LETTRE DE CONJONCTURE de la Filière Electronique, Informatique et des Télécommunications

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1 LETTRE DE CONJONCTURE de la Filière Electronique, Informatique et des Télécommunications Bretagne 2012

2 Sommaire 1. INTRODUCTION TENDANCES NATIONALES ET INTERNATIONALES ETAT DES LIEUX FILIÈRE ÉLECTRONIQUE ETAT DES LIEUX FILIÈRE TÉLÉCOM ETAT DES LIEUX FILIÈRE INFORMATIQUE TENDANCES RÉGIONALES ETAT DES LIEUX PAR FILIÈRE Electronique Télécommunications et Optique Informatique ETAT DES LIEUX PAR BASSIN Les Côtes d Armor Le Finistère Le Morbihan L Ille et Vilaine INDICATEURS D ACTIVITÉS SELON LA

3 1. INTRODUCTION Cette lettre de conjoncture concernant le secteur de l électronique, de l informatique et des télécommunications, réalisée par la, est diffusée en début d année civile, aux adhérents de la. Pour l année 2012, nous vous proposons une analyse plus fine de l emploi dans l informatique. Les informations recueillies dans cette note ont été obtenues à partir : des visites régulières d entreprises effectuées par les ingénieurs de la, d échanges réguliers, et ciblés par secteur, avec des acteurs industriels des filières, de contacts avec les différentes organisations œuvrant pour le développement économique des différents bassins (technopôles, clusters, pôles, CCI, ), de lecture de la presse spécialisée, d études faites par des organisations ou syndicats professionnels. L objectif de ce document est de fournir aux lecteurs des indications sur la situation économique régionale des différents secteurs économiques animés et suivis par la Electronique, Informatique et Télécoms, ainsi que sur la vie des entreprises régionales. En tenant compte des tendances rapportées au niveau international et national, ces informations ont aussi pour objectif de donner au lecteur une idée de la santé et de l état d esprit de la filière ETIC en région, et de permettre de mieux anticiper les changements de tendance afin de préparer les actions adéquates nécessaires pour une meilleure adaptabilité du secteur économique régional. En guise de préambule, il est intéressant de rappeler ces quelques mots entendus lors des Assises du Numérique de septembre 2012, car certaines expériences régionales vérifient bien les propos énoncés ci-après et peuvent servir d exemple pour bien d autres «entrepreneurs en puissance». «Au moment où la France s'engage dans une bataille sans merci pour redresser sa compétitivité et relancer son industrie, le numérique apparaît bien, au-delà des idées communément admises, comme un levier incontournable de ce nécessaire redressement. Innover pour se différencier, répondre aux nouveaux besoins sociétaux et environnementaux, adresser les marchés qui seront demain en forte croissance en France et à l'international nécessite en effet aujourd'hui que nos PME et ETI soient en mesure de créer de nouvelles interfaces industrie/services fondées, notamment, sur l'intégration fluide de nouvelles technologies dans tous les composants, équipements et produits industriels afin d'en faire des objets numériques intelligents, autonomes et communicants». Ces mots valident également le positionnement de la dans son implication pour le croisement des filières, car c est en s imprégnant du métier de son client que des innovations vont pouvoir voir le jour. 3

4 2. TENDANCES NATIONALES ET INTERNATIONALES 2.1 ETAT DES LIEUX DE LA FILIÈRE ÉLECTRONIQUE Le marché mondial de l électronique Le marché des composants de l électronique constitue un baromètre de l activité globale. Les ventes mondiales de semi-conducteurs auront finalement reculé de 2,7% en 2012, à 291,6 milliards de dollars, selon le bilan annuel du WSTS (World Semiconductor Trade Statistics) 1, une baisse moins importante que celle attendue. Cette diminution a été enregistrée dans toutes régions du monde, les plus faibles baisses concernant la zone Asie-Pacifique (-0,6%) et le marché américain (-1,5%). 2,7% semiconducteurs Monde / WSTS 11,3% semiconducteurs Europe / WSTS Malgré ce recul, 2012 aura été néanmoins la troisième meilleure année de l industrie des semi-conducteurs. Les circuits logiques auront représenté la catégorie de semiconducteurs la plus importante, progressant de 3,7%, à 81,7 milliards de dollars. Les processeurs MOS (60,2 milliards de dollars) et les mémoires (57 milliards) représentent les deux familles suivantes, mais avec des ventes en recul par rapport à Le WSTS note également la croissance de 4,1% des ventes de mémoires flash, à 25,4 milliards de dollars, soit la deuxième croissance de l année. Les ventes mondiales du mois de décembre se sont établies à 24,7 milliards de dollars, ce qui représente une baisse de 3% par rapport aux ventes mondiales du mois précédent qui totalisaient 25,5 milliards de dollars. Au quatrième trimestre 2012, malgré des conditions économiques difficiles, le marché mondial a atteint 74,2 milliards de dollars, en hausse de 3,8% par rapport à la même période de l'année précédente. Mais derrière ces chiffres se cachent des situations disparates selon les régions, les acteurs et les marchés applicatifs. L'analyse des statistiques par régions montre toujours un bon comportement de la zone Amérique avec une progression de 13,4% en décembre 2012 par rapport à décembre 2011 et de 12% au quatrième trimestre 2012 par rapport au trimestre précédent. Les ventes de la région Asie-Pacifique ont également progressé par rapport au mois de décembre de l'an passé (+6,7%), mais l'europe a régressé sur cette période (-5,5%) de même que le Japon (-11,2%), ce dernier subissant toujours le contrecoup de la catastrophe naturelle de mars Les acteurs Toujours dominé par Intel, qui enregistre un recul de 2,4%, mais qui conserve une part de marché de 15,7%, le marché des semi-conducteurs a vu, en haut du classement, deux acteurs gagner du terrain : l américain Qualcomm qui passe de la sixième à la troisième place avec une progression de 27,2% (après avoir occupé la neuvième place en 2010), et le sud-coréen Samsung qui conforte sa deuxième position avec une croissance de 6,7%, selon le classement établi en décembre par IHS isuppli. Le classement de IHS isuppli met également en exergue les difficultés des fabricants japonais Toshiba et Renesas, de l américain Texas Instruments et de 1 4

5 STMicroelectronics, seul européen du top 10, dont on aura suivi, pour les uns, les restructurations, pour les autres, les ajustements de stratégie tout au long de l année. La seconde meilleure performance de cette industrie est à mettre au crédit de Sony, seul japonais qui s en sort bien dans le top 20, enregistrant une progression de 20,1% en 2012 toujours selon IHS isuppli. Le PC n'est plus le principal débouché Autre grande tendance notable observée récemment : pour la première fois en 2013, le marché mondial des semi-conducteurs pour téléphones mobiles (70,7 milliards de dollars) devrait dépasser celui des circuits intégrés pour les PC (65,1 milliards de dollars), selon IC Insights. Les PC traditionnels (hors tablettes) devraient représenter un quart de la consommation mondiale de semi-conducteurs cette année et cette part devrait tomber à 20% en 2016, estime le cabinet d études. Dans le même temps, la part de marché des téléphones mobiles dans la consommation de puces devrait passer de 24% à 32%. Dès 2015, la consommation de puces pour téléphones mobiles devrait même dépasser celle des puces pour les PC au sens large (PC, tablettes, appareils hybrides tablette-notebook). Cette tendance est également notée par IDC 2 qui estime la ventilation et la croissance des produits du secteur «high tech» de la façon suivante : Livraisons 2012 Variation d ici à 2016 PC 149,2 millions +1,2 % Portables 205,1 millions + 31,1 % Smartphones 717,5 millions + 95,9 % Tablettes 122,3 millions + 131,2 % Source IDC 2 5

6 Et confirmée par ce graphe de l analyste Display Search. Il n est pas étonnant donc qu en 2012, Samsung Electronics se soit classé premier acheteur mondial de semi-conducteurs avec un montant d achats de 23,9 milliards de dollars, selon Gartner et a devancé Apple, deuxième avec 21,4 milliards de dollars. Cependant l évolution de l économie mondiale reste la variable la plus critique qui affecte le monde du semi-conducteur, car l industrie des puces est très dépendante des dépenses du consommateur final et si ce dernier pense que sa situation financière n ira pas en s améliorant, les dépenses pour ce genre de consommation risquent de rester faibles. L autre indicateur relevé par les analystes et qui mérite d être cité est celui-concernant les investissements dans les équipements pour produire des semi-conducteurs. En effet, en Novembre 2012, les commandes mondiales d équipements de production de semiconducteurs ont reculé de 2,6% par rapport à octobre 2012, mais surtout de 26,3% par rapport à novembre 2011 (source SEMI - Semiconductor Equipment and Materials International) 3. Cela peut signifier un état des stocks relativement important ou une confiance relative dans le dynamisme futur de ce marché. Pourtant les exigences du marché actuel, - capteurs en tout genre, peu consommateurs en énergie, le développement des systèmes embarqués, l avènement de nouvelles technologies (LED), la miniaturisation de plus en plus poussée des systèmes, - sont des vecteurs réels et importants de croissance pour l industrie du semi-conducteur

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8 En Europe. Les ventes européennes de semi-conducteurs, exprimées en dollars, ont chuté de 11,3% en 2012 à 33,163 milliards de dollars, alors que le marché mondial n'a baissé que de 2,7%, selon les statistiques du WSTS. Une communication du DMASS 4 (Distributors and Manufacturers Association of Semiconductor Specialists), sur l analyse de l activité des distributeurs de composants en Europe au 3 ème trimestre 2012, donne des indications intéressantes sur l activité des différents pays européens pour cette période de l année. Ainsi, DMASS a mesuré un affaiblissement pour les 2 plus grands consommateurs que sont l Allemagne (-11,9% avec 469 M ) et l Italie (-15,3% avec 116M ). Pour la 1 ère fois depuis longtemps, UK (-4,2% avec 123 M ) dépasse l Italie, alors que la France avec 95M a chuté de 8,8% en Pour le reste de l Europe «élargie», citons également la baisse d activité de la Scandinavie (-6,5% avec 145M ) et de la Suisse (-6,9% avec 49M ). Par contre, notons les belles performances de la Russie (+20,1% avec 64 M ) et de l Israël (+22,1% avec 54 M ). Un autre paramètre permettant de mesurer la tonicité du marché de l électronique en Europe est celui lié à la sous-traitance et à l assemblage de cartes électroniques. Selon une étude publiée par le cabinet anglais Reed Electronics Research (RER) sur ce secteur, RER estime que le marché européen de la sous-traitance de production en électronique devrait reculer de 2% en 2012; 43% du marché devrait se situer en Europe de l Ouest, contre 57% en Europe de l Est, Moyen-Orient et Afrique. Si les marchés des communications, de l informatique et de l électronique grand public restent les plus importants en volume pour les sous-traitants, RER estime que les taux de croissance les plus élevés concerneront l automobile, le médical, l instrumentation, l industriel et les infrastructures télécoms au cours des prochaines années. Ces secteurs d applications avec des séries de plus faibles volumes devraient ainsi enregistrer, par exemple, une progression de 2,6% à 3,5% pour la sous-traitance en Europe de l Ouest d ici à Globalement, Reed Electronics Research estime que l année 2013 devrait encore être difficile pour la sous-traitance européenne avec une reprise timide en fin d année qui devrait conduire à une faible croissance en RER dénombre environ 950 entreprises de sous-traitance évoluant sur le marché européen, avec bien évidemment beaucoup de petites entreprises (en 2010, les 50 premiers sous-traitants représentaient 73% du marché européen de la sous-traitance et les 5 premiers près de 50%). Un phénomène de consolidation du secteur devrait se poursuivre. En France. La France représente sensiblement 2% du marché global du semi-conducteur mondial soit environ 432 M (1 =1,35US$), part de marché qui a tendance à se rétracter selon les spécialistes. La France n est effectivement pas très concernée par l électronique grand public puisque la majorité des acteurs se trouvent en Asie ou aux USA, mais se positionne plutôt sur un marché de niche à forte valeur ajoutée, donc sur des volumes moyens en comparaison

9 Sa spécificité, par rapport à ses voisins européens, réside dans le fait qu elle compte 3 des 13 EMS européens qui se classent parmi les 50 premiers mondiaux : Asteel Flash, Eolane et Lacroix. L électronique française bénéficiera des «cycles» de croissance impulsés par l émergence des besoins sociétaux dans le domaine de l environnement/énergie/transport, de la sécurité ou de la santé. L électronique jouera un rôle déterminant dans la satisfaction de ces nouveaux besoins sociétaux et contribuera directement au développement de nouveaux marchés comme celui du véhicule électrique, de la télésanté, de la sécurité aéroportuaire, ou des smarts grids, pour ne citer que quelques exemples. Ces nouveaux marchés sociétaux auront des structures, des cycles et des mécanismes très proches des premiers marchés gouvernementaux servis par l électronique à l origine. Ceci est certainement une opportunité supplémentaire pour les filières électroniques des pays développés, soumises depuis de nombreuses années à la concurrence des pays émergents. Il faut ajouter à ces «filières émergentes», les débouchés traditionnels que représente toujours le secteur de l aéronautique/défense, avec comme chef de file EADS et Thales et leur kyrielle de sous-traitant/partenaires dont le poids représente plus du tiers du marché de l électronique française (source Décision). Les marchés «sociétaux» sont autant d opportunités à l export. Madame Nicole Bricq Ministre du commerce extérieur rappelle la volonté des instances gouvernementales d inciter les entreprises française à s internationaliser car «1 milliard de plus à l export c est emplois en France». Pierre Gattaz Président de la FIEEC partage pleinement cet objectif de réduire le déficit de la balance commerciale française. Il souligne que les industries électriques/électroniques et de communication conçoivent en effet des produits et solutions répondant aux besoins sociétaux majeurs exprimés dans les thématiques mieux vivre en ville, mieux se soigner ou mieux communiquer : l efficacité énergétique, la télésanté, les infrastructures électriques ou numériques, la ville intelligente, la sécurité, etc. On constate d ores et déjà en région, un intérêt croissant pour ces développements tournés vers ces nouveaux enjeux sociétaux (MAD/HAD, smart grids, ). Quelles prévisions pour 2013? Le WSTS publiait à l automne 2012, cet état des lieux qui donne quelques indications sur les prévisions pour 2013 et A noter, une amélioration de la tendance fin 2012, puisque le total des ventes pour 2012 estimées à l automne n était que de 289,9 US$M pour 291,6 US$M réellement atteints. 3,9% composants Monde /WSTS 5,1% Production électronique mondiale/ Henderson 1,5% Production électronique Europe de l'ouest/ Henderson 2,1% Production électronique USA/ Henderson 9

10 Chiffres et prévisions du WSTS à l automne 2012 Le marché des composants électroniques : les analystes prévoient, au niveau mondial, une amélioration à venir avec une croissance 2013/2012 (303,053 US$M / 291,6 US$M) de 3,9 à 4%. Le marché des circuits intégrés reste étroitement lié à la santé de l industrie des systèmes électroniques demandés par le client final. Ainsi le marché de l électronique pour les années qui viennent, au moins jusqu en 2016, sera tiré par la convergence des technologies internet et des systèmes électroniques mobiles, ou autrement dit plus globalement «l Internet des Objets», domaine vaste dans lequel on peut néanmoins citer quelques tendances fortes déjà visibles : Tablet PC et Ultrabook où la demande continue d être soutenue comme cela a déjà été évoqué précédemment. Smartphones, segment qui demeure de loin le segment le plus dynamique du marché des téléphones portables, et où 31% de la valeur du produit concerne l électronique (contre 23% pour un portable classique). 10

11 Smart TV-Internet va remplacer la capacité 3D comme le «must have» des technologies en Malgré le renouvellement rapide 11 induit par l avènement de ces nouvelles technologies, les consommateurs sont néanmoins attirés par les «Smart TV», une tendance de prédilection pour les fournisseurs de pilotes de DEL. Smart Grids et «advanced metering infrastructure AMI», ou la mise en place d infrastructure réseau spécifique permettant une «connexion intelligente» entre le fournisseur d énergie et le client final via Internet afin d optimiser les consommations en vue d économiser l énergie. L'investissement mondial dans les technologies de réseau intelligent devrait croître de 19% par an jusqu'en L"Internet des objets", ou chaque «objet/système» peut être identifiable de manière unique avec une structure de type Internet (adresse IP) et permet de générer de nouvelles applications et de nouveaux services pouvant bénéficier au grand public et à l industrie (gestion des stocks, logistique traçabilité, ). Ces nouvelles applications ont pris de l'ampleur depuis plus d'une décennie sans aucun ralentissement en vue. La technologie RFID est au cœur de cette tendance profonde, suivie aujourd hui par la technologie NFC. Selon une autre étude publiée par Henderson 12, le chiffre mondial de système électronique pourrait progresser de 5,1% en 2013, croissance qui sera amplifiée en 2014, à 7%. Les évolutions seront toutefois très contrastées suivant les différentes régions du monde Ainsi, en Europe de l Ouest, Henderson estime que le marché devrait se reprendre de seulement 1,5% en 2013, puis de 3,4% en L étude met en avant la faiblesse de la demande du marché de l électronique automobile sur le Vieux Continent l an prochain pour expliquer ce faible rebond en Aux Etats-Unis, la production en électronique devrait pâtir en 2013 du déclin de l électronique de défense pour afficher un modeste rebond de 2,1%, après le recul de 3,9% en Au Japon, les déboires des ténors de l électronique grand public (Panasonic, Sharp et, dans une moindre mesure Sony) devraient conduire à un nouveau recul de la production en électronique : - 2,4% en 2013, après la chute de 7,1% en Ailleurs en Asie, les quatre dragons (Corée du Sud, Taïwan, Singapour et Hong Kong) devraient enregistrer une croissance de 5,3%, tandis que la croissance de la production électronique en Chine devrait rebondir de +1,6% en 2012, à +7,1% en 2013, puis +8,8% en Cette tendance n est pas terminée, car selon les retours du dernier salon CES à Las Vegas et selon Strategy Analytics, ce sont 10 millions de foyers dans le monde qui devraient posséder un téléviseur Ultra HD (4K) en 2016 et plus de 130 millions d ici Samsung, Sony et LG ont notamment présenté leurs modèles de téléviseurs Ultra HD à l occasion de l International CES de Las Vegas. Même si leur prix devrait dépasser initialement les dollars, le cabinet d études américain estime que l augmentation des volumes de production fera rapidement baisser les prix des récepteurs Ultra HD. Ils devraient être inférieurs à 2000 dollars l unité d ici 5 ans. Le marché annuel des téléviseurs Ultra HD devrait ainsi atteindre le million d unités en 2015 et dépasser les 50 millions d unités par an à partir de Ces téléviseurs seront dotés de grands écrans de 60 à 100 pouces de diagonale, voire davantage, selon le cabinet d études

12 2.2 ETAT DES LIEUX DE LA FILIÈRE TÉLÉCOM Le marché international des Télécommunications Le marché des télécoms qui englobe les équipementiers de réseaux, la téléphonie mobile, les équipements d accès à internet, les communications sans fil, les infrastructures et les services associés s est concentré sur l entrée dans une nouvelle ère technologique avec le déploiement des technologies LTE (4G), et de la fibre optique pour assurer la demande croissante en débit. Cette année aura été aussi marquée par l émergence des pays en voie de développement ayant une faible pénétration du haut débit fixe. 40% smartphones selon IDC 0,1% services Les services Télécoms qui ont reculé de 0.1% en 2012 devraient reprendre leur progression et atteindre milliards de dollars (+2.4%) pour 2013 et milliards pour 2014 représentant ainsi le plus gros poste de dépenses des secteurs IT (soit 45.5% du secteur global). Les revenus issus de l Internet Mobile compensent le recul de la voix dans le fixe et mobile. Les ventes d équipements Télécoms connaîtront aussi une progression annuelle en valeur de 10.8% à 377 milliards de dollars notamment via la vente de tablettes et de Smartphones. Gartner prévoit d ici 2016 que le mobile représentera 33% de l ensemble du marché mondial des Télécoms contre 22% en Le marché des équipementiers de réseaux mobiles Huit des principaux fournisseurs d équipements réseaux (Ercisson, Huawei, ZTE, Alcatel, Nokia Siemens, Cisco, Ciena et Juniper Networks) génèrent 124 milliards de chiffres d affaires en 2012 soit 90% des revenus liés aux infrastructures réseaux (Sources IDC). Ericsson, premier équipementier de réseaux mobiles mondial, pris en tenaille entre des opérateurs télécoms qui baissent leurs investissements et de petits acteurs offensifs, et dont le résultat net a fortement chuté à partir du 3 ème trimestre 2012, a été contraint de procéder à un important plan de restructuration en 2012 avec la suppression de 1550 emplois en Suède, soit 9% de l effectif suédois. Le groupe compte plus de salariés à travers le monde. Huawei (plus de employés) au second rang, n a pu éviter aussi cet effet de crise tout comme le chinois ZTE et le français ALCATEL. Selon des études IDC, Huawei est en passe de devenir le leader sur le marché en Le groupe aspire aussi à se faire connaître du grand public via ses Smartphones haut de gamme. 12

13 Le marché des terminaux mobiles : le succès des Smartphones Quant au marché des terminaux mobiles, l essor du marché du Smartphone laisse toutefois entrevoir de belles perspectives avec un marché qui devrait tripler d ici En effet, le marché mondial des Smartphones reste dynamique avec une progression de plus de 40% sur 2012 (Sources IDC 13 ) avec millions d appareils dans le monde. Samsung continue de dominer le marché mondial. Le secteur est très compétitif et constitué d acteurs majeurs qui se répartissent le marché de la façon suivante : % Part de marché mondial Source Gartner 14 (Novembre 2012) D un point de vue produit, Androïd a connu un net succès. Selon IDC, il a représenté 75% (chiffres au 3ème trimestre 2012) des Smartphones vendus dans le monde précédant Apple avec seulement 14,9%, Blackberry OS (4.3%) et Symbian (2.3%). Le système d exploitation développé par Google a bénéficié du dynamisme commercial de Samsung. Androïd affiche ainsi une croissance double sur l année A noter, un léger recul de l Iphone (baisse de 1.1 % sur 2012). % des ventes de Smartphones 14,9 4,3 2,3 3,5 75 Android Apple Blackberry Symbian Autres

14 Le marché des tablettes a connu aussi de nettes variations. Malgré des ventes en hausse, Apple est à la baisse selon IDC (50.4% des parts de marché en Q contre 59.7% en Q3 2011). Samsung occupe la seconde place avec 18.4% des parts et une croissance doublée sur l année. La croissance du LTE Gartner a établi en 2012 les tendances liées à la technologie LTE. Ericsson a un impact majeur sur les spécifications LTE publiées à ce jour. L entreprise détient 25% des brevets essentiels LTE (premier détendeur de brevets dans ce domaine). Ericsson gère près de 900 millions d abonnés à travers le monde et assure le support de réseaux auxquels sont connectés plus de 2.5 milliards d abonnées. (cf positionnement LTE ci-dessous selon Gartner). Un marché qui émerge : le Brésil Un investissement de 20 milliards de dollars est prévu dans le secteur des télécommunications entre 2012 et 2014 au Brésil. Ce pays constitue un axe fort en termes d activités. Il compte plus de 52 millions de clients avec un accès 3G et la 4G est en cours de lancement par Anatel (L agence Brésilienne des Télécommunications). De grands événements tels que la Coupe du monde de football en 2014 vont inciter de nombreux opérateurs à y développer leurs activités. Les intégrateurs y sont fortement implantés tels que Alcatel Lucent, Ericsson ou Huawei. 14

15 Le marché européen D un point de vue européen, et contrairement aux autres régions du monde, le secteur des Télécoms n a quasiment pas crû en cinq ans. En termes d affaires, les opérateurs connaissent une croissance 7 à 9 fois plus faible en Europe qu en Asie et en Amérique du Nord. Ils ont perdu 28% de leur valeur entre 2006 et En 2011, le secteur des télécoms à l échelle européenne représentait 274 milliards de dollars de revenus. Il a connu un déclin significatif ces trois dernières années (Source ETNO 15 ). Sur le marché, nous pouvons citer des acteurs tels que Vodafone, Telefonica, Deutsche Telekom ou France Telecom. Les perspectives des opérateurs de télécommunications en Europe restent défavorables a déclaré l'agence d'évaluation financière Moody's Investors Service 16. L'agence de notation s'attend à une année encore difficile en 2013 pour le secteur des télécommunications dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique). D'après elle, le chiffre d'affaires du secteur en Europe pourrait se contracter de 2% l'année prochaine, en raison de la faiblesse persistante de la conjoncture économique, des baisses de prix et d'un durcissement de la réglementation. Aux Etats Unis et en Chine, les opérateurs peuvent investir en raison de la légèreté des contraintes et de la concurrence (Cf. AT&T et China Mobile). En Europe, les financiers sont particulièrement méfiants. Les principaux opérateurs européens des télécommunications réfléchiraient à une mutualisation de leurs infrastructures de réseaux (Cf. Financial times 17 du 08/01/2013). Le secteur occupe près d une trentaine d acteurs sur le marché contre trois opérateurs pour les Etats Unis ou la Chine. Le Marché Français La France occupe la 3 ème place des revenus des télécoms sur le marché européen. France Telecom constitue l acteur mondial le plus sérieux sur le territoire. Les opérateurs devraient voir leur chiffre d affaires baisser de 9% d ici 2014 (selon le cabinet Arthur D.Little 18 ). Ainsi le secteur des Télécoms français pourrait subir une baisse d environ emplois. Cette baisse est accentuée par la concurrence accrue sur le territoire. Les opérateurs Télécoms représentent plus de emplois directs localisés en France et plus de emplois indirects (Sources Arthur D.Little) avec plus de 2300 entreprises répertoriées. Un marché en mutation : La tension sur le marché est présente. L arrivée de Free a particulièrement perturbé l écosystème. De ce fait, les opérateurs en place ont été dans l obligation de proposer des offres de type Low Cost, ce qui a considérablement redynamisé le secteur. Bouygues a fortement été touché et a rencontré des difficultés financières sérieuses

16 Le marché des Télécoms est ainsi en proie à des difficultés structurelles. Pour 2012, Orange a vu son action chuter de 30% au cours de l année. Le groupe a lancé un projet interne baptisé «Conquête 2015» et tente de renforcer son implantation mondiale. Concernant la fibre optique, le déploiement prend du retard. 80% des investissements pour ce déploiement sont réalisés par Orange et le reste par Free et SFR. D ici 2022, 60 % de la population devrait être couverte par la fibre optique. L offre n est pas encore adaptée à une clientèle exigeante en termes de prix et d usage. L emploi dans le secteur Le secteur des télécoms emploie personnes en France. Malgré un climat tendu, le secteur de la téléphonie devrait se restructurer en Le secteur des services mobiles est en croissance et continuera à recruter. Malgré cette conjoncture en demiteinte pour 2012, beaucoup d espoirs sont fondés sur la croissance des besoins en très haut débit. Ils devraient engendrer de belles perspectives de développement pour 2013 via les réseaux de fibres optiques, le très haut débit (THD) et le mobile (4G) et générer des créations induites d emplois (cf. : Génie civil). ALCATEL Lucent occupe la troisième place mondiale. Face à la concurrence chinoise, l entreprise a connu de sérieuses difficultés et a dû licencier. En effet un plan de licenciement de 5490 postes a été proposé qui concerne 1400 postes en France dont les sites de Lannion et d Orvault. Les derniers résultats financiers fin 2012 montrent néanmoins quelques signes d encouragement pour le groupe. Du point de vue des principaux opérateurs: - SFR : lance un nouvel opérateur mobile virtuel baptisé Joe Mobile via Internet. est officiellement le premier à avoir lancé une offre commerciale tournée en 4G. Cette technologie proposera des débits importants théoriques de 100 à 150 Mb/s. Cependant, le réseau reste assez incomplet et la pose d antennes relais est en cours pour pallier ce manque. A titre indicatif, la France compte un peu plus de 600 antennes 4G sur le territoire contre en 3G. La 4G s appuie sur le standard LTE (Long Term Evolution) et offre un débit nettement supérieur à la 3G avec une latence diminuée de moitié. SFR et Dassault Système (logiciels) ont conclu un partenariat pour construire un réseau 4G. - Bouygues télécom : noue un partenariat avec Microsoft France afin de proposer un volet d offres informatiques «Cloud» pour une clientèle de PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire). a choisi l équipementier Ericsson pour construire son réseau 4G pour le très haut débit mobile. est parvenu à endiguer la fuite de clients suite à l arrivée de Free-, puis à en augmenter nettement le nombre avec abonnés dont provenant du rachat de Darty Telecom. Cependant, l'opérateur perd 16 millions d'euros et enregistre une diminution de ses bénéfices de 78 % sur un an (chiffre au troisième trimestre 2012). 16

17 compense plutôt bien ce manque à gagner, grâce à ses autres activités et aux bons résultats du haut débit fixe. Une autre division lui pose elle aussi des soucis : sa filiale TF1 affiche des comptes dans le rouge. France Télécom Orange (qui domine toujours le marché): voit une diminution de -1,1% du chiffre d'affaires consolidé du groupe au 3 ème trimestre (à base comparable et hors mesures de régulation), marqué par l'effet des baisses de prix des services mobiles en France et dans les autres pays européens. Sur les neuf premiers mois de 2012, l'érosion du chiffre d'affaires consolidé est limitée à -0,5%. enregistre 227,2 millions de clients au 30 septembre 2012, en hausse de +3,1% sur un an. En France, la part de marché mobile se stabilise à 37,4% : le 3 ème trimestre confirme l'amélioration amorcée au mois de juin, avec clients supplémentaires après une diminution de clients au 2 ème trimestre et de au 1 er trimestre. a conclu un partenariat avec Bouygues Télécom pour le déploiement de ses réseaux en fibre optique. Les tendances pour 2013 Le marché LTE va continuer de croître (prévision de +150% sur 2013 selon RCR Wireless 19 ) ainsi que la fibre optique (+28%). Plus de 200 opérateurs dans 75 pays lanceront la LTE d ici fin Fin 2012, le nombre d abonnés utilisant la technologie LTE était de 60 millions et pourrait passer à 200 millions au cours de cette année. Les pays en voie de développement, qui ont une faible pénétration du haut débit notamment l Inde (seulement 9% des ménages ont un accès à la technologie), constitue un levier majeur. Les opérateurs bien capitalisés des pays émergents 150 % marché mondial LTE / RCR Wireless 28% marché de la fibre optique / RCR Wireless marché des smartphones et tablettes appareils dotés de la technologie NFC renforceront leur présence sur le marché européen. D après Gartner, les téléphones mobiles dépasseront les PC dans les applications Web. Le marché des tablettes continuera sa nette progression au détriment des ordinateurs portables. On estime à plus de 50 milliards d appareils connectés à Internet d ici 2020 (téléphones, tablettes, ordinateurs portables et périphériques). 1.9 milliards de Smartphones et 300 millions de tablettes (cf. Deloitte) sont prévus pour la fin L industrie des télécommunications ne va cesser d apporter de nouvelles innovations technologiques : - L émergence du «Cloud» - L émergence des applications sur Smartphones et tablettes - Multiplication du couplage via Internet : l ère du multitâche favorise cette progression dans ce domaine

18 - Les abonnements privés en hauts débits remaniés. L internet mobile se verra plus accessible. 3.3 milliards d abonnements sur Smartphones sont prévus pour 2018 dans le monde. - La confiance dans les réseaux sociaux, le shopping in-line (achats en ligne), la télévision sociale, l utilisation des nouvelles technologies dans l enseignement Le haut débit et les nouvelles technologies ont particulièrement favorisé ces tendances en améliorant l ergonomie et l usage des consommateurs. Une autre technologie émergente est la technologie NFC (Near Field Communication) qui est un mode de transmission sans fil de données à très courte portée. Cette technologie est initialement basée sur la RFID sans contact et se déploie de plus en plus sur la téléphonie mobile. Elle permet d avoir accès à des services de paiement, billettique ou de transfert d informations via le téléphone. Les applications sont multiples telles que le paiement mobile sans contact ou l identification via un badge dans les transports. VALEO et Orange ont proposé une solution d auto-partage d un véhicule via un système de transfert de clé. LG a présenté, lors du dernier salon de l électronique de Las Vegas, des appareils ménagers intelligents basés sur cette technologie tout comme Sony qui l a incorporé dans ces écrans. Hyundai y a aussi perçu un réel intérêt en l incorporant dans leur système de verrouillage. Cette technologie NFC suscite de nombreux intérêts de la part des industriels et constitue une réelle avancée en termes d usages. Le cabinet ABI Research prévoit 1.95 milliards d appareils dotés de la technologie sans contact aussi bien dans le monde des Smartphones que les consoles de jeux d ici ETAT DES LIEUX DE LA FILIÈRE INFORMATIQUE Une croissance mondiale divisée par deux L année 2012 aura été plutôt morose en informatique au niveau mondial. Le montant total dépensé dans l IT et dans les services de BPO s est écroulé (chute de 10% en valeur en 2012 pour atteindre 48 Md, soit 2 fois moins qu en 2010). En cause, les renégociations de contrats et l impact de la baisse des recettes via l offshore, l allongement des délais de décision mais aussi la mutation des modes de prestations (régie/forfait). Enfin, on commence à pointer un effet rebond de la modernisation des architectures informatiques : le Cloud. Au final, l ensemble des cabinets (Gartner, Forrester ) ont divisé par deux leur taux de croissance mondial par rapport à 2011 pour l établir à +3%. mondiale +3% selon Gartner 5,9% UE selon Gartner +0,7% en France selon le Syntec 1% en France selon LCL & ODO * L UE en chute libre Si l on s intéresse plus spécifiquement à l UE, c est un déclin de la dépense IT estimé à -3,6% en 2012 selon Gartner. Le cabinet d études estime que cette contraction atteint même -5,9% pour la seule Europe de l Ouest. 18

19 Avec un marché évalué à 136 milliards de dollars pour la zone EMEA en 2012, les terminaux mobiles (PC portables, smartphones, tablettes ) jouent un rôle d amortisseur dans cette récession et compensent le recul des ventes de PC portables (-5%). Grâce à l engouement des particuliers mais aussi des entreprises pour les tablettes notamment, ce segment de marché devrait croître de +8 % en 2012, selon Gartner. L industrie du logiciel évite la récession avec +1,1% pour l'europe de l'ouest mais fait beaucoup moins bien que les USA avec +4,7%. France : une situation stable Au niveau national et en date d édition de cette note de conjoncture, le bilan 2012 des activités informatiques est stable. Le Syntec présente un chiffre de petite croissance de +0.7% aura vu un premier semestre consommer le reliquat de 2011 et un second semestre durant lequel l activité s est fortement ralentie et annonçant des perspectives moroses pour 2013, à minima sur le premier semestre. Concernant la démographie des entreprises, l année aura été fortement impactée par les défaillances évaluées en hausse de 15% par rapport à Ce sont ainsi près de 900 sociétés du domaine des services, de l édition ou de la programmation informatique qui ont été impactées. Si, sur 10 ans, ce chiffre a baissé (on comptait 1065 défaillances 2003), il est reparti à la hausse depuis 3 ans. Concernant le poids de l OffShore au niveau national, le Syntec le quantifie à 6,1% du marché total des services informatiques et 1,2% du conseil en technologie (soit respectivement 1,86 Md et 0,10 Md ) en ajoutant que respectivement 35% et 64% des entreprises proposent des prestations de services vendues en France mais réalisées en partie offshore. Prévisions 2013 Monde et UE Après un vrai ralentissement en 2012 et avec un contexte de crise qui, vu de coté de l Europe, perdure, on pourrait légitimement être pessimiste sur les perspectives Il n en est rien. Les indicateurs convergent vers la même direction au niveau mondial : une croissance des dépenses IT (matériels et services) autour de 4%. Cet optimisme se fonde sur deux tendances : d une part, des espoirs de fin de récession en Europe et au Japon qui redeviendront des donneurs d ordres importants et d autre part, l éloignement du risque de «falaise fiscale» aux USA suite aux modifications importantes du régime d imposition dans ce pays. 5,4% Monde/Forrester 9 % Amérique latine, Eur. Est, Afrique, Moyen Orient / Forrester 7,5 % Amérique USA / Forrester 4 % Asie / Forrester 0% UE/Forrester 0% France/Syntec 1% en France selon LCL et ODDO Cependant, cette croissance cache des disparités fortes. Tout le monde s accorde à dire que ce sont les BRICS et même une partie des N.Eleven 20 qui tireront celle-ci. Les 20 N.Eleven : Next Eleven acronyme permettant de référencer les onze prochains pays émergents susceptibles d'avoir le même effet que les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sur 19

20 incertitudes de sortie de crise au moins sur les deux ou trois premiers trimestres en UE imposent une prévision de stagnation du marché. En Europe, les principaux relais de croissance sont à trouver du côté du SaaS, du Cloud et du Big Data. Selon le Gartner 21, la zone EMEA sera conjointement avec l Amérique du Nord et le Japon, la région la plus active dans le domaine du Big Data dans les trois années à venir. En France : stagnation ou faible récession? La France ne semble pas bénéficier de cette reprise. Les signes de ralentissement émis l année dernière se sont confirmés. Pour 2013 ce n est plus une croissance faible qui est prévue mais une stagnation de l activité informatique au niveau national, voire même une récession sur le premier semestre. Si l édition logicielle peut tirer son épingle du jeu (prévision de croissance de Dassault : +9% en 2013), et dans le conseil aux technologies, les activités de services vont sans doute subir l impact de la crise que nous traversons : les prévisions de croissance pour CapGemini, Logica, SII sont de +2%, +3% à comparer au +5% ou +7% de LCL annonce une décroissance de 1%, et pour Oddo Securities 22 c est aussi une décroissance de 1% qui est envisagée. On est donc bien loin des 3.6% de croissance de l année 2011 pour les activités d édition logicielle et de services informatiques. Les causes évoquées au niveau mondial se déclinent sur notre territoire. Au niveau des modes de gestion de projets par exemple, les grands donneurs d ordre français réduisent le recours à la régie au profit de «work packages» (projets découpé en lots), afin de minimiser les coûts, comportant un volet industrialisation réalisé in situ et un volet offshore. Ce nouveau mode de fonctionnement déstabilise assez peu les sociétés de taille moyenne issues du milieu industriel (Akka, Assystem ) ou les petites sociétés de services spécialisées, très réactives qui voient dans le découpage en lot, des opportunités d affaires. Par contre, il désoriente des acteurs historiques (Alten et Altran, Atos, SII). Quoiqu il en soit, les drivers de croissance demeurent bien évidemment le Cloud (et le mode Saas pour les logiciels, les plates-formes et désormais les réseaux voir cidessous) ainsi que les systèmes embarqués (qui a bénéficié d une croissance soutenue sur 2012). L enquête ITFocus 23 quant à elle révèle qu une majorité de sociétés comptent investir dans l IT en 2013 (57%), prioritairement dans la modernisation du SI (Cloud, virtualisation), la sécurité et la mobilité. Elément intéressant, si les postes bureautique et sauvegarde semblent les premiers concernés par le passage au Cloud, ce sont les activités de test et le développement qui arrivent en 3 ème position, bien avant l ERP et la CRM, la Gestion des achats ou le décisionnel. Souplesse d utilisation et économie l'économie mondiale: Bangladesh, Égypte, Indonésie, Iran, Corée, Mexique, Nigeria, Pakistan, Philippines, Turquie, Vietnam ODDO :cabinet d analyse financier du groupe bancaire ODDO&Cie 23 Enquête sur les intentions de projets IT 2013 réalisée par Le Monde Informatique et IT-News Info en Juin 2012 auprès de 200 décideurs informatiques (PME, Grands Comptes, Administration) sur le territoire national. 20

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