C. L organisation institutionnelle du commerce international. Taux de change et régime de change. déséquilibres au sein de la balance des paiements

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1 CHAPITRE 12 Commerce international, croissance et développement Ouverture La part des exportations dans le PIB de chaque groupe de pays tend à s accroître depuis 1990 : leurs exportations augmentent donc plus rapidement que leur PIB, preuve que ces pays s insèrent davantage dans le commerce mondial. Les conteneurs permettent d embarquer un volume plus important de marchandises par navire ce qui favorise l essor du commerce mondial par voie maritime. Le protectionnisme est condamnable quand il se traduit par des mesures qui profitent à un groupe social particulier au détriment du bien-être de la population (cas des mesures réclamées par les marchands de chandelles). Le libre-échange permet d accéder à des biens peu coûteux (ici la lumière du Soleil) et améliore ainsi le niveau de vie de la population. Mais la concurrence qu il implique menace certaines activités et donc l emploi (chez les fabricants de chandelles). Le protectionnisme pourrait contribuer à ce que les producteurs nationaux fassent évoluer leur activité avant d affronter la compétition mondiale (les marchands de chandelles pourraient devenir installateurs de fenêtres ou produire des dispositifs d éclairage pour la nuit, moment où la concurrence n est plus à redouter!). 1. Le commerce international depuis les années 1940 A. L évolution du commerce mondial Doc. 1 Qu est-ce que le commerce international? 1. Un bien est un produit matériel ; un service est un produit immatériel. 2. Le commerce intrafirme correspond aux échanges de biens et de services entre les unités de production implantées dans des pays différents et appartenant à un même groupe. 3. Le commerce international est l ensemble des flux de biens et de services qui correspondent aux exportations et importations entre les pays. Le commerce international porte sur les flux de biens et de services franchissant des frontières à l inverse du commerce interne à chaque pays. Doc. 2 Évolution du volume des exportations et de la production mondiale 1. Le volume des exportations mondiales a été multiplié par 25,2 entre 1950 et 2005, celui des exportations de produits manufacturés par 64, celui des exportations de produits agricoles par 7,6 et celui des produits combustibles et des industries extractives par 9,5 au cours de la même période. Le PIB mondial a été multiplié par Le volume des exportations mondiales a plus augmenté que le PIB mondial, donc le taux d exportation s est accru entre 1950 et La part des exportations de produits manufacturés dans les exportations mondiales s est accrue puisque les premières ont plus augmenté que les secondes. 3. Depuis 1950, le commerce international s est beaucoup accru, comme le montre l évolution des exportations de marchandises et du taux d exportation. Toutes les catégories de marchandises sont concernées par la croissance du commerce mondial. Au sein du commerce mondial, les flux d échanges de produits manufacturés occupent une place croissante alors que la part des flux d échanges des autres marchandises diminue. Doc. 3 Le commerce international des services 1. Dans l ordre des exemples cités : modes 2, 3, 1, : 16 % ; 1990 : 19,2 % ; 2004 : 19,6%. Doc. 4 Structure du commerce international par groupes de pays 1. En 2004, les flux d échanges internationaux de marchandises des PED représentent 32 % du commerce mondial de marchandises contre 29 % en Les pays développés occupent une place prépondérante dans le commerce mondial des marchandises comme dans celui des services entre 1990 et Les PED occupent donc une place moindre. Mais, tant pour les marchandises que pour les services, la part des PED dans le commerce mondial s accroît. Faire le point (doc. 1 à 4) 1. Vrai ; faux ; vrai. 2. Forte croissance du commerce mondial. Place dominante et croissante des produits manufacturés et croissance des services dont les modalités d échanges sont diverses. Les pays développés sont prépondérants dans le commerce mondial, mais depuis les années 1990 le poids des PED se renforce. B. Comptabilisation et règlement des échanges Doc. 5 Qu est-ce qu une balance des paiements? 1. Le poste crédit enregistre les ressources que constituent les flux de devises entrant dans un pays. Les flux de devises qui sortent d un pays constituent un débit. 2. Une balance des paiements est toujours équilibrée par définition puisqu elle enregistre d un côté les ressources (entrées de devises) et de l autre leur utilisation (sorties de devises). 3. Une exportation fait entrer des devises dans le pays : elle constitue un crédit ; une entrée de capitaux est aussi une entrée de devises donc un crédit. Doc. 6 Les différents comptes au sein de la balance des paiements 1. La balance commerciale ne concerne que les exportations et les importations de marchandises et non pas de services. 2. La capacité de financement d un pays se traduit par un excédent de l ensemble constitué par le compte des transactions courantes et du compte de capital. Une partie de cet excédent alimente les réserves en devises de la Banque centrale et la plus grande part finance les besoins de financements d autres pays (sorties de devises), d où le déficit du compte financier. Doc. 7 La balance des paiements française 1. Un investissement de portefeuille est un flux international de capital correspondant à une opération de nature financière se traduisant par l acquisition de titres Chapitre 12

2 2. Solde total = ( 28,1) + ( 01) + (58,6) = 30,4 milliards d euros, c està-dire l opposé du compte «Erreurs et omissions». 3. La France est insérée dans le commerce mondial de biens et de services (1.1 et 1.2). Mais il ne s agit pas des seuls flux internationaux auxquels elle participe : les autres postes du compte des transactions courantes : transferts courants et flux de revenus ; le Compte financier : flux de capitaux internationaux notamment ceux attachés aux investissements des firmes à l étranger et des flux financiers correspondants par exemple à des placements. Les importations de A diminuent et les exportations augmentent : le défit de la balance des biens et des services diminue. Représentation graphique 0 10 Doc. 8 Taux de change et régime de change 1. Taux de change : prix d une monnaie exprimée en une autre devise ; régime de change : ensemble des règles définissant les modalités de la variation des taux de change et de la conversion des monnaies entre elles. 2. Le taux de change de l euro en dollar s apprécie quand le prix d un euro en dollar augmente sur les marchés des changes : par exemple, 1 euro =1$,puis 1,10 $, puis 1,15 $, etc. 3. La balance des paiements regroupe des opérations qui font intervenir des achats et des ventes de devises sur les marchés des changes. Or, les taux de change varient selon l offre et la demande de devises sur ces marchés. Ainsi, les évolutions intervenant au sein des balances des paiements influent sur l évolution des taux de change. Par exemple, un exportateur de la zone euro vers les États-Unis gagne des dollars qu il va échanger contre des euros : sur les marchés des changes, il y a vente (offre) de dollars et achat (demande) d euros. Si les exportations totales de la zone euro sont supérieures à ses importations, il y aura dépréciation du dollar et appréciation de l euro (et inversement en cas de déficit de la balance des biens et des services). Doc. 9 exercice Variations des taux de change et déséquilibres au sein de la balance des paiements 1. Balance des biens et des services : 10 milliards ; compte des transactions courantes : 20 milliards. Une sortie de devises puisque le compte des transactions courantes est en déficit. Puisque le compte des transactions courantes est en déficit, les résidents de A doivent se procurer des dollars contre des économias ou les nonrésidents qui ont gagné des économias vont les changer en dollars. Donc, vente (offre) d économias et achats (demande de dollars sur les marchés des changes). Le taux de change de l économia va se déprécier puisque son offre s accroît : 1 économia = 0,90 dollar. Pour les étrangers, 1 économia vaut seulement 0,90 dollar au lieu de 1 dollar comme initialement. Donc les produits de A étant moins chers pour les étrangers, les exportations de A vont croître. En revanche, les produits étrangers sont plus chers pour les habitants de A : en effet, 1 dollar vaut 1/0,9 = 1,11 économia. Les importations seront donc plus coûteuses. Le déficit de la balance des biens et des services de A devrait donc diminuer puisque les exportations devraient augmenter et les importations diminuer. Comme la balance des biens et des services est une composante du compte des transactions courantes, le déficit de son compte devrait donc diminuer. On a montré que le déficit de la balance des biens et des services ou du compte des transactions courantes de A impliquait la dépréciation de l économia. Or, celle-ci dope les exportations et freine les importations donc influe en retour sur le déficit de la balance des biens et des services ou sur le compte des transactions courantes de A. 2. Comme les importations de A sont plus coûteuses du fait de la dépréciation de l économia, leur valeur augmente. Comme le volume des exportations de A n augmente pas immédiatement, le déficit de la balance des biens et des services se creuse. La forme de la courbe ci-dessus rappelle celle de la lettre J d où son nom : courbe en J. 3. Solde des entrées et sorties de capitaux : + 20 milliards. Ce solde est un excédent d où entrées de devises pour le pays A. La monnaie demandée sur le marché des changes sera l économia et la monnaie offerte sera le dollar : en effet, les investisseurs étrangers ont changé leurs dollars en économias ou ceux qui ont reçu les dollars les ont changés en économias ; inversement, les investisseurs de A qui ont investi à l étranger ont changé des économias contre des dollars ou ceux qui à l étranger ont reçu des économias les ont changés en dollars. Mais comme la balance des capitaux de A est excédentaire, la demande d économias dépasse l offre alors que l offre de dollars dépasse la demande. Dès lors, l économia s apprécie (par exemple, 1 économia = 1,10 $) et le dollar se déprécie sur le marché des changes. Dans ce cas, un investissement de 10 millions d économias représente plus de dollars par rapport à la situation initiale. Investir 10 millions d économias en A revient donc plus cher pour les investisseurs de B : par exemple, pour un économia = 1,1 dollar, 10 millions d économias = 11 millions de dollars au lieu de 10 initialement quand l économia valait 1 dollar. Les investissements des firmes étrangères en A devraient donc baisser car ils sont plus coûteux. Il en est de même des investissements de portefeuille pour les mêmes raisons. Ainsi, il y a interrelations entre mouvements des capitaux et variations du taux de change : l entrée de capitaux supérieure aux sorties a conduit à une appréciation de l économia qui influe sur les mouvements de capitaux et implique une réduction de l excédent des entrées de capitaux sur les sorties. Faire le point (doc. 5 à 9) 1. Dans l ordre : toujours, biens, souscriptions de titres, dépréciation, ne s engage pas à défendre. 2. Les flux composants la balance des paiements d un pays exercent une influence sur la variation du taux de change de sa monnaie, par exemple : un excédent du compte des transactions courantes implique, toutes choses égales par ailleurs, une appréciation du taux de change. En retour, la variation du taux de change influe sur les composantes de la balance des paiements, par exemple : l appréciation du taux de change freine les exportations et dope les importations après un certain délai, comme le montre le modèle de la courbe en J. C. L organisation institutionnelle du commerce international Doc La naissance du GATT 1. En 1946, la conférence de Genève a pour but de réduire les barrières douanières qui font obstacle à l extension du commerce mondial. En 1948, la charte de La Havane promouvait l institution d une organisation internationale du commerce. Chapitre 12 - Commerce international, croissance et développement - 95

3 2. Le GATT est un accord international qui prévoit que l élimination progressive des barrières douanières entre les pays soit négociée au cours de négociations multilatérales conformément aux souhaits exprimés au sortir de la Seconde Guerre mondiale par les Américains et des économistes renommés comme Keynes. Cette méthode est destinée à éviter le retour aux errements protectionnistes des années 1930 au cours desquelles les pays se fermaient les débouchés les uns aux autres par l érection de barrières douanières. Doc. 11 Les cinq principes du GATT et les exceptions possibles 1. La clause de la nation la plus favorisée est un principe stipulant que chaque pays qui y souscrit s engage à accorder à tous les pays adhérant à ce précepte les avantages douaniers qu il concéderait à l un d entre eux. 2. Clause de la nation la plus favorisée : extension automatique à tous les signataires du GATT des réductions des obstacles douaniers ; principe de consolidation : fixation d un tarif douanier maximum qui peut donc en réalité être inférieur et en tout état de cause ne pas être relevé ; principe de non discrimination : les produits nationaux ne peuvent bénéficier d un traitement préférentiel face aux produits importés dès lors que ceux-ci ont franchi les frontières ; principe de transparence : les barrières douanières non tarifaires doivent être éliminées ; principe de réciprocité : tout pays bénéficiant d un avantage douanier de ses partenaires commerciaux doit en faire autant à leur égard. 3. Les États pourraient être réticents à entrer dans un processus de libéralisation du commerce mondial du fait de la perte de souveraineté que cela suppose et des effets négatifs qu elle peut induire sur leur économie. Dès lors, les exceptions prévues par le GATT sont de nature à limiter ces craintes en bornant la libéralisation des échanges internationaux sans pour autant l entraver vraiment : la libéralisation est progressive et négociée entre États. Doc. 12 L institution de l Organisation mondiale du commerce (OMC) 1. Une négociation multilatérale est une négociation entre plusieurs pays (si possible tous) pour fixer des règles communes s appliquant à certains domaines dans lesquels ils souhaitent collaborer. 2. L Union européenne décide d éliminer tout droit de douane freinant ses importations de textile en provenance des pays en développement les plus pauvres, comme ceux d Afrique subsaharienne, sans que ces pays ne soient dans l obligation de réduire leurs droits de douane sur leurs importations d automobiles en provenance de l Union européenne. 3. La conférence de Marrakech fait progresser le libre-échange en instituant l OMC qui veille à l application du GATT. Cet accord est d ailleurs rénové puisqu il prévoit que les services et l agriculture font dorénavant partie du champ de la libéralisation des échanges. En outre, un organe spécifique est créé pour régler les conflits commerciaux entre pays dans le respect des règles de libéralisation établies par le GATT. Le traitement dérogatoire dont peuvent bénéficier les PED est de nature à les insérer davantage dans le commerce international et se traduit par une réduction des barrières douanières par les pays développés. Doc. 13 La baisse des droits de douane 1. En un quart de siècle, les droits de douane appliqués par les pays en développement ont diminué en moyenne puisqu ils ne représentent qu un peu plus de 10 % de leurs importations en 2004 contre 25 % environ à la fin des années Le niveau de protection apparent des pays développés était et continue à être plus faible que celui des PED. Mais la libéralisation progresse aussi dans les PED, en particulier ceux d Asie du Sud dont la protection était très élevée à la fin des années Cependant, dans ces pays comme en Afrique subsaharienne, la protection douanière reste relativement plus élevée que dans les autres PED alors que les droits de douane ne représentent que 10 % environ des importations des pays d Asie de l Est et d Amérique latine en Doc. 14 Des limites au fonctionnement de l OMC 1. La procédure de règlement des différends a pour objet de régler juridiquement les conflits commerciaux entre pays membres de l OMC, en application du GATT dont ils sont les signataires. Il s agit donc de sanctionner les pays qui ne respectent pas l accord qu ils ont ratifié et d assurer aux autres qu il sera bien respecté. 2. L OMC est une organisation internationale au sein de laquelle les États négocient les règles régissant leurs relations commerciales. L OMC est donc une organisation interétatique : les États négocient sur la base de leurs intérêts propres qui peuvent être divergents. Dès lors, s ils ne souhaitent pas ou ne sont pas capables de s accorder des concessions mutuelles, le processus de négociation est bloqué, comme cela semble être le cas depuis le début des années Doc. 15 Deux grandes institutions internationales 1. Les problèmes de balance des paiements à la résolution desquels doit contribuer le FMI sont liés aux déficits au sein du compte des transactions courantes auxquels sont confrontés les pays (balance commerciale, balance des biens et des services ). Il est aussi possible qu une sortie massive de capitaux déstabilise les économies nationales. 2. Le FMI permet aux pays de faire face aux problèmes de balance des paiements résultant d un déficit courant trop important : dès lors les pays sont davantage incités à s insérer dans le commerce mondial ; la Banque mondiale contribue aux financements d investissements propres à accroître l efficience des appareils productifs des PED (infrastructures, éducation ) et donc à tirer profit de l insertion dans le commerce mondial. Les deux organismes participent aux programmes de lutte anti pauvreté et à l allègement de la dette extérieure des PED, ce qui devrait les inciter à participer davantage au commerce mondial. Doc. 16 Le consensus de Washington 1. Le consensus de Washington, expression inventée par J. Williamson, est un ensemble de principes partagés par les gouvernements des pays du Nord et surtout par les institutions dont le siège est à Washington : FMI et Banque mondiale. Ces principes promeuvent l économie de marché et le désengagement de l État de l économie. 2. Le consensus de Washington adhère au courant libéral. 3. Le consensus de Washington commande que les pays s insèrent dans le commerce international et adoptent le libre-échange. Les États doivent mettre en œuvre des politiques d allègements des prélèvements obligatoires pour renforcer la compétitivité des firmes soumises à une plus forte concurrence du fait de l ouverture des marchés. Dès lors, le commerce international devrait croître. Faire le point (doc. 10 à 16) 1. Depuis la création de l OMC, le GATT amendé régit toujours le commerce international ; la deuxième phrase est juste ; dès 1947, le GATT organise la libéralisation du commerce international des marchandises ; la Banque mondiale n a pas pour fonction de superviser les régimes de changes ; le FMI et la Banque mondiale ont été institués en 1944 et l OMC en 1994 ; la dernière phrase est juste. 2. L OMC supervise le GATT qui a pour objet de libéraliser le commerce mondial des biens et des services Le FMI contribue à l essor du commerce mondial en permettant aux pays s insérant dans les échanges d accéder à des aides financières en cas de difficultés de balances des paiements La Banque mondiale contribue au financement d investissements améliorant l efficience des appareils productifs des pays s insérant dans le commerce mondiale Ces deux organismes véhiculent les principes du consensus de Washington parmi lesquels figurent la nécessaire insertion des pays dans le commerce mondial et l adoption du libre-échange Chapitre 12

4 Faire la synthèse (doc. 1 à 16) I. Le commerce international connaît une forte croissance depuis la fin des années 1940 et sa structure évolue Le volume des exportations mondiales s est fortement accru. La part des produits manufacturés et celle des services s accroissent. II. Cette évolution intervient dans un cadre institutionnel favorable La signature du GATT en 1947, plusieurs fois amendés, puis l institution de l OMC en 1994 favorisent l essor du commerce mondial. D autres institutions, le FMI et la Banque mondiale, y contribuent également. 2. Les effets du commerce international sur la croissance et le développement A. Les avantages absolus et comparatifs Doc. 17 De Smith à Ricardo 1. Un avantage absolu consiste à produire un bien ou un service à un coût unitaire plus faible que celui de tout autre producteur. 2. Un avantage comparatif consiste, pour les producteurs les plus efficaces, à produire un bien ou un service au coût unitaire relatif (c est-à-dire comparé aux coûts unitaires des autres producteurs) le plus bas ou, pour les producteurs les moins efficaces, au coût unitaire relatif le plus faiblement supérieur. 3. Le développement du commerce international est une source d enrichissement pour les pays car ils peuvent ainsi obtenir des biens ou des services en plus grande quantité et de qualité variée. Des pays se spécialisent sur les productions pour lesquelles ils disposent d un avantage absolu (Smith) ou d un avantage comparatif (Ricardo) ; d autres pays se spécialisent en fonction de leurs avantages absolus spécifiques ou de leur moindre désavantage comparatif dans les secteurs délaissés par les pays les plus efficaces. Ces pays, dont la spécialisation diffère, échangent leurs produits au bénéfice de leur population puisqu elles vont pouvoir disposer de plus de biens et de services en quantité et qualité. Doc. 18 L échange malgré l absence d avantages absolus 1. M. Jordan met moins de temps pour tondre sa pelouse (2 heures au lieu de 4 heures pour Jennifer). 2. En tondant sa pelouse, Jordan perdrait dollars. Quant à Jennifer, en consacrant 4 heures à la tonte de la pelouse, elle perdrait les 20 dollars qu elle aurait gagné en travaillant le même laps de temps chez McDonald s. Si Jordan rémunère Jennifer à plus de 20 dollars, celle-ci y gagne. Imaginons une rémunération de 100 dollars : Jennifer perd 20 dollars mais gagne 100 dollars (gain net : 80 dollars). Jordan est aussi gagnant puisqu il dépense 100 dollars et empoche dollars (gain net : dollars). Au total, la somme des gains nets est de dollars. Si Jordan avait tondu sa pelouse, il n aurait pas bénéficié du revenu de la prestation publicitaire (et il aurait économisé 100 dollars qu il possède déjà : ce n est donc pas un revenu) et Jennifer aurait gagné 20 dollars. Le gain net total aurait été de 20 dollars. Doc. 19 exercice Détermination des avantages absolus et comparatifs et intérêt de l échange 1. La productivité du travail est plus élevée en A qu en B quel que soit le produit. Dans A, la productivité du travail dans la production textile est le triple de celle de B ; dans l industrie de la machine-outil, c est le double. A est donc plus efficace dans la production de chemises. B est le moins inefficace dans la production de machines-outils (la productivité est inférieure de 50 % par rapport à A contre 66 % de moins dans la production de chemises). A : production de chemises (avantage absolus le plus élevé) ; B : production de machines-outils (désavantage comparatif le plus faible) machine-outil pour 200 chemises en A. 1 machine-outil pour un peu plus de 133 chemises en B. En B, les chemises s échangent contre 2 400/133,33 = 18 machines. A peut donc importer 18 machines. En A, 6 machines s échangent contre 6 x 200 = chemises. En se spécialisant sur la production de chemises, A peut importer 18 machines de B contre chemises, alors qu en A chemises s échangent contre seulement 12 machines ; en se spécialisant sur la production de machines-outils B peut importer chemises de A contre 6 machines, alors qu en B 6 machines s échangent contre seulement 800 chemises. Les deux pays bénéficient donc de l échange. Puisque l échange international bénéficie aux deux pays, il ne faut pas ériger d obstacles entravant les flux commerciaux internationaux. Il faut privilégier le libre-échange. Doc. 20 La dotation en facteurs de production et les avantages comparatifs 1. Selon B. Ohlin, les avantages comparatifs des pays sont fondés sur leur dotation factorielle : un pays disposant d une main-d œuvre nombreuse et docile va disposer d un avantage comparatif dans les productions à forte intensité de main-d œuvre (exemple : textile) ; les pays d un haut niveau de développement technologique vont se spécialiser sur les productions à forte intensité de capital (exemple : automobiles) 2. Dans un pays spécialisé dans la production d un bien (exemple : l automobile), les firmes vont au fil du temps mieux maîtriser les techniques de production, organiser le travail plus efficacement : la productivité des facteurs va croître. En outre, en produisant davantage, les firmes peuvent dégager des économies d échelle en répartissant les coûts fixes sur une production plus grande : les coûts unitaires baissent et donc la productivité des facteurs augmente. 3. Les dotations factorielles peuvent être naturelles : présence de gisements de minerais sur le territoire, main-d œuvre abondante et docile Les avantages comparatifs sont donc eux-mêmes naturels. Mais ils peuvent être aussi créés ou acquis : si l État met en œuvre de forts investissements dans l éducation, le pays va disposer d une main-d œuvre plus qualifiée, capable de produire efficacement des biens technologiquement plus élaborés. En outre, la croissance de la production, qui peut être consécutive à l insertion dans le commerce mondial, permet de dégager des économies d échelle qui renforcent les avantages comparatifs existants et dégagent des ressources qui, sous l impulsion de l État en particulier mais pas nécessairement, peuvent financer le développement de nouveaux secteurs : là encore, les avantages comparatifs sont créés. Faire le point (doc. 17 à 20) 1. Au XIX e siècle, David Ricardo était favorable au libre-échange. Son raisonnement fondé sur l avantage comparatif approfondissait la théorie d Adam Smith, qui reposait sur l avantage absolu. Le libre-échange conduit chaque pays à se spécialiser notamment en fonction de leurs dotations factorielles. Mais, la spécialisation peut aussi être fondée sur des avantages acquis. 2. Baisse des coûts et des prix, accroissement de la concurrence, gains de productivité, évolution/modernisation des appareils productifs, hausse du niveau de vie de la population, élargissement de la gamme des produits qui leur sont proposés, emplois, croissance économique. Chapitre 12 - Commerce international, croissance et développement - 97

5 B. Le débat libre-échange/protectionnisme Doc. 21 Le libre-échange offre de nombreux avantages 1. La demande des pays riches adressée aux autres pays est élevée du fait même de leur richesse. Dès lors, le prix des produits qu ils importent tend à la hausse (loi de l offre et de la demande), ce qui accroît les revenus des pays pauvres. Ainsi, l échange international profite davantage à ces derniers pays et moins aux pays les plus avancés. 2. La spécialisation des pays en fonction de leurs avantages comparatifs élargit les débouchés et accroît les revenus nationaux des pays. Les économies d échelle que dégagent les entreprises abaissent les coûts unitaires permettant une baisse des prix, ce qui dope la demande. Les revenus des travailleurs peuvent augmenter grâce à l accroissement des exportations, ce qui stimule la demande intérieure. Les importations de biens de consommation à bas prix relève leur pourvoir d achat d où la croissance de leur consommation. Les importations d intrants moins coûteux et/ou de bonne qualité accroissent l efficience des appareils productifs et les investissements sont stimulés du fait de la concurrence et de la croissance de la demande. Enfin, le libre-échange favorise le développement des pays pauvres et ouvre ainsi des débouchés aux autres pays Tous ces éléments montrent que le libre-échange favorise la croissance économique. Doc. 22 Le libre-échange permet d éviter les guerres commerciales 1. Le taux d autosuffisance mesure la part de la demande nationale couverte par la production nationale. 2. Les États désirent maximiser leur taux d autosuffisance, c est-à-dire atteindre un haut niveau d autarcie. Dès lors, ils vont protéger leur marché intérieur par des barrières protectionnistes se fermant mutuellement des débouchés et donc freinant leur croissance économique. La croissance de la production des firmes implantées sur leur territoire est alors freinée, dégageant des économies d échelle (baisse des coûts unitaires quand la production augmente) inférieures à ce qu aurait permis une croissance plus forte du fait de l élargissement des débouchés suite à l adoption d une politique libre-échangiste. 3. Le déclenchement de conflits commerciaux entre pays risque de déboucher sur des mesures de représailles : des États vont relever leurs barrières douanières en rétorsion des mesures protectionnistes mises en œuvre par d autres États ; ceux-ci vont à leur tour renforcer leur protectionnisme, etc. Ainsi, les pays se ferment mutuellement des débouchés, bridant la croissance de leur revenu national, voire le faisant baisser ; les importations d intrants seront elles-mêmes plus coûteuses et/ou soumises à quotas, l essor de la production et donc des revenus s en ressentira. Le libre-échange est donc une politique commerciale préférable. Doc. 23 Protectionnisme tarifaire et non tarifaire 1. Le protectionnisme tarifaire est une politique commerciale destinée à protéger le marché national par l application de droits de douane aux importations. Le protectionnisme non tarifaire protège le marché national par le recourt à des mesures autres que tarifaires (contingents, réglementations ). 2. Les États peuvent limiter ou interdire certaines importations par des mesures destinées à protéger les consommateurs d éventuels dangers, par exemple sanitaires (par exemple, interdiction d importations de viandes infectés par la maladie de la vache folle). Mais, dans certains cas, il est possible que les dangers encourus par la population ne soient pas véritablement fondés et que de telles mesures n aient en fait que pour objet caché de protéger les producteurs nationaux. 3. Droits de douane : renchérissent le prix des produits importés et dissuadent de ce fait les consommateurs de les acheter ; normes nationales de qualité : interdisent ou limitent les importations de produits ne respectant pas ces normes ; pratiques bureaucratiques, comme l exigence d un mode d emploi rédigé dans la langue nationale : freinent les flux d importations du fait de la complexification des procédures permettant l accès au marché, voire dissuadent les exportateurs étrangers. Doc. 24 La protection des industries naissantes 1. Économies d échelle : les coûts unitaires diminuent quand la production augmente du fait de l imputation des coûts fixes sur une quantité de produits plus importante. Effets d apprentissage : les coûts unitaires diminuent du fait des gains de productivité consécutifs à l amélioration des savoir-faire et à une meilleure maîtrise des techniques de production, elles-mêmes fruits de l expérience acquise avec le temps. 2. Lorsque des entreprises dégagent des économies d échelle, il leur suffit d accroître leur production pour faire baisser leurs coûts unitaires et ainsi leurs prix, interdisant de fait l émergence d un nouveau concurrent. 3. Par référence aux thèses de List et de Stuart-Mill, le protectionnisme est une phase transitoire au cours de laquelle les industries naissantes bénéficient de la protection de leur marché intérieur pour atteindre le niveau leur permettant d affronter la concurrence mondiale (protectionnisme éducateur). Dès lors que ce niveau est atteint, le libreéchange peut être adopté ; en deçà de ce niveau, le libre-échange serait préjudiciable aux firmes et aux États, incitant ces derniers à ne pas ouvrir leur marché intérieur. Doc. 25 Le protectionnisme au service du développement 1. Les droits de douane limitent la concurrence extérieure et autorisent les firmes locales à pratiquer des prix plus élevés générant des profits suffisants pour financer leurs investissements matériels (machines) ou immatériels (R&D). Elles pourront ainsi ultérieurement affronter la compétition mondiale. 2. Le protectionnisme permet aux firmes des PED de bénéficier du temps nécessaire pour améliorer les performances de leur appareil productif notamment par les effets d apprentissage liés à l activité productive dans les secteurs qui fondent leurs spécialisation ; celle-ci peut en outre évoluer vers des activités plus dynamiques grâce au protectionnisme éducateur. Doc. 26 Protéger les industries vieillissantes et faire face aux disparités sociales au niveau mondial 1. La mobilité du capital aux plans international et intersectoriel est forte alors que celle de la main-d œuvre est moindre. 2. L internationalisation des marchés accentue la concurrence. Des entreprises sont menacées de disparition, des emplois sont supprimés dans certains pays, en particulier ceux qui sont spécialisés sur des industries «vieillissantes» mises à mal par l émergence de nouveaux producteurs parmi les PED. Par ailleurs, le renforcement de la concurrence mondiale se traduit par une forte mobilité du capital : la main-d œuvre étant moins mobile souffre des ajustements auxquels conduisent les restructurations et les stratégies d internationalisation des firmes. Dès lors, le protectionnisme peut être un recours pour permettre aux industries «vieillissantes» de se restructurer sans avoir dans le même temps à affronter la concurrence mondiale, et/ou de faire en sorte que la maind œuvre puisse bénéficier de mesures de reclassements, d une formation, élevant son efficience. Faire le point (doc. 21 à 26) 1. Le libre-échange contribue à la hausse du pouvoir d achat des consommateurs. Pour les libre-échangistes, il est probable que ce sont les pays les plus pauvres qui vont davantage bénéficier de l essor du commerce international que favorise le libre-échange. La Corée du Sud a recouru au protectionnisme pour favoriser l essor de certains secteurs. Friedrich List préconise de protéger les industries naissantes. Un droit de douane relève du protectionnisme tarifaire. 2. L adoption du libre-échange n exclut pas le recours au protectionnisme pour favoriser l essor d activités nouvelles, qui fondent une nouvelle 98 - Chapitre 12

6 spécialisation (protectionnisme éducateur). Il est également possible de recourir au protectionnisme pour permettre aux entreprises dont l activité est condamnée ou fortement menacée par la concurrence mondiale de se restructurer et pour que la main-d œuvre puisse acquérir de nouvelles compétences. Faire la synthèse (doc. 17 à 26) I. Le libre-échange comme le protectionnisme peuvent stimuler la croissance Le libre-échange favorise la croissance conformément aux thèses de Smith et de Ricardo ; il dynamise la croissance des pays les plus pauvres qui ouvrent de ce fait des débouchés nouveaux aux pays les plus riches et réciproquement. Le protectionnisme réserve le marché national aux firmes qui y sont implantées dont l activité sera stimulée sans crainte de la concurrence des firmes étrangères. II. En fait, l incidence des politiques commerciales sur la croissance est plus complexe Le libre-échange comme le protectionnisme peuvent nuire à la croissance : le libre-échange met à mal certaines activités, induit des suppressions d emplois auxquelles certains pays peuvent difficilement faire face ; le protectionnisme peut freiner l innovation ou faire croître excessivement les prix Il est possible de concilier libre-échange et protectionnisme pour stimuler la croissance : le libre-échange pour certains secteurs mais pas pour d autres (protection des industries dans l enfance et des industries vieillissantes). 3. La division internationale du travail et ses enjeux A. Ancienne et nouvelle DIT Doc. 27 L ancienne DIT 1. La DIT est la répartition des activités productives entre différents pays. 2. La DIT «traditionnelle» correspond au fait que les pays développés sont spécialisés dans les productions industrielles alors que la spécialisation des pays pauvres repose sur la production de produits primaires. 3. L ancienne DIT a permis aux pays développés d accéder à des biens primaires qu ils transformaient pour satisfaire leur marché intérieur et une demande étrangère dont celle des pays pauvres. Ceux-ci pouvaient échanger leurs produits primaires contre des biens manufacturés dont des biens d équipement leur permettant d accroître l efficience de leur appareil productif. De manière plus générale, l ancienne DIT pouvait être le résultat de la spécialisation des pays en fonction de leurs dotations factorielles ce qui, pour les auteurs libéraux, est source de croissance pour tous le pays. Doc. 28 Une nouvelle division internationale du travail Erratum : à la ligne OCDE, il faut lire 17 au lieu de Près de 80 % des exportations de marchandises des pays de l OCDE à revenu élevé sont des produits manufacturés, les produits de haute technologie représentant à eux seuls près de 20 % des exportations, tandis que la part des produits primaires est inférieure à 20 %. 2. Les données du tableau font apparaître que la part des produits manufacturés dans les exportations des PED, en particulier ceux d Asie de l Est et Pacifique, est très élevée. La part des produits de haute technologie dans les exportations des PED est en outre très comparable à celle des pays développés du fait principalement des pays d Asie de l Est et du Pacifique : les produits de haute technologique représentent près de 30 % des exportations de ces pays contre 18 % pour les pays de l OCDE à haut revenu. Les données de ce tableau ne traduisent donc pas une DIT «traditionnelle» mais une nouvelle DIT. Doc. 29 L émergence de nouveaux pays dans la DIT 1. Dans l ancienne DIT, la spécialisation des pays pauvres (production de produits primaires) était complémentaire de celle des pays riches (produits manufacturés) et réciproquement : les produits primaires répondaient à la demande des consommateurs des pays riches et étaient nécessaire pour fabriquer des produits manufacturés ; ceux-ci satisfaisaient la demande des consommateurs des pays pauvres qui par ailleurs importaient des biens d équipement pour produire des produits primaires. 2. Les PED d Asie ont souhaité produire des biens d équipement et, plus généralement, des produits de l industrie lourde, qui correspondaient à la spécialisation des pays développés. 3. La nouvelle DIT traduit la nouvelle spécialisation de nombreux PED dans la production de produits manufacturés : certains de ces PED produisent des biens manufacturés à faible intensité capitalistique mais d autres, en Asie notamment, produisent des biens d équipement et d autres produits de l industrie lourde. Cette nouvelle spécialisation est fondée sur des avantages comparatifs construits sous l impulsion des États. Doc. 30 Le commerce intrabranche 1. Le commerce intrabranche est un échange entre pays de produits issus de la même branche (par exemple : des automobiles contre des automobiles). Les échanges interbranches portent sur des produits issus de branches différentes (par exemple : des automobiles contre du blé). 2. Le commerce intrabranche n est pas un échange de complémentarité d autant plus qu il intervient entre pays de même niveau de développement. Il ne s agit pas là du schéma de la DIT «traditionnelle». Faire le point (doc. 27 à 30) 1. Dans l ordre : non ; oui ; non ; oui ; non. 2. La nouvelle DIT est caractérisée par les points suivants : les PED deviennent exportateurs de produits manufacturés ; certains d entre eux, en Asie de l Est tout particulièrement, exportent des produits de haute technologie ; les échanges intrabranches deviennent prépondérants. B. Une insertion inégale des pays dans la DIT Doc. 31 Les PED rattrapent-ils les pays développés? 1. Entre 1990 et 2004, le PIB par habitant des PED s est accru en moyenne de 2,9 % par an, soit davantage que pour les pays développés dont le PIB par habitant a augmenté en moyenne de 1,9 % par an. 2. Les données de la CNUCED montrent que les PED rattrapent les pays développés puisque leur PIB par habitant augmente davantage que celui des pays riches depuis Mais en fait le rattrapage ne concerne que certains PED : la croissance du PIB par habitant des PED, Chine exclue, est plus faible que celle des pays développés, et seuls les pays d Asie connaissent une croissance de leur PIB par habitant plus forte que celle des pays développés depuis 1990 ; pour les autres groupes de PED, il n y a pas rattrapage mais creusement de l écart les séparant des pays développés. Doc. 32 Les échanges de produits primaires 1. Les produits primaires sont des produits extraits du sol (minerais, combustibles) ou provenant de son exploitation (élevage, cultures). 2. Les termes de l échange correspondent pour un pays au prix relatif de ses exportations en regard des prix de ses importations. Ils sont mesurés par le rapport prix des exportations/prix des importations. Une baisse (ou dégradation) des termes de l échange indique que le pays doit exporter davantage pour obtenir le même volume d importation. 3. La dégradation des termes de l échange des pays spécialisés dans la production de produits primaires les conduit à devoir exporter plus pour obtenir le même volume d importation. Dès lors que le volume de leurs exportations n augmente pas ou peu du fait d une demande mondiale Chapitre 12 - Commerce international, croissance et développement - 99

7 peu dynamique, ces pays doivent soit freiner leurs importations, notamment de biens d équipement entravant de ce fait leur croissance et leur développement, soit supporter un endettement externe croissant qui peut devenir insoutenable et leur imposer un freinage de leurs importations pour réduire le déficit externe. Dans les deux cas, ces pays connaissent une croissance appauvrissante. En revanche, si la demande mondiale provoque un fort accroissement de leurs exportations, il est possible que la dégradation des termes de l échange n ait pas les effets néfastes décrits précédemment. Doc. 33 exercice L évolution des termes de l échange des PED entre 1980 et Recettes = prix x quantité, soit x = (10 millions d euros) pour 2004 et Les recettes d exportation dépendent des prix et des quantités vendues. L indice des prix des pesticides : 105 en 2005, base 100 en Les recettes d exportation étant identiques en 2004 et en 2005, A ne peut acquérir la même quantité de pesticides en 2005 qu en 2004 puisque les prix des pesticides ont augmente de 5 %. Le pouvoir d achat des recettes d exportation a donc baissé. Le pouvoir d achat des recettes d exportation dépend du prix des produits exportés, des quantités exportées et du prix des produits importés. Pouvoir d achat des recettes d exportation = (Recettes d exportation/indice des prix des importations) x 100, soit (10/105) x 100 = (environ 9,5 millions d euros). 2. Volume des exportations : x 7 ; termes de l échange : x 0,85 environ ; pouvoir d achat des recettes d exportation : x 6. La dégradation des termes de l échange, c est-à-dire la baisse du prix relatif des exportations, pouvait laisser présager une baisse du pouvoir d achat des exportations du fait d une moindre augmentation des recettes en regard du prix des produits importés. Or, il n en a rien été car la baisse du prix relatifs des exportations ( 15 %) est largement compensée par la forte augmentation du volume des exportations répondant à la demande mondiale (x 6). De manière générale, la dégradation des termes de l échange d un pays ne lui est pas nécessairement dommageable si le pouvoir d achat de ses recettes d exportation augmente grâce à une croissance suffisante du volume des exportations répondant à la demande mondiale. Doc. 34 Quels rapports entre pays riches et pays pauvres? 1. Le personnage de gauche, nettement plus riche que celui de droite, impose sa présence et ses propos ; il a une attitude qui ne laisse pas de place à la négociation. 2. Plantu met en évidence le rapport de domination qu imposent les pays riches aux pays pauvres, producteurs de produits primaires. Doc. 35 Des stratégies de développement diverses et risquées Doc. 35, p. 345 du manuel, corrigé ; voir annexes après le chapitre Une stratégie autocentrée oriente l activité économique nationale sur le marché intérieur ; une stratégie extravertie fait dépendre l activité économique des marchés extérieurs. 2. Les stratégies autocentrées n éliminent pas tout échange avec l extérieur : une partie de la production industrielle pourra être exportée pour acquérir des intrants faisant défaut à l appareil productif ; des capitaux étrangers peuvent être investis sur le territoire national, par exemple : des firmes multinationales peuvent y implanter des filiales. 3. La compétitivité des firmes implantées sur le territoire des PED ayant opté pour une stratégie extravertie peut être mise à mal par les revendications sociales : celles-ci font croître les salaires et les charges sociales destinées à financer une protection sociale plus étendue. Dès lors, pour compenser les hausses de coûts, il est nécessaire d augmenter la productivité des facteurs, de faire évoluer la spécialisation vers des activités plus capitalistiques, de valoriser davantage les composantes de la compétitivité autres que le prix (qualité des produits.). Faire le point (doc. 31 à 35) 1. La nouvelle DIT ne concerne qu un petit nombre de pays en développement. Un grand nombre d entre eux sont encore spécialisés sur les produits primaires et sont confrontés à la dégradation de leurs termes de l échange dont les effets sont dévastateurs si le volume des exportations augmente peu. Mais certains pays en développement ont pu faire évoluer leur spécialisation et ainsi réduire l écart les séparant des pays les plus riches. 2. Depuis une trentaine d années, la DIT évolue : les PED exportent des produits manufacturés, qui pour une part significative sont des produits de haute technologie. Ces pays ont donc pu faire évoluer leur spécialisation vers des activités plus favorables à leur croissance et se sont insérés avec profit dans le commerce international. Mais ce processus vaut pour un nombre de pays restreint : un grand nombre de PED continuent à être exportateurs de produits primaires et seuls les pays d Asie de l Est rattrapent véritablement les pays riches. Certains PED ne peuvent enrayer les effets de la dégradation de leurs termes de l échange et subissent les effets négatifs de la croissance appauvrissante. Faire la synthèse (doc. 27 à 35) I. L insertion dans le commerce international est facteur de développement Fondée sur les avantages comparatifs dont disposent les pays, elle stimule la croissance des PED dont la spécialisation est complémentaire de celle des pays développés. La croissance du revenu national et du revenu par tête provoque l évolution sectorielle de l économie des PED entretenant leur croissance et améliorant le bien-être de leur population. II. Mais les PED sont confrontés à de nombreux obstacles L observation des faits montre que l insertion dans le commerce mondial de nombreux PED ne leur a pas été favorable. Les PED peuvent être confrontés à la dégradation de leurs termes de l échange qui peut leur faire connaître une croissance appauvrissante. III. L effet de l insertion dans le commerce mondial dépend de la capacité des pays à faire évoluer leur spécialisation Pour enrayer les effets de la dégradation des termes de l échange, les exportations doivent croître fortement et donc réponde à une demande mondiale dynamique qui suppose que la spécialisation des PED y corresponde. Dès lors, les effets bénéfiques de l insertion des PED dans le commerce mondial dépendra des stratégies d industrialisation qu ils mettent en œuvre, supposant un rôle actif de l État comme en Asie. Évaluer ses acquis 1 Comprendre le rôle des grandes institutions internationales et connaître les arguments du débat libre-échange/protectionnisme a) Cette institution est entrée en vigueur le 1 er janvier 1995 et contribue à accentuer la libéralisation du commerce mondial: l OMC. Responsable, depuis 1947, de la baisse négociée des droits de douane et autres barrières non tarifaires sur les marchandises : le GATT. Accorde sous réserve de certaines conditions des prêts aux Étatsmembres, en difficulté financière : le FMI Chapitre 12

8 Accorde sous réserve de certaines conditions des prêts aux États membres pour contribuer aux financements d infrastructures : la Banque mondiale. Ont promu le «consensus de Washington» au cours des années 1990 : le FMI et la Banque mondiale. b) Au xixe siècle, David Ricardo était favorable au libre-échange. Son raisonnement, fondé sur l avantage comparatif, approfondissait la théorie d Adam Smith qui reposait sur l avantage absolu. Le libre-échange conduit chaque pays à se spécialiser et bénéficie à tous les pays participant au commerce international. Il est en outre facteur de paix entre les nations. Au XIX E SIÈCLE, Friedrich List a développé la théorie du protectionnisme éducateur qui consiste à protéger temporairement les industries naissantes contre la concurrence «déloyale» des pays de vieille industrie ; il est curieux de constater qu aujourd hui, un des arguments des partisans du protectionnisme vise à protéger les industries vieillissantes des pays développés. 2 Comprendre le rôle du commerce international dans le processus de croissance a) Voir schéma ci-dessous. b) Ce schéma peut s appliquer aux pays exportateurs de produits bruts mais pas nécessairement en regard même de la nature de ces produits. En effet, ils ont souvent été à l origine d une dégradation des termes de l échange que les pays exportateurs n ont pas toujours pu enrayer par un accroissement suffisant du volume de leurs exportations. De ce fait, le pouvoir d achat de leurs recettes d exportation a chuté et ils ont subi une croissance appauvrissante. En effet, incapables de faire croître suffisamment leurs exportations, ils n ont pu acquérir les biens d équipement qui leur était nécessaire ou se sont excessivement endettés pour pouvoir le faire. Ils ont du alors freiner leur croissance pour limiter leurs importations bloquant ainsi leur croissance. 3 Comprendre l évolution de la DIT et appréhender les difficultés d insertion dans la DIT de certains pays Dans l ordre : Nouvelle DIT, DIT traditionnelle, DIT traditionnelle, nouvelle DIT, nouvelle DIT, nouvelle DIT, nouvelle DIT. 4 QCM 1-a ; 2-b ; 3-b ; 4-a ; 5-a ; 6-c ; 7-c ; 8-b ; 9-c ; 10-a. Vers le bac La dissertation I. La progression du libre-échange semble disqualifier le protectionnisme A. La libéralisation du commerce internationale s approfondit Le GATT, supervisé depuis 1995 par l OMC, organise la libéralisation du commerce international. Le champ de la libéralisation du commerce international s élargit notamment depuis l Uruguay round ( ), et le protectionnisme tend à reculer, notamment le protectionnisme tarifaire (doc. 6). B. La libéralisation du commerce international traduit la prédominance des thèses libre-échangistes Le libre-échange est source de gains, pour les pays s insérant dans le commerce mondial, qu ont décrits en leur temps A. Smith, D. Ricardo, E. Heckscher, B. Ohlin et P. Samuelson. A contrario, le protectionnisme est à l origine de dysfonctionnements qui brident la croissance et le développement des nations et attisent les tensions entre les pays. II. Toutefois, l extension du libre-échange n a pas totalement retiré toute pertinence aux pratiques protectionnistes A. Le protectionnisme reste un instrument de négociation pour les pays Les États conditionnent la réduction de leurs barrières douanières au principe de réciprocité prévu par le GATT mais dont l application devient plus difficile (doc. 1). Les États peuvent recourir à des mesures non tarifaires en cas de non respect, par des fournisseurs étrangers, de normes techniques ou lorsque le libre commerce met en péril la santé publique (doc. 4), ces pratiques étant surveillées par l OMC pour en éviter l usage abusif. Des États font également valoir leur intérêt en constituant des blocs régionaux ou en signant des accords bilatéraux qui édictent des règles particulières favorisant leurs propres échanges (doc. 2) mais sans nécessairement nuire aux échanges avec les pays tiers. B. Le protectionnisme n a pas perdu toute pertinence pour favoriser le développement Le protectionnisme éducateur, théorisé par F. List, trouve encore à s appliquer pour favoriser l essor de secteurs stratégiques (doc. 5). Le protectionnisme sectoriel intervient également au sein des stratégies de développement faisant une large place à l intervention de l État comme ce fut le cas en Asie (doc. 2 et doc. 3). Mais le protectionnisme n exclut pas que les pays s insèrent davantage dans le commerce mondial et que la libéralisation intervienne progressivement ; d ailleurs, le recours possible à l OMC par les pays Essor des exportations Hausse de la production Hausse des revenus Hausse des investissements Hausse de la consommation Hausse de la demande des biens d'équipement Croissance Chapitre 12 - Commerce international, croissance et développement - 101

9 qui s estiment victimes de ces mesures protectionniste limite les risques de son extension. La question de synthèse Sujet 1 I. Travail préparatoire 1. Les PED intermédiaires mettent en œuvre des stratégies d insertion dans le commerce mondial et souhaitent accroître leurs exportations vers les pays développés. Or, ceux-ci disposent encore de barrières protectionnistes qui limitent les débouchés des PED. Par conséquent, ces derniers tentent de peser sur les négociations multilatérales au sein de l OMC pour ouvrir à leurs produits les marchés des pays riches. 2. Le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) est signé en 1947 par des pays voulant promouvoir le multilatéralisme dans les négociations commerciales internationales et libéraliser le commerce mondial. Plusieurs fois amendé, il est depuis 1995 supervisé par l OMC. Le GATT promeut la clause de la nation la plus favorisée, interdit le dumping, prévoit la consolidation des mesures de libéralisation qui concernent aujourd hui les biens (y compris les produits agricoles) et les services que les pays négocient au cours de rounds. 3. Conformément aux thèses d Heckscher et d Ohlin, la spécialisation des pays doit être fondée sur leurs dotations factorielles (capital, travail ) : par exemple, un pays bien doté en capital se spécialisera sur les produits à forte intensité de capital. Leur dotation factorielle leur confère un avantage comparatif au sens de Ricardo : chaque pays se spécialise dans les productions pour lesquelles il dispose d un avantage absolu maximum par rapport à ses partenaires (le coût unitaire est le plus bas) ou, pour les pays ne disposant pas d un avantage absolu, du désavantage le plus faible. 4. Entre 1970 et 2004, le PIB par habitant des pays développés a augmenté de 2,1 % en moyenne par an. 5. Tandis que le taux de croissance du PIB par habitant des pays développés s est accru de 2,1 % en moyenne par an entre 1970 et 2004, celui des PED a augmenté de 2,3 % en moyenne par an sur la même période. Dès lors, l écart entre les PIB par habitant des deux groupes de pays s amenuise. 6. Selon l OMC, les exportations des pays d Amérique du Sud et centrale représentaient un peu plus de 3 % du commerce mondial en 2004 tandis que leurs importations représentaient un peu plus de 2,5 % du commerce mondial. II. Question de synthèse I. L émergence d une nouvelle division internationale du travail (NDIT) peut bénéficier aux PED A. La NDIT traduit l évolution de la spécialisation des PED, constituant un élément central de leurs stratégies d industrialisation Les PED, sur la base de leur dotation factorielle, une main-d oeuvre abondante, peu coûteuse et docile (réponse 3), semblent avoir fait évoluer leur spécialisation de la production de produits primaires à celle de produits semi-finis, de composants, de biens manufacturés courants, voire de biens d équipement comme en Asie. Des stratégies d industrialisation extraverties insèrent davantage les PED dans le commerce mondial en promouvant les exportations de biens à forte intensité de main-d œuvre ; elles sont souvent combinées à un protectionnisme sectoriel destiné à favoriser l essor de productions nouvelles qui font évoluer la spécialisation des PED vers des productions à plus fort contenu technologique, comme par exemple en Corée du Sud ou en Chine. L État n est jamais absent de la mise en œuvre de ces stratégies en agissant à la périphérie des entreprises (politique d éducation, infrastructures, aides à la recherche-développement) ou plus directement par la prise en charge d une part ou de la totalité du financement des investissements, voire en créant des entreprises publiques. B. L émergence d une NDIT stimule le développement des PED La croissance des exportations consécutive à l évolution de la spécialisation dans des productions correspondant à la demande mondiale stimule l activité économique et contribue à la création d emplois ainsi qu à la croissance du revenu par habitant si bien que les PED semblent rattraper les pays développés (réponses 4 et 5). L essor des importations d intrants dynamise la production, diffuse le progrès technique et les importations de biens de consommation, freine la hausse des prix intérieure et élargit la variété des produits à la disposition de la population. En se spécialisant davantage dans la production de biens manufacturés, les PED peuvent subir une dégradation de leurs termes de l échange mais elle pourra être contrée par une forte croissance du volume des exportations répondant à la demande mondiale, permettant d accroître le pouvoir d achat de leurs recettes d exportation. II. L émergence d une NDIT n est cependant pas toujours favorable aux PED A. Les effets positifs de la NDIT semblent ne concerner qu un petit nombre de PED Plus de 80 % des exportations de produits manufacturés des PED ne concernent qu un dizaine de PED en Asie ou en Amérique latine et la plupart des PED ne rattrapent pas les pays développés : le PIB par habitant des PED sans la Chine croît moins que celui des pays développés entre 1970 et En fait, ce sont surtout les pays d Asie de l Est et du Sud qui réduisent l écart qui les sépare de pays développés : l évolution de leur spécialisation vers la production de produits manufacturés ou de produits semi-finis y jouent une part importante. En revanche, le PIB par habitant des pays d Afrique, dont un grand nombre sont des PMA, et les pays exportateurs de pétrole, pays dont les exportations sont très largement concentrées sur les produits primaires, croit moins fortement que celui des pays développés. Le PIB par habitant des pays d Amérique latine a également cru moins fortement que celui des pays développés : ces pays occupent encore une place marginale dans le commerce mondiale (réponse 6) et ont connu de graves difficultés liées à un endettement extérieur excessif et sont restés trop dépendants de la production de produits primaires bien que le secteur industriel s y soit significativement développé. B. Dans la NDIT, les pays développés sont encore dominants La NDIT est en grande partie le résultat de la multinationalisation des firmes dont la majorité sont originaires des pays développés, qui localisent leurs unités de production dans les PED si bien qu une part des exportations de ces pays sont celles des filiales qui transfèrent une partie de leur profits vers leur maison mère. Dans ces conditions, le développement d un secteur moderne extraverti au sein des PED peut ne pas exercer d effets d entraînement sur les activités plus traditionnelles, voire concurrencer les producteurs locaux à leurs dépens. Les pays développés opposent encore des barrières douanières aux exportations des PED (réponse 1) ; leur puissance économique leur confère un fort pourvoir de négociation au sein de l OMC qui supervise le GATT libéralisant le commerce mondial (réponse 2) ; enfin, le commerce extérieur des PED est largement centré sur les pays développés et de ce fait dépend des rythmes de croissance des pays riches et répond davantage aux intérêts de ces pays qu à ceux des PED. La question de synthèse Sujet 2 I. Travail préparatoire 1. L adoption du libre-échange doit permettre aux PED de bénéficier des effets positifs d importations moins coûteuses, portant en partie sur des biens d équipement. Il s agit aussi d élargir les débouchés de leurs exportations. Dès lors que les infrastructures, c est-à-dire les équipements durables à usage collectif contribuant à l efficience de l appareil productif et à l aménagement du territoire (routes, voies ferrées, ports, aéroports, réseaux de distribution d énergie et de télécommunication, écoles ), sont insuffisamment développées, la compétitivité des firmes en souffrira du fait de la hausse des coûts et des difficultés à écouler la production qu occasionnent les infrastructures défaillantes ; les biens d équipement importés seront en outre mal ou sous-utilisés et leurs coûts seront majorés. 2. Le libre-échange accentue la concurrence entre les firmes étrangères et les entreprises nationales. Les moins compétitives d entre elles vont être mises en faillite en particulier dans les secteurs pour lesquels les pays ne disposent pas d un avantage comparatif, souvent concentrées dans certaines Chapitre 12

10 régions au sein des pays d où des inégalités régionales. De plus, les catégories de main-d œuvre correspondant à la demande de travail des firmes exportatrices bénéficient de plus hauts revenus que les autres. Par exemple, les travailleurs qualifiés, plus productifs, perçoivent des salaires relativement élevés alors que les travailleurs moins qualifiés souffriront davantage de la concurrence des pays à bas salaires. Enfin, le libreéchange conduit les États à minorer les charges sociales et fiscales pour préserver le compétitivité des firmes, ce qui tarit les ressources destinées à financer la protection sociale et la distribution de revenus de transfert destinés à réduire les inégalités. 3. Les exportations élargissent les débouchés et accroissent le chiffre d affaires des firmes exportatrices mais également celui de leurs fournisseurs nationaux. Ces entreprises disposent donc de ressources supplémentaires dont une partie est distribuée aux salariés, une autre est prélevée par l État et une dernière rémunère le capital et/ou est mise en réserve. Les ménages peuvent alors davantage consommer dans la mesure où leur revenu augmente, incitant les entreprises à investir ; l État dispose de plus de recettes pour financer la distribution de revenus de transfert. La croissance est donc stimulée, comme les créations d emplois, ce qui entretient d autant la croissance des revenus. 4. Les importations d un pays peuvent porter sur des biens d équipement moins coûteux que ceux produits localement et plus performants (progrès technique). Dès lors, l appareil productif national devient plus efficient : les coûts de production vont diminuer, ce qui implique la croissance des exportations et de l activité économique nationale. Par ailleurs, le progrès technique intégré aux produits importés diffuse dans l économie par les effets d imitation et les effets d apprentissage : l efficience de l appareil productif de l ensemble des firmes s accroît. Enfin, la concurrence qu exercent les importations incite les firmes à être plus performantes tant sur le plan des prix que sur celui de la qualité des produits. 5. Selon les données du FMI, le volume des exportations des PED a été multiplié par 4,5 environ entre 1980 et 2005 alors que celui des exportations des pays industriels a moins augmenté puisqu il a quadruplé sur la même période. 6. La baisse des prix des produits agricoles qu exportent les pays africains est due à la surproduction mondiale dont une partie s explique par la protection dont bénéficient les agriculteurs des pays développés : à l abri de barrières douanières et/ou aidés par des subventions publiques (financées par les impôts des contribuables), ils développent une agriculture productiviste dont les surplus sont écoulés sur les marchés mondiaux. La baisse des prix qui résulte de l excès d offre sur la demande détériore les conditions de vie des agriculteurs africains puisque leurs revenus diminuent du fait de la baisse des prix de leurs produits. II. Question de synthèse I. Le libre-échange peut être bénéfique aux pays qui l adoptent A. Les effets positifs des exportations La libéralisation des échanges peut permettre l essor des exportations qui stimule la croissance et l emploi et ainsi fait croître les revenus (réponse 3). La croissance de la production consécutive à celle des exportations peut faire baisser les coûts unitaires du fait des économies d échelle et ainsi freiner la hausse des prix, voire les faire baisser, améliorant le pouvoir d achat des ménages et la compétitivité des firmes. Ainsi, les PED ont-ils pu bénéficier du dynamisme de leurs exportations depuis les années 1980, dont la croissance dépasse celle des exportations des pays industriels (réponse 5). B. Les effets positifs des importations La libéralisation des échanges stimule les importations de biens de consommation à moindres prix, ce qui élève le pouvoir d achat des ménages, dopant de ce fait la croissance de la demande de produits fabriqués localement. Grâce aux importations, les consommateurs disposent également d une variété de produits plus grande ce qui accroît leur satisfaction, leur bienêtre. La libéralisation des échanges permet d importer des biens d équipement moins chers et/ou plus performants (progrès technique) que ceux produits localement, ce qui contribue à accroître l efficience de l appareil productif (réponse 4). C. Les effets du libre-échange sur la spécialisation La libéralisation des échanges conduit les pays à se spécialiser en fonction de leur dotation factorielle qui leur confère un ou des avantages comparatifs. L aiguillon de la concurrence incite les entreprises et les États à faire évoluer la spécialisation et à moderniser l appareil productif pour créer de nouveaux avantages comparatifs. L évolution de la spécialisation dynamise les exportations de manière à contrer les effets de la dégradation des termes de l échange que connaissent certains pays, en particulier les PED, en préservant ou en augmentant le pouvoir d achat de leurs recettes d exportation. II. Mais le libre-échange peut être source de dysfonctionnements A. Le libre-échange provoque des coûts d ajustement La concurrence provoque la faillite des firmes les moins compétitives d où le licenciement de travailleurs dont la qualification peut ne pas être adaptée à celle requise par les firmes les plus performantes. Au sein des pays, certaines régions, dont l activité économique dépend de quelques entreprises mises à mal par la concurrence mondiale, connaissent une crise profonde qui creuse les inégalités régionales. Dans les régions qui périclitent, une partie de la population s appauvrit et une autre partie doit migrer vers d autres régions, rompant les liens sociaux dans lesquels elle s insérait jusqu alors. B. Les gains du libre-échange peuvent être inégalement répartis Les travailleurs dont les qualifications sont les plus adaptées à la compétition mondiale vont bénéficier de hausses de salaires tandis que les autres catégories de travailleurs vont connaître une moindre hausse, voire une baisse de leur niveau de vie (réponse 2). L État a davantage de difficultés pour mettre en œuvre une politique de redistribution des revenus destinée à réduire les inégalités (réponse 2) : il se heurte à des difficultés de financement ne pouvant pas alourdir les charges pesant sur les firmes et les travailleurs les plus qualifiés et bénéficiant de moins de recettes provenant des droits de douane. C. Le libre-échange nuit aux pays les plus fragiles Les pays spécialisés dans des productions répondant à une demande mondiale peu dynamique vont pâtir de la dégradation probable de leurs termes de l échange. Certains pays se heurtent à la persistance de mesures protectionnistes : ainsi, les pays africains souffrent de la protection dont bénéficie l agriculture dans les pays riches (réponse 6). De nombreux pays ne disposent pas d un État efficace créant un environnement macroéconomique favorable pour que le libre-échange porte ses fruits : par exemple, ils sont dépourvus d infrastructures de qualité (réponse 1). L épreuve orale I. Questions préalables 1. Les exportations de produits primaires représentent les 2/3 des exportations des PMA en , soit quasiment le double de ce que représentent ces produits dans les exportations de l ensemble des PED. Les produits primaires sont donc surreprésentés dans les exportations des PMA. 2. En , le commerce extérieur des PMA est, du côté des exportations, essentiellement fondé sur les produits primaires qui représentent près des deux tiers de leurs exportations totales. Les produits manufacturés (environ 1/3 des exportations) sont essentiellement des produits à forte intensité de main-d œuvre. Du côté des importations, les produits alimentaires occupent une place significative au sein des produits primaires qui ne correspondent qu au tiers du total des importations. Les produits manufacturés (environ 2/3 des importations) concernent les biens d équipement et d autres intrants pour une large part mais aussi des produits de consommation. 3. La spécialisation des PED d Asie et son évolution ont permis à ces pays de bénéficier de leur insertion dans le commerce mondial. En effet, ils se sont positionnés sur des créneaux porteurs en ce sens qu ils correspondent à une demande mondiale dynamique ; ce positionnement a induit une forte croissance des exportations de ces pays qui a stimulé Chapitre 12 - Commerce international, croissance et développement - 103

11 l activité économique et les créations d emplois. En outre, les effets négatifs de la dégradation de leurs termes de l échange ont été contrés par l augmentation du pouvoir d achat des recettes d exportation qu a permis l augmentation conséquente des exportations. Ces effets vertueux doivent beaucoup à un interventionnisme marqué des pouvoirs publics qui sont intervenus à la périphérie des firmes (éducation/formation, aide à la R&D, infrastructures, protectionnisme sectoriel ) ou plus directement en créant des entreprises publiques ou en participant au financement des investissements. II. Sujet I. L insertion internationale et la spécialisation peuvent conduire au développement A. Les vertus de l ouverture sur l extérieur Les exportations dynamisent l activité économique intérieure, stimulent les créations d emplois, peuvent faire baisser les coûts unitaires (économies d échelle). Les importations d intrants favorisent l essor de la production et la diffusion du progrès technique ; les importations de biens de consommation moins coûteux réduisent les pressions inflationnistes et accroissent de ce fait le pouvoir d achat des ménages. La concurrence incite à l innovation et l efficience de l appareil productif national s améliore grâce aux effets d apprentissage et à la diffusion des techniques de production plus efficientes lorsque les firmes locales non exportatrices imitent celles qui le sont. B. Les stratégies extraverties devraient donc être privilégiées Les stratégies extraverties s opposent aux stratégies centrées sur l approvisionnement prioritaire du marché intérieur. Ces stratégies sont cependant compatibles avec un protectionnisme sectoriel favorisant l essor de secteurs prioritaires à l abri de barrières douanières temporaires conformément aux thèses de List. Le rôle de l État est primordial pour que ces stratégies extraverties réussissent grâce à l évolution de la spécialisation vers des productions plus porteuses, comme c est le cas en Asie (doc. 2). II. Toutefois, l ouverture et la spécialisation peuvent être des obstacles au développement A. L insertion dans le commerce mondial peut être néfaste du fait d une mauvaise spécialisation La spécialisation dans la production de produits primaires risque de nuire aux PED (en particulier des PMA ; doc.1) qui s insèrent dans le commerce international du fait de la dégradation des termes de l échange qui caractérise souvent ce type de produits. Ce positionnement ne permet pas aux PED de bénéficier d une demande dynamique des produits qu ils exportent (doc. 2), sauf au cours de certaines périodes (par exemple début des années 2000), si bien qu ils ne peuvent pas toujours préserver le pouvoir d achat des recettes d exportation par une augmentation conséquente des volumes exportés. B. L État peut être défaillant Les vertus de l ouverture et du libre-échange trouvent à s exprimer que si certaines politiques sont engagées par l État : création d un cadre macroéconomique favorable, sécurisation du système financier local, niveau satisfaisant des infrastructures, instauration des règles d un État de droit, stabilité de la vie politique L élite locale peut être prédatrice en ce sens qu elle utilise les ressources disponibles à des fins non productives et/ou qu elle les capte à son profit au détriment du bien-être de la population et de l efficience de l appareil productif Chapitre 12

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