Emergences - Décembre

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1 O Emergences - Décembre Voici donc un numéro d Emergences entièrement consacré à l un des ateliers que compte le Centre Reine Fabiola : l Atelier Reine Fabiola. Un atelier pas vraiment comme les autres puisqu il est reconnu comme entreprise de travail adapté (E.T.A.) et procure un emploi à plus de 150 membres du personnel parmi les quelque 500 que compte l institution dans son ensemble. Depuis le départ, c est-à-dire depuis plus de 40 ans, c est clairement une volonté de la part du Centre Reine Fabiola que de compter en son sein une entreprise telle que celle-là. Elle a tout son sens dans un système de valeurs où le travail occupe une place primordiale, étant un des vecteurs essentiels par lequel la personne handicapée peut se prendre en charge, affirmer son autonomie, accéder au statut d adulte responsable. Valorisé en tant que lieu d apprentissage de la vie sociale, activité créatrice et expression de soi, il est un des fondements de la pédagogie mise en œuvre à Neufvilles. Ces notions prennent d autant plus leur sens lorsqu elles sont examinées sous l angle de vue qui est celui de l Atelier Reine Fabiola. Les particularités qui le caractérisent : des missions distinctes, un site propre, des activités spécifiques, des exigences de production - tant quantitatives que qualitatives - qui en font un partenaire commercial à part entière dans un contexte économique incontournable et sans concession. Au fil des ans, la volonté de collaboration et d étroite imbrication de l Atelier Reine Fabiola au sein du Centre Reine Fabiola s est bien confirmée. Le Centre a grandi, aux côtés de et avec l Atelier, auquel il a toujours manifesté son appui. Tous deux ont connu de multiples évolutions. Pourtant, les liens qui les unissent sont restés bien réels et concrets. Liens institutionnels, puisque l Atelier est l une des neuf asbl qui constituent entre elles le Centre Reine Fabiola et que son directeur fait d ailleurs partie de l équipe de direction de celui-ci. Liens historiques, puisque la volonté de création de l E.T.A. est intimement liée à celle de l accompagnement des personnes handicapées accueillies à Neufvilles. Liens matériels, puisque le Centre soutient depuis toujours l Atelier en de très nombreux aspects de sa gestion. Liens pédagogiques, puisque nous sommes bien ici dans la continuité du projet prôné par l institution dans sa globalité : offrir aux travailleurs en situation de handicap un travail utile, épanouissant, valorisant et valorisé, générateur de lien social, intervenant dans la construction d une identité et ce, même si ce «travail» peut revêtir de multiples formes, depuis les activités de l atelier Eveil jusqu à celles de production commerciale que développe l E.T.A.. Liens simplement humains, aussi, entre tous ces hommes et ces femmes qui vivent et travaillent dans cette grande institution et qui font que celle-ci est ce qu elle est aujourd hui : un ensemble complexe mais riche de la multitude des individus qui la composent ; une des plus importantes entreprises de la région et ce, malgré que cette dernière soit parmi les plus défavorisées de la Belgique sur le plan socio-économique ; une entreprise qui procure situation professionnelle et salaire à du personnel motivé bien que n ayant pas nécessairement le profil idéal sur un marché de l emploi toujours plus exigeant ; un projet osé mais qui démontre avec force tout son sens et son opportunité. Je forme ici le vœu qu il en soit ainsi pendant longtemps encore. Même si nous aurons peut-être à tenir compte d une réalité économique difficile. Même si l équilibre atteint aujourd hui reste fragile. Même s il s agit d un véritable pari jamais acquis et qu il nous appartient à tous de réussir jour après jour. Michel BOURDON Directeur général du Centre Reine Fabiola

2 2 Emergences - Décembre 2005 Editorial Sommaire Le Centre Reine Fabiola Les entreprises de travail adapté en Région wallonne Petite histoire d un grand défi Collaborer, partager son expérience et défendre ses intérêts Une entreprise commerciale L équipe administrative, une plaque tournante La mission du service social Priorité à l organisation Cellule d accueil et Dispositif de maintien L emploi, un moyen d insertion à part entière Valnico : au-delà du produit, la philosophie Un travail d encadrement Une organisation irréprochable L importance du dialogue Une équipe décentralisée Artibat/Espaces verts : un service compétitif de qualité Des palettes, du standart au sur mesure L Atelier Reine Fabiola : Des chiffres et des faits Connaissance mutuelle Une grande flexibilité Souplesse et efficacité Travail accompagné «Je suis bien ici» Le goût d aller en machine Une vie en dehors du travail Amoureux des Forges de Clabecq! «Je m épanouis ici» Des projets «comme tout le monde» De l importance de se sentir utile Pages spéciales loisirs Brèves Déjà parus «Emergences» revue trimestrielle du Centre Reine Fabiola de Neufvilles réalisée au service Communication avec le concours de la Commission d avis du Conseil d Administration et du comité de lecteurs. Douzième année Coordination : Christine VAN HAUWAERT Assistante : Mélissa PIZZOLON Maquette, infographie et couverture : Frédéric OSELE Photographies : Catherine VANDERVELDE, Emmanuel PETRE (pages 11a, 23a, 24a, 25c, 25e, 31g, 31h) et Mimo DI FRANCO Sérigraphie de Fabien LASSOIE et son équipe Tous droits réservés. Toute reproduction totale ou partielle du contenu de la présente revue est interdite sans l autorisation expresse et préalable du Centre Reine Fabiola de Neufvilles. Abonnement pour 4 numéros : De Belgique : 12,50 sur le compte de l asbl Institut Reine Fabiola De France : 12,50 par chèque barré «I.R.F. Emergences» ou sur le compte «I.R.F.» Editeur responsable : Michel BOURDON 455, rue de Neufvilles 7063 Neufvilles - Belgique Tél : 067/ Fax : 067/ communication@crfneufvilles.org Bureau de dépôt Soignies 1 - Belgique

3 Emergences - Décembre Créé en 1963 au coeur du petit village de Neufvilles, dans l entité de Soignies, en Belgique, le Centre Reine Fabiola accueille à l année longue plus de 400 personnes adultes handicapées mentales, d âges et de niveaux d autonomie variés. Pour accompagner ces hommes et ces femmes dans leur projet de vie, trois cents membres du personnel environ, dont plus des deux tiers orientés vers l action éducative, collaborent au quotidien dans le souci d offrir à chacun une qualité de vie optimale. Elaborés en concertation pluridisciplinaire, les principes essentiels qui guident notre travail se fondent sur le développement personnel, la socialisation et l intégration, la valorisation de l image de soi, la reconnaissance de toute personne handicapée comme citoyen, comme être de droits et de devoirs, mais aussi comme homme ou femme à part entière, sujet de relation ouvert à l amour et à la tendresse. Cet accompagnement fait l objet d évaluations régulières, élaborées en concertation avec les équipes éducatives et pédagogiques, la personne handicapée elle-même et sa famille ou son représentant légal. Dans un habitat disséminé en zone rurale ou urbaine se retrouvent aujourd hui une quinzaine de structures d hébergement, dont chacune développe un projet spécifique et adapté aux besoins des habitants : maisons communautaires, cités, appartements supervisés, studios individuels ou de couple, foyers orientés vers l accompagnement de personnes plus dépendantes ou vieillissantes... En journée, sur une dizaine de lieux différents, une cinquantaine d activités sont accessibles. Celles-ci sont variées, diversifiées et adaptées au rythme et aux compétences de chaque personne handicapée. Reconnu comme travailleur à part entière, chaque individu donne dans son atelier toute la mesure de sa compétence. Le Club, enfin, spécialisé dans l animation des temps libres, offre à chacun la possibilité de s adonner à des activités de loisirs, dans les domaines sportif et culturel. Il offre également un large éventail de formules de vacances individuelles ou de groupe. Aux côtés de ces trois milieux de vie que sont le foyer d hébergement, l atelier de jour et le Club, des équipes pluridisciplinaires complètent l accompagnement proposé : on y retrouve le service social, le service de psychologie, le service de formation permanente, le service médical, le service de suite, le service d Animation philosophique et religieuse, le groupe des conseillers de couple.

4 4 Emergences - Décembre 2005 les entreprises de travail adapté en région wallonne Bref historique : de l assistance publique aux ateliers protégés de la sécurité sociale, à l issue de la seconde guerre mondiale, L avènement donne une orientation décisive à l universalisation de la couverture sociale pour tous et à la rupture obligée avec un système d assistanat et de relégation pour la majorité des personnes invalides et des personnes handicapées de naissance. Entre 1946 et 1963, se développe l idée d une réadaptation fonctionnelle et professionnelle. Plusieurs projets et propositions de loi sont déposés sans réelle concrétisation. En 1963, pour accroître l efficacité de la politique de réadaptation, le gouvernement décide de constituer un organisme spécifique : le Fonds National de Reclassement Social des Handicapés (F.N.R.S.H.). Il a pour mission d assurer la réadaptation et le reclassement social des personnes handicapées qui, quels que soient leur âge, la nature et l origine de leur handicap, subissent une réduction dans leurs possibilités d emploi actuelles ou futures, par suite d une affection provoquant une insuffisance ou une diminution d au moins 30 % de leurs capacités physiques ou d au moins 20 % de leur capacité mentale. Cette loi du 16 avril 1963 place le travail au centre du dispositif imaginé par le législateur et la «remise au travail» des personnes handicapées modifie radicalement le système de représentation du handicap dans la société. En 1964, le Conseil de Gestion du F.N.R.S.H. agrée les premiers ateliers protégés (11 pour la Wallonie francophone) qui, pour la plupart, existaient déjà depuis le début des années 60 vu l absence de législation. Années 90 : du FNRSH à l AWI- PH La loi spéciale de réforme institutionnelle de 1984 transfère l intégration sociale et professionnelle des personnes handicapées vers les Communautés. En 1993, un décret attribue l exercice de certaines compétences de la Communauté française -dont la politique d aide aux personnes handicapées- à la Région wallonne. En 1995, un décret crée l Agence Wallonne pour l Intégration des Personnes Handicapées (AWIPH). La même année, un autre décret modifie l appellation «Atelier Protégé» en «Entreprise de Travail Adapté» (ETA). Ce changement d appellation traduit l évolution du secteur. A vocation essentiellement sociale, les premiers ateliers protégés proposaient à leurs travailleurs des activités essentiellement occupationnelles ou des travaux très simples. Petit à petit, l aspect économique a pris une place de plus en plus importante et les entreprises de travail adapté sont aujourd hui confrontées à des critères de rentabilité, de qualité, de respect des délais de production Financement L arrêté du gouvernement wallon du 23 janvier 1997 définit les conditions auxquelles les entreprises de travail adapté sont agréées et subventionnées. Il apporte un correctif essentiel au principal défaut de l ancien système qui permettait de subsidier un travailleur au même niveau, quelle que soit la gravité de sa déficience et de son incapacité. Les ressources tirées des activités économiques constituent pratiquement les 2/3 de l ensemble des rentrées financières des ETA ; les interventions de l Agence wallonne constituent plus ou moins le dernier tiers et compensent la perte de rendement des travailleurs handicapés. Les objectifs des entreprises de travail adapté A ce jour, la Région Wallonne compte 59 entreprises de ce type, agréées et subventionnées. Au 31/12/2004, ces ETA occupaient 5813 travailleurs subsidiés. L emploi adapté porte sur un objectif fondamental : assurer aux personnes handicapées une valorisation de leurs compétences, une formation continue, une adaptation des postes de travail et un processus d évolution susceptible de permettre la promotion du travailleur au sein de l entreprise de travail adapté ou son insertion dans le milieu ordinaire de travail. L AWIPH invite ces entreprises à procéder à un repérage rigoureux des capacités de chaque personne handicapée et à mettre en place un accompagnement personnalisé pour le développement optimal de ses capacités. L important est d avoir la certitude que chacun peut faire (presque) toujours un peu plus ou un peu mieux qu il ne fait, pour peu qu on lui en donne l occasion. Sections d accueil et de formation / Dispositif de maintien Les ETA peuvent créer en leur sein une section d accueil et de formation destinée aux personnes qui,

5 Emergences - Décembre en raison de leur handicap et bien que possédant les aptitudes physiques, mentales et professionnelles requises, nécessitent une période d adaptation à l emploi en ETA pour améliorer leur possibilités professionnelles et atteindre un rendement suffisant. Elles peuvent aussi mettre en place un dispositif de maintien pour les travailleurs handicapés, lorsque leurs aptitudes physiques, sensorielles et mentales ne correspondent plus aux exigences du poste de travail auquel ils sont occupés. Organisation Les ETA doivent être gérées par une association sans but lucratif, une société à finalité sociale ou une personne morale de droit public et posséder une autonomie technique, budgétaire et comptable ainsi qu une gestion administrative permettant tant l exécution de leur mission que le contrôle de celle-ci par l AWIPH. Les personnes handicapées occupées sont classées selon une répartition professionnelle, des travaux qualifiés aux travaux simples. L ETA ne peut pas occuper plus de 20 % de travailleurs valides par rapport au nombre de travailleurs handicapés engagés dans le cadre d un contrat de travail ou de la réglementation relative aux chômeurs difficiles à placer. Les ETA accueillent prioritairement les personnes reconnues handicapées par les organismes officiels. Au sein de ceux-ci, une équipe pluridisciplinaire évalue les besoins de la personne handicapée et détermine l opportunité d une intégration professionnelle en ETA. En Région wallonne, l accès est subordonné à une autorisation de l AWIPH, via le bureau régional AWIPH en fonction du domicile (7 bureaux régionaux en Wallonie). La commission paritaire 327 : l exercice du dialogue social entre partenaires sociaux La loi du 5 décembre 1968 relative aux conventions collectives de travail et aux commissions paritaires excluait les travailleurs des ateliers protégés de son champ d application. Dès les années 70, les organisations syndicales vont plaider en faveur de la création d une commission paritaire spécifique pour les ateliers protégés. Une commission paritaire propre aux entreprises de travail adapté et aux ateliers sociaux (C.P. 327) est finalement installée le 14 février L une de ses missions principales est de conclure des conventions collectives de travail concernant les conditions de travail et de rémunération. Elle est notamment amenée à proposer les salaires horaires minima applicables aux catégories professionnelles des travailleurs. Depuis le 1 er janvier 1999, les ETA doivent appliquer à leurs travailleurs au moins le taux horaire minimum : 100 % du Revenu Minimum Moyen Garanti. Les entreprises de travail adapté entre économique et social Insérées dans le circuit économique, les entreprises de travail adapté doivent assurer leur viabilité en mettant en place une infrastructure et des techniques de gestion éprouvées et surtout adaptées aux contraintes et réalités du marché. Elles sont aussi organisées de manière à tenir compte des possibilités professionnelles de chacun des travailleurs qui y sont occupés et ce, notamment, par une répartition particulière des tâches et par une adaptation appropriée du rythme de travail. Le succès de la mise en activité d une ETA réside dans la recherche constante d activités compétitives et rentables, la motivation et l intégration des travailleurs et le choix judicieux de leur encadrement. Les domaines d activité Les ETA ont plusieurs domaines d activités passant de l artisanat aux technologies de pointe. Plusieurs d entre elles concluent des contrats de sous-traitance industrielle ou de fourniture de produits. Les principaux secteurs d activités dans lesquels les ETA sont actives sont le conditionnement (38% des travailleurs handicapés occupés), le travail du bois (13%), l assemblage d appareils électriques (4%), le travail des métaux (4%) et l horticulture (4%). De plus en plus d ETA effectuent des travaux de sous-traitance au sein même des entreprises clientes. Elles concluent un contrat d entreprise avec leur client, celui-ci devant néanmoins faire l objet d une autorisation préalable de l AWIPH. Certaines ETA ont une production propre, ce qui demande un investissement sur le plan de la commercialisation et implique la gestion de l entièreté du processus de production. Souvent, cette option n est que partielle, l ETA travaillant également en sous-traitance. Selon des informations publiées par l AWIPH dans la brochure «Les Entreprises de Travail Adapté en Région Wallonne»

6 6 Emergences - Décembre 2005 petite histoire d un grand défi au cours de l année 1963 que l actuelle entreprise de travail adapté C est «Atelier Reine Fabiola» voit le jour. L asbl «Atelier Protégé Reine Fabiola» est ainsi créée juste après que naissait l asbl «Institut Reine Fabiola», l une des autres associations de ce qui allait constituer plus tard le Centre Reine Fabiola 1. Pour l anecdote, sachez que cet atelier porte alors le numéro d agréation n 1 : une presque coïncidence car il est effectivement un des premiers - mais non pas le premier - des ateliers protégés à s ouvrir en Wallonie. L atelier neufvillois offre à l époque une activité professionnelle uniquement destinée aux personnes handicapées internes hébergées au Centre Reine Fabiola : exclusivement des hommes présentant un niveau de handicap relativement important. C est pour eux qu il a été créé, afin de leur proposer un statut de «travailleur» à part entière. Il est alors situé sur le site même du siège social de l association, au 455 rue de Neufvilles à Neufvilles. Premières activités développées : une chaîne de fabrication de dynamos, des travaux mécaniques et électromécaniques, le meulage de rondelles pour rails de chemin de fer Fin des années 60 et début des années 70, la plus grosse activité de l atelier est l échantillonnage, avec ses découpes de tapis plain agencées en catalogues d échantillons et de nuanciers. En 1972 survient un événement imprévu : un incendie d origine criminelle réduit en cendres les nouveaux locaux de l atelier, qui se voient donc reconstruits. Tant qu à faire, on rebâtit plus grand. C est aussi à cette époque de changement que la population de l atelier évolue : les premiers travailleurs externes (c est-à-dire des personnes avec un handicap mental, physique ou sensoriel mais ne résidant pas au Centre Reine Fabiola) sont engagés. Peu après, ils sont suivis par les premières jeunes femmes, qui accèdent au monde du travail en même temps que certaines d entre elles sont également admises comme internes au Centre Reine Fabiola. La mixité des bénéficiaires est bien alors officiellement instaurée dans l institution. 1 Rappelons en effet que le Centre Reine Fabiola constitue l appellation commune d un ensemble de neuf associations sans but lucratif (asbl) dont l asbl Atelier Reine Fabiola, ayant toutes leur siège au 455 rue de Neufvilles à 7063 Neufvilles.

7 Emergences - Décembre Les années 70 voient naître de nouvelles activités, dont une d importance : la section Mise sous Film est créée. A ses côtés, une section horticole et espaces verts, d abord chargée de l entretien et de la création des propriétés du Centre Reine Fabiola avant de s orienter vers le marché des particuliers. Puis c est l apparition d une section de confection et la naissance de Thermoferm, spécialisé dans la réalisation et le placement de châssis. L échantillonnage, lui, est en perte de vitesse. Les années 80 seront celles d un tournant : celui de l évolution du travail d accompagnement des personnes handicapées mentales vers la création et le développement croissant d activités occupationnelles. Au Centre Reine Fabiola, les personnes handicapées internes sont peu à peu orientées, selon leurs degrés d autonomie, vers des ateliers dits occupationnels, tandis que de plus en plus de travailleurs externes, dont le niveau de compétences et de savoir-faire est supérieur à celui de la population de départ, rejoignent les équipes de l Atelier Reine Fabiola. Les tendances s inversent : la population de travailleurs internes, qui était depuis le début en forte augmentation au sein de l atelier, diminue peu à peu. À l inverse, le nombre de travailleurs externes explose en quelques années. Fin des années 80, pour implanter l atelier sur un site mieux adapté à ses besoins, décision est prise de déménager bureaux et activités vers l actuel site de la rue du Clypot, au n 3, situé à environ 2 kilomètres de son siège social qui reste quant à lui inchangé. Innovations encore dans les activités : fabrication de palettes, enseignes lumineuses, menuiserie, peluches, bourrage de coussins. La section Espaces verts se développe, Thermoferm est en pleine croissance tandis que la Mise sous Film connaît à ce moment quelques difficultés. Puis ce sont les années 90 qui voient se déployer réellement, après plusieurs tentatives antérieures, toute une activité de prospection commerciale à part entière. Les conséquences en seront palpables. Depuis lors, c est-à-dire au cours des 15 dernières années, l Atelier Reine Fabiola a constamment réajusté ses activités en fonction des réalités de son environnement. Débitage et montage du bois sont arrêtés, de même que l échantillonnage et, plus récemment, Thermoferm. La Mise sous Film retrouve un nouvel essor, toujours bien confirmé aujourd hui puisque cette section est désormais la plus importante de l atelier. Elle est suivie par la Paletterie, qui a bien grandi depuis ses débuts, puis par le Conditionnement, qui a lui aussi connu une belle croissance. Les investissements en infrastructures et en machines évoluent en parallèle : nouveaux quais de chargement, nouveaux bureaux, extensions de sections, nouvelles machines. Les conditions de travail s améliorent encore suite à un changement de cadre légal important survenu en 1998, lorsqu un Décret du Gouvernement Wallon modifie les barèmes légaux en vigueur dans les ETA pour les ajuster au salaire minimum garanti. En 1969, viste de Sa Majesté la Reine Fabiola

8 8 Emergences - Décembre 2005 Ce bref historique de l Atelier Reine Fabiola serait incomplet sans l évocation du résultat de ses activités. L entreprise a en effet connu des hauts et des bas au cours de ses plus de 40 ans d existence : une rentabilité insatisfaisante dans les débuts, puis des hausses épisodiques de l activité économique mais avec beaucoup de variations et des difficultés financières revenant de manière récurrente. Ce n est que depuis une décennie environ que ses résultats se sont assainis et équilibrés, sous l impulsion de la Direction actuelle et de son équipe, répondant dès lors au défi de ces entreprises de concilier production, viabilité économique, adaptation du travail à l homme et intégration des personnes handicapées. Une gageure qui reste toutefois un pari de tous les instants, un projet en devenir constant, un aboutissement jamais acquis mais signe de l existence d un dynamisme bien réel pour cet atelier qui occupe aujourd hui 153 membres du personnel, dont 132 inscrits à l AWIPH. Propos de Michel BOURDON Directeur général du Centre Reine Fabiola et d Arlette VANBECELAERE Assistante de direction de l Atelier Reine Fabiola recueillis par Waudru VAN DE CAUTER Photos d archives prises entre 1963 et 1974.

9 Emergences - Décembre collaborer, partager son expérience et défendre ses intérêts fait la force, l adage est bien connu. Pour les entreprises de travail adapté, L union c est également le cas et c est pour cette raison que deux fédérations aux missions multiples ont vu le jour. A l échelon provincial et à l échelon régional. Les contacts entre ETA se tissent également en dehors de ces rencontres officielles et des liens privilégiés se développent. Plusieurs fois par an, l Atelier Reine Fabiola (ARF) se réunit avec d autres ETA hennuyères au sein de la FETAH, la Fédération des Entreprises de Travail Adapté du Hainaut. C est pour les différents directeurs l occasion d une rencontre pour discuter de grands thèmes comme l avenir des ETA, les réponses apportées aux demandes des clients ou l évolution du marché. Des sous-groupes abordant des sujets plus spécifiques à une fonction particulière ont également été créés ; ainsi les cadres commerciaux, les conseillers en prévention ou les assistants sociaux de différentes ETA peuvent partager leurs expériences. Au niveau régional, l ARF fait partie de l EWETA, l Entente Wallonne des Entreprises de Travail Adapté. Cet organisme a été créé en 1978, compte actuellement les 59 ETA agréées en Région Wallonne et représente ainsi plus de travailleurs. En tant que fédération d employeurs, l EWETA siège à la Commission Paritaire 327. Elle négocie donc avec les organisations syndicales l ensemble des relations de travail et des conventions collectives de travail relatives au secteur. Elle siège également en tant qu employeur dans les différents fonds créés par cette commission paritaire où elle est également amenée à négocier avec les organisations syndicales, à savoir : le Fonds de Sécurité et d Existence Wallon (FSEW), qui traite des matières comme la prépension, le complément en matière de chômage économique, la formation ; le Fonds Social pour la Promotion de l Emploi en Entreprise de Travail Adapté où elle gère avec les partenaires sociaux les programmes MARIBEL en matière de développement d emplois et le Fonds Intersectoriel de la Formation Francophone qui, comme son nom l indique, est chargé des formations au niveau intersectoriel. L EWETA représente les intérêts des ETA auprès des Ministres fédéraux, régionaux et communautaires et des interlocuteurs sociaux. A ce titre, elle siège notamment à l AWI- PH - Agence Wallonne pour l Intégration des Personnes Handicapées où elle a des sièges au Conseil de Gestion et au Conseil d Avis. Parmi les très vastes missions et vocations de l EWETA, on peut encore citer : la réflexion et la promotion des ETA, la collecte et la diffusion d informations concernant le travail des personnes handicapées tant sur le plan national qu international, l organisation de réunions et de groupes de travail sur des thèmes précis, etc. «Le principal avantage pour nous de faire partie de l EWETA est de rencontrer des collègues qui ont les mêmes préoccupations que nous et de voir comment ils résolvent leurs problèmes. Les ETA ont tout intérêt à être les plus nombreuses possibles au sein de groupements comme ceux-là, ça leur donne plus de poids et les débats sont plus riches», explique Michel Jospin, directeur de l Atelier Reine Fabiola. Une solidarité nécessaire Chaque ETA a tout intérêt à établir et maintenir des contacts durables avec les autres. Au fil des années, des relations spontanées de partenariat se sont tissées. Des ETA n hésitent ainsi plus à travailler en commun afin d accepter à plusieurs des marchés qu une seule ETA ne pourrait assumer. Les relations entre ces entreprises sont caractérisées par une certaine solidarité et le respect des règles éthiques, ce n est pas la concurrence sauvage qui fait loi. «Au début, dans la gestion du planning de l ARF, on n acceptait que la charge de travail qu on pouvait assumer. Si le client annulait sa commande, les ouvriers se retrouvaient sans travail. Alors nous avons décidé d accepter des commandes plus importantes avec l accord d ETA partenaires et, en cas de

10 10 Emergences - Décembre 2005 trop-plein, nous nous répartissons la charge de travail.» L ARF collabore ainsi régulièrement avec des ETA de Namur, d Enghien et de Heppignies. Le salon EmPack, qui se tenait en octobre dernier à Brussels sels Expo et regroupait les professionnels de l industrie de l emballage, est également un bel exemple de collaboration. Trois ETA, dont l ARF, y occupaient un stand commun. Une solution qui leur a permis de partager les frais. Quecesoitvialesrencontresof officielles ou de manière informelle, la communication et la solidarité se doivent de régner entre les ETA. Pour leur propre intérêt. Propos de Michel JOSPIN Directeur de l Atelier Reine Fabiola recueillis par Mélissa PIZZOLON une entreprise commerciale Jusqu en 1993, l Atelier Reine Fabiola n a pas dû avoir recours aux services d un «commercial» pour procurer du travail aux différentes sections. De nombreux travaux s effectuaient encore manuellement et beaucoup d entreprises étaient à la recherche de main d œuvre. Les activités d échantillonnage étaient notamment nettement plus intensives en travail manuel qu aujourd hui : plusieurs dizaines de personnes travaillaient quotidiennement à l Atelier pour découper des échantillons de vinyle et de tapis plain pour la confection des catalogues. D autre part, la concurrence des pays à bas salaires (pays de l Est et de l extrême Orient) n était pas encore aussi présente. Enfin, les subsides plus élevés permettaient d être moins attentif à l aspect économique, de se concentrer plus exclusivement sur l aspect social. On parlait encore d ateliers protégés et non d entreprises de travail adapté. Il faut aujourd hui relever un défi : concilier l économique et le social. A l époque, un constat fut posé : le potentiel de l Atelier et les machines dont il disposait n étaient pas toujours utilisés de manière optimale. La priorité a donc été de prendre son bâton de pèlerin et de chercher des nouveaux clients, du travail en rapport avec les atouts existants de l Atelier. Des supports publicitaires ont été élaborés (nouveau logo, plaquette descriptive, marquage des véhicules ). Des feuillets toutes-boîtes, des insertions publicitaires dans les journaux locaux et des participations à des salons régionaux (Mons, Nivelles, Charleroi ) ont été effectués pour promouvoir la section Menuiserie et Artibat/ Espaces Verts. En 1999 un site Internet a été créé. Il permet aux visiteurs de visualiser les possibilités de l Atelier, de demander un devis pour la section Espaces verts ou de commander des obstacles Agility (comparables au jumping mais pour les chiens). Le site a notamment permis de vendre un parcours complet d Agility à Michael Schumacher en personne! Les technologies évoluant rapidement et le site ayant déjà six ans, un tout nouveau portail sera sur la «toile» début Chaque année, l Atelier Reine Fabiola participe au Salon professionnel de l emballage EmPack au Palais des Expositions de Bruxelles. Cela permet de rencontrer les clients, de renforcer l image professionnelle de l entreprise et d obtenir de nouveaux contacts. Il occupe un stand commun avec deux autres entreprises de travail adapté dont les activités et/ou le potentiel de production sont complémentaires. Le temps importe beaucoup car l évolution du marché veut qu en affaires, on ne puisse plus attendre. D emblée la remise rapide d une offre sera un atout dans la toute

11 Emergences - Décembre première perception que le client aura de l entreprise. La rapidité et la qualité d exécution sont aussi aujourd hui des armes primordiales notamment face à la concurrence de continents ou pays dans lesquels la main d œuvre est de loin meilleure marché qu en Belgique, à savoir l Asie et les pays de l Est. La démarche commerciale ne se limite pas à la seule promotion, prospection. Tout doit être mis en œuvre pour satisfaire le client et ainsi le fidéliser. Tous les membres de l entreprise ont un rôle important à jouer! En effet, de l accueil téléphonique (prise de message et transmission des informations, orientation efficace des appels ) jusqu aux contacts avec les contremaîtres qui apportent leur professionnalisme aux clients, en passant par la motivation et la qualité du travail des ouvriers, l aspect commercial est présent à tous les niveaux et il ne faut jamais le négliger. Grâce à ce travail d équipe, l Atelier peut aujourd hui compter sur des clients, partenaires fidèles. Le rôle de commercial dans une entreprise de travail adapté est en fait très proche de celui que l on retrouve dans le secteur traditionnel à deux nuances près. D une part, il faut régulièrement expliquer aux nouveaux clients que l organisation interne de l Atelier est adaptée mais que le respect des délais, la flexibilité, la qualité restent prioritaires. L autre nuance, et elle est fondamentale, c est que les travailleurs sont chaque jour reconnaissants du travail qu on leur procure! Nicolas BUCHKREMER Responsable commercial

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13 l Équipe administrative, une plaque tournante Emergences - Décembre chargée de la partie administrative de l Atelier L équipe Reine Fabiola peut être décrite comme une plaque tournante de communication entre les différentes sections et la Direction. Chaque membre de l équipe a des tâches précises et définies à réaliser mais connaît aussi le travail des autres. Lorsque quelqu un est absent, on peut ainsi pallier à son travail au pied levé. Pour que cela soit possible, une attention toute particulière est portée à la communication au sein de l équipe. Chaque journée commence par un bref topo du travail de chacun et des problèmes à résoudre ou à soumettre à la Direction. Les tâches sont multiples et concernent différents aspects de la vie de l Atelier. Il y a tout d abord le suivi des commandes : réception des commandes, confirmation, encodage des devis, facturation, gestion du planning de transport des marchandises qui retournent chez les clients. Il y a ensuite la gestion des stocks pour chaque section : encodage des commandes passées par les contremaîtres tout en exerçant un travail de contrôle et de suivi, ce qui permet de signaler les éventuelles anomalies qui peuvent parfois subvenir. C est aussi un membre de l équipe qui a en charge la partie achat de ces fournitures : recherche des fournisseurs offrant le meilleur rapport qualité/prix, commandes, aiguillage des livraisons vers les bonnes sections, vérification des factures Toute la comptabilité est ensuite transférée vers les services comptables du Centre Reine Fabiola. L équipe administrative gère aussi le personnel de l Atelier : maladies, absences, demandes de congé et deux fois par mois communique toutes ces informations au service de la Gestion des Ressources Humaines du Centre Reine Fabiola. Un membre de l équipe est également secouriste et un autre s occupe de la prévention. Il s agit du même fonctionnement qu un service administratif dans n importe quelle entreprise si ce n est que, même si le rythme de travail est soutenu et la rigueur quotidiennement de mise, on trouve à l Atelier Reine Fabiola un esprit humain et social ainsi qu une culture d entreprise. Sophie RANS Responsable de l Administration

14 14 Emergences - Décembre 2005 la mission du service social Le Service Social a vu officiellement le jour le 1 er mars L AWIPH en définit ainsi les fonctions : «assurer un rôle effectif d aide, de conseil et de suivi auprès des travailleurs handicapés en garantissant, si nécessaire, un relais vers des services extérieurs. élaborer un programme visant la promotion du travailleur au sein de l E.T.A. ou son insertion dans le milieu ordinaire de travail 1.» Porter «également une attention particulière à la formation continuée des travailleurs handicapés au sein de l E.T.A 1 Enfin, élaborer, «si nécessaire, un programme de préparation à la retraite ou à la préretraite 1.» Sa création provoque un certain chambardement des «habitudes antérieures» et nécessite l instauration et le développement d une relation de confiance entre les travailleurs, tous niveaux hiérarchiques confondus, et moi-même. Les demandes émanent des travailleurs, de leur famille, de la Direction et du personnel encadrant de l Atelier, du service du personnel et du service social du Centre Reine Fabiola et aussi de multiples intervenants extérieurs (services d accompagnement, avocats ). Elles sont d abord ponctuelles et principalement de type administratif : remplir divers documents d allocations familiales, de mutuelle Et l accueil des nouveaux travailleurs est notamment assuré par le service social. Progressivement, la confiance et la reconnaissance du travail social accompli génèrent un accroissement des demandes d intervention, notamment du personnel encadrant et une évolution de leur nature. Les entretiens menés portent davantage sur l analyse et la recherche de solutions à des problèmes plus essentiels tels que des soucis relationnels internes ou externes à l E.T.A., des situations de surendettement Le «mal-être» d un travailleur peut perturber le bon déroulement de sa production et aussi celle des autres qui l entourent. Son expression peut revêtir de multiples facettes et sa cause, être totalement différente de ce qui apparaît au premier abord. Indispensable donc d en être conscient et d y être attentif pour y répondre adéquatement. Depuis le début 2005, les travailleurs sociaux des E.T.A. du Hainaut se réunissent régulièrement pour réfléchir à certaines problématiques actuelles ou à court ou moyen terme, telles que le vieillissement de la population, des questions liées à l hygiène et au bien-être, la mise en œuvre de 1 Note n 010 de l A.W.I.P.H. Charleroi du 16 janvier 2003

15 Emergences - Décembre la loi contre le tabagisme sur le lieu de travail Ce partage des mêmes préoccupations et cette réflexion commune ne peuvent être que profitables à l ensemble de ces entités et surtout de leurs travailleurs handicapés. Particulièrement sensible à l isolement social et professionnel des travailleurs sourds et/ou muets ou malentendants, inhérent à leur handicap physique, j apprends la langue des signes depuis plusieurs années. Cette connaissance et, parallèlement, celle du monde des sourds-muets, a eu un double effet positif : une perception et une considération différentes de ces travailleurs, et une meilleure communication entre tous. En conclusion, sans oublier le contexte socio-économique dans lequel il est inscrit, tant au niveau du contenu que de sa forme, et bien que «non-productif «, le Service Social participe activement à la «production» de l Atelier en veillant au bien-être au travail de la personne handicapée. Pour ce faire, une bonne collaboration, tant interne qu externe est indispensable. C est ainsi qu un tissu relationnel professionnel et pluridisciplinaire s est tissé au fil du temps et continue à se développer. Le tout dans l intérêt de la personne handicapée et donc aussi de son environnement de travail! Bernard VERAST Assistant social

16 16 Emergences - Décembre 2005 priorité À l organisation Contremaître : personne qualifiée responsable d une équipe d ouvriers, d ouvrières. Les contremaîtres gèrent tous les aspects liés à la production de leur section. Chaque nouvelle demande de prix passe bien entendu par leurs mains pour étudier la faisabilité du travail demandé et proposer un devis. Ils établissent et gèrent le planning de travail de leur section en donnant constamment la priorité à la qualité du produit ou du service ainsi qu au respect des délais annoncés aux clients. Ils jouent aussi le rôle de tampon ou de filtre entre le stress généré par les tensions du marché et leurs équipes. Ils transmettent à l administration de l Atelier les commandes de fournitures et de matières premières tout en gérant le stock dont ils disposent. Ils suivent l évolution du chiffre d affaires qu ils ont à respecter annuellement par rapport aux objectifs fixés. Ils peuvent aussi être en contact avec les clients auxquels ils apportent leurs compétences techniques. Les qualités principales d un contremaître sont assez évidentes : la gestion, l organisation, l observation, la communication Il faut aimer décider, superviser, diriger des hommes et parfois savoir persuader et convaincre. Christine VAN HAUWAERT Responsable du service Communication Ils sont huit à l Atelier Reine Fabiola, responsables chacun d une section offrant des productions et services spécifiques. De la qualité du travail fourni par leurs équipes dépend la crédibilité de l entreprise. Leurs responsabilités sont multiples. Même s ils exercent leur métier dans une technique différente et chacun avec leur personnalité, leurs missions et leurs objectifs comportent de grands traits communs. Ils assurent la gestion du personnel au quotidien et sont les premiers référents d une équipe de travailleurs qui occupent chacun un poste spécifique en complémentarité avec les autres. Ils ont, avec ces travailleurs, des contacts humains et professionnels dans une mesure propre à chacun, selon les nécessités et le temps dont ils disposent : distribution et organisation du travail, supervision du déroulement du travail, contrôle de la qualité, formation ponctuelle de certains ouvriers pour des tâches précises Pour des questions d ordre plus personnel, c est par contre plutôt à l assistant social que les travailleurs s adresseront. Chaque ouvrier a sa personnalité et ses atouts, le contremaître essaye d en tenir compte. Une fois par mois, une réunion d équipe permet d encourager les travailleurs, de les tenir au courant du chiffre d affaires et de soulever d éventuels problèmes.

17 cellule d accueil et dispositif de maintien Emergences - Décembre L entrée dans le monde du travail et les dernières années d activité sont des moments déterminants dans une carrière professionnelle. L AWIPH (Agence Wallonne pour l Intégration des Personnes Handicapées) a créé deux types de structures qui accompagnent les travailleurs handicapés lors de ces moments clés. Reine Fabiola entretient des contacts L Atelier privilégiés avec différentes écoles, des centres Psycho-médicosociaux, des Centres Publics d Aide Sociale. Le but : orienter au mieux des jeunes susceptibles de travailler dans une entreprise de travail adapté. Il existe pour eux deux manières d arriver à ce résultat : les plus autonomes proposeront spontanément leur candidature qui sera, comme pour tout autre travailleur, traitée par le service des Ressources Humaines et la Direction ; les autres, pour lesquels l adaptation au monde du travail risque de s avérer plus difficile, seront pris en charge, après avoir été orientés par l AWIPH ou un service d accompagnement agréé, vers une Cellule d accueil. «Durant cette période de deux ans, je dois mener un vrai travail de fond pour amener chez le jeune une culture du travail qui ne coule pas toujours de source, lui inculquer le respect des collègues, le souci du travail bien fait. Pour cela, un apprentissage personnalisé, adapté à ses facultés de progression est fondamental. Une partie importante de mon travail consiste à développer une synergie autour du projet afi n que chaque intervenant se responsabilise», explique le responsable. Plus tôt ce travail de sensibilisation envers les adolescents et leurs parents commence, plus grandes seront les chances de réussite de l insertion professionnelle. C est pourquoi l Atelier Reine Fabiola collabore avec des écoles de l enseignement spécial pour accueillir, une fois par semaine, une classe d insertion. Durant les deux dernières années de leur scolarité, les jeunes ont également la possibilité d effectuer des stages de trois semaines en immersion totale en entreprise ; dans ce cas, avec le respect des mêmes règles que tous les autres travailleurs. Au terme de ce stage, ceux et celles montrant le plus de qualités utiles à l insertion professionnelle sont susceptibles d intégrer la Cellule d accueil. Celle-ci compte au maximum six personnes handicapées. Après deux années passées à se familiariser avec différentes tâches et le rythme du travail en entreprise, les jeunes ont en principe les compétences suffisantes pour se lancer dans la vie active. Néanmoins, tous ne franchissent pas cette étape puisque le taux de réussite est de 60%. La collaboration des parents, de l école et des services d accompagnement est primordiale. Quand le stage se termine positivement, le jeune travailleur intègre l Atelier Reine Fabiola. Après un contrat à durée déterminée, il se voit proposer un contrat à durée indéterminée.

18 18 Emergences - Décembre 2005 A l autre bout du parcours Si les débuts dans le monde professionnel sont une étape importante, les dernières années, qui peuvent être marquées par une baisse de la productivité, le sont tout autant. Le Dispositif de maintien a été créé pour permettre aux travailleurs handicapés de l Atelier Reine Fabiola dont, selon la définition de l AWIPH, «les aptitudes physiques, sensorielles ou mentales ne correspondent plus aux exigences du poste de travail auquel ils sont occupés», de continuer à travailler à un rythme moins soutenu. L AWIPH subventionne ainsi ces travailleurs sous certaines conditions liées à l âge, à l ancienneté, à la perte objective de capacités, au type d activités. A l ARF, la section de ce type, baptisée Valnico, existe depuis un peu plus de deux ans. Elle a été créée quand l AWIPH a annoncé la possibilité d agréation du Dispositif de maintien et celui-ci est maintenant effectivement agréé depuis environ un an. Cinq travailleurs en font partie, ils ont entre 40 et 50 ans. Comment ont-ils vécu ce changement professionnel? Comme l explique Perrine, contremaître, de manière très variable : «Il est parfois diffi cile pour les travailleurs plus âgés d accepter de ralentir le rythme. Mais parfois, cela peut se faire suite à une demande de la personne qui se rend compte qu elle n a plus les capacités physiques pour assurer son travail.» Le nombre restreint de travailleurs dans la cellule permet néanmoins de leur garantir un suivi personnalisé, ce qui facilite aussi grandement la transition. De l entrée à l Atelier Reine Fabiola à la fin de carrière, la boucle est bouclée Propos de Cesare DUMINUCO et de Perrine LADRIERE Contremaîtres de la Cellule d accueil et du Dispositif de maintien recueillis par Mélissa PIZZOLON

19 Emergences - Décembre l emploi, un moyen d insertion À part entière Le service social de l Atelier Reine Fabiola collabore avec différents services d accompagnement. Ces derniers peuvent être répartis en deux catégories selon que leur action concerne plutôt l insertion professionnelle ou l aide sociale et familiale. Le CFCS (Centre de Formation Continuée Spécialisé) est l un d eux. Focus. Selon ses termes, le CFCS a pour objectifs de «favoriser l insertion sociale et professionnelle d adultes présentant une défi cience sensorielle, motrice et/ou intellectuelle par la formation continuée et l éducation permanente» mais aussi de «contribuer à la résorption du chômage et lutter contre l exclusion sociale par la mise à l emploi des personnes défi cientes». L organisme permet ainsi à des personnes inscrites à l AWIPH de découvrir des employeurs potentiels comme l Atelier Reine Fabiola qu elles ne connaissent pas forcément. «C est nous-mêmes qui faisons une action de prospection pour faire découvrir les compétences de la personne handicapée à l employeur», explique Pierre Gauthier, coordinateur. Au bout du parcours d insertion, il y a parfois un emploi parfois pas. «Ça dure parfois plusieurs années pour qu il y ait une embauche défi nitive parce que, dans certains cas, la personne a d abord dû prendre confi ance en elle par le biais de diverses expériences. La réussite pour nous n est d ailleurs pas toujours synonyme d emploi mais peut par exemple se traduire par une activité bénévole qui lui permet de s épanouir.» Le Centre de Formation Continuée Spécialisé propose également du «jobcoaching», c est-à-dire qu un collaborateur de ce service d accompagnement se rend directement dans l entreprise pour soutenir l apprentissage de la personne handicapée. La collaboration établie avec l Atelier Reine Fabiola apporte au CFCS une pleine satisfaction. Depuis 1997, plus de 20 personnes y ont en effet été engagées. «Nous ne pouvons qu être contents car l ARF fait preuve d une réelle honnêteté dans sa démarche. Lorsque le demandeur d emploi correspond à la fonction, nous savons qu il sera engagé, à court ou moyen terme. Je n ai jamais connu le cas d une personne qui n a pas été prise alors qu elle avait les qualités pour l emploi. C est évidemment motivant.» Selon le degré d autonomie de la personne handicapée, cette dernière sera orientée vers la Cellule d accueil (voir p. 17) ou débutera plus rapidement à un poste précis. La collaboration entre l ARF et le CFCS se traduit également par une politique d ouverture de la part de l Atelier ; une personne handicapée peut ainsi y faire, sous l accompagnement du CFCS, un stage qui permettra de cerner ses compétences et ses faiblesses sans pour autant viser un engagement à terme. «Je pense que c est une collaboration dans laquelle chaque partie est gagnante. De notre côté, quand quelqu un qui s est adressé à nous est engagé à l ARF, son projet d insertion est en voie de réussite. Du côté de l ARF, ils ont la garantie que les personnes handicapées que nous leur proposons sont motivées et disposent d un moyen de transport. Et je pense que c est très apprécié», conclut Pierre Gauthier. Propos de Pierre GAUTHIER Coordinateur au sein du CFCS Recueillis par Mélissa PIZZOLON

20 20 Emergences - Décembre 2005 valnico : au-delà du produit, la philosophie qualité et que les clients ne doivent plus se déplacer pour se les procurer. Leur démarche d achat conjugue ainsi les aspects pratique et social. Mélissa PIZZOLON Assistante en communication Valnico est la section de l Atelier Reine Fabiola qui accueille les travailleurs bénéficiant du Dispositif de maintien (voir page 17). Son activité : le conditionnement et la vente de fournitures de bureau, de produits d hygiène et d entretien nécessaires aux entreprises et aux professions libérales. Valnico propose des produits de qualité conditionnés de manière pratique, y appose son logo et les expédie chez le client. Valnico travaille en collaboration avec le call-center d une autre ETA, l asbl ENTRA, qui prospecte les clients potentiels. Les ventes se font exclusivement par téléphone. La clientèle de Valnico accepte un coût supérieur à celui du marché et ce, pour deux raisons. D une part, d abord parce qu elle sait que ses commandes fournissent du travail à des personnes handicapées ne sachant plus suivre le rythme de production des autres sections de l ETA. Les opérateurs téléphoniques proposent d ailleurs aux clients d acheter «des heures de production». D autre part, parce que les produits vendus sont de

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