Notice explicative de la cartographie multicouches à 1/ et 1/ de la zone d activité du Cap-Vert

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1 REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DES MINES, DE L'INDUSTRIE ET DES PME DIRECTION DES MINES ET DE LA GEOLOGIE RUE CARNOT 104 DAKAR Notice explicative de la cartographie multicouches à 1/ et 1/ de la zone d activité du Cap-Vert J.P. Barusseau, P. Castaigne, C. Duvail, B.J. Noël (GEOTER) P. Nehlig, J. Roger, O. Serrano (BRGM) O. Banton, J-C. Comte, Y. Travi (UAPV) avec la collaboration de R. Sarr (UCAD) B. Dabo, E. Diagne (GEOTER Sénégal) et R. Sagna (DMG) 2009 Projet financé par l Union européenne

2 2 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Référence bibliographique : Toute référence en bibliographie à ce document se fera de la façon suivante: ROGER J., BANTON O., BARUSSEAU J.P., CASTAIGNE P., COMTE J-C., DUVAIL C., NEHLIG P., NOËL B.J., SERRANO O., TRAVI Y. (2009d) - Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ de la zone d activité du Cap-Vert. Ministère des Mines, de l Industrie et des PME, Direction des Mines et de la Géologie, Dakar, 245 pages. Copyright 2009: Ministère des Mines, de l Industrie et des PME, Direction des Mines et de la Géologie, Rue Carnot, 104 DAKAR Sénégal Ce document relève de la seule responsabilité de ses auteurs et ne peut être considéré comme reflétant l avis de l Union européenne.

3 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Résumé Avec la cartographie numérisée multi-couches à 1/ de la zone d activité du Cap-Vert, à l ouest du méridien W, le Sénégal se dote de ses premières cartes géologiques à cette échelle. Cette cartographie intégralement développée sur système d information géographique (SIG) comporte des couches de: topographie, géologie du substratum méso-cénozoïque, géologie des formations superficielles plio-quaternaires, hydrogéologie des systèmes aquifères, potentiel aquifère, piézométrie, hydrogéochimie, vulnérabilité des aquifères, pénétration de biseaux salés, recensement de mines et carrières, potentiel des ressources minérales, occupation du sol. La cartographie numérisée multi-couches à 1/ de la presqu île du Cap-Vert, à l ouest du méridien W, propose une révision de la carte dressée à cette échelle par Elouard et al. (notices de Deni Biram Ndao, Niakoul Rap, Sangalkam, Rufisque, Bargny, 1976) et Hébrard et Elouard (notice detiaroye, 1976). La différence est ici aussi un traitement séparé en couches de : géologie du substratum méso-cénozoïque, géologie des formations superficielles plio-quaternaires. D autres couches concernent les contamination des aquifères par nitrates et pesticides, susceptibilité aux phénomènes de retrait-gonflement et aptitude géotechnique. Les multiples points d observation, provenant tant d archives validées que de descriptions de sondages et d investigations de terrain sont également sauvegardés sur le SIG, d où ils peuvent aisément être consultés avec les information, documentation, croquis et clichés associés. Le SIG est conçu pour rester un outil de travail dynamique et interactif, les couches contenues se devant d y être continuellement mises à jour. Les modélisations géométriques, tant volcanique que sédimentaire, révèlent un dense réseau de failles à l est de la presqu île. Le développement urbanistique de la frange côtière ouest de la presqu île est de nature à accroître à moyen terme l intérêt envers les études géotechniques. Abstract The numerical multilayered mapping at 1/ of the area of activity of the Cap-Vert to the west of the W meridian, provides Senegal with her first geological maps at this scale. The multilayered mapping fully developed on the Geographical Information System (GIS) presents layers of topography, substratum geology, geology of cover formations, aquifers hydrogeology, aquifer potential, piezometry, hydrogeochemistry, aquifer vulnerability, underground invasion by brackish waters, listing of mines and quarries, mineral resources potential and ground occupation. The numerical multilayered mapping at 1/ of the Cap-Vert peninsula, to the west of the W meridian, updates the geological maps by Elouard, Hébrard et al. (1976). However, the new dispensation proposes different maps for the solid geology and for the soft cover. Additional layers concern: aquifer contamination by nitrates and pesticides, susceptibility to the phenomena of swelling and shrinking soils, and geotechnical ability. Observation points from archives, boreholes and field operations have been stored in the GIS, where they can easily be consulted along with the relevant information, documentation, sketches and pictures. The GIS is a dynamic, interactive tool with its layers ready for continuous updating. Geometrical modelling of the volcanic and sedimentary formations reveals an unsuspected dense faulting system on the eastern side of the peninsula. Present building above potentially risky areas, on the western coast of the peninsula, is bound to draw a renewed attention to geotechnics in the foreseeable future.

4 4 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Sommaire Résumé 3 Abstract 3 Sommaire 4 Avant propos 9 1 Introduction 11 2 Cadre géologique 11 3 Cadre historique des travaux 12 4 Description des terrains Unités sédimentaires Campanien 14 c5 Argiles et grès (Formation de Paki) Maastrichtien 18 c6 Grès à horizons argileux ( Formation du Cap de Naze) 18 c5-6 Grès et argiles (Groupe de Diass indifférencié) 20 (1) PQ/c5-6 Groupe de Diass masqué par la cuirasse latéritique Paléocène 22 Danien 22 e1 Calcaires coquilliers gréseux, alternances marno-calcaires 22 e1-3a Argiles et marnes à foraminifères planctoniques 22 Sélandien - Thanétien 26 e2-3 Calcaires coquilliers à mollusques (Formation de Poponguine) 26 e1-3a Argiles et marnes à foraminifères planctoniques 29 e3b Argiles silteuses à foraminifères benthiques arénacés (Formation de l Hôpital) Eocène inférieur 31 e4a Argiles et marnes un peu sableuses à foraminifères planctoniques 31 e4b Formation de Thiès indifférenciée 31 e4b1 Calcarénite phosphatée et glauconieuse à foraminifères planctoniques 31 e4b2 Argiles feuilletées blanches à attapulgite et horizons silicifiés 32 e4b3 Calcaire phosphaté silicifié à discocyclines et foraminifères planctoniques 32 e4b4 Marnes feuilletées blanches à attapulgite et à fins lits de calcisiltite 32 e4b5 Alternances de marne et de calcaire noduleux blancs à nautiles Eocène moyen 39 e5a Formation de la Plage de l Anse Bernard et Formation de la Poudrière 39 e5a1 Calcaires argileux et marno-calcaires à foraminifères planctoniques 39 e5a2 Argiles et marnes jaunes à foraminifères planctoniques et petits benthiques 39 e5b Formation de Bargny indifférenciée 39 e5b1 Alternances marno-calcaires à horizons phosphatés silicifiés et à discocyclines 40 e5b2 Marnes à débris osseux phosphatés et foraminifères planctoniques 40 e5c Alternances de marnes ocre jaune à discocyclines et de calcaires à mollusques 42 e5-6 Alternances de calcaires et de marnes phosphatées à nummulites 45. «Argiles de Yoff» (Eocène moyen à supérieur) Eocène supérieur-oligocène 45 e7g Coulées de débris à blocs polygéniques mal classés Unités volcaniques Légende du volcanisme des cartes géologiques Le volcanisme oligo-miocène 52 1 β et 1 Br(β) Ensemble volcanique de la région de Thiès 52 1 β et 1 Br(β) Ensemble volcanique du dôme de Diass 54 1 β et 1 Br(β) Ensemble volcanique de Rufisque Le système éruptif de Dakar 56 Ensemble volcanique de Fann et de l île des Madeleines 56 4 tf Tufs volcaniques 56

5 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ m 4 β Coulée de basanite 56 Ensemble volcanique de Cap Manuel et de l île de Gorée 57 3 tf Tufs volcaniques 57 3 β Coulée de basanite 57 Ensemble volcanique de Bel Air 57 2 tf Tufs volcaniques 57 Le volcanisme pléistocène 57 d 5a β Coulées de hawaiite à texture doléritique 58 d 5 β Coulées de hawaiite à texture doléritique 59 m 5 β Coulées de hawaiite à texture microlitique 59 scn 5 β Coulée de hawaiite à texture scoriacée 59 5 tf Tufs volcaniques lités 59 scr 5 tf Projections scoriacées rouges Modèle géométrique des volcanites supérieures dites «des Mamelles» Unités superficielles plio-quaternaires Pliocène 65 p Cuirasse ferrugineuse Pléistocène 65 My Grès calcaire coquillier des anciens cordons littoraux 65 CF Sable argileux localement graveleux à concrétions calcaires 65 Dv-y Sable rubéfié des ergs ogoliens Holocène 66 R Remblai anthropique 66 X Amas coquilliers 66 Mz4 Sable des plages actuelles 66 Dlz4 Sable des dunes vives de la côte nord : "dunes blanches" 66 Dlz3 Sable des dunes semi-fixées : "dunes jaunes" 66 Mz2 Lumachelle à Anadara senilis, Dosinia Isocardia et Gryphea gasar 66 LgMz Sable plus ou moins argileux, coquillier 67 Tz Sable humifère interdunaire, localement tourbeux, coquillier 67 FTz Sable humifère de fond de vallée fluviatile 67 Fz Argile, sable et cailloutis de remblaiement de fond de vallée 67 5 Cadre structural Cartes isohypses et isopaques Carte en isohypses du toit du Paléocène Carte en isopaques du Paléocène Carte isohypses du toit de l Eocène inférieur Carte isopaques de l Eocène inférieur Carte isohypses du mur du (Mio)-Plio-Quaternaire Carte isopaques de l Eocène moyen Carte isopaques du (Mio)-Plio-Quaternaire Conclusions, implications structurales 77 6 Conditions de formation des entités géologiques volcaniques Cadre géodynamique Ages des formations volcaniques Pétrogéochimie des laves Relation avec la fracturation de la marge et la sédimentation Pétro-géochimie des laves pléistocènes Origine du volcanisme 82 7 Histoire géologique Le substratum du Crétacé terminal au Cénozoïque Le volcanisme Oligocène-Pléistocène Les formations superficielles 86 8 Ressources minérales Phosphates Attapulgites Généralités Géologie Argiles céramiques 91

6 6 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Argiles de Poponguine-Tchiky Autres occurrences d argiles céramiques dans la région de Thiès Autres occurrence d argiles Minéraux lourds Sables siliceux Calcaires Basaltes Grès 98 9 Hydrogéologie Systèmes aquifères Sables du Campano-Maastrichtien Calcaires du Paléocène Calcaires du Lutétien-Bartonien Sables plio-quaternaires Sables quaternaires Potentiel aquifère Piézométrie Hydrochimie Contamination actuelle Vulnérabilité intrinsèque Salinité et biseau salé Géotechnique Description lithologique Aptitude géotechnique des sols Susceptibilité des sols vis-à-vis du retrait / gonflement Aléas mouvements de terrain gravitaires Le toit du substratum géotechnique La nappe aquifère Références bibliographiques sélectionnées Géologie du substratum méso-cénozoïque Géologie du volcanisme Ressources minérales Hydrogéologie Géotechnique Annexe 1: présentation des légendes et cartes Légende de la carte géologique à 1/ Légende de la carte géologique à 1/ Découpage des cartes à 1/ et à 1/ Représentation de la carte géologique à 1/ du substratum Représentation de la carte géologique à 1/ des formations superficielles Représentation de la carte hydrogéologique à 1/50 000, couche Représentation de la carte hydrogéologique à 1/50 000, couche Représentation symbolique des ressources minérales à 1/ Représentation des sites et écosystèmes à 1/ Représentation de la carte géologique à 1/ du substratum Représentation de la carte géologique à 1/ des formations superficielles Représentation de la carte hydrogéologique à 1/20 000, couche 5a contamination Représentation de la carte géotechnique à 1/ Annexe 2: extrait du rapport de sédimentologie164/12-08/af 153 Echantillon n TH 1007 Lame mince n TH Echantillon n TH 1017 Lame mince n TH Echantillon n TH 1024 Lame mince n TH Echantillon n TH 1027 Lame mince n TH Echantillon n TH 1029 Lame mince n TH Echantillon n TH 1032-A Lame mince n TH 1032-A 159 Echantillon n TH 1032-B Lame mince n TH 1032-B 160 Echantillon n TH 1036 Lame mince n TH

7 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Echantillon n TH 1039 Lame mince n TH Echantillon n TH 1043 Lame mince n TH Echantillon n TH 1055 Lame mince n TH Echantillon n TH 1073-A Résidu de lavage 166 Echantillon n TH 1073-B Lame mince n TH 1073-B 167 Echantillon n TH 1074 Résidu de lavage 168 Echantillon n TH 1077 Lame mince n TH Echantillon n TH 1078 Lame mince n TH Echantillon n TH 1099 Lame mince n TH Echantillon n TH 1107 Lame mince n TH Echantillon n DK 1001 Lame mince n DK Echantillon n DK 1003 Lame mince n DK Echantillon n DK 1006-A Lame mince n DK 1006-A 175 Echantillon n DK 1006-B Lame mince n DK 1006-B 176 Echantillon n DK 1007 Lame mince n DK Echantillon n DK 1017-A Lame mince n DK 1017-A 178 Echantillon n DK 1017-B Lame mince n DK 1017-B 179 Echantillon n DK 1017-C Lame mince n DK 1017-C 180 Echantillon n DK 1017-D Résidu de lavage 181 Echantillon n DK 1017-E Résidu de lavage 182 Echantillon n DK 1030 Lame mince n DK Echantillon n DK 1031 Lame mince n DK Echantillon n DK 1033 Lame mince n DK Echantillon n DK 1036 Lame mince n DK Echantillon n DK 1050 Lame mince n DK Echantillon n DK 1057 Lame mince n DK Echantillon n DK 1059 Lame mince n DK Echantillon n DK 1060 Lame mince n DK Echantillon n DK 1073 Résidu de lavage 192 Echantillon n DK 1075-A Lame mince n DK 1075-A 193 Echantillon n DK 1075-B Lame mince n DK 1075-B 194 Echantillon n DK 1080 Lame mince n DK Echantillon n DK 1081 Lame mince n DK Echantillon n DK 1082 Résidu de lavage 197 Echantillon n DK 1083 Lame mince n DK Echantillon n DK 1088-A Lame mince n DK 1088-A 199 Echantillon n DK 1088-B Lame mince n DK 1088-B 200 Echantillon n DK 1088-C Lame mince n DK 1088-C 201 Echantillon n DK 1090-A Lame mince n DK 1090-A 202 Echantillon n DK 1090-B Lame mince n DK 1090-B 203 Echantillon n DK 1091 Lame mince n DK Echantillon n DK 1095-A Lame mince n DK 1095-A 205 Echantillon n DK 1095-B Lame mince n DK 1095-B 206 Echantillon n DK 1095-C Lame mince n DK 1095-C 207 Echantillon n DK 1095-D Lame mince n DK 1095-D 208 Echantillon n DK 1095-E Lame mince n DK 1095-E 209 Echantillon n DK 1095-F Lame mince n DK 1095-F 210 Echantillon n DK 1095-G Résidu de lavage 212 Echantillon n DK 1096 Résidu de lavage 213 Echantillon n DK 1097 Lame mince n DK Echantillon n DK 1098 Lame mince n DK Echantillon n DK 1099 Lame mince n DK Echantillon n DK 1100 Lame mince n DK Echantillon n DK 1103 Lame mince n DK Echantillon n DK 1104 Lame mince n DK Echantillon n DK 1108-A Résidu de lavage 220 Echantillon n DK 1108-B Résidu de lavage 221 Echantillon n DK 1110 Lame mince n DK Echantillon n DK 1111 Résidu de lavage 223 Echantillon n DK 2056-A Lame mince n DK 2056-A 224 Echantillon n DK 2056-B Lame mince n DK 2056-B 225

8 8 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Annexe 3: étude pétrographique de roches volcaniques Contexte de l étude et présentation des résultats Synthèse des observations et diagnoses Description des principaux faciès 228 Néphélinite de Bandia - TH Néphélinite des Madeleines - DK Basanite (nord des Mamelles) - DK Basanite de l île de Gorée DK Basalte scoriacé (agglomérat de scories des Mamelles) DK Basalte doléritique (lac de lave des Mamelles) DK Brèche doléritique (ou tuf de filon) de Toubab Dialaw DK Annexe 4: datation radiochronologique de roches volcaniques Annexe 5: extrait du rapport de diffractométrie B 240 DK1017-E 242 DK DK DK1095-G 243 DK DK Annexe 6: coordonnées des points GPS mentionnés 245

9 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Avant propos La présente notice explicative se réfère aux cartes géologiques, hydrogéologiques, de recensement des mines et carrières, de potentiel des ressources minérales, géotechniques et d occupation du sol de la zone d activité du Cap-Vert élaborées dans le cadre de la Coopération Sénégal Union européenne, suivant les procédures du neuvième Fonds européen de Développement (FED) pour le compte du Ministère des Mines, de l Industrie et des PME du Sénégal, Direction des Mines et de la Géologie (DMG). A cette fin le projet 9 ACP SE 009 de «Cartographie géologique du Bassin sédimentaire du Sénégal» (CBS), partie intégrante du «Programme d Appui au Secteur minier» (PASMI), a été attribué à un groupement comprenant les sociétés GEOTER sas, le Bureau de Recherches géologiques et minières (BRGM), l Université d Avignon et des Pays de Vaucluse (UAPV) et le Centre de Suivi écologique (CSE). Ce projet s est déroulé d avril 2007 à mars 2009 et a été entièrement financé par l Union européenne. Une importante part du projet est la cartographie numérisée multi-couches de la zone d activité du Cap-Vert, à l échelle de 1/ à l ouest du méridien W, qui recoupe le littoral près de Lompoul au nord et près de Niodior au sud d une part, et à l échelle de 1/ à l ouest du méridien W qui délimite la presqu île du Cap-Vert. Pour le 1/ cette cartographie se concentre sur la lithologie et la tectonique des formations sédimentaires et volcaniques du substratum, sur la délinéation des formations superficielles, des caractéristiques hydrogéologiques, de l occupation actuelle du sol avec l accent sur les ressources minérales ainsi qu à relever les mines et carrières existantes. Ces cartes ont toutes été créées vu qu il n existait auparavant pas de carte spécialisée du Sénégal à cette échelle hormis la couverture topographique et les cartes hydrogéologiques et hydrochimiques de la presqu île du Cap-Vert de Martin (1970). Pour le 1/ cette cartographie concerne la lithologie et la tectonique des formations sédimentaires et volcaniques du substratum, les formations superficielles, la contamination de la nappe phréatique, la synthèse géotechnique de l aptitude des sols à supporter constructions et ouvrages d art. Il existait bien une carte géologique de la presqu île du Cap-Vert établie par le Laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences de Dakar en 1974, mais le présent projet propose des cartes distinctes pour le substratum et les formations superficielles. Les auteurs de ce document proviennent de divers horizons et ont été associés pour la durée du projet : - Jack Roger, géologue cartographe du BRGM : actualisation du fonds géologique mésozoïquecénozoïque, - Pierre Nehlig, géologue du volcanisme du BRGM : révision des unités volcaniques, - Olivier Serrano, sédimentologue tertiaire du BRGM : actualisation du fonds géologique cénozoïque, - Jean-Paul Barusseau, géomorphologue, Professeur émérite à l Université de Perpignan, prestataire pour GEOTER : révision des formations superficielles, - Cédric Duvail, géologue cartographe et sédimentologue de GEOTER : révision des formations superficielles et assistance à la réalisation cartographique, - Paul Castaigne géotechnicien, prestataire pour GEOTER : esquisse géotechnique de la presqu île, - Jean-Christophe Comte, hydrogéologue à l UAPV : synthèse hydrogéologique, - Olivier Banton, Professeur d hydrogéologie à l UAPV : supervision et synthèse hydrogéologique, - Yves Travi, Professeur d hydrogéochimie à l UAPV : synthèse hydrogéochimique, - Bernard J. Noël, géologue chef de projet, prestataire pour GEOTER : synthèse des ressources minérales, compilation et mise en page de la notice. Le paragraphe et le chapitre 5 doivent beaucoup à Bruno Tourlière du BRGM qui a réalisé la modélisation du Bassin côtier occidental sénégalais et la modélisation géométrique des volcanites de la presqu île de Dakar (Tourlière et al., 2008) (Tourlière & Nehlig, 2008). Le Professeur Raphaël Sarr du Département de Géologie de l Université Cheikh Anta Diop (UCAD), éminent spécialiste de la géologie sédimentaire du Sénégal, a apporté une aide précieuse par la relecture de plusieurs rapports et des différentes notices explicatives, ainsi que par sa disposition pour de nombreux entretiens féconds et plusieurs visites de terrain. Que tous deux puissent trouver ici la gratitude de l équipe du projet.

10 10 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Le Sénégal se présentant comme un pays peu accidenté, avec une puissante couverture sableuse recouvrant une grande partie du territoire, les affleurements de formations géologiques y sont assez rares et rendent le travail de cartographie de terrain particulièrement ardu et peu productif. Il est vite apparu qu une révision de la carte géologique se devait de récupérer un maximum d information de subsurface. A cet égard le projet a été très fortuné des compréhensions et accueil reçus auprès de la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN), de la part de Messieurs A.H. Wane, Directeur de la Promotion, et J.O. Médou, Chef du Département Banque de Données pétrolières, et auprès de la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGPRE), de la part de Madame A. Seck, Directrice, et Monsieur S. Ngom, Chef de Division Hydrogéologie. Ces personnes ont en effet donné librement accès aux nombreuses données de sondages avec description géologique dont leurs organisations disposaient et ainsi permis aux experts du projet, qui leur en sont infiniment reconnaissants, d accéder à une connaissance des formations géologiques qu aucun travail de surface n aurait permise. Les jeunes géologues d appui Bathy Dabo, Edouard Diagne de GEOTER Sénégal et l homologue chef de projet Raymond Sagna ont étroitement collaboré avec les auteurs du document et rempli un rôle irremplaçable dans la liaison avec l Administration, la récupération et numérisation de nombreuses données, des visites de terrain spécifiques et leur disposition comme interprètes à l intérieur du territoire. La géomatique a été organisée par Gérard Lignon géomaticien principal de GEOTER. La vectorisation des données et la réalisation cartographique sont dues aux soins diligents de Dieynaba Seck, géomaticienne de GEOTER Sénégal.

11 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Introduction La cartographie multicritères du secteur d activité de la presqu île du Cap-Vert s inscrit dans le cadre du projet de Cartographie géologique du Bassin sédimentaire du Sénégal (CBS). Dans ce cadre, les thématiques abordées avaient pour objectif : - La cartographie géologique actualisée du substratum géologique sédimentaire, d âge Crétacé supérieur à Paléogène et du substratum volcanique Oligo-Miocène à Pléistocène. Ce programme comprend deux échelles de restitution : à 1/ à l ouest du méridien W et à 1/ à l ouest du méridien W, - La cartographie géologique de la couverture constituée par les formations superficielles, - La synthèse des ressources minérales du secteur, - La cartographie hydrogéologique du secteur localisé à l ouest du méridien W, - La cartographie géotechnique du secteur occidental, localisé à l ouest du méridien W. La notice explicative de la cartographie multi-couches des cartes à 1/ et 1/ de la zone d activité du Cap-Vert détaille les principaux résultats acquis dans ce cadre. Le Bassin sédimentaire sénégalais couvre plus des trois quarts du territoire sénégalais dans son extension septentrionale et à sa façade atlantique, et vient s appuyer sur les terrains anciens fortement structurés exposés dans le Sud-Est du pays. Il forme un plateau ne dépassant pas une altitude d une cinquantaine de mètres, plus exceptionnellement 100 m, limité vers le nord et le nord-est par le fleuve Sénégal. Dans sa partie médiane et occidentale, il est traversé par un réseau hydrographique dense constitué par le delta du Saloum, le fleuve Gambie, qui coule principalement en Gambie, et le fleuve Casamance. La presqu île du Cap-Vert, qui en constitue la pointe la plus occidentale, forme un éperon bordé par l Océan atlantique. Selon un profil W-E, on reconnaît plusieurs régions naturelles : la tête de la presqu île du Cap- Vert (région de Dakar) limitée par des petites falaises côtières et dominée par les deux collines restantes du dôme volcanique des Mamelles, dont la plus grande surmontée d un phare, culmine à 105 m, l isthme du Cap-Vert (Rufisque, Bargny), d altitude basse (20 à 30 m), bordée au nord par la région des Niayes, le Horst de Diass qui forme un relief peu accentué d une centaine de mètres d altitude, et qui plonge vers le nord en direction de Kayar, la falaise de Thiès qui borde le Plateau de Thiès et culmine à m d altitude. Alors que vers le nord la topographie s ennoie sous les épandages sableux éoliens vers Mboro, au sud, la dépression du Sine forme une vaste plaine côtière limitée vers le sud par le delta du Saloum. 2 Cadre géologique Le Bassin sédimentaire sénégalais constitue un segment du Bassin sénégalo-mauritano-guinéen, vaste bassin côtier de marge continentale passive. Le Bassin sédimentaire sénégalais est limité à l est et au sudest par la chaîne des Mauritanides et au sud, par le Bassin de Bové. Long de 1300 km, dans son extension maximale (Mauritanie-Guinée Bissau), ce bassin atteint une largeur maximale d environ 550 km à la latitude de Dakar. Appuyé sur le Craton Ouest-Africain, le bassin côtier accumule une puissante série sédimentaire, d origine principalement marine, qui débute au Trias-Lias et se termine au Miocène. Depuis la limite orientale du bassin, proche de Bakel, les dépôts s épaississent vers l ouest, d abord progressivement, puis, passant une flexure localisée entre 15 30W et 16 30W (Spengler et al, 1966 ; Latil-Brun et Flicoteaux, 1986), leur puissance augmente rapidement, pour atteindre, à Dakar, des puissances de plus de 6 à 7000 m (Castelain, 1965 ; Spengler et al., 1966). Malgré le caractère subhorizontal des couches, les données pétrolières indiquent une forte structuration et une importante compartimentation des dépôts, dont le Horst de Diass donne un aperçu. Au Sénégal occidental, la série mésozoïque affleurante se limite aux termes stratigraphiques les plus supérieurs, n interceptant le Campanien que très marginalement alors que le Maastrichtien est mieux exposé dans le Horst de Diass, malgré la présence d une puissante cuirasse ferrugineuse. Les séries cénozoïques sont plus largement représentées à l affleurement, exposées dans les falaises côtières de la tête de la presqu île du Cap-Vert (Dakar) et aussi dans la cuesta localisée à l ouest et au sud de Thiès et marginalement dans le Sine, où elles sont surtout connues en puits. En raison des médiocres qualités

12 12 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ d exposition, dues à l importance de la cuirasse ferrugineuse pliocène et de la couverture superficielle quaternaire, les plus beaux affleurements se localisent à la marge atlantique et dans la falaise de Thiès. Sur le plateau de Thiès, la série sédimentaire est masquée par la cuirasse ferrugineuse fini-néogène, qui s ennoie vers le nord sous les dépôts éoliens quaternaires. 3 Cadre historique des travaux Les premiers travaux intéressant la géologie du bassin sénégalais remontent au 19 ème siècle (Leprieur, 1829), mais n ont pris vraiment leur essor qu au début du 20 ème siècle avec, notamment, les contributions de Meunier (1904,1906), Chautard (1905), Chudeau (1916), Hubert (1917), Douvillé (1916, 1920), qui se sont plus particulièrement intéressés aux aspects paléontologique et stratigraphique des terrains éocènes sénégalais (région du Cap-Vert). Dans le même temps, Hubert (1920) réalise la première carte géologique à l échelle du 1/ (Dakar). Par la suite, les travaux se sont multipliés, permettant de préciser la succession lithostratigraphique exposée à l affleurement (Crétacé à Miocène). On compte ainsi les contributions de Jacquet (1936a et b), Lambert et Jacquet (1937), Flandrin et Jacquet (1937). Parallèlement, les découvertes de phosphate dans ces séries ont été précoces. Celles intéressant la région du Cap-Vert sont signalées par Meunier, (1906), Chautard (1905) et Jacquet (1936a) et ont donné lieu à des travaux de reconnaissance et de synthèse dans les années (notamment Arnaud, 1945). Les résultats de ces travaux seront synthétisés au cours des années 40 (Jacquet et Nickle, 1943 ; Besairie, 1943 ; Gorodiski et Tessier, 1946 ; Gorodiski, 1947 ; Lys, 1948 ; Tessier, 1946, 1947, 1948 ; Tessier et Sornay, 1949). La première synthèse moderne est imputable à Tessier (1952) qui la complètera par la publication, en 1954, de 2 cartes géologiques à 1/ accompagnées de leurs notices explicatives : Dakar-est (Tessier, 1954a, avec la contribution de Gorodiski) et Thiès-ouest (Tessier, 1954b) et de quelques observations sur le Crétacé supérieur (1954). Les campagnes géophysiques et de sondages profonds réalisées dans les années par la Mission de Préreconnaissance Pétrolière en Afrique Occidentale française (MPPAOF), puis, dans les années , par la Société Africaine des Pétroles (S.A.P.) (Castelain, 1965 ; Castelain et al., 1965), ont permis d enrichir et de renouveler fortement la connaissance du bassin sédimentaire sénégalais, apportant un éclairage nouveau sur les séries présentes en subsurface et sur leur géométrie. Au total, plus d une centaine de forages pétroliers, d après Bellion et Guiraud (1984) ont été réalisés, à terre comme en mer, traversant les séries de subsurface sur parfois plusieurs milliers de mètres. Ces données, principalement exploitées par les géologues pétroliers, n ont donné lieu qu à peu de publications (Castelain et al., 1965 ; Castelain, 1965 ; Spengler et al., 1966) les données étant restées largement confidentielles ou exploitées plus tardivement (Bellion et Guiraud, 1984 ; Ly, 1985 ; Ly et al., 1995). Bellion et Guiraud (1984) soulignent l apport de ces travaux : évolution latérale des faciès et de leur puissance selon un profil orienté depuis l intérieur vers la marge atlantique, mise en évidence d un compartimentage lié à la présence de nombreux accidents profonds, reconnaissance de la présence de dômes de sel, en Casamance. Se référant à Templeton, ils supposent le Trias et le Lias pour ces roches salifères. Concernant la géologie de la surface, ou de la proche subsurface, les travaux se sont poursuivis dans les années 60, aboutissant à la publication de la carte géologique du Sénégal à 1/ (BRGM, 1962) restituée en écorché sous le «Continental terminal». Monciardini (1966), qui a exploité les données des sondages pétroliers et des nombreux sondages à but hydrogéologique disponibles, a réalisé la synthèse du Bassin sénégalais et livré des cartes isovaleurs (isopaques, isobathes et variabilité des faciès) des dépôts maastrichtiens à éocènes. Suite aux travaux de Brancart (publiés en 1977), la synthèse géologique du Paléogène de la presqu île du Cap-Vert a donné lieu à la publication des cartes à 1/ de ce secteur occidental (Elouard et al., 1976). Plus récemment, de nombreux travaux universitaires ont enrichi la connaissance des séries campanocénozoïques à l affleurement, notamment par l étude des microfaunes (foraminifères benthiques et planctoniques, ostracodes) et aussi de la macrofaune, calées sur de nombreuses coupes de référence ou l exploitation de déblais de forages. L étude du Crétacé supérieur est redevable à Lappartient et Monteillet (1980), Monteillet et Lappartient (1981), Roman et Sornay (1983), Michaud (1984), Khatib et al. (1990), Sow (1992), Sarr (1995). Le Paléocène/Eocène inférieur a fait l objet de nombreuses notes parmi lesquelles on peut citer : Chabaglian

13 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ (1959), Trénous et al. (1968), Lappartient (1970a et b), Flicoteaux et Lappartient (1972), Flicoteaux (1974), Brancart (1977), Ducasse et al. (1978), Sarr (1982), Saint-Marc et Sarr (1984), Toumarkine et al. (1984), Bellion et al. (1985) ; Sarr (1995, 1998, 1999), Diop (1996), Sarr et Ly (1998). D autres auteurs se sont plus particulièrement penchés sur l Eocène moyen et la limite Yprésien-Lutétien : Marie (1965), Trénous et al. (1968), Brancart et Flicoteaux (1971), Flicoteaux et Tessier (1971), Flicoteaux et Lappartient (1972), Flicoteaux (1974, 1975), Tessier et al. (1976), Flicoteaux (1980), Ba (2001). Les séries exposées dans la tête de la presqu île du Cap-Vert (Dakar) ont inspiré les travaux de Bongrand et Elouard (1968), Sylla (1999), Mbani (2000) et Nzimba (2000). Plusieurs travaux ont élargi la réflexion à l échelle du bassin sédimentaire ou de la marge atlantique : Liger (1979), Roussel et Liger (1983), Latil-Brun et Flicoteaux (1986), Latil-Brun et Lucazeau (1988), Caratini et al. (1991), Miyouna (2006). Le volcanisme du Cap-Vert a été reconnu précocement et a fait l objet de nombreuses études géologiques, géochronologiques et géotechniques parmi lesquelles on peut citer celles de Chautard (1906, 1907), Trénous (1966), Fraudet (1973), Crévola (1974, 1975, 1978, 1980, 1995), Cantagrel et al. (1976), Crévola et Gaye (1979), Bellion et al. (1984, 1986, 1991), Dia et al. (1987), Bellion (1989), Lo et al. (1992, 2002), Crévola et al. (1994) et Sarr et al. (2000). Les faciès volcaniques les plus occidentaux ont été aussi cartographiés à plusieurs échelles: cartes géologiques de Ouakam et de Dakar sud (Gorodiski, 1952), de Niakoul Rab (Elouard et Ndiaye, 1976), de Rufisque (Elouard et al., 1976), de Sangalkam (Elouard et Hébrard, 1976) et de Bargny (Elouard et al., 1976). Conditions d établissement des cartes L actualisation des cartes géologiques à 1/ et 1/ de la zone d activité du Cap-Vert s est appuyée sur l acquis des cartes déjà publiées, citées ci-dessus. Le travail entrepris a permis de revisiter les principaux affleurements décrits dans la littérature et d en dresser de nouvelles coupes, enrichies de l expérience du sédimentologue. Ces coupes ont souvent donné lieu à un échantillonnage, à fin d étude par des laboratoires spécialisés. Les travaux d analyse ont été confiés aux laboratoires suivants : - diffractométrie par rayons X d échantillons d argile : BRGM, France, - analyse micropaléontologique sur lame mince ou lavage : ERADATA, France, - étude pétrographique de lames minces de roches volcaniques : BRGM, France, - analyse géochimique de roches volcaniques : Centre de Recherches pétrographiques et géochimiques (CRPG), France, - datation K-Ar de roches volcaniques : Laboratoire des Sciences du Climat de de l Environement (LSCE), Unité mixte CEA-CNRS, France, - analyses sédimentologiques : Morphosed et Université de Perpignan, France, - datations au radiocarbone : Beta Analytics, USA, - datations OSL : Physical Research Institute, à Ahmedabad en Inde. En amont, dans le cadre du programme PASMI, Sarr et al. (2008) ont proposé une synthèse bibliographique des données géologiques disponibles sur le Bassin sénégalais : «Terminologie et nomenclature stratigraphique du socle et du Bassin sédimentaire sénégalais». Cette synthèse a servi de base aux travaux réalisés et permis de bâtir, en collaboration avec le professeur R. Sarr (UCAD), le découpage lithostratigraphique révisé qui est présenté ci-après. Les cartes topographiques à 1/ ont été obtenues auprès de la Direction des Travaux géographiques et cartographiques (DTGC) et proviennent de plusieurs éditions (1983, 1991 ) dans des systèmes géodésiques différents. Elles ont nécessité un recalage soigneux. A défaut d un fonds topographique approprié les cartes à 1/ utilisent le fonds à 1/ agrandi.

14 14 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Description des terrains Les unités lithostratigraphiques identifiées seront décrites de la plus ancienne à la plus récente. 4.1 Unités sédimentaires MESOZOIQUE CRETACE SUPERIEUR Dans le domaine d étude, les terrains les plus anciens à l affleurement sont connus dans le Horst de Diass, où ils ont été attribués au Campanien (Formation de Paki). Le Maastrichtien affleure plus largement dans cette structure (Tessier, 1952), formant même des falaises (Cap de Naze, Cap Rouge) qui dominent le littoral atlantique (Formation du Cap de Naze). Ces deux unités lithostratigraphiques ont été rassemblées dans le Groupe de Diass Campanien c5 Argiles et grès (Formation de Paki) Longtemps supposé ne pas exister à l affleurement, car confondu à cause de son caractère terrigène commun avec le Maastrichtien, le Campanien a été tardivement reconnu dans le Horst de Diass, sur la base des découvertes paléontologiques faites dans la région de Paki et plus tard à la base de la falaise du Cap de Naze. Dans le cadre de ce projet, les terrains affleurants rapportés au Campanien ont été attribués à une formation nouvellement définie : la Formation de Paki. Les premiers affleurements attribués à cet étage ont été reconnus dans les carrières de quartzite de la colline de Bopouk, près du village de Paki, par Tessier (1954). A partir de 4 coupes levées sur le flanc sud et ouest de la colline, Lappartient et Monteillet ont montré la présence, au sein d une série gréseuse quartzifiée, de plusieurs fins niveaux à accumulation de faune (Lappartient et Monteillet,1980, Roman et Sornay, 1983) et de flore (Monteillet et Lappartient, 1981) (fig. 1). La macroflore reconnue est constituée de moules internes de fruits et de graines. L association faunique relevée comporte des Lamellibranches, dont 3 espèces d Inocérames, des Gastéropodes, des Echinides (4 espèces) et des Céphalopodes (2 espèces). Des restes osseux de vertébrés (Ptérosaure) ont aussi été trouvés. Pour Roman et Sornay (1983), la présence de l ammonite Libycoceras plaide pour un âge Campanien supérieur. Les dépôts argilo-sableux rouges de la falaise du Cap de Naze ont été initialement attribués au Maastrichtien (Tessier, 1954, feuille de Dakar). Plus récemment, Khatib et al. (1990) ont relevé la coupe de la falaise et distingué 4 unités lithostratigraphiques, reprises par Sow (1992) et Sarr (1995) (fig. 2 et fig. 3). L unité basale argileuse est coiffée par un niveau condensé enrichi en dents et vertèbres de poissons et moules internes de Brachiopodes non déterminés. Ce niveau renferme une microfaune planctonique d âge Campanien supérieur (Rugoglobigerina rugosa, Guembelina globulosa, Globotruncanita cf. calcarata, G. aegyptiaca). Le passage campano-maastrichtien se fait ici sans ravinement ; il s inscrit dans une tendance progradante qui va s accentuer au cours du Maastrichtien. En sondage, le Campanien est rarement individualisé, souvent confondu dans le Sénonien s.s., ou avec le Maastrichtien. Il est représenté, dans le secteur occidental du bassin du Sénégal, par des dépôts argileux à intercalations de grès (sondages DK1, CV3, CV4, Ta1, Rd1, Rd2, Si1, Ds1, notamment) puissants de m. Ces faciès argileux renferment une riche microfaune de foraminifères planctoniques, dont des Rugoglobigérines, des Globotruncanidés, des Guembelines (voir Sarr et al., 2008), associés à des ostracodes et des foraminifères benthiques profonds.

15 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure1 Coupe du Campanien de la carrière de Paki

16 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 2 Coupe du Crétacé supérieur de la falaise du Cap de Naze

17 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 3 Illustration des faciès de la coupe de la falaise du Cap de Naze

18 18 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ En sondage, le Campanien est rarement individualisé, souvent confondu dans le Sénonien s.s., ou avec le Maastrichtien. Il est représenté, dans le secteur occidental du bassin du Sénégal, par des dépôts argileux à intercalations de grès (sondages DK1, CV3, CV4, Ta1, Rd1, Rd2, Si1, Ds1, notamment) puissants de m. Ces faciès argileux renferment une riche microfaune de foraminifères planctoniques, dont des Rugoglobigérines, des Globotruncanidés, des Guembelines (voir Sarr et al., 2008), associés à des ostracodes et des foraminifères benthiques profonds Maastrichtien c6 Grès à horizons argileux ( Formation du Cap de Naze) Au Maastrichtien, la sédimentation terrigène perdure, dessinant un secteur oriental, à dépôts principalement sableux les «sables aquifères du Maastrichtien», qui se distingue du secteur le plus occidental de la presqu île du Cap-Vert à l ouest du Horst de Diass, où les faciès, seulement connus en sondage, sont argilosilteux. A l affleurement, les grès argileux du Maastrichtien affleurent dans le Horst de Diass. La coupe type du Maastrichtien (Formation du Cap de Naze) a été prise dans la falaise du Cap de Naze (fig. 2 et fig. 3), où la série, puissante d une soixantaine de mètres, a été découpée en 4 unités (Khatib et al., 1990 ; Sow, 1992 ; Sarr, 1995), limitées par des niveaux condensés, à forte bioturbation. Au-dessus de la séquence la plus basale, attribuée au Campanien supérieur (voir ci-dessus), les deux unités sus-jacentes dessinent des séquences granocroissantes, silto-argileuses à la base et gréseuses au sommet. La dernière séquence (unité 4), argilo-silteuse, est tronquée à son sommet sous la cuirasse latéritique. La coupe témoigne d un empilement de séquences progradantes. Seules les deux unités les plus basales, fossilifères, ont pu être datées par foraminifères planctoniques (Khatib et al., 1990). Si la première est clairement campanienne, la seconde unité marquerait le passage Campanien-Maastrichtien (biozone à Gansserina gansseri) ; et dans cette hypothèse, le haut de la coupe serait alors maastrichtien. La troisième unité a livré de rares foraminifères arénacés et se termine par un niveau condensé à grains de quartz grossiers riche en vertèbres et dents de poissons ; ce niveau a livré aussi de rares ammonites et bélemnites et des restes de reptiles (Sarr, 1995). Dans la coupe de la falaise de la plage de Poponguine levée par Tessier, les dépôts argileux localisés sous la surface durcie sommitale, ont notamment livré des ammonites (Daradiceras gignouxi et Sphenodiscus corroyi) attribuées au Maastrichtien (Tessier, 1954a, feuille de Dakar). Parmi les plus beaux affleurements exposés sur le littoral atlantique, attribués au Maastrichtien, on peut citer les falaises du Cap Rouge (fig. 4 et fig. 5), où la série gréseuse est visible sur une cinquantaine de mètres. Dans cette localité remarquable, le Maastrichtien dessine à la base, de grands chenaux fortement ravinants à remplissage gréseux fin rougeâtre, accessoirement argileux (Sow, 1992). La bioturbation reste modeste, principalement concentrée dans les niveaux d arrêt de sédimentation. Ces structures érosives sont interprétées comme de grands chenaux tidaux divagants à fort comportement avulsif. Ces faciès sont tronqués à leur sommet, surmontés par des grès fins à litage plan, très bioturbés, coiffés par une surface de condensation à perforations (Unité 4 de Sow, 1992). Un petit horizon argilo-silteux termine la coupe, tronqué sous la cuirasse latéritique. Ces faciès traduisent l amorce d une nouvelle phase d inondation. Apparemment azoïques, ces dépôts n ont pas été datés et sont attribués au Maastrichtien. A mentionner également : les falaises de Toubab Dialaw du même âge que celles du Cap Rouge. A l affleurement, il reste difficile de se faire une idée précise des épaisseurs du Maastrichtien. Khatib et al. (1990) et ensuite Sarr (1995), qui corrèlent les faciès argileux de la plage de Poponguine avec la séquence sommitale de la falaise du Cap de Naze, plaident pour une épaisseur réduite du Maastrichtien, ramenée dans ce secteur à une cinquantaine de mètres. La justesse de cette assertion dépend cependant de la validité de la corrélation, alors que le secteur est connu pour être très faillé. En subsurface, le Maastrichtien est d épaisseur variable, beaucoup plus épais que dans l intérieur du Bassin sénégalais où il ne dépasse pas 200 à 300 m. En effet, on enregistre localement de fortes puissances : 1345 m à Kabor1, 1200 m dans les sondages de Diam Niadio, 1100 m dans la région de Rufisque au sondage Rt1, 730 m à Mont Rolland 2. Ce sur-épaississement est à mettre en relation avec un contrôle tectonique des dépôts par des failles synsédimentaires.

19 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 4 Coupe de la falaise du Cap Rouge et illustration des faciès maastrichtiens

20 20 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 5 Panorama de la falaise du cap Rouge Vers l ouest, en subsurface, les faciès affichent un caractère argilo-silteux (fig. 6 et fig. 7) et renferment une très riche faune de foraminifères benthiques où dominent les Buliminidés. L association de foraminifères planctoniques y est moins riche, composée de Globotruncanidés (dont G. contusa), de Rugoglobigérines et de Guembelines (Castelain, 1965 ; et aussi, Sarr et al., 2008). Figure 6 Coupe schématique des séries méso-cénozoïques à la bordure occidentale du Horst de Diass (d après Bellion & Guiraud, 1984) c5-6 Grès et argiles (Groupe de Diass indifférencié) En l absence de critère de distinction entre le Campanien et le Maastrichtien, les dépôts argilo-gréseux du Crétacé supérieur ont été rassemblés dans le Groupe de Diass. (1) PQ/c5-6 Groupe de Diass masqué par la cuirasse latéritique ou les formations superficielles quaternaires Le plus souvent, la cuirasse latéritique vient coiffer les reliefs et masquer les dépôts crétacés. Il en est de même pour les formations superficielles quaternaires qui viennent colmater les dépressions creusées par le réseau hydrographique ou les versants.

21 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 7 Colonne stratigraphique synthétique de la série méso-cénozoïque de la tête de la presqu île du Cap-Vert

22 22 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ CENOZOIQUE Paléocène Danien e1 Calcaires coquilliers gréseux, alternances marno-calcaires à foraminifères planctoniques (Formation de Ndayane) Le Danien est mal représenté à l affleurement, uniquement connu sur le littoral atlantique, dans la région de Ndayane-Poponguine (Formation de Ndayane)(Castelain, 1965). Sur le flanc oriental du Horst de Diass (sondages Thiadiaye, Kissane), la présence de Danien est interprétée par Diop (1996), mais reste probable. En effet, dans la région de Kaolack, Sarr (1995) décrit la présence, dans le sondage de Mbassis, d une lumachelle argileuse riche en ostréidés, datée par les foraminifères planctoniques du Danien (P1-P2). Sur son flanc occidental, on retrouve du Danien en base des sondages de Pantior, de Diam Niadio 2, de Kabor 1 et de Retba 1 (Toumarkine et al., 1984 ; Diop, 1996). Dans la carrière de Poponguine (fig. 8 et fig. 9), le Danien débute par une première unité à faciès de plateforme, oocalcarénitiques et très bioclastiques riches en mollusques, avec une composante sableuse. Cette séquence est coiffée par des alternances marno-calcaires, à faciès de plate-forme externe (offshore supérieur), bien exprimées dans la falaise côtière exposée sous la Résidence présidentielle (fig. 10). Dans la carrière située à l entrée est de Poponguine, cette seconde unité présente à sa base des couches en éventail, preuve de déformations contemporaines des dépôts. A Nditarh et dans le sondage de Sangalkam, situés sur le flanc ouest du Horst de Diass, Brancart (1977) signale, en équivalence des calcaires daniens, la présence d argiles noires à foraminifères planctoniques et petits benthiques. L épaisseur du Danien reste faible: 70 m dans le sondage Poponguine 1, une trentaine de mètres à l affleurement dans les falaises de Poponguine, au maximum quelques dizaines de mètres (?) dans le forage Dakar 1. Les dépôts alternants marno-calcaires ont été datés du Danien moyen à supérieur, sur la base de leur contenu en nannoplancton : NP2-NP3 (Toumarkine et al., 1984) et en foraminifères planctoniques : P1d-P2 (Sarr, 1995 ; Sarr et Ly, 1998). Ces derniers auteurs citent l association de Morozovella pseudobulloides, M. cf. trinidadensis, M. inconstans. Tourmakine et al. (1984) ajoutent à cette association Globigerina triloculinoides. Une telle association de foraminifères planctoniques est similaire à celle décrite par les géologues pétroliers dans les sondages Poponguine 1 et Dakar 1. e1-3a Argiles et marnes à foraminifères planctoniques (base de la Formation des Madeleines) Dans la falaise de la Pointe Diop, les faciès deviennent argilo-marneux (Formation des Madeleines, Castelain, 1965) et affleurent sur une dizaine de mètres de puissance (Sarr, 1995), montrant le passage de marnes et argiles bariolées à grises (6,5 m), à des marnes et calcaires argileux noirs (1 m), puis des argiles noires et calcaires gris à Zoophycos (1,70 m). Nous verrons plus loin que l essentiel de la coupe est rapportée au Danien, le passage Danien-Thanétien n étant marqué par aucune discontinuité. Dans le sondage DK1 de la tête de la presqu île du Cap-Vert (fig. 7), le Paléocène a été recoupé (Formation des Madeleines) sur une puissance de 100 m, sous un faciès argileux, sans que le Danien soit formellement distingué. Sa présence reste cependant probable sur la base des faunes de foraminifères planctoniques collectées. Dans ce secteur le plus occidental du Bassin sénégalais, la nature argileuse des faciès indique un environnement encore plus distal qu à Poponguine, attribué à de l offshore inférieur. Ces faciès argileux renferment une riche faune de foraminifères planctoniques, associés à des petits benthiques, des ostracodes et une nanoflore calcaire (Bellion et al., 1985).

23 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 8 Coupe du Danien de la carrière nord-poponguine

24 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 9 Illustration des faciès de la coupe du Danien de la carrière nord-poponguine

25 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 10 Coupe du Danien de la falaise sous la Résidence présidentielle (modifié d après Sarr, 1995)

26 26 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ A l affleurement, dans la coupe de l Anse des Madeleines, Bellion et al. (1985) ont reconnu la présence de G. fringa, G. compressa, relayés par G. trinidadensis, indicateurs de la biozone P1 du Danien moyen. La base de la coupe de la Pointe Diop a livré Morozovella pseudobulloides, Planorotalites compressa, M. trinidadensis et M. uncinata, indicateurs selon Sarr (1995) des zones P1-P2 du Danien. En sondage (DK1), les dépôts de la base de la Formation des Madeleines peuvent aussi être attribués au Danien sur la base de la présence de foraminifères planctoniques index du Danien (G. triloculinoides et M. (G). pseudobulloides). Sélandien - Thanétien e2-3 Calcaires coquilliers à mollusques (Formation de Poponguine) Le Thanétien affleure beaucoup plus largement, à la périphérie du Horst de Diass et principalement sur son flanc oriental. Il est aussi exposé au pied de la falaise de Thiès et dans la région de Mbour. Il a, en outre, été recoupé par de nombreux sondages. Il constitue une importante source de calcaire pour ciment et blocs d enrochement. Dans le secteur occidental du Bassin sénégalais, il se présente à l affleurement sous deux faciès principaux inféodés à deux régions paléogéographiques distinctes : à l est, des calcaires coquilliers de plate-forme (Formation de Poponguine) et, à l ouest, dans la tête de la presqu île du Cap-Vert, des marnes de bassin (Formation des Madeleines et Formation de l Hôpital). La limite paléogéographique entre ces deux faciès se situe à la retombée ouest du Horst de Diass. La Formation de Poponguine est la plus largement représentée à l affleurement. Elle correspond aux «calcaire(s) coquillier(s)» ou encore «calcaires zoogènes» des anciens auteurs (Tessier, 1952 ; Castelain, 1965). Malheureusement, seul le sommet de cette unité affleure vraiment, sa base n étant connue que dans une seule localité, sous la Chapelle de Poponguine (Tessier, 1952). Dans ce site, elle est représentée par un calcaire grossier brèchique à débris coquilliers (à abondantes Turritelles), discordant sur les calcaires micritiques argileux de la Formation de Ndayane (Danien). Cette unité a été initialement définie par Tessier (1952), comme les «Calcaires grossiers coquilliers de Poponguine», nom qui a été repris ici (dans une version allégée) et dont la coupe a été initialement décrite par Sarr (1995, 1998). Dans la coupe type de l îlot de Poponguine, relevée dans le cadre de ce projet (fig. 11), cette unité affleure sur une quinzaine de mètres montrant l empilement de corps calcarénitiques grossiers, riches en mollusques (et Turritelles), à stratifications entrecroisées. Quelques niveaux plus argileux (Sarr, 1995) ont livré des foraminifères planctoniques (G. velascoensis, M. acuta, P. wilcoxensis) associés à des petits benthiques et d abondants ostracodes. Cette association indique, pour Sarr (1995, 1998), le Thanétien sommital. Le sommet de cette unité, au contact des argiles papyracées de l Yprésien, est visible dans plusieurs localités, notamment à Pantior et au pied de la falaise de Thiès, à l est de Fouloume (fig. 12) (Cf. point DK1088). Cette unité est mieux connue en sondage grâce aux travaux de Saint-Marc et Sarr (1984), Diop (1996), Sarr (1982, 1998, 1999). Dans la coupe du sondage de Thiadiaye (à l est de Mbour), au-dessus d une première séquence danienne, Diop (1986) décrit 85 m de calcaires thanétiens, organisés selon plusieurs séquences suggérant une tendance globalement transgressive. Les dépôts débutent par 25 m de calcaire micritique à algues vertes (Hamelida et Ovulites), débris de lamellibranches, gastéropodes et échinodermes et à foraminifères benthiques et ostracodes. Au-dessus, se développe (20m) du calcaire coquillier dolomitique, très riche en macrofaune (mollusques variés dont des nautiles et échinodermes, voir Chabaglian, 1959). La biocénose renferme aussi des articles de crustacés, des algues vertes et une microfaune de foraminifères benthiques et d ostracodes. Oolithes et pelletoïdes s ajoutent aux bioclastes.

27 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 11 Coupe du Paléocène de l îlot de Poponguine

28 28 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 12 Coupe synthétique de la falaise de Thiès

29 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Le troisième ensemble (20 m) se compose de calcaire micritique blanc à rares bioclastes parmi lesquels on note la présence de bryozoaires. A ce niveau, la microfaune s enrichit de foraminifères planctoniques. Le dernier ensemble (20 m) comprend du calcaire bioclastique gris à débris d échinodermes et petits foraminifères benthiques, auxquels s ajoutent quelques bryozoaires, des mollusques et des algues vertes, ces deux derniers augmentant en proportion vers le sommet. Selon Diop (1996), la microfaune est identique à celle du niveau sous-jacent. Au sommet de la couche, la dissolution des bioclastes associée à un encroûtement pédologique traduirait l émersion de la plate-forme. La succession verticale des faciès enregistre les modifications des milieux de dépôt qui passent d un milieu lagunaire à un milieu marin franc de plate-forme récifale. Cette dernière est entrecoupée d un épisode d ouverture installant des faciès de plate-forme externe. Sur le flanc ouest du Horst de Diass, Diop (1996) décrit, dans le sondage de Pantior1, 100 m de calcaires thanétiens, où il reconnaît l influence du dôme voisin, responsable de l enrichissement en terrigènes des deux unités basales. Il relève aussi l épisode d ouverture déjà noté, marqué par la présence, dans l unité 3, de foraminifères planctoniques et de discocyclines. La série se termine par des faciès à rhodolites (idem au petit affleurement du Cap de Naze) comprenant une riche macrofaune et aussi des foraminifères planctoniques. Ici encore on observe le passage d un milieu tidal à une plate-forme récifale. L étude biostratigraphique du sondage Diam Niadio 2, voisin de Pantior, menée par Toumarkine et al. (1984), a indiqué la présence de Sélandien (biozones NP4 et NP5) dans les calcaires gréseux de la base du puits. Ces auteurs ont aussi montré que la limite entre les calcaires bioclastiques de la Formation de Poponguine et les grès glauconieux et phosphatés (Membre de Yène) de la base de la Formation de Thiès se situe vers la limite Paléocène/Eocène inférieur. Saint-Marc et Sarr (1984), puis Sarr (1995, 1999) ont plus particulièrement étudié le passage Paléocène- Eocène dans plusieurs sondages localisés dans la région de Joal-Mbour. Ils montrent que les calcaires coquilliers de la Formation de Poponguine renferment à leur sommet des foraminifères planctoniques : Globorotalia velascoensis, G. acuta, Globigerina velascoensis, caractéristiques du Paléocène supérieur. Les calcaires glauconieux et phosphatés sus-jacents ont livré une association de foraminifères planctoniques typique de la base de l Eocène inférieur (biozone à Globorotalia subbotinae et Pseudohastigerina wilcoxensis). A la suite de Tessier (1952, 1954a et 1954b), Chabaglian (1959) a repris l étude de la riche macrofaune renfermée dans cette unité. e1-3a Argiles et marnes à foraminifères planctoniques (sommet de la Formation des Madeleines) e3b Argiles silteuses à foraminifères benthiques arénacés (Formation de l Hôpital) A la tête de la presqu île du Cap-Vert, les dépôts thanétiens affichent un faciès argileux, très différent de celui des calcaires coquilliers orientaux. Ces faciès affleurent dans les falaises, au sud de Dakar et ont été aussi recoupés en sondage (sur une centaine de mètres à DK1, CV1) (fig. 13). Les géologues pétroliers ont distingué deux unités lithostratigraphiques distinctes, à la base la Formation des Madeleines, coiffée par les «limons» de la Formation de l Hôpital (Castelain, 1965). Cette dernière unité, initialement attribuée à l Eocène inférieur, est maintenant rapportée au Thanétien (Sarr, 1995 ; Nzimba, 2000). A l affleurement, dans la falaise de la Pointe Diop, Sarr (1995) a rapporté la partie sommitale de la Formation des Madeleines à la biozone de foraminifères planctoniques P3 (Sélandien), avec l association : M. angulata, M. pseudobulloides. Au sommet de la coupe, la falaise se poursuit par 15 m d argiles silteuses («limons») de la Formation de l Hôpital, qui ont livré une association de foraminifères planctoniques à M. uncinata et M. angulata (datée P3), relayée par M. angulata et G. triloculinoides (datée P3-P4 Sélandien). D après Nzimba (2000) qui a étudié les foraminifères de plusieurs coupes au sud-ouest de Dakar, la Formation de l Hôpital, riche en foraminifères benthiques à tests arénacés, monterait jusque vers le sommet du Paléocène supérieur. Le caractère sélectif des faunes préservées (disparition des planctoniques) serait dû à une altération supergène des faciès argileux, la Formation «des limons» de l Hôpital, ces derniers étant alors un équivalent latéral des termes supérieurs de la Formation des Madeleines (Sarr, 1995). Ce point est confirmé par l étude des forages pétroliers, qui ont livré (Castelain, 1965) une riche faune de foraminifères planctoniques qui, avec M. velascoensis et Gl. pseudomenardii, monte jusque dans les biozones P4c/P5, au sommet du Paléocène.

30 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 13 Evolution latérale du Paléocène entre la tête de la presqu île du Cap-Vert et le flanc oriental du Horst de Diass

31 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Eocène inférieur e4a Argiles et marnes un peu sableuses à foraminifères planctoniques (Formation de Reubeuss) Initialement définie comme la «Formation de la Prison» (de Reubeuss) (Castelain, 1965), cette unité a été ici redéfinie en Formation de Reubeuss. Peu exposée à l affleurement, cette unité est mieux connue en subsurface. A l affleurement, dans la petite falaise de la Plage de Reubeuss, cette unité vient progressivement relayer les argiles de la Formation de l Hôpital (Sarr, 1995 ; Mbani, 2000) sans discontinuité apparente. Les dépôts, puissants au maximum d une dizaine de mètres seulement, se composent d argile feuilletée à attapulgite, un peu sableuse. Ces dépôts ont livré une riche faune de foraminifères planctoniques et benthiques arénacés et calcaires, associés à des ostracodes et des dents de poisson. Selon Mbani, l association des foraminifères planctoniques indique, pour cette unité, un âge Yprésien moyen à supérieur (P7/8 à P9). La zone de transition avec les argiles de la Formation de l Hôpital, épaisse de 3-4 m et mal caractérisée faunistiquement, correspondrait à la base de l Eocène inférieur, apparemment ici condensée. En subsurface, cette unité est nettement mieux exprimée, puissante de 200 m à DK2 et s épaississant vers l est (500 m à Retba1 et 387 m à Kabor1). Elle se compose d argiles et de marnes localement un peu sableuses, dans lesquelles ont été notés des horizons phosphatés siliceux (Castelain, 1965). A Rufisque et vers Diam Niadio, la série devient plus carbonatée, marno-calcaire à niveaux phosphatés. L association de foraminifères planctoniques relevée comprend notamment, à la base : Globorotalia rex (=Morozovella subbotinae), G. aequa, G. aragonensis, G. wilcoxensis, G. quetra (Castelain, 1965), relayés au sommet par : G. soldadoensis angulosa et G. soldadoensis soldadoensis (Bellion et Guiraud, 1984) et une importante faune d ostracodes, qui plaident pour un âge Eocène inférieur. e4b Formation de Thiès indifférenciée A l est du Graben de Rufisque, en direction de Thiès et de Joal, les faciès rapportés à l Eocène inférieur affleurent largement (Pantior, pied de la falaise de Thiès, Ngazobil ). La série vient ennoyer la plate-forme paléocène et présente une organisation des dépôts qui a permis précocement aux auteurs de reconnaître 5 unités lithostratigraphiques distinctes (fig. 12) (Tessier, 1952 et 1954b ; Lappartient, 1970a et b ; Elouard et al., 1976) que nous détaillerons ci-dessous. Ces faciès, particulièrement bien exprimée au pied de la falaise de Thiès, ont été ici rassemblés dans la Formation de Thiès, Dans ce secteur, la Formation de Thiès s amincit, cumulant seulement 100 à 190 m de dépôt (Sarr et al., 2008). e4b1 Calcarénite phosphatée et glauconieuse à foraminifères planctoniques (Formation de Thiès Membre de Yène) Venant au-dessus des calcaires coquilliers de la Formation de Poponguine, réputée karstifiée à son toit, les dépôts du Membre de Yène («ancien horizon du piézomètre de Yéne», Elouard et al., 1976) viennent colmater des perforations creusées dans le calcaire paléocène. La karstification fossilisée par les premiers dépôts de l Eocène inférieur et abondamment décrite par les auteurs (Tessier, 1952 ; Castelain, 1965 ; Bellion et Guiraud, 1984), affecte les calcaires coquilliers à l affleurement (Pantior, marigot de Balling, ce qui est aussi visible dans les carrières aujourd hui en exploitation) et semble largement imputable à des processus supergènes récents. Le contact tel qu il peut être observé à Pantior et à l est de Fouloume, présente toutes les caractéristiques de perforations imputables à des organismes lithophages, donc généré en domaine sous-aquatique marin, en période de vacuité sédimentaire. Dans la région de Pantior (DK1030) et dans la coupe de Fouloume (DK1088) (fig. 12), les premiers dépôts qui viennent colmater les perforations se composent d une calcarénite fine riche en pellets phosphatés, grains de glauconie et plus accessoirement quartz fin. Dans la coupe de Fouloume, ce niveau est épais d un mètre et les faciès calcarénitiques se poursuivent dans les 5 m sus-jacents, perdant leur fraction glauconieuse et s enrichissant en pistes. Le membre se termine par un fin banc chenalisé de pelcalcarénite grossière secondairement silicifiée, dont la base est soulignée par des sillons d érosion de tempête («guttercast»). Ces faciès calcarénitiques ont livré, tant à Pantior qu à l est de Fouloume, une très riche association de foraminifères planctoniques (renommés d après la nomenclature actuelle) comprenant notamment : Morozovella gracilis, M. aequa, M. formosa, Acarinina soldadoensis, A. quetra, Pseudohastigerina wilcoxensis, Parasubbotina inaequispira, indicatrice des biozones P6b à P7. Notons que la faune qui

32 32 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ comprend aussi des petits foraminifères benthiques et quelques radiolaires (spumellaires et nasellaires) indique un environnement circalittoral distal qui implique un brusque et important ennoiement de la plateforme paléocène soumise à une exondation généralisée et à une karstification. Malgré l existence connue d une importante tectonique synsédimentaire, ce schéma parait peu plausible, au moins dans ce secteur. e4b2 Argiles feuilletées blanches à attapulgite et horizons silicifiés (Formation de Thiès Membre de Tiémassas) Les calcarénites basales sont surmontées par des argiles feuilletées blanches à niveaux stratiformes de silex. Cette unité constitue le Membre de Tiémassas («horizon de Tiemassasse» de Elouard et al., 1976), bien exposé au sud de Mbour et au pied de la falaise de Thiès, et donnant lieu à des exploitations d attapulgite. Elle a été largement reconnue dans le Sine, par Tessier (1952, 1954b) et au cours de nos travaux, dans les déblais de nombreux puits Les argiles feuilletées (fig. 12), puissantes d une trentaine de mètres au pied de la falaise de Thiès (Lappartient, 1970 a et b), présentent un faciès monotone, entrecoupé de rares lentilles silicifiées, peu épaisses, de calcarénite à pellets et débris osseux de poisson phosphatés remplissant des gouttières d érosion de tempête. La faune associée comprend de rares foraminifères planctoniques et benthiques indéterminables et des bioclastes d échinidés et de mollusques. Le faciès traduit un milieu de dépôt de plateforme externe à circalittoral. Dans les sondages pétroliers de Diam Niadio 2 et 4 étudiés par Toumarkine et al. (1984), les argiles ont livré, vers leur base, une microfaune de foraminifères planctoniques à Morozovella formosa gracilis, M. subbotinae, M. aragonensis, Acarinina wilcoxensis, A. soldadoensis soldadoensis, indicatrice de la base de l Eocène inférieur. e4b3 Calcaire phosphaté silicifié à discocyclines et foraminifères planctoniques (Formation de Thiès Membre de la Pointe Sarène) Formant un niveau repère qui vient entrecouper la série argilo-marneuse, un banc de calcaire phosphaté silicifié a été distingué, constituant le Membre de la Pointe Sarène («horizon de la pointe Sarène» d Elouard et al., 1976). Celui-ci, peu épais (1 m?), affleure (TH1007) dans la localité éponyme sous la forme d une calcarénite à abondants pellets phosphatés, rares quartz et lithoclastes de biomicrite à foraminifères planctoniques du Danien. Dans le sondage de Sébikhotane, Tessier (1954b) cite la présence de ce banc, 40 à 50 m au-dessus du toit du Paléocène. En dehors de la localité type, ce banc est difficile à observer à l affleurement, même si Lappartient (1970a) pense l avoir identifié dans la coupe de la route de Dakar-Thiès. La microfaune comprend une riche association de foraminifères planctoniques à Morozovella cf. gracilis, Acarinina collactea, A. angulosa, A. bullbrooki, Subbotina eocaena, Globanomalina planoconica, Parasubbotina inaequispira. Des discocyclines, des bioclastes d échinidés, de mollusques et des fragments de poissons (dents, écailles) complètent l association qui suggère un âge Eocène inférieur plutôt élevé et un paléoenvironnement circalitttoral assez distal. e4b4 Marnes feuilletées blanches à attapulgite et à fins lits de calcisiltite (Formation de Thiès Membre du Ravin des Voleurs) Les argiles feuilletées s enrichissent progressivement en carbonate vers le haut, pour passer à des marnes blanches compactes ou feuilletées. Celles-ci constituent le Membre du Ravin des Voleurs («Marnes du Ravin des Voleurs» de Tessier, 1952 et 1954b ; «Formation du Ravin des Voleurs» d Elouard et al., 1976) ). Cette série, puissante d au moins une trentaine de mètres (75 m pour Tessier, 1954b), se compose de marnes blanches à attapulgite entrecoupées de fins lits, très accessoires, de calcisiltite à débit en plaquettes, à stratification entrecroisée en mamelons ou Hummocky Cross Stratification (HCS), faciès de tempête (fig. 12). Lappartient (1970b) fait débuter le membre par des marnes jaunes à débit rognonneux (pseudo «conglomératique»). D après Tessier (1954b) quelques intercalations de calcaires à huîtres sont observées, préfigurant le Membre de Ngazobil où ce type d horizon très fossilifère va se multiplier. Au sein des faciès marneux, on retrouve de telles intercalations de calcaires fossilifères dans des déblais de puits prélevés dans le Sine (DK1029, DK1032, DK1036). Les calcaires blancs, à texture packstone, renferment des clastes micritiques et d abondants bioclastes à faune de plate-forme (échinidé, bryozoaire, grand ostréidé, gastéropode, crustacé, serpule, clione), des pellets phosphatés et des débris osseux de poissons. La présence de foraminifères planctoniques a pu être localement relevée (Acarinina quetra, A. pseudotopilensis, Subbotina roesnaesensis) (TH1032), indiquant un âge imprécis, P6b à P8 et un

33 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ environnement circalittoral, preuve du remaniement des macrofaunes glissées sur la marge depuis la plateforme. Dans les sondages de la région de Joal-Fadiouth étudiés par Sarr (1995), la série yprésienne apparait amincie, ne dépassant pas 70 m de puissance (sondage de Fadial). Dans ce secteur, les marnes feuilletées et calcaires argileux à silex - correspondant aux Membres de Tiémassas jusqu au Membre du Ravin des Voleurs - comprises entre les calcaires coquilliers paléocènes et les calcaires argileux bioclastiques du Membre de Ngazobil, ne dépassent pas 45 m de puissance (32 m à Ngazobil). La microfaune relevée comprend, à la base, une association à M. subbotinae et M. aequa (P5-P6a) et au sommet, A. gr. soldadoensis et G. inaequispira (P8-P9), ainsi que des ostracodes et des petits foraminifères benthiques. e4b5 Alternances de marne et de calcaire noduleux blancs à nautiles, à fins lits de calcaire argileux à mollusques et discocyclines (Formation de Thiès Membre de Ngazobil) La série yprésienne s enrichit encore vers le haut en carbonates et se clôt par les alternances marne/calcaire argileux du Membre de Ngazobil, qui correspond à l «horizon de N gazobil» défini par Tessier (1952) dans la petite falaise côtière au nord de Joal. Dans la coupe type du Membre de Ngazobil, les dépôts exposés ne cumulent pas plus de 8 m (fig. 14 et fig. 15) et montrent un caractère alternant, marneux et calcaire. Les marnes basales à attapulgite, nettement séquencées, passent vers le haut à des calcaires noduleux très bioclastiques (crinoïdes, mollusques, échinidés) avant d être ravinées et surmontées par des marnes. La microfaune de foraminifères planctoniques étudiée par Flicoteaux et Lappartient (1972) et Ducasse et al. (1978) comprend : Globorotalia wilcoxensis, Globigerina soldadensis, G. soldadensis angulosa, G. boweri, G. linaperta. Dans le sondage de Mbodiène (fig. 16), proche de Ngazobil, étudié par Sarr (1995), les calcaires argileux bioclastiques du Membre de Ngazobil (puissants de 13 m à Ngazobil, 14 m à Mbodiène et 25 m dans le sondage de Fadial) renferment une microfaune à A. cf. pentacamerata, A. gr. soldadoensis, G. inaequispira et Morozovella quetra, Pseudohasterigerina wilcoxensis, G. linaperta (P8-P9 de l Yprésien supérieur), des ostracodes et des foraminifères benthiques. Dans la falaise de Thiès (fig. 17 et fig. 18), le passage avec le Membre du Ravin des Voleurs est aussi progressif, la limite, imprécise, étant prise quand le caractère alternant des dépôts devient bien marqué. Dans la coupe de Mont Rolland, les marnes blanches constituent encore des horizons pluri-métriques, qui viennent s intercaler dans les calcaires micritiques blancs, à débit rognonneux, riches en nautiles. Les marnes admettent encore des intercalations de calcisiltite à litage entrecroisé en mamelons HCS et gouttières d érosion de tempête, ainsi que des pistes. Vers la base de la coupe on relève plusieurs fins niveaux calcaires très fossilifères (mollusques non brisés, pellets et débris de poissons, voir Lappartient, 1970a) à base ravinante et sommet condensé. Ces minces intercalations calcaires à faune de plate-forme interne remaniée en domaine de plate-forme externe sont la conséquence de pics transgressifs haute fréquence. Le niveau condensé et perforé sommital enregistre quant à lui, une période de non dépôt correspondant à l inondation maximale des cycles de haute fréquence en domaine de plate-forme. En proportion variable, les marnes à grains phosphatés (pellets et débris osseux) (TH1073A) et les calcaires (TH1073B, TH1074, TH1077, TH1078, TH1099) renferment des foraminifères planctoniques (Acarinina pseudotopilensis, A. soldadoensis, A. cf. pentacamerata, Subbotina roesnaesensis, Parasubbotina inaequispira, Turborotalia frontosa, Morozovella edgari, M. gracilis et M. formosa) et des discocyclines (Discocyclina senegalensis) suggérant un âge P8-P9.

34 34 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 14 Coupe de la falaise de Ngazobil

35 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 15 Illustration des faciès de la coupe de Ngazobil

36 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 16 Coupe synthétique du forage de Mbodiène (d après Sarr, 1995)

37 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 17 Coupe synthétique de la falaise de Thiès (partie inférieure)

38 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 18 - Coupe synthétique de la falaise de Thiès (partie supérieure)

39 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Dans le Sine, les déblais de puits ont livré le même type de faciès, à horizons riches en macrofaune (TH1039, TH1073, TH1074, TH1077 et TH1078), avec une microfaune très similaire riche en foraminifères planctoniques (Acarinina. soldadoensis, A. bullbrooki, A. pseudotopilensis, A. cf. pentacamerata, Turborotalia frontosa, Pseudohasterigerina wilcoxensis,, Subbotina roesnaesensis, S. eocaena, S. cf. linaperta, Parasubbotina inaequispira), et benthiques (Discocyclina senegalensis). Dans la région de Rufisque (Cap des Biches) et Bargny (Carrière de la cimenterie de Bargny), cette unité affleure, mais est mal exposée. Elle présente un faciès plus ouvert de plate-forme externe (infralittoral distal à circalittoral proximal), composé de bancs marno-calcaires alternants. Un lavage (DK1108-A) a montré la présence de foraminifères planctoniques (Parasubbotina inaequispira, Acarinina soldadoensis, A. pseudotopilensis, Subbotina linaperta), associés à de rares petits foraminifères benthiques, quelques radiolaires (spumellaires et nassellaires) et de fréquents ostracodes. Son âge est mal contraint, P7 à P9. Notons que dans cette coupe de Bargny, la limite avec l Eocène moyen (Formation de Bargny) se situe 1 m au-dessus de cet échantillon et s opère sans discontinuité apparente Eocène moyen e5a Formation de la Plage de l Anse Bernard et Formation de la Poudrière indifférenciées Au sud de Dakar, l Eocène moyen affleure très marginalement, restreint aux falaises de la Plage de l Anse Bernard. Les géologues pétroliers (Castelain, 1965) ont distingué deux unités lithostratigraphiques distinctes : la Formation de la Plage de l Anse Bernard et la Formation de la Poudrière. Ces deux unités ont été rassemblées à l échelle de 1/ e5a1 Calcaires argileux et marno-calcaires à foraminifères planctoniques et petits benthiques (Formation de la Plage de l Anse Bernard) Le petit affleurement calcaréo-marneux de la Plage de l Anse Bernard, basculé avec 35 de pendage, est situé en contrebas de la falaise qui forme la corniche de la Poudrière. Il constitue à lui seul, la Formation de la Plage de l Anse Bernard (Castelain, 1965), qui montre une succession de calcaires argileux, de marnes et de marno-calcaires, qui cumulent une puissance d une vingtaine de mètres. Cette unité, dont la base ni le sommet ne sont visibles, a fait l objet d une étude biostratigraphique détaillée réalisée par Sylla (1999). Cet auteur distingue 8 sous-unités lithologiques suivant leur composition plus ou moins argileuse ou carbonatée. Toute la série s est révélée riche en foraminifères planctoniques et benthiques, les ostracodes y étant très rares. La moitié inférieure de l affleurement (sous-unités 1 à 4) a notamment livré : Acarinina pseudotopilensis, Acarinina pentacamerata, A. bullbrooki et Turborotalia cerroazulensis, association caractéristique des biozones P9 à P10, Yprésien terminal à la base du Lutétien. Au-dessus, l auteur note l apparition de Clavigerinella akersi et de Morozovella lehneri qui caractérisent la biozone P11 du Lutétien. Les faciès (lithologie, faunes) suggèrent un milieu marin ouvert typique d un paléoenvironnement d offshore inférieur. La position remarquable de cet affleurement, en pied de la falaise de la Formation de la Poudrière, suggère d en faire un bloc basculé. e5a2 Argiles et marnes jaunes à foraminifères planctoniques et petits benthiques (Formation de la Poudrière) Les marnes et argiles de la Formation de la Poudrière (Castelain, 1965) affleurent sous la corniche qui domine la Plage de l Anse Bernard, coiffées par une cuirasse latéritique. La coupe observable ne cumule pas plus de 12 m de puissance. Sylla (1999) en a réalisé l étude biostratigraphique détaillée. Cet auteur y a reconnu une riche microfaune composée de foraminifères planctoniques et benthiques et de rares ostracodes. Ces faciès ont notamment livré : Hantkenina aff. mexicana, Morozovella lehneri, Globigerina inaequispira, Clavigerinella cf. jarvisi, C. akersi et Turborotalia cerroazunensis frontosa, caractérisant les biozones P10 à P11 du Lutétien. Sur la base de ces résultats, d après Sylla (1999), la série exposée est contemporaine de la partie supérieure de la coupe de la formation de la Plage de l Anse Bernard. Comme pour l unité précédente, les faciès (lithologie, faunes) suggèrent un milieu marin ouvert typique d un paléoenvironnement d offshore inférieur. Le forage DK 2, au nord de Dakar, a recoupé ce même type de faciès marneux sur une centaine de mètres. e5b Formation de Bargny indifférenciée Dans le secteur de Rufisque-Bargny, à la faveur de plusieurs carrières, l Eocène moyen a été identifié précocement par Tessier (1952, 1954a), qui a défini l unité du «calcaire de Bargny» reconnu en contact sur l Yprésien. Cette unité, improprement attribuée au «Lutétien supérieur» (on dirait maintenant «Eocène

40 40 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ moyen élevé») constitue aussi ce qu il appelle la «pierre de Rufisque». Castelain (1965) et Spengler et al. (1966) ont érigé cette unité en Formation de Bargny, celle-ci étant censée ne représenter que la partie inférieure de l Eocène moyen. Cette formation a fait l objet de travaux ultérieurs de la part de Brancart (1977 ; Elouard et al., 1976) qui en a reconnu les termes plus argileux supérieurs et qui l a finalement subdivisée en 4 ensembles : une première unité calcaire («calcaires de Bargny») renommée ici Membre du Cap des Biches, puis trois unités marneuses («marnes à lits de calcaires argileux à Frondicularia», «marnes à lits de calcaires argileux à Planularia» et «Marnes grises à Radiolaires»), difficilement identifiables et cartographiables, que nous avons rassemblées dans le Membre de Rufisque (en référence au «Groupe de Rufisque» de Brancart, 1977). e5b1 Alternances marno-calcaires à horizons phosphatés silicifiés et à discocyclines (Formation de Bargny Membre du Cap des Biches) La coupe de la carrière de la cimenterie de Bargny illustre surtout la base de la Formation de Bargny et argumente le passage Eocène inférieur/eocène moyen, qui est relevé dans le gradin le plus basal. Dans cette coupe de référence étudiée par Brancart (Elouard et al., 1976) et qui a été revisitée (fig. 19), on reconnait (Membre du Cap des Biches) une alternance de calcaires micritiques gris jaunâtres et de couches marneuses d épaisseur pluri-décimétriques, qui s enrichissent progressivement vers le haut en horizons silicifiés stratiformes qui affectent préférentiellement des horizons calcarénitiques à éléments phosphatés (clastes, coprolithes et pellets) et discocyclines (Discocyclina senegalensis) (DK1110). Les marnes de la base de la coupe, situées 1,5 m au-dessus (DK1108-B) de la limite Eocène inférieur/eocène moyen ont livré une riche association de foraminifères planctoniques (Acarinina cf. praetopilensis, A. collactea, Subbotina linaperta, S. cf. hagni, S. eocaena, S. roesnaesensis, Morozovelloides cf. crassatus, Guembelitrioides nuttali) et de fréquents foraminifères benthiques, indicateurs de la biozone P10 (base du Lutétien). Les lits sont souvent onduleux avec rides de vagues, litage oblique en mamelons HCS, et présentent à la base des gouttières de ravinement, montrant que ces faciès de plate-forme externe ont été soumis à l action des vagues de tempête (domaine d offshore supérieur). Près de Diam Niadio, dans le ravin de l Ouaiga, le Lutétien débute par un conglomérat calcaire peu épais, surmonté par un calcaire en plaquettes à discocyclines (Tessier, 1952, 1954a), interprété par Brancart (Elouard et al., 1976) comme résultant de glissements sous-marins, probablement générés par des tempêtes. e5b2 Marnes à débris osseux phosphatés et foraminifères planctoniques (Formation de Bargny Membre de Rufisque) Dans la carrière de la cimenterie de Bargny, le Membre de Rufisque affleure au sommet du gradin le plus supérieur, formé par 3 m d alternances marno-calcaires à dominante marneuse, à fréquentes écailles et plus rares débris osseux de poissons, dont des dents. En complément, un lavage de ce sédiment (DK1111), a montré la présence de fréquents foraminifères planctoniques, sous forme de petites espèces de plate-forme externe (Acarinina bullbrooki, A. cf. praetopilensis, A. cf. collactea, Subbotina linaperta, S. cf. hagni, S. eocaena, Parasubbotina griffinae, Pseudoglobigerinella bolivariana, Morozovelloides crassatus) et d abondants foraminifères benthiques, qui indiquent un âge Lutétien, P10 à P12. Sur le plateau, au nord de la carrière, plusieurs puits creusées dans les marnes feuilletées blanches ont montré en déblais la présence de bancs de calcarénite/calcirudite à très abondants pellets phosphatés et discocyclines (Discocyclina senegalensis)(dk1081). Les marnes ont aussi livré une riche microfaune à foraminifères planctoniques (Morozovelloides crassatus, M. lehneri, Acarinina cuneicamerata, A. collactea et Subbotina crociapertura) et très fréquents foraminifères benthiques, indiquant un âge Lutétien (P10 à P11). Les marnes du Membre de Rufisque suggèrent un approfondissement relatif et des faciès d offshore inférieur. Localisé dans un secteur très subsident, le sondage de Retba 1 a recoupé une puissante (252 m) série marno-carbonatée à rares silex qui s apparente à la formation de Bargny. Les faciès y ont montré la présence d une riche association de foraminifères planctoniques et de petits benthiques.

41 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 19 Coupe de la carrière de la cimenterie de Bargny

42 42 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ e5c Alternances de marnes ocre jaune à discocyclines et de calcaires à mollusques, oursins et algues (Formation de Lam Lam) Les dépôts de plate-forme contemporains des marnes et marno-calcaires de la Formation de Bargny affleurent très mal sur le plateau de Thiès et sont surtout connus grâce aux données de proche subsurface, tels que les puits, dont s est servi Tessier (1952, 1954b) pour définir la stratigraphie du «Lutétien». Depuis ces travaux fondateurs, les recherches de phosphate ont foncé de nombreux puits d exploration et creusé plusieurs carrières (Lam Lam, Taïba, Tobène) qui ont permis de compenser l absence d affleurements naturels et d établir la stratigraphie de l Eocène moyen sur la base de microfaunes bien calées. Le premier découpage lithostratigraphique de l Eocène moyen («Lutétien» des anciens) a été proposé par Tessier (1952, 1954b), se basant surtout sur les faciès lithologiques et les macrofaunes. Ainsi, à l est de Thiès, Tessier a distingué un «Lutétien inférieur» marin (non phosphaté), composé de 3 unités (de la base au sommet) : - le calcaire de Khombole-Diarine, marneux, à entroques ou micritique et à fréquents Echinolampas, - le calcaire «oolithique» de Toubal-Toul, à amphistégines, - les marnes et calcaires marneux de Thièpe-Lambaye, à mollusques et intercalations rognoneuses. Pour cet auteur, dans la région plus occidentale de Thiès, le «Lutétien inférieur» devient marno-calcaire et s enrichit en lentilles argileuses et surtout en phosphates de chaux. Il distingue aussi un «Lutétien supérieur», caractérisé par l empilement de deux formations, dont il sera parlé plus loin : - les marnes de Lam Lam, à la base, formées de marnes et de calcaires à discocyclines, - les lumachelles à grandes nummulites, qui passent vers Lam Lam à des faciès enrichis en phosphates de chaux. Cette distinction de l Eocène moyen selon deux unités a servi de base au découpage de la carte géologique à 1/ (BRGM, 1962). Suite aux recherches impulsées par les travaux de prospection du phosphate, Flicoteaux (1975, 1980) a subdivisé l Eocène moyen en quatre unités : - à la base, la Formation des Calcaires à algues et argiles phosphatées de Pallo, dont l âge a donné lieu à des controverses (Eocène inférieur ou moyen suivant les auteurs, Flicoteaux et Lappartient, 1972 ; Flicoteaux, 1975 ; Ducasse et al., 1978), mais qui, finalement, a été définitivement attribuée à la base du Lutétien (biozone de foraminifères planctoniques P10, à Hantkenina aragonensis, déterminée par Flicoteaux, 1975), - au-dessus, les Marnes de Lam Lam (Flicoteaux et Lappartient, 1972 ; Brancart, 1977) qui passent latéralement aux argiles feuilletées de Taïba (Flicoteaux, 1980), (P10 pour Flicoteaux et Brancart, 1971), - les Phosphates de chaux de Lam Lam et de Taïba, qui incluent des niveaux à Nummulites gizehensis), - des Argiles bariolées et silex à daucines. Ces deux dernières unités phosphatées sont datées de la moitié supérieure de l Eocène moyen (P12-P14) (Flicoteaux, 1980). Latéralement, ces faciès passent à des calcaires à Nummulites (dont N. gizehensis) qui constituent l unité «Lutétien supérieur» de la carte géologique à 1/ (BRGM, 1962). Ce découpage a été ici simplifié, d autant que ces unités n affleurent pratiquement pas, les deux premières unités étant regroupées dans la Formation de Lam Lam, les deux dernières dans la Formation de Taïba (Sarr et al., 2008). La Formation de Lam Lam (fig. 20) constitue une série marno-carbonatée phosphatée, épaisse d une vingtaine de mètres, à faciès de plate-forme riches en faune diversifiée (mollusques, échinidés, algues, ). Les niveaux marneux les plus sommitaux s enrichissent en discocyclines («marnes de Lam Lam»). Si le contact avec la série sous-jacente parait progressif dans la falaise de Thiès, ce n est pas toujours le cas. En effet, au nord du lac Tanma (fig. 21), dans un affleurement déjà reconnu par Trénous et al. (1968), les calcaires à discocyclines de la Formation de Lam Lam viennent coiffer abruptement les calcaires micritiques noduleux du Membre de Ngazobil, par l intermédiaire d une surface perforée. On observe aussi ce type de contact abrupt au sommet de la petite falaise qui borde, à l ouest, le lac Tanma

43 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 20 Coupe synthétique du passage Eocène inférieur/eocène moyen à Oligocène sur le plateau de Thiès

44 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 21 Coupe de la carrière de la source de Ntiaye (nord du lac Tanma)

45 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Dans cette localité (DK1091), les calcaires noduleux du Membre de Ngazobil sont surmontés par une biocalcarénite ruditique, très fossilifère, à faune de plate-forme diversifiée (bryozoaires, mollusques variés dont huîtres, échinidés, débris de poisson et pellets phosphatés, encroûtements algaires et discocyclines). Ces deux affleurements sont localisés dans une position intermédiaire entre la plate-forme interne (Formation de Lam Lam) et la plate-forme externe (Formation de Bargny), à matériel (grains phosphatés) et faune remaniés. e5-6 Alternances de calcaires et de marnes phosphatées à nummulites (Formation de Taïba) Comme il a été rappelé précédemment, Tessier (1952, 1954b) a aussi distingué un «Lutétien supérieur», caractérisé par l empilement de deux formations : - les marnes de Lam Lam, à la base, formées de marnes et de calcaires à discocyclines, unité redatée depuis par sa microfaune et qui ont été ici rattachées à la Formation de Lam Lam, - les lumachelles à grandes nummulites, qui passent vers Lam Lam à des faciès enrichis en phosphates de chaux. L unité lumachellique sommitale de Tessier et l ensemble composé par les Phosphates de chaux de Lam Lam et de Taïba et les Argiles bariolées et silex à daucines, de Flicoteaux (1980) constituent la Formation de Taïba (Sarr et al., 2008). Coiffés par la cuirasse ferrugineuse qui arme le plateau de Thiès, puis vers le nord par une épaisse couverture sableuse éolienne, ces dépôts ne sont connus qu en subsurface par puits et mines de Lam Lam, Taïba et Tobène. On en retrouve des témoins sous forme de blocs remaniés dans les coulées de débris observées près de la marge atlantique à Keur Moussa et Toubab Dialaw. La coupe de référence de cette série a été initialement publiée par Tessier et al. (1976) et Flicoteaux (1980) et largement reprise par la suite. Nous en donnons ici une version synthétique (fig. 20). Les travaux de recherche de phosphate dans les gisements de Lam Lam, Taïba et Tobène ont beaucoup aidé à la compréhension de cette série qui n affleure pas. Cette unité phosphatée, qui inclut des niveaux à Nummulites gizehensis, est datée de la moitié supérieure de l Eocène moyen (P12-P14) (Flicoteaux, 1980).. «Argiles de Yoff» (Eocène moyen à supérieur) Cette unité n affleure pas, uniquement reconnue dans le sondage DK2 (fig. 22), au nord de Dakar, à la faveur d un secteur particulièrement subsident (bloc basculé?). D après les géologues pétroliers, la série compréhensive qui vient coiffer les marnes et argiles à silex de l Eocène inférieur, se compose d argiles beiges très fossilifères (108 m), à nombreuses Uvigérines, datées de l Eocène moyen à supérieur Eocène supérieur-oligocène e7g Coulées de débris à blocs polygéniques mal classés de calcaires paléogènes et grès crétacés L existence d accumulations erratiques de blocs de calcaires paléogènes (Eocène) a déjà été reconnue par Tessier (1954a), qui attribue notamment les accumulations à «blocaux» à des processus de remaniement dans des produits de projections volcaniques, à Toubab Dialaw notamment. Les volcanologues (Fraudet, 1973 ; Crévola, 1978 ; Crévola et al., 1994) ont systématisé et largement repris cette interprétation, nourrie par la reconnaissance à l affleurement et en sondages de vrais tufs à blocaux à blocs de roches sédimentaires, comme par exemple les tufs à lépidocyclines des plages Pasteur et de l Anse Bernard. Dans certains cas cependant, cette interprétation de diatrème ne tient pas, en particulier pour l affleurement côtier de Toubab Dialaw (Sarr et al., 2000) où les dépôts conglomératiques s apparentent plutôt à une coulée de débris («debris flow») d origine sédimentaire, telle qu il en existe classiquement sur les marges des continents (fig. 23). Plusieurs autres affleurements présentent ce même type de faciès de méga-brèche : trois collines en sont constituées au nord-est de Keur Moussa (points DK1057, DK 1095, DK1096), ainsi qu un petit affleurement surmontant les calcaires noduleux yprésiens du Membre de Ngazobil (point DK1090), à l ouest du lac Tanma.

46 46 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 22 Colonne stratigraphique synthétique de la série méso-cénozoïque de la tête de la presqu île du Cap-Vert (sondage Dakar 2) Les faciès se présentent comme une accumulation polygénique de blocs anguleux très mal classés, centimétriques, jusqu à plus d un mètre de diamètre, où on reconnaît une large palette de faciès calcaires de plate-forme. La matrice, souvent difficile à observer à l affleurement (sauf à Toubab Dialaw), se compose d argile verte à foraminifères planctoniques et benthiques.

47 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 23 Illustration des faciès de la coupe de la falaise côtière de Toubab Dialaw

48 48 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Les faciès se présentent comme une accumulation polygénique de blocs anguleux très mal classés, centimétriques, jusqu à plus d un mètre de diamètre, où on reconnaît une large palette de faciès calcaires de plate-forme. La matrice, souvent difficile à observer à l affleurement, sauf à Toubab Dialaw, se compose d argile verte à foraminifères planctoniques et benthiques. Les clastes témoignent d un mélange de faciès, dont certains n existent pas dans la série exposée dans la falaise de Thiès : packstone plus ou moins phosphaté (pellets, bioclastes phosphatés) à daucines et foraminifères planctoniques (DK1057, DK1090A), quelquefois associés à des Nummulites gizehensis et des discocyclines (DK1095F, DK1017C) ou des operculines (DK1017A), wackestone plus ou moins phosphaté à discocyclines (DK1090B, DK1095A), grainstone à Nummulites gizehensis (DK1095B), wackestone à Nummulites gizehensis et foraminifères planctoniques (DK1017B, DK1017C), wackestone à coprolithes, gros mollusques et coraux (DK1095C), wackestone à thalles d algue corallinacée mélobésiée (DK1095D), packstone gréseux à corallinacées mélobésiées, mollusques, bryozoaires et coraux (DK1095E). Les associations témoignent de plusieurs types de paléoenvironnements : plate-forme interne à circalittoral. Elles indiquent un âge compris entre P10 (Lutétien basal) et P15 basal (Bartonien non terminal). Malgré son caractère altéré, la matrice argileuse verte (DK1095G, DK1096) a livré, en plus de fréquents bioclastes de mollusques, échinidés et bryozoaires, des foraminifères planctoniques (Acarinina rohri, Subbotina yeguaensis, S. linaperta et S. eocaena) et des petits benthiques, apparemment remaniés eux aussi, vu leur aspect vernissé et phosphaté. Ceux-ci donnent un âge minimum P15 basal, qui est cependant celui du dépôt initial et non celui de son remaniement. En raison du caractère altéré des dépôts et en l absence de datation directe, l âge de cette formation ne peut être qu interprété. Il correspond probablement à l intervalle de temps où la régression découvre progressivement la plate-forme à l Eocène moyen terminal (?)- Eocène supérieur à Oligocène, entraînant une déstabilisation de sa marge et la mise en place de telles coulées de débris.

49 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Unités volcaniques La presqu île du Cap-Vert au Sénégal a été le siège d une importante activité magmatique de la fin du Crétacé au Pléistocène. Des affleurements de roches d origine volcanique, disséminés sur une aire de 7000 km 2, depuis Dakar jusqu à l est de Thiès, ne constituent que la partie visible d une province magmatique beaucoup plus vaste comprenant en particulier le volcanisme sous-marin de Kayar, 100 km au nord de Dakar, et le dôme de microsyénite de Léona, à 150 km au NE de Dakar. Ces pointements magmatiques sont marqués par d importantes anomalies gravimétriques (Van der Linden, 1976) (fig. 24). Figure 24 - Carte de l Ouest du Sénégal, 1 = extension du volcanisme cénozoïque dans la presqu île du Cap-Vert ; 2 = zones d anomalies gravimétriques positives régionale (>40 mgal) D après Crévola et al. (1994) Les études citées plus haut et les représentations cartographiques du volcanisme (cartes géologiques de Ouakam et de Dakar sud, Gorodiski, 1952 ; de Niakoul Rap, Elouard et Ndiaye, 1976 ; de Rufisque, Elouard et al., 1976 ; de Sangalkam, Elouard et Hébrard, 1976 ; et de Bargny, Elouard et al., 1976) ont permis de subdiviser le volcanisme du Cap-Vert en deux principaux secteurs (fig. 25) : la pointe de la presqu île du Cap-Vert au niveau de l agglomération de Dakar où une activité volcanique de moins de 1 Ma s est produite, et un secteur oriental où une activité volcanique dispersée existe depuis plus de 35 Ma. Le volcanisme, de chimisme basique, est principalement effusif et présente des modes de gisement variés : coulées, lacs de lave, dykes, sills, projections telles que tufs stratifiés, brèches

50 50 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 25 - Carte de localisation des principaux affleurements volcaniques (d après Crévola et al., 1994) A Presqu île du Cap-Vert. 1 : Sédiments mésozoïques ; 2 : Sédiments cénozoïques ; 3 : Roches volcaniques non datées ; 4 : Roches volcaniques datées ; 5 : Tufs ; 6 : Roches volcaniques rencontrées en sondage. B Tête de la presqu île du Cap-Vert. 1 : Sédiments cénozoïques ; 2 : Laves tertiaires ; 3 : Volcanisme pléistocène ; 4 : Sables et autres formations récentes ; 5 : localisation de la coupe de la fig. 26. Figure 26 - Coupe schématique de la côte ouest de la presqu île du Cap-Vert montrant les relations entre les formations datées (d après Crévola et al., 1994) 1 : Sédiments cénozoïques ; 2 : Laves tertiaires ; 3 : Tufs tertiaires ; 4 : Cuirasse ferrugineuse ; 5 : Ensemble volcanique moyen ; 6 : Sables infrabasaltiques ; 7 : Dépôts de déferlantes basales ; 8 : Scories stromboliennes ; 9 : Coulées de hawaiites ; 10 : Hawaiites doléritiques dans le lac de lave ; 11 : Coulées de hawaiites doléritiques ; 12 : Sables récents ; 13 : Sondages.

51 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Légende du volcanisme des cartes géologiques Compte tenu des différents ensembles volcaniques, de leurs âges, de leur mode de genèse et de leur nature pétrographique et texturale il est ici proposé de réactualiser les légendes pour les cartes à 1/ et à 1/ Les notations sont cohérentes avec les usages internationaux et indiquent la nature lithologique principale (ß pour les coulées de basalte, basanite, néphélinite et hawaiite ; tf pour les tufs ; Br(ß) pour les brèches volcaniques). Les différents ensembles volcaniques sont classés par âges représentés avec un chiffre arabe en exposant précédant la lithologie. Les informations texturales sont notées en indice (m pour microlitique, sc pour scoriacé, d pour doléritique). A l échelle de 1/50 000, la légende a été simplifiée et ont été distinguées les principales lithologies (coulées, tufs et brèches) et les trois principaux ensembles volcaniques et chronologiques : volcanisme pléistocène de la presqu île de Dakar, volcanisme oligo-miocène de la presqu île de Dakar, volcanisme oligo-miocène à l est de la presqu île de Dakar. Carte à 1/ Carte à 1/ Notation Description Notation Description d5 ß m5 ß Coulée de hawaiite à texture doléritique Coulée de hawaiite à texture microlitique 5 ß 5 ß Coulées de hawaiite Coulées de hawaiite scn5 ß Coulée de hawaiite à texture scoriacée 5 ß Coulées de hawaiite scr5 tf Tufs volcaniques scoriacés rouges 5 tf Tufs volcaniques 5 tf Tufs volcaniques lités 5 tf Tufs volcaniques d5a ß Coulée de hawaiite à texture doléritique 5 ß Coulées de hawaiite 4 ß Coulées de basanite 2-4 ß Coulées de basanite et de néphélinite 4 tf Tufs volcaniques 2-4 tf Tufs volcaniques 3 ß Coulées de basanite et de néphélinite 2-4 ß Coulées de basanite et de néphélinite 3 tf Tufs volcaniques 2-4 tf Tufs volcaniques 2 tf Tufs volcaniques lités 2-4 tf Tufs volcaniques 1 Br(ß) Brèches de basanite et de néphélinite 1 Br(ß) Brèches de basanite et de néphélinite 1 ß Coulées et intrusions de basanite et de néphélinite 1 ß Coulées et intrusions de basanite et de néphélinite Tableau 1 - Correspondances entre les légendes des cartes à 1/ et à 1/50 000

52 52 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Le volcanisme oligo-miocène Le volcanisme oligo-miocène se rencontre sous forme de petits affleurements disséminés dans toute la région du Cap-Vert et du Horst de Diass où il a été reconnu également dans de nombreux puits et sondages par Fraudet (1973) qui en a fait un inventaire quasi-exhaustif (fig. 27). Il s agit essentiellement de produits effusifs (coulées, lacs de lave), de produits intrusifs (sills et dykes) et de produits explosifs (tufs et brèches). Figure 27 - Affleurement de roches volcaniques à l est de Dakar d après la synthèse de Fraudet (1973) Quatre groupes géographiques sont classiquement distingués : Thiès, Ndias, Rufisque et Dakar. Ils sont rassemblés en deux groupes géographiques et chronologiques et subdivisés en fonction de leur lithologie : - l ensemble volcanique de Rufisque, Thiès et Diass ( 1 β et 1 Br(β)) - l ensemble volcanique de Bel Air ( 2 tf), du Cap Manuel et de l île de Gorée ( 3 tf et 3 β), de Fann et de l île des Madeleines ( 4 tf et 4 β) 1 β et 1 Br(β) Ensemble volcanique de la région de Thiès Il s étend à l ouest de la cuesta de Thiès où le principal affleurement est celui de Diack (deux âges publiés : 7,8 et 10,3 Ma) qui est le témoin d un ancien lac de lave basanitique établi dans un maar. A Bandia (35 Ma), redaté à 14,57 ± 0,31 Ma (cette étude), Thiéo (14,5 Ma), Keur Mamour (11,75 Ma), à Lam Lam (12 Ma) et au Ravin des Voleurs (13,3 Ma) les affleurements se présentent en filons de basanite et de néphélinite parfois de puissance pluri décamétrique. Diack De tous les affleurements volcaniques de la région de Thiès, le plus important par son étendue et la variété des roches qu'il renferme est celui de Diack (latitude : N14,67335, longitude: W16,73208) à 76 km de Dakar, sur le même parallèle. Des affleurements de roches volcaniques y émergeaient du versant méridional de la colline de Goundiane. Ils culminaient à 48 m. Fraudet en a fait une étude de terrain et pétrographique détaillée en 1973.

53 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Aujourd hui, l aspect originel a été grandement modifié par plusieurs carrières de granulats contenues dans une zone elliptique de grand axe NW-SE de 2 km x 1 km. Les observations de terrain et les sondages des carrières ont montré l existence, sur plus de 70 m d épaisseur et sous une zone d altération ferrallitique de 10 m d épaisseur, de plusieurs faciès pétrographiques : - des basanites prismées avec des directions et des pendages variables, mais le plus souvent subhorizontaux ; - des dolérites, finement diaclasées, présentant un débit en dalles plates parallélépipédiques ; - des poches gabbroïques. La basanite de Diack est une roche gris-noir, très dure, à grain très fin. Sa structure est microlitique porphyrique à phénocristaux de pyroxène et d'olivine et microlites de plagioclases. La dolérite de Diack présente une texture le plus souvent intersertale, rarement subophitique. Le gabbro de Diack laisse apparaître de beaux cristaux quelquefois centimétriques de pyroxène et de plagioclase. Il se présente en filons d'une dizaine de mètres de large. L'examen des lames minces (Fraudet, 1973 et cette étude) montre que si les parties entièrement grenues sont les plus abondantes, elles peuvent passer graduellement à des zones très finement cristallisées, rappelant une mésostase. Ces parties microcristallines sont plus ou moins abondantes, leur proportion variant de 5 à 30 %. Les parties grenues gabbroïques et les zones microcristallines sont finement imbriquées. Elles rappellent les parties grenues que l on rencontre aussi dans le volcanisme oligo-miocène de Dakar (île de Gorée, île des Madeleines) et qui ont été signalées par Gorodiski (1952) et Combier (1952) sous le nom de pegmatitoïde. Les études pétrographiques et les analyses chimiques effectuées par Fraudet (1973) ont montré que ces trois faciès ont une origine identique et sont issues d'un même magma. Ils sont le résultat de vitesses de refroidissement différentes. La zone microlitique, la seule ayant un caractère nettement volcanique, correspondrait ainsi à une bordure figée rapidement lors de la mise en place, le gabbro du centre en serait l'équivalent grenu, refroidi beaucoup plus lentement. Localement (en carrière au point de latitude : N14,67335, longitude: W16,73208) apparait une superposition entre les laves, des tufs lités sus-jacents (10 m d épaisseur) et cuirassés (2 m), et des sables (3 m) euxmêmes cuirassés (1 m). La présence des tufs lités et la forte épaisseur de lave massive indique que Diack pourrait être le résultat d une activité explosive phréatomagmatique suivie par la formation d un maar de diamètre kilométrique et rempli par un lac de lave dont la cristallisation lente est à l origine des différents faciès pétrographiques. Point TH2045 : Superposition entre les laves, des tufs lités sus-jacents (10 m d épaisseur) et cuirassés (2 m), et des sables (3 m) eux-mêmes cuirassés (1 m)

54 54 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Bandia Cet affleurement de roches volcaniques (latitude: N14,63062, longitude: W16,98195) examiné lors de ce projet de cartographie est constitué de blocs de roche volcanique à grain fin, à microphénocristaux d'olivine, groupés sur une étroite bande orientée NW-SE d'une dizaine de mètres de large sur plus de 100 mètres de long. Une datation K-Ar ancienne leur attribuait un âge 35 ± 1,5 Ma (Crévola et al., 1994). Une nouvelle datation (Guillou 2008, échantillon TH 2053 de cette étude) leur a attribué un âge de 14,57 ± 0,31 Ma. Ravin des Voleurs Cet affleurement qui n a pas été retrouvé dans le cadre de ce projet de cartographie a été décrit par Fraudet (1973). Il se trouvait à proximité immédiate de la carrière d'argile à attapulgite, à 10 km de Thiès sur la route Dakar-Thiès. Ce gisement a fait l'objet d'une petite exploitation lors de la construction de la route. Des travaux de reconnaissance par puits ont été effectués en 1969 et 1970 et ont montré que l activité volcanique a été fissurale, et s'est produite suivant une direction orientée N-S, comme le montre la direction de la fouille d'exploitation. La présence de tufs dans certains puits indique que la mise en place des roches volcaniques a été en partie explosive (Fraudet, 1973). Keur Mamour Cet affleurement (14 44 N et W) décrit par Fraudet (1973) n a pas été retrouvé dans le cadre de ce projet. Il est situé à 8 km au sud-ouest de cette localité. Le tracé de la faille de la "falaise" de Thiès dessiné par A. Martin (1968) passe à proximité de ce site. La roche de cet affleurement est gris-sombre, massive, diaclasée, à phénocristaux d olivine. Certains puits ont rencontré des tufs volcaniques pouvant indiquer une activité explosive à l origine de ce pointement volcanique (Fraudet, 1973). Thiéo Cet affleurement (14 39 N et W) est constitué de blocs de "basalte" affleurant autour de la buttetémoin située entre les villages de Thiéo et de Kissane. Ces blocs, de la grosseur du poing, se rencontrent tout autour de la butte-témoin. Les points où ces blocs sont plus gros et plus nombreux se situent à l'extrémité occidentale de la butte et de part et d'autre de la route qui la traverse. Aucune roche en place n'a pu être trouvée, mais la quantité de blocs et leurs dimensions permettent de penser que la roche peut s'enraciner par endroits (Fraudet, 1973). 1 β et 1 Br(β) Ensemble volcanique du dôme de Diass Cet ensemble volcanique est constitué de plusieurs petits affleurements de roches volcaniques : - la coulée de basanite de Seune Sérère y a été datée à 13 Ma; - des filons à Khazabe et au Cap de Naze ; - des brèches associées aux failles comme à Toubab Dialaw. Antérieurement interprétées comme des brèches de diatrème volcanique par Sarr et al. (2000) ces brèches ont été réinterprétées comme des coulées de débris non volcaniques de cône de bas de talus (Cf. partie sédimentaire). Seune Sérère L'affleurement de roches volcaniques de Seune-Sérère (N14,7958 et W17,05926) est situé à 3 km au nord de Pout, et à 55 km à l'est de Dakar. Les roches y ont été exploitées en carrière lors de la construction de la route Dakar-Thiès. Les affleurements volcaniques s inscrivent dans un cercle de 300 m de diamètre, correspondant à la limite des anciens travaux d'exploitation, qui s'étendent sur une surface d'environ m 2. Des puits de recherche effectués par le BRGM en 1965 ont montré que les affleurements se situaient à l'intérieur de ce périmètre. La carrière actuelle présente plus de 8 m de basalte prismé verticalement et surmonté par 5 m de basalte blanchi tacheté avec une altération en boule. Le tout est surmonté par 1,5 m de calcaire de la Formation de Poponguine du Thanétien, des sables et une cuirasse. Les basaltes de Seune Sérère ont été datés à 14,46 ± 031 Ma.

55 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Point DK2051 : Photo de la carrière de Seune Sérère Toubab Dialaw Cet affleurement forme une falaise côtière d environ 400 m de long à 500 m au SE du village de Toubab Dialaw (14 36 N et W) à 40 km au sud est de Dakar. Il a été décrit par Tessier (1952) et Elouard (1965) qui l interprètent comme un tuf volcanique dont le ciment est une argile de couleur moutarde qui enveloppe une quantité très grande d éléments plus ou moins anguleux de calcaire cristallin qui contient de gros foraminifères visibles, de silex et «quelques rares galets de basalte» dont la présence a conduit à l interprétation «tuf volcanique». Un dyke subvertical, visible à marée basse, recoupe les dépôts. Crévola et al. (1994) et Platelet (1989) maintiennent l interprétation «tuf volcanique» ainsi que Sarr et al. (2002) qui l interprètent comme le remplissage d un diatrème volcanique. Les tufs ont été datés par des méthodes biostratigraphiques et attribués à l Eocène moyen entre 48 et 45 Ma, ce qui en ferait l activité volcanique la plus ancienne du Sénégal. La suivante est datée à 35 Ma à Bandia (Crévola et al., 1994).L origine volcanique ou sédimentaire de ces brèches a été discutée à l occasion d une sortie de terrain commune avec le professeur R. Sarr de l UCAD. Compte-tenu de l absence d éléments volcaniques à l exception d un petit dyke qui recoupe les brèches, de l absence de dykes clastiques, de la grande homogénéité de l ensemble le dépôt a été réinterprété comme résultant d une coulée de débris d origine sédimentaire et sans lien avec l activité volcanique cénozoïque. Par ailleurs, les roches volcaniques de Bandia ont été redatées à 14,57 ± 0,31 Ma. Cet âge et la réinterprétation de Toubab Dialaw contribuent à rajeunir significativement les premières manifestations volcaniques. 1 β et 1 Br(β) Ensemble volcanique de Rufisque Il comprend une grande coulée de néphélinite mise en place il y a 21,5 Ma à Diokoul et un ensemble de dykes et de sills de basanite au Cap des Biches daté à 20,9 Ma ainsi que des brèches associées au réseau de failles NS qui découpent la série sédimentaire. Cap des Biches Au Cap des Biches, plusieurs pointements de roches volcaniques affleurent particulièrement bien à marée basse le long de la côte entre les points de coordonnées (N14,71399-W17,28947 et N14, W17,31603). Il s agit principalement de dykes prolongés par des sills intrusifs dans la série sédimentaire. Localement, on y observe de nombreux fragments anguleux de roches sédimentaires, de taille quelquefois supérieure au m 3, intimement associés à la lave, et résultant vraisemblablement d explosion de nature phréatomagmatique. Un pointement volcanique du Cap des Biches a été daté à 23,74 ± 0,50 Ma (Guillou 2008, échantillon DK2060 de cette étude).

56 56 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ DK 2062 : Cap des Biches : fragments anguleux de roches sédimentaires associés à la lave Le système éruptif de Dakar Il est représenté par des coulées de basanite et de néphélinite au Cap Manuel (6,44 ± 0,14 Ma), à Gorée (13,03 ± 0,15 Ma), à l île des Madeleines (7,29 ± 015 Ma) et à la Pointe de Fann (7,9 Ma). Il se présente en sill à l Anse des Madeleines (30,7 Ma) et en tufs à Bel Air et au Cap Manuel. A la pointe de Fann ces roches sont surmontées par une cuirasse latéritique sur laquelle reposent les roches volcaniques pléistocènes des Mamelles. Cette superposition est à l origine de la distinction entre les dépôts volcaniques «tertiaires» et «quaternaires» de Dakar. Ensemble volcanique de Fann et de l île des Madeleines 4 tf Tufs volcaniques Les tufs de la pointe de Fann (Gorodiski, 1952) ont une teinte vert-jaunâtre qui permet de les distinguer des basanites de la pointe de Fann. Ils ont une granulométrie variable et une stratification quelquefois nette. Ils ne contiennent que de rares blocs laviques et pas d éléments enalogènes d origine sédimentaire. Les tufs sont fortement altérés au contact avec la croûte latéritique. m 4 β Coulée de basanite La coulée de Fann apparaît près du niveau de la mer et à la lisière de la pointe de Fann et s étend largement sous le niveau de la mer. Elle repose sur le tuf de Fann et est surmontée par la latérite. C est une basanite à structure microlitique et phénocristaux d'olivine. L Ile des Madeleines, en face de la pointe de Fann, est intégralement constituée de roches volcaniques latérisées en surface. Au sud de l île, dans la crique Hubert, affleure un tuf volcanique renfermant des fragments de calcaire silicifié. Sur ce tuf, repose en auréole une coulée de basanite à texture microlitique et à phénocristaux d olivine. Le tiers sud de l île a une texture pegmatitoïde doléritique. Une datation K-Ar a fourni un âge de 7,29 ± 0,15 Ma (Guillou 2008, échantillon DK2025 de cette étude). La basanite a été antérieurement datée à 5,3 ± 0,3 Ma et la basanite à texture doléritique à 6,9 + 0,2 Ma par Crévola et al. (1994). La nouvelle datation conduit donc à vieillir légèrement la formation de cet ensemble volcanique ainsi que celle des altérites qui la surmontent.

57 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Ensemble volcanique de Cap Manuel et de l île de Gorée L ensemble volcanique du Cap Manuel est constitué de tufs et de lave. Le contact entre ces deux unités n a pas été vu sur le terrain. Les laves reposent sur la Formation de l Hôpital et les tufs englobent de nombreux fragments de calcaires à lépidocyclines. 3 tf Tufs volcaniques Les tufs volcaniques du Cap Manuel affleurent au nord de la coulée de néphélinite à mélilite du côté de l Anse Bernard et de l Anse des Madeleines. Ils forment le col qui relie le cap Manuel à la ville de Dakar et ils y sont recouverts par une cuirasse latéritique épaisse de 2 à 4 m. Les tufs sont composés d une masse argileuse jaune-verdâtre, friable et peu cohérente, nettement stratifiée et granoclassée, mais avec des pendages variables et quelquefois redressés à la verticale. Ils renferment des fragments anguleux de marno-calcaires, des silex ainsi que de rares (<5%) éléments de basalte aphyriques de taille inférieure au décimètre et généralement anguleux. Les tufs volcaniques renferment de nombreux fragments de calcaires à lépidocyclines dont certains ont des dimensions plurimétriques. Ils sont anguleux et affectés par une importante microfracturation. La présence de ces calcaires à lépidocyclines au sein des tufs alors que ceux-ci n affleurent pas en place pourrait être due à un glissement de paquets de tufs et de roches encaissantes dans le cratère de maar dans lequel s est installé le lac de lave à l origine des laves du Cap Manuel 3 β Coulée de basanite Cette coulée occupe toute la partie méridionale du Cap Manuel. Elle forme un plateau large de 450 m d est, en ouest et long de 600 m dans le sens nord-sud et qui culmine à 35 m d altitude. L ensemble est limité par des falaises découpées en petits fjords avec des orgues basaltiques. Il est recouvert par une croûte latéritique. La coulée est limitée au nord par les sédiments oligo-miocènes et les tufs volcaniques. La coulée a été datée par K-Ar sur mésostase à 6,44 ± 0,14 Ma. L'île de Gorée est constituée en majeure partie de roches d origine sédimentaire. Le tiers sud de l île est constitué de roches volcaniques prismées qui forment un plateau à 40 m au-dessus du niveau de la mer et limité par des falaises à pic. Leur surface présente des reliques de cuirasses latéritiques. La roche volcanique est une basanite riche en augite, tendant vers une néphélinite, mais à structure doléritique. Elle a été datée par K-Ar sur mésostase à 13,03 ± 0,28 Ma. Ensemble volcanique de Bel Air 2 tf Tufs volcaniques Ces tufs constituent le corps de la pointe de Bel Air où ils affleurent en falaise au sud et à l est. A leur partie supérieure ils sont fortement latérisés et une épaisse croûte ferrugineuse les recouvre en totalité. Ils sont finement stratifiés et ont une teinte jaunâtre lorsqu ils sont sains. Le centre d émission de ces tufs n est pas connu. Ces tufs ont aussi été recoupés par plusieurs sondages pétroliers (Dakar 14 et Dakar 15) à 3 km à l est de la pointe de Bel Air à plus de 29 m de profondeur. Le volcanisme pléistocène Le volcanisme pléistocène occupe à terre une surface d environ 50 km 2 cantonnée à la tête de la presqu île du Cap-Vert. Ce volcanisme a été très tôt distingué stratigraphiquement du volcanisme oligo-miocène qui affleure au sud de la presqu île de Dakar. En effet, les coulées pléistocènes recouvrent, à la pointe de Fann, la cuirasse latéritique développée sur la coulée basanitique de Fann (Combier, 1934). Par ailleurs, les coulées du volcan des Mamelles surmontent les sables aquifères «infrabasaltiques», réputés pléistocènes (Gorodiski, 1952). De nombreuses datations absolues ont par la suite confirmé cette superposition. Trois ensembles volcaniques successifs sont interstratifiés dans les sables. Ils ont été dénommés ensemble volcanique inférieur, moyen et supérieur (Crévola, 1980a ; Bellion et Guiraud, 1984; Bellion et Crévola, 1991). Ensemble volcanique inférieur L ensemble volcanique inférieur est très peu épais et n a été rencontré que dans quelques forages seulement ; il comporte des tufs et des laves très altérés. Les forages (10-2X-0014, 10-2C-130 et 10-2X- 131) l ont recoupé entre 85 et 94 m de profondeur. Il s agit vraisemblablement de sills associés au volcanisme effusif de l ensemble volcanique moyen et supérieur.

58 58 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Ensemble volcanique moyen d 5a β Coulées de hawaiite à texture doléritique L ensemble volcanique moyen est situé à la partie moyenne des sables. Cet ensemble, connu surtout en sondage, affleure en quelques points le long de la côte tels que les plages de Ouakam et de Mermoz et présente une frange d'altération ferralitique développée avant son enfouissement (Cf. point DK 2034 : N14,70406-W17,48280). Cette altération ferralitique pourrait aussi les rattacher au volcanisme oligomiocène de la pointe de Fann. Ceci est contredit par une datation qui en fait clairement un dépôt d âge pléistocène (0,57 Ma). Point DK 2034 : Superposition, de bas en haut, de sables infrabasaltiques, de tufs lités jaunes et d une coulée de lave microlitique ( m 5 ß).Les sables surmontent un ensemble basaltique à texture doléritique (Cf. DK 2035) Ensemble volcanique supérieur dit «des Mamelles» L ensemble volcanique supérieur, au sommet des sables, correspond au volcan des Mamelles et aux coulées qui en sont issues. Il affleure largement, mais peut être localement recouvert par des sables dunaires récents. Le volcan des Mamelles, seul centre volcanique important de Dakar, est un appareil polygénique édifié au cours de plusieurs phases d'activité de dynamisme différent (Fig. 26). Les falaises en bord de mer l entaillent largement et offrent une belle coupe qui permet de reconstituer la succession d activité suivante : (1) une activité phréatomagmatique édifie un maar marqué par des dépôts de tufs lités ( 5 tf), (2) une activité strombolienne édifie un cône de scories ( scr 5 tf) avec émission de coulées à la base du cône ( m 5 ß), (3) un lac de lave s installe dans un large cratère dont la cristallisation produit des dolérites ( d 5 ß), (4) l épanchement de ces dolérites alimente la coulée doléritique terminale ( d 5 ß). D'autres points secondaires d'émission ont également été mis en évidence par Crévola (1994): des filons doléritiques à la pointe des Almadies, et la cheminée de Mermoz à Fann qui recoupe plusieurs coulées issues du volcan des Mamelles.

59 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ DK 2035 altération en boule et une altération ferralitique sommitale visible Roches effusives d 5 β m 5 β Coulées de hawaiite à texture doléritique Coulées de hawaiite à texture microlitique Ces coulées couvrent l essentiel de la partie occidentale de la carte de Dakar, de la pointe de Fann aux Almadies et y forment une grande part des falaises en bord de mer. Elles ont été alimentées pour l essentiel à partir du point d émission des Mamelles. Cinq coulées successives peuvent être mises en évidence en bord de mer entre 2 et 3 km au sud du Phare des Mamelles. Les 3 coulées inférieures ont surtout une texture microlitique alors que la quatrième coulée montre une belle texture doléritique avec des plagioclases de 1 mm de longueur. Cette dernière coulée est la plus étendue de toutes et recouvre la basanite de Fann. Localement, 2 km à l est du phare des Mamelles, Gorodiski (1952) a décrit une coulée microlitique qui surmonte la coulée doléritique. L ensemble de ces coulées provient de la même lave issue du volcan des Mamelles. Contrairement à celles du sud de la presqu île de Dakar (Cap Manuel, Fann, Madeleines, Gorée, Bel Air) elles ne sont pas latérisées. Elles s altèrent en boules qui affleurent localement dans l agglomération de Dakar. scn 5 β Coulée de hawaiite à texture scoriacée Une lave scoriacée noire affleure en bordure du versant nord de la Mamelle occidentale, près du bord du cratère où elle se trouve recouverte partiellement par des scories rouges vacuolaires. Elle est de même nature pétrologique que les laves des Mamelles mais avec un faciès scoriacé. Roches volcanoclastiques 5 tf Tufs volcaniques lités Cette formation qui surmonte les sables infrabasaltiques (anciennes dunes littorales) le long de la côte, représente le premier terme de l activité éruptive du volcan des Mamelles sur lequel se sont répandues

60 60 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ ensuite les coulées de lave. Les tufs se présentent en couches stratifiées, faiblement inclinées avec des bancs d épaisseur, de granulométrie et de composition variable. Les niveaux fins sont cendreux, les plus grossiers renferment des blocs anguleux de lave, des bombes volcaniques, des lapillis, des silex et des calcaires marneux arrachés au substratum du volcan. Le niveau inférieur a une épaisseur de 20 m et est visible au-dessus du niveau de la mer sur la falaise du côté nord de la plage de Ouakam. Il est de couleur générale jaune clair et est stratifié. Son aire d extension est assez grande. On le suit vers le sud-est, en bordure de mer sur plus de 3 km. Vers le nord-ouest ces niveaux affleurent à 400 m depuis le pied nord de la Mamelle occidentale. Le niveau supérieur, bien visible en falaise du côté nord de la plage de Ouakam a 30 m d épaisseur audessus du niveau inférieur. Il s agit d une brèche formée de tuf très grossier avec de nombreux blocs anguleux de basalte et de silex et il possède une stratification entrecroisée avec des signes de ravinement. Ces tufs stratifiés sont caractéristiques de dépôts de déferlantes basales par leur granulométrie fine, augmentant à l approche du centre d émission, leur structure sédimentaire en antidune et la présence de blocs non déformants. Ces tufs ont une composition mixte, mélange intime d éléments du substratum pulvérisé et de roches volcaniques juvéniles. scr 5 tf Projections scoriacées rouges Ces scories constituent l essentiel de la Mamelle occidentale et sont recouvertes à l est par une coulée hawaiitique. Les scories sont très friables et renferment de nombreuses bombes et filons laviques ainsi que des fragments de roches sédimentaires. Des niveaux à scories rouges de faible épaisseur apparaissent aussi le long de la côte entre les différentes coulées des Mamelles. DK 2003 : Tufs lités au nord des Mamelles compris entre les sables infrabasaltiques et la coulée basanitique

61 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Modèle géométrique des volcanites supérieures dites «des Mamelles» La carte géologique, les données de forage et un Modèle Numérique de Terrain (MNT) de la presqu île du Cap-Vert ont été utilisés pour produire un modèle géométrique du toit des volcanites, du mur des volcanites, et de l épaisseur des volcanites associées au volcanisme d âge pléistocène (fig. 28, fig. 29 et fig. 30)). Figure 28 - Grille du toit des volcanites supérieures. Le toit est situé entre 0 et 105 m au Phare des Mamelles

62 62 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 29 - Grille du mur des volcanites supérieures. L altitude du mur du volcanisme est située entre - 40 et + 40m

63 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 30 - Grille des isopaques des volcanites supérieures. L épaisseur des formations volcaniques varie entre 0 et 81 m (plus de 105 m au niveau du Phare des Mamelles)

64 64 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Les roches volcaniques intrusives Peu de dykes ont été observés en dehors de l édifice volcanique des Mamelles et des affleurements de l ensemble volcanique de Thiès et de Rufisque. Gorodiski (1952) a décrit un filon partiellement altéré qui traverse les tufs à Lépidocyclines dans l Anse des Madeleines. Par contre, les sondages pétroliers ou hydrauliques effectués dans la région étudiée ont souvent rencontré des roches magmatiques intrusives dans l épaisse série sédimentaire. Nom sondages Xcoord (UTM) Ycoord (UTM) Prof_tot ale Roches magmatiques intrusives Cap-Vert Nombreuses intercalations de roches volcaniques de 1 à 7 m d épaisseur entre 0 et 1750m de profondeur Cap-Vert Des intercalations de roches volcaniques (dolérite, microdolérite, diabase ophitique) ont été traversées entre 87 et 1482 m, irrégulièrement réparties dans le Crétacé supérieur et le Paléocène, en niveaux de 1 à 10 m d épaisseur, formant un total de 100m environ. Il s agit de sills probablement liés à l appareil volcanique dit «des Mamelles». Cap-Vert ? Nombreuses intercalations de roches volcaniques surtout à partir de 1000m Cap-Vert ? 1500 Pratiquement absentes au-dessus de 800m, les intrusions volcaniques sont nombreuses à partir de 1000 m. Ce sont des passées de 0,5 à 8 m d épaisseur de roches basiques à augite : basaltes, dolérites, microdolérites souvent altérées Dakar Nombreuses intercalations de basalte jusqu à 1000 m de profondeur Dakar 2 Nombreuses intercalations basaltiques jusqu à 1196 m Dakar Intrusions basaltiques jusqu à la base à 827,6 m Dakar 4 Quelques niveaux de roches volcaniques Kabor Nombreux niveaux de dolérites entre 500 et 348 m Mont Rolland m Sill épais compact non altéré Poponguine à 787,8 m Dolérite altérée avec rares argiles puis dolérite massive à tendances gabbroïques dans le Campanien Pout A 300, 600, 752 et 1760 m existent des intrusions de roche volcanique Yenn Basaltes entre 428 et 440, 606 à 527m, 748m et de 758 à 760 m. Tableau 2 - Inventaire des forages pétroliers ayant recoupés des sills volcaniques

65 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Unités superficielles plio-quaternaires Pliocène p Cuirasse ferrugineuse Les formations indurées par les oxydes de fer couvrent de larges superficies et témoignent de conditions climatiques humides de mise en place que souligne la présence fréquente de gaines racinaires. Ces latérites sont attribuées au Pliocène sur base d observations et de datations réalisées à Dakar où la cuirasse s observe au toit des coulées volcaniques du Cap Manuel dont les plus récentes sont datées de 5,30 + 0,30 Ma et se trouvent recouvertes par les formations volcaniques des Mamelles dont l une des plus anciennes a été datée à 1,50 + 0,10 Ma (Cantagrel et al., 1978 ) Pléistocène QUATERNAIRE My Grès calcaire coquillier des anciens cordons littoraux A l'échelle de 1/20 000, des grès calcaires coquilliers conglomératiques (Mya) sont distingués des grès calcaire organo-détritique à débris coquilliers dissous et stratifications obliques (Myb). Mya Ils s'expriment notamment au virage de Yoff ou ils recouvrent une coulée de dolérite altérée du volcanisme des Mamelles. Ces grès en bancs de 1 à 2 m d'épaisseur sont situés à plusieurs mètres audessus du niveau marin actuel. La présence d'amphistigena (Hébrard et Elouard, 1976) est l'une des caractéristiques de ces grès et indique des fonds sableux et des eaux claires et plus chaudes que les eaux actuelles. On retrouve leur présence plus développée à l'ouest de Bargny, et à Siendou. Ils y sont préservés en haut de la plage actuelle, 3 mètres au-dessus du niveau marin, sous forme d'une dalle fragmentée. CF Sable argileux localement graveleux à concrétions calcaires : colluvions et alluvions de plaine d'inondation et paléosols Sur la pointe de la presqu'île du Cap-Vert cette formation correspond aux produits d'érosion des formations volcaniques auxquels s'ajoute une fraction sableuse issue du remaniement éolien des ergs ogoliens. Leur position stratigraphique est établie, à la base par la latérite pliocène qu'ils recouvrent et dans leur partie sommitale par les paléosols (concrétions calcaires) pléistocènes antérieurs à ans BP qui les affecte (Lappartient, 1971). Dv-y Sable rubéfié des ergs ogoliens De puissants massifs dunaires se développent sur la presqu'île du Cap-Vert formant six ergs éoliens dont les périodes de mise en place restent incertaines. Ils sont individualisés grâce à l'orientation des dunes soulignées en photos aériennes et sur les images satellitaires par le contraste avec les sols sombres, humifères des zones interdunaires. Sur le terrain la limite des champs dunaires est diffuse. Six ergs sont individualisés : l'erg de Sangalkam (Dv-yS) l'erg de Pikine (Dv-yP) l'erg de Keur Massar - Bambilor (Dv-yB) l'erg de Noto (Dv-yN) l'erg de Lompoul (Dv-yL) l'erg de Tivaoune (Dv-yT) Ces dunes longitudinales fixées indiquent la direction des vents dominants lors de leur formation. Des vents dominants soufflants du nord-est: alizé continental, harmattan, ont essentiellement balayé des surfaces continentales sahéliennes. Par contre des vents de NNE: alizé maritime, ont balayé le plateau continental exondé. Il ne s'agit ici pas de cordons dunaires littoraux, mais de dunes continentales mises en place en période désertique. Ces dunes fixées, qui couvrent une grande partie de la presqu'île du Cap-Vert, ne s'étendent pas seulement le long de la côte Atlantique nord, mais elles forment des ergs qui se retrouvent jusqu'à Mbour, Kaolack et à la latitude de la Gambie, témoignant de l'ampleur des désertifications. Sur les parties plus élevées comme le plateau de Bargny, le vent plus puissant balayait ces surfaces et formait des regs aux cailloux éolisés.

66 66 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Holocène R Remblai anthropique L'ampleur de certains dépôts artificiels impose la nécessité de les intégrer comme éléments cartographiques des formations superficielles. Il s'agit de la décharge de Malika sur le lac Mbeubeusse et des terrils et remblais sableux de la mine de phosphate de Taïba. Sites néolithiques : Les habitats néolithiques sont fréquents particulièrement sur les sommets de dunes fixées dominant d'anciens golfes marins ou d'anciens lacs aujourd'hui transformé en niayes. Les vestiges sont constitués de tessons de poteries noircies, de fragments de meules en dolérite, d'outillage de silex et de haches en basanite. C est particulièrement le cas autour du lac Retba, le long des anciennes baies X Amas coquilliers Les amas coquilliers sont constitués de lumachelles dont l'espèce dominante est Anadara Senilis. Ils sont reconnaissables de loin à leur peuplement de baobabs. Les coquillages ont constitué une part importante dans l'alimentation des populations riveraines de la mer. La cueillette est attestée par le nombre et la dimension d amas de coquillages vides, consommés (traces de cuisson), formant des amoncellements. Le village de Fadiouth sur la Petite Côte est entièrement construit sur un de ces amas de coquilles formant une île artificielle. Dans le delta du Sine-Saloum ces dépôts ont des dimensions très développées permettant leur cartographie. Celle-ci s'appuie sur les travaux antérieurs (Thilmans et Descamps, 1982 ; Diara, 1999) mis à jour à l'aide des images satellitaires. Mz4 Sable des plages actuelles Le sable quartzeux est fin et contient des débris de coquilles. Sur la côte nord les plages sont alimentées en sable par la dérive littorale vers le sud, les plages ont une morphologie très rectiligne. La côte sud présente un estran sableux en arc de cercle ouvert vers le sud-ouest et protégé de la grande houle atlantique du nord. Des plages à galets se développent localement au pied des affleurements rocheux, telles qu à Dakar, Rufisque, Poponguine Dlz4 Sable des dunes vives de la côte nord : "dunes blanches" Sur la côte nord exposée directement aux alizés maritimes, le sable sec de la haute plage est balayé par le vent et forme des dunes blanches vives de quelques mètres de dénivellation. Elles sont issues de la remobilisation du sable de plage par la dynamique éolienne. Leur cordon est continu tout le long du littoral nord et mesure près de 2 km de largeur à l'extrémité ouest du lac Retba et peut progresser de plusieurs mètres par an en saison sèche. Dlz3 Sable des dunes semi-fixées : "dunes jaunes" Le cordon littoral Dlz3 s'étend depuis Saint-Louis jusqu'à Dakar le long de la côte nord du Sénégal. Sa mise en place est liée au remaniement du sable de plage par les vents atlantiques tels qu alizés maritimes sur des distances faibles d un maximum de 2 km, ce qui explique la faible éolisation des grains de quartz. Le développement des dunes littorales Dlz3 est à l'origine de la fermeture des golfes marins de la côte nord. Ces dunes sont aujourd'hui partiellement fixées. Mz2 Lumachelle à Anadara senilis, Dosinia Isocardia et Gryphea gasar : dépôt de haute-plage Le Flandrien (Nouakchottien) se caractérise par des accumulations de coquilles de mollusques à matrice argilo-sableuse où domine Anadara senilis, Dosinia isocardia et Cerastoderma edule (Linné). Les coquilles sont fréquemment perforées par des cliones et Polydara sp. Ces accumulations couvrent de vastes superficies en comblement des anciens golfes ; comblement particulièrement développé sur la partie nord de la presqu'île du Cap-Vert, telles qu à Malika, Retba et Tanma. Elles caractérisent la zone médiolittorale de fond sableux. Leur accumulation à des altitudes voisines ou légèrement supérieures au niveau marin provient de phénomènes de tempêtes à l'origine du remaniement des mollusques et de leur épandage sur le domaine de haute plage.

67 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ LgMz Sable plus ou moins argileux, coquillier. Dépôts littoraux et lagunaires de comblement des golfes et vallées depuis la fin de la transgression flandrienne Les domaines laguno-marins sont fossilisés par l'avancée des dunes du cordon littoral et partiellement recouverts d'un voile sableux éolien. Leur lithologie est alors très ressemblante à celle des niayes, seule la présence d'anciennes coquilles, dont notamment Anadara senilis, permet de différencier les sols humifères des niayes et les fonds d'anciens domaines laguno-marins. Tz Sable humifère interdunaire, localement tourbeux, coquillier (Unios) : sol noir des "niayes" Cette formation correspond à des sols noirs riches en matière organique d'origine végétale et présentant des teneurs très variables en argiles. Ils témoignent d un climat plus humide et d'une végétation arborée à caractère guinéen (Elouard et Hébrard, 1976) produisant des litières abondantes. Ils se sont accumulés par ruissellement dans le fond des dépressions interdunaires marécageuses, temporairement inondées, à présent les niayes. Leur épaisseur est relativement faible et ne dépasse généralement pas un mètre. On peut y rencontrer des concrétions ferrugineuses de grès friables de quelques centimètres de diamètre. Certaines de ces concrétions naissent à la pointe des racines absorbantes des végétaux (rhizolithes) lorsque les racines concentrent les éléments minéraux en solution dans l'eau. FTz Sable humifère de fond de vallée fluviatile Lors des dernières phases humides des réseaux hydrographiques aériens se mettent en place et traversent localement les zones dunaires. Il en résulte la mise en place d'alluvions remaniant les sables éoliens transportés par ruissellement. La lithologie de ces dépôts superficiels ne diffère pas de celle des dépressions interdunaires des niayes (Tz). Seule la morphologie de vallée fossile permet de les distinguer des sables humifères FTz de Tz. Fz Argile, sable et cailloutis de remblaiement de fond de vallée Les systèmes fluviatiles sont relativement peu développés sur la presqu'île du Cap-Vert du fait de l'absence de reliefs marqués. Les dépôts d'alluvions qui leurs sont associés sont de faible importance. Néanmoins deux secteurs expriment des réseaux fluviatiles suffisamment importants pour déposer et préserver des alluvions. Il s'agit du pied de la falaise de Thiès où les alluvions sont constituées de sable éoliens, de graviers de latérite, d'argile et sont issues de l'érosion des formations éocènes de la falaise. Au pied de cette falaise le réseau principal se dirige vers le lac Tanma, il alimente ainsi le lac en argile, constituant la fraction argileuse des dépôts lagunaires, et la partie sud du lac en graviers latéritiques. Le second système important sur le domaine cartographié se développe au cœur des dunes éoliennes, entre la zone est de Pir Gourey et se dirige vers le sud en direction de Fissel pour rejoindre le Saloum. L'écoulement de cet affluent du Saloum est intermittent, saisonnier mais assez important pour éroder, transporter puis déposer de larges plaines sableuses sous forme de levées fluviatiles dans le lit majeur.

68 68 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Cadre structural Le schéma structural (fig. 31) de la partie occidentale du bassin sédimentaire sénégalais permet d illustrer plusieurs domaines. Il fait apparaître un dense réseau de failles subméridiennes à l est de la presqu île du Cap-Vert (Failles du Graben de Rufisque). A l est de ce réseau d accidents s individualise le Horst de Diass, limité sur sa bordure orientale par la Faille de la falaise de Thiès. Il faut noter que la structuration du Horst de Diass est très sous-estimée, en raison du recouvrement latéritique qui masque les accidents. Au nord-est du secteur, la faille de Tivaouane borde le plateau de Thiès. Sur cette faille se branche la faille de Mboro, parallèle à la côte actuelle. En direction du sud (Joal/Saloum), les failles prennent une orientation NE-SW (failles de Nianing, de Ngazobil, de Joal et de Djifère). Figure 31 - Carte des domaines structuraux du Sénégal occidental

69 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Cartes isohypses et isopaques Les cartes en isohypses intègrent les cotes relevées en forages, des différentes interfaces ramenées au niveau de la mer (altitudes), le schéma structural (failles) et les altitudes des contacts géologiques sous le recouvrement Mio-Plio-Quaternaire. Les cartes en isopaques sont obtenues par soustraction des grilles limitant l étage modélisé. Carte en isohypses du toit du Maastrichtien La carte en isohypses du toit du Maastrichtien a été réalisée en intégrant 150 forages sur les 171 ayant reconnu cette interface. Les altitudes du toit du Maastrichtien varient entre +50 m et 1100 m (fig. 32). Ces valeurs extrêmes se rencontrent au niveau de la terminaison orientale de la presqu île du Cap-Vert. Ainsi, le Horst de Diass est clairement illustré avec des altitudes variant entre -50 et +50 m, lui conférant une forme globalement anticlinale. A l est de ce trait structural majeur de la zone d étude, le toit du Maastrichtien s approfondit progressivement avec un gradient lâche et régulier, même si quelques accidents NW-SE ou subméridiens accompagnent cet approfondissement (failles de Tivaouane et de Mboro). Vers le sud, en direction de l embouchure du Saloum, les failles NE-SW de Nianing, Ngazobil, Joal et Djifère effondrent progressivement le toit du Maastrichtien. En revanche, en direction de la presqu île du Cap-Vert, l approfondissement du toit du Maastrichtien est particulièrement spectaculaire. Il est accommodé par un réseau complexe de failles d orientation subméridienne individualisant autant de petits blocs basculés vers l ouest (failles du Graben de Rufisque). Figure 32 - Carte en isohypses du toit du Maastrichtien

70 70 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Carte en isohypses du toit du Paléocène La carte en isohypses du toit du Paléocène a été réalisée en intégrant 284 forages sur les 322 ayant reconnu cette interface. Les valeurs altimétriques du toit du paléocène s échelonnent entre +60 m et -300 m (fig. 33). Les isovaleurs s organisent suivant un schéma similaire à celui du toit du Maastrichtien. Le Horst de Diass, où ce dernier est affleurant, sépare deux domaines : - un secteur oriental (plateau de Thiès) montrant un approfondissent régulier et progressif du toit du Paléocène, avec toutefois des gradients plus serrés à l approche de la Faille de la falaise de Thiès ; - un secteur occidental où le toit du Paléocène atteint très rapidement les valeurs maximales, par l intermédiaire des failles du Graben de Rufisque. Figure 33 - Carte en isohypses du toit du Paléocène

71 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Carte en isopaques du Paléocène La carte en isopaques du Paléocène est obtenue par soustraction des grilles en isohypses du toit Maastrichtien et du toit du Paléocène. Les épaisseurs du Paléocène évoluent entre 0 m autour du Horst de Diass à plus de 300 m dans les compartiments effondrés du Graben de Rufisque (fig. 34). Au niveau du plateau de Thiès et en direction du Saloum, les épaisseurs sont relativement homogènes avec des valeurs moyennes autour de 100 m. Toutefois, des sur-épaississements apparaissent au droit de certaines failles, au sud de Nianing, témoignant probablement d un contrôle synsédimentaire. Autour du Horst de Diass, ce contrôle synsédimentaire des épaisseurs du Paléocène est clairement mis en évidence par la modélisation, les épaisseurs maximales se trouvant dans les petits bassins individualisés dans le réseau des failles du Graben de Rufisque. De la même manière, mais de façon plus modeste, ce contrôle synsédimentaire se répète le long de la faille de la falaise de Thiès, et dans une moindre mesure le long de la faille de Tivaouane. Cette tectonique synsédimentaire paléocène est en accord avec l hypothèse selon laquelle le Horst de Diass était à cette époque un domaine émergé, soumis à l érosion (Castelain, 1965 et Diop, 1996). Figure 34 - Carte en isopaques du Paléocène

72 72 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Carte isohypses du toit de l Eocène inférieur La carte en isohypses du toit de l Eocène inférieur a été réalisée en intégrant 245 forages sur les 292 ayant reconnu cette interface. Les altitudes du toit de l Eocène inférieur varient entre +114 m et -285 m (fig. 35). La zone du plateau de Thiès montre les altitudes les plus élevées. Les compartiments du Graben de Rufisque offrent un contraste moins important que pour les niveaux précédents et c est à l est des failles de Mboro et de Tivaouane que le toit de l Eocène inférieur semble le plus profond. Toutefois peu de contraintes par forages existent dans ce secteur. En direction du Saloum, le toit de l Eocène inférieur s approfondit progressivement. Figure 35 - Carte en isohypses du toit de l Eocène inférieur

73 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Carte isopaques de l Eocène inférieur La carte en isopaques de l Eocène inférieur (fig. 36) est obtenue par soustraction des grilles en isohypses du toit Paléocène et du toit de l Eocène inférieur. Les épaisseurs de l Eocène inférieur s échelonnent entre 0 m au sud-est du Horst de Diass et sur ce dernier, plus de 500 m dans la zone du Graben de Rufisque (380 m à Kabor 1, plus de 500 m à Retba 1). La zone du plateau de Thiès présente des valeurs relativement homogènes en comparaison avec l enregistrement des volumes sédimentaires dans le Graben de Rufisque. Les valeurs moyennes se situent autour de 70 m d épaisseur. Dans cette vaste zone qui va jusqu au Saloum, deux dépôt-centres principaux s individualisent : - au nord de Thiès, à l approche de la faille de Tivaouane ; - au niveau des failles de Djifère. Ces deux zones sont séparées par un axe d orientation moyenne W-E à hauteur de Poponguine, où les épaisseurs de l Eocène inférieur sont les plus faibles. Au nord de la faille de Tivaoune, les épaisseurs moyennes sont autour de 200 m. Comme pour le Paléocène, la carte des isopaques de l Eocène inférieur atteste d une tectonique synsédimentaire éocène qui entraîne des variations d épaisseurs très importantes des séries en quelques dizaines de kilomètres. La zone du Graben de Rufisque témoigne particulièrement de ce contrôle volumétrique des sédiments par le jeu de failles au moment du dépôt. Figure 36 - Carte en isopaques de l Eocène inférieur

74 74 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Carte isohypses du mur du (Mio)-Plio-Quaternaire La carte en isohypses du mur du (Mio)-Plio-Quaternaire (fig. 37) a été réalisée en intégrant 346 forages sur les 414 ayant reconnu cette interface. Les altitudes fluctuent entre +118 m et 96 m. C est au niveau du plateau de Thiès que les plus fortes élévations de la base de l intervalle se rencontrent. Dans le Sine, les altitudes sont homogènes, autour de +10 m. En direction du Saloum, les valeurs sont en moyenne de -10 m, au sud de Ngazobil. Au niveau du Graben de Rufisque, les altitudes sont en moyenne de +20 m, avec toutefois des approfondissements très localisés, probablement en relation avec certaines failles. Le mur du Plio-Quaternaire s approfondit progressivement jusqu à la pointe occidentale de la presqu île du Cap-Vert. Dans cette zone, les isovaleurs sont sous-estimées. En effet, le forage de Dakar 2 qui présente 177 m de Plio-Quaternaire n a pu être pris en compte en raison d une erreur probable dans les coordonnées de ce sondage. Figure 37 - Carte en isohypses du mur du Mio-Plio-Quaternaire

75 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Carte isopaques de l Eocène moyen La carte en isopaques de l Eocène moyen (fig. 38) est obtenue par soustraction des grilles en isohypses du toit de l Eocène inférieur et du mur du (Mio)-Plio-Quaternaire. De fait, les valeurs des isopaques de cet intervalle stratigraphiques constituent des épaisseurs résiduelles, l Eocène supérieur étant absent sur la majeure partie du domaine cartographié. Les épaisseurs varient entre 0 m et 252 m (sondage Retba1). Les dépôts résiduels de l Eocène moyen se localisent dans la zone du Graben de Rufisque, au nord de Thiès et dans le secteur des failles de Mboro et de Tivaouane. En direction du sud, seuls les secteurs situés entre les failles de Djifère offrent une préservation de l Eocène moyen. Les dépôts des centres principaux sont localisés au sud-est de Tivaouane, le long de la faille et sur la presqu île de Dakar (252 m à Retba1 et plus de 100 m à Dakar2). Le caractère résiduel des épaisseurs de l Eocène moyen rend délicat l interprétation en termes de contrôle structural de l épaisseur des dépôts. Toutefois, il semble que le jeu synsédimentaire du Graben de Rufisque enregistré au Paléocène et à l Eocène inférieur, soit moins important à l Eocène moyen. En revanche, en direction de l ouest, les épaisseurs aux forages de Retba1 et Dakar2 attestent que des zones contrôlées par des failles sont encore très actives au cours de cette période. De même, la tête de la presqu île du Cap-Vert enregistre et préserve des épaisseurs conséquentes d Eocène supérieur alors que le reste du domaine en est dépourvu. Figure 38 - Carte en isopaques de l Eocène moyen

76 76 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Carte isopaques du (Mio)-Plio-Quaternaire La carte en isopaques du (Mio)-Plio-Quaternaire (fig. 39) est obtenue par soustraction de la grille en isohypses du mur du (Mio)-Plio-Quaternaire et du MNT. Cet intervalle stratigraphique est assez mal contraint. Il regroupe différents corps sédimentaires : cuirasses latéritiques, sables éoliens, sables fluviatiles. La carte en isopaques de cet ensemble est également fortement parasitée par la médiocre qualité du modèle topographique SRTM utilisé comme toit de l intervalle stratigraphique. Figure 39 - Carte en isopaques du Mio-Plio-Quaternaire

77 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Les épaisseurs, qui sont des volumes résiduels sous la surface d érosion actuelle, oscillent entre 0 m et plus de 100 m. Le secteur d étude est divisé en plusieurs zones : - zone au sud de Ngazobil, où les épaisseurs varient entre 10 et 30 m ; - zone au nord de Poponguine, où les épaisseurs varient entre 30 à 100 m. Entre ces deux domaines, s individualise un vaste «plateau» relativement homogène avec des valeurs entre 0 et 10 m correspondant à la zone du Sine ; - zone au nord de la faille de Tivaouane où les épaisseurs peuvent atteindre 100 m. Dans cette zone, c est l arrivée des dunes éoliennes qui est responsable de cet épaississement ; - sur le Horst de Diass et le plateau de Thiès, les puissantes cuirasses latéritiques provoquent des augmentations localisées des épaisseurs ; - au niveau de la tête de la presqu île du Cap-Vert où les séries volcano-sédimentaires sont particulièrement développées. 5-9 Conclusions, implications structurales Les cartes en isohypses produites au cours de cette phase de modélisation intègrent l ensemble des données utilisables par intervalle de temps (forages, affleurements, réseaux de failles). Elles reflètent l altitude actuelle des différents marqueurs corrélés. Les cartes en isopaques calculées offrent quant à elle une vision dynamique de l évolution de la partie occidentale du bassin sédimentaire sénégalais. Ainsi, 5 domaines peuvent être distingués : - au sud, dans la région du Saloum, un domaine où les épaisseurs des séries augmentent progressivement en direction de la Casamance, avec un contrôle volumétrique des sédiments par l intermédiaire de failles d orientation SW-NE; - au centre, la région du Sine et du plateau de Thiès où les épaisseurs des séries sont relativement homogènes ; - le Horst de Diass, qui constitue une zone haute durant la sédimentation cénozoïque ; - le secteur nord de la faille de Tivaouane, où les épaisseurs sont contrôlées par le jeu de failles synsédimentaires ; - la presqu île de Dakar et le Graben de Rufisque où de nombreux compartiments faillées jouent de manière complexe au cours du temps et contrôlent le volume de sédiments accumulés sur la marge. Au niveau de ce système complexe, il semble que l on enregistre au cours du temps un déplacement de l est vers l ouest de l activité synsédimentaire des failles. Les cartes en isopaques semblent attester qu au cours du Paléocène et de l Eocène inférieur, c est l ensemble de la presqu île du Cap-Vert qui constituait une zone de subsidence préférentielle. Dès l Eocène moyen, les failles orientales du Graben de Rufisque paraissent marquer un ralentissement dans leur jeu synsédimentaire, alors que la partie occidentale de la presqu île enregistre toujours des surépaississements des séries (plus de 100 m d Eocène moyen à Dakar 2 contre 28 m à Kabor 1 par exemple). Ceci est également attesté par la présence dans les tufs de l Anse Bernard de blocs de calcaires à lépidocyclines datés de l Oligocène. Il faut donc considérer qu une plate-forme carbonatée proche a existé à l Oligocène, probablement en relation avec la création d espace disponible par le jeu des failles synsédimentaires. Deux coupes structurales ont été réalisées au travers du modèle géométrique (fig. 40). Ces coupes illustrent parfaitement le rôle des réseaux de failles dans le contrôle des épaisseurs des séries considérées. Ces coupes sont interprétatives. Elles ne reflètent probablement pas la complexité structurale de la zone de Dakar, du Graben de Rufisque et du Horst de Diass. Seule une interprétation de profils sismiques permettrait de préciser la structure de ces zones. Toutefois, elles apportent une vision d ensemble, à une échelle nouvelle, des grands éléments structuraux et de l organisation des séries du sommet du Crétacé et du Cénozoïque.

78 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 40 - Coupes interprétatives du Crétacé supérieur au Quaternaire dans la partie occidentale du Bassin sénégalais

79 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Conditions de formation des entités géologiques volcaniques 6-1 Cadre géodynamique Comme les îles du Cap-Vert et les Canaries, la province volcanique de la presqu île du Cap-Vert est localisée sur la marge nord-ouest de la plaque africaine. Elle y surmonte une lithosphère transitionnelle entre continent et océan caractérisée au Cénozoïque par d importants mouvements verticaux. 6-2 Ages des formations volcaniques Les datations radiométriques (Cantagrel et al., 1976 ; Crévola et al, 1994 ; cette étude) mettent en évidence une longue période d activité magmatique qui débute il y a 30,7 ± 2 Ma et se termine au Pléistocène inférieur avec l émission d une coulée, il y a un demi million d années. Les travaux antérieurs et les cartes géologiques à grande échelle de Dakar distinguent généralement un volcanisme oligo-miocène d un volcanisme pléistocène : un repère stratigraphique commode correspondant à une importante phase d altération est représenté par une cuirasse ferrugineuse formée vers la fin du Pliocène et qui se place entre ces deux phases. Le Pliocène est caractérisé par une lacune d activité volcanique. Tableau 3 - Datations du volcanisme cénozoïque du bassin du Sénégal (repris de Crévola et al., 1994 ; Sarr et al, 2000)

80 80 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ ID échantillon Expérience n Poids fondu (g) K* (wt.%) 40Ar* (%) 40Ar* (10-11 mol/g) 40Ar* moy. Pondérée ± 1σ Age ± 2σ Ma DK ± ± ± 0.31 TH ± ± ± 0.31 DK ± ± ± 0.28 DK ± ± ± 0.50 DK ± ± ± 0.15 DK ± ± ± 0.14 DK ± ± ± Tableau 4 - Datation du volcanisme cénozoïque du bassin du Sénégal (cette étude). Datations K-Ar sans traceur sur mésostase effectuées au LSCE (CEA-CNRS). DK2051 = Seune Sérère ; TH2053 = Bandia ; DK2042 = Ile de Gorée ; DK2060 = Cap des Biches ; DK2025 = Ile des Madeleines ; DK2019 = Cap Manuel ; DK2003 = nord Mamelles. 6-3 Pétrogéochimie des laves Les études pétrographiques et les analyses géochimiques des laves oligo-miocènes (Fraudet, 1973 ; Crévola et al., 1994 ; cette étude : Tegyey, 2008 et Guillou, 2008) indiquent que celles-ci forment une suite moyennement à fortement alcaline, très sous-saturée, fortement sodique et peu différenciée. La suite comporte des néphélinites (Bandia, Rufisque, Thiéo, Keur Mamour) dont une néphélinite à mélilite (Cap Manuel) et une néphélinite à gros grain (Anse des Madeleines) ainsi que des basanites fines à l île des Madeleines, à la Pointe de Fann, au Cap Manuel, à Diack, Lam Lam, Khazabe, Seune Sérère, au Ravin des Voleurs, dans l île de Gorée, au Cap des Biches et parfois avec des faciès doléritiques dans l île des Madeleines et à Diack. Des filonnets ou des amas stratoïdes de pegmatitoïdes sont quelquefois associés aux termes basiques (Gorée, île des Madeleines, Diack) Relation avec la fracturation de la marge et la sédimentation Les affleurements de Diack exceptés, tous les autres sont à l'ouest du méridien de Thiès, dans la zone fracturée où se situent le Horst de Diass et à l'extrémité ouest de la presqu'île. La liaison de ce volcanisme avec le champ des failles, toutes sensiblement orientées N-S, est remarquable. Cette relation apparait particulièrement bien sur les images satellitaires du Cap des Biches dans la région de Rufisque où les filons volcaniques se prolongent en mer suivant une direction N-S. L activité volcanique ne montre pas de polarité particulière pouvant indiquer une migration de la marge audessus d un point chaud.

81 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Echantillon DK2060 TH2053 DK2042 DK2025 DK2051 DK2019 TH2044 DK2003 DK2010 SiO Al 2 O Fe 2 O MnO MgO CaO Na 2 O K 2 O TiO P 2 O PF Total As < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. Ba Be < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. Bi < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. Cd Ce Co Cr Cs < L.D. Cu Dy Er Eu Ga Gd Ge Hf Ho In < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. La Lu Mo Nb Nd Ni Pb Pr Rb Sb < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. < L.D. Sm Sn Sr Ta Tb Th Tm U V W < L.D Y Yb Zn Zr Tableau 5 - Analyses des éléments majeurs et traces des roches volcaniques du Bassin du Sénégal. DK2060 = Cap des Biches ; TH2053 = Bandia ; DK2042 = Ile de Gorée ; DK2025 = Ile des Madeleines ; DK2051 = Seune Sérère ; DK2019 = Cap Manuel ; TH2044 = Diack ; DK2003 = nord Mamelles ; DK2010 = Fann Mermoz)

82 82 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Analyses effectuées au Centre de Recherches Pétrographiques et Géochimiques CRPG par Inductively Coupled Plasma Optical Emission Spectrometer ICP-OES pour les éléments majeurs et ICP-Mass Spectrometer MS pour les éléments traces Pétro-géochimie des laves pléistocènes Les laves pléistocènes sont sensiblement plus évoluées que celles du volcanisme oligo-miocène (Crévola et al., 1994 ; cette étude). Ce sont des hawaiites et des basaltes légèrement sous-saturées (46,50 % < SiO 2 < 53 % ; 2 % < néphéline normative < 13 % ; 35 < D.I. < 45). Du point de vue textural l'ensemble supérieur montre une évolution depuis des hawaiites microlitiques (coulée inférieure, 5 m β) jusqu'à des hawaiites doléritiques vacuolaires à grain plurimillimétrique (coulée supérieure, 5 d β). 6-4 Origine du volcanisme Les laves de la presqu île du Cap-Vert, de nature alcaline, présentent l ensemble des caractéristiques géochimiques communes des séries alcalines intraplaques, caractères qui les distinguent des basaltes de rides médio-océaniques et des laves des zones de convergence de plaques. Un modèle de point chaud est classiquement invoqué pour expliquer la genèse et la mise en place des ces magmas. Selon ce modèle, la remontée du manteau profond serait un phénomène actif, opérant à l aplomb d un point fixe et responsable de l organisation linéaire de certaines chaînes de volcans océaniques telles qu à Hawaii par exemple. Une extension du modèle consiste à considérer les traits géochimiques des laves intraplaques comme la signature de la remontée active d un panache, quand bien même l organisation en chaînes n est pas vérifiée. Mais cette interprétation repose plus sur un modèle terrestre accepté a priori que sur une analyse des faits. Ainsi, l activité volcanique de la presqu île du Cap-Vert ne montre aucun déplacement notable depuis l Oligocène et aucune variation topographique verticale cohérente avec ce que l on sait du fonctionnement d un tel diapir. Le débat sur l origine de ce volcanisme et plus généralement le débat sur l origine du volcanisme alcalin intraplaque hors points chauds reste donc largement ouvert.

83 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Histoire géologique 7-1 Le substratum du Crétacé terminal au Cénozoïque Formé probablement dès le Trias-Lias, suite à l initiation de l ouverture atlantique, le Bassin sédimentaire sénégalais enregistre pendant tout le Crétacé (Spengler et al., 1966), une subsidence active qui va se poursuivre jusqu à la régression qui marque la fin du Maastrichtien. Cette subsidence a varié au cours du temps, s accélérant autour de 100 Ma (base du Crétacé supérieur), en liaison avec l ouverture de la partie équatoriale de l Océan atlantique (Latil-Brun et Flicoteaux, 1986 ; Latil-Brun et Lucazeau, 1988). Faisant contraste avec la période Cénomanien-Turonien, caractérisée par un contexte transgressif, le Sénonien s.l. marque le retour à une sédimentation terrigène sablo-argileuse en partie contrôlée par le jeu de failles synsédimentaires, notamment sur la bordure ouest du Horst de Diass (Bellion et Guiraud, 1984). Au Sénonien s.s., une nette ségrégation des faciès s observe, marquant le contraste entre les faciès sableux orientaux de plate-forme continentale, qui passent vers l ouest à des faciès argileux à foraminifères planctoniques (Castelain, 1965 ; Spengler et al., 1966). Après un nouvel épisode transgressif, on retrouve le même dispositif au Maastrichtien, mais décalé vers l ouest. Suite à une régression généralisée, la limite Crétacé Tertiaire est marquée par un important épisode érosif qui se traduit notamment par l émersion du Horst de Diass, à la fin du Maastrichtien (Castelain, 1965). Venant en discordance sur le bâti crétacé, le Paléocène marque la reconquête marine du bassin sédimentaire et un ralentissement de la subsidence. Un premier épisode transgressif permet l installation d une plate-forme marginale, au Danien (fig. 41). Après la grande chute du niveau marin au Sélandien, le bassin est à nouveau ennoyé sur toute sa superficie, au Sélandien terminal (?)-Thanétien, conduisant à l installation d une puissante plate-forme carbonatée à tendance récifale (100m de dépôt dans la région de Thiès), très riche en macrofaune (mollusques, échinidés) et en flore (algues vertes et rouges) (fig. 42). A la même époque, à la marge du bassin (Dakar), on observe la pérennité d un domaine ouvert à sédimentation argileuse, riche en foraminifères planctoniques et petits benthiques (300m). Figure 41

84 84 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 42 La fin du Paléocène est réputée enregistrer une courte émersion de la plate-forme thanétienne. Si on observe un contact abrupt et perforé à la limite Paléocène-Eocène, l existence d un karst ancien scellé par les premiers dépôts de l Eocène inférieur n est cependant pas partout complètement prouvée. Au début de l Yprésien, le bassin est à nouveau inondé dans sa totalité (fig. 43), permettant le dépôt d une série à dominante argileuse à attapulgite, riche en silex, glauconie et phosphate, à sa base, plus marneuse et entrecoupée de calcaires argileux, au sommet. Une sédimentation en domaine de plate-forme externe s installe alors dans la région occidentale de la falaise de Thiès. La région de Dakar, reste à cette époque, le site d une sédimentation de bassin. Figure 43

85 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Le passage à l Eocène moyen (Lutétien) est souvent progressif, traduisant la réduction de la tranche d eau et l installation d une plate-forme interne à faciès alternants marno-carbonatés, à discocyclines, oursins et mollusques variés (Falaise de Thiès) (Tessier, 1952, 1954b ; Ducasse et al., 1978 ; Flicoteaux, 1980) (fig. 44). Dans la région de Bargny, les faciès d alternances marno-carbonatées témoignent d un domaine plus ouvert de plate-forme externe. Le secteur le plus occidental (Dakar) reste le témoin d une sédimentation marine profonde (Castelain, 1965). Figure 44 Au Bartonien (probablement dès le Lutétien supérieur?) la plate-forme prend un caractère plus nettement carbonatée et s enrichit en nummulites. Le sondage de DK2, au nord de Dakar, constitue le seul témoin de la sédimentation marneuse («argiles de Yoff») de cette époque, preuve de la pérennité d un domaine de bassin à la marge atlantique. L Eocène supérieur (Priabonien) marque une période de retrait de la mer. Souvent, seuls quelques affleurements côtiers témoignent de ces dépôts («argiles de Yoff» dans le sondage DK2, Castelain, 1965 ; faciès argileux altérés à phosphate d alumine de la carrière de Lam Lam, Flicoteaux, 1980). Il n est bien représenté que dans le Golfe de Casamance, resté subsident à cette époque (Monciardini, 1966 ; Ly, 1985). L Oligocène est mal caractérisé au Sénégal. En dehors de la Casamance où, en sondage, la présence de calcaires à lépidocyclines a été reconnue, (Castelain, 1965 ; Flicoteaux et Médus, 1980 ; Ly, 1985), dans la région du Cap-Vert, les seuls indications de la présence d Oligocène ont été relevées dans les faciès altérés à phosphate d alumine de la mine de Lam Lam (Flicoteaux, 1980) et dans des blocs emballés dans des tufs volcaniques miocènes, à Dakar (Castelain, 1965). Alors qu au Miocène, la région de Casamance reste le siège d une sédimentation marine argilo-sableuse à foraminifères (Gorodiski, 1958 ; Ly, 1985), il a été longtemps considéré qu à cette époque, un régime continental s installait sur le reste du pays (Continental terminal). En conséquence d une activité tectonique mal contrainte, il est probable que la région du Cap-Vert est restée épargnée par l inondation marine qui a transgressé l intérieur du pays, jusqu au secteur du fleuve Sénégal. La continentalisation de la région du Cap-Vert est attestée au Pliocène avec l installation de cuirasses ferrugineuses, datées grâce aux manifestations volcaniques qui ont affecté cette région.

86 86 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Le volcanisme Oligocène-Pléistocène La presqu île du Cap-Vert au Sénégal a été le siège d une importante activité magmatique. Des affleurements de roches d origine volcanique, disséminés sur une aire de 7000 km 2 d étendue, depuis Dakar jusqu à l est de Thiès, ne constituent que la partie visible d une province magmatique beaucoup plus vaste comprenant en particulier le volcanisme sous-marin de Kayar, à 100 km au nord de Dakar et le dôme de microsyénite de Léona à 150 km au NE de Dakar. Ces pointements magmatiques sont marqués par d importantes anomalies gravimétriques (Van der Linden, 1976) et jalonnent les principaux accidents qui recoupent les formations sédimentaires. Ils se traduisent en surface par des coulées, des lacs de laves fossiles et des projections phréatomagmatiques et stromboliennes qui se sont mis en place entre 30 et 0,5 Ma. Les racines de ces appareils volcaniques sont marquées par des sills intrusifs dans la série sédimentaire. Ils sont visibles sur les profils sismiques et ont été recoupés à tous les niveaux par les forages pétroliers. L activité volcanique de la presqu île du Cap-Vert ne montre aucun déplacement notable depuis l Oligocène et aucune variation topographie verticale cohérente. Le débat sur l origine de ce volcanisme reste largement ouvert. 7-3 Les formations superficielles Les formations quaternaires du Sénégal sont largement dominées par des formations continentales, principalement liées aux phénomènes éoliens. Des dépôts margino-littoraux s'expriment sur la bordure atlantique et dans les deltas et estuaires du Sénégal, du Sine-Saloum, de la Gambie et de la Casamance. A la base du Pléistocène, la mer située au-dessus du niveau actuel, est chaude, peu profonde et fournit une faune littorale ; ses limites demeurent imprécises. C'est à ce moment que débute le volcanisme des Mamelles dans la presqu'île du Cap-Vert, intercalé de passages de lentilles sableuses dites «sables infrabasaltiques». Il n existe aucune information fiable permettant de rattacher les épisodes du Pléistocène ancien à la chronologie moderne des âges glaciaires et interglaciaires, fondée sur la succession des stades isotopiques, avant l évidence de la présence de l Eémien au Cap des Biches. En particulier, la division classique établie sur la base de trois grandes transgressions : Tafaritien, Aïoujien, Inchirien, précédant la dernière pulsation glacio-eustatique du Pléistocène terminal et de l Holocène (Flandrien = Nouakchottien) doit être revue. Elle n est plus soutenable, soit parce que le caractère transgressif de l épisode est infirmé ou demande à être confirmé, soit parce que la terminologie moderne implique un changement lexical. Le découpage proposé ci-dessous, inspiré de la chronologie définie dans la partie mauritanienne du bassin sédimentaire, doit donc être considéré comme provisoire. Sujette à révision, cette terminologie ne doit être employée qu avec prudence car elle masque de nombreuses lacunes dans la chronologie absolue. L épisode du Tafaritien ( à ans? BP) est défini en Mauritanie. La paléogéographie est celle d'un paysage fluctuant de lacs et de sebkhas. Il s y dépose des grès fins à végétaux et des calcaires. Les faciès du Tafaritien identifiés en Mauritanie ne sont pas connus au Sénégal et aucun dépôt similaire n'y a encore été rapporté. La période de l Akcharien ( à ans? BP) est marquée par une régression sous un climat tropical aride. L'Eémien (terme remplaçant celui d'aïoujien, non reconnu internationalement) couvre l intervalle à ans BP et correspond à l'interglaciaire Riss-Würm, dit «Terminaison 2» par les quaternaristes. Une transgression survient vers la fin d'une longue période humide et amène le niveau marin au voisinage de sa cote actuelle. Les dépôts correspondants, difficiles à séparer de ceux d'épisodes postérieurs, s'échelonnent altimétriquement entre +1 m, en bord de rivage actuel, et +7 m à 60 km à l'intérieur, impliquant un mouvement de flexuration (Faure et al., 1980). De nombreuses formations sont rattachées à l'eémien, le plus souvent sans indication radiochronologique. Entre l'épisode isotopique EI 5e (Eémien daté) et les formations holocènes de la transgression postglaciaire, de nombreux niveaux rencontrés en sondage posent le problème de leur rattachement d'une part aux

87 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ différentes phases interstadiaires du Würm, entre les épisodes isotopiques 5d-a, 4, 3 et 2, et d'autre part à la première partie de l'épisode isotopique 1, le «Terminaison 1» entre et ans BP. Des dépôts, anciennement attribués à l'inchirien, peuvent correspondre aux hauts niveaux marins connus à , et ans BP ou plus récents. Faute de datations, ces rattachements demeurent cependant conjecturaux. En outre, des incertitudes sur les corrélations résultent également de l'existence de déformations du substratum. Ainsi, une subsidence du delta du Sénégal accompagnée du rejeu des failles de l'anticlinal du Dôme de Guier va dévier le cours du fleuve de la direction nord-ouest vers la direction ouest en aval de Bogué. Les épisodes régressifs arides des phases froides sont accompagnés en surface par la mise en place d un vaste épandage de sables dunaires. Ces phases, sans doute une dizaine entre l'ei 5d, vers ans BP, et l'ei 2, entre et ans BP, ne sont pas identifiées de quelque façon que ce soit au Sénégal. Les sables dunaires forment de grands ergs de "Dunes rouges" qui, sur la base d arguments morphologiques ont été rattachés à des termes distincts d'un même épisode "ogolien" : Ogolien I et II. Les datations par Optically Stimulated Luminescence OSL, toujours en cours, laissent l espoir d une datation. En fait, le terme d'ogolien désigne plutôt le faciès correspondant à un ensemble de formations éoliennes du Würm moyen qu un repère chrono-stratigraphique. L'Ogolien II ( à ans BP) correspondrait cependant à la glaciation du Würm récent en Europe. C'est une période de climat désertique associée à un niveau marin se situant 120 m sous l'actuel. Cet épisode s interrompt vers ans BP et le retour transgressif de la mer s amorce vers ans BP. Aucun enregistrement sédimentaire ou témoignage morphologique n en est mis en évidence à ce jour au Sénégal Au cours de l Holocène, la mer poursuit sa lente et irrégulière remontée et finit par déborder sur le domaine lagunaire au cours d'une période humide, le «Tchadien» à ans BP. A la fin du Tchadien, le climat devient plus aride et permet le remaniement des dunes ogoliennes et la rubéfaction des grains de sable. Le niveau marin passe à la cote -5 m vers ans BP puis à la cote 0 m vers ans BP. Le Nouakchottien qui lui fait suite (6 800 à ans BP) correspond à un épisode de formation de dépôts marins étendus qui ont parfois été considérés comme les témoins d'une transgression puisqu ils sont rencontrés à une cote variée, voisine du zéro actuel, mais qui peut atteindre +1 à +2 m. Le climat est redevenu humide après l'épisode aride de ans BP. La surface d'inondation maximum est atteinte vers ans BP. Cet épisode est l équivalent du Flandrien. Un épisode aride lui fait suite, le Tafolien : à ans BP, qui s'interrompt au Dakarien, vers ans BP, puis reprend rapidement. On a souvent associé ces variations climatiques à des pulsations eustatiques non avérées selon le schéma aride = régression, moins aride = transgression, négligeant les modalités morphodynamiques attestées du fonctionnement des zones littorales et le rôle des fluctuations des flux sédimentaires au cours de ces changements climatiques, fluctuations largement reconnues en Mauritanie. Il reste que leur résultat en fut l'édification de cordons littoraux qui régularisent la côte et lui donnent son allure actuelle. L'île de Dakar se raccorde alors au reste du continent. Le cours du fleuve Sénégal dont l'embouchure se trouvait au nord s'oriente vers le sud-ouest. La région de Saint-Louis acquiert sa physionomie actuelle par adjonction de cordons littoraux successifs. La même variabilité morphodynamique littorale accompagne les deux derniers millénaires des Subactuel et Actuel. Un épisode humide, le "Saint-Louisien" a lieu entre et ans BP. Un ultime épisode non encore daté de dépôts marins associés à un climat légèrement humide a été récemment mis en évidence au lac Retba avant sa fermeture définitive survenue il y a 680 ans BP. Au cours du 20 ème siècle, un déficit sédimentaire en zone littorale et l exploitation des sables marins se traduisent par des érosions chroniques de certains secteurs. Sur la Petite Côte, la plage de Rufisque en témoigne jusque dans le très récent depuis les années 1980.

88 88 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Ressources minérales Note préliminaire : Les informations qui suivent sont le fruit de recherches bibliographiques effectuées au Centre de Documentation et de Cadastre minier (CDCM) de la Direction des Mines et de la Géologie (DMG) récemment mis en place à travers un autre projet du Programme d Appui au Secteur minier (PASMI). Lors de ces recherches documentaires il a été constaté qu il n existait que très peu d information sur les volumes et réserves de ces diverses ressources minérales. A l exception des gisements de phosphates dits «de Matam», bien reconnus dans les années 1980, il ne paraît pas y avoir eu de prospection générale systématique d une substance donnée qui ait conduit à la définition de réserves. Les régions à bon potentiel sont identifiées et, le plus souvent, il incombe à l opérateur intéressé de mener des activités d exploration, limitées à un périmètre donné, pour établir l étude de faisabilité indispensable à l octroi d un titre d exploitation. Les données sur les réserves de substances minérales utiles sont d autant plus fragmentaires que très peu d études de faisabilité appartiennent au domaine public et sont accessibles au centre CDCM récemment mis en place. De même, le CDCM ne dispose pratiquement d aucun rapport d exploitation que les opérateurs sont tenus de soumettre annuellement. 8-1 Phosphates Le domaine phosphaté de Lam Lam et Taïba Les phosphates de chaux de Taïba et des deux lentilles de Lam Lam (fig. 45) se rattachent à l Eocène moyen. Le mur en est constitué par les marnes papyracées d âge lutétien inférieur (Marnes de Lam Lam, Flicoteaux, 1974). Les microfaunes présentes y caractérisent un milieu de dépôt de mer ouverte. L altération qui a conduit aux agrégats latéritiques phosphatés apparait à l Oligocène après la sortie du domaine marin, c est-à-dire lors de la principale période de phosphatogenèse. La formation principale des phosphates de chaux est subdivisée en deux termes : - à la base une formation de phosphate alternativement fin à grossier à gros silex ovoïdes ; - au sommet un faciès équivalent mais plus clair, séparé de la couche de base par un lit argilosableux et phosphaté gris très fin (Brancart et Flicoteaux, 1971). A Lam Lam ces couches atteignent respectivement près de 6 m à la base, et 2 m au sommet. A Taïba où la couche de phosphate va jusqu à 12 m de puissance, la succession est de haut en bas : - 2 à 3 m de phosphate riche sans silex, - 0,1 à 0,5 m d argile brunâtre, - 3 à 4 m de minerai hétérogène à silex, lesquels varient de quelques cm³ à plusieurs m³, - de 0,5 à 5 m de phosphate coprolithique induré. Toute la formation phosphatée est recoupée par des dykes de basalte (Sustrac, 1984) qui à Taïba ne dépassent pas le niveau des argiles bariolées La formation de phosphates d alumine est connue à Pallo, où l altération affecte plusieurs termes de la séquence et où les faciès sont bréchoïdes sans conservation des structures. Le phosphate d alumine est aussi connu à Taïba secteurs nord et sud-ouest, où il est associé avec des argiles bariolées. L altération alumineuse en affecte jusqu aux niveaux de l Eocène inférieur.

89 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 45 - Coupe corrélée entre Lam lam et Taïba (Flicoteaux, 1980) 8-2 Attapulgites En 1968, L. Wirth, de la Faculté des Sciences de l Université Cheikh Anta Diop (UCAD) à Dakar, a produit une monographie très complète sur les attapulgites du Sénégal et sur leurs applications industrielles. Ne sont reprises ici que des informations générales ayant trait à la géologie des attapulgites au Sénégal. Le lecteur intéressé peut utilement se reporter au Plan Minéral et à la monographie de Wirth Généralités Les attapulgites (ou palygorskites) et sépiolites sont des minéraux argileux magnésiens qui se présentent le plus souvent en fibres de 1 à 3 microns de long, et dont l importante surface spécifique (100 à 400 m²/g) se traduit par une grande capacité d absorption et d adsorption. Elles peuvent ainsi absorber jusqu à 110 % de leur poids en eau. Les argiles qui les contiennent peuvent se présenter sous des faciès variés : compacts,

90 90 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ terreux ou en plaques. Si elles trouvent des applications dans le domaine industriel, notamment pour absorber les huiles, elles sont utilisées à 88 % pour des usages «grand public» en tant que litières pour animaux domestiques. Elles servent également de supports dans les produits phytosanitaires et d'agents actifs des pansements gastriques en pharmacie. La formule générale de l attapulgite est (Mg,Al) 5 (Si,Al) 8 O 20 (OH) 2 8H 2 O. Ce minéral, de la classe des phyllosilicates, appartient au système monoclinique (fig. 46). Figure 46 - Extrait de U. S. Geological Survey Open-File Report Nianing 2 Palygorskite 3 Analyses Pout 1 Mbodiène 1 Nianing Boro 1 Espagne SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO Perte au feu Traces 14,4 11,4 45,7 8,2 2,4 6,3 12,8 17,1 59, ,6 11,7 12,2 45,18 5,86 2,76 2,20 8,25 18,53 51,50 7,64 0,36 1,81 12,28 21,79 Tableau 6 - Composition chimique (éléments majeurs) 1 : dans Wirth, par le Laboratoire Central de la CECA 2 : M. Bal (communication personnelle), par le laboratoire de géosciences appliquées de l Université technique de Berlin 3 : cité par l Université technique de Berlin Il est à noter que Wirth ne précise pas les conditions de détermination de la perte au feu. Le laboratoire de l Université de Berlin a déterminé la perte au feu (18,53%) après chauffage à 1000 C pendant 1 heure. Une seconde détermination après 4 heures à 1000 C a donné 35,15 %. Toujours à l Université de Berlin, un test de capacité d absorption d eau a été réalisé après avoir mis l échantillon au dessiccateur à 500 C pendant 24 heures. Le test a montré que cette attapulgite pouvait absorber 82,3 % de son poids à sec. Composition minéralogique Une analyse semi-quantitative par diffraction X montre que l échantillon considéré est composé comme suit : Minéral % Attapulgite 90 Quartz 3 Truscottite 3 Calcite 2 Dolomite 2

91 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Géologie Selon Wirth, qui reprend Elouard (1966), la formation à attapulgite se situe à la base de l Eocène inférieur entre les calcaires karstiques du Paléocène qu elle recouvre et les marnes à attapulgites de l Eocène inférieur. De fait les gisements et indices connus se distribuent le long du contact Paléocène-Eocène qui court en zigzagant de la Pointe Sarène et Mbodiène, au sud, à Fouloume Mont Rolland, au nord. Aucune étude exhaustive n a encore été menée sur les ressources en attapulgites du Sénégal occidental. Il est établi que les teneurs en Ca et en Si jouent un rôle qualitatif primordial : lorsque ces teneurs sont trop élevées, le produit perd ses qualités colloïdales et n est plus guère exploitable que pour ses qualités absorbantes, essentiellement comme composant de litière pour animaux domestiques. Cela permet, certes, une production massive, mais d une valeur limitée. Dès lors, le taux de découverture va être un critère déterminant de la faisabilité économique de l exploitation d un gisement. Outre les gîtes bien étudiés de Pout, Fouloume, Nianing et Mbodiène, Wirth rapporte également avoir testé des échantillons «provenant des régions de Nguik, Thiéo, Gagnabougou et Gandigal» précisant que «les résultats enregistrés au point de vue teneur en calcaire et en silice sont encourageants». D âge Eocène inférieur les attapulgites présentent une qualité très variable souvent affectée d impuretés carbonatées. A Mbodiène la teneur en calcaire dans l exploitation de Sen-Mines atteint jusqu à 18%! A Pout, une production à grande échelle est menée par la Société des Phosphates de Thiès SSPT. La meilleure attapulgite paraît bien être celle de Nianing exploitée périodiquement par Prochimat pour la confection de boues de forages utilisables sous eau. 8-3 Argiles céramiques Argiles de Poponguine-Tchiky Des séries argileuses sont connues depuis longtemps aux environs du village de Tchiky. Une briqueterie les exploitait jusqu en 1920 (carrière de Ndangdang, au sud de Tchiky). Ces argiles servent encore à la fabrication de poterie. Un complément de renseignements est nécessaire pour en connaître l extension exacte par rapport aux rares affleurements de ces séries, protégés mais aussi couverts par une cuirasse latéritique.

92 92 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Log lithologique type Fe >> (25 % +) Couche latéritique superficielle dont l épaisseur varie de 0 à 4,50 m. Cette couche chapeaute les collines et est entaillée par l érosion. Al =~15% K=~1,5 % Si 65-70% Al<5 %, K<1% Argile finement litée de couleur gris-beige, localement rougeâtre ou ocre surtout au sommet. Cette coloration semble être due à une imprégnation par des oxydes de Fe (se marque notamment le long du litage ou de micro-fractures). La formation argileuse est entrelardée de passées sableuses de puissance variable, localement plurimétriques. Il s agit d un sable fin (sablo-silteux) de couleur brun rouge. Composition chimique Le Plan Minéral (1984) mentionne les argiles de Tchiky et en donne des analyses. Par ailleurs, dans les années 70, la société allemande Klöckner Industrie Anlagen a réalisé des forages d exploration sur une partie du gisement dans un secteur aujourd hui attribué à la société «Les Ciments du Sahel». Des analyses avaient été réalisées sur les échantillons de forage (rapport inédit, communication personnelle). Les résultats sont donnés au tableau 7 ci-après : Composants Plan Minéral (%) Klöckner 1 (%) SiO 2 Al 2 O 3 Fe 2 O 3 MnO MgO CaO Na 2 O K 2 O TiO 2 61,10 19,45 5,15 0,02 0,95 0,75 0,55 1,85 0, Non analysé 0,65-1 0,13-0,30 0,10-0,20 1,30-2,20 Non analysé 1 Les résultats «Klöckner» concernent 45 échantillons de niveaux argileux provenant de 11 forages.

93 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ P 2 O 5 H 2 O+ H 2 O- Perte au feu 0,08 6,45 3,50 0,08-0, Tableau 7 - analyses de l argile de Tchiky Des essais préliminaires ont donnés les résultats suivants (Plan Minéral) : Aspect en cru : marron à jaune, grasse Retrait de séchage : 9,5 % Retrait de cuisson : 3,7 % Aspect en cuit : rouge clair Poids d eau absorbée : 6,45 % Travaillabilité : bonne Cohésion : bonne ; additionnée de 25% de sable, elle a été employée comme dégraissant. Quelques tests préliminaires ont été réalisés en 2006 par la société belge CERATEC pour le compte de Hansa GeoMin Consult. A partir du matériau remis au laboratoire, des petites briquettes ont été fabriquées manuellement. Les principales conclusions en sont les suivantes : Préparation-façonnage : Les deux échantillons ne contiennent aucune particule dure, non argileuse ; L argile étant bien indurée, il sera nécessaire de procéder à un broyage fin ; la vitesse d absorption d eau est faible, il est probable qu un pourrissage sera nécessaire Séchage : Les produits semblent peu sensibles au séchage et aucune fissure n est apparue durant les essais en laboratoire Cuisson : Les produits cuits, de couleur orange donnent une très bonne sonorité 2 et montrent une bonne résistance à la compression. Ils sont d excellente qualité Autres occurrences d argiles céramiques dans la région de Thiès Argile de Yène : C est un gisement affleurant à sub-affleurant. L épaisseur de la couche argileuse semble varier entre 2 et 4 m. A première vue, l étendue du gisement est assez importante pour l exploiter. Les essais effectués sur un échantillon prélevé entre Yène-sur-Mer et Nditarh ont donné les résultats suivants : Aspect en cru : terre rougeâtre, demi-grasse, Retrait de séchage : 8,5 % 2 La sonorité plus ou moins cristalline que rend la briquette sous un coup de petit marteau est un critère simple mais très significatif de la qualité du produit.

94 94 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Retrait de cuisson : 2 % Aspect en cuit : rouge brique Poids d eau absorbée : 7,9 % Travaillabilité :bonne Il est à noter que le gîte de Yène, situé dans le domaine maritime et pratiquement en zone d habitat, ne pourra probablement pas être mis en exploitation. Argile de Sébikhotane : C est une argile grise formant un placage mince et d extension assez importante en direction du lac Tanma. A Sébikhotane, l argile apparaît entre la route nationale et la voie ferrée. Elle est utilisée par une petite poterie artisanale. La composition chimique de l argile de Sébikhotane est la suivante : Composants % SiO 2 50,40 Al 2 O 3 9,15 Fe 2 O 3 4,30 MnO 0,01 MgO 7,10 CaO 3,70 Na 2 O 0,19 K 2 O 0,33 TiO 2 0,25 P 2 O 5 0,28 H 2 O+ 11 H 2 O- 9,43 CO 2 2,85 Tableau 8 - Total dosé : 99,16 g Le gisement de Sébikhotane est constitué par deux couches d argiles : une couche superficielle de couleur gris-bleu et une couche inférieure de couleur jaune. Les essais préliminaires ont fourni les résultats suivants : Couche superficielle : Aspect en cru : gris noirâtre, demi-grasse Retrait de séchage : 4,5 % Retrait de cuisson : 7 % Aspect en cuit : rouge brique, orange Poids d eau absorbée : 16,4 % Travaillabilité : très bonne

95 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Observation : peut se travailler directement Couche inférieure : Aspect en cru : brun très foncé Retrait de séchage : 7 % Retrait de cuisson : 1 % Aspect en cuit : rouge foncé Poids d eau absorbée : 12 % Travaillabilité : très bonne Observation : peut se travailler directement Argile de Pout : Les argiles de Pout, mélangées à de l attapulgite, ont été utilisées par la briqueterie de Pout (aujourd hui désaffectée). L extraction s effectuait à la carrière du village de Fouloumé. L attapulgite ainsi extraite était utilisée comme dégraissant dans des proportions de 25 à 28 % en volume. L argile de la carrière de la briqueterie, de couleur noire et très grasse, se caractérise par la présence de calcaire irrégulièrement réparti et difficile à éliminer. Les essais effectués sur un échantillon prélevé à la carrière de l usine ont fourni les caractéristiques suivantes : Aspect en cru : noirâtre, grasse Retrait de séchage : 8 % Retrait de cuisson : 3,1 % Aspect en cuit : rouge brique, demi-foncé Travaillabilité : bonne Observation : argile riche en chaux Autres occurrence d argiles Le Plan Minéral relève également des occurrences d argiles céramiques, au nord, au voisinage de Saint- Louis et Podor et, au sud, aux environ de Ziguinchor, Bignona et Oussouye. Aucune acquisition de données supplémentaires concernant ces gîtes n étant signalée depuis les années 1980, le lecteur intéressé pourra utilement se reporter au Plan Minéral. 8-4 Minéraux lourds Le Sénégal dispose, le long de ses quelques 500 km de côte, d importantes ressources en minéraux lourds (zircon, ilménite, rutile), concentrés dans les dunes du cordon littoral. Les gîtes de la Grande Côte, ou Côte nord, entre Dakar et Saint Louis, relèvent de titres miniers attribués à la société australienne Mineral Deposits Ltd (MDL), ceux de la Petite Côte (côte sud entre Dakar et la Gambie) sont situés dans une région très touristique et ne seront probablement pas exploités dans un avenir prévisible, enfin, en Casamance, le gîte de Niafarang relève d un titre minier attribué à la société angloaustralienne Carnegie Mineral Plc. Selon la mise à jour (septembre 2008) d un document promotionnel émis par MDL, la ressource totale estimée sur les permis de la Grande Côte se monte à 1,33 gigatonne de sables minéralisés à une teneur moyenne de 2% en minéraux lourds, pour une teneur de coupure de 1,5 %. La mine, dont la durée de vie prévue dépasserait 25 ans, devrait produire annuellement t de zircon (soit quelque 7 % de la production mondiale!) et plus de t d ilménite. Pour mémoire, le long de la Petite Côte, des prospections réalisées sur divers périmètres, surtout entre 1956 et 1963 ont donné les résultats suivants :

96 96 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Gisements Joal Fasna Pointe Sarène Nianing Mbour Saly N Gaparou Somone Tonnage en dont non minéraux lourds exploitable Tableau 9 - Source : Plan Minéral, 1984 Teneur moyenne % minéraux lourds , Pour la Fasna et Pointe Sarène, le Plan Minéral donne la composition de plusieurs échantillons de concentrés. Dans le premier cas, on obtient : ilménite, de 62 à 70 %, rutile, environ 2 %, zircon de 20 à 28 %. A Pointe Sarène, les teneurs en ilménite sont plus élevées (de 75 à 83 %), celles en rutile restent de l ordre de 2 % alors que celles en zircon sont nettement plus faibles (de 11 à 16 %). Les teneurs moyennes en minéraux lourds enregistrées le long de la Petite Côte sont dès lors nettement plus élevées que sur la Grande Côte. Cette tendance se retrouve plus au sud, en Casamance où la société Carnegie Minerals Plc. a mis en évidence, pour le gisement de Niafarang, des ressources estimées à 4,8 millions de tonnes de minerai titrant 12,4 % de minéraux lourds pour une teneur de coupure de 1 % (Michael Shepherd & Associates, 2007). Les minéraux lourds, en moyenne, se répartissent comme suit: ilménite 75,2 % ; zircon 13,7 ; rutile 2,3 %, leucoxène 0,4%. 8-5 Sables siliceux Le Sénégal dispose de grandes quantités de sable. La plupart sont des sables jaunes parfois argileux à taux de Fe 2 O 3 élevé ne convenant pas pour usage de verrerie. Il existe cependant le long de la Grande Côte ou littoral nord entre Dakar et Saint-Louis, d importants dépôts sableux dont certains atteignent les caractéristiques chimiques et granulométriques exigées par l industrie verrière. En 2000, grâce à un financement du Fonds de Développement géologique et minier, une équipe de la Direction des Mines et de la Géologie (DMG) a entrepris une reconnaissance à la tarière d indices connus de sables siliceux le long du littoral nord, afin de tester l aptitude de ces sables à la fabrication du verre. Les résultats de ces travaux consignés dans un rapport daté de janvier 2001, ont confirmé l existence de sables aptes à alimenter une industrie verrière. Le paramètre le plus sensible d un sable pour utilisation en verrerie est sa teneur en fer. Celle-ci peut varier selon la qualité du verre recherchée (Cf. tableau 10).

97 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Qualité 3 Fe % Fe %Max Verre optique transparent Verre blanc et gobeleterie Glace et verre plat Verre de laboratoire Verre de bouteille («blanc») Verre de bouteille («vert») 0,01 0,025 0,05 0,2 0,3 0,5 0,025 0,05 0,2 0,3 0,5 4 Tableau 10 - qualité de sable pour verrerie Le sable de verrerie exige en outre une granulométrie de 0,2 à 0,5 mm. Le littoral, au nord de Dakar est caractérisé par deux ensembles dunaires : 1- les dunes «intérieures» ou dunes rouges fixées, datées de l Ogolien ( à ans BP) ; 2- les dunes «externes», semi-fixées et vives, constituant l actuel cordon littoral. Sept sites ont été investigués par profils à la tarière et 86 échantillons ont été prélevés et étudiés minéralogiquement. 33 échantillons ont été sélectionnés pour une analyse chimique. L étude a porté essentiellement sur une identification qualitative de gîtes d intérêt potentiel. Les conclusions du rapport sont les suivantes : «Les résultats partiels de l étude de 33 des 86 échantillons prélevés sur les différents sites confirment l existence d un potentiel en sable siliceux le long du littoral nord, en particulier dans les sites de Potou, Lompoul, Diogo et Malika.[...]» «L analyse chimique a également permis d identifier des sites ayant un potentiel en sables siliceux dont les teneurs en fer permettent d envisager l utilisation pour la fabrication du verre [...]. Les caractéristiques granulométriques sont très bonnes pour la plupart des échantillons [...], en particulier dans l intervalle de spécification (150 à 500 µ).» Le Rapport recommande «d étudier les indices mis en évidence au niveau des sites de Potou, de Lompoul, de Diogo, de Thiokhmat et de Malika en procédant à une maille régulière [ ]. Ceci permettra de connaître l étendue, la profondeur et les qualités techniques de chaque gisement potentiel». 8-6 Calcaires Deux formations carbonatées sont largement exploitées : les marno calcaires de Bargny de l Eocène moyen et les calcaires crayeux du Paléocène dans la région de Bandia. Les calcaires de Bargny sont compacts, durs à grain fin et renferment des cherts brunâtres. Ils se débitent en dalles et ont été utilisés comme pierre ornementale et hélas trop souvent comme granulat, alors qu ils conviennent très bien à la fabrication de chaux et de ciment. La cimenterie Sococim prend d ailleurs avantage de l alternance marno-calcaire de son gisement de Bargny pour alimenter ses fours directement avec les carbonates et silicates requis pour son activité. Les calcaires de Bandia se présentent sous forme de blocs fortement karstifiés. Très durs et bioclastiques, ces calcaires sont eux aussi exploités pour cimenterie, chaux et granulat. La formation a deux membres distincts : 3 D après K. Winnacker et L. Kuchler, 1965, dans le rapport DMG.

98 98 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ au sommet, des calcaire francs coquilliers avec toute une gamme de faciès allant jusqu au calcaire crayeux à grain fin et peu fossilifère et une haute teneur en CaCO 3 ; - à la base, des calcaires gréseux avec des niveaux détritiques et siliceux, où la teneur en CaCO 3 est plus basse mais où la teneur en SiO 2 peut atteindre 35%. C est ce dernier calcaire qui devrait être exclusivement affecté au granulat. 8-7 Basaltes L interdiction présidentielle de 1972 d exploiter des granulats à Dakar a conduit à exploiter le gisement mafique de Diack. Deux grands affleurements, nommé pitons A et B sur 9,5 hectares, présentent trois types lithologiques: - une basanite noire très dure à grain fin se débitant en prismes, - une dolérite grise se débitant en dalles horizontales, - un gabbro moyennement grenu, très massif au piton B. Ces roches sont excellentes pour la confection de béton de bonne qualité et l élaboration de ballasts et revêtements routiers. A Seune Sérère, 3 km au nord de Pout, du basalte atteignant 15 m de puissance couvre au moins 7 hectares et fut mis en exploitation dans une carrière qui, au vu de géologues du projet CBS au début de décembre 2008, pourrait bientôt ré-ouvrir. 8-8 Grès Le grès campanien est en exploitation dans les carrières de Paki et Toglou. C est une roche rosâtre à ciment siliceux et grain fin. Le gisement montre une alternance de bancs durs et bancs tendres. Il est exploité pour la fabrication de granulat et de blocs pour enrochement.

99 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Hydrogéologie L hydrogéologie de la presqu île du Cap-Vert a fait l objet de nombreux travaux depuis les années 1920, (dont les travaux pionniers de Hubert, 1921 ; Jacquet, 1938 ; Baud, 1942), mais surtout à partir des années 1950 (Cf. Tessier, 1951a, 1951b, 1952a, 1952b ; Arnaud, 1952 ; Degallier et Marchand, 1953 ; Degallier, 1954 ; Archambault ; 1951 et 1954 ; Massonnet, 1954). Jusqu aux années 1970, l essentiel des activités visait la recherche et la quantification de ressources en eau souterraine pour l alimentation de Dakar, alors en forte expansion démographique. En termes cartographiques, le premier travail de synthèse à l échelle du Sénégal est le fait de Depagne et Moussu (1967). Pour la région de la presqu île, le travail le plus significatif reste indiscutablement les carte à 1/ et notice établies par Martin (1970), synthétisant de manière complète et précise toutes les données géologiques, hydrogéologiques et hydrauliques de la presqu île de Dakar, acquises jusqu alors. Dans la continuité, les études de l Organisation mondiale pour la Santé (OMS) (Valet, 1972 ; Henry, 1972 ; OMS, 1974) viennent conforter le schéma hydrogéologique régional en termes de géométrie et de potentiel des réservoirs aquifères. Ces documents contiennent les éléments cartographiques les plus complets et synthétiques sur lesquels se sont appuyées la plupart, si ce n est toutes, les études postérieures. En 1993, l étude du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD, 1993a, 1993b), menée pour le compte de la Direction des Etudes Hydrauliques conduit à une synthèse hydrogéologique et à l élaboration d un système d information géographique (SIG), basées essentiellement sur une réactualisation des connaissances antérieures. De 1998 à 2002, le groupement COWI-Polyconsult effectue également une synthèse cartographique s intéressant en particulier à la nappe maastrichtienne profonde, mais à l échelle du Sénégal, donc avec une précision insuffisante pour la présente zone d étude. La cartographie hydrogéologique de la zone d étude mise à jour à 1/ et 1/ se décompose en sept grandes thématiques hydrogéologiques : les systèmes aquifères, le potentiel aquifère, la piézométrie, l hydrochimie, le niveau actuel de contamination, la vulnérabilité des aquifères aux pollutions et la problématique de la salinité et du biseau salé. Précisons que le système autrefois appelé aquifère, ou nappe, des «sables maestrichtiens» et par la suite «maastrichtiens» sera, dans la notice qui suit, dénommé «sables campano-maastrichtiens», conformément aux connaissances stratigraphiques du volet géologique de cette notice. 9-1 Systèmes aquifères La nature et la géométrie des systèmes aquifères de la presqu île sont étroitement liées à la structure géologique compartimentée de la région et impliquent des terrains se succédant du Crétacé supérieur à l actuel (fig. 47). A l ouest du Horst de Diass, on retrouve principalement des formations mésozoïques et cénozoïques essentiellement argileuses ou marneuses, dépourvues de ressources en eau. Les formations quaternaires sableuses telles que sables marins infrabasaltiques, alluvions graveleuses et sables dunaires, constituent donc l unique réservoir. Dans la région du Horst de Diass, la structure hydrogéologique est plus complexe. Les formations quaternaires, limitées à une frange littorale et au remplissage des vallées fossiles, constituent encore un aquifère important. S y ajoutent certains niveaux très compartimentés des Mésozoïque et Tertiaire. L est du Horst de Diass est marqué par un passage progressif vers la structure multicouche du bassin sédimentaire sénégalais, plus ou moins tectonisé, recouvert au nord par les massifs dunaires de la Grande Côte et incisé au sud par le système fluvio-deltaïque du Saloum à dépôts majoritairement sableux Sables du Campano-Maastrichtien Le Campano-Maastrichtien (ex «Maestrichtien») affleurant dans le Horst de Diass comporte deux systèmes aquifères superposés et hydrauliquement connectés : un ensemble superficiel et un ensemble profond. L aquifère profond, à faciès sableux («sables azoïques») constitue un gigantesque réservoir exploité et continu dans tout l intérieur du Sénégal (Cf. COWI-Polyconsult, ). Ce faciès ne dépasse que très peu vers l ouest le méridien de Pout (Martin, 1970 ; Faye, 1983), passant alors latéralement à des niveaux argileux. Au contraire, la nappe superficielle est contenue dans les niveaux campano-maastrichtiens supérieurs (et particulièrement dans l horizon d altération sous cuirasse latéritique), de nature sabloargileuse. Bien que ne présentant qu un intérêt hydrogéologique local, cet aquifère phréatique constitue néanmoins la zone de recharge préférentielle de l aquifère profond dans la zone d étude.

100 100 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 47 - Systèmes aquifères et types de contexte géologique associés (blocs diagrammes d après Aller et al. 1987) Calcaires du Paléocène Comme pour le Campano-Maastrichtien, les terrains paléocènes comportent deux systèmes aquifères en connexion. A la base du Paléocène, les terrains gréso-calcaires datés du Danien, autrefois attribués au «Maestrichtien supérieur» (Martin, 1970) surmontent les sables azoïques formant un aquifère de second ordre, d épaisseur variable et discontinu, utilisable pour des puits villageois, mais peu susceptible de fournir ponctuellement des volumes d eau importants (Martin, 1970). Au sommet du Paléocène, les calcaires zoogènes d âge thanétien, ayant subit une profonde karstification anté-eocène (Martin, 1970) représentent

101 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ un excellent aquifère fournissant des débits importants. Les calcaires zoogènes karstifiés sont séparés des grès calcaires par un niveau intermédiaire, alternant bancs calcaires et niveaux marneux, permettant une certaine connexion hydraulique entre les deux réservoirs. En termes de structure, le système aquifère du Paléocène est caractérisé par un compartimentage important en bordure du Horst de Diass. Au nord, il constitue le compartiment du Lac Tanma, dont la nappe imbibe les formations gréso-calcaires du Danien et où les calcaires zoogènes ont été décapés par érosion avant la mise en place des dépôts marneux éocènes. Les grès calcaires recouvrent les terrains mésozoïques et s ennoient sous les formations éocènes et quaternaires avec un fort plongement nord. A l est et à l ouest, le Paléocène constitue de part et d autre du horst des panneaux effondrés qui s allongent de la Petite Côte au sud jusqu à la Grande Côte au nord. Le compartiment ouest (compartiment de Sébikhotane), le plus effondré, forme un couloir bien individualisé par des systèmes de failles normales. Le réservoir aquifère des calcaires karstifiés est dans ce secteur particulièrement productif et partout protégé par le recouvrement des terrains marneux éocènes, sauf dans le secteur de Panthior où il affleure à la faveur d un basculement du panneau vers le nord, constituant une «fenêtre» de recharge pour la nappe. Au sein de ce panneau, dans la région de Gorom-Keur Moussa, l érosion anté-eocène a décapé le Thanétien jusqu aux niveaux gréso-calcaires daniens (Martin, 1970), causant l individualisation d un réservoir karstifié dit «compartiment de Sébikhotane» au sud et «compartiment de Kayar» au nord, ce dernier restant mal connu et peu exploité malgré des ressources importantes suspectées par Martin (1970). Dans le compartiment de Noto-Pout-Mbour à l est du horst, le Paléocène s ennoie progressivement sous les formations plus récentes du bassin sénégalais. Entre Pout et Mbour particulièrement, les calcaires karstifiés affleurent sur d importantes surfaces, constituant un aquifère libre devenant captif vers l est sous l Eocène du plateau de Thiès. Egalement, dans cette direction, la karstification disparaît peu à peu pour laisser place à des calcaires massifs beaucoup moins productifs. Une limite de karstification peut être assez précisément cartographiée grâce aux travaux de Pitaud (1980) et Sarr (1982). Au-delà, les calcaires zoogènes restent néanmoins aquifères et exploités pour des besoins villageois locaux Calcaires du Lutétien-Bartonien L Eocène moyen élevé, renommé Lutétien-Bartonien, constitué de calcaires à nummulites légèrement karstifiés (ex «calcaires lutétiens») offre des ressources importantes. Ils ne sont présents que dans la partie nord-est de la zone à 1/50 000, c est-à-dire au nord-est de Taïba, et fortement exploités en bordure extérieure de cette zone. Ils sont partout en continuité hydraulique avec les sables dunaires quaternaires qui les surmontent Sables plio-quaternaires Les formations quaternaires couvrent une grande partie de la presqu île, présentent partout un faciès sableux et sont souvent aquifères. Dans la région du Saloum, les remplissages sableux en interstratification avec les latérites pliocènes plus ou moins remaniées constituent des aquifères locaux en contact latéral avec les sables alluviaux quaternaires du delta du Saloum (Sarr, 1982). Ce système d âge plio-quaternaire repose sur les terrains tertiaires permettant également une certaine connexion avec l aquifère des calcaires paléocènes Sables quaternaires A Dakar, les sables du Quaternaire ancien constituent l aquifère infrabasaltique, recouvert par les coulées volcaniques quaternaires des Mamelles. Au-delà de la limite d extension des coulées, l aquifère devient libre et forme le système dunaire de Thiaroye, regroupant plusieurs prismes dunaires superposés. Ce système recouvre l isthme de Dakar jusqu à Lompoul, à l extrême nord de la zone, et repose sur le substratum marneux imperméable éocène. Dans la région de Bargny, l aquifère se biseaute vers le sud laissant affleurer le substratum. Vers le nord-est, où le substratum est constitué des calcaires éocènes karstifiés, il renferme une nappe hydrauliquement continue avec la nappe des calcaires. Sur les formations mésozoïques et tertiaires du horst, un réseau de paléo-vallées à remplissage sableux ou sablo-argileux est reconnu ponctuellement en forages. L existence d un paléo-réseau hydrographique, ayant pour exutoire le canyon de Kayar, a été proposée par Martin (1970). Ces remplissages se surimposent généralement au système de failles sub-méridiennes et renferment des nappes en relation avec celles des aquifères incisés - tantôt les calcaires paléocènes, tantôt les sables campano-maastrichtiens - ou avec celles des sables dunaires qui les recouvrent.

102 102 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Potentiel aquifère Le potentiel aquifère des différents réservoirs est lié principalement aux propriétés hydrodynamiques des formations aquifères (transmissivité) et à leur taux de renouvellement (débit de recharge). Les travaux de Martin (1970), Henry (1972) Valet (1972), Pitaud (1980), Fohlen (1983), Gaye (1983), Faye (1995), Cissé (2000) COWI-Polyconsult ( ) et ANTEA-SENAGROSOL (2003) fournissent de nombreuses valeurs de ces paramètres pour les aquifères de la région d étude. Plus la transmissivité et le débit de renouvellement sont élevés, plus le potentiel d exploitation par forage est grand (fig. 48). Le caractère surou sous-exploité des aquifères peut ainsi être évalué connaissant les débits de prélèvement actuels par les forages d eau (données SONES, 2008 ; cf. tableaux 11 et 12). Gamme de débit de renouvellement (m3/j/km2) E E E E E+00 Gamme de transmissivités (m2/s) Campano-maastrichtien superficiel Campano-maastrichtien profond Calcaires paléocènes (compartiment de Sébikotane) Calcaires paléocènes (compartiment de Pout Sud) Calcaires Paléocènes (compartiment de Noto) Calcaires Paléocènes (compartiment de Kayar) Calcaires Paléocènes (compartiment de Mbour) Calcaires Paléocènes (compartiment de Tanma) Calcaires Paléocènes (compartiment Est) Calcaires du Lutétien-Bartonien (compartiment Est) Calcaires du Lutétien-Bartonien (compartiment Ouest) Sables quaternaires du Littoral Nord Sables quaternaires de la presqu'île Sables quaternaires infrabasaltiques Figure 48 - Potentiel des aquifères de la Presqu île du Cap-Vert combinant transmissivité et débit de renouvellement Réservoir Gamme de transmissivité (m 2 /s) Gamme de débits de renouvellement (m 3 /j/km 2 ) Débit d exploitation sur l année 2007 (m 3 /j/km 2 ) Campano-maastrichtien profond à à 80 16,5 Campano-maastrichtien superficiel à 4, à Calcaires paléocènes (compartiment de 2, à 1, à ,5 Sébikhotane) Calcaires paléocènes (compartiment de Pout Sud) 1, à 7, à ,6 Calcaires paléocènes (compartiment de Noto) à 1, à ,2 Calcaires paléocènes (compartiment de Kayar) à 1, à 70 - Calcaires paléocènes (compartiment de Mbour) à à 50 - Calcaires paléocènes (compartiment de Tanma) 7, à 8, à 60 - Calcaires paléocènes (compartiment Est) à à 40 - Calcaires lutétiens-bartoniens (compartiment Est) à à Calcaires lutétiens-bartoniens (compartiment Ouest) à à Sables quaternaires du littoral Nord à à Sables quaternaires de la à 1, à ,2

103 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ presqu île Sables quaternaires infrabasaltiques à à ,5 Tableau 11 - Transmissivité, débit de renouvellement et prélèvements des aquifères de la presqu île du Cap-Vert Aquifère capté Centre(s) de captage Région Infrabasaltique Sables quaternaires de la presqu île Calcaires paléocènes (compartiment de Sébikhotane) Calcaires paléocènes (compartiment de Pout) Sables campano-maastrichtiens profonds (horst) Sables campano-maastrichtiens superficiels (bassin) Calcaires du Lutétien-Bartonien Point B Mamelles Volume prélevé 2000 (m 3 ) Volume prélevé 2007 (m 3 ) Dakar Thiaroye Dakar Sébikhotane Dakar banlieue Pout Sud Pout Nord Thiadiaye Pout Sud Pout Nord Pout Kirène Mbour Thiès Saly Poponguine Foundiougne Dahra Linguère Kelle Kébémer littoral Nord Louga ville Guéoul Dakar banlieue Thiès Dakar banlieue Thiès Kaolack Louga Dakar banlieue Thiès Louga Tableau 12 - Prélèvements de la SONES pour l alimentation en eau de la presqu île du Cap-Vert De manière générale, les deux aquifères campano-maastrichtiens, superficiel et profond, présentent un potentiel d exploitation moyen avec des transmissivités faibles du fait de leur nature sablo-argileuse, et un débit de renouvellement moyen. Rappelons que la nappe profonde dans le secteur à 1/ est principalement alimentée par la nappe superficielle et dans une certaine mesure par les nappes du Paléocène du secteur de Mbour. Toutefois, pour cet immense réservoir de la taille du Sénégal, encore sousexploité, sa zone de recharge principale se situe au niveau des bordures sud-est du bassin sédimentaire, où il est proche de l affleurement. Les aquifères paléocènes montrent une grande variabilité de potentiel du fait de leur compartimentage et de la karstification. Le potentiel des calcaires non karstifiés de la zone orientale est relativement faible alors que les compartiments karstifiés de Sébikhotane, Pout sud, Kayar, Noto et Mbour affichent des transmissivités élevées avec de vastes gammes de débit de renouvellement. Le compartiment gréso-calcaire danien de Tanma montre un potentiel aquifère moyen. Les débits de pompage indiquent que le compartiment de Sébikhotane est largement surexploité alors que les pompages de Pout semblent à peu près en équilibre avec le débit de recharge. Le réservoir des calcaires karstifiés éocènes du Lutétien-Bartonien est partout en relation avec sa couverture quaternaire de sables dunaires. Là où les deux aquifères sont superposés, les réservoirs résultants affichent un important potentiel permis par des transmissivités élevées, malgré un débit de renouvellement variable du fait d une grande variabilité spatiale des phénomènes évapotranspiratoires prenant place dans les massifs dunaires. Les aquifères sableux du littoral nord et de la presqu île, à substratum marneux imperméable, affichent un potentiel moyen, dans l ensemble peu exploité, résultant de transmissivités moyennes et d une large gamme de recharge. L aquifère infrabasaltique offre également un potentiel moyen, mais en limite de sur-exploitation avec un débit de renouvellement important et stable dû à son alimentation par l aquifère dunaire à l est et aux retours importants d eau à la nappe en zone urbaine telles que fuites des réseaux, retour des eaux usées, etc.

104 104 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Piézométrie Alors que les aquifères des différentes formations quaternaires ou plio-quaternaires montrent une bonne continuité des écoulements, la piézométrie des aquifères mésozoïques et tertiaires traduit nettement le compartimentage de la région. La nappe du Campano-Maastrichtien est partout captive à l exception du Horst de Diass où elle présente plutôt un caractère semi-captif. La piézométrie forme un dôme entre la zone de recharge du horst et le secteur de Mbour, et une importante dépression, de plus de 30 m, à hauteur des captages de la falaise de Thiès (données de la Direction pour la Gestion et la Planification des Ressources en Eau (DGPRE), 2008 ; cf. tableau 13). La nappe superficielle épouse globalement la topographie du Horst de Diass tel que décrit par Martin (1970), avec un dôme centré sur le sommet topographique et des axes de drainages coïncidant avec les vallées. N I R H DESIGNATION X. COORD ( déc.) Y. COORD ( déc.) Alt. marg. (m) Côte Piézo. (m/nm) Résidu Sec (mg/l) Cond. Elect. (µs/cm) AQUIFERE INFRABASALTIQUE 10-2X-0010 BAD4 Bas X-0108 OUAKAM Puits Km X-0121 BAD2 Haut X-0127 OUAKAM PIB AQUIFERE DES SABLES QUATERNAIRES DE LA PRESQU ILE 10-2X-0128 PARCELLES ASSAINIES PIB X-0069 THIAROYE SUR MER P X-0090 THIAROYE P X-0098 CAMBERENE P X-0100 GUEDIAWAYE P X-0101 GUEDIAWAYE (HAMO7) P X-0102 BOUNE P X-0126 PARC HANN PIB X-0139 SANGALKAM PS-1-I bas X-0208 TIVAOUANE PEULH P X-0209 TIVAOUANE PEULH P X-0210 NIAGA PEULH P X-0211 GOUYE GUEWEL P X-0233 KAYAR PS X-0234 GOROM PS X-0236 BAYAKH PS X-0237 BAYAKH PS X-0241 SANTHIANE Pt X-0314 MALIKA P AQUIFERE DES SABLES QUATERNAIRES DU LITTORAL NORD 05-7X-0014 NOTO GOUYE DIAMA P X-0074 NOTO S4 (Pal) X-0047 LOBOR GOKHO X-0049 NDEUNE X-0043 TAIBA NDIAYE X-0065 FASS BOYE (Puits) X-0002 DIOURMEL X-0003 THIOUKOUGNE X-0001 KAD PEULH K.NDIOUG.K X-0055 TAWA MBAYE ICS X-0009 THIAMBAM X-0039 KAB GAYE AQUIFERE DES CALCAIRES DU LUTETIEN-BARTONIEN + SABLES DU LITTORAL NORD 05-7X-0052 DIOBASSE ICS X-0053 NDIOB ICS X-0054 TAWA MBAYE ICS

105 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ X-0055 NDEUKOU ICS X-0019 SINE MBARICK ICS AQUIFERE DES CALCAIRES DU PALEOCENE 10-3X-0202 PANTHIOR II X-0311 SE 110 (double) X-0037 LOULY SINDIANE X-0127 KOP GOYANE S2 Pal X-0157 NDINGLER X-0017 FOUA II X-0099 POUT SE X-0200 POUT P1F X-0105 MBOUNKA (H) X-0296 POUT PCP X-0297 POUT PCP X-0299 SEBIKHOTANE PACS X-0308 POUT SE x-0125 LOULY GOGO X-0162 NDAMOUSSANE W X-0163 NDAMOUSSANE E x-0067 THIEUDEUM P 3 (MBiDIEUM) AQUIFERE DES SABLES CAMPANO-MAASTRICHTIENS SUPERFICIEL 10-3X-0085 FOULOUM SE X-0094 FOULOUM SE X-0160 NDOUKOURA SEUNE x-0294 POUT PMP X-0298 POUT PMP X-0311 POUT SE 110 (double) X-0012 POPONGUINE SERERE X-0018 SOROKHASSAP X-0020 NDAYANE X-0124 LOULY NGOGOM Ma X-0126 KOP GOYANE S1 Ma AQUIFERE DES SABLES CAMPANO-MAASTRICHTIENS PROFOND 10-3X-0160 NDOUKOURA SEUNE X-0020 NDAYANE X-0012 POPONGUINE SERERE X-0018 SOROKHASSAP X-0085 FOULOUM SE X-0311 POUT SE 110 (double) x-0294 POUT PMP X-0298 POUT PMP X-0094 FOULOUM SE X-0126 KOP GOYANE S1 Ma X-0093 THIES PMT X-0025 TAIBA SANTHIE X-0001 DAROU KHOUDOSS (Cité) X-0124 LOULY NGOGOM Ma X-0010 DJILASS Tableau 13 - Données piézométriques et hydrochimiques des ouvrages suivis par la DGPRE sur la Presqu île du Cap-Vert, pour la période de février 2003 Les calcaires du Paléocène individualisent trois nappes (données de la DGPRE, 2008). Dans les grès calcaires du Danien (Paléocène inférieur), la nappe paraît en continuité des écoulements du horst en direction du Lac Tanma, vaste zone évaporatoire. Dans les calcaires karstifiés thanétiens du compartiment ouest, la piézométrie est très fortement déprimée et centripète en direction du champ captant de Sébikhotane. Dans ces mêmes formations du compartiment est, la dépression créée par les forages de Pout, au pied de la falaise de Thiès, est plus faible. La région de Mbour montre un dôme piézométrique dû à

106 106 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ la recharge des calcaires karstifiés, permise par leur affleurement dans ce secteur. Les écoulements sont alors centrifuges à partir de ce dôme, en direction de l océan au sud-ouest, entre Mbour et la Somone, en direction du champ captant de Pout au nord, et enfin, au sud et sud-est, en direction de la zone à faciès non karstifiés du réservoir paléocène, sous couverture. Les calcaires karstifiés éocènes du Lutétien-Bartonien, les paléovallées et les sables dunaires et infrabasaltiques quaternaires renferment une nappe continue sur tout leur territoire d extension (données DGPRE, 2008). La nappe infrabasaltique est affectée de rabattements importants dus aux captages de Dakar, mais montre aussi l existence d un dôme piézométrique dans sa partie nord-ouest sous la zone de l Aéroport-Ngor- Almadies-Mamelles. La nappe des sables quaternaires de la presqu île affiche une piézométrie étroitement liée aux phénomènes évapotranspiratoires importants prenant place dans les dépressions des niayes et des lacs. Cette morphologie était déjà décrite par Martin (1970). En particulier, la Grande Niaye de Pikine, la région du Lac Retba ainsi que le secteur du Lac Mbawane-Kayar correspondent à des creux piézométriques fortement évaporatoires, alors que les massifs dunaires littoraux de Cambérène-Guédiawaye-Malika ainsi que le plateau de Thiaroye correspondent à des crêtes ou dômes piézométriques, traduisant un écoulement vers les dépressions évaporatoires et l océan. A Thiaroye, les rabattements causés par le fonctionnement du champ captant sont responsables d une séparation du dôme piézométrique en deux dômes est et ouest (ANTEA-SENAGROSOL, 2003). Enfin le biseautage de l aquifère sur le substratum imperméable affleurant au sud-est crée un gradient piézométrique marqué, traduisant des écoulements en direction du lac Tanma et de l océan au nord. A l est et au nord-est de l isthme, les écoulements sont drainés respectivement par la paléo-vallée de Sébikhotane et le lac Tanma (Martin, 1970). Enfin, la nappe du littoral nord se caractérise par une crête piézométrique axée sur le réservoir bicouche calcaires éocènes-sables quaternaires (OMS, 1974, Sy, 2000). Dans ce secteur, l écoulement montre une orientation double, d une part en direction de l océan au nord-ouest, d autre part vers l intérieur du bassin au sud-est. Dans ce deuxième cas le drainage de la nappe est favorisé à la fois par les pompages du littoral nord, étalés entre Tivaouane et Louga, et la diminution d épaisseur du massif dunaire favorisant l évapotranspiration. A l ouest, la nappe est drainée par la dépression du lac Tanma (Martin, 1970). Les données piézométriques enregistrées par la DGPRE depuis les années 1970 (données 2008, cf. fig. 49 et fig. 50) montrent une tendance générale à la baisse des nappes, exceptions faites de la nappe infrabasaltique et de la nappe campano-maastrichtienne profonde qui montrent toutes deux une faible remontée, suivie d une stabilisation depuis les années Egalement, la baisse de pression exercée par les captages de Pout semble avoir permis une remontée de la nappe dans la région de Mbour depuis cette période (Pitaud, 1980) et, suivant les données DGPRE de 2008, avec la reconstitution d un dôme piézométrique absent dans les années 1970.

107 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 49 - Systèmes aquifères et leur évolution piézométrique de 1975 à 2006 (données DGPRE)

108 108 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ X piézométrie - infrabasaltique X piézométrie - calcaires Paléocène W X piézométrie - sables quaternaires isthme X piézométrie - calcaire Paléocène E X piézométrie - sables quaternaires littoral N X piézométrie - calcaires lutétiens X piézométrie - sables maastrichtiens Pout X piézométrie - sables maastrichtiens Yenne Figure 50 - Evolution piézométrique (m/nm) observée depuis 1975 sur certains ouvrages suivis par la DGPRE 9-4 Hydrochimie L hydrochimie, en termes de minéralisation globale des eaux souterraines, doit distinguer dans l ensemble deux systèmes : un système profond, la nappe des sables campano-maastrichtiens et un système superficiel, constitué des autres nappes de surface. Sur le territoire à 1/50 000, la nappe profonde montre une minéralisation des eaux augmentant du Horst de Diass vers l intérieur du bassin (données de résidu sec, DGPRE, 2008, cf. tableau 13, fig. 51 et fig. 52)). Les faibles minéralisations observées sous le horst traduisent la recharge de l aquifère par la nappe superficielle, alors que les plus fortes minéralisations enregistrées dans la zone du Saloum indiquent la présence d eaux

109 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ connées, aussi dites «fossiles», sur lesquelles peut s ajouter un phénomène de drainance descendante des eaux salées du Saloum X résidu sec - infrabasaltique X résidu sec - calcaires Paléocène W X résidu sec - sables quaternaires isthme X résidu sec - calcaire Paléocène E X résidu sec - sables quaternaires littoral N X résidu sec - calcaires lutétiens X résidu sec - sables maastrichtiens Pout X résidu sec - sables maastrichtiens Yenne Figure 51 - Evolution des teneurs en résidu sec (en mg/l) observée depuis 1975 sur certains ouvrages suivis par la DGPRE Les nappes superficielles montrent une distribution beaucoup plus variable de la minéralisation des eaux. Les plus faibles teneurs en résidu sec sont observées dans le Horst de Diass ainsi que dans les sables du littoral nord surmontant les calcaires karstifiés éocènes. Ces faibles valeurs indiquent une recharge importante permise par une évapotranspiration minimale ainsi qu une absence d influence de l océan. Remarquons que dans le horst, le taux de minéralisation est identique pour les nappes superficielle et profonde, confirmant leurs relations.

110 110 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ X conductivité - infrabasaltique X conductivité - calcaires Paléocène W X conductivité - sables quaternaires isthme X conductivité - calcaire Paléocène E X conductivité - sables quaternaires littoral N X conductivité - calcaires lutétiens X conductivité - sables maastrichtiens Pout 10-6X conductivité - sables maastrichtiens Yenne Figure 52 - Evolution des conductivités électriques (en µs/cm) observée depuis 1975 sur certains ouvrages suivis par la DGPRE Dans les sables quaternaires de la presqu île et du littoral nord, la minéralisation est très fortement liée à la proximité de l océan (nappe infrabasaltique, littoral sud de Thiaroye, littoral nord) ainsi qu à la présence des dépressions évaporatoires (Grande Niaye de Pikine, Lac Retba, Lac Tanma) qui induisent des augmentations importantes des teneurs en sel (Martin, 1970). Dans le compartiment paléocène de Sébikhotane, la minéralisation augmente très fortement en direction de l océan du fait de l invasion marine induite par les pompages. Un phénomène similaire s observe dans le compartiment de Pout-Mbour (Tine, 1999 et données DGPRE, 2008), où l invasion est causée par les pompages maastrichtiens sollicitant par

111 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ drainance la nappe supérieure des calcaires. De manière générale, les nappes du Saloum sont très minéralisées. Figure 53 - Faciès hydrochimiques (diagrammes de Piper) des différents systèmes aquifères En termes de faciès hydrochimique, trois groupes se distinguent (fig. 53). La nappe infrabasaltique affiche un faciès à dominante chlorurée et bicarbonatée sodique liée à sa couverture volcanique (Sarr, 2000 ; Tandia et al., 2005). Les nappes des calcaires du Paléocène et de l Eocène ainsi que les nappes campano-

112 112 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ maastrichtiennes sont à dominante bicarbonatée calcique et magnésienne (Kane, 1995 ; Al Echcheikh El Alaoui, 1998 ; Sy, 2000). Enfin, les nappes des sables quaternaires de la presqu île (Kane, 1995 ; Sy, 2000 ; Sarr, 2000 ; Tandia et al., 2005) ou plio-quaternaire du Saloum (Faye, 2005) affichent un faciès nettement chloruré sodique. Pour tous ces réservoirs, une évolution du faciès «naturel» vers un faciès chloruré sodique marqué apparaît dans les secteurs littoraux et les dépressions évapotranspiratoires. 9-5 Contamination actuelle La cartographie du niveau de contamination actuel des nappes s appuie sur les données récentes de concentrations en nitrates (Cissé, 2000 ; Tandia et al., 2005) et en pesticides totaux (Cissé, 2000) dans les eaux souterraines et ne concerne que la nappe des sables quaternaires sur l emprise à 1/ Les concentrations en nitrates montrent des valeurs importantes dans les secteurs de Thiaroye (zone urbaine) et Mbeubeuss (décharge publique), liées essentiellement aux rejets d eaux usées et/ou de lixiviats de décharge, et dans les secteurs de maraîchage de Mbawane, Deni Biram Ndao et Golama. A la fin des années 1990, les teneurs maximales atteignaient rarement les 500 mg/l de nitrates, alors que ces concentrations sont souvent dépassées dès le début des années 2000, en particulier à Thiaroye et Mbeubeuss. A partir de 2004 (Tandia et al., 2005), les concentrations minimales dans la nappe infrabasaltique et dans les sables dunaires de l isthme dépassent fréquemment les 50 mg/l. Jusqu à présent, aucun des travaux n a permis une cartographie spatiale des concentrations en pesticides dans les nappes de la presqu île. Les travaux de Cissé (2000) fournissent des données ponctuelles de concentration en pesticides totaux sur des forages implantés dans les sables quaternaires de la presqu île. En 2000, les teneurs maximales atteignent 200 µg/l dans les secteurs de maraîchage de la Grande Niaye de Pikine et de Yeumbeul-Malika. 9-6 Vulnérabilité intrinsèque Plusieurs méthodes permettent d évaluer la vulnérabilité des nappes à une pollution se produisant en surface. Parmi elles, la méthode «DRASTIC» est l une des méthodes du sous-groupe Point Count System Model (PCSM) mise au point par Aller et al. (1985). Elle est basée sur des notations et des coefficients de pondération accordés aux critères choisis pour étudier, classer et représenter dans le plan horizontal le rôle protecteur de l interface séparant la ressource en eau de la source de pollution. Le terme de vulnérabilité des aquifères comprend deux niveaux d approche : (1) la vulnérabilité intrinsèque, qui considère les conditions physiques naturelles du milieu ; (2) la vulnérabilité spécifique, qui fait intervenir non seulement les paramètres naturels, mais également les propriétés du contaminant (sa nature, sa mise en place), des activités humaines, ou même des populations à risque. Dans le cadre de notre cartographie, on n abordera que l évaluation de la vulnérabilité intrinsèque qui est définie plus précisément par Vrba et Zaporozec (1994) comme étant une propriété intrinsèque des systèmes aquifères et reflétant la sensibilité de ces systèmes aux impacts humains et/ou naturels. La vulnérabilité est différente du risque de pollution, qui dépend non seulement de la vulnérabilité mais aussi de l existence d une pression polluante. La carte de vulnérabilité établie pour la presqu île du Cap-Vert utilise la méthode DRASTIC développée par l United States Environmental Protection Agency (EPA) (Aller et al., 1987). C est une méthode à cotation numérique empirique qui repose sur les trois hypothèses de base suivantes : (1) les sources de contamination potentielles se trouvent à la surface du sol ; (2) depuis la surface du sol, les contaminants potentiels atteignent l aquifère par infiltration ; (3) la nature des contaminants potentiels n est pas prise en compte dans le calcul de l indice. La méthode prend en compte sept paramètres, pondérés par un facteur multiplicatif (poids) variant de 1 à 5, reflétant l importance du paramètre. A chaque paramètre est affectée une échelle de classes et de cotes de 1 à 10, attribuée selon la particularité du milieu. Les sept paramètres hydrogéologiques dont les initiales donnent l acronyme DRASTIC sont : D : profondeur à la nappe (depth to water table) R : recharge A : type d aquifère S : type de sol T : topographie (pente) I : impact de la zone non saturée (vadose) C : conductivité hydraulique (perméabilité)

113 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ L indice DRASTIC est alors calculé par la somme pondérée des cotes : Indice DRASTIC = p D C D + p R C R + p A C A + p S C S + p T C T + p I C I + p C C C La vulnérabilité potentielle augmente avec l indice DRASTIC. Un site avec un indice DRASTIC faible n est pas à l abri d une contamination, mais il est moins susceptible à la contamination qu un site ayant un indice DRASTIC élevé (Osborn et al., 1998). L'indice DRASTIC minimum est de 23 tandis que le maximum est de 226. Ces extrêmes théoriques sont toutefois très rares et les indices calculés sont plutôt dans la gamme 50 à 200. Le tableau 14 présente le système de cotation des paramètres. Tableau 14 - Cotation des paramètres DRASTIC (d après Lallemand-Barrès, 1994)

114 114 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 54 - Cartes des paramètres DRASTIC de Profondeur de la nappe à gauche et Nature du sol à droite Pour la zone d étude, les sept couches DRASTIC (fig. 54) ont été établies à partir du modèle numérique de terrain (MNT) de la région SRTM et des couches cartographiques établies précédemment, en particulier les couches systèmes aquifères, potentiel aquifère et piézométrie. Les indices DRASTIC résultants de la somme spatiale pondérée des paramètres DRASTIC, qui ne considèrent que la première nappe rencontrée, varient dans une gamme de 50 à 190. Les indices les plus élevés (de valeurs supérieures à 150), traduisent une forte vulnérabilité et se rencontrent (1) dans la zone karstique libre de Mbour, (2) dans les zones basses ou urbanisées des sables dunaires (Pikine-Thiaroye, Malika, Lac Retba, Mbawane, zone des niayes du littoral nord), (3) au niveau des cordons dunaires littoraux continus de Cambérène au littoral nord, (4) dans les zones incisées de l estuaire du Saloum, (5) dans les mines à ciel ouvert de Taïba permettant l affleurement de la nappe des calcaires karstifiés éocènes et (6) au niveau de la fenêtre de recharge de l aquifère du Paléocène de Sébikhotane à Panthior. Les indices bas (50 à 100), traduisent une vulnérabilité faible et se rencontrent (1) dans les zones captives et profondes des nappes des calcaires du Paléocène (Sébikhotane, Plateau de Thiès, Sine-Saloum) et (2) dans les zones topographiques élevées, sous cuirasse latéritique, du Horst de Diass.

115 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Les indices intermédiaires (100 à 150), traduisent une vulnérabilité moyenne et se rencontrent (1) au niveau de la nappe infrabasaltique, (2) dans les zones intérieures des massifs dunaires quaternaires, (3) dans le couloir de Pout au pied de la falaise de Thiès, (4) dans le Saloum et (5) dans les parties basses littorales du Horst de Diass et du compartiment de Sébikhotane. 9-7 Salinité et biseau salé La couche cartographique traitant de la salinité et du biseau salé a été décomposée en deux types d information, concernant uniquement les nappes supérieures. La nappe des sables campanomaastrichtiens est partout captive, sauf au niveau du Horst de Diass où elle présente les mêmes caractéristiques chimiques que la nappe superficielle. Les informations sont (1) la salinité de la nappe, dérivée de la couche minéralisation et (2) la position de la base du biseau salé, c est-à-dire l interface ou zone de transition eau douce eau salée, au niveau du mur de l aquifère, c est-à-dire les zones complètement salinisées en profondeur. Les nappes d eau douce de minéralisation inférieure à 600 mg/l apparaissent continues du secteur du Horst de Diass dans les aquifères du Paléocène et du Campano-maastrichtien, jusqu à l arrière-pays du littoral nord, incluant la partie nord-ouest du plateau de Thiès. Dans les sables de la presqu île à proprement parler, les nappes d eau douce sont discontinues et limitées aux secteurs de Yoff-Cambérène-Guédiawaye à l ouest, et Sangalkam à l est. Dans les nappes des sables quaternaires, les invasions marines d eau salée dans les nappes salées à saumâtre de minéralisation supérieure à 1 g/l, s observent principalement (1) aux limites de l aquifère infrabasaltique, (2) sur le littoral de Hann jusqu à Rufisque, (3) sur une vaste surface autour du Lac Retba, en continuité depuis Mbeubeuss jusqu à la partie occidentale du Lac Tanma et (4) dans le secteur des niayes du littoral nord au nord-est de la zone d étude. La nappe des calcaires paléocènes du compartiment de Sébikhotane est affectée d une importante invasion marine qui s étend jusqu aux piézomètres de Damboussane, c'est-à-dire sur une distance de plus de 4 km depuis le littoral. Dans les calcaires du compartiment est, la nappe est fortement salinisée dans le secteur de Mbour à cause principalement des pompages dans le Campano-Maastrichtien. L estuaire du Saloum paraît totalement salinisé de l embouchure du fleuve jusqu au nord du parallèle de Joal-Fadiouth. Dans cette zone, seules des lentilles d eau douce, d extension limitée peuvent exister. Enfin, dans le Sine-Saloum, en limite est de la zone d étude, les faibles taux de renouvellement des calcaires non karstifiés du Paléocène favorisent une salinisation importante, d une part du fait de la concentration des sels due à l évapotranspiration, d autre part du fait de l influence du complexe alluvial du fleuve Saloum plus au sud-est. Les autres secteurs, en particulier la nappe infrabasaltique, les sables quaternaires dans les secteurs de Keur Massar et Diender et sur une vaste zone du sud de Thiès jusqu au Saloum, présentent des caractéristiques d eau douce à saumâtre. Hormis une frange littorale quasi-continue sur une faible largeur (voir par exemple Martin, 1970 ; Fohlen, 1983 ; Faye et al., 2001), le biseau salé est présent à l intérieur des terres dans de nombreuses zones de la presqu île (Cf. données géophysiques en fig. 55). Dans la Grande Niaye de Pikine, la pénétration du biseau est favorisée par la forte évapotranspiration et la dépression topographique (Martin, 1970). A Thiaroye, deux entrées latérales du biseau se produisent sur les littoraux nord et sud, provoquée par les captages de Thiaroye (Cabinet Merlin, 2007). Les dépressions évaporatoires de Mbeubeuss, des lacs Retba et Tanma montrent la présence de biseaux déconnectés de l océan (Martin, 1970). A Panthior, l invasion du biseau salé, causée par les pompages de Sébikhotane (Martin, 1970), atteint une distance de 4 km depuis l océan. Dans la région de Mbour, sa présence, sur une distance de 1 à 5 km suivant les secteurs, correspond à une relique de l intrusion due aux prélèvements importants dans les calcaires karstifiés de Pout dans les années 1970 (Pitaud, 1980 ; Cardin et al., 1988), entretenue à l heure actuelle par les forages du Campano- Maastrichtien de Mbour. Enfin, dans le Saloum, le biseau salé envahit largement l intérieur des terres (Sarr, 1982).

116 116 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Figure 55 - Profils géophysiques réalisés sur la Presqu île du Cap-Vert

117 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Géotechnique La carte géotechnique du Cap-Vert à 1 / à l ouest du méridien W, constitue une mise à jour des cartes précédentes et en particulier de celle de Châtelet de 1975 éditée par le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux publics (LBTP) du Sénégal. Son objectif est d illustrer les contraintes géotechniques à l aménagement : selon l aptitude des sols vis-à-vis des fondations ; selon la présence de sols gonflants, nécessitant des mesures particulières ; selon l exposition à des mouvements de terrain gravitaires, qu ils soient maîtrisables ou qu ils justifient des prescriptions plus sévères voire une interdiction d aménager. A titre complémentaire, il est pointé sur la carte les principaux ouvrages géotechniques généralement liés à des projets d infrastructure. A cela s ajoutent des informations apportées par d autres thématiques du projet CBS, utiles pour prise de décision par l utilisateur de la carte géotechnique : - les isobathes de la nappe aquifère pour connaître la profondeur de la zone saturée ; - les isobathes du substratum géotechnique qu il soit sédimentaire ou volcanique afin de connaître la profondeur du rocher apte à supporter à priori tout bâtiment ou ouvrage d art. Un tel document n a ni la vocation, ni les moyens de se substituer aux études géotechniques, incontournables pour tout projet de construction, et ceci en raison de l échelle utilisée, des données disponibles trop rares dès que l on s éloigne du centre ville de Dakar ainsi que de la méthodologie utilisée. Une base de données géotechnique (BDD géotechnique) est associée à la carte. Elle inclut : - les sites d investigations géotechniques géo-référencés ; - les sinistres et parades liés au retrait / gonflement des sols ; - les phénomènes et indices de mouvements de terrain gravitaires Description lithologique La description précise des formations géologiques relevant du volet géologique du projet CBS, il n est repris ici que les grands ensembles lithologiques et les unités lithostratigraphiques qui s y rattachent sous la forme de leur notation utilisée pour les cartes géologiques à 1/20.000: tableau 15 quoique certaines précisions importantes pour la géotechnique sont ici apportées pour plusieurs unités lithostratigraphiques : Formation de l Hôpital (Paléocène supérieur), e3b : Cette formation, marneuse à l origine, présente à l affleurement un faciès dit «Limons de l Hôpital». D après Bongrand (1968), cela correspond en fait à une décalcification de la marne originelle. Selon Châtelet (1975), ces «limons» constituent des bancs rocheux de bonne caractéristique mécanique bien que friables. Il indique néanmoins qu en sondage, cette formation est parfois plastique. Les nouvelles données acquises confirment la présence d argiles plastiques en sondage. Ainsi d un point de vue géotechnique, les caractéristiques mécaniques retenues pour cette formation sont revues à la baisse. Colluvions ante-latérite : Cette formation n est pas décrite à l affleurement et n est donc pas reprise dans le volet géologique du projet CBS. Toutefois, plusieurs sondages ont rencontré sous la latérite des terrains remaniant des formations sédimentaires et/ou volcaniques du Paléogène et du Néogène. Aussi, son aptitude géotechnique est-elle fournie ainsi que les caractéristiques géo-mécaniques utilisées pour la déterminer.

118 118 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Cuirasse ferrugineuse, latérite (Pliocène), P : A Dakar Plateau et au Cap Manuel, deux faciès latéritiques sont rencontrés, en surface comme en sondage. Les données géo-mécaniques dépouillées correspondent donc à ces deux faciès : - une cuirasse présentant un caractère discontinu et dont l épaisseur est variable, - des graves argileuses et sables argileux. Une aptitude moyenne à ces deux faciès aurait pu être envisagée. Il a finalement été choisi de retenir la fourchette basse du faciès géotechniquement le plus favorable à savoir la cuirasse. Des études réalisées sur le site du futur Aéroport International Blaise Diagne près du Horst de Diass, conduites par la société SENELABO-BTP confirment cette hétérogénéité de faciès. De plus, des cavités y ont été mises en évidence au sein de cette cuirasse. «Sables infrabasaltiques» : Ces sables recouverts de roches volcaniques n apparaissent pas sur la carte géologique, mais sont fréquemment rencontrés en sondages comme en témoignent les travaux de Châtelet (1975) et les données recueillies pour le projet CBS. Les caractéristiques mécaniques déterminées par Châtelet (1975) sont celles d un sable plus ou moins argileux généralement peu plastique. Il décrit toutefois la présence de lentilles argileuses. Des formations argileuses ont été recoupées par les sondages Pour les différentes formations, des regroupements lithologiques sont effectués et se voient associées une aptitude par caractéristiques mécaniques issues d une adaptation des données de Châtelet (1975) recoupées avec celles collectées dans le cadre de ce travail. Les formations géologiques pour lesquelles aucune mesure géotechnique n a été recueillie ont été classées par analogie lithologique avec celles dont les caractéristiques géo-mécaniques sont connues par des données provenant de la bibliographie consultée ou par interprétation de l auteur. Type de roche Lithologie Notations Aptitude Remarques 1 β, 3 β, 4 β, Roches volcaniques m 5aβ, m 5β suivant altération, A1 effusives d 5β A2, A3 voire A4 Volcanique Brèches volcaniques et coulées ou tufs à texture scoriacée Tufs volcaniques Cuirasse ferrugineuse, latérite 1 Br(β), scr 5tf, scn 5β A2 2 tf, 3 tf, 4 tf, 5 tf A3 P à Dakar : A2 Ailleurs: A1 passe latéralement et en profondeur de A1 à A4 sur la Presqu'île Sédimentaire plio-quaternaire et quaternaire Sédimentaire paléogène et crétacé Sables Sables argileux, sables humifères,argiles, sables et cailloutis, sables coquillers, argiles à coquilles Grès et argiles; calcaires biodétritiques; grès glauconieux, calcaires et phosphates silicifiés; alternance de calcaires et marnes; calcaires argileux; fines alternances marnocalcaires Dl z3, Dl z4, D v- ys, D v-yp, D v- yk, Sg z, M z2, M z4, M ya, M yb CF, L z, FT z, T z, F z, M z2-4, Lg z c 5, c 6, c 5-6 ; e 2-3 ; e 4b1 ; e 4b5 ; e 5a1, e 5a2 ; e 5b1 A3 A4 A2 Localement A3 si altéré

119 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Type de roche Lithologie Notations Aptitude Remarques Marnes; argiles e 1, e 1-3a, e 3b, e 4a, e 4b3, e 4b4, e 4b1-4, e 4b4-5, e 5b2 ; e 4b2 Anthropique Remblais R non défini Tableau 15 - Regroupements lithologiques selon l aptitude géotechnique 10-2 Aptitude géotechnique des sols A3 A2 après les niveaux altérés de surface La lecture de l aptitude géotechnique des sols s interprète selon le tableau 16 pour déterminer le mode de fondation à priori : le mode de fondation à priori d un projet dépend de la classification suivante de l aptitude géotechnique : Aptitude A1 : Rocher (sub) affleurant A2 : Bonnes caractéristiques A3 : Caractéristiques moyennes A4 : Caractéristiques médiocres, voire compressibles Mode de fondation à priori Fondations superficielles, y compris pour les bâtiments les plus importants. Généralement fondations superficielles, y compris pour les ouvrages les plus lourds. Fondations superficielles, pour les bâtiments légers. Fondations profondes, pour des raisons de capacité portante, voire de tassements, pour les ouvrages plus lourds. Sites plutôt défavorables à l aménagement : pour des raisons de présence d eau à faible profondeur, de capacité portante et de tassement (formation compressibles). Tableau 16 - Mode de fondation à priori selon l aptitude géotechnique Le classement selon des critères quantitatifs de l aptitude géotechnique (tableau 17) est une adaptation du «tableau de caractérisation des sols des règles parasismiques» (PS 92) de l Association française du génie parasismique (AFPS) Aptitude Type de sol Pénétromètre statique Résistance (MPa) SPT Nb de coups Pressiomètre Module pressiométrique E M (MPa) Pression limite P l (MPa) Résistance Compression simple R c (MPa) Indice de Compression Cc Pénétromètre dynamique q d (MPa) A1 Rocher sain > 100 > 5 > 10 Sols granulaires A2 compacts > 15 > 30 > 20 > 2 > 30 Sols cohérents > 5 > 25 > 2 > 0,4 < 0,02 > 10 Rocher altéré ou fracturé 50 à 100 2,5 à 5 1 à 10 Sols granulaires A3 moyennement 5 à à 30 6 à 20 1 à 2 10 à 30 compacts Sols cohérents moyennement consistants 1,5 à 5 5 à 25 0,5 à 2 0,1 à 0,4 0,02 à 0,10 3 à 10 A4 Sols granulaires lâches < 5 < 10 < 6 < 1 < 10 Sols cohérents mous < 1,5 < 2 < 5 < 0,5 < 0,1 > 0,10 < 3 Tableau 17 - Caractérisation mécanique des sols - Aptitude L annexe du mémoire d ingénieur de N Diaye (2000) intitulé «Le fichier géotechnique de la Presqu île de Dakar» a été exploité pour établir l aptitude géotechnique des formations. Il s agit d une synthèse d informations collectées par des campagnes d études géotechniques du Centre expérimental de Recherches et d Etudes pour l Equipement (CEREEQ) entre 1973 et 2000 apportant de nouveaux éléments par rapport à la carte géotechnique précédente. Les mesures indiquées dans ce mémoire sont déjà des moyennes propres à chaque site investigué. Seules les valeurs provenant des sites de reconnaissances géotechniques qui ont été géo-référencés dans le cadre du projet CBS ont été retenues. Ces sites sont localisés sur la carte géotechnique et les

120 120 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ informations afférentes reprises dans la base de données BDD géotechnique. Les caractéristiques utilisées pour déterminer l aptitude géotechnique sont reprises dans le tableau 18. Géologie, notation Formation des Madeleines, e1-3a Formation de l Hôpital, e3b Tufs volcaniques lités de Bel Air, 2 tf Tufs volcaniques du Cap Manuel et de l île de Gorée, 3 tf Colluvions antelatérite Cuirasse ferrugineuse, latérite, P Sable infrabasaltique Complexe volcanique des Mamelles coulée de hawaiite à texture doléritique, d 5β Sable de l erg ogolien de Pikine, D v-yp Caractéristiques géotechniques prises en compte Résistance à la compression simple, Indice de compression, Cc Rc (kpa) Rc Min. Max. Min. Max. Cc retenu retenue Aptitude retenue ,040 0,185 0,131 A ,048 0,320 0,154 A ,110 0,409 0,246 A ,064 0,469 0,202 A ,090 0,240 0,127 A ,153 0,410 0,256 A ,100 0,398 0,211 A A1 1 seul site 50 0,010 0,260 0,086 A3 Colluvions : sable argileux à concrétions calcaires, alluvions de plaine d inondation et paléosols, CF ,004 0,220 0,119 A4 Tableau 18 - Aptitudes géotechniques déterminées quantitativement dans le cadre du projet CBS

121 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Susceptibilité des sols vis-à-vis du retrait / gonflement Châtelet (1975) indique que les «argiles et marnes de la Prison» de la formation de Reubeuss (e4a) et les marnes de la Poudrière (e5a2) sont des formations argileuses à attapulgite. Il signale également la susceptibilité au gonflement des sables argileux et argiles sableuses «suprabasaltiques» (CF). Les notices des cartes géologiques à 1/ antérieures à celles du projet CBS indiquent également la présence d'attapulgite dans les formations suivantes : Membre de Ngazobil : marnes grises à attapulgite, à lits de calcaire argileux fossilifères (e4b5) ; Membre du Ravin des Voleurs : marnes blanches feuilletées à attapulgite, à passées de silex phosphatés et à microfaune (e4b4) ; Membre de Tiémassas : argile papyracée à attapulgite, à silex amygdaloïdes (e4b2). Dans ce cas, l ensemble de la formation est préjugé susceptible de phénomènes de retrait / gonflement du fait de la présence d attapulgite. Les cartes pédologiques de Maignien (1959 et 1965) confirment le caractère gonflant des sols développés sur les marnes éocènes puisque la pédogenèse y conduit à la formation de sols vertiques (Atlan et Feller, 1983). Dans le cas des sols situés au droit des formations volcaniques, ceux-ci incorporent au moins partiellement une fraction de matériaux issus de l altération des roches volcaniques. Selon leur nature, les fluides riches en calcium ou magnésium règlent la minéralogie des argiles néoformées. Il s agit essentiellement de la formation de montmorillonite (gonflante) et dans une moindre mesure de kaolinite (Lo et Diop, 2000 ; Fall et Sarr, 2007). Fall et Sarr (2007) ont également caractérisé le «tuf du Cap Manuel» : fraction fine contenant 60 à 80% de montmorillonite. Faute d un nombre suffisant de mesures de l activité des argiles des différentes formations, leur susceptibilité a été établie a partir des précisions apportées plus haut ainsi qu à partir de l importance des dégâts occasionnés dans les sinistres recensés. Ceux-ci sont repris dans la BDD géotechnique et localisés sur la carte. Les parades géotechniques aux problèmes de retrait / gonflement inventoriés sont également reprises dans la BDD et localisées sur la carte. Formations géologiques Lithologie Notations Susceptibilité Tuf volcanique du Cap Manuel 3 tf Forte : R3 Sols développés sur roches volcaniques Sols développés au droit des autres formations volcaniques 1 β, 3 β, 4 β, m 5aβ, m 5β, d 5β, 1 Br(β), scr 5tf, scn 5β, 2 tf, 4 tf, 5 tf Moyenne : R2 Roches sédimentaires plio-quaternaires et quaternaires et sols associés Cuirasse ferrugineuse, latérite Sables argileux et alluvions P CF Forte : R3 Moyenne : R2 Dépôts de lacs de barrage dunaire; sables humifères de fond de vallée fluviatile, sables humifères interdunaires; argiles sables et cailloutis; sables argileux et argiles à coquilles L z ; FT z, T z ; F z ; Lg z Faible : R1

122 122 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Formations géologiques Lithologie Notations Susceptibilité Grès calcaires; sables de l'erg ogolien; lumachelle, sable coquiller, sable des plages actuelles; sables de dunes semi-fixées, sables de dunes vives M ya, M yb ; D v-yk, D v-yp, D v- ys; M z2, M z2-4, Sg z, M z4 ; Dl z3, Dl z4, Négligeable Grès et argiles; marnes; alternance calcairesmarnes; calcaires argileux c 5, c 6, c 5-6 ; e 1, e 1-3a, e 3b, e 4a, e 4b3, e 4b4, e 4b1-4, e 4b4-5, e 4b2 ; e 4b5 ; e 5a1, e 5a2 Forte : R3 Sédimentaire paléogène et crétacé Fines alternances marnocalcaires, marnes Calcaires biodétritiques, grès glauconieux, calcaires et phosphates e 5b1, e 5b2 e 2-3 ; e 4b1 Moyenne : R2 Faible : R1 silicifiés Anthropique Remblais R non défini Tableau 19 - Susceptibilité des sols vis-à-vis du retrait / gonflement Cette information doit être comprise comme un avertissement quant à la faisabilité d un projet et à la nature des reconnaissances géotechniques à réaliser. Il faut ajouter, qu à la périphérie de zones suspectes de gonflement, celles-ci peuvent être masquées sous une faible épaisseur de recouvrement, ne permettant pas de s affranchir du problème. Il n y a pas à priori d inconstructibilité du fait de phénomènes de retrait gonflement. Des dispositions techniques existent pour s affranchir des effets de ces phénomènes. Néanmoins, leurs coûts peuvent être défavorables vis-à-vis de la pertinence du projet. De plus, leur mise en œuvre requiert à la fois une bonne identification du problème, une bonne conception du projet et une bonne réalisation, voire pour certaines un entretien. Toutes ces conditions peuvent entrainer des difficultés de réalisation Aléas mouvements de terrain gravitaires La carte de l aléa mouvements de terrain résulte de l interprétation de la carte lithologique, de l inventaire des phénomènes ou indices de mouvements de terrain et des travaux antérieurs, ainsi que de la carte topographique à 1/ de Dakar et des images Google Earth les plus récentes. Elle est mise en œuvre selon une approche naturaliste. Compte tenu de la morphologie de la presqu île du Cap-Vert, les versants susceptibles d être le siège d instabilités gravitaires à l ouest du méridien W sont limités : - au littoral du Cap-Vert, entre Yoff et Hann ; - aux talus des dunes de Cambérène surmontant les niayes. Compte tenu de leur nature anthropique et de leur caractère évolutif, il n est pas tenu compte dans cette cartographie des instabilités potentielles liées aux activités extractives et aux décharges. Différentes communications rendent compte de travaux relatifs à l aléa mouvements de terrain du littoral de Dakar. Ils restent toutefois limités à l Anse des Madeleines (Fall et al., 1996) et au littoral sud-ouest du Cap Manuel (Fall et al., 2006). Un seul des documents récupérés évoque le littoral oriental du Cap Manuel, malgré un contexte géomorphologique équivalent et des évidences de mouvements de terrain. Aucun ne concerne le littoral de Fann et de Ouakam. Il ressort que le littoral est affecté par de nombreux indices ou phénomènes d instabilités gravitaires : glissements affectant le «Tuf volcanique du Cap Manuel» et les formations argilo-marneuses éocènes ; chute de blocs de la cuirasse latéritique armant le haut du versant.

123 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ La fracturation du massif rocheux (Lô et al., 2002) et son orientation par rapport à la topographie a également une influence sur le volume des masses instables et leur mode de rupture. A ces facteurs de prédispositions géologiques et topographiques s ajoutent deux facteurs de déclenchement liés à l eau : hydrogéologiquement, avec des sources imbibant les terrains, mais aussi des rejets anthropiques qui ont un rôle préjudiciable ; hydrauliquement, avec l action de la mer qui sape et déblaie le pied du versant (suppression de butée). Il convient de noter que le littoral subit une pression urbaine croissante. De nombreux projets immobiliers importants ont vu le jour, d autres sont en voie d achèvement à la date de rédaction de ce rapport. Certains de ceux-ci, comme cela est précisé dans la BDD géotechnique, ont été entrepris malgré un risque fort de mouvements de terrain préalablement identifié tel que particulièrement au versant de l anse des Madeleines. Les types de phénomènes d instabilité gravitaire rencontrés et repris sur la carte sont les suivants : glissements et coulées de boue, désignés par la lettre G ; chute de blocs et éboulements, désignés par la lettre P. L intensité de l aléa mouvements de terrain peut être évaluée à partir des indicateurs suivants : la gravité mesure l importance vis-à-vis des vies humaines, c est-à-dire la capacité à faire des victimes en plus ou moins grand nombre ; l agressivité d un phénomène vis-à-vis des constructions et ouvrages est la capacité de causer des dommages à ces structures ; une solution un peu différente pour apprécier l intensité des phénomènes consiste à estimer très sommairement le coût d une stabilisation du phénomène ou le coût d une parade active. Le type et le niveau d aléa mouvements de terrain sont indiques par une lettre (P, G ou PG) et un indice chiffré (1 à 4, pour respectivement faible, moyen, fort et majeur). Le niveau maximal attribué sur le domaine cartographié est de niveau 3. On retiendra qu en termes d aménagement, les zones d aléa de mouvement de terrain considérées: négligeable, se doivent d être privilégiées. faible (1), sont aménageables, moyennant des précautions assez courantes et un coût raisonnable moyen (2), sont à éviter ou à réserver à des projets ayant une taille suffisante pour appréhender le problème à l échelle du versant et supporter les coûts des solutions techniques fort (3) doivent être évitées car elles nécessitent des parades techniquement difficiles et/ou d'un coût prohibitif. Demande de protection potentielle Faible Moyenne Niveau des mesures de prévention nécessaires Supportables financièrement par un propriétaire individuel (moins de 10% de la valeur vénale d une maison individuelle moyenne) Parades financièrement supportables par un groupe restreint de propriétaires (immeuble collectif, petit lotissement) Exemple de mesure de prévention (à titre indicatif) Purge de quelques blocs instables en falaise, confortation d une cave par piliers maçonnés Réalisation d un merlon de terre en protection contre les chutes de blocs, comblement d une carrière souterraine, drainage de faible ampleur dans une zone instable

124 124 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/ Demande de protection potentielle Forte Majeure Niveau des mesures de prévention nécessaires Parades spécifiques, intéressant une aire géographique débordant largement le cadre parcellaire et d'un coût très important Pas de parade sûre qui soit techniquement et économiquement envisageable Exemple de mesure de prévention (à titre indicatif) Stabilisation d un glissement de terrain de grande ampleur, confortement d un pan de falaise instable Phénomène exceptionnel impliquant plusieurs dizaines de millions de m³ Tableau 20 - Définition des mesures à prendre selon le degré d aléa de mouvement de terrain 10-5 Le toit du substratum géotechnique L interprétation des sondages de la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGPRE), recoupés avec d autres données antérieures au projet, a permis aux géologues du projet de cartographier les isopaques des formations superficielles. Ceux-ci sont directement transposables en isobathes du toit du substratum géotechnique. Ces courbes donnent une indication sur la profondeur du sous-sol apte à supporter les fondations des projets de construction. Il conviendra néanmoins de toujours contrôler la qualité mécanique des terrains constitutifs de ce substratum géotechnique avant tout projet de construction. Des niveaux d altération sont en effet toujours possibles tant pour le substratum volcanique que sédimentaire. De plus, comme vu précédemment, les marnes et calcaires du Tertiaire sont loin d avoir toujours de bonnes caractéristiques géo-mécaniques La nappe aquifère Les isobathes de la nappe aquifère ont été reprises du volet hydrogéologique du projet. Il faut rester conscient de ce que les valeurs associées aux isobathes ne donnent qu un ordre de grandeur. Le niveau de la nappe n est pas figé, mais fluctue dans le temps. Les isobathes n ont dès lors qu un caractère indicatif. Il conviendra avant tout projet de construction de vérifier la présence d eau souterraine afin de pouvoir pallier aux problèmes afférents : - risque d inondation ; - modification des caractéristiques mécaniques des sols selon leur teneur en eau ; - problématiques liés aux battements de nappe : retrait / gonflements d argiles gonflantes, agression des bétons, poussée d Archimède potentielle, infiltrations.

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138 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, documentation complémentaire

139 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe DOCUMENTATION COMPLEMENTAIRE 12 Annexe 1: présentation des légendes et cartes

140 140 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Légende de la carte géologique à 1/ Formations superficielles : Substratum :

141 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Légende de la carte géologique à 1/ Formations superficielles : Substratum :

142 142 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Découpage des cartes à 1/ et à 1/20 000

143 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Représentation de la carte géologique à 1/ du substratum

144 144 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Représentation de la carte géologique à 1/ des formations superficielles

145 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Représentation de la carte hydrogéologique à 1/50 000, couche 1

146 146 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Représentation de la carte hydrogéologique à 1/50 000, couche 7

147 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Représentation symbolique des ressources minérales à 1/50 000

148 148 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Représentation des sites et écosystèmes à 1/50 000

149 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Représentation de la carte géologique à 1/ du substratum

150 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Représentation de la carte géologique à 1/ des formations superficielles

151 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Représentation de la carte hydrogéologique à 1/20 000, couche 5a contamination

152 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Représentation de la carte géotechnique à 1/20 000

153 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Annexe 2: extrait du rapport de sédimentologie164/12-08/af Diagnoses des échantillons prélevés dans le secteur d activité du Cap-Vert Etude effectuée par ERADATA, Allée des Magnolias, Le Mans, France

154 154 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n TH 1007 Lame mince n TH études en lumière réfléchie, transmise et résidu de lavage Fraction 50 µm Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre Pointe Sarène Nom : PELBIOCALCARÉNITE SILICIFIÉE = PELBIOMICRITE À PELBIOMICROSPARITE SILICIFIÉE Structure : relativement homogène Texture : wackestone à packstone Constituants : Lithophase : - abondants pellets phosphatés jusqu à 0,5 mm de section ovale à ovoïde - quelques extraclastes de calcaire azoïque silicifié - très rares cristaux anguleux de quartz - quelques extraclastes biomicritiques (secondairement silicifiés) à foraminifères planctoniques du Crétacé terminal ou du Danien basal Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques fréquents, tous silicifiés, parfois conservés en «fantômes» difficilement identifiables Morozovella cf. gracilis (BOLLI) Acarinina collactea (FINLAY) Acarinina angulosa (BOLLI) Acarinina cf. cuneicamerata (BLOW) Acarinina bullbrooki (BOLLI) Subbotina eocaena (GÜMBEL) Globanomalina planoconica (SUBBOTINA) Parasubbotina inaequispira (SUBBOTINA) Praemurica? lozanoi (COLOM) Guembelitrioides nuttalli (HAMILTON)? (section tangentielle dou-teuse) Dans un extraclaste de calcaire crétacé terminal ou du Paléocène ba-sal (Danien inférieur) tests très mal conservés à cause d une forte recristallisation Muricohedbergella holmdelensis (OLSSON) - benthiques assez rares Textulariidae Cibicidoides sp. Eponides? sp. petits débris de grandes espèces de plate forme Discocyclina sp. Radiolaires absents Métazoaires - fréquents débris d échinidés - rares fragments de mollusque dont bivalve ostréidé - rares vestiges de poisson (dent, écaille) Biostratigraphie : Eocène inférieur Biozone de foraminifères planctoniques E7 (ex P9) Passage E7/E8 non exclus (passage ex biozones P9/P10) Diagenèse : silicification totale du ciment carbonaté. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, étage circalittoral assez distal.

155 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n TH 1017 Lame mince n TH 1017 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre de Tiémassas Nom : PELLITHOCALCARÉNITE SILICIFIÉE Structure : presque conglomératique Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - pellets phosphatés abondants de section plus ou moins arrondie ou ovoïde jusqu à 1 mm - quelques débris assez communs de calcaire phosphatés (phosphatite), sili-cifiés, anguleux, jusqu à 3 mm. Biophase : Eubactéries probable rôle des cyanobactéries dans la micritisation du faciès d origine Eucaryotes Algues absentes? Foraminifères - planctoniques rares et masqués par la silicification, conservés en «fantômes», indéterminables - benthiques rares Textulariidae Radiolaires absents Métazoaires rares petits débris roulés d échinidé et mollusque bivalve Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : vestiges d un ancien liant micritique (à microsparitique?) totalement silicifié. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : faciès marin de plate-forme externe ou à proxi-mité de l étage circalittoral.

156 156 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n TH 1024 Lame mince n TH 1024 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Poponguine Nom : BIOMICRITE - BIOCALCARÉNITE Structure : poreuse, figures de courants soulignées par l orientation préférentielle des constituants et le tri granulométrique Texture : wackestone Constituants : Lithophase : quelques grains de quartz avec fines inclusions Biophase : Eubactéries rôle important des cyanobactéries dans la forte micritisation de tous les bio-clastes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques absents - benthiques très rares Textularia sp. Radiolaires absents Métazoaires débris mal conservés, roulés, altérés à contours fortement micritisés : - abondants débris d échinidés, astérie et ophiure ; - fréquents petits polypiers solitaires ; - moules internes de gastéropode communs ; - débris de mollusque bivalve assez communs ; - rares carapaces complètes d ostracodes ; - rares tubes d annélide polychète type serpule. Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : ciment micritique - porosité intragranulaire. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral.

157 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n TH 1027 Lame mince n TH 1027 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal 3 études en lumière réflé-chie, transmise et résidu de lavage Fraction 50 µm Formation de Thiès Membre de Tiémassas Nom : LITHOPELCALCARÉNITE SILICIFIÉE - ANCIENNE LITHOPELMICRITE OU MICRO-SPARITE SILICIFIÉE Structure : apparemment assez hétérogène, mais la silicification effaçante masque la struc-ture d origine Texture : wackestone Constituants : Lithophase : divers extraclastes : - débris anguleux à sub-anguleux de micrite sombre à fins débris, silicifiés ; - micro-galets de calcaire silicifié ; - débris d ancien calcaire à fines valves d ostracodes, silicifié ; - quelques débris anguleux de chert (?). fréquents pellets phosphatés souvent altérés Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues rares possibles débris de thalle de codiacée, mais la silicification a détruit la structure interne empêchant toute détermination fiable Foraminifères - planctoniques un unique probable test incomplet de Subbotina sp. conservé en «fan-tôme», indéterminable - benthiques très rares et peu significatifs Lenticulina sp. Radiolaires absents Métazoaires - quelques débris de mollusque bivalve jusqu à 1-2 cm, dont ostréidé - débris d échinidé rares - quelques débris conservés en «fantômes» indéterminables précisément : bryozoaire? corail? Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : microfaciès silicifié et altéré peu propice à son étude car peu de constituants sont identifiables à cause d une forte recristallisation. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral.

158 158 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n TH 1029 Lame mince n TH 1029 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre du Ravin des Voleurs Nom : BIOLITHOMICRITE - FACIÈS DE CALCARÉNITE À ÉCHINIDÉS Structure : orientation longitudinale préférentielle des constituants Texture : packstone Constituants : Lithophase : - micro-galets et clastes sub-arrondis de calcaire micritique parfois silicifié (jus-qu à 0,5 cm) - quelques rares extraclastes de chert à contours émoussés Biophase : Eubactéries probable rôle des cyanobactéries dans la forte micritisation de certains clas-tes Eucaryotes Algues rares fragments douteux pouvant provenir du démantèlement de thal-le de corallinacée Foraminifères - planctoniques absents - benthiques absents Radiolaires absents Métazoaires - accumulation de débris d échinidés fortement recristallisés - quelques fragments de bryozoaire - quelques grands débris de mollusque bivalve ostréidé (frange d ac-croissement syntaxial) - quelques moules internes ferrugineux de micro-gastéropodes - débris osseux et dents de poisson assez communs Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : rare liant micritique ; forte imprégnation ferrugineuse rouille de nombreux bioclastes. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral en milieu agité.

159 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n TH 1032-A Lame mince n TH 1032-A Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre du Ravin des voleurs Nom : BIOLITHOMICRITE - BIOLITHOCALCARÉNITE - CALCARÉNITE À ÉCHINIDÉS Structure : microbréchique, imbrication des constituants, taraudée? localement Texture : packstone Constituants : assez bien triés, tous de la classe des arénites, sauf quelques bioclastes plus gros de la classe des rudites, jusqu à 1 cm Lithophase : - quelques débris anguleux à sub-anguleux de calcaire micritique à fins débris d échinidés et petits discorbidae - débris de calcaire ferruginisé, imprégné d hématite plus rares - rares débris de calcaire micritique sombre (en lame mince), à formes calcitiques évoquant des radiolaires ou des foraminifères planctoniques indéterminables - quelques pelletoïdes imprégnés d hématite - rares pellets et pelletoïdes phosphatés Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques absents - benthiques - deux spécimens incomplets de Textularia sp. - quelques rares discorbidés dans des extraclastes (cf. lithophase) Radiolaires absents Métazoaires - abondants débris d échinoderme échinidé (plaques, radioles fortement recristallisés avec accroissement syntaxial ; faciès d accumu-lation de débris d échinidés) - fréquents fragments de mollusque - un possible débris corallien - rares fragments de bryozoaire - quelques carapaces d ostracodes - fragments de crustacé - quelques débris osseux et dents Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : très rare liant micritique car les éléments sont jointifs. Forte recristallisation à par-tir des clastes d échinoderme. Silicification de certains bioclastes ou lithoclastes par remplissage siliceux ou trans-formation partielle du remplissage calcitique. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin infralittoral. Nota : les faciès d accumulation de débris d échinidés ou de bivalve de type lumachelle sont toujours très pauvres en microfaune et rarement datables.

160 160 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n TH 1032-B Lame mince n TH 1032-B Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre du Ravin des voleurs Nom : PELLITHOBIOMICRITE Structure : ébauche de micro-litage souligné par le tri des constituants - figures de tassement avec début de schistosité du liant Texture : wackestone à packstone Constituants : Lithophase : - abondants pellets phosphatés de section arrondis, sub-arrondis à ovales, bien triés, de section comprise entre 0,01 mm et 0,4 mm - quelques extraclastes anguleux d ancien calcaire silicifié et ou chert Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques très rares, exclusivement présents dans les passées micritiques Acarinina quetra (BOLLI)? Subbotina roesnaesensis OLSSON & BERGGREN? Subbotina sp. Acarinina pseudotopilensis SUBBOTINA - benthiques - peut-être un débris de forme à test agglutiné - un unique possible Cibicididae Radiolaires absents Métazoaires - fragments d échinidés communs - quelques débris de mollusque bivalve - débris de bryozoaire Biostratigraphie : Eocène inférieur Peut-être entre les biozones E4 à E6 (ex P6b à P8) - Trop peu de mi-crofossiles très mal conservés pour un calage précis. Diagenèse : liant micritique - figures de charges localement, micro-plissement, points de silicification centrés sur divers bioclastes phosphatés Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin circalittoral.

161 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n TH 1036 Lame mince n TH 1036 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre du Ravin des voleurs Nom : BIOMICRITE Structure : un peu bioturbée, porosité intragranulaire, figure de tassement des bioclastes Texture : packstone Constituants : Lithophase : - un unique grain de quartz - très rares pellets phosphatés Biophase : Eubactéries probable rôle des cyanobactéries dans la forte micritisation du faciès Eucaryotes Algues très fréquents débris de thalle de dasycladacée fortement recristallisés ou microsparitisés avec remplissages micritiques Foraminifères - planctoniques absents - benthiques rares très petits tests hyalins juvéniles indéterminables Radiolaires absents Métazoaires - fréquents débris d échinidé (plaques, radioles) et ophiure ; possible astérie - quelques moules internes ferruginisés de gastéropode - débris de mollusque bivalve, plus gros que ceux d échinidé, mais moins fréquents Biostratigraphie: absence de critère. Diagenèse: liant micritique. Milieu de dépôt, paléoenvironnement: marin infralittoral. Nota: les pellets vus à la loupe de terrain sont en fait des sections d algues vertes.

162 162 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n TH 1039 Lame mince n TH 1039 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal 3 études en lumière réfléchie, transmise et résidu de lavage Fraction 50 µm Formation de Thiès Membre de Ngazobil Nom : ANCIEN SEDIMENT BIOCLASTIQUE SILICIFIÉ - BIOMICRITE? SILICIFIÉE Structure : orientation longitudinale préférentielle des constituants Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - quelques débris recristallisés de calcaire à pellets (ancienne pelmicrite ou pel-microsparite) - quelques micro-galets silicifiés, d ancien calcaire mudstone (?) - quelques pellets phosphatés Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques rares, très mal conservés avec seulement les contours conservés «en fantômes» par effacement des structures internes lié à la forte silicification Pseudohastigerina wilcoxensis (CUSHMAN & PONTON) Subbotina roesnaesensis OLSSON & BERGGREN Subbotina eocaena GÜMBEL Subbotina cf. linaperta FINLAY Acarinina bullbrooki (BOLLI) Acarinina cf. coalingensis (CUSHMAN & HANNA) Acarinina soldadoensis (BRÖNNIMANN) Acarinina cf. cuneicamerata (BLOW) Turborotalia frontosa (SUBBOTINA) - benthiques fréquentes grandes espèces hyalines très mal conservées, à peine visibles en lumière diffuse, mais invisibles en lumière transmise. Tous ces spécimens paraissent allochtones. Discocyclina senegalensis ABRARD Asterocyclina sp. Radiolaires «fantômes» de spumellaires et nassellaires très communs localement, mais très mal conservés ; les radiolaires sont indéterminables spécifiquement en lame mince. Cependant d après les contours des sections, et par expérience, cer-tains genres peuvent être caractérisés : Lamptomium sp. Buryella sp. Theocotyle sp.

163 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Theocotyllssa sp. Phomocyrtis? sp. Métazoaires - débris communs d échinidés usés, roulés, déplacés - quelques moules internes de gastéropodes - débris roulés de mollusque bivalve - petits fragments roulés de bryozoaire - quelques débris osseux et dents Biostratigraphie : Eocène inférieur terminal - Yprésien terminal Biozone de foraminifères planctoniques E7 = ex P9. Diagenèse : silicification d un ancien faciès boueux bioclastique et extraclastes probablement dans un environnement riche en silice et/ou nutriments. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin circalittoral distal avec des arrivées de ma-tériel plus littoral composé de discocyclines et di-vers clastes. Dépôt pouvant s être effectué dans un environnement volcanique ou hydrothermal.

164 164 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n TH 1043 Lame mince n TH 1043 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Poponguine Nom : BIOPELMICRITE - BIOPELCALCARÉNITE Structure : assez hétérogène Texture : wackestone à packstone Constituants : Lithophase : quelques petits pellets millimétriques Biophase : Eubactéries important rôle des cyanobactéries dans la forte micritisation de nombreux bioclastes Eucaryotes Algues débris de corallinacée mélobésiée assez communs Foraminifères - planctoniques très rares et fortement recristallisés, d où une grande difficulté de dé-termination spécifique La recristallisation calcitique masque les textures et structures internes, d où des déterminations complexes Subbotina velascoensis (CUSHMAN) Subbotina triangularis (WHITE) Parasubbotina cf. varianta (SUBBOTINA) Globanomalina ehrenbergi (BOLLI) Morozovella cf. aequa (CUSHMAN & RENZ) - benthiques communs et sans grande valeur stratigraphique en lame mince Textulariidae Discorbidae Cibicididae Eponinidae Radiolaires absents Métazoaires - fréquents débris d échinoderme échinidés - débris de coraux assez communs - débris de colonie d annélides polychètes (tubes calcaires jointifs) - quelques moules internes micritiques de gastéropode - quelques tubes d annélide polychète - rares débris de micro-crustacé Biostratigraphie : Paléocène supérieur à Eocène basal De la biozone P4a (Sélandien supérieur) à la biozone E2 (ex P5b) de l Eocène inférieur, près de sa base. Diagenèse : ancien faciès à liant micritique en partie recristallisé en microsparite ou sparite par probable altération météorique. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : infralittoral distal à circalittoral.

165 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n TH 1055 Lame mince n TH études en lumière réflé-chie et transmise Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre de Yène Nom : PELMICRITE SILICIFIÉE - PELCALCARÉNITE SILICIFIÉE Structure : hétérogène Texture : packstone Constituants : Lithophase : presque exclusive : - nombreux pellets phosphatés de section sub-arrondie à ovale, taille jusqu à 1 mm ; - quelques débris anguleux de calcaire micritique, azoïque, silicifié ; - rares micro-galets phosphatés à micro-débris d échinidés ; - quelques débris anguleux à sub-anguleux silicifiés de roche originelle non dé-terminable, peut-être de type calcaire argileux. Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques absents - benthiques absents Radiolaires absents Métazoaires - quelques débris de probable échinoderme échinidé - un débris de bryozoaire totalement silicifié, à peine identifiable Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : ancien liant micritique totalement silicifié - silicification très effaçante. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin - probable étage infralittoral distal à circalittoral.

166 166 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n TH 1073-A Résidu de lavage Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Fraction 50 µm Formation de Thiès Membre de Ngazobil Constituants : résidu de lavage de marne, très bioclastique Lithophase : très rare par rapport à la biophase : - fréquents débris calcitiques probablement d origine bioclastique, - quelques pellets phosphatés, - quelques petits débris phosphatés. Biophase : Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques très rares petites formes juvéniles très recristallisées, probables Subbotina sp. - benthiques juvéniles assez communs, très recristallisés, très mal conservés, indéterminables Discorbidae Cibicididae Textulariidae Eponinidae Noter l importance du tri granulométrique discriminant chez les fora-minifères n ayant pas affecté les ostracodes d origines donc différentes. Radiolaires absents Métazoaires - accumulation de débris roulés de mollusque bivalve composant près de 60 % du résidu de lavage - rares petits débris roulés, très usés de corail - quelques rares fragments d échinoderme toujours très usés - très rares débris de poisson (dents) - fréquentes soies interambulacraires d échinidés, plus rares débris de radioles - abondantes valves d ostracodes, rares carapaces complètes (détermination spécifique en cours chez un spécialiste) Biostratigraphie : biofaciès à cachet Eocène inférieur Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, étage infralittoral

167 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n TH 1073-B Lame mince n TH 1073-B Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre de Ngazobil Nom : BIOMICRITE À BIOMICROSPARITE RECRISTALLISÉE - MICRITE À OSTRACO-DES Structure : microlitée, entrecroisée (cf. échantillon macroscopique), laminée, lamines et micro-lits granoclassés Texture : wackestone à packstone Constituants : toujours fins, très bien classés, tous les constituants de taille inférieure à 0,35 mm Lithophase : très petite fraction silteuse Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques quelques rares formes reconnaissables, mais le stock total, déjà fai-ble, est en partie masqué par la recristallisation, de plus ce sont exclusivement des formes juvéniles donc de détermination spécifique approximative Praemurica? lozanoi (COLOM)? Parasubbotina inaequispira (SUBBOTINA)? Acarinina sp. - benthiques fréquents petits tests, surtout des juvéniles mis en place par un tri gra-nulométrique discriminant, et donc non précisément identifiables - petits Textulariidae communs - petits Discorbidae et Cibicididae assez communs Radiolaires absents Métazoaires - quelques petits débris toujours finement arénitiques d échinoderme et mollusque - accumulation d ostracodes, fines valves disjointes en gral, très ra-res carapaces complètes Biostratigraphie : présomptions pour l Eocène inférieur, mais aucun critère totalement fiable. Diagenèse : liant micritique ou microsparitique fortement recristallisé localement en sparite avec effacement des microfossiles alors conservés en «fantômes». Milieu de dépôt, paléoenvironnement : infralittoral.

168 168 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n TH 1074 Résidu de lavage Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de thiès Membre de Ngazobil Constituants : Fraction 50 µm Lithophase : quelques petits débris phosphatés probablement d origine biologique Biophase : Eubactéries probable rôle des cyanobactéries dans la forte micritisation de nombreux bio-clastes secondairement silicifiés Eucaryotes Algues absentes? Foraminifères - planctoniques relativement rares, sous forme de petits tests très recristallisés et dont le détermination est particulièrement complexe et donc non to-talement fiable Acarinina pseudotopilensis SUBBOTINA Subbotina roesnaesensis PEARSON & BERGGREN Acarinina coalingensis (CUSHMAN & HANNA) Acarinina soldadoensis (BRÖNNIMANN) Acarinina cf. pentacamerata (SUBBOTINA) - benthiques communs, mal conservés dans l ensemble à cause d une forte recristallisation Textulariidae Bolivinitidae petites formes hyalines indéterminées Radiolaires absents Métazoaires - très abondants débris d échinoderme : échinidé avec surtout soies interambulacraires et radioles - abondantes carapaces d ostracodes, rares valves séparées en cours d étude chez un spécialiste - quelques débris de mollusque, rares - dents de poisson et débris osseux rares par rapport à l ensemble, mais communs par rapport aux autres sédiments du lot Biostratigraphie : Eocène inférieur. Intervalle de sécurité : dans intervalle compris entre les biozones E3 et E6 (soit ex biozone P6a à P8) Présomptions pour l intervalle E5-E6 (ex P7-P8). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin littoral. Nota : les «pellets» observés à la loupe de terrain sont en fait des carapaces d ostracodes. Le sédiment est constitué d une accumulation d ostracodes et de débris d échinidés.

169 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n TH 1077 Lame mince n TH 1077 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre de Ngazobil Nom : BIOMICRITE RECRISTALLISÉE - MICRITE À DÉBRIS DE MOLLUSQUES Structure : bioturbée Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - quelques petits débris phosphatés - un unique extraclaste de calcaire marneux ferrugineux, à valves d ostraco-des et petits débris indéterminables Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques un unique spécimen juvénile de Subbotina, probablement Subbotina roesnaesensis OLSSON & BERGGREN - benthiques Discocyclina senegalensis ABRARD (une unique section non axiale) Bolivinitidae Petits Discorbidae, Eponididae, etc., indéterminables précisément à cause de leur très mauvais état de conservation Radiolaires absents Métazoaires - fréquents débris de mollusque dont gastéropode et bivalve sous for-me de moule interne de coquille calcisparitique, la coquille elle-mê-me étant dissoute, avec remplissages du vide des coquilles par une boue (micrite) - quelques débris d échinidés (plaques et radioles) - un unique fragment fortement dissous de bryozoaire, à peine discer-nable - quelques carapaces d ostracodes Biostratigraphie : Eocène inférieur terminal à Eocène moyen basal, soit Yprésien terminal à Lutétien Entre les biozones E7 et E8, soit ex biozones P9 et P10 Présomptions pour la biozone E7 (= P9). Diagenèse : liant micritique à l origine recristallisé en calcimicrosparite et même en calcisparite très localement. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin littoral.

170 170 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n TH 1078 Lame mince n TH 1078 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre de Ngazobil Nom : BIOCALCARÉNITE - CALCARÉNITE À ÉCHINIDÉS = BIOSPARITE À ÉCHINIDÉS Structure : alignement longitudinal parfait des radioles d échinidés, bien alignés, selon le plan de stratification Texture : grainstone Constituants : Lithophase : - petits pellets phosphatés communs concentrés en fines lamines ou en amas dans les rares interstices entre les radioles - quelques rares grains finement arénitiques de quartz et feldspath - quelques petits grains de quartz de la classe des silts Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques un probable spécimen de Subbotina roesnaesensis OLSSON & BERG-GREN Turborotalia frontosa (SUBBOTINA) (test un peu déformé) Acarinina cf. soldadoensis (BRÖNNIMANN) - benthiques quelques spécimens de petites formes piégées entre les débris d é-chinidés, tous des formes probablement juvéniles Textulariidae Bolivinitidae Buliminidae? Radiolaires absents Métazoaires - accumulation bien classée de radioles d échinidés - quelques carapaces et valves séparées d ostracodes Biostratigraphie : peu de critères biostratigraphiques Intervalle de sécurité : Eocène inférieur Quelques présomptions pour la biozone E7, mais critères très rares et donc peu précis. Diagenèse : faciès constitué presque exclusivement de radioles d oursins dont la forte recristallisation syntaxiale a totalement cimenté le dépôt. Présence de quelques points de silicification centrés sur certaines sections longitudinales de radioles. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral distal à circalittoral proximal.

171 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n TH 1099 Lame mince n TH 1099 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre de Ngazobil Nom : BIOMICRITE - MICRITE À ALGUES DASYCLADACÉES Structure : bioturbée, petite porosité intragranulaire Texture : wackestone Constituants : Lithophase : absente Biophase : Eubactéries probable rôle des cyanobactéries dans la forte micritisation de certains microfossiles Eucaryotes Algues - abondants débris de manchons de dasycladales (algues verte), tous très recristallisés - quelques petits débris de corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques quelques rares sections douteuses de probables juvéniles très recris-tallisés, indéterminables avec précision Subbotina sp. Morozovella sp. dont l unique section non axiale peut correspon-dre à trois espèces différentes de morozovelle Morozovella edgari (PREMOLI SILVA & BOLLI) ou bien Morozovella gracilis (BOLLI) ou bien Morozovella formosa (BOLLI) - benthiques - quelques formes à test porcelané Quinqueloculina sp. Spiroloculina sp. Miliola? sp. - petites formes hyalines assez communes de juvéniles dont Bolivinitidae Eponides? sp. Discorbidae? Radiolaires absents Métazoaires quelques débris de radioles d échinidé Biostratigraphie : Eocène inférieur, dans l intervalle des biozones P6 à P8. Diagenèse : liant micritique localement recristallisé. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : Remarques : 1 - Dans ce type de faciès, certaines formes benthiques dont la section est proche de certai-nes formes planctoniques, sont souvent confondues, en particulier pour le genre Morozovella. 2 - A la loupe de terrain, les sections longitudinales de manchons de dasycladales peuvent être aisément confondues avec des radioles d échinidés.

172 172 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n TH 1107 Lame mince n TH 1107 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Taïba Nom : BIOMICRITE SILICIFIÉE - BIOCALCARÉNITE SILICIFIÉE Structure : microlitée, granoclassée Texture : wackestone Constituants : 2 études en lumière réflé-chie et en lumière trans-mise Lithophase : quelques pellets phosphatés Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques relativement fréquents, extrêmement difficiles à identifier car conservés le plus souvent en «fantômes», les tests étant masqués par la silicification Acarinina bullbrooki (BOLLI) Acarinina praetopilensis (BLOW) Acarinina collactea (FINLAY) Acarinina rohri BRÖNNIMANN & BERMUDEZ? Globigerinatheka cf. kugleri (BOLLI, LOEBLICH & TAPPAN) Globigerinatheka sp. Catapsydrax sp. Subbotina eocaena (GÜMBEL) Subbotina linaperta (FINLAY) Subbotina senni (BECKMANN) Turborotalia frontosa (SUBBOTINA) Guembelitrioides nuttalli (HAMILTON) Morozovelloides crassatus (CUSHMAN) ou bien Morozovelloides cf. coronatus (BLOW) - benthiques abondants, mais presque tous conservés en fantômes et donc indéterminables, sauf quelques spécimens à remplissage phosphaté Nummulites cf. gizehensis (FORSKAL) Helicolepidina sp. (forme caraïbe, ancêtre des lépidocyclines) Bolivinitidae communs Eponides elevatus (PLUMMER) Eponides eshira (de KLASZ & RERAT) Uvigerina cf. hourcqi GRAHAM, de KLASZ & RERAT Valvulineria sp. Discorbidae Radiolaires absents Métazoaires quelques grands débris de bryozoaire Biostratigraphie : Eocène moyen - Lutétien Biozone de foraminifères planctoniques E10 (ex partie inférieure de la biozone P12). Diagenèse : silicification totale d un ancien dépôt micritique ou microsparitique. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, étage circalittoral, probablement distal.

173 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1001 Lame mince n DK 1001 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Ndayane Nom : QUARTZARÉNITE BIOCLASTIQUE - GRÈS BIOCLASTIQUE À CIMENT CARBO-NATÉ Structure : homogène, tendance à l orientation longitudinale des constituants Texture : packstone Constituants : Lithophase : - abondante phase quartzeuse détritique sous forme de grains plus ou moins anguleux, de rares sub-arrondis à arrondis, toujours de la classe des arénites, fins, bien triés, jusqu à 0,30 mm - quelques rares cristaux de feldspath potassique - quelques rares grains opaques d hématite - muscovite en longue paillette très rare Biophase : Eubactéries probable rôle des cyanobactéries dans la forte micritisation des débris algaires Eucaryotes Algues fréquents petits débris de corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques absents - benthiques - quelques rares probables petites formes à test agglutiné indéterminables - quelques rares Discorbidae ou formes voisines Radiolaires absents Métazoaires - quelques rares débris d échinidé (plaque, radiole) - débris de mollusque bivalve à coquille fine relativement communs - quelques valves d ostracodes Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : ciment calcimicrosparitique à calcisparitique, calcite plus ou moins magnésienne localement. Milieu de dépôt : paléoenvironnement : marin, littoral? circalittoral? peu de critères discriminants.

174 174 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1003 Lame mince n DK 1003 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation dde Ndayane Nom : BIOMICRITE QUARTZEUSE - BIOCALCARÉNITE QUARTZEUSE Structure : homogène, un peu bioturbée Texture : wackestone Constituants : faciès fin, éléments bien triés, tous de taille 0,50 mm Lithophase : grains de quartz détritiques, anguleux, de la classe des arénites Biophase : Eubactéries probable rôle important des cyanobactéries dans la forte micritisation des dé-bris algaires et de certains microfossiles benthiques Eucaryotes Algues abondants petits débris de thalle de dasycladacée extrêmement re-cristallisés jusqu à l effacement total des structures fines des manchons, peut-être Neomeris? sp. Foraminifères - planctoniques très rares et complètement recristallisés, conservés sous forme de moules internes microsparitisés, très difficiles à déterminer spécifiquement. Cette recristallisation rend complexe, voire impossible leur distinction avec de petites formes benthiques. Taille réduite des individus car le faciès est peu distal, peu favorable Globanomalina cf. archaeocompressa (BLOW)? ou bien Globanomalina cf. imitata (SUBBOTINA) Praemurica sp. Subbotina cf. triloculinoides (PLUMMER) Parasubbotina? sp. Subbotina? sp. ou bien Eoglobigerina? sp. - benthiques petits spécimens assez communs quelques petits miliolidés (Quinqueloculina ) des Discorbidae et formes voisines Idalina sp. Radiolaires quelques probables spumellaires et nassellaires totalement calcitisés (moules internes) Métazoaires quelques rares petits débris de mollusque bivalve Biostratigraphie : Paléocène inférieur à Paléocène supérieur basal Probablement dans l intervalle des biozones P1 (= Danien, Paléocène inférieur) à P3 (= Sélandien inférieur, soit Paléocène supérieur basal). Diagenèse : matrice micritique, localement recristallisée par altération météorique, d où une petite porosité intragranulaire par dissolution. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, étage infralittoral distal à circalittoral pro-ximal? Ce type de faciès à algues et plancton est souvent caractéristique d un début de phase transgressive. Nota : les débris algaires sont probablement déplacés.

175 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1006-A Lame mince n DK 1006-A Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Ndayane Nom : QUARTZARÉNITE BIOCLASTIQUE À CIMENT CARBONATÉ - GRÈS BIOCLASTIQUE - LITHOBIOMICRITE À LITHOMICROSPARITE Structure : microlitée Texture : wackestone à packstone Constituants : Lithophase : - abondants grains de quartz de la classe des arénites - quelques pellets micritiques - très rares petits débris de phosphate d origine biologique Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques très rares, très recristallisés et de taille très réduite à cause du tri gra-nulométrique discriminant (faciès trop fin pour le calage par foramini-fères) Subbotina triloculinoides (PLUMMER) Acarinina cf. strabocella (LOEBLICH & TAPPAN) Parasubbotina pseudobulloides (PLUMMER) Praemurica uncinata (BOLLI) ou bien Praemurica cf. inconstans (SUBBOTINA) Globanomalina planocompressa (SHUTSKAYA) - benthiques fréquentes petites formes non identifiables spécifiquement en lames minces Textulariidae Discorbidae Radiolaires absents Métazoaires - quelques petits débris d échinidé (radioles) - quelques carapaces d ostracodes Biostratigraphie : Paléocène supérieur basal - partie inférieure du Sélandien Biozone P3a. Diagenèse : probable ancien liant micritique recristallisé, plus ou moins microsparitisé à sparitisé). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, circalittoral.

176 176 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1006-B Lame mince n DK 1006-B Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Ndayane Nom : OOBIOMICROSPARITE - OOBIOCALCARÉNITE Structure : orientation longitudinale préférentielle des constituants Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - abondantes protooolithes avec divers bioclastes comme nucléus (mollusque, bryozoaire ) jusqu à 1,5 mm - quelques oolithes à structure radiale fibreuse fortement micritisées - quelques micro-galets ou clastes moins arrondis de micrite à petits bioclastes dont probables très petits foraminifères recristallisés (benthiques? planctoni-ques?) - quelques agrégats - un extraclaste sub-anguleux de micrite quartzo-bioclastique Biophase : Eubactéries probable rôle important des cyanobactéries dans la forte micritisation de nom-breux constituants Eucaryotes Algues débris roulés de thalle d algue vertes fréquents avec des débris de manchons de dasycladacée et des fragments de caulerpales Udoteaceae Foraminifères - planctoniques un unique spécimen présent, rescapé de la destruction totale par recristallisation, indéterminable Praemurica? sp. ou bien Parasubbotina? sp. - benthiques quelques petits spécimens très mal conservés Discorbidae Textulariidae Radiolaires absents Métazoaires - fréquents moules internes usés et débris de coquille très roulés de mollusque bivalve et gastéropode sous forme de avec remplissage de sédiment quartzeux (coquilles dissoutes) pouvant être confondus avec des extraclastes - petits débris de bryozoaire et de coraux Biostratigraphie : absence de critère précis ; probablement Paléocène ou Eocène inférieur. Diagenèse : forte recristallisation d un dépôt probablement micritique à l origine en microsparite ou sparite localement. Développement d une petite frange calcitique autour de quelques bioclastes dont échinidés. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, littoral.

177 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1007 Lame mince n DK 1007 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Ndayane Nom : OOBIOCALCARÉNITE - OOBIOMICROSPARITE Structure : ébauche de litage souligné par l orientation préférentielle des constituants et leur imbrication Texture : packstone Constituants : Lithophase : - nombreux débris oolithisés sur une à deux couches avec forte micritisation du pourtour de toute l oolithe, certains bioclastes sont seulement fortement micritisés - plus rares oolithes très micritisées à plusieurs couches - assez fréquents cortoïdes - grains détritiques de quartz assez grossiers, de la classe des arénites, angu-leux à ronds, parfois même comme nucléus d oolithe (jusqu à 0,3 mm) - rares oncoïdes algaires - quelques agrégats oolithiques ou proto-oolithiques Biophase : Eubactéries indices nombreux du rôle important des cyanobactéries dans ce faciès Eucaryotes Algues - fréquents débris d algue verte (Dasycladacée) - débris de thalle de corallinacée mélobésiée assez communs Foraminifères - planctoniques un unique petit test en nucléus d oolithe Muricohedbergella holmdelensis (OLSSON) - benthiques très rares, exclusivement présents comme nucléus d oolithes ou pro-to-oolithes Eponides sp. Discorbidae Radiolaires absents Métazoaires - fréquents petits débris de bryozoaire - fréquents débris de radioles et plaques d échinidés - quelques débris à moules internes de mollusque bivalve et gastéropode Biostratigraphie : présence d un unique test de foraminifère planctonique comme nucléus d oolithe caractéristique du passage Maastrichtien à Danien, Pα, donc soit Maastrichtien élevé ou terminal, soit Danien basal (= Paléocène basal), donc dépôt subcontemporain ou postérieur à cet intervalle. Aucun critère précis pour dater l échantillon. Diagenèse : certains bioclastes sont entourés de ciment fibreux. Ciment microsparitique en-tre les constituants avec diverses recristallisations secondaires en partie liées à l altération. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, littoral, proche de l étage médiolittoral. Nota : les faciès à ooïdes sont toujours très défavorables aux calages biostratigraphiques

178 178 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1017-A Lame mince n DK 1017-A Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Taïba Nom : BIOSPARITE Structure : poreuse Texture : grainstone Constituants : Lithophase : absente Biophase : Eubactéries rôle important des cyanobactéries dans la forte micritisation de certains bio-clastes, dont les algues Eucaryotes Algues débris communs de thalle de corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques très rares petits tests de spécimens juvéniles, totalement recristallisés, indéterminables au niveau spécifique Acarinina sp. Subbotina sp. - benthiques abondants fragments de grands foraminifères de plate-forme et nombreux débris roulés Klaszia gofasi VOLAT Helicolepidina sp. peut-être Helicolepidina spiralis TOBLER «Operculinoides» floridensis (HEILPRIN) Operculina sp. Lenticulina sp. Textulariidae Radiolaires absents Métazoaires - nombreux débris très recristallisés de mollusque bivalve et gastéropode sous forme de moules internes sparitisés le plus souvent - quelques débris très recristallisés d échinidés - quelques valves et carapaces d ostracodes - quelques petits débris osseux Biostratigraphie : Eocène moyen - Lutétien supérieur Biozone E10 ou E11 (ex P12). Diagenèse : ciment sparitique avec recristallisations secondaires d altération - porosité de dis-solution intragranulaire importante. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral plutôt distal à circalittoral.

179 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1017-B Lame mince n DK 1017-B Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Taïba (2 études en lumière transmise et lumière réfléchie) Nom : BIOMICRITE SILICIFIÉE ET ALTÉRÉE = BIOCALCARÉNITE SILICIFIÉE ET ALTÉRÉE Structure : ébauche de litage souligné par le classement et l orientation des constituants Texture : wackestone à packstone Constituants : Lithophase : nombreux clastes phosphatés à l origine plus ou moins identifiables : lithoclastes à contours sub-arrondis, pellets Biophase : Eubactéries absentes? Eucaryotes Algues fréquents débris de thalle de corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques très rares et presque totalement masqués ou effacés par les diverses recristallisations Turborotalia cf. frontosa (SUBBOTINA) Acarinina cf. collactea (FINLAY) Acarinina sp. Parasubbotina griffinae (BLOW) Subbotina eocaena (GÜMBEL) Guembelitrioides nuttalli (HAMILTON) - benthiques fréquents, conservés sous forme de «fantômes», ou moules siliceux Nummulites gizehensis (FORSKAL) (formes macrosphériques A) Bolivinitidae Radiolaires absents Métazoaires fréquents débris de bryozoaire Biostratigraphie : Eocène moyen - Lutétien moyen à supérieur Présomptions pour les biozones E9 à E11 (ex P11-P12). Diagenèse : forte silicification d un ancien dépôt carbonaté probablement riche en phosphates. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral.

180 180 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1017-C Lame mince n DK 1017-C Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Taïba Nom : BIOSPARITE - CALCARÉNITE À NUMMULITES - BIOCALCARÉNITE Structure : microbréchique?, intrabrédifiée Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - quelques débris de roches calcaréo-phosphatées - quelques débris anguleux de roche siliceuse (chert?) - très rares pellets Biophase : Eubactéries probable rôle des cyanobactéries dans la forte micritisation de certains bioclastes Eucaryotes Algues débris roulés de corallinacées mélobésiées assez communs Foraminifères - planctoniques très rares petites formes globuleuses contenues dans des remplissages biomicritiques de vides d organismes. Très rares tests dans le ciment, fortement recristallisé Subbotina cf. eocaena (GÜMBEL) Guembelitrioides nuttalli (HAMILTON) - benthiques nombreuses grandes espèces hyalines, souvent fragmentées Nummulites gizehensis (FORSKAL) (formes A, macrosphériques) Discocyclina senegalensis ABRARD Operculinoides sp. Bolivinitidae Buliminidae Cibicididae Radiolaires absents Métazoaires - fréquents bioclastes roulés : échinidé, bryozoaire, mollusques bivalves et gastéropodes - débris osseux assez communs Biostratigraphie : Eocène moyen - Lutétien Biozone E9 ou E10 (ex P11 ou P12 inférieure). Diagenèse : faciès très recristallisé ou le ciment microsparitique à sparitique a en plus subi une forte altération météorique. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : matériel de plate-forme moyenne repris en milieu probablement un peu plus distal, infralittoral dis-tal à circalittoral.

181 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1017-D Résidu de lavage Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Fraction 50 µm + sections d un choix de clastes et bioclastes Argiles de la matrice de la coulée de débris Constituants : abondant résidu de lavage ocre Lithophase : - très abondants débris non délités de grès quartzo-bioclastique silicifié - abondante phase de quartz détritiques arénitiques anguleux d aspect assez frais à ronds mats, les émoussés luisants sont les plus fréquents - pellets phosphatés assez rares par rapport aux autres constituants - débris de calcaire silicifié assez communs - grumeaux de silice fibreuse rares - débris micritico-argileux silicifiés rares Biophase : Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques absents - benthiques quelques tests à peine discernables sous une gangue vernie phosphatée Uvigerina sp. Radiolaires absents? Métazoaires bioclastes en partie silicifiés et indéterminables tels quels ; après section ou fragmentation sous le stéréomicroscope peuvent être reconnus : - des débris d échinoderme dont échinidé (plaque, radiole) et astérie (article), - des débris très roulés de mollusque bivalve et gastéropode, - des débris de bryozoaire à peine reconnaissables à cause de la re-cristallisation et de l altération Biostratigraphie : absence de critère Sur critères de faciès : probable Eocène. Diagenèse : probable démantèlement d un dépôt remaniant divers extraclastes, le tout silicifié, puis recristallisé et fortement altéré (altération météorique). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, sédiment originaire de la plate-forme. Dé-pôt en milieu circalittoral?

182 182 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1017-E Résidu de lavage Fraction 50 µm + sections d un choix de clastes et bioclastes Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Argiles de la matrice de la coulée de débris Constituants : abondant Lithophase : - très abondants débris non délités de grès quartzo-bioclastique silicifié - abondante phase de quartz détritiques arénitiques anguleux d aspect assez frais à ronds mats, les émoussés luisants sont les plus fréquents - pellets phosphatés assez rares par rapport aux autres constituants - débris de calcaire silicifié assez communs - grumeaux de silice fibreuse rares - débris micritico-argileux silicifiés rares Biophase : Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques absents - benthiques très rares probables moules internes phosphatés de Discorbidae et Eponididae Radiolaires absents Métazoaires quelques rares débris identifiables car le dépôt est très altéré Biostratigraphie : absence de critère Sur critères de faciès : probable Eocène. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, sédiment originaire de la plate-forme. Dépôt en milieu circalittoral?

183 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1030 Lame mince n DK extraction avec étude en dégagé sur résidu de lavage Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre de Yène Nom : BIOPELMICRITE RECRISTALLISÉE - MICRITE RECRISTALLISÉE À FORAMINIFÈRES PLANCTONIQUES ET PELLETS Structure : figures de tassement, imbrication des constituants Texture : wackestone à packstone Constituants : bien triés, fins, tous 0,4 mm Lithophase : - fréquents pellets phosphatés - quelques petits grains de glauconie plus ou moins altérée - quelques grains de quartz anguleux (classe des arénites) Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques très fréquents, très mal conservés (fragmentation, imbrication, recris-tallisation) et mis en place par un tri très sélectif ayant sélectionné exclusivement les petits spécimens. Malgré les tentatives d extraction, les déterminations sont extrêmement complexes et pas totalement fiables à cause du très mauvais état de la microfaune et de la rareté des spécimens matures Morozovella cf. subbotinae (MOROZOVA) Morozovella gracilis (BOLLI) Morozovella aequa (CUSHMAN & RENZ) Igorina lodoensis (MALLORY) et?/ou bien? Igorina broedermanni (CUSHMAN & BERMUDEZ) Praemurica? lozanoi (COLOM) Acarinina cf. pseudotopilensis SUBBOTINA Acarinina soldadoensis (BRÖNNIMANN) Acarinina sp. 1, forme à spire haute, peut-être Acarinina alticonica FLEISHER Acarinina angulosa (BOLLI) Acarinina quetra (BOLLI)? Acarinina esnaensis (LE ROY) et? ou bien? Acarinina esnehensis (NAKKADY) Subbotina roesnaesensis OLSSON & BERGGREN Subbotina sp. Parasubbotina inaequispira (SUBBOTINA) Paragloborotalia griffinoides? OLSSON & PEARSON Pseudohastigerina wilcoxensis (CUSHMAN & PONTON) Globanomalina cf. planoconica (SUBBOTINA)

184 184 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 - benthiques assez communs avec des formes adaptées aux milieux envasés Textulariidae Bolivinitidae Buliminidae Cibicididae Eponides sp. ou forme voisine Radiolaires absents Métazoaires quelques rares petits débris d échinodermes Biostratigraphie : intervalle de sécurité : Eocène inférieur - Yprésien Probablement entre les biozones E3 et E4. Diagenèse : fine matrice micritique à l origine, recristallisée en microsparite et altérée. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : circalittoral distal à possible épibathyal (= sommet du talus continental, dit aussi pente bathyale).

185 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1031 Lame mince n DK 1031 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Poponguine (sommet) Nom : BIOCALCARÉNITE = BIOMICRITE RECRISTALLISÉE Structure : ébauche de litage souligné par l orientation préférentielle des constituants Texture : packstone Constituants : Lithophase : quelques très rares grains anguleux de quartz Biophase : Eubactéries probable rôle des cyanobactéries dans la forte micritisation de nombreux constituants Eucaryotes Algues - fréquents débris de corallinacée mélobésiée dans une forme encroûtante, un fragment de bryozoaire - quelques plus rares vestiges de caulerpale («algue verte») Foraminifères - planctoniques un unique test recristallisé de Subbotina? sp. ou Parasubbotina? sp. - benthiques quelques spécimens indéterminables, très mal conservés en «fantômes», ou sous forme de moules internes recristallisés ou de tests très micritisés Petites discocyclines primitives très micritisées (jusqu à 2,5 mm) Discocyclina seunesi (DOUVILLÉ) et?/ou bien? Discocyclina tenuis (DOUVILLÉ) Textulariidae Discorbidae Radiolaires absents Métazoaires - fréquents débris d échinidés avec franges de recristallisation syntaxiale - quelques carapaces d ostracodes - moules internes totalement microsparitisés ou sparitisés de mollusque bivalve et gastéropode - rares petits débris de coraux - quelques débris de micro-crustacé - un débris phosphaté de poisson Biostratigraphie : Paléocène supérieur, Thanétien, en équivalence de biozones de fora-raminifères planctoniques, biozone P4. Diagenèse : ancien liant micritique totalement recristallisé en microsparite ou sparite, avec effacement de nombreux constituants. Porosité intragranulaire notable par dis-solution. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin de plate-forme, probable étage infralittoral.

186 186 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1033 Lame mince n DK 1033 (2 études en lumière transmise et lumière réfléchie) Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Nom : LITHORUDITE SILICIFIÉE (ANCIENNE LITHOMICRITE SILICIFIÉE) Structure : microconglomératique Texture : wackestone Constituants : Lithophase : fréquents extraclastes à contours sub-arrondis à arrondis de calcaire silicifié, calcaire phosphaté silicifié, pelmicrite (?) silicifiée, calcaire dolomitisé, calcaire bioclastique Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues débris très roulés et silicifiés d algue corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques absents - benthiques absents Radiolaires absents Métazoaires - quelques débris roulés, totalement silicifiés de corail - débris de phosphate d origine biologique, probable poisson - un fragment de crustacé - rares débris d échinidés contenus dans les micro-galets de calcaire silicifié Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : probablement un ancien dépôt carbonaté phosphaté silicifié. Localement, développement de cristaux siliceux fibreux plus ou moins organisés en chevrons ou rosettes. Ferruginisation du faciès (hématite). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, probablement en milieu de plate-forme.

187 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1036 Lame mince n DK 1036 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Poponguine Nom : BIOMICRITE Structure : très recristallisée Texture : wackestone Constituants : Lithophase : absente Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques absents - benthiques absents Radiolaires absents Métazoaires - abondants débris de mollusque bivalve souvent costulé et gastéropode plus rare, tous sous forme de moules internes sparitiques - quelques rares débris d échinidés Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : matrice micritique avec dissolutions et recristallisation des bioclastes ; quelques points de ferruginisation (hématite). Figures sédimentaires d orientation par rem-plissage des vides et coquilles par du sédiment interne granoclassé et cimentation de la partie supérieure du vide par de la calcite en mosaïque. Quelques fi-gures «d effets d ombrelle». Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, très littoral, étage médiolittoral.

188 188 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1050 Lame mince n DK 1050 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Poponguine (sommet) Nom : BIOCALCARÉNITE Structure : bioturbée, recristallisée, poreuse Texture : packstone Constituants : Lithophase : absente Biophase : Eubactéries probable rôle important des cyanobactéries dans la forte micritisation de nom-breux bioclastes Eucaryotes Algues abondants vestiges d algues vertes dont des manchons de dasycladales et débris divers de caulerpales (Udoteacea?) Foraminifères - planctoniques absents - benthiques assez communs, très mal conservés Textulariidae Cibicididae Neoeponides? sp. Discorbidae petites formes porcelanées (miliolidés) Nodosariidae Radiolaires absents Métazoaires - fréquents petits débris recristallisés de mollusque bivalve costulé - quelques fragments ou petits tests à spire haute, toujours très recristallisés, de gastéropode - petits débris d échinidés (plaques et radioles) fréquents, avec frange calcitique de recristallisation syntaxiale - quelques fragments de bryozoaire - un débris osseux phosphaté Biostratigraphie : absence de critère. Faciès à cachet paléocène et connu localement dans le Paléocène supérieur (Thanétien). Diagenèse : liant micritique ; localement, quelques points de silicification. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin littoral, infralittoral proximal. Nota : faciès à corréler avec l échantillon n DK 1088-A.

189 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1057 Lame mince n DK 1057 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Taïba Nom : BIOMICRITE RECRISTALLISÉE - MICRITE À DAUCINES Structure : bioturbée? Texture : packstone Constituants : Lithophase : absente Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques assez communs, mais très rares tests épargnés par la diagenèse et l altération, aucun test correctement conservé, seulement de petites formes globuleuses de milieu circalittoral. Aucune espèce «bon mar-queur» car la profondeur du dépôt est insuffisante. Subbotina eocaena (GÜMBEL) Subbotina crociapertura BLOW Pseudohastigerina micra (COLE) Acarinina cf. rohri BRÖNNIMANN & BERMUDEZ - benthiques accumulation de grandes formes benthiques Klaszia gofasi VOLAT Bolivina spp. Eponides elevatus (PLUMMER) Eponides eshira (de KLASZ & RERAT) Bulimina sp. Cibicidoides? sp. diverses petites formes hyalines Radiolaires absents Métazoaires - quelques petits fragments de probable mollusque - très rares débris d échinoderme - fins spicules siliceux d éponge Biostratigraphie : Eocène moyen - Lutétien à Bartonien non élevé Biozone E10 élevée à E12, ex biozone P12 non basale à P13. Diagenèse : matrice micritique à l origine, par endroits recristallisée en microsparite. Les mi-crofossiles sont totalement calcisparitisés. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, étage circalittoral.

190 190 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1059 Lame mince n DK études en lumière diffuse et transmise Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Formation de Lam Lam Nom : BIOMICRITE PHOSPHATÉE SILICIFIÉE OU PARTIELLEMENT SILICIFIÉE LOCA-LEMENT Structure : taraudée avec remplissages de sédiment Texture : wackestone à packstone Constituants : Lithophase : - quelques pellets phosphatés - quelques débris de roche calcaréo-phosphatée (intraclastes? extraclastes?) - quelques débris de sédiment bioclastique fortement imprégné d hématite Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques rares, extrêmement recristallisés (sédiment altéré), indéterminables Subbotina? sp. Acarinina? sp. - benthiques accumulation de discocyclines Discocyclina senegalensis ABRARD Eponides elevatus (PLUMMER) Bolivinitidae diverses petites formes hyalines Radiolaires spumellaires et nassellaires communs totalement recristallisés présents exclusivement dans le remplissage Métazoaires - quelques moules internes phosphatés de petits gastéropodes souvent riches en hématite - quelques débris de bryozoaire très roulés - divers débris osseux et dents relativement communs Biostratigraphie : faciès carbonaté à discocyclines d âge Eocène inférieur élevé de la biozone E7 (= ex biozone P9), faciès perforé et rempli de sédiment micritico?-argileux à foraminifères planctoniques et radiolaires de d âge indéterminable à cause de l effacement total des structures in-ternes par la silicification. Le remplissage est forcément sub-contemporain ou plus probablement postérieur, donc déposé soit à la fin de l Eocène inférieur, soit plus tard (Lutétien?). Diagenèse : forte silicification d un dépôt probablement calcaréo-phosphaté à l origine. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral distal à circalittoral.

191 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1060 Lame mince n DK 1060 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Lam Lam Nom : BIOMICRITE Structure : bioturbée Texture : wackestone Constituants : Lithophase : absente Biophase : Eubactéries probable rôle des cyanobactéries dans la forte micritisation du faciès Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques absents - benthiques très petits tests de juvéniles, indéterminables Discorbidae Radiolaires absents Métazoaires - fréquents débris de coquilles sparitisées de mollusque bivalve et gas-téropode - débris d échinidés communs - quelques valves et carapaces d ostracode - quelques spicules d holothurie Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : liant micritique ; recristallisation sparitique des bioclastes. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, plate-forme, probable étage infralittoral.

192 192 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1073 Résidu de lavage Fraction 50 µm Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Argiles du Groupe de Diass Constituants : rare résidu de lavage sableux, très fin, beige clair Lithophase : après élimination de la fraction argileuse, il ne reste qu une petite fraction détri-tique de grains de quartz silteux, juxtaposée à quelques petites paillettes de muscovite (sédiment décarbonaté?) Biophase : Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques absents - benthiques microfaune rare, fragile et peu diversifiée, composée de petites for-mes finement agglutinées de grains de granulométrie plus fine que celle du refus de tamis 50 µm Les tests sont extrêmement mal préservés et les déterminations sont approximatives Bathysiphon sp. Saccammina cf. placenta (GRZYBOWSKI) Rhizammina? sp. (un unique débris) ou bien Rhabdammina? sp. Reophax sp. Haplophragmoides sp. Trochamminidae Radiolaires absents Métazoaires absents Biostratigraphie : ces foraminifères sont connus dans diverses séries profondes du fa-ciès du Campano-Maastrichtien d Afrique de l Ouest (Casamance, Ga-bon, etc ), mais aussi des Caraïbes (Trinidad), toujours accompagnés de diverses autres formes calcaires benthiques et planctoniques, ici disparues à cause de l altération du dépôt, d où l impossibi-lité d un calage biostratigraphique précis et fiable. Diagenèse : décalcification d un sédiment profond bathyal par érosion et/ou altération. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : ancien sédiment profond bathyal.

193 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1075-A Lame mince n DK 1075-A Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Ndayane Nom : BIOCALCARÉNITE QUARTZEUSE - BIOMICRITE QUARTZEUSE Structure : hétérogène Texture : wackestone Constituants : Lithophase : grains de quartz détritiques de la classe des arénites surtout sub-arrondis à arrondis, plus rares anguleux (jusqu à 1,2 mm) Biophase : Eubactéries indices nombreux du rôle important des cyanobactéries dans ce faciès Eucaryotes Algues - rares très petits débris de corallinacée mélobésiée fortement micri-tisés, à peine reconnaissables - quelques fragments également micritisés d algues vertes caulerpales, probables Udoteaceae Foraminifères - planctoniques absents - benthiques quelques petites formes juvéniles, indéterminables Discorbidae Cibicididae Textulariidae Quinqueloculina? sp. Radiolaires absents Métazoaires - abondants débris de mollusques bivalves et gastéropodes très re-cristallisés, parfois conservés sous forme de moules internes cal-cisparitiques - petits débris d échinidés (soies, plaques et radioles) - quelques valves d ostracodes Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : liant micritique. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin littoral, infralittoral proximal à médiolittoral.

194 194 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1075-B Lame mince n DK 1075-B Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Ndayane Nom : BIOMICROSPARITE QUARTZEUSE - BIOCALCARÉNITE QUARTZEUSE - MICROSPARITE À ALGUES ET QUARTZ Structure : homogène, avec orientation préférentielle des constituants Texture : packstone Constituants : Lithophase : - grains détritiques de quartz, surtout de la classe des arénites, mais aussi des silts avec émoussés, de rares arrondis et de fréquents anguleux à sub-an-guleux - deux extraclastes de micrite argilo-silteuse à petits Discorbidae d un probable environnement lagunaire (?) Biophase : Eubactéries indices nombreux du rôle important des cyanobactéries dans ce faciès Eucaryotes Algues accumulation de manchons d algues Chlorophyceae avec contours parfois fortement micritisés (à noter qu à la loupe de terrain, ces algues peuvent être confondues avec des petites oolithes) Foraminifères - planctoniques absents - benthiques très rares petits spécimens dénués d intérêt stratigraphique Textulariidae (Tritaxia? sp.) Radiolaires absents Métazoaires - quelques petits débris d échinidés - quelques débris fortement recristallisés de mollusque bivalve et gas-téropode - quelques carapaces d ostracodes Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : liant probablement micritique à l origine avec des recristallisations locales. La mi-crite est conservée dans les manchons algaires, les divers bioclastes, et certaines plages de la lame. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin littoral, étage infralittoral proximal à médiolittoral.

195 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1080 Lame mince n DK 1080 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Bargny Membre du Cap des Biches Nom : BIOMICRITE Structure : microlitée Texture : alternance plus ou moins régulière de passées wackestone et packstone Constituants : Lithophase : - quelques rares pellets phosphatés - quelques clastes de phosphatite (sédiment calcaréo-phosphaté) sous forme de microgalets ou débris sub-anguleux Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques assez communs, malheureusement bien trop recristallisés pour une identification fiable Acarinina cf. collactea (FINLAY) Acarinina cf. bullbrooki (BOLLI) Subbotina cf. roesnaesensis OLSSON & BERGGREN Subbotina eocaena (GÜMBEL) Turborotalia? sp. - benthiques tests aussi médiocrement conservés, plus fréquents Eponides sp. débris de Discocyclina senegalensis ABRARD Buliminidae Bolivinitidae autres diverses petites formes hyalines (Discorbidés, Cibicididae ) Radiolaires quelques spumellaires et nassellaires totalement calcitisés, indéter-minables Métazoaires petits débris très recristallisés de bryozoaire, coraux, échinidé et mol-lusque Biostratigraphie : Eocène inférieur élevé à Eocène moyen, soit de l Yprésien terminal au Lutétien (inférieur?) Présomptions pour l intervalle compris entre les biozones E7 et E9 (ex P9 et P11), mais attention car les microfossiles sont altérés et leur détermination reste imprécise. Diagenèse : liant micritique, dissolutions et recristallisations secondaires des microfossiles par altération météorique. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : étage circalittoral.

196 196 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1081 Lame mince n DK 1081 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Bargny Membre de Rufisque Nom : BIOLITHOCALCARÉNITE - BIOLITHOSPARITE À ÉLÉMENTS PHOSPHATÉS Structure : plans de stratification soulignés par l orientation des constituants, leur tri granulométrique et leur fréquence Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - quelques pellets phosphatés sans structure interne - quelques micro-galets de roche phosphatée (jusqu à 3 mm) et quelques dé-bris subanguleux Biophase : Eubactéries présence probable mais non identifiables dans ce type de dépôt Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques petits spécimens de juvéniles et/ou petites formes de milieu circalit-toral très recristallisés Subbotina sp. Acarinina? sp - benthiques abondants débris de tests de discocyclines tous déplacés, aucun spé-cimen complet Discocyclina senegalensis ABRARD Buliminidae Bolivinitidae Eponides sp. (dans le ciment et dans des micro-galets de phos-phatite) Radiolaires absents Métazoaires - fréquents moules internes phosphatés de gastéropodes - débris de poisson (os, dents) assez fréquents - rares valves d ostracodes parfois contenues dans de micro-galets de phosphatite - quelques rares fragments de mollusque bivalve très recristallisé Biostratigraphie : remaniement de matériel de l Eocène inférieur élevé au Lutétien inférieur ou basal Soit en équivalence de biozones de foraminifères planctoniques, entre E7 et E8 (ex P9 et P10), donc dépôt sub-contemporain ou postérieur à cet intervalle. Diagenèse : ciment calcisparitique, forte recristallisation effaçante d un ancien dépôt microsparitique, voire micritique. Petite porosité par dissolution locale du ciment. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, de l étage infralittoral distal à l étage circalittoral.

197 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1082 Résidu de lavage Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Fraction 50 µm Formation de Bargny Membre de Rufisque Constituants : résidu de lavage fin, de couleur beige ocré Lithophase : - nombreuses petites plaquettes non délitées de sédiment argilo-calcaire - rares pellets phosphatés Biophase : Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques assez communs, mal conservés, en plus de la recristallisation et alté-ration (météorique?), une partie des spécimens est déformée, apla-tie, transformée en galettes par importante compaction du sédiment Morozovelloides crassatus (CUSHMAN) Morozovelloides lehneri (CUSHMAN & JARVIS) Acarinina cuneicamerata (BLOW) Acarinina collactea (FINLAY) Subbotina crociapertura BLOW - benthiques très fréquents, peuvent être répartis approximativement en trois prin-cipaux groupes : les eponides, les bolivines s.l. et les uvigerines Eponides africana de KLASZ & RERAT Eponides elevata (PLUMMER) Altistoma? sp. Uvigerina hourcqi GRAHAM, de KLASZ & RERAT diverses petites formes hyalines Radiolaires absents Métazoaires - quelques moules internes phosphatés de gastéropode - débris d échinidé (soies et radioles) rares - quelques débris osseux et dents de poisson Biostratigraphie : Eocène moyen - Lutétien Entre la biozone E8 sommitale et la biozone E9 inférieure (ex biozones P10 sommitale à P11 basale). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : circalittoral.

198 198 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1083 Lame mince n DK 1083 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Bargny Membre du Cap des Biches Nom : BIOCALCARÉNITE - CALCARÉNITE À DISCOCYCLINES = ANCIENNE BIOMICRITE RECRISTALLISÉE Structure : assez homogène Texture : wackestone à packstone Constituants : Lithophase : quelques extraclastes de biomicrite un peu silteuse à petits bioclastes dont échinidé et petits foraminifères, en micro-galets ou débris émoussés parfois très imprégnés de produits ferrugineux Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques rares et fortement masqués, altérés, partiellement dissous lors de la forte recristallisation calcisparitique de la matrice boueuse Acarinina sp. Subbotina sp. - benthiques abondants, accumulation de spécimens de grandes formes littorales toutes roulées, déplacées et très recristallisées Discocyclina senegalensis ABRARD Textulariidae quelques sections de grande Quinqueloculina sp. conservée en «fantôme» ou autre miliolidé Radiolaires absents Métazoaires - débris d échinidés (plaques et radioles) communs - un fragment de micro-crustacé Biostratigraphie : Eocène inférieur terminal à moyen basal Entre la biozone E7 et la biozone E8 inférieure (ex biozones P9 à P10). Diagenèse : ciment sparitique avec localement quelques vestiges de la matrice micritique d o-rigine. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral plutôt distal au circalittoral.

199 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1088-A Lame mince n DK 1088-A Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Poponguine (sommet) Nom : BIOCALCARÉNITE - BIOMICRITE Structure : hétérogène Texture : packstone Constituants : Lithophase : quelques très rares grains de quartz anguleux silteux Biophase : Eubactéries probable rôle important des cyanobactéries dans la forte micritisation de nom-breux bioclastes Eucaryotes Algues abondants vestiges d algues vertes dont des manchons de dasycla-dales et débris divers de caulerpales (Udoteacea?) Foraminifères - planctoniques absents - benthiques quelques petites formes hyalines littorales sans intérêt stratigraphique et non identifiables en lame mince (Cibicididae, Discorbidae, Nonioninae, petits miliolidés, Nodosariidés, etc.) Radiolaires absents Métazoaires - abondants débris très recristallisés de mollusques, surtout des gastéropodes et quelques bivalves avec franges de recristallisation syn-taxiale - débris d échinidés communs - plus rares petits fragments sub-roulés et toujours recristallisés de co-raux, et encore plus rare bryozoaire Biostratigraphie : absence de critère. Faciès à cachet paléocène et connu localement dans le Paléocène supérieur (Thanétien). Diagenèse : liant micritique. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral proximal? Nota : faciès avec l échantillon n DK 1050.

200 200 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1088-B Lame mince n DK 1088-B Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre de Yène Nom : BIOPELMICROSPARITE - BIOPELCALCARÉNITE Structure : microlitée et granoclassée Texture : alternance de lits wackestone et de lits packstone à pellets Constituants : Lithophase : - pellets phosphatés fréquents de certaines passées - clastes de sédiment phosphatés assez communs dans les lits les plus grossiers Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques abondants dans toutes les passées, avec certains enrobés dans une gangue phosphatée, souvent imbriqués et toujours très recristallisés. Leur détermination est particulièrement difficile. Attention! Ces déterminations sont basées exclusivement sur des sections, et en plus de très mauvaise qualité. Normalement, ces for-mes doivent être étudiées sur du matériel dégagé. Globanomalina planoconica (SUBBOTINA) Acarinina cf. esnehensis (NAKKADY) Acarinina coalingensis (CUSHMAN & HANNA) Acarinina esnaensis (LE ROY) Acarinina pseudotopilensis SUBBOTINA Acarinina soldadoensis (BRÖNNIMANN) Parasubbotina inaequispira (SUBBOTINA) Praemurica? cf. lozanoi (COLOM) Subbotina roesnaesensis OLSSON & BERGGREN Pseudohastigerina wilcoxensis (CUSHMAN & PONTON) Morozovella gracilis (BOLLI) Morozovella cf. lensiformis (SUBBOTINA)? possible présence de Morozovella formosa (BOLLI)? - benthiques relativement rares petites formes à test agglutiné rares Bolivinitidae Eponididae Nodosariidae Cibicididae Radiolaires quelques spumellaires et nassellaires très mal conservés à cause de la forte recristallisation Métazoaires - quelques petits débris recristallisés d échinidés - quelques carapaces d ostracodes - petits débris osseux rares Biostratigraphie : Eocène inférieur Présomptions malgré le très mauvais état des microfossiles pour l intervalle compris entre les biozones E4 et E5 (soit ex P6b et P7). Diagenèse : liant microsparitique, recristallisation d une probable matrice micritique dont des vestiges subsistent localement. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : circalittoral distal.

201 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1088-C Lame mince n DK 1088-C 2 études en lumière diffuse et transmise Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre de Yène Nom : PHOSPHATITE À PELLETS SILICIFIÉE OU BIEN ANCIENNE PELCALCARÉNITE PHOSPHATÉE SILICIFIÉE Structure : microconglomératique Texture : wackestone Constituants : Lithophase : abondants grains phosphatés : - quelques pellets de structure interne amorphe, - très fréquents débris de phosphatite à petits foraminifères planctoniques, sur-tout arrondis à sub-arrondis (jusqu à 3,5 mm), - quelques grains de quartz silteux à finement arénitiques. Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques assez communs, exclusivement contenus dans des grains phosphatés les enrobant totalement Acarinina pseudotopilensis SUBBOTINA Acarinina cf. esnaensis (LE ROY) Acarinina angulosa (BOLLI) Acarinina bullbrooki (BOLLI) Acarinina cf. alticonica FLEISHER Subbotina cf. roesnaesensis OLSSON & BERGGREN Morozovella formosa (BOLLI) et/ou? Morozovella gracilis (BOLLI) Praemurica? cf. lozanoi (COLOM) Parasubbotina inaequispira (SUBBOTINA) Igorina lodoensis (MALLORY)? Guembelitrioides nuttalli (HAMILTON)? - benthiques très rares Lenticulina sp. Radiolaires quelques petits spumellaires et nassellaires à peine discernables dans certains clastes phosphatés Métazoaires - quelques petits débris d échinidés - quelques débris osseux de probable poisson Biostratigraphie : soupçons de mélange de microfossiles de l Eocène inférieur et de l Eo-cène moyen avec présomptions pour l intervalle compris entre les bio-zones E7 et E8 (soit ex biozone P9 à P10). Cette proposition de calage correspond à des nucléus de pellets et non à des foraminifères présents dans le liant, alors prudence dans l interprétation Diagenèse : sédiment calcarénitique riche en constituants phosphatés (phosphatite) et ayant subi une silicification oblitérant totalement le liant d origine (micrite? microsparite?). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin circalittoral.

202 202 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1090-A Lame mince n DK 1090-A 2 études en lumière diffuse et transmise Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Lam Lam/ Taïba Nom : BIOMICRITE PHOSPHATÉE SILICIFIÉE - MICRITE PHOSPHATÉE SILICIFIÉE À DAUCINES ET EPONIDES Structure : litage souligné par l orientation longitudinale préférentielle des constituants Texture : packstone Constituants : Lithophase : - quelques rares pellets phosphatés - nombreux clastes composés d un foraminifère ou un bioclaste enrobé d une gangue phosphatée Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques fréquents, rares formes déterminables à cause de la silicification ; seuls les spécimens enrobés dans une gangue phosphatés peuvent être précisément identifiés Guembelitrioides nuttalli (HAMILTON) Subbotina linaperta (FINLAY) Subbotina eocaena (GÜMBEL) Subbotina cf. senni (BECKMANN) Acarinina praetopilensis (BLOW) Acarinina cf. collactea (FINLAY) Acarinina bullbrooki (BOLLI) Clavigerinella sp. (fragment) - benthiques souvent masqués par la silicification, fréquentes grandes formes hya-lines d eponides et daucines Klaszia gofasi VOLAT Eponides elevatus (PLUMMER) Nodosariidae Uvigerina sp. Radiolaires absents Métazoaires quelques petits débris d échinidés Biostratigraphie : Eocène moyen, Lutétien Biozone E8 à E10 non sommitale (= ex biozones P10 à partie inférieure de P12). Diagenèse : ciment presque totalement silicifié masquant presque tout le sédiment d origine micritico-argilo phosphaté? Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin circalittoral.

203 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1090-B Lame mince n DK 1090-B Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Lam Lam Nom : BIOMICRITE - BIOCALCARÉNITE LOCALEMENT RECRISTALLISÉE ET ALTÉRÉE EN BIODOLOSPARITE Structure : bioturbée Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - quelques petits débris de roche phosphatée ou parfois des débris de moule interne phosphatés de gastéropode ou bivalve - rares pellets phosphatés Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques rares petites formes juvéniles Subbotina sp. Acarinina sp. - benthiques - quelques grands spécimens de forme hyaline Discocyclina senegalensis ABRARD - quelques petits spécimens à test hyalin nonioninidé, discorbidé - rares petits Textulariidae - petits miliolidés recristallisés Radiolaires absents Métazoaires - fréquents débris de mollusque bivalve - débris d échinidé assez communs - rares débris d astérie (échinoderme) - quelques petits débris de bryozoaires - très rares débris osseux (poisson) - quelques micro-gastéropodes Biostratigraphie : Eocène inférieur élevé à Eocène moyen basal Entre les biozones E7 et E8 (ex P9 et P10). Diagenèse : liant micritique, localement totalement recristallisé par probable altération météorique en dolosparite. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, étage infralittoral distal.

204 204 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1091 Lame mince n DK 1091 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Lam Lam Nom : BIOPELMICRITE Structure : bioturbée, taraudée avec terriers, poreuse Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - fréquentes pelotes fécales accumulées dans coquilles ou vides disponibles - petits débris de roche phosphatée parfois des remplissages ou débris de rem-plissages de mollusques, ou micro-galets (jusqu à 1,5 cm) Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques très rares formes larvaires indéterminables Subbotina? sp. - benthiques grandes formes infralittorales communes (discocyclines) Discocyclina senegalensis ABRARD Radiolaires absents Métazoaires - fréquents grands débris d échinidés (plaques, radioles) - débris d ophiure plus communs - quelques rares débris osseux (poisson) - quelques débris de crustacé - quelques petits coraux solitaires Biostratigraphie : Eocène inférieur élevé à Eocène moyen basal Entre les biozones E7 et E8 (ex P9 et P10). Diagenèse : liant micritique, localement très recristallisé. Assez forte porosité intergranulaire et intragranulaire de ces zones recristallisées par dissolution de la calcimicrosparite ou calcisparite. Noter la présence de terriers remplis de sédiment bioclastique, plus fin, riche en petits tests juvéniles de foraminifères benthiques. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral.

205 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1095-A Lame mince n DK 1095-A Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Lam Lam Nom : BIOSPARITE (PROBABLEMENT UNE ANCIENNE BIOMICRITE RECRISTALLISÉE) Structure : orientation longitudinale préférentielle des constituants Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - quelques rares pellets phosphatés - quelques micro-galets ou clastes sub-arrondis de sédiment calcaréo-phosphaté (jusqu à 3,5 mm) Biophase : Eubactéries absentes? Eucaryotes Algues quelques débris très roulés de corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques absents, mais la forte recristallisation sparitique effaçante les a for-cément détruits s il y en avait dans le dépôt d origine - benthiques nombreuses discocyclines Discocyclina senegalensis ABRARD Quinqueloculina sp. Radiolaires absents Métazoaires - quelques débris roulés de bryozoaire - un débris de crustacé - quelques rares débris roulés de mollusque bivalve Biostratigraphie : Eocène inférieur élevé à Eocène moyen basal Entre les biozones E7 et E8 (ex P9 et P10). Diagenèse : présence de plages micritiques «reliques» dans un dépôt très recristallisé. Après diverses dissolutions, la recristallisation n a épargné que les discocyclines, mal pré-servées cependant, et quelques bioclastes parfois conservés en «fantômes». Milieu de dépôt, paléoenvironnement : infralittoral distal à circalittoral proximal.

206 206 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1095-B Lame mince n DK 1095-B Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Taïba Nom : BIOSPARITE Structure : homogène, faciès presque microconglomératique Texture : grainstone Constituants : Lithophase : - quelques débris roulés, parfois des micro-galets de sédiment calcaréo-phosphaté - fréquents micro-galets de calcaire micritique Biophase : Eubactéries probable important rôle des cyanobactéries dans la forte micritisation de cer-tains clastes Eucaryotes Algues fréquents débris roulés, très arrondis de corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques absents (recristallisation et faciès très défavorables) - benthiques quelques formes uniquement macrosphériques de nummulites dites «formes A» très altérées : Nummulites gizehensis (FORSKAL) Eponides elevatus (PLUMMER) Helicolepidina sp. Operculinoides sp. débris de probable rotaliidé de milieu récifal ou péri-récifal Radiolaires absents Métazoaires - fréquents débris roulés, usés, tous arrondis et diversifiés : mollusque bivalve et gastéropode, fréquent échinidé, bryozoaire, corail - quelques débris osseux, souvent silicifiés Biostratigraphie : Eocène moyen - partie supérieure du Lutétien Dans l intervalle d équivalence en biozones de foraminifères planctoniques E9 à E11 (ex P11 à P12). Diagenèse : ciment sparitique ; faciès globalement recristallisé avec dissolutions partielles et recristallisations effaçantes de nombreux constituants. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, faciès de remaniement de matériel infralittoral moyen.

207 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1095-C Lame mince n DK 1095-C Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Lam Lam Nom : BIOMICRITE QUARTZEUSE Structure : fenestrae Texture : wackestone à packstone Constituants : Lithophase : importante phase détritique quartzeuse fine : grains anguleux de la classe des arénites jusqu à 0,12 mm Biophase : Eubactéries rôle important des cyanobactéries dans la forte micritisation du faciès Eucaryotes Algues quelques petits débris fortement micritisés étant probablement d ori-gine algaire : corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques absents - benthiques très rares sections de petite forme hyaline indéterminable de type dis-corbidés ou cibicididae, encore plus rare bolivinitidae Radiolaires absents Métazoaires - débris de mollusques très recristallisés surtout des petits gastéropodes, de plus rares bivalves - quelques petits coraux solitaires Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : liant micritique ; vides (pores) avec remplissages de sédiment interne géotrope granoclassé ; recristallisation de calcite drusique en tapissage de certains po-res avec colmatage par de la calcite en mosaïque. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin côtier, plate-forme très interne, étage médiolittoral.

208 208 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1095-D Lame mince n DK 1095-D Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Lam Lam Nom : BIOMICRITE QUARTZEUSE RECRISTALLISÉE Structure : hétérogène, bioturbée, perforée Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - fréquents cortoïdes recristallisés aux contours micritisés - grains détritiques arénitiques de quartz surtout anguleux à émoussés communs localement - fréquents pellets ou/et pelotes fécales accumulés localement - quelques agrégats - quelques clastes (intraclastes?) de biomicrite aux contours très micritisés Biophase : Eubactéries rôle important des cyanobactéries dans la forte micritisation du faciès Eucaryotes Algues abondants thalles roulés, mais assez bien conservés de corallinacée mélobésiée dont des formes encroûtantes Foraminifères - planctoniques absents - benthiques très rares sections de petite forme hyaline indéterminable de type dis-corbidés ou cibicididae, encore plus rare bolivinitidae Radiolaires absents Métazoaires - fréquents débris d échinidés - quelques débris de bryozoaire - quelques débris très recristallisés de mollusque bivalve et gastéropode - tubes calcitiques d annélides polychètes communs remplis de sédiment Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : ancien dépôt micritique finement quartzeux localement recristallisé et altéré ; re-cristallisation calcisparitique de nombreux bioclastes jusqu à leur effacement to-tal. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : faciès de démantèlement d un faciès algaire en milieu infralittoral proximal.

209 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1095-E Lame mince n DK 1095-E Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Lam lam Nom : BIOLITHORUDITE = BIOLITHOMICRITE = GRÈS BIOCLASTIQUE Structure : microconglomératique, orientation et imbrication des constituants, perforée Texture : wackestone à packstone Constituants : Lithophase : - grains détritiques de quartz communs assez grossiers, jusqu à 1 à 1,5 mm, sub-anguleux à ronds, souvent à extinction roulante - micro-galets quartzeux jusqu à 12 mm relativement communs - un galet (ou bien moule interne de mollusque recristallisé?) de calcite en fi-bres plus ou moins agencées en rosettes Biophase : Eubactéries rôle important des cyanobactéries dans la forte micritisation du faciès Eucaryotes Algues fréquents débris très roulés de corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques absents - benthiques absents Radiolaires absents Métazoaires - fréquents débris de mollusque bivalve et gastéropode - un tube calcitique de serpule (annélide polychète) - quelques petits coraux solitaires - quelques débris de bryozoaires - quelques rares débris osseux Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : liant micritique à l origine dans un sédiment modifié par de fortes recristallisations microsparitiques et sparitiques. Noter les «effets d ombrelle» de la superposition de valves de coquilles bivalves, avec remplissage de sédiment interne et grains de quartz dans le fond de la valve et calcite sparitique au-dessus. Localement, belles figures de granoclassement dans le sédiment interne. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin très côtier, médiolittoral.

210 210 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1095-F Lame mince n DK 1095-F Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Taïba Nom : BIOCALCARÉNITE À NUMMULITES TRÈS RECRISTALLISÉE Structure : hétérogène, très recristallisée / homogène, perforée et remplie de micrite à Eponides Texture : wackestone / wackestone Constituants : Lithophase : - quelques petits débris de calcaire plus ou moins phosphaté ou débris de phos-phatite - quelques pellets phosphatés exclusivement dans le remplissage micritique Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues petits débris de thalle de corallinacée mélobésiée présents exclusivement dans la calcarénite à nummulites Foraminifères - planctoniques présents et relativement communs dans la partie biomicritique sous forme de petites formes d eaux peu profondes de plate-forme externe, d où une faible efficacité en matière de calage Acarinina rohri BRÖNNIMANN & BERMUDEZ Acarinina cf. collactea (FINLAY) Subbotina linaperta (FINLAY) Subbotina eocaena (GÜMBEL) Subbotina gr. hagni (GOHRBANDT) Morozovelloides cf. crassatus (CUSHMAN) (une unique tangentielle de juvénile) Turborotalia pomeroli (TOUMARKINE & BOLLI) - benthiques différents selon les sédiments observés - dans la calcarénite à nummulites formes macrosphériques «A» d une seule espèce de nummuli-tes (nombreuses confusions et multiplication d espèces pour une seule espèce dans la littérature ) Nummulites gizehensis (FORSKAL) Nummulites cf. vasseuri DOUVILLÉ Discocyclina sp. (espèce indéterminable sur cette unique section, mais non Discocyclina senegalensis ABRARD) Helicolepidina sp. - dans le remplissage micritique Eponides africanus de KLASZ & RERAT Eponides sp. Buliminidae Bolivinitidae

211 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Helicolepidina sp., peut-être Helicolepidina spiralis TOBLER (détermination effectuée sur une coupe tangentielle dénuée d appareil embryonnaire). Rappel = Helicolepidina est l ancêtre caraïbe du genre Lepidocyclina Klaszia gofasi de KLASZ & RERAT (un unique individu de pe-tite taille) Radiolaires quelques probables spumellaires et nassellaires totalement recristal-lisés en calcite Métazoaires - fréquents débris osseux dans la biocalcarénite - rares débris d échinidés dans la biocalcarénite Biostratigraphie : Eocène moyen - Lutétien supérieur à Bartonien remplissage micritique du Lutétien élevé au Bartonien non terminal, dans l intervalle des biozones E10 élevée à E13, ex P12 à P15 basale calcaire perforé Eocène moyen, Lutétien supérieur, biozone E11 inférieure, ex P12 pro parte. Diagenèse : dans le calcaire bioclastique à nummulites de milieu supralittoral, très recristallisé, altéré, perforé? Les perforations ont été remplies d un sédiment micritique plus distal de milieu circalittoral. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, étage infralittoral moyen à distal pour le calcaire à nummulites et étage circalittoral distal (?) pour la micrite de remplissage.

212 212 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1095-G Résidu de lavage Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Fraction 50 µm Argiles vertes de la matrice de la coulée de débris Constituants : résidu de lavage fin beige à ocre Lithophase : - fréquents grains de quartz détritiques de la classe des arénites, surtout des émoussés luisants, ronds piquetés à mats avec nombreuses traces de choc moins communs - fréquents débris calcitiques probablement en partie d origine biologique - quelques pellets phosphatés - débris arrondis de calcaire phosphaté - débris de calcisparite en apparence azoïque (ou bioclastes dissous?) - débris de grès fin sombre Biophase : Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques très rares et recristallisés, mais probablement plus communs dans le sédiment d origine avant l altération Subbotina sp. Acarinina sp. - benthiques communs, très mal conservés, souvent en partie dissous ne correspondant pas à une association complète, certaines espèces ayant été éliminées par l altération. Association constituée surtout de bolivines et buliminelles, formes par-mi les mieux adaptées à l envasement et/ou la tendance hypoxyde du sédiment dans lequel elles vivent Radiolaires absents Biostratigraphie : Eocène moyen. Métazoaires - petits débris très recristallisés d échinidés - valves et carapaces d ostracodes très mal conservées Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral plutôt distal à circalittoral. Nota : dépôt prélevé trop en surface avec traces de racines, insectes, et surtout marqué par une très forte altération météorique.

213 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1096 Résidu de lavage Provenance : secteur d activité de Dakar Sénégal Fraction 50 µm Argiles vertes de la matrice de la coulée de débris Constituants : résidu de lavage calcaréo-phosphaté ocre Lithophase : - fréquents grains de quartz détritiques de la classe des arénites, surtout des émoussés luisants, ronds piquetés à mats avec nombreuses traces de choc moins communs - fréquents débris calcitiques probablement en partie d origine biologique - quelques pellets phosphatés - débris arrondis de calcaire phosphaté - débris de calcisparite en apparence azoïque (ou bioclastes dissous?) - débris de grès fin sombre Biophase : Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques rares, conservés sous forme de test «vernissé» car imprégné de phosphates ou le plus souvent enrobés dans une gangue phosphatée brillante épaisse, masquant totalement le test, d où la nécessité d y faire une section orientée ou de tenter des les décortiquer sous le stéréomicroscope Acarinina rohri BRÖNNIMANN & BERMUDEZ Subbotina yeguaensis WEINZIERL & APPLIN? Subbotina linaperta (FINLAY) Subbotina eocaena (GÜMBEL) - benthiques rares et comme les planctoniques enrobés d une gangue phosphatée Bulimina cf. jacksonensis CUSHMAN Bolivina spp. Uvigerina sp. Eponides sp. Radiolaires absents Métazoaires fréquents débris de poisson (os, dents) Biostratigraphie : Eocène moyen - Lutétien supérieur à Bartonien non sommital Biozone E10 élevée à E13 (ex biozone P10 élevée à biozone P15 basale). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : circalittoral.

214 214 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1097 Lame mince n DK études en lumière diffu-se et lumière transmise Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès Membre de Tiémassas? Nom : MICRITE À FORAMINIFÈRES PLANCTONIQUES SILICIFIÉE - BIOMICRITE SILICIFIÉE Structure : microlitée Texture : wackestone à packstone selon les passées Constituants : Lithophase : - quelques pellets phosphatés de section ronde ou ovale - quelques débris sub-arrondis de sédiment calcaréo-phosphaté Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques assez fréquents, extrêmement mal conservés en partie masqués par une silicification très effaçante. Juste les contours phosphatisés sont conservés. Les textures du test et la structure interne sont dissoutes rendant les déterminations particulièrement complexes et non totalement fiables, avec de possibles confusions entre formes benthiques et planctoniques Parasubbotina inaequispira (SUBBOTINA) Subbotina roesnaesensis OLSSON & BERGGREN Igorina convexa (SUBBOTINA) Acarinina cf. decepta (MARTIN) Globanomalina? sp. Morozovella sp., section incomplète douteuse, pouvant correspon-dre à : Morozovella subbotinae (MOROZOVA) ou bien Morozovella lensiformis (SUBBOTINA) ou bien Morozovella gracilis (BOLLI) - benthiques très fréquents, également recristallisés, précisément indéterminables Eponinidae Bolivinitidae Radiolaires absents Métazoaires quelques débris très mal conservés d échinidés Biostratigraphie : probable Eocène inférieur mais aucun critère totalement fiable Présomptions pour l intervalle des biozones E2 à E5 (ex P5b à P7). Diagenèse : silicification totale d un probable sédiment micritique à l origine. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : circalittoral.

215 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1098 Lame mince n DK études en lumière diffuse et en lumière transmise Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Bargny Membre du Cap des Biches Nom : BIOCALCARÉNITE SILICIFIÉE Structure : microlitée (alternance de lits fins et plus grossiers) Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - quelques rares pellets phosphatés - débris anguleux à sub-anguleux de roche calcaréo-phosphatée silicifiée - cortoïdes assez communs localement Biophase : Eubactéries probable rôle important des cyanobactéries dans la diagenèse de nombreux constituants et du faciès Eucaryotes Algues quelques cortoïdes sont très probablement des débris algaires fortement micritisés Foraminifères - planctoniques relativement communs surtout dans les passées fines, totalement recristallisés, en général conservés en «fantômes» sans possibilité détermination spécifique Subbotina senni (BECKMANN)? Subbotina linaperta (FINLAY) Subbotina eocaena (GÜMBEL) Acarinina bullbrooki (BOLLI) Acarinina pseudotopilensis SUBBOTINA ou bien Acarinina praetopilensis (BLOW) Parasubbotina? sp. Turborotalia frontosa (SUBBOTINA) - benthiques fréquents et partiellement masqués par la silicification Discocyclina senegalensis ABRARD Eponides sp. Bulimina sp. Bolivina sp. Uvigerina sp. Radiolaires quelques spumellaires et nassellaires dans les passées fines (mou-les internes siliceux) Métazoaires - petits débris d échinidés très recristallisés - quelques moules internes phosphatés de gastéropode - quelques débris de bryozoaire - fragments osseux assez rares - rares vestiges de micro-crustacé - rares fragments de mollusque bivalve Biostratigraphie : Eocène inférieur terminal, biozone E7 (= P9) à Eocène moyen - Lutétien de la biozone E8 (= P10). Diagenèse : silicification masquant le liant d origine, mais probablement micritico-argileux. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, plate-forme externe, étage circalittoral avec arrivées régulières de matériel infralittoral.

216 216 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1099 Lame mince n DK 1099 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Bargny Membre du Cap des Biches Nom : BIOSPARITE / BIOMICROSPARITE / BIOMICRITE Structure : orientation longitudinale préférentielle des constituants et imbrications Texture : grainstone Constituants : Lithophase : - quelques petits débris phosphatés - rares pellets phosphatés - quelques micro-galets de pelmicrite Biophase : Eubactéries probable rôle important des cyanobactéries dans la diagenèse de nombreux constituants et du faciès Eucaryotes Algues quelques petits débris très micritisés de corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques assez communs dans les passées fines, mais très recristallisés Pseudoglobigerinella bolivariana (PETTERS) Guembelitrioides nuttalli (HAMILTON) Turborotalia frontosa (SUBBOTINA) Subbotina eocaena (GÜMBEL) Subbotina hagni (GOHRBANDT) Subbotina linaperta (FINLAY) Subbotina roesnaesensis OLSSON & BERGGREN Acarinina sp. - benthiques abondants grands spécimens hyalins de plate-forme Discocyclina senegalensis ABRARD Bolivinitidae Buliminidae Uvigerinidae Eponides sp. Radiolaires spumellaires et nassellaires fortement recristallisés Métazoaires - petits débris d échinidés assez communs - petits débris osseux assez communs Biostratigraphie : Lutétien inférieur Biozone E8, soit ex P10. Diagenèse : forte recristallisation locale d un dépôt envasé à l origine (biomicritique). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral distal à circalittoral.

217 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1100 Lame mince n DK études en lumière diffuse et transmise Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Bargy Membre du Cap des Biches Nom : BIOLITHOCALCARÉNITE PARTIELLEMENT SILICIFIÉE Structure : litée avec orientation préférentielle des constituants, imbrication et granoclassement Texture : wackestone à packstone selon les passées Constituants : Lithophase : - fréquents extraclastes de calcaire phosphaté type «micro-galets» jusqu à 4 mm - rares pellets phosphatés - extraclastes de biomicrite très sombre (en LN), un peu bioclastique Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques assez rares et encore plus rares spécimens identifiables car la préservation est vraiment médiocre Acarinina cf. praetopilensis (BLOW) ou bien Acarinina pseudotopilensis SUBBOTINA Acarinina bullbrooki (BOLLI) Subbotina sp. - benthiques quelques débris très altérés de discocyclines Discocyclina sp. Eponides elevatus (PLUMMER) Radiolaires absents? (faciès très recristallisé et altéré) Métazoaires - débris communs d os et dents dont les vides sont totalement silicifiés - quelques moules internes phosphatés de petits gastéropodes - débris d échinidés et de mollusque communs - rares fragments de bryozoaire Biostratigraphie : Lutétien De la biozone E8 à E9 (ex biozone P10 à P11). Diagenèse : faciès très fortement recristallisé (microsparite à sparite) et silicifié, avec de nombreux indices d altération. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, probable étage circalittoral.

218 218 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1103 Lame mince n DK 1103 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Poponguine Nom : BIOMICROSPARITE - BIOCALCARÉNITE Structure : imbrication des constituants, poreuse Texture : packstone Constituants : Lithophase : fréquents débris très micritisés, cortoïdes, sous forme de débris dissous et recristallisés en calcisparite et à contours fortement micritisés Biophase : Eubactéries indices du rôle très important des cyanobactéries dans ce faciès Eucaryotes Algues fréquents petits débris de corallinacée mélobésiée très fortement mi-critisés Foraminifères - planctoniques une unique section tangentielle d Acarinina? sp. - benthiques quelques tests à peine identifiables car très mal conservés Discocyclina sp. (section longitudinale de 2 mm) Textulariidae quelques petites formes hyalines littorales sans intérêt stratigraphique et non identifiables en lame mince (Cibicididae, Discorbidae, Nonioninae, petits miliolidés, Nodosariidés, etc.) Radiolaires absents Métazoaires nombreux petits débris très roulés, très mal conservés, difficilement identifiables de mollusque bivalve, gastéropode, bryozoaire, corail (?), ostracode Biostratigraphie : absence de critère ; Paléocène supérieur (Thanétien) à Eocène inférieur (Yprésien) basal. Diagenèse : ciment microsparitique à sparitique. La recristallisation effaçante affecte beaucoup ce faciès. Porosité notable par dissolutions inter et intra granulaires. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin agité, probable étage infralittoral. Nota : faciès probablement corrélable avec les échantillons DK 1050 et DK 1088-A.

219 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1104 Lame mince n DK 1104 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Bargny Membre du Cap des Biches Nom : BIOCALCARÉNITE SILICIFIÉE - CALCARÉNITE À DISCOCYCLINES SILICIFIÉES Structure : orientation longitudinale préférentielle des constituants, imbrications Texture : packstone Constituants : Lithophase : - débris calcaréo-phosphatés fréquents anguleux à sub-anguleux communs - quelques micro-galets calcaréo-phosphatés - quelques pellets phosphatés Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques quelques spécimens non identifiables, en partie masqués par la silicification - benthiques accumulation de tests de Discocyclina senegalensis ABRARD Discocyclina sp. 1? (peut-être Discocyclina weaveri VAUGHAN) Eponides sp. Radiolaires absents Métazoaires - quelques débris très mal conservés d échinidé - quelques débris osseux et dents Biostratigraphie : Eocène inférieur terminal à Eocène moyen basal Entre les biozones E7 et E8, soit ex P9 et P10. Sur le critère «état d évolution» de Discocyclina senegalensis et son association avec une autre Discocyclina sp. 1, il s agit peut-être de la biozone E8 (= ex P10), du Lutétien basal. Diagenèse : ancien dépôt calcaréo-phosphaté (phosphatite?) totalement silicifié. Probable liant micritique et/ou microsparitique à l origine sur le critère de quelques vestiges de cette matrice initiale. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin infralittoral.

220 220 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1108-A Résidu de lavage Fraction 50 µm + préparation d incluclusion de tri Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Thiès (sommet) Constituants : résidu très fin, poudreux, gris clair Lithophase : fréquents petits débris carbonatés non délités, finement piquetés de micro-grains noirs silteux Biophase : Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques très fortement très recristallisés, forte action d altération, et malgré maints essais de préparation, aucun spécimen correctement préservé n a pu être isolé. A partir d une inclusion de résidu de lavage, une approche un peu plus précise peut être proposée Parasubbotina inaequispira (SUBBOTINA) Acarinina soldadoensis (BRÖNNIMANN) Subbotina linaperta (FINLAY)? Subbotina sp. Acarinina pseudotopilensis SUBBOTINA petites formes juvéniles indéterminables - benthiques rares et totalement recristallisés, en gral, conservés sous forme de moules internes sparitiques Buliminella? sp. petites formes à test agglutiné sans intérêt stratigraphique un probable débris de Discocyclina sp. Radiolaires quelques rares probables moules internes de spumellaires et nassellaires Métazoaires - valves et carapaces d ostracodes fréquentes - quelques petits débris d échinidé Biostratigraphie : Eocène inférieur Probablement dans l intervalle des biozones E5 et E7 (ex biozone P7 à P9). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, étage infralittoral distal à circalittoral plutôt proximal.

221 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1108-B Résidu de lavage Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Bargny Membre du Cap des Biches Constituants : très rare résidu de lavage beige ocré Fraction 50 µm Lithophase : absente Biophase : Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques assez communs, et mal conservés ; quelques tests identifiables Subbotina roesnaesensis OLSSON & BERGGREN Subbotina eocaena (GÜMBEL) Subbotina linaperta (FINLAY) Subbotina cf. hagni (GOHRBANDT) Morozovelloides cf. crassatus (CUSHMAN) (juvénile) Acarinina collactea (FINLAY) Acarinina cf. praetopilensis (BLOW) Guembelitrioides nuttalli (HAMILTON) (un unique spécimen de pe-tite taille, probable juvénile) Noter l absence de formes de bassin, les plus intéressantes en biostratigraphie, car le milieu est peu profond - benthiques très fréquents, largement dominés par les Eponides et les Altistoma Altistoma tenuis de KLASZ & RERAT Altistoma cf. scalaris de KLASZ Eponides elevatus (PLUMMER) Eponides eshira (de KLASZ & RERAT) Bulimina sp. Uvigerina sp. débris de formes à test agglutiné en «tubes aplatis» et diverses espèces enroulées et plates à déterminer, voire décrire Radiolaires absents Métazoaires - quelques débris d échinidés - quelques débris osseux - rares dents de poisson Biostratigraphie : Eocène moyen - Lutétien Biozone E8 (= ex P10). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, circalittoral.

222 222 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 1110 Lame mince n DK 1110 Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Bargny Membre du Cap des Biches Nom : BIOMICRITE EN REMPLISSAGE DE PERFORATIONS DANS UNE BIOCALCARÉNITE À DISCOCYCLINES (BIOPELMICRITE) Structure : bioturbée / perforée, figures d imbrication Texture : mudstone - wackestone / packstone Constituants : Lithophase : - quelques peloïdes (probablement d anciens débris algaires très recristallisés) - quelques pellets micritiques Biophase : Eubactéries indices du rôle très important des cyanobactéries dans ce faciès Eucaryotes Algues fréquents petits débris de corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques très rares petits spécimens de formes juvéniles indéterminables, et très recristallisés Subbotina? sp. - benthiques dans la biocalcarénite accumulation de tests de discocyclines souvent brisés, décortiqués, imbriqués Discocyclina senegalensis ABRARD Discocyclina sp. 1 Quinqueloculina sp. et autres petites formes porcelanées Bolivinitidae dans la micrite de remplissage, seulement des petites formes ju-véniles assez communes, mais indéterminables probables Discorbidae, Bolivinitidae, Nonioninidae, etc. Radiolaires absents Métazoaires - quelques petits débris dispersés d échinidés - fins débris de mollusque bivalve rares Biostratigraphie : Eocène inférieur terminal à Eocène moyen basal Entre les biozones E7 et E8, soit ex P9 et P10. Sur le critère «état d évolution» de Discocyclina senegalensis et son association avec une autre Discocyclina sp. 1, il s agit peut-être de la biozone E8 (= ex P10), du Lutétien basal. Diagenèse : sédiment à discocyclines perforé et rempli de sédiment micritique à petits débris et foraminifères benthiques juvéniles. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral.

223 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 1111 Résidu de lavage Fraction 50 µm Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Formation de Bargny Membre de Rufisque Constituants : Lithophase : - quelques débris non délités de calcaire phosphaté - quelques grains très fins anguleux de quartz de la classe des silts - quelques fragments phosphatés roulés, peut-être d origine biologique Biophase : Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques assez communs, mais exclusivement sous forme de petites espèces de plateforme externe (absence de grandes formes de milieu plus profond) Parasubbotina griffinae (BLOW) Pseudoglobigerinella bolivariana (PETTERS)? Morozovelloides crassatus (CUSHMAN) (forme juvénile) Acarinina bullbrooki (BOLLI)? Acarinina cf. praetopilensis (BLOW) Acarinina cf. collactea (FINLAY) Subbotina linaperta (FINLAY) Subbotina cf. hagni (GOHRBANDT) (juvénile) Subbotina eocaena (GÜMBEL) - benthiques abondants formes à test agglutiné particulièrement bien représentées malgré leur fragilité Ammoscalaria? sp. 1 (à vérifier, mais probable espèce nouvelle à décrire?) Ammobaculites sp. Eponides eshira (de KLASZ & RERAT) (individus très fréquents) Eponides cf. elevatus (PLUMMER) Stilostomella sp. (communs) Buliminella sp. Dentalina? sp. Altistoma sp. Bulimina sp. Nonion sp. Nodosariidae Radiolaires absents Métazoaires - quelques petits débris d échinidés - débris osseux et dents relativement communs Biostratigraphie : Eocène moyen - Lutétien Biozone E8 non basale à E10 (soit ex biozone P10 non basale à P12 inférieure). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, milieu circalittoral envasé. Les foraminifères marqueurs de confinement au niveau du fond et d abondance de nutriments pullulent

224 224 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 2 Echantillon n DK 2056-A Lame mince n DK 2056-A 2 études en lumière trans-mise et réfléchie Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes de la Formation de Taïba Nom : BIOCALCARÉNITE PHOSPHATÉE SILICIFIÉE Structure : orientation longitudinale préférentielle et imbrication des constituants, microconglomératique Texture : packstone Constituants : Lithophase : - quelques «gros» grains ronds, phosphatés, jusqu à 6 mm, sortes de micro-galets de phosphatite - pelotes fécales et pellets communs localement, dont certains phosphatés Biophase : Eubactéries indices du rôle très important des cyanobactéries dans ce faciès Eucaryotes Algues fréquents débris très roulés de corallinacée mélobésiée Foraminifères - planctoniques absents - benthiques accumulation de tests de nummulites roulées et parfois fragmentées (remaniées?), parfois intrabréchifiées Nummulites gizehensis (FORSKAL) Individus macrosphériques exclusifs, forme A. Sur le critère de la taille des loges embryonnaires, il semble s agir de morphotypes peu évolués. Radiolaires absents Métazoaires - quelques débris osseux, quelques dents - quelques moules internes phosphatés de petits gastéropodes et dé-bris de coquilles recristallisées - débris d échinidés assez communs - quelques rares fragments de mollusque bivalve Biostratigraphie : intervalle de sécurité : Lutétien moyen à supérieur sur le critère «taille des embryons de nummulites», un âge Lutétien terminal paraît pouvoir être exclus (biozone E11). Intervalle probable : entre les biozones E9 et E10 (P11 à P12 inférieure). Diagenèse : sédiment d origine presque totalement masqué par la silicification et l altération rendant l étude particulièrement difficile. Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, infralittoral ou remaniement de matériel infralittoral.

225 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Echantillon n DK 2056-B Lame mince n DK 2056-B Provenance : secteur d activité de Dakar - Sénégal Coulée de débris à clastes paléogènes Nom : BIOMICROSPARITE UN PEU SILTEUSE Structure : microlitée et laminée Texture : wackestone Constituants : Lithophase : - quelques grains anguleux de quartz à extinction roulante de la classe des arénites - petite fraction de quartz anguleux silteux Biophase : Eubactéries absentes Eucaryotes Algues absentes Foraminifères - planctoniques peut-être deux ou trois spécimens très recristallisés de forme planctonique globuleuse (Subbotina? sp.) ou bien benthiques recristallisés - benthiques - rares tests très mal conservés à test agglutiné, indéterminables - quelques discorbidés ou autres petites formes hyalines Radiolaires quelques possibles spumellaires fortement recristallisés, mais aucune certitude Métazoaires - quelques petits fragments d échinidés - quelques carapaces d ostracode - fréquents fins débris difficiles à identifier, mollusque ou spicules d un invertébré indéterminé? Biostratigraphie : absence de critère. Diagenèse : recristallisation microsparitique d un dépôt à matrice micritique probablement dans un environnement hydrothermal ou volcanique (recristallisations parfois observées dans ce type d environnement). Milieu de dépôt, paléoenvironnement : marin, étage infralittoral?

226 226 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 3 14 Annexe 3: étude pétrographique de roches volcaniques Etude pétrographique illustrée de 15 lames minces de roches volcaniques provenant du Secteur d activité du Cap-Vert par Monique Tegyey GEO/GSO Septembre 2008

227 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Contexte de l étude et présentation des résultats Les roches volcaniques étudiées appartiennent au volcanisme cénozoïque de la région du Cap-Vert (Sénégal), bordure occidentale de la marge passive d Afrique de l Ouest. Toutes les lames minces ont été photographiées, en lumière «naturelle» et «polarisée» pour illustrer les principaux caractères pétrographiques décrits (texture, minéraux).quelques-unes de ces photos numériques (sur CD-ROM) sont imprimées ci-dessous ( 3) dans la présentation des pétrotypes reconnus. En l absence d analyse chimique des minéraux à la microsonde électronique, on notera une légère incertitude sur la présence ou la nature de certains minéraux (par exemple, la mélilite «probable» décrite dans la néphélinite DK 2019 du Cap Manuel, alors qu elle n a pas été décelée par Dia et al., 1986) de même que sur le nom exact de certains échantillons (ainsi, les basaltes doléritiques des Mamelles sont appelés «hawaïtes» par Crevola et al., 1994) ; il nous manque la composition exacte des plagioclases, ou au moins l analyse chimique de la roche. En effet, concernant ces noms pétrographiques, ils pourront facilement être contrôlés, voire modifiés, au vu des analyses chimiques des roches, en particulier de leur caractère plus ou moins alcalin (traduit par les valeurs de Na 2 O + K 2 0 en fonction de SiO 2 reportées dans le diagramme de classification recommandé par l IUGS) Synthèse des observations et diagnoses La texture des roches volcaniques fournit des informations sur le contexte de leur mise en place et sur la dynamique des éruptions volcaniques correspondantes. Dans le cas des roches du Cap-Vert, nous distinguons trois grands types de faciès dont les textures sont spécifiques : a) des roches filoniennes ou de coulées épaisses, à texture microgrenue intergranulaire («doléritique» s.l.), plus ou moins vésiculée : ce sont essentiellement des échantillons du complexe IV des Mamelles (dyke DK 2000, lac de lave DK 2004) ; b) des coulées de laves, à texture microlitique ou hyalopilitique (à microlites et verre, comme dans DK 2025 et TH 2044) ; présentes dans les ensembles III et IV ; c) des roches clastiques : d origine explosive (scorie basaltique DK 2009 du volcan des Mamelles) ou bréchifiée en contexte filonien (DK 2056 et DK 1017, dyke intrusif dans une coulée de débris à blocs de calcaire éocènes). La composition minérale modale (nature et abondance des minéraux présents) des roches volcaniques permet une classification pétrochimique (recommandée par l IUGS, et basée sur le double-triangle de Streckeisen). Celle-ci prend en compte les minéraux suivants : quartz (roches saturées en SiO 2 ) ou feldspathoïde (roches sous-saturées), feldspath alcalin et plagioclase. L abondance des minéraux colorés (ferro-magnésiens) vient affiner la classification. Les roches de la région du Cap-Vert sont caractéristiques d un magmatisme à caractère fortement alcalin sodique, et sont plus ou moins sous-saturées -renfermant plus ou moins de feldspathoïde, jamais de quartz-. Les plus anciennes (volcanisme tertiaire) sont très sous-saturées et mafiques, variant entre des néphélinites à olivine + mélilite (type DK 2019, du Cap Manuel) et des basanites à olivine (DK 2042 de l île de Gorée, DK 2051 de Seune Sérère). Les plus jeunes (volcanisme IV du complexe des Mamelles) sont plus évoluées, avec une quantité de feldspath qui augmente, depuis des basanites à olivine (DK 2003, coulée N. Mamelles) jusqu aux basaltes à olivine (DK 2000, doléritique, et DK 2009, scorie basaltique). On n a pas observé de termes différenciés.

228 228 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Description des principaux faciès A. Les néphélinites Ce sont des laves porphyriques à phénocristaux d olivine, automorphes et plus ou moins corrodés, petits phénocristaux de clinopyroxène et d olivine, dans une mésostase riche en microprismes de clinopyroxène, avec microcristaux d oxydes (titanomagnétite) et néphéline interstitielle. Néphélinite de Bandia - TH 2053 Petits phénocristaux de clinopyroxène maclé et zoné (beige-rosé, au centre) et d olivine (incolore) dans une mésostase à microcristaux de pyroxène et néphéline interstitielle (incolore) - Lumière «naturelle» ci-dessus, «polarisée» ci-dessous.

229 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Néphélinite des Madeleines - DK 2025 Roche tachetée = terme intermédiaire entre basanite (à plagioclase et néphéline) et néphélinite (sans plagioclase) : ici, la néphéline est en poecilocristaux (taches claires), entourés par une mésostase microlitique fluidale (et partiellement vitreuse), les microlites étant de plagioclase. La néphéline, incolore en lumière «naturelle» (en haut) apparaît grise en lumière «polarisée» (photo du bas).

230 230 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 3 B. Les basanites Ce sont aussi des laves porphyriques à olivine, clinopyroxène, avec plagioclase calcique en microlites (jamais en phénocristaux) et néphéline. On a remarqué que les cristaux d olivine étaient altérés en iddingsite dans les roches IV alors qu ils étaient généralement frais dans les roches tertiaires. Cela peut s expliquer par le caractère plus ferrifère de l olivine, en particulier en bordure des phénocristaux zonés (frangés d iddingsite) et des petits cristaux. Basanite (nord des Mamelles) - DK 2003 Petits phénocristaux d olivine (en haut à droite) et de pyroxène (en bas, à gauche). Mésostase à microlites de plagioclase, nombreux microcristaux d olivine iddingstisée (rouges en lumière «naturelle»), et néphéline, incolore et très faiblement biréfringente.

231 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Basanite de l île de Gorée DK 2042 On remarque, ici, la fraîcheur des petits phénocristaux d olivine, abondants, et la grande taille des cristaux opaques (ilménite ou titanomagnétite).

232 232 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 3 C. Les basaltes à olivine Basalte scoriacé (agglomérat de scories des Mamelles) DK 2009 Dans les basaltes et dolérites des Mamelles, le plagioclase est très présent contrairement au feldspathoïde- avec, toujours, l olivine (iddingsitisée) et le clinopyroxène. Phénocristal corrodé d olivine, à bordure frangée d iddingsite, dans une mésostase très vésiculée, hyalopilitique (verre + microlites de feldspath + microcristaux totalement iddingsitisés d olivine) et fluidale.

233 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Basalte doléritique (lac de lave des Mamelles) DK 2039 Ces roches basaltiques sont les plus évoluées : le feldspath devient abondant, voire prédominant par rapport aux minéraux ferro-magnésiens : olivine et pyroxène. Texture doléritique typique (microgrenue intergranulaire). Entre les lattes de plagioclase, cristaux d olivine et de clinopyroxène.

234 234 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe 3 D. Brèche volcanique Brèche doléritique (ou tuf de filon) de Toubab Dialaw DK 1017 La roche est hétérogène et altérée. Des parties à texture doléritique et composition basaltique (ou basanitique?) sont préservées, dans un fond + argilisé et carbonatisé où de probables fantômes de cristaux d olivine sont remplacés par de la calcite et un minéral isotrope (analcime?) Zone sombre à microlites de plagioclase et petits pyroxènes préservés.

235 Notice explicative de la cartographie multi-couches à 1/ et 1/20 000, Annexe Fantôme probable d olivine pseudomorphosé par : analcime (?) et calcite, dans un fond riche en argiles et calcite.

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