Pascale THIBAULT. Pascale THIBAULT Cadre supérieur infirmier Amae-Santé Universités infirmières SFETD 11 et 12 Mars 2012
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1 Pascale THIBAULT Pascale THIBAULT Cadre supérieur infirmier Amae-Santé Universités infirmières SFETD 11 et 12 Mars 2012
2 Définition de l EPP Analyse de l activité clinique par rapport aux recommandations professionnelles disponibles et actualisées Concerne les activités diagnostiques, thérapeutiques et préventives
3 Pourquoi évaluer sa pratique? Apporter des soins de qualité aux patients Répondre aux obligations légales : Obligation de moyens Obligation de formation continue Elaborer un corpus de connaissances infirmier Faire des travaux de recherche infirmière Elaborer des recommandations professionnelles infirmières Intégrer ces recommandations dans les pratiques par l intermédiaire des protocoles, arbres décisionnels, etc.
4 En pratique depuis quand? Pour les médecins depuis la réforme de l assurance maladie (loi du 13 août 2004) Pour les professions intermédiaires de santé Une obligation à travers l obligation de formation continue (décret du 14 avril 2005) Pour les établissements de santé, obligation d instaurer le développement professionnel continu (DPC) : loi HPST de 2009 Pratique Exigible Prioritaire dans le manuel de certification 2010 critère 12
5 Les obligations légales L obligation de moyens : arrêt Mercier (1936) La cours de Cassation reconnaît «qu il se créé entre le patient et le médecin une relation contractuelle, le médecin s engageant à fournir des soins consciencieux, attentifs et conformes aux données actuelles de la science». Cette obligation s étend à tous les professionnels de santé Le Haut Conseil des Professions Paramédicales (HCPP) a pour mission de : «participer, en coordination avec la HAS, à la diffusion des recommandations de bonnes pratiques et à la diffusion de l évaluation des pratiques des professions paramédicales»
6 Le corpus de connaissances La profession d infirmier possède un contenu de connaissances et de savoirs faire spécifiques = CORPUS Les EPP contribuent à consolider et faire évoluer ce corpus
7 La recherche infirmière Les EPP permettent à partir des résultats qu elles fournissent d orienter les travaux de recherche Déterminent La pertinence La nécessité L urgence d un travail de recherche
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9 Objectif L objectif est d informer les professionnels et les usagers du système de santé sur l état de l art et les données acquises de la science afin d améliorer la prise en charge et la qualité des soins (HAS)
10 Définition Selon le dictionnaire : «action d exhorter quelqu un à faire quelque chose» Synonymes : consigne, directive, instruction, conseil, exhortation. Les Recommandations professionnelles sont des propositions Les Recommandations professionnelles sont des propositions développées méthodiquement pour aider le praticien et le patient à rechercher les soins les plus appropriés dans des circonstances cliniques données
11 Utilisation des recommandations Les Recommandations professionnelles sont utilisées pour : -établir des référentielsd évaluation des pratiques professionnelles (EPP) -élaborer des outils de régulation dans un cadre conventionnel -élaborer des documents d information à destination des professionnels ou des usagers du système de soins
12 Les référentiels Pour le dictionnaire : «système de référence», «inventaire de compétences nécessaires à des activités et inventaire de ces activités elles-mêmes» On parle de : Référentiel d activités Référentiel de compétences Référentiel de formation Référentiel de certification Référentiel d amélioration de la prise en charge des patients douloureux
13 Qui élabore les recommandations? OMS AFSSAPS HAS Sociétés savantes Groupes d experts professionnels
14 Méthodes d élaboration Recommandations pour la pratique clinique Conférence de consensus Consensus formalisé Audition publique Pour chaque type de recommandations, on peut trouver des «SOR» : Standards, Options, Recommandations et des niveaux de preuve
15 Recommandations pour la pratique clinique Rédaction par un groupe de travail constitué d experts et de non experts sur le thème traité Analyse critique des données disponibles Adapté si : données nombreuses Controverse limitée
16 Conférence de consensus Jury multidisciplinaire indépendant composé de scientifiques non experts Huis clos de 48h Fait suite à une réunion publique : Réponses à 4 à 6 questions prédéfinies Présentation d éléments de réponses par des experts Débat avec le jury et le public présent Adapté si controverse forte
17 Consensus formalisé Recommandations rédigées à partir de l avis et l expérience de professionnels experts du thème Interrogés sur la conduite à tenir dans un ensemble de situations cliniques élémentaires concrètes Méthode adaptée lorsque les données sont rares, controversées, reflétant mal les situations réelles
18 Méthode audition publique Rédaction d un rapport par une commission d audition après débat public avec des experts et des patients Si controverse Rapport destiné aux décideurs et aux professionnels de santé, aux patients et aux usagers Objectif : état des lieux des connaissances, des incertitudes et des avis
19 SOR Standards: attitude clinique reconnue à l unanimité comme l attitude clinique de référence par les experts Options: correspondent à plusieurs attitudes cliniques reconnues comme appropriéespar les experts, une option peut avoir la préférence des experts. Recommandations: proposition d une ou plusieurs attitudes cliniques pour l aide à la décision du professionnel. Hiérarchisationdes options en fonction du niveau de preuve.
20 Les niveaux de preuve Fonction du type et de la qualité des études disponibles et de la cohérence des résultats Niveau A : méta-analyse(s) dont les résultats sont cohérents Niveau B : preuves de qualité correcte (essais randomisés), études prospectives ou rétrospectives. Résultats cohérents dans l ensemble Niveau C : études disponibles et résultats critiquables ou manquant de cohérence Niveau D : pas de données ou séries de cas Accord d experts : pas de données, mais l ensemble des experts est unanime
21 Recommandations douleur (1) SFETD : douleurs neuropathiques: diagnostic, évaluation, traitement (2007), SFETD/HAS : évaluation du syndrome douloureux chronique en structure spécialisée SFETD/AFSSAPS : recommandations pour la douleur rebelle en soins palliatifs (2010)
22 Recommandations douleur (2) SFAR : Référentiel de pratiques professionnelles: pec de la douleur post op ( 2005) AFSSAPS : Prise en charge médicamenteuse de la douleur aiguë et chronique chez l enfant : recommandations de bonne pratique (2009) FNMF : groupes d experts pluri professionnels : le PAQ Douleur (1995) FNCLCC : SOR : prise en charge des douleurs provoquées lors des ponctions lombaires, osseuses et sanguines chez les patients atteints de cancer adultes et enfants (2005)
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24 Contexte Actuellement V2010 : 3 ème étape de certification des établissements de santé (2010/2012) Deux étapes : Une autoévaluation par des professionnels de l établissement Une évaluation par des évaluateurs externes désignés par la HAS
25 En douleur Chapitre 2 : prise en charge du patient Référence 12 : prise en charge de la douleur Favoriser le développement d une formation qui permet aux professionnels de faire face au quotidien à la douleur des patients Inciter l établissement à s inscrire dans des réseaux d échanges pour améliorer la PEC de la douleur tt au long du parcours du patient
26 Critère 12 (1) Favoriser l amélioration de la PEC de la douleur aiguë ou chronique, physique ou psychique en veillant notamment à : Repérer les patients présentant une douleur Mettre les protocoles à disposition des équipes de soins Améliorer la mise à disposition des outils d évaluation Rendre effective l utilisation des différents outils
27 Critère 12 (2) Prévoir : La stratégie de PEC de la douleur est formalisée dasles différents secteurs de l établissement en concertation avec le Clud ou équivalent Des protocoles analgésiques issus des recommandations de bonne pratique et adaptés au type de chirurgie pratiquée, à la pathologie donnée, aux types de patients, à la douleur induite par les soins sont définis
28 Critère 12 (3) Mettre en œuvre : Des formations sont mises en œuvre dans les secteurs d activité Les secteurs d activité mettent en place l éducation du patient à la PEC de la douleur La traçabilité des évaluations de la douleur dans le dossier de soin du patient est assurée Les professionnels de santé s assurent du soulagement de la douleur Des moyens d évaluation de la douleur pour les patients non communicants sont mis à la disposition des professionnels
29 Critère 12 (4) Evaluer et améliorer Les responsables des secteurs d activité s assurent de l appropriation et de l utilisation des outils par les professionnels La qualité et l efficacité de la PEC de la douleur sont évaluées à périodicité définie sur le plan institutionnel Des actions d amélioration sont mises en place L établissement participe à des partages d expérience sur les organisations et les actions mises en place, notamment dans les régions
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