PRÉPONDÉRANCE DU CONTEXTE EXTRALINGUISTIQUE DANS LA CONSTRUCTION DU SENS : L EXEMPLE DES COMMUNICATIONS DE TRAVAIL DANS LA NAVIGATION AÉRIENNE

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1 PRÉPONDÉRANCE DU CONTEXTE EXTRALINGUISTIQUE DANS LA CONSTRUCTION DU SENS : L EXEMPLE DES COMMUNICATIONS DE TRAVAIL DANS LA NAVIGATION AÉRIENNE Pascale Vergely Université de Toulouse-Le Mirail Laboratoire ERSS (Equipe de Recherche en Syntaxe et Sémantique) Toulouse, France vergely@univ-tlse2.fr Résumé : nous envisageons sous un angle nouveau la problématique du contexte extralinguistique pour l analyse des communications de travail. Notre objectif est de montrer le rôle prépondérant du contexte extralinguistique dans la détermination du sens (et de son interprétation) dans une des situations de travail d urgence : celle de la navigation aérienne. Au-delà des critères linguistiques définissant l existence des langages opératifs, nous montrerons que les notions extralinguistiques d expert d une part, et de domaine d autre part, participent activement à l établissement (ou non) d un sens commun entre les locuteurs et donc plus largement, au fonctionnement des langages opératifs et à leur variation. Mots-clés : linguistique de corpus, langage opératif, expert, domaine. 1. INTRODUCTION Cet article envisage sous un angle nouveau la problématique du contexte extralinguistique pour l analyse des communications de travail. Il se donne pour objet de montrer le rôle prépondérant du contexte extralinguistique dans la détermination du sens (et de son interprétation) dans une des situations de travail d urgence. Le domaine concerné est celui de la navigation aérienne. Le corpus porte sur des communications téléphoniques entre deux populations d experts au travail qui communiquent lors d un dysfonctionnement technique d un des outils de contrôle utilisé par les aiguilleurs du ciel. Comme le mentionne J. Boutet (1989), le choix des mots est un composant du sens des phrases. Mais nous nous accordons avec l auteur pour dire que s il est nécessaire, il n est pas suffisant. Le sens de l énoncé implique particulièrement dans ces dialogues opératifs d urgence, la référence au contexte extralinguistique. C est dans cette optique que nous situons les propos qui vont suivre. Au-delà des critères linguistiques définissant l existence des langages opératifs (Falzon 1989), nous montrerons que les notions extralinguistiques d expert d une part, et de domaine (contexte d énonciation) d autre part, participent activement à l établissement (ou non) d un sens commun entre les locuteurs et donc plus largement, au fonctionnement de ces langages et à leur variation. Parce que le langage est le support des opérations socio-cognitives (raisonnement, coconstruction avec autrui ), il est communément admis que ce langage d action ne peut pas être étudié isolément, tant du point de vue des disciplines qui l abordent que du point de vue de son contexte de production. 2. CONTEXTE DE L ÉTUDE L étude concerne une analyse linguistique réalisée au Centre d études de la navigation aérienne 1 (CENA). Les dialogues étudiés sont issus de communications téléphoniques entre deux populations d opérateurs experts au travail du domaine de la navigation aérienne. Ils interviennent dans le cadre d une mission commune de restitution de la disponibilité des outils utilisés par les contrôleurs. Il s agit de résoudre les problèmes que les dysfonctionnements techniques entraînent sur les positions de contrôle. Dans cette situation d urgence, les énoncés du dysfonctionnement technique doivent se faire le plus rapidement mais surtout le plus précisément possible pour que le rétablissement puisse avoir lieu. 1

2 3. LES LANGAGES OPÉRATIFS : DÉFINITION Dans notre étude, c est précisément sur les langages/dialogues opératifs que nous nous focalisons. Une des principales particularités de ces dialogues réside dans leur visée téléologique : ils sont orientés vers une tâche, un but. Mais ce qui les distinguent des dialogues finalisés par exemple, c est que les dialogues opératifs convoquent exclusivement des locuteurs dits experts dans le domaine de connaissance sur lequel portent leurs propos. Ainsi, selon Falzon 2 (1989, 1996) toute pratique collective, aussi bien dans les hobbies que dans les activités de travail : génère ainsi un langage particulier, opératif, qui possède un vocabulaire, une syntaxe, une sémantique spécifiques. [ ] Ces langages opératifs présentent plusieurs caractéristiques : ils ne sont utilisables que dans le cadre de la tâche qui a donné lieu à leur élaboration et qu entre spécialistes du domaine, sous peine de perdre leur valeur communicative, et ils perdent leur efficacité si la situation est inhabituelle (1996 : 4). Ces spécificités ainsi délimitées, nous présentons ci-dessous les principaux critères (III) syntaxiques, lexico-sémantiques et pragmatiques qui constituent les langages opératifs. Nous argumentons ensuite (IV) en faveur de l intégration des notions extralinguistiques d expert et de domaine pour définir les langages opératifs Du point de vue syntaxique La plupart des travaux sur les langages spécialisés ou opératifs (Kocourek, 1991 ; Kittredge, 1982 ; Harris et al., 1989 ; Cabré, 1998 ; etc.) s accordent pour définir ces derniers comme usant de règles syntaxiques réduites i.e. d une grammaire différente de la langue générale. En prenant le cas des communications contrôleurs-pilotes de la navigation aérienne, Falzon (1996) fournit une illustration particulièrement nette de cette syntaxe restreinte. Concernant à proprement parler les langages opératifs, l auteur (1986 : 63 ; 1989 : 70) expose les cinq caractéristiques syntaxiques de ces langages : Certaines règles syntaxiques sont privilégiées ; Elles sont isolables par différentes méthodes, qui permettent de construire la grammaire du langage opératif considéré ; Ces grammaires sont plus restreintes que la grammaire générale de la langue ; Ces grammaires ne sont pas un sous-ensemble de la grammaire de la langue Ces grammaires varient d un langage opératif à un autre. Il soumet des exemples d études qui confortent chacun des cinq points. Mais il est important de retenir que ces critères sont établis à partir de l analyse de situations de communication contrôleurs/pilotes qui utilisent un langage contrôlé, une phraséologie. Cependant, certaines propriétés des langages opératifs ne peuvent pas servir, selon nous, pour rendre compte du fonctionnement général de tout langage opératif. Le langage contrôlé n est pas le type de langage représentatif des situations de travail, bien au contraire. Il faut reconnaître qu hormis dans le contexte de la navigation aérienne (civile ou militaire), certaines situations hospitalières (dans les blocs opératoires, etc.), ou dans le nucléaire, l emploi récurrent d un langage opératif contrôlé n est pas courant ou du moins permanent (comme par exemple certaines annonces à la SNCF). C est tout au moins ce que nous défendons, du point de vue syntaxique (les aspects lexicaux, sémantiques et pragmatiques sont en revanche plus caractéristiques), pour les dialogues chef de salle/superviseurs de la navigation aérienne que nous avons étudiés. Les résultats de notre étude (Vergely 2004) révèlent l usage de règles syntaxiques similaires à celles décrites dans des travaux portant sur le langage général. Parce qu il entre en usage dans un domaine de travail entre experts et parce qu il est le produit d une pratique (Falzon 1989), ce langage est donc bien opératif. Mais il s agit d un langage opératif non contrôlé dans la mesure où les opérateurs de ces dialogues ne s expriment pas au travers d un langage restreint mais au travers du langage naturel. Cette précision est selon nous déterminante et est à la base des caractéristiques des langages opératifs. 2

3 3.2. Du point de vue lexico-sémantique Le critère lexico-sémantique et en particulier la fréquence du vocabulaire technique est certainement l aspect le plus récurrent des études sur les langages dits de spécialité, ce qui confère à ces études des directions uniquement lexicales. En effet, c est principalement l usage du vocabulaire qui permet de faire contraster une langue spécialisée avec la langue établie comme celle de référence, à savoir la langue commune. Pour Falzon (1989 : 66) les termes des langages opératifs sont en nombre «restreint» par rapport à la langue générale. Ce lexique peut «comporter des mots rares pour la langue générale [ ] les mots qu ils [les lexiques] comportent peuvent lui être totalement spécifiques». En revanche, dès lors que l on aborde l aspect sémantique de ce type de lexique, le fonctionnement récurrent cité dans quasiment toutes les études est celui de la monosémie. Ce phénomène sémantique reste un fonctionnement récurrent cité dans quasiment toutes les études, Falzon (1989 : 75) n en fait pas l exception, puisque selon l auteur : «les lexiques des langages spécialisés peuvent comporter des mots spécifiques à ces langages : ces mots seront monosémiques» Cabré (1998) va également dans ce sens en expliquant que ces langages sont «univoques». L exemple suivant issu de notre corpus révèle que cette affirmation sur la monosémie est contestable dans le langage opératif étudié. L exemple que nous prenons, et plutôt le contre-exemple, est le terme radar. Ce terme, bien que de nature non ambiguë aujourd hui dans ces communications de travail, recouvre deux significations (et plutôt deux sens puisque nous sommes en discours) suivant le type de locuteur. Il renvoie, pour une population d opérateurs, à l antenne (radar) située à l extérieur des centres de contrôle, alors que pour l autre population il désigne le scope ou l image radar utilisée par les contrôleurs aériens. D autres exemples issus d une étude (Vergely 2002) réalisée pour le CENA mettent au jour des facteurs d incompréhensions et d ambiguïtés gênant le déroulement du dialogue. Mais cet exemple suffit cependant pour démontrer que la monosémie du lexique ne peut pas être généralisable à tout langage opératif. Elle est au moins invalidée dans notre corpus d étude Du point de vue pragmatique Les trois traits linguistiques précédents sont couramment considérés comme critères définitoires absolus des textes et langages spécialisés. Ce n est que plus rarement que la dimension pragmatique est introduite dans ces définitions. Cette dimension s attache spécialement à l interprétation de ce qui est dit, ce qui revient à prendre en compte non seulement le locuteur mais aussi l interlocuteur. Les travaux de Cabré (1998 : 138) proposent l intégration de ces deux situations (du locuteur et de l interlocuteur) en introduisant les aspects pragmatiques i.e. «le sujet, les utilisateurs et les situations de communication» et les aspects fonctionnels, c'est-à-dire les objectifs visés, dans sa définition d une langue de spécialité. Autrement dit, il est important de souligner que l interprétation des dialogues orientés par un objectif spécifique se situe à l intersection de données linguistiques et de données situationnelles (contexte, interlocuteurs ), ces dernières participant incontestablement à la définition de ces dialogues. Mais parce que les mécanismes d interprétation dépendent le plus souvent de critères extralinguistiques spécifiques à chacun des domaines de travail, il nous semble malaisé de vouloir généraliser l ensemble des critères définitoires (syntaxique, lexico-sémantique et pragmatique) des langages opératifs à toutes les situations de dialogues de travail entre experts (Condamines & Vergely 2005). L argument fourni selon lequel le recours au langage opératif correspond au fait que les interlocuteurs ont en commun non seulement un objectif, mais aussi un ensemble de connaissances n est pas, selon nous, un trait de caractérisation suffisant. Partant de ce constat, nous proposons d une part une définition alternative des langages opératifs qui tienne compte du fait que certaines situations de travail font appel au langage naturel et plus uniquement au langage contrôlé. D autre part, nous intégrons deux autres éléments à la définition des langages opératifs : la notion d expert, notion hétérogène étant donné le degré de spécialisation au sein du groupe de locuteurs et la notion de domaine et plus précisément de domaine d activité différent. 3

4 4. POINT DE VUE EXTRALINGUISTIQUE : IMPORTANCE DES NOTIONS D EXPERTS ET DE DOMAINE Si les traits linguistiques sont des critères déterminants pour définir l existence des langages opératifs, il nous semble maintenant évident que les deux notions extralinguistiques d experts et de domaine participent activement au fonctionnement des langages opératifs et à leur variation. Bien que toujours mentionnées dans les études qui traitent des spécificités des communications de travail, les définitions d expert et de domaine sont souvent, selon nous, présentées de manière superficielle. Le plus couramment, un expert est une personne spécialiste d un domaine donné et qui dispose de fait, de connaissances spécifiques à ce domaine 3. Le domaine correspond à l ensemble des circonstances extralinguistiques dans lesquelles s insèrent les productions verbales et plus largement les actions (langagières ou non) étudiées. Dans notre cas, le domaine est celui de la navigation aérienne. Les parties à suivre montrent comment ces deux notions mettent en œuvre dans un cas, des distinctions du point de vue des connaissances (experts), et dans l autre, des distinctions du point de vue de l interprétation (domaine) Distinction du point de vue de connaissances : la notion d expert L analyse descriptive des situations de consultation médicale a permis à Lacoste (2001) de mettre en évidence certains faits saillants et récurrents dans les comportements communicatifs des participants. L un d entre eux concerne les savoirs inégaux mis en jeu dans ce type de consultation dus au fait que sont en présence un expert et un novice. Ce constat donne lieu à ce que Lacoste nomme avec pertinence «l asymétrie des rôles» et qui est, toujours selon l auteur, «définitoire de la situation». Nous allons montrer que cette notion d asymétrie est loin d être exclusivement réservée aux communications entre experts et non-experts mais peut être étendue à certaines situations de communications entre experts. Les explications de cette asymétrie trouvent leurs origines dans la formation et les objectifs différents entre les deux groupes d opérateurs. Les deux types de locuteurs partagent effectivement des connaissances communes liées au domaine de travail dans lequel ils interagissent : celui de la navigation aérienne et plus spécifiquement, le domaine relatif au maintien de la disponibilité des moyens de contrôle. Mais ces connaissances sont en fait également asymétriques dans la mesure où une population de locuteurs met en œuvre de par leur métier et leur formation de base, un degré de perception distinct de l autre population. Les deux exemples ci-dessous fournissent les conséquences de cette distinction sur le dialogue. Le premier exemple concerne la prise en compte du dysfonctionnement d une fréquence radio utilisée par les contrôleurs pour entrer en contact avec un aéronef. Celle-ci varie en fonction du type d opérateur. Pour l un (le chef de salle), la priorité se pose en termes d exploitation: il s agit de savoir si la présence du dysfonctionnement permet tout de même d exploiter la fréquence radio en cause. Dans le cas d une réponse négative, la détermination d un délai de temps concernant l inexploitation est nécessaire. Cette problématique est prépondérante dans la mesure où elle lui permet d évaluer les éventuelles répercussions au niveau de la salle de contrôle (changement ou non de fréquence par exemple). Pour l autre (le superviseur technique), la gestion de l événement est différente. Il s agit en premier lieu d évaluer le degré de gravité du problème. L expression du dysfonctionnement technique doit donc être des plus précises pour pouvoir identifier quel élément technique (et il peut y en avoir plusieurs) est réellement à la source du problème. En somme, ce qui est de l ordre de l information pertinente pour une population d experts correspond souvent à une information générale (et imprécise) pour la seconde population d experts. À ceci s ajoute le fait qu il est parfois difficile, pour le chef de salle, d exprimer techniquement le dysfonctionnement auquel il a affaire. Son métier, sa formation, ses objectifs de travail sont des arguments qui expliquent la représentation générale dont dispose le chef de salle concernant le fonctionnement des systèmes techniques qu il utilise. Corrélativement, le métier, la formation et les objectifs de travail des superviseurs techniques déterminent ces derniers comme experts du fonctionnement des systèmes techniques exploités par les contrôleurs. Mais la diversité et la complexité des systèmes techniques conduisent les superviseurs techniques à se spécialiser du point de vue de la formation. Un superviseur technique sera ainsi spécialiste de la chaîne radio (fréquence), un autre de la chaîne radar, etc. 4

5 Il y a donc plusieurs types d experts et également des experts spécialistes qui disposent chacun de connaissances et compétences distinctes et spécifiques. Il découle de cette asymétrie des connaissances des problèmes d ambiguïtés comme l illustre ce second exemple : les formations et les métiers différents des opérateurs entraînent certaines incompréhensions dans les dialogues. Dans l extrait suivant : [1] CDQ : ouais heu j te demandais est-ce qu il serait possible ce matin de faucher le au niveau du 33 heu droite? [2] CDT : alors qu est-ce que tu veux faucher au niveau du 33 droite? qu est-ce t appelles le 33 droite? le seuil? [3] CDQ : le, le loc au niveau du loc [4] CDT : ha le loc 33 droite [5] CDQ : ouais [6] CDT : déjà c est pas la même chose [7] ( ) La prise de parole [2] matérialise explicitement le fait que le contrôleur veut s assurer de bien interpréter la demande d intervention du MO et plus précisément son lieu d intervention. Bien que le réajustement définitoire s opère de manière rapide, il n en reste pas moins qu il est nécessaire. Celui-ci se justifie à la prise de parole [6] du CDT : «c est pas la même chose». Les priorités de travail (techniques et opérationnelles) et le domaine d expériences sont des facteurs qui modèrent l accès à un référentiel commun. La prise de conscience de ces facteurs se matérialise par des réajustements de connaissances : ici, la «33 droite» réfère par défaut au seuil pour un contrôleur (niveau du toucher des roues) alors qu il renvoie en revanche, par défaut, pour la MO au «localizer» situé à l opposé de la piste (seuil 15 gauche). L usage de termes spécialisés entre les opérateurs doit être partagé par les deux populations d opérateurs pour que la communication soit compréhensible et donc plus efficace. Il semble nécessaire que les opérateurs mesurent la part non négligeable de l implicite sous-jacent à l utilisation de termes propres à chacun de ces univers de connaissances (et de métiers). Le choix d un terme (pour le locuteur), comme celui de son interprétation (pour l allocutaire), est fondamentalement une question de «point de vue» (Condamines & Rebeyrolle 1996, 1997 ; Condamines 2003 : 98). Cette notion est selon nous centrale dans la définition des langages opératifs. Dans cette optique et à la lumière des remarques soulevées jusqu ici, la question du domaine inhibe celle de point de vue. Et c est bien cette notion identifiée par les auteurs de point de vue et de points de vue différents d un même objet (ou concept) qui donne lieu à la diversité terminologique, à la complexité et à l ambiguïté des échanges mais aussi incontestablement, à la réhabilitation de la variation. Pour ce dernier point, le contexte extra-linguistique prend une place centrale. Il est, comme le note Condamines (2003 : 17), «un risque pour la stabilité». Cette observation nous conduit à aborder le second aspect : celui du domaine. Celui-ci doit s entendre en tant qu espace ouvert (Gaudin 1993) imbriquant différents champs d activités et différents experts spécialistes Distinction du point de vue de l interprétation : la notion de domaine L importance de la notion de domaine tient à l étroite relation qu elle entretient avec celle de communication. Il y a, comme le note Boutet (2003), interdépendance du langage et du contexte d action : le caractère fonctionnel ou finalisé des communications de travail en est une face visible. Les communications opératives (et plus largement toute communication de travail) s interprètent de façon particulière en fonction du domaine dans lequel elles s insèrent. C est le domaine qui actualise le sens, voire parfois la signification et l interprétation des communications. Comme le mentionne Grosjean & Lacoste (1999 : 13), «un énoncé n acquiert véritablement son sens qu en contexte». L exemple du participe passé «hachée» en est une illustration. Son sens renvoie, par défaut dans le corpus d étude de la navigation aérienne, à un dysfonctionnement technique alors que cette valeur de dysfonctionnement ne se vérifie pas dans le domaine culinaire par exemple. C est donc bien le domaine d énonciation qui élabore le 5

6 sens des objets de discours. Autrement dit, le contexte extra-linguistique «influence le sens que l interlocuteur va donner à un énoncé» (Condamines 2003 : 19). Dans notre cas, c est le domaine (communicationnel) qui fait qu on parle de langage opératif. Que l on se place du point de vue du linguiste, du sociologue, du sociolinguiste, ou de l ergonome ne change en rien le fait que la notion de domaine (ou de contexte) soit considérée comme une notion centrale dans l analyse des communications de travail. Elle est familière à l ensemble de ces disciplines, elle y est simplement appréhendée de manière plus ou moins explicite. Le point de vue que nous défendons est le suivant. Nous considérons qu il faut dépasser le cadre d une définition univoque de la notion de domaine renvoyant stricto sensu, dans les langages opératifs, au domaine de travail. Nous avons argumenté plus haut en faveur d une définition plurielle de l expert, qui rende compte de la présence d experts spécialistes. Dans cette continuité, nous devons envisager une place identique aux domaines d activités. Le pluriel de domaines d activités est significatif dans la mesure où il ne renvoie pas, dans notre étude, à l activité du contrôle aérien c'est-à-dire dans ce cas, au domaine de travail qui est identique pour tous les experts qui y interagissent (contrôleurs, chef de salle, pilotes, techniciens, etc.) mais il est relatif aux activités respectives de chacun de ces mêmes opérateurs. Chacun des opérateurs use de connaissances (terminologie) inhérentes à leur spécialité. L extrait suivant justifie ce constat. [1] MO : on a des problèmes de connexion avec le STIP là donc on est en train de voir avec le CESNAC [2] CDS : un problème de connexion avec le STIP qu est-ce que ça va entraîner ça? [3] MO : ben pour le moment heu on n a pas de communication avec les infos du STIP [4] CDS : ça va poser des problèmes ça il va y avoir un paquet de décorrélations alors ( ) Nous voyons que l énonciation par le MO de l expression du dysfonctionnement technique des «problèmes de connexion avec le STIP» n est pas explicite pour le CDS. Le fait qu il énonce à son tour «qu est-ce que ça va entraîner» suggère une part de méconnaissance pour le CFDS concernant les effets de ce type d événement au niveau du contrôle aérien, c'est-à-dire du point de vue de son activité de travail. L expression «problème de connexion» n est rendue explicite que lors de la reformulation du MO (3) c est-à-dire par «pas de communication avec les infos du STIP». C est seulement à ce moment que le CDS fait le lien entre la nature du dysfonctionnement «pas de communication» et les conséquences que cela implique pour lui c est-à-dire des «décorrélations». Au-delà des difficultés que rencontrent les opérateurs pour verbaliser, en termes clairs pour l allocutaire, un dysfonctionnement technique, cet exemple montre l usage de connaissances non partagées voire partiellement partagées entre ces opérateurs. Cette disparité est au cœur de la plupart des ambiguïtés dans le dialogue. Son origine provient du fait que ces deux groupes d opérateurs ne relèvent pas du même métier. Ils ont un domaine de travail identique le maintien de la disponibilité des moyens de contrôle mais des domaines d activités distincts scandés par des spécialités et des objectifs différents : pour l un, il s agit d assurer les conditions pour un contrôle optimal sur l ensemble des vols alors que pour l autre, il s agit de maintenir et garantir la continuité de service des systèmes techniques. 5. CONCLUSION L analyse menée sur ces dialogues entre experts nous a conduit à introduire dans la définition des langages au travail la prise en compte de l hétérogénéité des notions d experts (autrement dit un degré de spécialisation au sein du groupe de locuteurs) et de domaine (plusieurs sous-domaines relatifs aux activités de chacun). Les difficultés résident toutefois dans la prise en compte, par les locuteurs des dialogues, du fait qu ils disposent de connaissances non partagées. Cette prise en compte permettrait de pallier, au moins en partie, certaines ambiguïtés linguistiques accentuées dans ce type de communications lié à l urgence des situations. L ensemble des points mentionnés dans cet article a entre autres pour objectif d établir une définition des langages opératifs qui soit plus objective : aux traditionnels critères linguistiques et extralinguistiques se lient de manière intime les notions d experts et de domaine. Les résultats de notre étude nous ont permis de comprendre qu il est souvent prématuré de conclure que les discours professionnels 6

7 mettent en place un fonctionnement linguistique qui leur est propre i.e. des règles qui relèvent du domaine de travail étudié. La plupart des dialogues de travail entre experts d un même domaine met au contraire en œuvre ce que nous avons appelé un langage opératif non contrôlé i.e. entraînant un lexique et des connaissances de métiers liés aux spécificités des domaines d activité des opérateurs, et qui s actualise au travers du langage naturel (langue commune). Enfin, soulignons que la prise en compte des variabilités linguistiques et extra-linguistique est également prépondérante pour l interprétation du sens par les interlocuteurs du dialogue aussi bien que par l analyste. En prenant en compte précisément ces distinctions du contexte extra-linguistique c'est-à-dire des experts spécialistes et des domaines d activités distincts, l analyste appréhende de manière différente le contenu sémantique des échanges et les problèmes d ambiguïté et de lexique non partagé entre les locuteurs. Il semble dès lors utile d accorder une place importante aux données issues d entreprises. Elles fournissent des éléments prépondérants et novateurs à intégrer dans les analyses des corpus textuels. 7

8 Bibliographie Boutet (J.), 1989 : La qualification professionnelle entre langue et discours, Langages, n 93, Larousse, p Boutet (J.), 2005 : La part langagière du travail : un genre discursif?, Actes du colloque 8 th International Pragmatics Conference, Toronto july 2003, L analyse des actions et des discours en situation de travail, sous la dir. de J-P. Bronckart et L. Filliettaz. Cabré (M.-T.), 1998 : La terminologie : Théorie, méthode et applications, Les Presses de l Université d Ottawa, Armand Colin. Condamines (A.), 2003 : Sémantique et corpus spécialisés : constitution de bases de connaissances terminologiques, Habilitation à diriger les recherches en sciences du langage, Université de Toulouse-Le Mirail. Condamines (A.) et Rebeyrolle, (J.), 1996 : «Point de vue en langue spécialisée», Meta, n 42, 1, p Condamines (A.) et Rebeyrolle (J.), 1997 : «Utilisation d outils dans la constitution de bases de connaissances terminologiques : expérimentation, limites, définition d une méthodologie», Actes des 1 res JST Francil, p Condamines (A.) et Vergely (P.) 2005 : «L expression du dysfonctionnement technique dans la navigation aérienne : une approche de linguistique de corpus» dans Filliettaz (L.) & Bronckart (J.-P.), éds., 2005 : L analyse des actions et des discours en situation de travail. Concepts, méthodes et applications. Louvain-la-Neuve : Peeters, Collection Bibliothèque des Cahiers de l Institut de Linguistique de Louvain, p Falzon (P.), 1989 : Ergonomie cognitive du dialogue, Presses Universitaires de Grenoble. Falzon (P.) 1996 : Travailler par le langage. Performances Humaines et techniques, n hors-série, p Gaudin (F.), 1993 : Pour une socioterminologie, Publications de l Université de Rouen n 182. Grosjean (M.) et Lacoste (M.), 1999 : Communication et intelligence collective. Le travail à l hôpital, Paris, Presses Universitaires de France, coll. Le travail humain. Kittredge (R.) 1982 : «Variation and homogeneity of sublanguages» dans Kittredge (R.) & Lehrberger (J.) éds, Sublanguage. Studies of language in restricted semantic domains, Berlin, Walter de Gruyter. Kocourek (R.), 1991 : La langue française de la technique et de la science. Vers une linguistique de la langue savante, Deuxième édition augmentée, Wiesbaden, Brandstetter. Lacoste (M.), 2001 : Analyse de consultations médicales en présence d un intermédiaire linguistique non professionnel, Actes du VIII e Congrès de l Association pour la Recherche Interculturelle (ARIC), Université de Genève, septembre 2001, groups/aric/textes/traverso.pdf. Vergely (P.), 2002 : Analyse sémantique de communications spécialisées : mise au jour de facteurs gênant le dialogue, Note technique , Toulouse, CENA. Vergely (P.), 2004 : Analyse linguistique de l expression du dysfonctionnement technique : le cas des échanges entre chefs de salle et maintenance opérationnelle dans la navigation aérienne, Thèse de doctorat en Sciences du Langage. Université Toulouse- Le Mirail, 18 octobre

9 Notes 1. Les résultats que nous présentons sont issus d un travail de thèse (Vergely, 2004) prenant place dans le cadre d une collaboration entre un laboratoire de recherche en linguistique d une part, l Équipe de recherche en syntaxe et sémantique (ERSS) et un organisme d autre part, le Centre d études de la navigation aérienne (CENA). L objectif était d élaborer une grammaire dans les énoncés de l expression du dysfonctionnement technique. 2. Précisons dès à présent que les travaux de Falzon intègrent également la dimension pragmatique (au sens large), ce que ne font pas, par exemple, des travaux plus linguistiques sur les sous-langages. 3. Si la notion de domaine se limite, dans notre cas, à l environnement de travail, elle n en est pas en revanche exclusive. Le domaine pourrait aussi bien renvoyer à celui du sport (spéléologie, voile, etc.), du jeux (cartes, échecs, etc.) 9

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