COURS 2 : LA DEMANDE DU CONSOMMATEUR

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "COURS 2 : LA DEMANDE DU CONSOMMATEUR"

Transcription

1 Université Pierre et Marie Curie Licence Informatique Cours LI Industrie Informatique et son Environnement Économique Responsable : Jean-Daniel Kant (Jean-Daniel.Kant@lip6.fr) COURS 2 : LA DEMANDE DU CONSOMMATEUR La demande du consommateur représente l ensemble de ses intentions d achats pour un bien. Elle indique la quantité optimale du bien que le consommateur a l intention d acheter en fonction de son revenu et des prix. Connaître comment les demandes sont fonction des prix, du revenu ou de la satisfaction est fondamental en économie (et en marketing!) : c est comprendre le comportement économique du consommateur sur les marchés. Application : Politique de relance par la demande Selon la théorie keynésienne 1, si l on donne de l argent aux consommateurs pour augmenter la demande, cela crée un cercle vertueux sur l économie (multiplicateurs de Keynes). On suppose en effet que les entreprises embauchent en fonction des besoins, de l activité économique et non de la variation des prix. Ainsi : hausse de la demande hausse de la production hausse des embauches hausse de la demande... De plus les nouvelles embauches vont donner pour l État plus de recettes fiscales et une baisse des dépenses sociales. C est pourquoi la politique de relance par la demande s appuie sur des dépenses publiques pour effectuer cette relance : baisse des impôts, hausse des salaires (SMIC, retraites, baisse des coûts salariaux pour favoriser cette hausse,...), baisse du coût du crédit. On cherche donc à augmenter le pouvoir d achat pour augmenter la consommation. Cette politique a été partiellement mise en place dans les années 1970 et 1980 dans plusieurs pays développés (dont la France), mais n a pas toujours connu les succès escomptés, en raison notamment d une inflation trop forte (chocs pétroliers). Elle se heurte a priori à plusieurs freins, dont : l épargne : si les consommateurs épargnent au lieu de consommer (problème de confiance dans l avenir par exemple, culture...). les importations : cela peut profiter avant tout aux biens importés! Faut-il alors faire du protectionnisme? la productivité : les entreprises ont tellement augmenté leur productivité qu elles peuvent absorber la hausse de demande sans embaucher (ou peu ou en délocalisant là où le coût du travail est faible). 1. De John Maynard Keynes ( ), économiste britannique et un des plus grands de son temps, considéré comme le fondateur de la macroéconomie moderne et qui influence encore la pensée économique aujourd hui. Pour Keynes, entre autres, les marchés ne s équilibrent pas automatiquement, ce qui justifie le recours à des politiques économiques conjoncturelles. 1

2 le consumérisme : en voulant trop consommer, on détruit l environnement. Et aussi peut-être le sens? Mais la relance peut concerner aussi les services (e.g. écologiques, personnes,...), pas seulement les biens la désindustrialisation : il faut une industrie dans le pays! C est devenu un problème de dans les pays développés, et tout particulièrement en France 2. Cela est à mettre en parallèle avec le fort développement de la finance : il est souvent tentant d investir son argent dans les marchés financiers, où les gains peuvent être faciles, que dans une entreprise, une industrie, qui demande en général plus d efforts et paraît plus une voie plus hasardeuse. L esprit d entrepreneur s estompe face aux tentations de la finance... Une politique alternative est celle de la relance par l offre. On en reparle au cours suivant. 1 Demande individuelle du Consommateur 1.1 Fonction de demande { Admettons que dans chaque ensemble de budget B(p, R) = x R n + : p.x = } n j=1 p jx j R, il existe un unique vecteur de consommation optimal ; on appelle alors fonction de demande du consommateur l application de (R +) n+1 dans R n + : (p, R) x = D(p, R) = arg max {u(x) : x B(p, R)}. Nous avons vu que, sous des hypothèses assez générales, à l optimum, la contrainte de budget était saturée et les utilités marginales étaient proportionnelles aux prix, donc ici : p.d(p, R) = R; u (D(p, R)) p. La composante x j = D j (p, R) de x = D(p, R) représente la demande (quantité) du j eme bien, qui dépend donc non seulement de son propre prix et du revenu mais des prix des autres biens. On peut étudier localement cette variation à condition de faire des hypothèses encore plus fortes, dont l existence des dérivées partielles secondes de u. Pour simplifier, nous allons étudier graphiquement ces variations pour le cas n = 2. Tous les concepts et résultats énoncés ci-dessous se généralisent naturellement à n biens, n quelconque. 1.2 Variation de la demande avec le revenu La droite de budget p 1.x 1 + p 2.x 2 = R coupe l axe des abscisses en x 1 = R p 1 et l axe des ordonnées en x 2 = R p 2. Cette droite se déplace vers la quadrant Nord-Est, quand R augmente (Cf. Figure 1). Comme vu au Cours 1 (5.2), l optimum du consommateur est quand la courbe d indifférence est tangente à la droite du budget. L ensemble de ces points d équilibre quand le revenu varie constitue la courbe de consommation-revenu, comme sur la Figure 1. Pour chaque bien, il est possible de déduire de cette courbe une relation fonctionnelle entre le revenu et la consommation, grâce à la courbe de Engel qui place en abscisse les revenus et en ordonnée les quantités optimales consommées, comme sur la Figure la France est très désindustrialisée : en 2013, la valeur ajoutée de l industrie représente 19,8 % de PIB de l économie 2

3 Figure 1 Courbe de consommation-revenu Figure 2 Courbes d Engel française, 21 % pour les USA et 30,7 % de l économie allemande. NV.IND.TOTL.ZS 3

4 On peut alors calculer l élasticité de la demande par rapport au revenu pour le bien i, définie par (avec R le revenu et x i la demande en bien i) : e xi /R = lim R 0 x i x i R R = dx i dr R x i L élasticité-revenu e x/r est donc la comparaison des variations relatives d un effet (changement de demande, i.e. de quantité) sur une cause (changement de revenu). Elle mesure l effet d une variation de revenu sur le niveau de consommation d un consommateur donné pour un bien donné. On distingue 2 catégories principales de biens suivant le signe de cette élasticité Biens à élasticité-revenu positive Ce sont des biens dont la consommation augmente quand le revenu augmente. Leur courbe d Engel est donc croissante, comme sur les Figures 2a,b ci-dessus. Parmi ceux-là, on distingue : les biens normaux : la consommation augmente moins que proportionnellement par rapport au revenu (0 < e xi /R 1). Ce type de bien est appelé bien prioritaire ou bien normal nécessaire. On trouve par exemple les biens dits de première nécessité (nourriture hors gastronomie, énergie, etc.). les biens supérieurs : la consommation augmente plus que proportionnellement par rapport au revenu (e xi /R > 1). Ce type de bien est appelé bien de luxe et concerne pas exemple les loisirs, la culture, les voyages mais aussi la santé ou les transports. Une elasticité au revenu supérieur à 1 permet au consommateur de substituer une produit A plus cher qu un B où A est préféré à B Biens à élasticité-revenu négative On les appelle biens inférieurs. Ce sont des biens dont la consommation diminue quand le revenu augmente. Leur courbe d Engel est donc décroissante à partir d un certain revenu comme sur les Figures 2c ci-dessus. Lorsque ses revenus augmentent, le consommateur va se tourner vers des biens qu il apprécie plus. Par exemple il va cesser de prendre les transports en commun et acheter une voiture (hybride ou électrique bien sûr :-)). Le bien inférieur souffre de la comparaison avec d autres biens substituables qui lui sont préféres. Les entreprises doivent donc travailler l image de ces produits pour les rendre plus attractifs, et qu ils deviennent des produits normaux voire supérieurs. Par exemple, le pain (et aussi la pomme de terre) et le vin ordinaires sont souvent considérés comme inférieurs, c est pourquoi les boulangers proposent tout une gamme de pains sophistiqués (céréales, bios, aux fruits...) ou les viticulteurs des appellations contrôlées et des grands crus. Si on regarde les répartition des dépenses en fonction des revenus, on constate sans trop de surprise que les ménages les plus pauvres dépensent une part nettement plus importante sur les biens nécessaires ou dits de première nécessité (qui englobe les biens normaux et inférieurs, i.e. avec e xi /R 1) que les plus riches, comme on peut le voir sur la Figure D après Principes d économie moderne de Joseph Stiglitz, Carl E. Walsh, Jean-Dominique Lafay, Françoise Nouguès (Traduction), De Boeck, 2007, p.98 4

5 Figure 3 Dépenses des ménages américains selon leur revenu Pour résumer : Table 1 Elasticité-revenu de la demande Cas e xi /R 0 0 < e xi /R 1 e xi /R > 1 Biens nécessaires inférieurs nécessaires normaux luxe 1.3 Variation de la demande avec le prix De la même façon, on peut étudier faire varier le prix d un bien i et étudier comment la demande va évoluer en fonction de ce prix. Dans le cas n = 2 représenté sur la Figure 4a, on voit que la droite de budget varie de la gauche vers la droite quand le prix de x i diminue. La courbe qui relie les points optimaux à l équilibre est appelée courbe de consommation-prix. De cette courbe, on en déduit pour chaque niveau de prix la quantité du bien i que le consommateur est prêt à consommer, c est-à-dire sa courbe de demande, représentée sur la Figure 4b. On peut alors calculer l élasticité de la demande par rapport au prix pour le bien i, définie par (avec p i le prix du bien i et x i la demande en bien i) : e xi /p i = lim p i 0 x i x i p i p i = dx i dp i p i x i Pour la majorité des biens, cette élasticité est négative : ce sont les biens typiques. 5

6 Figure 4 Courbes de consommation-prix (a) et de demande (b) Biens typiques La quasi-totalité des biens est typique. Pour ces biens, e xi /p i < 0, c est-à-dire que la demande du consommateur diminue quand le prix augmente. La courbe dite de demande s obtient facilement à partir de la courbe de consommation-prix et a l allure typique de la Figure 4b. Comment s interprète cette décroissance de la demande avec le prix? Le consommateur est toujours prêt à acheter moins cher un bien, il y a une demande croissante (qui se cumule) pour des prix inférieurs à un prix donnée. De plus, pour rester à budget constant, il doit diminuer la quantité si le prix augmente. Table 2 Elasticité-prix de la demande Cas e xi /p i = 0 1 < e xi /p i < 0 e xi /p i 1 e xi /p i < 1 e xi /p i = Elasticité nulle (courbe verticale) faible moyenne forte infinie p = 1% demande inchangée baisse < 1% baisse = 1% baisse > 1% demande nulle Exemples Billet pour une finale Essence PC Mémoire PC Le tableau 2 ci-dessus classe les différentes élasticités 4. Les allures des courbes de demande selon l élasticité-prix sont représentées sur la Figure D après Principes d économie moderne de Joseph Stiglitz, Carl E. Walsh, Jean-Dominique Lafay, Françoise Nouguès (Traduction), De Boeck, 2007, p.74 6

7 Figure 5 Evolution de la demande en fonction de l élasticité-prix Quand l élasticité est nulle, la courbe de demande est verticale, le consommateur (fanatique) est prêt à acheter quelque soit le prix (sous réserve de ne pas dépasser son budget), comme pour un billet de la finale du championnat du monde de son sport préféré. Quand l élasticité est infinie, la courbe de demande est horizontale : il y a tellement d offre, qui tire les prix vers le bas, que si un constructeur augmente un peu ses prix, la demande chute à zéro car les consommateurs vont voir ailleurs. C est le cas, par exemple, des composants pour l électronique grand public, comme les mémoires pour ordinateurs. C est presque le cas aussi pour les micro-ordinateurs (PC), dont la production est maintenant tellement grande et la course aux prix les plus bas si féroce (grâce notamment aux constructeurs asiatiques), que les consommateurs risquent de mal accepter des hausses de prix trop importantes : la demande est donc très élastique. Une exception dans ce secteur : les Macs d Apple, qui sont plus chers car différenciés (Design, OS, Image,...), et encore, les prix d entrée de gamme y sont très proches de ceux des PCs. Lorsque la demande est peu élastique par rapport au prix, une hausse du prix n entraîne pas de grande baisse de la demande (et réciproquement), comme pour des biens nécessaires comme l essence (pour ceux qui ont besoin d une voiture) ou le blé (il faut bien manger). Ce caractère nécessaire du bien peu élastique produit un effet, appelé l effet de King (1696). Gregory King est un généalogiste anglais du XV IIème siècle qui a étudié les évolutions du prix du blé. Il a remarqué qu une hausse de la production agricole peut conduire à une baisse des revenus des agriculteurs car les prix baissent plus rapidement que n augmente la demande (élasticité-prix comprise entre 0 et -1). On retrouve cela pour de nombreux produits agricoles : une surproduction même limitée peut provoquer un effondrement des prix (Cf. TD2). 7

8 1.3.2 Biens atypiques Dans certains cas, la demande n est pas fonction décroissante du prix. Plus le prix est élevé, plus la demande augmente, ce qui paraît paradoxal. On explique cela essentiellement par 2 effets : l effet de Giffen (du nom de Robert Giffen ( ), un économiste irlandais) concerne les biens inférieurs les plus marqués et est expliqué par la conjonction d un effet de revenu et d un effet de substitution (Cf. 1.4 ci-dessous). l effet de Veblen (Thorstein Bunde Veblen ( ), économiste et sociologue américain) appelé aussi effet de snobisme ou d ostentation. Il concerne plutôt les biens de luxe et les consommateurs qui souhaitent toujours se démarquer des autres par les biens qu ils possèdent. Ces demandeurs veulent donc des prix élevés, synonymes d une qualité supérieure ou d un certain statut social. Ainsi, le constructeur automobile Rolls-Royce a significativement augmenté ses prix à la fin des années 1960 pour se démarquer de la concurrence et a ainsi relancé ses ventes Déterminants de l elasticité-prix de la demande Les entreprises doivent se préoccuper de l élasiticité-prix de la demande, car elle représente la capacité du consommateur à absorber plus ou moins facilement une variation des prix. Il existe de nombreux facteurs qui vont faire évoluer l élasticité, parmi lesquels on peut citer : le prix : plus il est bas, plus la demande est élastique, car le consommateur a encore de la marge pour absorber une hausse de prix (on suppose le revenu constant). En revanche, cette marge tend vers 0 quand le prix s élève, et la demande à tendance à devenir inélastique. C est ce qui explique la forme d arc hyperbolique décroissant typique de la courbe de demande (Cf. Figure 6) : au point A, prix le plus élevé, la pente est très élevé, la courbe proche d une droite verticale, l élasticité e x/p est faible. A l inverse, au point B de prix faible, la courbe est proche de l horizontale, la pente faible, l élasticité est forte. Figure 6 Variation de l élasticité le long de la courbe de demande le temps : étant donné qu il est toujours plus facile de trouver des produits substituables et de s adapter quand on dispose du temps nécessaire, l élasticité-prix de la demande est généralement plus élevée à long terme qu à court terme. La durée du long terme varie d un produit à l autre. Prenons l exemple d une forte hausse de carburant (choc pétrolier). Au début, le consommateur 8

9 doit l accepter, car il est prisonnier de sa vieille voiture, sa maison mal isolée ou ses habitudes de gaspiller l énergie. Avec le temps, il va se diriger vers une voiture plus petite et/ou plus économe, mieux isoler sa maison et économiser l énergie. Dès lors, il supportera nettement moins facilement les hausses de carburant, ce qui se traduit par une élasticité-prix de la demande plus forte. 1.4 Effets de revenu et de substitution La question que nous étudions ici est de savoir comment le consommateur va réagir quand le prix d un bien particulier varie, tous les autres prix restant identiques. Supposons par exemple que le prix du bien 1 baisse. On distingue alors deux effets : effet de substitution : si le pouvoir d achat reste constant, comme le prix des autres biens n a pas varié, le rapport des prix p 1 /p i, i 1 s est modifié et a diminué. De façon relative, les autres prix p i, i 1 paraissent plus chers. Par conséquent, le consommateur aura tendance à acheter d avantage du bien dont le prix relatif a baissé. effet de revenu : comme le revenu est constant, la baisse du prix p 1 provoque une amélioration relative du pouvoir d achat R/p 1. Cette augmentation peut servir à acheter plus de bien 1 mais aussi plus de n importe quel autre bien ou de n importe quelle combinaison des biens disponibles. En fait, les 2 effets se combinent pour former l effet total, comme on peut le voir sur la Figure 7. La passage du point A au point C se fait en 2 étapes : 1. effet de substitution de Hicks 5 (passage de A à H). Rappelons que le pouvoir d achat doit rester constant. Selon le critère hédoniste de Hicks, la finalité du consommateur étant sa satisfaction, la baisse de prix entraîne un achat supplémentaire de bien 1 tout en restant sur la même courbe d indifférence U (i.e. en gardant la même satisfaction que précédemment). Le point obtenu est donc celui situé sur la tangente à U qui est parallèle à la nouvelle droite de budget (de vecteur directeur (1 p 1 /p 2)) afin de tenir compte du nouveau rapport de prix. 2. Ensuite, l effet de revenu s applique (passage de H à C) et fait consommer à la fois des biens 1 et 2 jusqu à saturation du nouveau budget (abscisse R/p 1 ) Un autre type de substitution a été proposé par Slutsky 6 et Samuelson 7., et est représenté sur la Figure 8. Selon le critère budgétaire de Slutsky-Samuelson, le pouvoir d achat est constant si le consommateur peut encore s offrir le panier de consommation qu il avait choisi avant le changement dans le vecteur de prix. Par conséquent, le point intermédiaire S s obtient en faisant pivoter autour du panier initial A la droite de budget pour la rendre parallèle à la nouvelle droite (de pouvoir d achat R/p 1 ). On a ainsi une nouvelle droite de budget qui permet notamment d acheter A. Cette droite sera tangente avec une nouvelle courbe d indifférence plus haute et donnera le point d équilibre S. Ensuite, le même effet revenu, décrit ci-dessus, d applique pour passer de S au point final C. 5. John Richard Hicks ( ) économiste britannique et lauréat du Prix Nobel d économie en Eugen Slutsky ( ) est un économiste et un statisticien ukrainien et russe. 7. Paul Anthony Samuelson, né le 15 mai 1915, est un économiste américain, prix Nobel d économie en 1970, et considéré comme un des pères fondateurs, avec John Hicks, de la microéconomie moderne. 9

10 Figure 7 Effets de revenu et de substitution de Hicks Figure 8 Effets de revenu et de substitution de Slutsky-Samuelson 1.5 Synthèse et particularité des biens inférieurs : Effet Giffen Faisons le bilan des résultats précédents : 1. L effet de substitution tend toujours à faire varier la demande d un bien en sens inverse de son 10

11 prix 2. L effet de revenu d un bien normal (i.e. à élasticité au revenu positive) tend à faire varier la demande de ce bien en sens inverse de son prix. En revanche, l effet de revenu d un bien inférieur (i.e. à élasticité au revenu négative) tend à faire varier sa demande dans le sens de son prix Par conséquent : Effets de revenu et de substitution se cumulent pour un bien normal, entraînant tous les deux une demande dans le sens inverse de son prix. Le bien est donc typique. Effets de revenu et de substitution se contrarient pour un bien inférieur. Dès lors : si l effet de substitution l emporte sur l effet de revenu, la demande du bien inférieur va dans le sens opposé au prix, le bien inférieur reste typique. si l effet de revenu l emporte sur l effet de substitution, la demande du bien inférieur va dans le même sens que le prix, le bien inférieur est alors atypique. On parle alors de bien Giffen 8 Ces biens sont assez rares cependant, ce sont en général les produits de toute première nécessité (pain, pommes de terre, etc.). 2 Demande (globale) d un bien Considérons un bien de consommation particulier j ; un consommateur C i, à valeurs données des prix des autre biens et de son revenu, a une demande q i,j = D i,j (p) du bien j qui ne dépend plus que du prix p j de ce bien ; pour simplifier les notations, nous supprimerons l indice j; dorénavant, q i = q i,j, D i (p) = D i,j (p) [ R + ] et p = p j [ R + ]. L agrégation des demandes individuelles des m consommateurs forme la demande (globale) du bien j : : m m q = q j,i = D i (p) = def D(p); i=1 i=1 En général, par double effet de substitution et de revenu, on peut s attendre à ce que la demande individuelle q i = D i (p) du bien j décroisse quand son prix p croît ; il en sera alors de même de la demande globale. Pour les biens autres que les biens de consommation, la demande viendrait en tout ou en partie d autres agents économiques (producteurs,..) ; c est aussi en général une fonction décroissante du prix. 8. Robert Giffen ( ) est un économiste irlandais. Il découvrit ce type de bien en étudiant le comportement d irlandais suite à une hausse du prix des pommes de terre. Il constata que le pouvoir d achat des gens diminuait en même temps que le prix des pommes de terre augmentait. Cela affectait leur consommation : il consommaient moins d autres types de biens mais plus de pommes de terre car cela restait tout de même le bien le moins cher. 11

FONCTION DE DEMANDE : REVENU ET PRIX

FONCTION DE DEMANDE : REVENU ET PRIX FONCTION DE DEMANDE : REVENU ET PRIX 1. L effet d une variation du revenu. Les lois d Engel a. Conditions du raisonnement : prix et goûts inchangés, variation du revenu (statique comparative) b. Partie

Plus en détail

CHAPITRE 1 : DE LA FONCTION DE DEMANDE DU CONSOMMATEUR À LA DEMANDE DE MARCHÉ

CHAPITRE 1 : DE LA FONCTION DE DEMANDE DU CONSOMMATEUR À LA DEMANDE DE MARCHÉ CHAPITRE : DE LA FONCTION DE DEMANDE DU CONSOMMATEUR À LA DEMANDE DE MARCHÉ..Introduction.2. Le point de départ de l analyse micro-économique du consommateur.3. La fonction de demande individuelle.4. Effets

Plus en détail

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal III CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR A - Propriétés et détermination du choix optimal La demande du consommateur sur la droite de budget Résolution graphique Règle (d or) pour déterminer la demande quand

Plus en détail

Chapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne

Chapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne hapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne I : La fonction de consommation keynésienne II : Validations et limites de la fonction de consommation keynésienne III : Le choix de consommation

Plus en détail

L'ELASTICITE-PRIX I- QUAND LES PRIX VARIENT...

L'ELASTICITE-PRIX I- QUAND LES PRIX VARIENT... L'ELASTICITE-PRIX La consommation dépend, entre autre, du prix des biens et des services que l'on désire acheter. L'objectif de ce TD est de vous montrer les liens existants entre le niveau et l'évolution

Plus en détail

La demande Du consommateur. Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal

La demande Du consommateur. Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal La demande Du consommateur Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal Plan du cours Préambule : Rationalité du consommateur I II III IV V La contrainte budgétaire Les préférences Le choix optimal

Plus en détail

Les indices à surplus constant

Les indices à surplus constant Les indices à surplus constant Une tentative de généralisation des indices à utilité constante On cherche ici en s inspirant des indices à utilité constante à définir un indice de prix de référence adapté

Plus en détail

RAPPELS DU COURS PRÉCÉDENT

RAPPELS DU COURS PRÉCÉDENT RAPPELS DU COURS PRÉCÉDENT PIB + M = CF+ FBCF + S + X Demande intérieure Valeur 2006 en milliard s d'euros ) Évolutions en volume au prix de l'année précédente Évolutions en volume au prix de l'année précédente

Plus en détail

DEVOIR N 1 économie générale

DEVOIR N 1 économie générale PROGRAMME : DEVOIR N 1 économie générale L économie et son domaine Le circuit économique comme méthode d'analyse La production marchande et non marchande Le travail Le capital et le progrès technique Le

Plus en détail

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte Partie 3: L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte On abandonne l hypothèse d économie fermée Les échanges économiques entre pays: importants, en

Plus en détail

Chapitre 3. La répartition

Chapitre 3. La répartition Chapitre 3. La répartition 1. La répartition de la valeur ajoutée La valeur ajoutée (1) Valeur ajoutée : solde du compte de production = > VA = P CI = > Richesse effectivement créée par les organisations

Plus en détail

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Stéphane Gallon Caisse des Dépôts stephane.gallon@caissedesdepots.fr https://educnet.enpc.fr/course/view.php?id=2 1 Macroéconomie : croissance à

Plus en détail

Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006

Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006 Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006 Ekkehard Ernst OCDE Ekkehard Ernst 1 Introduction et résumé du cours Objectifs Connaître et apprendre les concepts modernes d analyse monétaire

Plus en détail

Interpréter correctement l évolution de la part salariale.

Interpréter correctement l évolution de la part salariale. Interpréter correctement l évolution de la part salariale. Gilles Saint-Paul Université de Toulouse I et Ministère de l Ecologie En, la part des salaires dans la valeur ajoutée (ou dans le PIB) est un

Plus en détail

L arbitrage entre consommation et épargne Activités pour l élève

L arbitrage entre consommation et épargne Activités pour l élève L arbitrage entre consommation et épargne Activités pour l élève Introduction Document DU 1 REVENU : Du revenu PRIMAIRE primaire au AU revenu REVENU disponible DISPONIBLE SERVICES PUBLICS Education Santé

Plus en détail

B Comment se déterminent la consommation et l épargne?

B Comment se déterminent la consommation et l épargne? B Comment se déterminent la consommation et l épargne? 1 Le partage entre consommation et épargne 1 - L'utilisation du revenu disponible brut (en milliards d'euros et en %) 2003 2005 2007 2009 Revenu disponible

Plus en détail

THÈME 1. Ménages et consommation

THÈME 1. Ménages et consommation THÈME 1 Ménages et consommation 1 Comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs? SENSIBILISATION Étape 1 D où provient l argent des ménages? Revenus «primaires» Du travail

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

Introduction à la Microéconomie Contrôle continu Licence 1 Economie-Gestion 2009/2010 Enseignants : E. Darmon F.Moizeau B.Tarroux

Introduction à la Microéconomie Contrôle continu Licence 1 Economie-Gestion 2009/2010 Enseignants : E. Darmon F.Moizeau B.Tarroux Nom : Prénom : Num Etudiant : Groupe de TD : Introduction à la Microéconomie Contrôle continu Licence 1 Economie-Gestion 2009/2010 Enseignants : E. Darmon F.Moizeau B.Tarroux PRECISEZ ICI SI VOUS AVEZ

Plus en détail

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs?

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs? Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs? En ces temps de crise économique et de crise des dettes souveraines (ou publiques), tous les hommes politiques de gauche comme de droite

Plus en détail

L Elasticité Concept et Applications Chapitre 4

L Elasticité Concept et Applications Chapitre 4 L Elasticité Concept et Applications Chapitre 4 L Elasticité...... est une mesure de la réaction des acheteurs et vendeurs aux changements dans les conditions du marché...... nous permet d analyser les

Plus en détail

Propension moyenne et marginale

Propension moyenne et marginale Propension moyenne et marginale Les ménages utilisent leur revenu soit pour consommer (tout de suite), soit pour épargner (et consommer plus tard). On appelle propension moyenne à consommer (PMC) la part

Plus en détail

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite)

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite) Chapitre 6 Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique 1 Objectifs d apprentissage Faire la distinction entre le stock de capital et de la richesse et le flux de production, de revenu,

Plus en détail

Epargne et investissement

Epargne et investissement Epargne et investissement Nature du sujet : Sujet de type «mise en relation». Mots-clés / Définitions : Tous! «Epargne» : Part du revenu qui n est pas consommée Epargne des ménages : - Concept le plus

Plus en détail

Epargner en période de crise : le dilemme

Epargner en période de crise : le dilemme Epargner en période de crise : le dilemme L épargne tient souvent l actualité en ce début d été 2013. Plusieurs chiffres laissent interrogateurs en cette période de très faible croissance (rappel : - 0.2%

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

Méthode : On raisonnera tjs graphiquement avec 2 biens.

Méthode : On raisonnera tjs graphiquement avec 2 biens. Chapiittrre 1 : L uttiilliitté ((lles ménages)) Définitions > Utilité : Mesure le plaisir / la satisfaction d un individu compte tenu de ses goûts. (On s intéresse uniquement à un consommateur rationnel

Plus en détail

TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD

TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD TD de Macroéconomie 2011-2012 Université d Aix-Marseille 2 Licence 2 EM Enseignant: Benjamin KEDDAD 1. Balance des paiements 1.1. Bases comptable ˆ Transactions internationales entre résident et non-résident

Plus en détail

M2 IAD UE MODE Notes de cours (3)

M2 IAD UE MODE Notes de cours (3) M2 IAD UE MODE Notes de cours (3) Jean-Yves Jaffray Patrice Perny 16 mars 2006 ATTITUDE PAR RAPPORT AU RISQUE 1 Attitude par rapport au risque Nousn avons pas encore fait d hypothèse sur la structure de

Plus en détail

Le calcul du barème d impôt à Genève

Le calcul du barème d impôt à Genève Le calcul du barème d impôt à Genève Plan : 1. Historique Passage d un système en escalier à une formule mathématique 2. Principe de l imposition Progressivité, impôt marginal / moyen ; barème couple/marié

Plus en détail

CONSOMMATION INTERTEMPORELLE & MARCHE FINANCIER. Epargne et emprunt Calcul actuariel

CONSOMMATION INTERTEMPORELLE & MARCHE FINANCIER. Epargne et emprunt Calcul actuariel CONSOMMATION INTERTEMPORELLE & MARCHE FINANCIER Epargne et emprunt Calcul actuariel Plan du cours Préambule : la contrainte budgétaire intertemporelle et le calcul actuariel I II III Demandes d épargne

Plus en détail

Chapitre 1 : La consommation et l épargne

Chapitre 1 : La consommation et l épargne Chapitre 1 : La consommation et l épargne - 7 - Dans ce chapitre vous allez : - Distinguer les différents types de consommation. - Découvrir de quels facteurs dépend la consommation. - Étudier ce qu est

Plus en détail

1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs?

1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs? Ménages et consommation 1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs? question 1: comment le revenu des ménages est-il réparti? question 2: quelle est l influence

Plus en détail

L équilibre Ressources Emplois de biens et services schématisé par une balance

L équilibre Ressources Emplois de biens et services schématisé par une balance IV) l équilibre ressources - emplois et son interprétation Cet article fait suite à ceux du 19 janvier et du 18 février 2013. Il en est le complément logique sur les fondamentaux macro- économiques d un

Plus en détail

JOHANNA ETNER, MEGLENA JELEVA

JOHANNA ETNER, MEGLENA JELEVA OPENBOOK LICENCE / BACHELOR Micro économie JOHANNA ETNER, MEGLENA JELEVA Sommaire Remerciements... Introduction... V VII Chapitre 1 Demande et offre sur le marché... 1 Chapitre 2 Technologie de production...

Plus en détail

Partie 5 : La consommation et l investissement

Partie 5 : La consommation et l investissement Partie 5 : La consommation et l investissement Enseignant A. Direr Licence 2, 1er semestre 2008-9 Université Pierre Mendès France Cours de macroéconomie suite La troisième partie a exposé les théories

Plus en détail

Marchés oligopolistiques avec vente d un bien non homogène

Marchés oligopolistiques avec vente d un bien non homogène Marchés oligopolistiques avec vente d un bien non homogène Partons de quelques observations : 1. La plupart des industries produisent un grand nombre de produits similaires mais non identiques; 2. Parmi

Plus en détail

Les coûts de la production. Microéconomie, chapitre 7

Les coûts de la production. Microéconomie, chapitre 7 Les coûts de la production Microéconomie, chapitre 7 1 Sujets à aborder Quels coûts faut-il considérer? Coûts à court terme Coûts à long terme Courbes de coûts de court et de long terme Rendements d échelle

Plus en détail

Variations du modèle de base

Variations du modèle de base 1 Variations du modèle de base Dans ce chapitre nous allons utiliser le modèle de base du chapitre précédent pour illustrer certaines questions économiques simples. Ainsi, le modèle précédent nous permettra

Plus en détail

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège La crise de 1929 Lionel Artige Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège Expliquer la crise de 1929? La crise de 1929 a été l objet de nombreuses publications tentant d expliquer ses causes,

Plus en détail

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs

POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs POUVOIR D ACHAT : la condition de vie des travailleurs Séminaire CGTM Mercredi 19 mars 2008 Danielle LAPORT Sociologue Ingénieur Social Equipe de Recherche REV Université Paris XII Val-de-Marne Il me revient

Plus en détail

ESSEC Cours Wealth management

ESSEC Cours Wealth management ESSEC Cours Wealth management Séance 9 Gestion de patrimoine : théories économiques et études empiriques François Longin 1 www.longin.fr Plan de la séance 9 Epargne et patrimoine des ménages Analyse macroéconomique

Plus en détail

CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS

CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS Notions à connaître: Taux de rentabilité, taux d'intérêt, demande anticipée, investissement matériel, investissement immatériel, investissement public,

Plus en détail

I. Le partage du revenu entre l épargne et la consommation

I. Le partage du revenu entre l épargne et la consommation LA CONSOMMATION ET L EPARGNE (10) 1 La consommation et l épargne sont les deux opérations économiques consistant à utiliser le revenu disponible. Les agents économiques affectent leur revenu à la consommation

Plus en détail

Banque nationale suisse

Banque nationale suisse IFFP Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle Combinaison des politiques budgétaires et monétaires 22.01.2010, Lausanne 8h45 12h 12h45 16h David Maradan, chargé de cours UNIGE et

Plus en détail

DES PAROLES ET DES ACTES : LES 4 MENSONGES DE MONSIEUR LENGLET

DES PAROLES ET DES ACTES : LES 4 MENSONGES DE MONSIEUR LENGLET Cette fiche élaborée par la commission économie du Parti de Gauche révèle les 4 "erreurs" fondamentales issues de l'argumentaire que Monsieur Lenglet a opposé à Jean-Luc Mélenchon lors de l'émission des

Plus en détail

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr. Septembre 2010 Initiation à l économie ENSAE, 1A Maths Roland Rathelot roland.rathelot@ensae.fr Septembre 2010 Les ménages (1/2) Les ressources des ménages La consommation L épargne Les ménages comme agents économiques

Plus en détail

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé L augmentation des salaires du personnel de l administration publique

Plus en détail

Macroéconomie. Monnaie et taux de change

Macroéconomie. Monnaie et taux de change Macroéconomie Monnaie et taux de change Marché des changes Le taux de change de en $ correspond au nombre de $ que l on peut acheter avec un exemple: 1 = 1,25 $ Une appréciation/dépréciation du taux de

Plus en détail

Thème 1: MÉNAGES ET CONSOMMATION

Thème 1: MÉNAGES ET CONSOMMATION Thème 1: MÉNAGES ET CONSOMMATION A/ Comment les revenus et les prix influencent-ils le choix des consommateurs? Notions à découvrir Revenu disponible Consommation Épargne Pouvoir d'achat Dans cette première

Plus en détail

Placements sur longue période à fin 2011

Placements sur longue période à fin 2011 Les analyses MARS 2012 Placements sur longue période à fin 2011 Une année 2011 particulièrement favorable aux «valeurs refuges», mais la suprématie des actifs risqués reste entière sur longue période.

Plus en détail

Aux chapitres 14 et 15, nous avons vu

Aux chapitres 14 et 15, nous avons vu Chapitre 16 La monnaie et les marchés des biens et des services Sommaire Xxxxxxxx Les effets des variations monétaires sur le revenu national........ 519 Les effets sur la monnaie des variations sur le

Plus en détail

mais on suppose maintenant que ses préférences sont représentées par la fonction

mais on suppose maintenant que ses préférences sont représentées par la fonction Ecole Nationale de la Statistique et de l Administration Economique 2ème année, 1er semestre, 2007/2008 Examen de Macroéconomie Stéphane Gauthier 2 heures, sans document ni calculatrice 1. Questions de

Plus en détail

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Les échanges de marchandises (biens et services), de titres et de monnaie d un pays avec l étranger sont enregistrés dans un document comptable

Plus en détail

Initiative socialiste pour des impôts équitables Commentaires Bernard Dafflon 1

Initiative socialiste pour des impôts équitables Commentaires Bernard Dafflon 1 Initiative socialiste pour des impôts équitables Commentaires Bernard Dafflon 1 L initiative socialiste pour des impôts équitables soulève des discussions souvent quérulentes entre défenseurs de l initiative

Plus en détail

EXERCICES - ANALYSE GÉNÉRALE

EXERCICES - ANALYSE GÉNÉRALE EXERCICES - ANALYSE GÉNÉRALE OLIVIER COLLIER Exercice 1 (2012) Une entreprise veut faire un prêt de S euros auprès d une banque au taux annuel composé r. Le remboursement sera effectué en n années par

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

Nombre dérivé et tangente

Nombre dérivé et tangente Nombre dérivé et tangente I) Interprétation graphique 1) Taux de variation d une fonction en un point. Soit une fonction définie sur un intervalle I contenant le nombre réel a, soit (C) sa courbe représentative

Plus en détail

Attitude des ménages face au risque. M1 - Arnold Chassagnon, Université de Tours, PSE - Automne 2014

Attitude des ménages face au risque. M1 - Arnold Chassagnon, Université de Tours, PSE - Automne 2014 Attitude des ménages face au risque - M1 - Arnold Chassagnon, Université de Tours, PSE - Automne 2014 Plan du cours 1. Introduction : demande de couverture et comportements induits pa 2. Représentations

Plus en détail

INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur

INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur Université Montesquieu Bordeaux IV 1 ère année Licence AES Année universitaire 2012-2013 INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur Questions préliminaires

Plus en détail

Etude de fonctions: procédure et exemple

Etude de fonctions: procédure et exemple Etude de fonctions: procédure et exemple Yves Delhaye 8 juillet 2007 Résumé Dans ce court travail, nous présentons les différentes étapes d une étude de fonction à travers un exemple. Nous nous limitons

Plus en détail

Avec Gaël Callonnec (Ademe)

Avec Gaël Callonnec (Ademe) Séminaire Développement durable et économie de l'environnement Les conséquences des politiques énergétiques sur l activité et l emploi Avec Gaël Callonnec (Ademe) Mardi 24 janvier 2012 Présentation du

Plus en détail

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire Chapitre 5 Les mécanismes de transmission de la politique monétaire Introduction (1/3) Dans le chapitre 4, on a étudié les aspects tactiques de la politique monétaire Comment la BC utilise les instruments

Plus en détail

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Eercice 1 (5 points) pour les candidats n ayant pas choisi la spécialité MATH Le tableau suivant donne l évolution du chiffre

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

4. L assurance maladie

4. L assurance maladie L ASSURANCE MALADIE 73 4. L assurance maladie Comme l assurance maladie est obligatoire, toute personne domiciliée en Suisse doit être convenablement couverte. C est actuellement le cas, avec un très large

Plus en détail

ANALYSE GÉNÉRALE - PROPOSITION DE CORRIGÉ. Exercice 1

ANALYSE GÉNÉRALE - PROPOSITION DE CORRIGÉ. Exercice 1 ANALYSE GÉNÉRALE - PROPOSITION DE CORRIGÉ OLIVIER COLLIER Exercice 1 Le calcul de la banque. 1 Au bout de deux ans, la banque aurait pu, en prêtant la somme S 1 au taux d intérêt r pendant un an, obtenir

Plus en détail

POURQUOI LES ETATS ET LES ENTREPRISES ONT NORMALEMENT UNE TRESORERIE NETTE NEGATIVE OU POURQUOI LES ETATS SONT NORMALEMENT EN «DEFICIT»

POURQUOI LES ETATS ET LES ENTREPRISES ONT NORMALEMENT UNE TRESORERIE NETTE NEGATIVE OU POURQUOI LES ETATS SONT NORMALEMENT EN «DEFICIT» POURQUOI LES ETATS ET LES ENTREPRISES ONT NORMALEMENT UNE TRESORERIE NETTE NEGATIVE OU POURQUOI LES ETATS SONT NORMALEMENT EN «DEFICIT» Bernard Vallageas Faculté Jean Monnet Université Paris-Sud 54 boul.

Plus en détail

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Royaume du Maroc La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Table des Matières 1. Données sur la masse salariale...2 1.1. Importance de la masse salariale...2 1.2. Aggravation

Plus en détail

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers

Synthèse Contrat. d Objectifs. Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées. Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers Synthèse Contrat d Objectifs Diagnostic Les services de l automobile En Midi-Pyrénées Réalisation Observatoire régional emploi, formation, métiers Rédaction Christiane LAGRIFFOUL () Nadine COUZY (DR ANFA

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Monnaie, Banque et Marchés Financiers

Monnaie, Banque et Marchés Financiers Collection FlNANCE dirigée par Yves Simon, Professeur à l'université Paris-Dauphine, et Delphine Lautier, Professeur à l'université Paris-Dauphine Monnaie, Banque et Marchés Financiers Didier MARTEAU C

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Mise à jour - Janvier 2015 Giorgia Albertin Représentante Résidente pour la Tunisie Fonds Monétaire International Plan de l exposé

Plus en détail

Chapitre 3. Les distributions à deux variables

Chapitre 3. Les distributions à deux variables Chapitre 3. Les distributions à deux variables Jean-François Coeurjolly http://www-ljk.imag.fr/membres/jean-francois.coeurjolly/ Laboratoire Jean Kuntzmann (LJK), Grenoble University 1 Distributions conditionnelles

Plus en détail

L analyse boursière avec Scilab

L analyse boursière avec Scilab L analyse boursière avec Scilab Introduction La Bourse est le marché sur lequel se traitent les valeurs mobilières. Afin de protéger leurs investissements et optimiser leurs résultats, les investisseurs

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

Les politiques fiscales d incitation à donner

Les politiques fiscales d incitation à donner Pourquoi donne t-on? Les politiques fiscales d incitation àdonner Gabrielle Fack Universitat Pompeu Fabra, Barcelone, Affiliée àl Ecole d Economie de Paris et àl Institut des Politiques Publiques La philanthropie

Plus en détail

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation )

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation ) DÉRIVÉES I Nombre dérivé - Tangente Eercice 0 ( voir animation ) On considère la fonction f définie par f() = - 2 + 6 pour [-4 ; 4]. ) Tracer la représentation graphique (C) de f dans un repère d'unité

Plus en détail

AGIRFINANCES. Votre partenaire Budget. Son objectif est de vous permettre d établir votre budget.

AGIRFINANCES. Votre partenaire Budget. Son objectif est de vous permettre d établir votre budget. Votre partenaire Budget Ce guide vous est offert Son objectif est de vous permettre d établir votre budget. Pourquoi? Parce que sans cette étape, il n est pas possible de bien gérer son compte bancaire

Plus en détail

Chapitre 0 Introduction à la cinématique

Chapitre 0 Introduction à la cinématique Chapitre 0 Introduction à la cinématique Plan Vitesse, accélération Coordonnées polaires Exercices corrigés Vitesse, Accélération La cinématique est l étude du mouvement Elle suppose donc l existence à

Plus en détail

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION On constate trois grandes phases depuis la fin de la 2 ème guerre mondiale: 1945-fin 50: Deux blocs économiques et

Plus en détail

Transactions de l agriculteur 1.5 /kilo 2.0 /kilo 2.5 /kilo Vente de la récolte 187 500 250 000 312 500. l agriculteur

Transactions de l agriculteur 1.5 /kilo 2.0 /kilo 2.5 /kilo Vente de la récolte 187 500 250 000 312 500. l agriculteur Chapitre 11, assurance et diversification Réponses aux Questions et problèmes 1. Transactions de 1.5 /kilo 2.0 /kilo 2.5 /kilo Vente de la récolte 187 500 250 000 312 500 62 500 payés à 0 62 500 payés

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Concurrence imparfaite

Concurrence imparfaite Concurrence imparfaite 1. Le monopole 2. Concurrence monopolistique 3. Hotelling et Salop 4. Concurrence à la Cournot 5. Concurrence à la Bertrand 6. Concurrence à la Stackelberg Monopole Un monopole,

Plus en détail

Investir à long terme

Investir à long terme BMO Gestion mondiale d actifs Fonds d investissement Investir à long terme Conservez vos placements et réalisez vos objectifs Concentrez-vous sur l ENSEMBLE de la situation Le choix des bons placements

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Vers le 7 ème ciel du Revenue Management

Vers le 7 ème ciel du Revenue Management LETTRE CONVERGENCE Vers le 7 ème ciel du Revenue Management Les stratégies tarifaires dans les services N 25 To get there. Together. A PROPOS DE BEARINGPOINT BearingPoint est un cabinet de conseil indépendant

Plus en détail

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires

F411 - Courbes Paramétrées, Polaires 1/43 Courbes Paramétrées Courbes polaires Longueur d un arc, Courbure F411 - Courbes Paramétrées, Polaires Michel Fournié michel.fournie@iut-tlse3.fr http://www.math.univ-toulouse.fr/ fournie/ Année 2012/2013

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

Économie d énergie dans les centrales frigorifiques : La haute pression flottante

Économie d énergie dans les centrales frigorifiques : La haute pression flottante Économie d énergie dans les centrales frigorifiques : La haute pression flottante Juillet 2011/White paper par Christophe Borlein membre de l AFF et de l IIF-IIR Make the most of your energy Sommaire Avant-propos

Plus en détail

LES BANQUES. I. Les différents services proposés par les banques :

LES BANQUES. I. Les différents services proposés par les banques : LES BANQUES I. Les différents services proposés par les banques : Les services bancaires représentent l ensemble des produits proposés par une banque. Les services bancaires les plus connus sont : Epargne

Plus en détail

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 1 ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 2 Les simulations

Plus en détail

Quelles ressources pour vivre seul, en 2014, dans une commune du Doubs? Essai d évaluation

Quelles ressources pour vivre seul, en 2014, dans une commune du Doubs? Essai d évaluation 1 Septembre 2014 Quelles ressources pour vivre seul, en 2014, dans une commune du Doubs? Essai d évaluation Grand-Charmont est une commune de 5200 habitants qui compte 57 % de logements sociaux. Les revenus

Plus en détail

1. Une petite économie ouverte dans un monde de capitaux parfaitement mobiles

1. Une petite économie ouverte dans un monde de capitaux parfaitement mobiles Le modèle Mundell-Flemming avec parfaite mobilité des capitaux Le modèle Mundell-Flemming (Robert Mundell, Marcus Flemming, début années 1960) est l extension du modèle IS-LM en économie ouverte. Il partage

Plus en détail

LE PERP retraite et protection

LE PERP retraite et protection LE PERP retraite et protection Benoit Rama http://www.imaf.fr Le PERP (Plan d Épargne Retraite Populaire) est une mesure d encouragement à la préparation de la retraite destinée aux salariés. Il copie

Plus en détail

PRIME D UNE OPTION D ACHAT OU DE VENTE

PRIME D UNE OPTION D ACHAT OU DE VENTE Université Paris VII - Agrégation de Mathématiques François Delarue) PRIME D UNE OPTION D ACHAT OU DE VENTE Ce texte vise à modéliser de façon simple l évolution d un actif financier à risque, et à introduire,

Plus en détail

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux...

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux... Liste des figures... Liste des tableaux... XI XV Liste des encadrés.... XVII Préface à l édition française... XIX Partie I Introduction... 1 Chapitre 1 Un tour du monde.... 1 1.1 La crise.... 1 1.2 Les

Plus en détail