Schéma de Développement. Universitaire

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1 Schéma de Développement Universitaire

2 Edito Gérard Collomb Sénateur-Maire de Lyon Président du Grand Lyon Michel Lussault Président de l'université de Lyon Le SDU (Schéma de Développement Universitaire) est un document novateur. En effet, c est la première fois en France qu une grande métropole et qu un PRES (Pôle de Recherche et d Enseignement Supérieur) s associent pour élaborer une stratégie partagée de développement universitaire, et la formaliser dans un schéma prospectif, en concertation avec les communes et l ensemble des partenaires impliqués dans l enseignement supérieur et la recherche. Le Grand Lyon et l Université de Lyon ont donc voulu faire du développement universitaire une ligne de force de leurs actions respectives et un axe majeur de leur coopération, afin de transformer Lyon en métropole des savoirs de rayonnement international. Il ne s agit pas seulement, avec ce SDU, de donner un cadre ambitieux et équilibré à l aménagement des territoires universitaires et de mieux en penser l insertion au sein des différents quartiers de la ville. En effet, le SDU va plus loin, puisqu il pose le principe selon lequel l enseignement supérieur, la recherche et sa valorisation sont au cœur de la stratégie métropolitaine et constituent donc, en accord avec la Stratégie de Lisbonne, l un des éléments fondamentaux de la compétitivité internationale de Lyon. Grâce au SDU, nous avons pu établir des priorités, dessiner des orientations et poser les grands axes de développement qui contribueront à faire de la métropole lyonnaise l un des 10 sites européens majeurs de l enseignement supérieur et de la recherche d ici Ce schéma a été rendu possible par l implication de longue date du Grand Lyon en matière d enseignement supérieur, de recherche et de développement technologique ; la constitution du PRES en 2007 et le succès du projet Lyon Cité Campus dans le cadre de l appel à projet national Opération Campus, ont contribué à donner une ampleur et un rythme nouveaux à cette démarche. Le SDU s appuie, certes, sur la géographie préférentielle des opérations retenues au sein de Lyon Cité Campus, mais il l excède largement. En effet, nous avons voulu élaborer une stratégie globale, au sein de laquelle chaque site universitaire est doté d un profil et d un projet spécifiques. Ainsi se dessine aujourd hui une cartographie nouvelle du territoire métropolitain, qui souligne le rôle des sites universitaires en tant que pôles d activité majeurs et marqueurs urbains essentiels. Ce document est le fruit de la collaboration des services du Grand Lyon et du PRES, dans une logique d interaction maximale entre ville et université, afin de promouvoir l innovation, source de progrès et de développement économique pour l ensemble de la métropole. Le SDU entend donc traduire sur le territoire, la politique d innovation volontariste du Grand Lyon et de l Université de Lyon, principalement fondée sur les activités d enseignement supérieur et de recherche. 2

3 Sommaire Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs p 4 1. Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon p Thématiser la recherche autour des domaines d excellence p Renforcer les capacités innovantes de la métropole autour de deux campus moteurs de la dynamique de développement économique p Développer des outils d attractivité internationale p Insertion et synergies avec le territoire p Affirmer la vocation des sites universitaires et leur mise en réseau p Orienter les campus lyonnais vers un modèle de développement durable p Identifier et mettre en œuvre des équipements phares nécessaires au développement universitaire p Une métropole universitaire accueillante p Créer les conditions d une politique de logement étudiant qui réponde aux enjeux de mise à niveau et d internationalisation p Renforcer l accessibilité des sites universitaires en transports collectifs et modes doux p Encourager la mise en œuvre d une offre de services coordonnée entre les villes et l université pour une vie de campus accueillante p Faire émerger au cœur de la rive gauche une véritable centralité universitaire à l'échelle métropolitaine p Un dispositif de pilotage à construire p Postulat et principes p Les indicateurs de pilotage p Fiches actions : construire un projet pour chaque site universitaire p 68 Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs 3

4 Le SDU : les principes fondateurs Une volonté commune : faire de l Université de Lyon un des moteurs du développement de la métropole En s engageant dans un Schéma de Développement Universitaire, les partenaires, collectivités et acteurs de l enseignement supérieur et de la recherche, partagent la conviction que le développement universitaire et le développement métropolitain sont interdépendants et constitutifs l un de l autre. Une métropole qui veut asseoir sa légitimité et sa lisibilité doit s appuyer sur plusieurs fonctions phares : l enseignement supérieur est l une des plus structurantes car il assure, au-delà des effets de notoriété, une fonction de passerelle entre le monde de la formation, de la recherche et le monde économique. Il est le levier majeur qui permet au territoire de former un capital humain de qualité. La métropole lyonnaise peut se prévaloir d une base industrielle diversifiée, de la labellisation de deux pôles de compétitivité mondiaux en et de l énergie générée autour de ces dispositifs depuis 3 ans - ainsi que d une des dynamiques entrepreneuriales les plus fortes au niveau national. Elle tient globalement son rang de métropole européenne au plan industriel et économique, mais elle ne dispose pas d une fonction «académique» suffisamment robuste au niveau international. Il convient donc de la renforcer en poursuivant les dynamiques déjà engagées depuis 2005 autour de ces problématiques. En assurant une qualité du cadre de vie et en offrant des conditions d épanouissement personnel et collectif aux étudiants et aux chercheurs, la collectivité se donne comme objectif de fidéliser et d ancrer cette ressource humaine sur son territoire afin qu elle contribue à son développement. Pour la métropole lyonnaise, il s agit également de polariser les investissements sur les domaines d excellence scientifique à fort potentiel d innovation, d organiser les réseaux correspondants, de constituer des masses critiques suffisamment visibles, en lien avec les pôles de compétitivité du territoire et de construire sur cette base les grands campus de demain. Le Schéma de Développement Universitaire est ainsi le ressort majeur d un développement métropolitain qui s inscrit dans un double enjeu d attractivité et de lisibilité. 4 Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs

5 Une stratégie de développement universitaire convergente avec la stratégie de développement du Grand Lyon La métropole lyonnaise s inscrit depuis une vingtaine d années dans une trajectoire d e d évelo p p e m e n t u r b a i n, qui fait aujourd hui référence en France et en Europe, au travers de grands projets d aménagement couplés à une politique active de renouvellement urbain et à un développement volontariste des transports publics. Au-delà des démarches d aménagement, l agglomération lyonnaise s est engagée, avec le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT), dans une réflexion stratégique à long terme qui doit lui permettre de répondre aux grands enjeux du XXI ème siècle : développement durable, vieillissement démographique, cohésion sociale Le SCOT place le développement universitaire au rang de ses grandes priorités et le Schéma de Développement Universitaire donne à cette orientation une traduction «opérationnelle». Par ailleurs, Lyon investit dans les fondamentaux de la compétitivité internationale que constituent pour une métropole son système de formation et ses centres de recherche : c est là l une une trajectoire de développement urbain, qui fait aujourd hui référence en France et en Europe des quatre orientations mises en avant par les partenaires du Grand Lyon, l Esprit d Entreprise dans leur stratégie économique , en pleine cohérence avec les principes de la stratégie de Lisbonne adoptée par les États de l Union européenne. Enfin, Lyon innove en matière de coopération territoriale avec la création en 2010 d un pôle métropolitain à l échelle des quatre grandes a g g lo m é r a t i o n s ly o n n a i s e, stéphanoise, nord-iséroise, et pays viennois. Le SDU inscrit donc sa réflexion à l échelle de l aire métropolitaine lyonnaise. Pour l Université de Lyon qui rassemble 19 établissements de Lyon et de Saint-Etienne, pour les collectivités lyonnaises et stéphanoises, il s agit de jouer les complémentarités dans une aire métropolitaine qui compte 2,9 millions d habitants et plus de étudiants. Une démarche pionnière dans un contexte porteur Le contexte national et européen concernant le développement de l université et de la recherche a connu des évolutions importantes. En avril 2006, la loi d orientation et de programmation de la recherche a créé de nouveaux outils visant à renforcer la taille critique des universités Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs 5

6 françaises - création des Pôles de Recherche et d Enseignement Supérieur (PRES) -, à structurer des pôles de recherche d excellence - création des Réseaux Thématiques de Recherche Avancée (RTRA) et de Centres Thématiques de Recherche et de Soins (CTRS) -, à développer les coopérations de recherche public / privé - création des labels Carnot -. Un accent tout particulier a ainsi été mis sur la mise en place d une politique de site et d une organisation en réseaux. L ensemble de ces instruments constitue, comme cela a été rappelé plus haut, une réponse à la «stratégie de Lisbonne» pour construire l Europe de la connaissance. Dans l agglomération lyonnaise, cette dynamique s est traduite par un mouvement de regroupement et de polarisation du potentiel de recherche et d innovation avec la création, en 2007, du PRES «Université de Lyon» qui rassemble 19 universités et grandes écoles de Lyon et Saint-Etienne. Une véritable dynamique de projet s est enclenchée, accentuée par l appel à projet national «Opération Campus». Mais les progrès accomplis restent fragiles et doivent être confortés. Il s agit notamment de sortir d une politique «au coup par coup», négociée établissement par établissement, pour construire une stratégie territoriale où chaque acteur s organise autour d une vision partagée de l avenir. De nouvelles perspectives s ouvrent dans le cadre des «investissements d avenir»lancés par l État en décembre 2009 : il y a là un nouveau défi à relever pour l ensemble des acteurs impliqués dans cette démarche. A cette fin, le Grand Lyon et l Université de Lyon ont décidé d élaborer ensemble un Schéma de Développement Universitaire. Il vise à construire à l horizon 2020 une université ouverte sur l international, sur l économie et intégrée dans la métropole. Une démarche par essence partenariale Le SDU définit un cadre stratégique pour l action qui fixe, de manière partenariale, les grandes orientations en matière de développement de l enseignement supérieur et de la recherche sur le territoire de la métropole. Ce cadre doit définir la place de chacun dans un système en forte recomposition. Il doit aussi permettre de répondre de manière cohérente aux différentes démarches engagées - Contrat de Projets État-Région, Opération Campus, «Investissements d avenir», La mise en œuvre de ces orientations suppose un partenariat fort entre les acteurs (Université de Lyon, organismes de recherche, CROUS, Sytral, Rectorat, Région Rhône-Alpes, Département du Rhône, Villes, etc.) et, pour ce qui concerne le Grand Lyon, une coordination renforcée entre les différentes politiques qui impactent le développement de l enseignement supérieur et de la recherche. Au-delà de l accélération prévisible des grands projets clés, il s agit de se donner un cadre de réflexion prospective et stratégique pour tracer les perspectives de développement de l Université de Lyon d ici 2020, d'en fixer les grands principes d aménagement en lien avec les orientations du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) à l horizon Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs

7 La plateforme stratégique du SDU : orientations stratégiques et leviers d actions Le SDU décline l ambition internationale de la métropole lyonnaise en matière d enseignement supérieur et de recherche selon trois orientations stratégiques : Renforcer l attractivité internationale de l Université de Lyon en faisant de l Université un acteur majeur de l innovation, en développant l accueil des chercheurs et des étudiants étrangers et en portant le niveau d équipement des campus à un standard international ; Développer les synergies Université / Territoire et engager une réorganisation territoriale de l Université favorisant les rapprochements, concentrant les efforts sur des sites universitaires «tête de réseau», permettant à chaque site de trouver la place qui lui revient dans le système ; Faire de Lyon une ville universitaire accueillante proposant une qualité de vie étudiante élevée (accessibilité, équipements) et une offre de logements étudiants adaptée aux besoins. Le Pôle de Recherche et d Enseignement Supérieur «Université de Lyon» : 19 établissements majeurs d enseignement supérieur de la métropole lyonnaise étudiants chercheurs et doctorants 2 d site en France en termes de brevets déposés 550 laboratoires publics et privés couvrant l ensemble des disciplines scientifiques (sciences humaines et sociales / sciences expérimentales) «Lyon Cité Campus» : labellisé par l État avec une dotation de 575 M et un soutien fort des collectivités territoriales, ce projet de restructuration universitaire vise à définir les grands campus de demain en créant de véritables lieux de vie ouverts sur la ville et sur le monde économique. Les deux sites retenus sont : LyonTech-la Doua et Charles Mérieux «Investissements d avenir» : L Université de Lyon se porte candidate à un grand programme «initiative d excellence» et se positionne également sur les appels à projet Institut de Recherche Technologique, Institut Hospitalo- Universitaire et Institut d Excellence dans le domaine des Énergies Décarbonées pour faire de la métropole l un des 10 sites européens majeurs de l enseignement supérieur et de la recherche d ici Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs 7

8 Les trois orientations stratégiques définies dans le SDU doivent guider l action de l ensemble des partenaires impliqués dans sa mise en œuvre. Elles correspondent aux enjeux auxquels le SDU entend répondre par l implication concertée de chacun dans la réalisation de grands projets et d actions. Pour concrétiser et incarner ces trois orientations stratégiques, les partenaires du SDU ont privilégié l activation de trois leviers prioritaires qui eux-mêmes vont se décliner en un programme d actions et de projets. Ces trois leviers participent et contribuent de façon plus ou moins marquée à chacune des orientations. Par exemple, si la réalisation d équipements phares constitue un levier essentiel de l attractivité et de la visibilité internationale de la métropole, elle va également contribuer à la rendre plus accueillante en termes universitaires et la localisation de ces équipements devra se faire de façon cohérente avec le territoire. Cette plateforme stratégique constitue ainsi un cadre pour l action de l ensemble des partenaires, le référentiel à travers lequel devront s opérer les choix, les arbitrages sur les projets et qui donnera l impulsion nécessaire à la réalisation des engagements des parties prenantes. 3 orientations stratégiques Attractivité et visibilité internationale Insertion et synergies avec le territoire Une métropole universitaire accueillante PLATE-FORME STRATÉGIQUE DU SDU Équipements phares Organisation territoriale et développement universitaire concerté Optimisation et qualité de l offre de services 3 leviers d actions 8 Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs

9 Le Schéma de Développement Universitaire : les principes fondateurs 9

10 Schéma de Développement Universitaire 1 Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon Une orientation déclinée en 3 priorités : 1.1. Thématiser la recherche autour des domaines d excellence 1.2. Renforcer les capacités innovantes de la métropole autour de deux campus moteurs de la dynamique de développement économique 1.3. Développer des outils d attractivité internationale 10

11 L ambition formulée par l Université de Lyon est de contribuer fortement à l insertion de ses établissements dans l espace international de la recherche et de l enseignement supérieur. L objectif, partagé par tous les acteurs, est de faire de la grande métropole lyonnaise l'un des 10 sites e u ro p é e n s m a j e u rs d e l'enseignement supérieur et de la recherche d'ici 2020, en s inscrivant pleinement dans les objectifs du triangle de la connaissance «recherche, formation, innovation au service de la société» en visant l excellence et en organisant les coopérations interdisciplinaires. La labellisation, en 2007, de deux Réseaux Thématiques de Recherche Avancée (réseau Innovations thérapeutiques en infectiologie ; réseau des Instituts d Études Avancées en Sciences Humaines et Sociales) et de trois Centres Thématiques de Recherche e t d e S o i n s ( c a n ce r, neuroscience, transplantation) a constitué une étape importante dans la structuration des démarches d attractivité internationale. La politique des RTRA / CTRS se traduit aujourd hui par la création à Lyon de fondations de coopération scientifique qui fédèrent les meilleures équipes de recherche françaises autour de projets scientifiques d envergure. Ce dispositif doit permettre de recruter des chercheurs de niveau international, renforçant la base scientifique lyonnaise sur ces domaines. Il doit également se traduire par des dynamiques de thématisation des sites universitaires de l agglomération lyonnaise : regroupement de laboratoires et de compétences, mutualisation d équipements, développement de plateformes partenariales de recherche public-privé, accueil d entreprises innovantes dans les laboratoires, etc. D ores et déjà, au travers du projet «Lyon Cité Campus», les établissements membres de l Université de Lyon ont relevé le défi de construire une architecture de la recherche et de la formation autour d axes forts en privilégiant une approche en réseau, qui soit cohérente avec les priorités stratégiques des pôles de compétitivité m o n d i a u x Ly o n b i o p ô l e (infectiologie) et Axelera (chimie-environnement). Le SDU confirme les choix engagés dans le cadre du projet «Lyon Cité Campus» et entend les conforter pour les 10 prochaines années. Ces choix s expriment au travers d une nécessaire thématisation des campus et d une politique de recherche mettant en exergue quelques domaines d excellence. Ils mettent en évidence deux campus moteurs susceptibles de dynamiser tout le système universitaire et de renforcer la dynamique de développement économique de la métropole. Ces choix permettront de donner au site de Lyon une forte visibilité internationale. Ils visent enfin à doter l Université de Lyon de structures d accueil de haut niveau pour les étudiants et chercheurs étrangers afin de conforter son attractivité internationale. Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon 11

12 1.1. Thématiser la recherche autour des domaines d excellence La notoriété nationale e t i n ternationale d u n site universitaire passe obligatoirement par une politique de recherche et de formation fortement articulée autour de domaines à haute valeur ajoutée. Pour faire émerger des projets innovants, source de visibilité internationale, les approches transdisciplinaires doivent être favorisées. Renforcer les synergies aux interfaces des champs disciplinaires suppose de poursuivre la démarche de thématisation des sites et la recherche de coopérations interdisciplinaires (principe de fertilisation croisée) engagées au travers du projet «Lyon Cité Campus». L Université de Lyon a ainsi défini quatre thématiques qui servent de supports à de grands questionnements de recherche liés aux nouveaux enjeux de société et qui nécessitent des approches multidisciplinaires (voir détail en page suivante) : Science, société, santé ; Savoirs, échanges et régulation ; Enjeux et modélisation des complexités ; Environnement et société : savoirs et ingénieries pour le développement soutenable. C e s t h é m a t i q u e s s e r - vent de grille de lecture à l ensemble des réponses du site universitaire Lyon - Saint-Etienne dans le cadre des «investissements d avenir» au sein du projet d initiative d excellence «Université de l Innovation». Ces projets viennent conforter sur le contenu scientifique et sur le volet structurel, les investissements programmés au niveau aménagement et immobilier au sein du projet «Lyon Cité Campus». Ces thématiques irriguent l ensemble des appels à projet : laboratoires et équipements d excellence, infrastructure et démonstrateurs en santé biotech, Institut de Recherche Technologique, Institut Hospitalo-Universitaire, Société d Accélération du Transfert de Technologie, etc. Le SDU se donne pour objectif de poursuivre l organisation d un réseau de sites complémentaires sur la base de ces thématiques. Dans le but de créer une véritable chaîne de l innovation en lien avec le tissu industriel local, le Grand Lyon a d ores et déjà mis en avant deux thématiques phares - sciences de la vie et «cleantech» qui se retrouvent au sein des priorités de l Université de Lyon. 12 Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon

13 Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon 13

14 14 Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon

15 Science, société, santé Les problématiques de santé constituent un enjeu sociétal et économique majeur. Les innovations conceptuelles et technologiques dans ce domaine font largement appel à tous les champs disciplinaires et irriguent en retour les axes de développement de toutes les autres disciplines. Les investissements dans ce domaine impliquent les sciences dures et les sciences humaines et sociales. Ils seront orientés vers la compréhension et le traitement des grandes pathologies (cancer, neuropathologies, pathologies infectieuses, physiopathologies) à la fois par des approches scientifiques multidisciplinaires originales, des développements d outils innovants d investigation médicale, et des études économiques et sociales des systèmes de santé. Savoirs, échanges et régulation Dans le cadre de l économie de la connaissance, les sciences humaines et sociales (SHS) ont vocation à interroger les processus complexes de construction et de circulation des savoirs, notamment de tous ceux orientés vers l action, tant publique que privée. Elles traitent également en priorité de la question des échanges, en particulier des interactions entre acteurs individuels et collectifs. En découle la mise en œuvre de normes encadrant ces savoirs et ces échanges. L exceptionnel potentiel SHS du site lyonnais pourra fournir un cadre d intelligibilité à de tels processus qui renvoient aux dimensions socio-économique, politique, juridique, philosophique et culturelle ainsi qu aux dimensions scientifique et technologique de nos sociétés contemporaines. Enjeux et modélisation de la complexité La compréhension des systèmes réels implique à la fois une réduction en mécanismes élémentaires et une modélisation des comportements complexes qui en émergent. Ces a p p ro c h e s co n ce r n e n t toutes les disciplines scientifiques et sociétales, les sujets étudiés sont transdisciplinaires ; on peut citer l évolution biologique, les sciences de la matière, l énergie et l environnement, le développement urbain. Le réseau des différents sites constitue un exemple emblématique d écologie urbaine où les problématiques environnementales, de transport et de gestion de l énergie seront analysées comme un laboratoire original d une culture et d une politique écologique nouvelle. Environnement et société : savoirs et ingénieries pour le développement soutenable Le développement soutenable est une vision systémique qui englobe tous les aspects de la relation à refonder entre la société et l environnement, il est donc le lieu naturel de recherches multi-disciplinaires, de développement d ingénierie et de savoir-faire pour répondre aux enjeux tels que la maîtrise de l énergie, la relation de l homme avec son environnement, la ville post-kyoto, la préservation de la biodiversité, l écotechnologie... Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon 15

16 1.2. Renforcer les capacités innovantes de la métropole autour de deux campus moteurs de la dynamique de développement économique Pour la métropole lyonnaise, il s agit de polariser les investissements sur les d o m a i n e s d e x c e l le n c e scientifique à fort potentiel d innovation, d organiser les réseaux correspondants, de constituer des masses c r i t i q u e s s u f f i s a m m e n t visibles, en lien avec les pôles de compétitivité du territoire et de construire sur cette base les grands campus de demain. Dans la continuité du projet «Lyon Cité Campus», le SDU réaffirme l intérêt de ce processus de polarisation et d organisation en réseau - largement engagé par l Université de Lyon - à partir de deux campus : Charles Mérieux pour mieux articuler les sciences dures et les sciences humaines et sociales, avec un premier chantier phare autour de l infectiologie ; LyonTech-la Doua pour développer les éco-technologies et l ingénierie post-carbone. Cette organisation en réseau doit s appuyer sur un dispositif de valorisation et de transfert de technologie de haut niveau : il représente un levier indispensable pour permettre la coopération entre le monde de la recherche et l industrie. 16 Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon

17 Asseoir le biocluster en infectiologieimmunologie sur le campus Charles Mérieux / Gerland Il s agit de faire émerger un biocluster mondial à partir de la dynamique de Lyonbiopôle, autour de l infectiologie. Dans le cadre des «investissements d avenir», le projet de création d un Institut de Recherche Technologique (IRT) vise à accélérer le flux de projets d innovation issus des différents acteurs du biopôle de Gerland. L Université doit être un acteur majeur de ce projet porté par le pôle de compétitivité Lyon biopôle, au même titre que les industriels et PME de la filière. C est en effet la bonne connexion entre acteurs académiques et industriels qui sera garante de la réussite de l IRT, et contribuera à renforcer le biocluster en infectiologie sur le quartier de Gerland. Ainsi, l IRT vient appuyer et renforcer la dynamique de spécialisation engagée dans l agglomération depuis plus de 10 ans sur les sciences du vivant : En 2005, la labellisation du pôle de compétitivité mondial Lyonbiopôle est venue confirmer le positionnement international de Lyon dans le domaine de l infectiologie, au niveau industriel ; En 2007, la labellisation du RTRA «Innovations en Infectiologie» (FINOVI) et des 3 CTRS a confirmé le potentiel et la visibilité internationale de la recherche académique lyonnaise dans le domaine des biosciences : CTRS «NeuroDis» (centré sur le handicap neurologique), CTRS «Synergie Lyon Cancer» (centré sur le traitement de certains cancers), CTRS «Centaure» (dédié aux sciences de la transplantation d organes et de tissus). La filière des sciences de la vie constitue la 1 ère filière d excellence de l agglomération lyonnaise. Elle compte 600 entreprises, 150 laboratoires de recherche académique, 40 hôpitaux pour un total de emplois. Le SDU confirme l objectif de créer une masse critique indiscutable à Gerland, à partir de l axe infectieuximmunologie et des différents projets scientifiques ou économiques qui le constituent (compétences scientifiques et établissements de haut niveau, en partenariat étroit avec le Pôle de Compétitivité Lyonbiopôle et le Réseau Thématique de Recherche Avancée Finovi). Le «Biopôle Gerland» regroupe les forces suivantes : des entreprises leaders mondiaux : Sanofi Pasteur, Sanofi Pasteur MSD, Aguettant, Merial, Genzyme Polyclonals, BASF Beauty Care Solutions des PME innovantes et des start-up : Arrow Génériques, Episkin, Synbiotics, Genoway, Imaxio, Epixis des établissements d enseignement supérieur et de recherche : ENS de Lyon, IBCP (Institut de Biologie et de Chimie des Protéines), IFR biosciences (Institut Fédératif de Recherche), Laboratoire P4 Jean Mérieux, Université Claude Bernard Lyon 1, ISARA Lyon (Institut Supérieur d Agriculture Rhône Alpes), CNRS, INSERM Le pôle de compétitivité mondial Lyonbiopôle Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon 17

18 Gerland est déjà positionné par le projet «Lyon Cité Campus» comme l un des hauts lieux du campus Charles Mérieux. Sa vocation comme pôle stratégique de haut niveau dans le domaine de l infectiologie et de l immunologie doit être renforcée. L enjeu est bien de développer à Gerland l un des tout premiers pôles européens de recherche en biosciences, en regroupant les compétences lyonnaises en biologie et en infectiologie et en attirant de nouveaux investissements sur un site unique et visible. Plusieurs équipements de haut niveau trouvent d ores et déjà leur place sur ce territoire comme le Centre d Infectiologie de Lyonbiopôle. D autres doivent s y implantent actuellement comme la plate forme accinov, ou l Institut de Génomique Fonctionnelle de Lyon. La concentration d équipements dans le cadre de l IRT permettra d assurer un continuum d activités, de la recherche à la mise sur le marché. Positionner le campus LyonTechla Doua comme Pôle de recherche démonstrateur des compétences lyonnaises dans le domaine des écotechnologies et de l ingénierie post-carbone Le marché des technologies propres ou «cleantech» incarne un enjeu majeur de mutation pour la base industrielle lyonnaise dans les secteurs de la chimie et de la gestion technique de la ville. Cette logique de mutation trouve ainsi sa place dans l ambition affichée par les Pôles de Compétitivité Lyon Urban Truck & Bus et Axelera (évolution d une chimie traditionnelle vers une chimie verte). Au 1 er rang de la production chimique et des énergies renouvelables, l agglomération 18 Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon

19 lyonnaise est idéalement positionnée pour jouer un rôle clé dans l émergence de nouvelles technologies propres au travers de différents domaines d application : LyonTech-la Doua : transports, bâtiment, eau, traitement des déchets, reconversion et dépollution des sites industriels, efficacité énergétique, etc étudiants 40% du potentiel scientifique lyonnais avec 80 laboratoires de recherche chercheurs et doctorants Présence d organismes de recherche nationaux (CNRS, INSERM, INRIA, INRA) et de grands centres techniques (CETIAT, CETIM) Cité Lyonnaise de l Environnement et de l Analyse (CLEA) qui comprend : le Centre européen de Résonance Magnétique Nucléaire de Lyon (CRMN 1 GHz), l Institut des Sciences Analytiques (ISA) et les futurs locaux du CEMAGREF 50 entreprises implantées (le centre d entreprise et d innovation (9 000 m²) et le centre scientifique et technologique d entreprises Einstein (4 200 m²)) 2 instituts Carnot : Ingénierie@Lyon ciblé sur les transports et l énergie et LISA «Lipides pour l industrie et la santé» Partenariat fort avec les Pôles de Compétitivité Axelera, Lyon Urban Truck & Bus, Techtera, Plastipolis A partir d une densité industrielle significative et déjà en mutation vers les «cleantech», le Grand Lyon entend s appuyer sur les différentes niches de compétences qu il possède pour devenir un territoire d expérimentation des solutions environnementales innovantes, susceptible de proposer une offre environnementale globale au service d une meilleure qualité de vie en ville. Les 3 axes de cette stratégie d ensemble sont les suivants : Miser sur le potentiel existant : l agglomération se caractérise par une densité industrielle et scientifique qui lui confère une visibilité européenne sur les secteurs phares de la chimie, de l eau et du transport urbain. Ces secteurs ont déjà fortement investi les potentialités économiques ouvertes par les cleantech ; Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon 19

20 Faire du territoire Grand Lyon un terrain d expérimentation et d application où les entreprises pourront déployer des solutions innovantes en grandeur réelle pour les adapter aux usages et aux marchés de demain. Cette offre de territoire d expérimentation renforcera l attractivité lyonnaise auprès d entreprises extérieures; Transformer l image actuelle de l agglomération et ses performances en matière d environnement, en faisant de la qualité de vie un facteur d attractivité. Les 3 axes de cette stratégie à l échelle de l agglomération Déployer des solutions innovantes en grandeur réelle se déclinent en particulier sur le campus LyonTech-la Doua : Miser sur le potentiel existant : le campus Lyon- Tech-la Doua a renforcé son positionnement ces dernières années dans le domaine de la Chimie-Environnement autour de projets phares : le pôle de compétitivité Axelera Chimie-Environnement et la Cité Lyonnaise de l Environnement et de l Analyse (CLEA) - composée du Centre européen de Résonance Magnétique Nucléaire (CRMN), de l Institut des Sciences Analytiques et de l implantation du Cemagref - qui regroupera à terme près de 400 chercheurs. Le projet «Lyon Cité Campus» s est donné comme objectif de renforcer le positionnement cleantech du campus Lyon- Tech-la Doua en s appuyant sur deux domaines d excellence : chimie / matériaux et ingénierie au service du développement durable. Le SDU reprend et confirme cette orientation de «Lyon Cité Campus» : LyonTech-la Doua a un rôle moteur à jouer en matière de développement économique, en interaction forte avec la production chimique de Lyon (1 er centre de production chimique en France) et les pôles de compétitivité. Le regroupement de ces pôles de compétitivité et des structures de valorisation 20 Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon

21 Le SDU positionne LyonTech-la Doua comme pôle stratégique dans le domaine de la recherche «cleantech» et comme territoire d expérimentation pour l accueil des projets «cleantech» emblématiques, ce qui suppose de déployer toute la chaîne de l innovation, de la recherche la plus amont jusqu au tissu d entreprises. Le SDU accompagnera la mise en place des outils nécessaires au renforcement des connexions entre la formation, la recherche et la sphère économique au sein du campus : création de plateformes technologiques, maison de l innovation, etc. dans une Maison de l innovation renforcera les synergies et leur apportera une plus grande visibilité. Il est prévu d aménager un hôtel à projets aux interfaces des quartiers Chimie, Biologie, Physique et Nanotechnologie, Ingénierie, Informatique, permettant l accueil à durée déterminée d équipes de recherche publiques et privées, de partenaires industriels, d équipes mixtes internationales, ou encore de «jeunes pousses». Est également prévue la création, avec le pôle de compétitivité Axelera, d une plateforme collaborative - «AxelOne» - centrée sur les procédés propres et les matériaux innovants. Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon 21

22 Ces projets veulent s inscrire dans une échelle de temps adaptée aux entreprises, développer des collaborations, n o t a m m e n t a v e c l e s laboratoires des grands groupes privés, pour favoriser l e ss a i m a g e d a c t i v i t é s fortement innovantes sur le secteur. La concrétisation de ces projets est le premier pas vers un campus qui a m b i t i o n n e d a t t e i n d re une lisibilité internationale dans les domaines de la Chimie et de l Ingénierie au service du développement durable, enjeux majeurs de la société et du monde industriel. Faire du campus LyonTechla Doua un terrain de recherche, de formation, d e x p é r i m e n t a t i o n e t d application où laboratoires et entreprises pourront déployer des solutions innovantes en grandeur réelle pour les adapter aux usages et aux marchés de demain ; L ambition repose en effet sur l évolution même du campus, dans ses aménagements, ses constructions et sa gestion, vers un éco-campus démonstrateur, support à des activités de recherche, de formation, de sensibilisation/ information du public, de test et de démonstration de leurs savoir-faire et de leurs innovations pour les entreprises. Les thématiques principales porteront notamment sur la gestion de l eau (stockage, traitement et infiltration au plus près des eaux pluviales, impact sur la biodiversité, le confort et climat urbain), la performance énergétique et le confort des bâtiments, la production d énergies renouvelables (énergie bois, biomasse, photovoltaïque, récupération de calories), l optimisation de l éclairage public, les déplacements doux. Transformer l image actuelle du campus et ses performances en matière d environnement, en faisant de la qualité de vie un facteur d attractivité et de visibilité. Les investissements importants programmés ou à venir sur les bâtiments, les espaces extérieurs, les équipements vie de campus, et la gouvernance même du campus Lyon Techla Doua serviront bien sûr d abord à la qualité de vie des usagers du Campus. 22 Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon

23 Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon 23

24 1.3. Développer des outils d attractivité internationale Dans un contexte de forte concurrence internationale, les établissements universitaires sont en compétition pour attirer les talents. Ils doivent donc être identifiés et reconnus, ce qui suppose qu ils aient atteint une masse critique et une forte notoriété. Lyon est la deuxième place universitaire française, avec des écoles et des universités de renom. Elle est présente dans la plupart des champs disciplinaires. Elle reste pourtant insuffisamment identifiée et souffre d un déficit d attractivité sur la scène internationale. Pour y remédier, «Lyon Cité Campus» a mis l accent sur la nécessité de renforcer en quantité et en qualité les capacités d accueil ainsi que les services à destination des étudiants et des chercheurs étrangers. Le SDU reprend cet objectif et entend le renforcer par une série de dispositions complémentaires : 24 Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon

25 Faciliter l accueil d équipes de recherche Fournir des espaces d accueil recherche et formation : accueillir une nouvelle équipe de recherche sur un projet moyen terme passe par la mise à disposition de locaux. Ces locaux doivent pouvoir être mutualisés entre les établissements et facilement opérables. La Maison Internationale des Langues et des Cultures (projet au sein de «Lyon Cité Campus» sur le site des quais du Rhône), est un exemple de structure d accueil en sciences humaines et sociales. Accompagner les équipes de recherche accueillies en fonctionnement et en équipement : il est nécessaire de créer un fonds d aide à l accueil de nouvelles équipes. Il permettra de fournir à de nouvelles équipes de recherche tous les moyens nécessaires à leur insertion dans le dispositif universitaire local et international. Ce fonds d aide, sous l égide de la future Fondation pour l Université de Lyon, sera mis en place dans le cadre de l initiative d excellence, réponse locale à l appel à projet dans le cadre des «investissements d avenir». Ce fonds pourra être alimenté tout à la fois par les moyens obtenus dans le Grand Emprunt et par les établissements, les collectivités, les partenaires économiques... Favoriser financièrement le retour des chercheurs expatriés Faire (re)venir des chercheurs et enseignants chercheurs en France pose souvent des problèmes en regard des écarts de rémunération. Un accompagnement financier de type «soft landing» (atterissage en douceur) permettrait de pallier ces différences de rémunération. Là encore, ce fonds d aide au retour des chercheurs sera piloté par la Fondation pour l Université de Lyon dans le cadre des réponses aux "Investissements d'avenir". Lié à un projet de recherche en lien avec le territoire, cette aide permettra une meilleure insertion des jeunes chercheurs dans le tissu lyonnais tant recherche que socio-économique. Proposer une qualité d accueil globale La qualité d un accueil de chercheur confirmé passe le plus souvent par un accompagnement social et administatif qui prend en compte la dimension familiale (conjoint, scolarisation, crèche, logement, etc.). Un tel accompagnement nécessite d e s m o y e n s h u m a i n s s p é c i a l i s é s q u i l e s t indispensable de mutualiser au niveau du site. Cette dimension sociale, d ores et déjà prise en charge par le centre de mobilité de l Université de Lyon (reconnu par la Communauté européenne par son label Euraxess), doit être mis en œuvre au travers d un véritable guichet unique clairement identifié par un lieu de référence sur le site de Lyon. Ce lieu a vocation à poursuivre, en la pérennisant tout au long de l année, l initiative «Espace multi-services», mise en place ponctuellement au moment de la rentrée universitaire. Attractivité et visibilité internationale de l Université de Lyon 25

26 Schéma de Développement Universitaire 2 Insertion et synergies avec le territoire Une orientation déclinée en 3 priorités : 2.1. Affirmer la vocation des sites universitaires et leur mise en réseau 2.2. Orienter les campus lyonnais vers un modèle de développement durable 2.3. Identifier et mettre en œuvre des équipements phares nécessaires au développement universitaire 26

27 A la différence d autres villes universitaires ayant regroupé leurs établissements sur un voire deux grands campus, l agglomération lyonnaise présente une géographie universitaire largement héritée du passé, avec un grand nombre et une très grande diversité de sites universitaires répartis sur son territoire. Cet éclatement contribue à l absence de masse critique et de visibilité à l international. A travers le SDU, il s agit à la fois de poursuivre la structuration des campus selon des vocations bien identifiées (regroupement, mise en réseau), de construire un projet de développement pour chaque site et de rapprocher le niveau actuel d équipement des campus d un standard qui soit à la fois durable et international. Insertion et synergies avec le territoire 27

28 2.1. Affirmer la vocation des sites universitaires et leur mise en réseau T r o p l o n g t e m p s, l e développement universitaire s est fait sans prise en compte de la dimension urbaine. Les campus ont été créés, puis développés, sans vision territoriale stratégique au gré des nécessités de la formation et de la recherche. Les dispositifs financiers supports à ce développement n ont pas permis véritablement d œuvrer dans le sens d une démarche de planification territoriale de long terme. Depuis plusieurs années, chacun a pris conscience de l importance de l université au sein d une métropole. La nécessité d une réflexion d ensemble s est imposée progressivement. Celle-ci s exprime à travers le SDU et suppose à la fois une vision cohérente à l échelle de la métropole et une réflexion pour chaque site universitaire majeur. Il s agit de doter chacun d entre eux d un profil spécifique et d un projet. Ce projet doit permettre à un site de participer de la dynamique d ensemble de la métropole universitaire en s' appuyant sur un réseau de campus en interaction. Il doit aussi définir pour un campus les grands principes de son évolution future. Il importe enfin de définir les modalités de la relation du campus à son environnement urbain. Le SDU affiche la volonté de concevoir l évolution des sites universitaires comme une action de développement de l ensemble d un secteur urbain dans le cadre d une démarche de projet intégré et ce dans une double perspective. Il s agit de positionner plus fortement la fonction universitaire à l interface : d un point de vue «physique» avec les fonctions urbaines ; d un point de vue plus «immatériel» avec les fonctions économiques et sociétales. La démarche doit permettre de créer, ou du moins de renforcer, le maillage et les synergies entre l enseignement supérieur en tant que fonction urbaine et sociale, le monde économique et la société civile. Le SDU envisage ainsi l enseignement universitaire comme une composante forte du développement métropolitain à plusieurs titres : il rassemble et forme un vivier de jeunes futurs actifs qui doivent trouver leur place dans le monde professionnel après des cursus plus ou moins longs et diversifiés. A travers le SDU, il s agira de mieux concilier, sans obérer l universalité des connaissances, les exigences e t b e s o i n s d u m o n d e économique en matière de recrutement et de contribuer à la valorisation des talents. L articulation entre la s p h è re é co n o m i q u e e t la sphère enseignement supérieur est de plus en plus prégnante, incarnée par le resserrement des liens entre les universités et les industries et le développement des enjeux autour de la valorisation de la recherche. il s agit également de travailler sur les perméabilités physiques entre des campus «lieux de savoir» et les quartiers alentours, les inscrire véritablement dans la ville, non seulement pour les rendre plus accessibles pour les personnes les fréquentant, mais pour susciter également des 28 Insertion et synergies avec le territoire

29 vocations et des envies pour les jeunes générations. Il convient également de faire vivre intelligemment des campus qui génèrent des flux de personnes au sein d espaces urbains susceptibles d offrir des services diversifiés pour les salariés et les étudiants. Ces maillages et synergies sont à travailler dans tous les domaines : culturels, sportifs, associatifs, etc. La conception de l aménagement universitaire doit traiter l ouverture des campus aux territoires de proximité. Un grand site universitaire est un lieu de vie et d attractivité, un pôle créateur de mobilités, producteur de richesses. Les projets pour chacun des campus doivent donc intégrer ces interfaces avec les zones résidentielles, les effets des aménagements universitaires sur les besoins de déplacement et plus globlament sur les besoins de services et d activités. Enfin, les maillages sont aussi «infra universitaires» et entre les campus. La reconfiguration des organisations et des réseaux académiques «immatériels», doit nécessairement trouver sa traduction territoriale. Sur la base des principes énoncés précédemment, il s agit d optimiser l inscription de l enseignement supérieur et de la recherche dans le territoire pour pallier l éclatement actuel des sites universitaires. Un campus est ainsi un levier puissant d aménagement urbain. Le réseau des campus constitue de fait un vecteur essentiel des dynamiques territoriales métropolitaines. Dans cette optique, le projet «Lyon Cité Campus», porté par l Université de Lyon et largement soutenu par ses partenaires, a distingué deux têtes de réseau - LyonTech-la Doua et Charles Mérieux - qui devront jouer un rôle moteur dans la dynamique universitaire. Au-delà des deux sites labellisés dans «Lyon Cité Campus» - LyonTech-la Doua et Charles Mérieux -, le SDU confirme la nécessité d élaborer pour chaque site un projet de développement et d aménagement qui trouve sa place dans une architecture globale. Chaque site universitaire doit pouvoir mieux identifier sa vocation et développer des complémentarités avec les autres sites. Cet objectif vaut pour tous les sites avec une mention particulière pour Lyon Santé Est et Porte des Alpes, sites flèchés par «Lyon Cité Campus» mais non retenus (1) par l État au titre de l Opération Campus. D ores et déjà, les principaux sites universitaires lyonnais font l objet de projets en cours de définition qu ils soient ou non inscrits dans «Lyon Cité Campus» : Schémas Directeurs Immobiliers, ré f lexions stratégiques comme le projet «Yin Yang» porté par EMLYON et ECL sur Ecully, etc. (1) Lyon Santé Est et Porte des Alpes accueillent près de étudiants chacun et portent des enjeux importants tant au plan scientifique qu urbain. Insertion et synergies avec le territoire 29

30 Le SDU entend valoriser ces projets et aller au-delà : en les mettant en cohérence, en les reliant entre eux, en privilégiant un modèle de campus articulant les fonctions relevant de l académique, de l économique et de l urbain, en les intégrant dans des projets urbains ambitieux dont ils peuvent être le moteur (2), quitte à bousculer la trame et l organisation urbaine pour accueillir des projets de grande ampleur, en leur permettant d atteindre des exigences justifiées en matière de standard international et de développement durable (équipement de base, performance environnementale, liaison avec la ville). Voir les fiches actions par campus en partie 5. (2) Exemples : Minatec à Grenoble, Aerospace Campus à Toulouse 30 Insertion et synergies avec le territoire

31 Schéma de développement universitaire Insertion et synergies avec le territoire 31

32 2.2. Orienter les campus lyonnais vers un modèle de développement durable Comme l essentiel des campus français, les campus lyonnais sont loin de satisfaire aux standards du développement durable : tous les sites ne sont pas raccordés aux transports en commun ; ils sont souvent peu denses et les bâtiments ne répondent pas aux critères actuels de performance environnementale. Pourtant, les campus ne sont pas sans atouts au regard du développement durable : ils concentrent sur un même site les lieux de travail, d étude, de recherche ou de rencontre, des étudiants, des enseignants chercheurs, des salariés des établissements voire des entreprises. On y conduit des recherches et on y forme des étudiants sur des sujets qui s inscrivent pour la plupart dans les enjeux du développement durable, que ce soit l environnement, le social ou l économie. Plus généralement, on y contribue à l éducation d étudiantscitoyens, qui eux-mêmes expriment des exigences de plus en plus fortes quant à ces enjeux. S i l o n co n s i d è re p a r ailleurs que le foncier et les bâtiments universitaires font généralement l objet d une maîtrise publique ou parapublique, on voit que les campus (et les quartiers) universitaires ont en main quelques cartes qui peuvent leur permettre d évoluer vers l objectif d une ville durable. Le SDU propose d orienter progressivement les campus, à travers les opérations de restructuration à venir vers un modèle de développement plus durable. A cette fin, il préconise que les campus soient en mesure d offrir une haute qualité de vie aux étudiants tout en répondant aux exigences de sobriété énergétique et de moindre impact environnemental. Le SDU prend en compte le principe général d économie des ressources non renouvelables et situe par conséquent sa réflexion dans une triple perspective de réduction de l usage de la voiture, d efficacité énergétique et de moindre consommation d espace. Proposer une haute qualité de vie aux habitants du campus Cette qualité de vie repose sur des ingrédients de nature différente qui touchent à la conception des campus, à leur organisation et à l offre de services proposée aux étudiants. Sont particulièrement visés ici : les échanges entre étudiants qu il convient de favoriser par des lieux de rencontres et de sociabilité ; l équilibre à trouver au sein du campus entre bâti et espaces verts ; une mixité fonctionnelle à assurer afin de permettre l accès aux services et de réduire les besoins en déplacement. 32 Insertion et synergies avec le territoire