Agri PASSION. Valeurs nutritives : enquête sur les pratiques agricoles! élevage : la tradition. au cœur de l exploitation. Cahier agro.
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- Diane Boutin
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1 n 2 Avril 2011 Valeurs nutritives : enquête sur les pratiques agricoles! Vie pratique Vie de Groupe Marchés Cahier agro PASSION Agri La nouvelle Défense Agricole Le magazine du Groupe Coopératif S.C.A.E.L. élevage : la tradition au cœur de l exploitation
2 Fongicide protection de l épi PROSARO Produire plus, produire mieux. Adopter PROSARO, solution fongicide de dernière génération, c est accéder à un spectre d action complet. Les épis sont protégés des attaques de fusarioses (Fusarium producteur de mycotoxines comme Microdochium), les derniers étages foliaires des attaques de septoriose et de rouille. Adopter PROSARO, c est accéder aux performances associées du prothioconazole (J.A.U) et du tébuconazole ; pour produire plus, pour produire mieux. PROSARO est également une solution fongicide utilisable sur colza. Les pieds sur terre, la tête dans le futur. Prosaro : 125 g/l prothioconazole g/l tébuconazole. AMM n Détenteur d homologation : Bayer S.A.S - Bayer CropScience. Classement toxicologique: Xn - Nocif. Classement environnement : N - Dangereux pour l environnement. Marque déposée Bayer. Dangereux - Respecter strictement les précautions d emploi. Pour les usages autorisés modes d emploi, doses, restrictions et contreindications : lire attentivement l étiquette et la notice d emploi avant toute utilisation. Bayer Service infos au N Vert PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : RESPECTER LES CONDITIONS D EMPLOI
3 Sommaire - Edito Sommaire Environnement Valeurs nutritives : enquêtes sur les pratiques agricoles! EnR- Energies renouvelables La lutte biologique au service des maïsiculteurs! 6 Vie de Groupe Le Pôle Laboratoires et Services étend ses terres sur la toile Carneau au Salon du Végétal d Angers Les Clubs Marchés 23 Marchés Le point de vue des traders 25 Cahier agro Avril 2011 Bonnes pratiques Etat des cultures Outils et services Edito Et si on parlait environnement Pas forcément à la sauce Grenelle, juste à la sauce S.C.A.E.L. Voici quelques années, la Présidence de la République et l ensemble de la société civile française ont souhaité organiser les Etats Généraux de l Environnement pour débattre de notre avenir. Il fut bien entendu question du monde agricole, de ses pratiques que certains, avec beaucoup d ignorance, ont développé en totale méconnaissance du sujet. Dans ce cadre, les groupes de pression, les ONG, ont tiré leurs petites ficelles lobbyistes pour rendre le sujet très passionnel au point d en exacerber les passions. Et le Groupe Coopératif S.C.A.E.L dans tout cela? Il m apparaît important de vous rappeler quelques éléments de l histoire. Au XIX e siècle, un certain Monsieur Garola, scientifique de renom et l un des fondateurs du Syndicat Agricole, aujourd hui S.C.A.E.L., avait cartographié l ensemble du département d Eure-et-Loir, commune par commune, et inventorié dans chacune d entre elles les sols et leurs besoins en fumure. Pourquoi avait-il fait cela? Simplement parce qu il avait le souci, dans une démarche agronomique, de n apporter que ce qu il fallait, où il fallait, et au bon moment. Déjà en ce temps là, nous faisions en sorte, au travers de nos actions, que les agriculteurs utilisent parcimonieusement leurs apports parce que, non seulement ils n avaient pas les moyens de faire plus économiquement, mais aussi parce que nous avions compris, déjà à l époque, que donner trop et faire trop n avait aucun sens pour la terre et l environnement. Les agriculteurs étaient dès lors dans une démarche «éco-citoyenne». Les débats du Grenelle de l Environnement ont peut-être rappelé à certains les réflexes de bonnes pratiques, mais très clairement, les grands décideurs ne sont pas les uniques détenteurs d un savoir que nous maîtrisons depuis plusieurs décennies. Pour autant, le Groupe Coopératif S.C.A.E.L., en s engageant dans une démarche ISO 14001, souhaite encore une fois aller de l avant et se conforter dans une démarche éco-citoyenne respectueuse de l environnement. A l heure où nous vous écrivons, nous sommes dans cette interminable attente de la pluie dont nos cultures ont cruellement besoin. Il m est impossible d affirmer que les printemps un peu secs, que nous connaissons depuis déjà deux ans, sont liés aux aléas du changement climatique. En tout état de cause, si telle devait être la tendance, il faudra bien que nous menions à terme une réflexion sur les typologies de cultures, la génétique et nos pratiques agricoles. 32 Météo #2 Bonne lecture à tous, Laurent Simon Directeur Général du Groupe Edition : Société d Editions et de Publications Agricoles de la Beauce et du Perche (SEPABEP) - SARL au capital de 7622,45 créée le 18/11/1970 pour une durée de 60 ans Principaux associés : Groupe S.C.A.E.L., Syndicat Agricole Départemental d Eure et Loir Siège social : 15, place des Halles Chartres cedex Tél. : Fax : defenseagricole@groupe-scael.com Rédactrice en chef : Chloé CHIAROTTO assistante de rédaction : Aurélie BOURBON Création : SEPCO. Crédit photo : Fotolia.com Impression : AGC Imprimerie. Dépôt légal à parution. N ISNN en cours d immatriculation. Papier 100 % recyclé. Passion Agri #2 1
4 Environnement Valeurs nutritives : enquêtes sur les pratiques agricoles! En France, la question de l alimentation est une question sociale et nous sommes tous (producteur, consommateur), sensibilisés à la notion de qualité et de savoir-faire. Des valeurs hautement défendues dans la politique agricole et alimentaire française. Politique publique de l alimentation : lancement d une nouvelle campagne Bruno Le Maire (Ministre de l Alimentation, de l Agriculture et de la Pêche) a présenté en mai 2010 une loi relative à la politique publique de l alimentation visant à préserver le modèle alimentaire français et faciliter l accès de tous à une alimentation de qualité. Ce programme fonde sa légitimité sur l évolution de nos modes de vie et de nos habitudes de consommation. Une multitude d acteurs s engagent pour ce programme notament les ministères de la santé, de la culture et de l éducation nationale, les collectivités territoriales, les professionnels de l agriculture, des industries agro-alimentaires, de la restauration collective et de la distribution (restaurateurs, commerçants de détail, supermarchés...), mais aussi les citoyens au travers d associations de consommateurs et d associations caritatives (60 millions de consommateurs, exploitations agricoles, entreprises agro-alimentaires et restaurateurs, distributeurs et artisans du secteur alimentaire français). Un défi qui intègre toutes les dimensions de l alimentation, comme le précise cet extrait du projet de loi présenté par Bruno le Maire le 18 mai 2010 au Sénat : «Cette politique publique doit garantir une alimentation saine à tous les Français en rassemblant des instruments d intervention jusque-là dispersés»... Défendre notre alimentation, c est aussi défendre notre culture française en combattant l uniformisation du goût et des produits, qui vont à l encontre de notre culture de la diversité (Extrait du projet de loi du 18/05/10) Une offre alimentaire de qualité. Un axe à deux dimensions : il s agit non seulement d améliorer la qualité nutritionnelle des aliments, mais aussi de favoriser les filières courtes pour une alimentation plus respectueuse des productions locales et de l environnement. Le Programme National pour l Alimentation prévoit de travailler en collaboration avec l ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires) pour le développement de nouveaux contrats collectifs d engagements de qualité, qui ajouteront la dimension gustative à l aspect nutritionnel déjà développé dans le cadre des chartes du Programme National Nutrition Santé (PNNS). une meilleure information des consommateurs en favorisant la connaissance et l information sur l alimentation. Il s agit de redonner aux consommateurs des repères et des informations claires. (L étiquetage évoluera, dans le respect des règles communautaires, pour rendre obligatoire l indication du pays d origine pour les produits agricoles et alimentaires. un patrimoine alimentaire et culinaire préservé en assurant la promotion de notre patrimoine alimentaire et culinaire. Cet axe est en droite ligne avec l inscription à l UNESCO le 19 novembre 2010 du «Repas Gastronomique des Français». Une action clé de cet axe est de valoriser les produits et savoir-faire par région avec l élaboratoin d un «registre national du patrimoine alimentaire» (site internet où seront référencés les producteurs, distributeurs, restaurateurs, produits locaux...). L éducation et l information notamment en matière de goût, d équilibre et de diversité alimentaires reposera sur des objectifs nutritionnels contraignants et contrôlés pour la restauration collective en particulier scolaire et universitaire. Une politique publique qui se précise au travers d un large champ d application : une bonne alimentation pour tous en facilitant l accès de tous à une bonne alimentation. Projets d actions menés avec des acteurs sociaux, des entreprises agroalimentaires et de distributions. 2 Passion Agri #2
5 Environnement Vers une alimentation plus saine : manger durable et local Avec exploitations réparties sur tout le territoire, la France est le premier pays agricole d Europe et le deuxième exportateur mondial de produits alimentaires. C est aussi un des pays européens où la sécurité alimentaire des aliments est la plus élevée. Notre savoir-faire agricole est un patrimoine qu il faut protéger et la qualité est une notion très présente dans nos politiques agricoles et alimentaires. La loi d Orientation Agricole (LOA) du 5 janvier 2006 a clarifié le système des signes de qualité. Ce nouveau dispositif entré en vigueur le 1 er janvier 2007 permet de renforcer la lisibilité des démarches de contrôles. Les modes de valorisation sont séparés en trois catégories : les signes d identification de la qualité et de l origine : - AOC : Appellation d Origine Contrôlée (la garantie d une qualité résultant d un terroir), - AOP : Appellation d Origine Protégée (la garantie équivalente européenne de l AOC), - IGP : Indication Géographique Protégée (garantie d un lien entre le produit et son territoire), - STG : Spécialité Traditionnelle Garantie ( la garantie d un produit traditionnel), - AB : Agriculture Biologique (la garantie d une qualité attachée à un mode de production respectueux de l environnement), - Label Rouge (la garantie d un produit de qualité supèrieure). agriculture durable Mode de production agricole visant à être économiquement viable, écologiquement sain, socialement équitable. Modèle définit au sommet de Rio en «Le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins». Lles mentions valorisantes : «Montagne», «Fermier», «produits pays». la certification de conformité. La politique menée en France en faveur de l alimentation contribue à modifier les comportements alimentaires des consommateurs et à faire évoluer la composition nutritionnelle des produits alimentaires offerts sur le marché. Les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux prix mais aussi aux modes de production et cela contribue très largement à l évolution d une agriculture dite plus durable. Durable ne veut pas dire simplement bio. De nombreuses démarches et initiatives sont prises pour produire durable : Claude Roger, chargé de missions à l INRA, distingue six pratiques alternatives qui peuvent être autant d approches possibles de l agriculture dite durable : l agriculture de précision qui prend en compte l hétérogénéité de chaque parcelle afin d adapter précisément la dose d intrants et de limiter les impacts négatifs sur l environnement (exemple : Système RTK. Plus de renseignements sur L agriculture raisonnée qui repose sur le principe des bonnes conduites agricoles par l utilisation de produits chimiques en dernier recours après des observations sur le terrain et l utilisation de seuils de risques. l agriculture paysanne qui s oppose à l agriculture industrielle ou d entreprise. L agriculture fonctionnelle. L agriculture intégrée qui a pour but de limiter les intrants chimiques par l utilisation de moyens biologiques. l agriculture biologique qui interdit l utilisation de toutes substances chimiques de synthèse sur l exploitation. Les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux prix, mais aussi aux modes de production. focus Agriculture biologique et environnement Des enjeux convergents Comment relever les défis environnementaux auquels nous sommes confrontés : restauration de la qualité de l eau, préservation de la biodiversité et des paysages, maintien de la fertilité des sols, limitation des émissions de gaz à effet de serre? Comment ses défis peuvent-ils devenir des opportunités pour le développement de l agriculture biologique définie comme une priorité par le Grenelle de l environnement et le Ministère de l Agriculture et de la Pêche, de la Ruralité et de l Aménagement du Territoire. Ces questions sont vives, souvent émergentes et complexes. Elles relèvent à la fois de dimensions écologiques, économiques, sociales et politiques. Extrait de l ouvrage collectif du RMT dév. AB. Agriculture biologique et environnement Editions educagri. Retrouvez plus de renseignements sur ce thème : Passion Agri #2 3
6 Environnement EnR Energies Renouvelables Une Directive pour la filière colza énergetique Depuis janvier 2011, cette Directive instaure de la durabilité dans les échanges commerciaux de la filière Diester. La Directive européenne EnR est relative à la promotion de l utilisation de l énergie produite à partir de sources renouvelables (dites «EnR» ou «durables»), elle entre dans le cadre du paquet énergétique/climat et fixe des objectifs de protection de l environnement : par exemple, celui d atteindre pour les biocarburants une réduction des émissions de gaz à effet de serre d au moins 35 % d ici Le texte impose donc que les oléagineux, céréales et betteraves soient déclarés «durables» pour pouvoir être admis dans les chaines de transformation en biocarburants. Cette exigence est maintenant incluse dans nos contrats de vente. En cours de transcription en droit français, ce texte n impacte pas vos pratiques agricoles. En effet, vos productions de colza sont déjà «dites durables» au sens de la Directive puisque, pour une majorité d entre vous : 1) Vous respectez les exigences de la conditionnalité et BCAE. 2) Vos productions ne proviennent pas de terres à haute valeur environnementale (en terme de biodiversité ou de stockage de carbone). Pour préserver le débouché et tenir nos engagements (à l égard de nos partenaires industriels et de nos producteurs), il est indispensable que nous ayons un maximum de matières premières durables. Pour ce faire, nous avons besoin de votre engagement*. Informations et conditions de cultures sur les zones natura 2000 zones «Beauce et Vallée de la Conie» et «Forets et étangs du Perche». Informations disponibles (charte DOCOB Directive Oiseaux et Habitats Faune Flore) sur le site Comment répondre à la Directive si votre exploitation comporte une prairie retournée? Si votre exploitation comporte une prairie retournée après le 01/01/2008, vous pouvez néanmoins répondre aux critères de durabilité. Au sens de la Directive sont exclues les terres qui étaient classées prairies (permanentes ou temporaires) il y a plus de 5 ans sur votre déclaration PAC 2007 (codées PN ou PX ou PP ou PT5). Donc, si la parcelle a été retournée après le 01/01/2008, elle est exclue des terres dites «durables». Mais la totalité de la surface de votre exploitation n est pas totalement exclue. En effet : - si la parcelle «ancienne prairie» est cultivée pour des productions dites non énergétiques (donc hors colza pour diester ou blé pour biocarburant), alors la totalité de la SAU est conforme aux critères de durabilité (case 1 à cocher*). - si la parcelle «ancienne prairie» est cultivée pour des productions dites énergétiques (soit colza pour diester case 2*, soit blé pour biocarburant case 3*) alors il faut indiquer la proportion de l exploitation qui est conforme aux critères de durabilité (totalité de la SAU déduite de la surface de prairie cultivée en colza pour diester ou blé pour biocarburant). Compte tenu de la rotation des cultures, votre engagement devra être annuel.* * Les documents sont à télécharger sur le site Extranet : rubrique «Ma collecte - Qualité et bonnes pratiques - Guide Stockage céréales Agriculteurs» à compléter et à retourner. 4 Passion Agri #2 #1
7 Environnement La lutte biologique au service des maïsiculteurs! Le Trichogramme La demande de la société et la volonté des pouvoirs publics de diminuer l utilisation de produits chimiques, l impact des changements climatiques sur les ravageurs, la problématique mycotoxines vont, en effet, apporter des modifications au niveau des stratégies de protection du maïs. Avec plus de 3000 ha traités en 2010, la lutte biologique contre la pyrale du maïs avec le Trichogramme est devenue une méthode de référence pour le Groupe S.C.A.E.L. Les Trichogrammes sont des insectes hyménoptères. Ils appartiennent à la même famille que les abeilles ou les guêpes, mais sont complètement inoffensifs et surtout de très petite taille. Un Trichogramme mesure environ un demi millimètre, c est pourquoi on parle souvent de micro-guêpe ou micro-hyménoptère. Les Trichogrammes sont des parasitoïdes qui se reproduisent grâce aux œufs de lépidoptères ; ils empêchent ainsi la naissance des chenilles ravageuses. Dans la nature, il existe des dizaines d espèces de Trichogrammes qui sont chacune spécifique à un ou plusieurs papillons. Certaines espèces ont été sélectionnées pour être produites en grand nombre et lâchées sur les plantes pour les protéger des attaques de chenilles. Utilisation Cette méthode très simple est parfaitement adaptée à l utilisation en toutes zones, notamment dans les parcelles difficiles parasitées par les Trichogrammes deviennent noires et libèrent quelques jours plus tard une nouvelle génération de Trichogrammes, ce qui accroît encore l efficacité et la durée d action du traitement. Un atout pour l environnement La distribution de ce produit non toxique, biodégradable est parfaitement adaptée à l utilisation en zones sensibles (proximité d habitation, de cours d eau, champs avec présence de personnel comme les castreurs de maïs de semence...). les auxiliaires naturels sont préservés (notamment les parasites et prédateurs de pucerons ainsi que ceux de la pyrale). La mise en place est manuelle (environs 4 à 5 ha à l heure). Cette méthode très simple est parfairement adaptée à l utilisation en toutes zones, notamment dans les parcelles difficiles : petites dimensions, présence d obstacles comme le matériel d irrigation, les haies, les pylônes.. Les Trichogrammes sont conditionnés dans des diffuseurs plats, sécables ou de petites capsules, en carton biodégradable, qui les protègent contre les intempéries et les prédateurs et simplifient les manipulations. Un lâcher est constitué de plusieurs vagues d émergence : les insectes sortent des diffuseurs ou capsules en vagues successives, permettant ainsi d allonger la durée d action. Les pontes Passion Agri #2 5
8 Vie de Groupe Activité élevage : la tradition au cœur de l exploitation Depuis trois ans, le Groupe Coopératif S.C.A.E.L se mobilise en faveur de l élevage. Le 9 février dernier, près de cinquante éleveurs se sont réunis à la ferme de la Haie de Godefroy dans le Perche à l occasion d un rendez-vous annuel : «les réunions élevage». Ces rencontres consacrées aux éleveurs de vaches laitières et allaitantes sont l occasion pour chacun de se rencontrer et d échanger. Nous sommes allés à leur rencontre... Florent TESSIER Eleveur de vaches laitières Agriculteur céréalier et éleveur laitier à la Bazoche Gouet. Son exploitation compte 80 vaches Normandes, 20 mâles et 500 cochons ; 130 ha de cultures (blé, orges, petits pois maïs) en partie utilisés pour l alimentation du bétail. En quelques chiffres La traite mécanique débite 1 L de lait à la minute par vache. Une vache normande produit en moyenne 23 litres de lait par jour. On compte en moyenne 3 périodes de lactation par vache (8 au maximum). En période hivernale : 45 kg d aliments par vache et par jour (450 gr d orge aplati, 340 gr de minéraux (CMV), 780 gr d aliments liquides (mélasse, déchets de betteraves), 1,5 kg de colza, 2 kg de soja, 480 gr de paille, 4,6 kg de drèche de brasserie, 2 kg de foin et 32 kg de maïs ensilage). Florent TESSIER, adhérent S.C.A.E.L., agriculteur à la Bazoche Gouèt. «Je nourris mes bêtes avec la production de l exploitation et le lisier est utilisé pour les cultures céréalières. Sur les 130 ha cultivés, 40 ha sont en prairies pour le bien-être des vaches, 40 ha de blé, 12 ha d orges, 9 ha de petits pois et 26 ha de maïs ensilage utilisé en totalité pour l alimentation du bétail» La passion des animaux comme moteur de transmission En 2006, Florent Tessier a rejoint l exploitation familiale et créée une EARL. Une salle de traite moderne récemment rénovée. Ma passion du métier est née au milieu des animaux Sa passion du métier est née au milieu des animaux. «Je m occupe essentiellement des animaux. C est une activité prenante qui monopolise du temps tous les jours» Le choix d investir pour se doter d un outil performant Depuis sa reprise, il a fait le choix d investir et de moderniser l installation. L exploitation est maintenant équipée d une salle de traite plus performante, passant de 8 à 16 machines à traire (le temps de traite est divisé par deux, 1h30 au lieu de 3 h), une brosse pour le bien-être des vaches, un bâtiment rénové et plus facile à nettoyer. Autant de changements qui améliorent les conditions de travail et rendent l installation plus fonctionnelle. 6 Passion Agri #2
9 Vie de Groupe Bruno RENARD Eleveur de vaches allaitantes Exploitation agricole située dans le perche au Pas-Saint-l Homer. A la tête d un cheptel de 350 bovins de race Blondes d Aquitaine. Animé par des valeurs de qualité, de tradition et de proximité, Bruno Renard consacre sa production à l élevage. La production céréalière (120 ha de céréales) est en partie utilisée pour l alimentation du bétail qu il transforme à la ferme (une alimentation naturelle composée principalement de maïs, blé, triticale, orge et colza). «L aliment est fait de matières nobles produites à la ferme, et ça me permet de n avoir aucun problème de débouché pour vendre mes bêtes J attache une importance particulière à ce que mes animaux puissent profiter des prairies en période estivale (de mi-avril à novembre selon le temps) Cette transhumance rejoint la philosophie de l exploitation. Pour être éleveur allaitant il faut être passionné, moi je ne conçois pas l élevage sans une sortie en pâture. J aime voir les veaux courir dans mes Bruno RENARD a ouvert depuis septembre 2010 le magasin de vente à la ferme. Une solution économiquement fiable qui valorise sa production. pâturages, se faire les muscles... S ils ne sortent pas, leur viande est pâle et fade» La passion C est à l âge de 14 ans que Bruno Renard a constitué son cheptel. Eleveur de bovin depuis des générations, il a choisi de construire sa future exploitation dans les valeurs familiales. Débutant avec sa première vache, une croisée normande charolaise, revendue pour acheter sa race de prédilection : deux Blondes d Aquitaine qui constituent son troupeau d aujourd hui. Le choix d une telle race s explique par «ses atouts, son potentiel, ses performances, ses qualités et saveurs bouchères, son fort rendement et sa finesse... comme Chanel!» nous explique Bruno Renard, vice-président national et président de 12 départements au sein Sa philosophie : ne produire ni bio, ni industriel mais uniquement traditionnel Bruno RENARD (adhérent S.C.A.E.L.) en compagnie de Chanel et de son veau Favori qui ont concouru et obtenu le 2 e prix dans la catégorie Vache Suitée (catégorie de 3 à 10 ans) au Salon International de l Agriculture de l Organisme de Sélection pour la race Blonde d Aquitaine. Concourir au Salon International de l Agriculture : un rêve d enfant! En 1987, il a effectué sa première compétition. Débutant par les comices puis les concours régionaux, il finit, au fil des années et des expériences, par réaliser son rêve d enfant et être sélectionné au SIA pour promouvoir son exploitation et rencontrer les acheteurs de reproducteurs. «Il faut connaître la dernière place pour savourer la première». En quelques chiffres Une Blonde d Aquitaine peut être vendue à 4 30 le kg (4 et 4 50 le kilo de viande de vache ; 3 50 et 3 80 le kilo pour un taurillon). On estime à le nombre de vaches allaitantes en région Centre. + de vaches en Eure-et- Loir (dont laitières et allaitantes). 500 kg d aliments par vache et par an (pour les allaitantes) c est 0,80 à 1 par jour et par vache. Passion Agri #2 7
10 Vie de Groupe Le Pôle Laboratoires et Services s étend sur la toile Le CGAC : un savoir-faire à faire savoir Le Centre Gallardonnais d Analyses Céréalières vient de sortir son site internet. Une grande étape pour le laboratoire puisque cette adresse va leur permettre de mieux communiquer et de valoriser l ensemble des services et compétences qu il propose, notamment grâce au descriptif des analyses. Rendez-vous sur le site : Bonne visite! Le site internet du CGAC. Le CGAC est à mi-campagne des essais interlaboratoires BIPEA* Toute l équipe du laboratoire est fière de présenter un bilan de moitié de saison pendant laquelle la qualité du travail effectué est à souligner. En effet, le CGAC, qui participe à 12 circuits d essais interlaboratoires sur tous les types de produits analysés (céréales, oléagineux, farines...) a été évalué durant les cinq premiers mois sur 326 critères, et n a été hors tolérance qu à 5 reprises, (soit 1,5 %) et aucun écart sur les critères suivants : Mycotoxines. Poids spécifique. Qu est-ce que le BIPEA? Le BIPEA (Bureau Interprofessionnel d Etudes Analytiques), est une association qui organise les essais de comparaisons interlaboratoires en vue de définir l aptitude des laboratoires, et qui aide ceux-ci à maîtriser, maintenir, et améliorer leurs performances. Nous sommes donc en mesure de vous garantir des résultats d analyses fiables. Teneur en protéines. Temps de chute Hagberg. Teneur en eau. Alvéogramme. Zélény. Gluten. Test de panification. Taux de cendres. Filth Test. Nous sommes donc en mesure de vous garantir des résultats d analyses fiables. Rappelons que les résultats de ces essais BIPEA* permettent d obtenir les agréments France AgriMer et du Syndicat de Paris. La confiance est donc de mise pour l obtention de ces agréments pour la campagne * voir encadré 8 Passion Agri #2
11 Vie de Groupe Carneau au Salon du Végétal Avec plus de 600 exposants, plus de visiteurs et m² d expositions, le Salon du Végétal d Angers reste un évènement incontournable pour les professionnels du jardin. C est l occasion pour les fournisseurs de la filière de présenter leurs nouveautés et pour leurs clients de découvrir les dernières tendances jardin. Carneau, producteur et distributeur de gazon pour les marchés espaces verts professionnels et grand public, y tenait un stand pour la présentation de sa gamme de gazon et de mélanges fleuris Green Process. Pour Carneau, l intérêt de participer à ce type d évènement est multiple : il permet de multiplier les contacts avec des potentiels clients dans le but d une collaboration future ; mais c est aussi un moyen d échanger avec les clients existants sur les nouveautés et sur leur vision du marché dans un cadre plus détendu. Enfin, l ouverture du salon aux particuliers donne la possibilité à la marque Carneau de gagner en notoriété auprès du grand public. C est à l occasion du Salon du Végétal que les acteurs du marché «Jardin», qu ils soient clients ou concurrents, ont pu faire la connaissance de Loïc Guérin, récemment arrivé chez Carneau au poste de Directeur Commercial et Marketing (cf page 21). Un mois après la clôture du salon, le bilan est positif pour Carneau. En effet, le salon a débouché sur de multiples rendezvous auprès de clients en jardineries et de professionnels des Espaces verts. Satisfaite par cette dernière édition, l équipe Carneau sera présente au Salon du Végétal En attendant, Carneau donne rendezvous à tous ses clients aux Journées des Collections, qui auront lieu les 17, 18 et 19 mai 2011 sur le domaine de l Abbaye de Châalis. agenda Journées des collections 17, 18 et 19 mai 2011 sur le domaine de l Abbaye de Châalis Un mois après la clôture du salon, le bilan est positif pour Carneau Salon du Végétal d Angers. Passion Agri #2 9
12 103,9 % des témoins * KONKRETIS L inscription qui met le turbo! Découvrez vite ses performances sur Maïs denté C1 *Rendement en % de la moyenne des témoins sur 2 ans - tableau consultable sur Mas 34.C et PRECO SEM vous donnent une longueur d avance! Mas 34.C MAÏS GRAIN DEMI PRÉCOCE Productivité record en demi-précoce Profil sanitaire impeccable et grande sécurité en fin de cycle Bonne stabilité des PMG, même en conditions limitantes en fin de cycle PRECO Un outil performant qui tient compte des prévisions météo et de l agronomie Utiliser PRECO SEM c est : réussir des semis précoces en maïs tout en gardant la sécurité d une bonne dynamique de levée au-delà de l optimisation des rendements, des bénéfices nombreux tant du point de vue agronomique qu économique (coût de séchage) ANNON_Mas_34.C_demi-h_2011.indd 1 21/03/11 8:47:22
13 Vie de Groupe Les Français et leur potager : du plaisir avant toute chose Manger plus sainement, déguster le bon goût du fait-maison et réaliser des économies sont les trois raisons du succès et du renouveau du potager. Le potager? Un plaisir avant tout, selon le dernier sondage BVA réalisé pour le compte des jardineries Gamm Vert publié au mois de janvier. Une étude qui dévoile également que près de 31 % des Français en possèdent un et qu ils sont de plus en plus nombreux à se lancer. Un carré réservé dans son jardin, un petit coin de balcon... Fruits, légumes, herbes aromatiques se cultivent de plus en plus à la maison! Le dernier sondage exclusif BVA pour Gamm Vert confirme cette tendance : les Français sont de plus en plus nombreux à posséder leur propre potager! Un engouement qui est synonyme de passion et de plaisir (91% des sondés). 31 % des Français en possèdent un et quand ils n en ont pas, ils en rêvent! «50 % des non détenteurs souhaitent un jour posséder un petit coin de jardin», précise en effet le sondage. L engouement n est donc pas prêt de s éteindre, bien au contraire, notamment chez les femmes (52 %) et les jeunes générations (66 % des ans) : «plus d un potager sur quatre a aujourd hui moins de 5 ans», selon l étude. Et tant mieux si cela prend du temps! Les Français adeptes consacrent ainsi pour 67 % d entre eux, au moins une demi-journée par semaine, tandis que 30 % s y emploient deux heures hebdomadaires minimum. Facteurs d engouement Selon l étude, plusieurs facteurs peuvent expliquer l engouement des Français de ces dernières années pour le potager. Sont citées ainsi, le retour à certaines valeurs, notamment le respect de la nature, de même que la possibilité de retrouver «le plaisir du faire soi-même et du «manger frais et sain». Maîtriser la qualité et l origine de ses aliments est ainsi invoqué par 66 % des sondés - «manger sain» : 55 % ; «retrouver le vrai goût des fruits et légumes» : 53 %. Notez d ailleurs que 90 % des fruits et légumes récoltés sont consommés très rapidement. Cultiver est également l occasion de moments de partage en famille. Enfin, les jeunes notamment, n oublient pas de parler des économies réalisées. Des raisons que met en avant également le sociologue et chercheur au CNRS, Jean-Claude Kauffman - sollicité par Gamm Vert. Accessible à tous, cette activité ludique et enrichissante devient pour les adeptes une passion véritable, plus qu un simple loisir, évoque-t-il : «Le jardinage est avec la cuisine, une des deux plus grands passions qui se développent le plus en France aujourd hui». Le point de vue du sociologue Cela reste une activité individuelle : «Il faut bien comprendre quel rôle joue ce type de loisir dans notre société, explique le sociologue. Nous avons de plus en plus besoin de moments bien à nous, comme si nous étions pour un temps dans un petit monde hors du monde habituel. C est une nouvelle nécessité psychologique de notre époque». On oublie ainsi le stress et les soucis. «Et si possible, poursuit-il, atteindre un degré supérieur, en créant quelque chose, de nos propres mains. C est pourquoi le plaisir de faire soi-même est si souvent invoqué (66 %). Car il s agit ni plus ni moins de réaliser une œuvre. Et croyez-moi, conclut-il, il y a de vrais artistes de la plantation des tomates ou de la greffe des pommiers!» Une œuvre que l on pourra ensuite partager avec ses proches : «Si la création est individuelle, le but ultime est en Le potager, un plaisir avant tout. fait l amour du groupe : que la famille ait du plaisir et soit en bonne santé. En réalisant ses petits exploits horticoles, le jardinier ne pense pas qu à lui. Il est soutenu par cette perspective morale, qui lui donne encore plus l envie d agir». Passion, famille, santé, économies... Pour le sociologue, toutes ces raisons vont dans le même sens. Sans oublier une toute aussi importante : les préoccupations écologiques. «Avoir son jardin pour soi, aller y récolter fruits ou légumes pour les manger le jour même (90 % les consomment dans les jours suivant la récolte) est un peu comme la réalisation très concrète d une utopie.» Donc, tous à nos binettes pour réaliser notre coin de «petit paradis vert, à la portée de main». rendez-vous Rendez-vous dans les magasins Gamm vert : Bonneval (28) Brou (28) Chartres (28) Châteauneuf (28) Chaudon (28) Cloyes (28) Dreux (28) Epernon (28) Gaillardon (28) Houdan (78) La Chaussée (28) La Loupe (28) Passion Agri #2 11
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