière la porte. J ai ouvert et je leur ai proposé d entrer.

Je les ai entendus frapper. C était l aube. Les deux gendarmes se tenaient derrière la porte. J ai ouvert et je leur ai proposé d entrer. Je les ai entendus frapper. C était l aube. Les deux gendarmes se tenaient derrière la porte. J ai ouvert et je leur ai proposé d entrer. Mais je me suis repris : En fait, je préférais les recevoir dans

Plus en détail

Ouverture des deuxièmes Assises de la Prévention des Risques Professionnels dans les Collectivités Territoriales. Parc des Expositions de la Nordev

Ouverture des deuxièmes Assises de la Prévention des Risques Professionnels dans les Collectivités Territoriales. Parc des Expositions de la Nordev Ouverture des deuxièmes Assises de la Prévention des Risques Professionnels dans les Collectivités Territoriales Parc des Expositions de la Nordev Saint Denis Mercredi 13 novembre 2013 Monsieur le Président

Plus en détail

Monsieur l Ambassadeur, chers amis,

Monsieur l Ambassadeur, chers amis, Monsieur l Ambassadeur, chers amis, Je suis très honorée par la haute distinction dont vous venez de me remettre les insignes. Et je vous remercie de vos paroles particulièrement chaleureuses. Je suis

Plus en détail

Je vous souhaite la bienvenue à la Cité des Sciences pour ces deux journées de colloque consacré à la sécurité alimentaire dans le monde.

Je vous souhaite la bienvenue à la Cité des Sciences pour ces deux journées de colloque consacré à la sécurité alimentaire dans le monde. Note à Eléments de langage Chers amis, Je vous souhaite la bienvenue à la Cité des Sciences pour ces deux journées de colloque consacré à la sécurité alimentaire dans le monde. Des colloques sur ce sujet,

Plus en détail

Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe

Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe SEUL LE PRONONCE FAIT FOI! 17.06.2014 Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe 19 e Conférence du Conseil

Plus en détail

LA LETTRE D UN COACH

LA LETTRE D UN COACH LA LETTRE D UN COACH COACH DIDIER GAGNANT KALIPE N 18 du Dimanche 04 Mai 2014 «Il fallait commencer un peu plutôt ; c'est-à-dire maintenant et résolument.» Un Coach vous enseigne la Méthode qui permet

Plus en détail

en parle débats en magasin bien vieillir chez soi : cela se prépare! PARIS-BEAUBOURG 07 septembre 2006

en parle débats en magasin bien vieillir chez soi : cela se prépare! PARIS-BEAUBOURG 07 septembre 2006 MAISon en parle débats en magasin bien vieillir chez soi : cela se prépare! MAISon PARIS-BEAUBOURG 07 septembre 2006 Leroy Merlin Source réunit des chercheurs, des enseignants et des profession- en parle

Plus en détail

Guide Confiance en soi

Guide Confiance en soi Guide Confiance en soi Phase Être en relation avec soi Guide.Confiance-juillet 2014.doc 27-07-14 Ce document, créé par ÉCOUTE TON CORPS, est destiné pour votre usage personnel seulement. Seuls nos diplômés

Plus en détail

Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009.

Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009. Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009. SOMMAIRE Un plaignant estime que le Téléjournal du 30 novembre a commis

Plus en détail

Quelqu un qui t attend

Quelqu un qui t attend Quelqu un qui t attend (Hervé Paul Kent Cokenstock / Hervé Paul Jacques Bastello) Seul au monde Au milieu De la foule Si tu veux Délaissé Incompris Aujourd hui tout te rends malheureux Si tu l dis Pourtant

Plus en détail

Assemblée Générale 30 avril 2014 Rapport Moral du Président Ruben GARCIA

Assemblée Générale 30 avril 2014 Rapport Moral du Président Ruben GARCIA Assemblée Générale 30 avril 2014 Rapport Moral du Président Ruben GARCIA Bonjour à toutes et à tous, Merci d être présents nombreux pour cette 20 ème assemblée générale. Créée en 1994, par des militants

Plus en détail

MOBILISATION DU NOTARIAT CONTRE LA REFORME DES PROFESSIONS REGLEMENTEES

MOBILISATION DU NOTARIAT CONTRE LA REFORME DES PROFESSIONS REGLEMENTEES 1 MOBILISATION DU NOTARIAT CONTRE LA REFORME DES PROFESSIONS REGLEMENTEES CONFERENCE DE PRESSE CHAMBRE DES NOTAIRES DE L'ISERE 15 Septembre 2014 Intervention de David AMBROSIANO, président de la Chambre

Plus en détail

Guide des expositions temporaires. Service Educatif Édition 2015

Guide des expositions temporaires. Service Educatif Édition 2015 Guide des expositions temporaires Service Educatif Édition 2015 Résistance et Monde rural en Zone interdite 1940-1944 Le Musée de la Résistance de Bondues Le musée a pour vocation de transmettre ce que

Plus en détail

COMMENT PARLER DES LIVRES QUE L ON N A PAS LUS?

COMMENT PARLER DES LIVRES QUE L ON N A PAS LUS? Né dans un milieu où on lisait peu, ne goûtant guère cette activité et n ayant de toute manière pas le temps de m y consacrer, je me suis fréquemment retrouvé, suite à ces concours de circonstances dont

Plus en détail

des valeurs 2006 PRINCIPES VALEURS FONDEMENTS

des valeurs 2006 PRINCIPES VALEURS FONDEMENTS L arbre des valeurs 2006 le fondement philosophique de l éthique /// les valeurs clés de notre éthique /// les principes issus des valeurs clés PRINCIPES VALEURS FONDEMENTS L ARBRE des valeurs Au cœur

Plus en détail

L éducation populaire en Alsace

L éducation populaire en Alsace L éducation populaire en Alsace Actions et partenariats (avec les collectivités L ÉTÉ DE L ÉDUCATION POPULAIRE 1 L éducation populaire en Alsace ( Sommaire Édito de Philippe Richert, Président du Conseil

Plus en détail