N. Gonorrhoeae. Françoise Jauréguy Service de Bactériologie, Virologie, Hygiène Hôpital Avicenne, UFR SMBH Paris 13
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- Lucienne Vachon
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1 N. Gonorrhoeae Françoise Jauréguy Service de Bactériologie, Virologie, Hygiène Hôpital Avicenne, UFR SMBH Paris 13
2 Introduction Agent de la blennorragie, de la gonoccie ou encore gonorrhée Cocci à Gram négatif, phylogénétiquement très proche de N.meningitidis. Non capsulé Très fragile dans le milieu extérieur, nécessite l'emploi de milieux de culture riches
3 Habitat Bactérie pathogène spécifique strictement humaine (muqueuses) Très fragile, ne survit pas dans le milieu extérieur contamination par contact direct rapports sexuels Pas de porteur sain (pathogène obligatoire) mais des malades porteurs asymptomatiques = réservoirs de germes Facteurs de virulence : pili++, protéines II adhésion aux cellules de la muqueuse
4 Pouvoir pathogène Transmission sexuelle (IST) ++ 2ème cause d'urétrite après Chlamydia trachomatis Incidence de nouveau + élevée Problème des partenaires asymptomatiques ++
5 Infections génitales chez l homme Urétrite aiguë ++ Durée incubation : 2-5j = Blénnorragie ou «chaude pisse» : écoulement purulent avec brûlures à la miction («goutte matinale» caractéristique) Urétrite subaiguë, voire chronique (tableau clinique moins franc) Sans traitement prostatite, épididymite Quelques cas asymptomatiques
6 Infections génitales chez la femme Durée incubation : 10j environ Symptomatologie variable : A bas bruit voire asymptomatique ++ facteur de dissémination Douleurs pelviennes, urétrite + pollakiurie Cervicite (endocol) avec leucorrhées discrètes, ménorragie, métrorragie Parfois diagnostic au stade des complications Salpingite aigue, pelvi-péritonite ( infertilité) ou périhépatite (syndrome de Fitz-Hugh-Curtis = inflammation des tissus et des organes au voisinage du foie)
7 Manifestations disséminées 1-3 % des malades ayant une infection à gonocoque Infections bactériémiques : polyarthralgies, dermatite, fièvre Sans traitement arthrite(s) septique(s) 1-2 % des patients avec une gonococcie disséminée endocardite +/- polyarthralgies Facteurs : déficit en complément : C6, C7, C8
8 Manifestations néonatales Conjonctivite gonococcique Prévention par instillation de collyre au nitrate d argent, d érythromycine ou de tétracycline (prophylaxie obligatoire) Infections disséminées possibles : septicémie, méningite ou arthrite
9 Infections ano-rectales et pharyngées Au niveau rectal Porteurs asymptomatiques ++ Prurit anal, saignements Au niveau pharyngé Asymptomatique ++ Angines manifestations liés aux comportements sexuels
10 Prélèvements (1) 1. Prélèvements au labo ++ (sinon milieu de transport) Chez la femme : col ++, des trompes, de l endomètre, de l urètre Chez l homme: urètre ou urine du 1 er jet avant toute miction Sang, liquide articulaire, lésions cutanées Niveau pharynx postérieur, anorectal Prélèvements de l exsudat conjonctival et gastriques chez le nouveau-né
11 Prélèvements (2) Prélèvement d endocol ++ 2 écouvillons (1 ED, 1 culture) Spéculum Nettoyer le col du mucus qui le recouvre Prélever à l intérieur du col Prélèvement urétral Fait à distance d une miction Nettoyer le méat, 2 écouvillons Le culot d urine du 1 er jet (2-3h après la dernière miction) possible sensibilité de l isolement +/- sécrétions urétro-prostatiques après massage prostatique (formes subaiguës)
12 Diagnostic bactériologique (1) Examen direct Cocci Gram - en diplocoque (grains de café) Observation de germes intracellulaires au sein de polynucléaires +++ dans les formes aiguës
13 Diagnostic bactériologique (2) Culture Sensibles (variations de T, autolysine active à T ambiante et 4 C) milieux préchauffés à 37 C Exigentes culture sur des milieux enrichis (- exigent que le méningo), en atmosphère humide sous CO2 Identification : aspect des colonies en culture et étude des caractères biochimiques (galerie) après 24 h d'incubation à 37 C ATBg PCR Il n'y a pas de diagnostic indirect (sérologie).
14 Traitement (1) des souches résistantes aux ATB étude de la sensibilité aux ATB ++ (CMI) Souches de sensibilité à la pénicilline G et ampicilline (production d une β lactamase à rechercher systématiquement) : 15 % en France Résistance aux autres ATB plus rares : spectinomycine (aminoside spécifiquement utilisé pour les gonococcies), FQ, ceftriaxone 50 % de souches R aux tétracyclines
15 Traitement (2) Urétrites et cervico-vaginites dose unique spectinomycine IM (Trobicine ) FQ (Péflacine, Oflocet, Ciflox ) ceftriaxone (Rocéphine ) Localisation anale ou pharyngée associée : traitement prolongée
16 Prophylaxie Préservatifs Traitement des partenaires Prophylaxie oculaire obligatoire chez tous les nouveau-nés. Les gonococcies du nouveau-né doivent être isolées en chambre individuelle
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