URBANISME. Etendre les bourgs et les villages

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1 CONSTAT PROBLEMATIQUE Les phénomènes de pression urbaine et péri-urbaine ne sont pas récents sur ce territoire. Certaines communes subissent aujourd hui les conséquences d un développement mal maîtrisé. L expérience peut être utile aux communes les plus éloignées de Montluçon, qui apprennent à faire face aujourd hui à ce même phénomène, même s il se présente sous des formes un peu différentes. URBANISME Etendre les bourgs et les villages Les documents d urbanisme sont censés régler ces problèmes avec plus ou moins de précision selon qu ils sont PLU ou Carte Communale. Il parait bon toutefois de rappeler quelques principes. OBJECTIFS ENJEUX Laisser les silhouettes anciennes dégagées Il est très diffi cile voire impossible de raccrocher harmonieusement des constructions neuves à des silhouettes anciennes : les volumes, les matériaux, les couleurs ne sont pas les mêmes et contrastent violemment. Cela n est possible que dans le cadre d une architecture très maîtrisée ce qui est rarement le cas en constructions individuelles. On ne peut pas non plus repousser les constructions neuves loin des noyaux anciens sous prétexte de dégager les silhouettes. Conserver les trames végétales qui accompagnent les villages et servent à cadrer les extensions bâties La végétation est le meilleur allié pour intégrer des constructions neuves. L expérience montre que l on a peu de prise sur cette architecture. Lorsque des haies ou des bosquets existent dans des secteurs à urbaniser, il est souvent intéressant de les conserver (voire de les renforcer) pour améliorer l insertion des constructions neuves (conserver = inscrire au document d urbanisme, voire acquérir au moment des ventes, traduire ces préconisations dans les CU et les permis) Conserver un équilibre entre les noyaux bâtis anciens et les secteurs d extensions récentes Densifier en coeur de bourg puis aux abords Dans certains cas (zone péri urbaine) laisser la possibilité de construire en limite ou en mitoyenneté pour utiliser plus agréablement des parcelles petites et ainsi limiter la consommation de foncier. Sur cette silhouette de Teillet, une extension qui respecte la silhouette du bourg. Au premier plan un espace stratégique qui mérite d être conservé ainsi. Quinssaines: un bourg qui a fuit la RN145 et qui s est développé tous azimuts A qui s adresse la fiche? Communes Concepteurs Particuliers Mise en œuvre de la charte, rôle de la Communauté d Agglomération La Communauté d Agglomération a ici un rôle d exemplarité, de moteur Les communes doivent réfl échir à un projet de développement du bourg qui prenne en compte ces enjeux Ces enjeux doivent se retrouver dans le PLU 109

2 Etendre les bourgs et les villages Il est intéressant d étudier les possibilités d extensions à partir d une analyse paysagère des éventuelles conséquences de construction et non seulement à partir de plans. Des outils comme des images de synthèse ou des photos montage peuvent aisément éclairer les choix des élus. Préserver des trames vertes aux abords des silhouettes de villages, même dans les secteurs non constructibles, inscription dans les documents d urbanisme. Dans les secteurs à ouvrir à l urbanisation, il peut être intéressant de demander (inscription au PLU, au CU et vérifi cation dans le volet paysager du permis de construire) des plantations feuillues (selon liste, voir le chapitre spécifi que dans la charte) ou bien réaliser ces plantations avant ouverture à l urbanisation. De même autoriser la construction en mitoyenneté (par le garage) ou en limite (moyennant le respect des vues) permet de mieux utiliser un espace réduit en ne mettant pas sa maison au milieu de la parcelle. Le paysage de la rue Le constat aujourd hui: l implantation de la maison au coeur de la parcelle engendre une silhouette décousue, morcelée. La diversité des volumes, des références architecturales, des matériaux et des valeurs colorées entraînent une banalisation du paysage. La végétation ne s inspire plus des structures bocagères mais favorise la plantation de haies monospécifi ques sombres et rigides. Les objectifs: Recomposer des silhouettes bâties homogènes qui prennent en compte la construction sur la parcelle (implantation, mitoyenneté, qualité architecturale) mais le rapport de la construction à l environnement (lien avec les trames bocagères sur les arrières de parcelle...) et la qualité de traitement des espaces publics (plantations d arbres, de haies qui agissent comme un lien entre espace public/privé). 110

3 Densifier les coeurs de bourg Des interventions ponctuelles qui contribuent à maintenir l identité des bourgs, villages et quartiers : Investir le bâti vacant: actions valorisantes et dynamisantes par le maintien de la population dans le bourg (proximité des services et commerces...), Une démarche à mener en priorité à la création de zones d extensions nouvelles. Construire dans les espaces interstitiels, les «dents creuses» : respect des trames bâties, des alignements, maintien d une vie de bourg. Des parcelles souvent contraignantes mais qui peuvent susciter une certaine inventivité architecturale... (recherche de lumière, utilisation judicieuse des espaces etc...) Densifier en linéaire, le long des voies de desserte Attention à la morphologie du bourg, du village, du quartier Si le dispositif peut paraître économique au premier abord en terme de VRD, il peut être catastrophique en matière de silhouette de bourg en raison d un effet d étalement trop fort Il est fondamental d évaluer l impact visuel de ces constructions nouvelles: implantation, volumétries, matériaux, et de tisser un lien entre village originel et zone d extension nouvelle: alignements, trame bâtie, végétal, clôtures... Le traitement et le gabarit de la voie sont importants: ne pas les négliger, une route n est pas une rue. Là se pose le problème du traitement d entrée de bourg ou de village Pour favoriser une vie locale, il est nécessaire de susciter un sentiment d appartenance à un lieu: si les résidents habitent trop loin du coeur de vie, ou s ils ne le traversent pas dans leurs déplacements quotidiens, il sera plus diffi cile de dynamiser un bourg, un village Etendre les bourgs et les villages Créer une zone d habitat nouvelle Un projet sera réussi si la démarche préalable prend en considération globalement les aspects sociaux, économiques et paysagers. Il est fondamental d évaluer l impact visuel des silhouettes bâties créées: implantation, volumétries, matériaux. Observer et respecter la géographie des lieux, les cônes de vues, la sensibilité des lieux... et de considérer cette extension comme un développement cohérent du bourg: respect des trames bâties, des densités, lien des espaces publics entre eux par des cheminements homogènes, continuité assurée par le végétal en bordure de voie etc... Cohérence ne signifi e pas banalisation: la diversité des modèles, des modes d implantation, des usages est préférable. Raisonner en fonction de l ensoleillement, de l exposition aux vents dominants, au découpage parcellaire existant avant d ouvrir une zone à l urbanisation (Cf lotissement et développement durable dans la fi che constructions neuves: généralités) Permettre les échanges par un réseau viaire structuré: cheminements, espaces publics, créer des lieux conviviaux, proscrire les impasses au profi t d un réseau de voie qui mène vers le centre bourg

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5 OBJECTIFS 1- Définir les orientations générales des zones à urbaniser, en déterminant le tracé des futures voies, les alignements des constructions, les futurs espaces publics dans des documents préliminaires aux opérations de lotissements Prévoir les réserves foncières suffi santes pour créer des cheminements piétons, des espaces publics (à inscrire dans les documents d urbanisme) La taille des parcelles constructibles diminuant, il est préférable de réfléchir à de nouveaux modes d implantation de la maison sur la parcelle, 4- Ne pas hésiter à développer des opérations d habitats groupés, 5- Diversifier les parcelles dans leur forme et leur surface (petits jardins, grands jardins, cours, absence de jardins...) 6- Créer des espaces publics chaleureux et des modes de circulation diversifiés donnant large place aux piétons et vélos... L espace public planté structure le lotissement Habitat groupé Cheminement piéton Maisons individuelles mitoyennes Zone «verte» publique : elle atténue les nuisances de la route Maisons individuelles mitoyennes Jardins en coeur d îlots Cheminements piétons Une autre manière d envisager le lotissement : Diversité et équilibre sont des valeurs à rechercher dans toute opération Habitat groupé Lots individuels, La maison s implante souvent en mitoyenneté Cheminement piéton Espace public de qualité Espaces verts de quartiers Habitat groupé Maisons individuelles mitoyennes Le lotissement s organise autour de la placette Cheminement piéton Chaque lotissement est isolé : les rues sont en impasses Les maisons sont implantées au milieu des parcelles générant ainsi de nombreux espaces résiduels Il n existe pas d espaces publics chaleureux, conviviaux. La rue est large, goudronnée, monotone, adaptée à la circulation automobile. Etude de cas type : LOTISSEMENTS EXISTANT Quinssaines Les opérations d urbanisme de type lotissement sont souvent organisées sur des terrains comme des entités à part entière sans s inscrire réellement dans un site, dans le contexte bâti. Le lotissement se réduit à un simple découpage parcellaire en lots... l espace de vie créé vieillit mal car il n existe pas de lien avec le village ou le bourg, il manque d espaces collectifs, de placettes... de connexion aux autres rues... les maisons sont implantées au milieu des parcelles et les espaces crées sont étroits voire résiduels... Ce type d urbanisme est à revoir car il est très consommateur d espace et n est plus porteur de valeurs durables... Etendre les bourgs et les villages Variante 1 : Le lotissement se structure autour d un espace public central, planté d un double alignement d arbres. Les maisons s approchent de l espace public, et bénéfi - cient alors de vastes jardins. Variante 2 : Les nuisances de la route sont amoindries par une zone «verte» publique, une sorte de jardin ouvert sur rue. Les maisons sont mitoyennes et donnent sur la rue laissant le coeur d îlots aux jardins privés. Il existe un autre type d habitat, sur des terrains plus petits, agrémentés d une petite cour côté rue; ces maisons n ont pas de «jardins». Variante 3 : Le lotissement s organise autour d une placette située en coeur de quartier. Les lots sont tous orientés avec les maisons côté placette pour structurer un front bâti fort. Le côté jardin est ainsi plus vaste. Il n y a pas d espaces résiduels. Domérat le Cros 113

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