SCENARIOS POSSIBLES. SCENARIO 1 RESTAURATION COMPLETE (2 NIVEAUX sous comble restitué) A) Procédure administrative : ISMH / ERP

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1 SCENARIOS POSSIBLES SCENARIO 1 RESTAURATION COMPLETE (2 NIVEAUX sous comble restitué) A) Procédure administrative : ISMH / ERP Permis de Construire : a) Transmission de 2 exemplaires du dossier au Service Départemental de l Architecture et du Patrimoine, qui fait suivre la demande auprès de la DRAC Délai 4 MOIS maximum b) Transmission du dossier (4 exemplaires + pièces complémentaires spécifiques ERP) à la Mairie qui fait suivre la demande auprès du Service de l Urbanisme dont la commune dépend - qui fait suivre les pièces relatives à la sécurité auprès du SDIS - qui fait suivre les pièces relatives à l accessibilité auprès de la Commission départementale d accessibilité Délai 6 MOIS maximum B) Intérêt patrimonial : Dans son architecture et ses volumes initiaux (suivant photos anciennes et relevé de 1993), avec ses deux niveaux sous comble, le bâtiment subsistant est le dernier vestige des dispositions du XIXème siècle et le dernier témoignage de la période séculière de l abbaye. Les éléments encore en place et les divers documents disponibles permettent sans aucune difficulté de reconstituer l enveloppe initiale du bâtiment (façades et toitures). L essentiel des pierres se trouve encore sur le site, compris la lucarne et l une des souches de cheminées.

2 C) Impact paysager : De loin : La présence du bâtiment, par sa couleur claire et son reflet dans l étang, a un impact essentiel dans la perception générale du site (voir l analyse paysagère générale). Cet impact visuel et ce reflet ont naturellement une incidence plus nette si la masse originelle de la construction est préservée. De l intérieur de l abbaye, au bord de l étang : L impact paysager est très fort : - parce que la masse construite est importante en elle-même, - parce qu il s agirait du seul bâtiment restauré dans son gabarit dans cette partie du site alors que les autres bâtiments situés dans le même plan (salle capitulaire, église, ruines diverses du rucher, du pressoir, ) ont perdu leur masse initiale, - parce que le rapport d échelle (re)créé attirerait l œil très fortement sur le bâtiment, rompant la linéarité générale et l équilibre paysager qui s est créé de facto depuis la démolition des divers bâtiments de grand gabarit (aile ouest de la procure, château). Par rapport à la situation actuelle, même si le volume de la toiture est important, sa configuration en toiture à quatre versants n affecterait que peu la perception du Logis de l Abbé en arrière plan. De l intérieur de l abbaye, depuis l accès au Logis de l Abbé : Par rapport à la situation actuelle, la restitution de la toiture n aurait aucun impact sur la perception de l étang. Seule la vision d une partie de la masse boisée de l autre rive serait affectée : - le maintien de la construction de la limite sud de l espace de l ancienne cour d entrée de l abbaye renforcerait la perception de celui-ci comme un espace clos (fermé par les bâtiments, murs et portails), - le renforcement de la construction canaliserait assez logiquement l échappée visuelle sur l étang et les bois au droit du portail d accès à l ancienne cour de la procure, - de ce fait, le passage entre les différents espaces (allée des tilleuls, cour du Logis de l Abbé, cour de l ancienne procure) serait beaucoup plus marqué, avec les effets scénographiques ou de mise en scène induits.

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4 D) Potentialités : Le bâtiment est particulièrement bien placé par rapport au fonctionnement du site : - au cœur du parcours de visite, entre Logis de l Abbé, église et salle capitulaire, - ouvert largement sur l espace dédié aux diverses manifestations cultuelles et culturelles, - ouvert directement sur le site abbatial originel, - tout en restant un peu en retrait de l ancien cloître, de l autre côté de l allée d accès centrale et des grands arbres. La réserve d espace disponible est importante : Avec deux niveaux complets (sans tenir compte d une éventuelle utilisation du comble), la surface utile est de 272,50 m² environ en deux «plateaux» (c est-à-dire une surface presqu équivalente à celle du Logis de l Abbé complet qui représente 283,00 m² utiles, mais très fragmentés). La réserve d espace disponible est la dernière du site et la moins contraignante en matière d aménagement des volumes intérieurs comme en matière de destination (ERP et/ou service) et d accès : - quatre façades accessibles, - possibilité d un accès sud au RDC et d un accès nord-ouest à l étage, ménageant deux possibilités d utilisations distinctes par exemple, - facilité de réponse aux normes d «accessibilité» au sens réglementaire du terme, - facilité de réponse aux contraintes de sécurité incendie, - absence de planchers à conserver, admettant toutes formes de dispositions et de surcharges, - architecture peu contraignante par l absence d éléments patrimoniaux intérieurs à préserver / restaurer / reconstituer (seule la cheminée centrale à corbeaux de pierre serait à mettre en valeur). E) Faisabilité : Le périmètre disponible autour du bâtiment, notamment au sud et à l ouest, permet d envisager une aire de chantier réservée, en dehors des espaces de visite, pendant les périodes d ouverture du site au public. La seule contrainte concernerait les approvisionnements du chantier qui devraient être réglementés pour le minimum de gêne et le maximum de sécurité. Ces accès devraient également être bien balisés afin d éviter tout passage ou toute détérioration des vestiges enfouis de l ancienne maison conventuelle. Le bâtiment dispose des attentes nécessaires pour le raccordement à l ensemble des réseaux (hors assainissement).

5 F) Approche estimative : Pour ce scénario particulièrement, toute approche des coûts ne peut être qu indicative, puisque dépendante de la destination qui serait donnée au bâtiment et des équipements nécessaires à son aménagement. (Surface utile arrondie à 270 m², cloisons et gaines éventuelles déduites) Estimation des travaux tous corps d état : Clos-couvert 270,00 m² 1.625,00 HT ,00 HT PV pour reconstruction de murs au niveau 2 33,000 m3 410,00 HT ,00 HT Second-œuvre 270,00 m² 875,00 HT ,00 HT ,00 HT Estimation des études, honoraires divers, frais divers : Maîtrise d œuvre Contrôle technique Coordination SPS 15 % ,00 HT ,00 HT Frais divers : Assurance dommageouvrage Pm TOTAL ,00 / ,00 HT

6 SCENARIO 2 RESTAURATION COMPLETE (1 NIVEAU : RDC sous comble restitué) A) Procédure administrative : ISMH / ERP Permis de Construire : a) Transmission de 2 exemplaires du dossier au Service Départemental de l Architecture et du Patrimoine, qui fait suivre la demande auprès de la DRAC Délai 4 MOIS maximum b) Transmission du dossier (4 exemplaires + pièces complémentaires spécifiques ERP) à la Mairie qui fait suivre la demande auprès du Service de l Urbanisme dont la commune dépend - qui fait suivre les pièces relatives à la sécurité auprès du SDIS - qui fait suivre les pièces relatives à l accessibilité auprès de la Commission départementale d accessibilité Délai 6 MOIS maximum S il n y a pas de création d ERP, procédure identique sauf : absence de dossier spécifique «Accessibilité» Délai 5 MOIS maximum B) Intérêt patrimonial : Cette solution préserve une partie des éléments architecturaux du XIXème siècle, mais dans le gabarit des constructions antérieures à la Révolution (RDC sous comble). La lucarne et la souche de cheminée déposées peuvent être remontées. Cette solution s adapte à l état des vestiges après stabilisation d urgence.

7 C) Impact paysager : De loin : La présence du bâtiment, par sa couleur claire et son reflet dans l étang, a un impact essentiel dans la perception générale du site (voir l analyse paysagère générale). Cet impact visuel et ce reflet restent cependant relativement préservés si la masse de la construction est réduite d un niveau. De l intérieur de l abbaye, au bord de l étang : La masse de la construction vient accompagner et non pas rompre l équilibre paysager créé depuis 60 ans, son gabarit demeurant dans la moyenne des constructions proches. Par le jeu équilibré et gradué du premier plan, du second plan et des lointains, se crée et se déploie à partir de l étang un effet d amphithéâtre paysager à partir de ce qui fut le cœur historique et symbolique de l abbaye : le cloître, le puits, Une toiture à quatre pans reproduisant la toiture du 19 ème siècle, par ses lignes fuyantes, ne perturberait pas la linéarité générale et rappellerait, en premier plan, celle du Logis de l Abbé en second plan. Par rapport au scénario 1, le Logis de l Abbé et la grange se trouvent visuellement un peu plus dégagés, participant davantage à la scénographie de l espace de l étang car l impact du bâtiment et son gabarit général, avec la toiture fuyante, se trouvent un peu plus réduits que ceux de la ruine actuelle, pour une hauteur pourtant légèrement plus importante. De l intérieur de l abbaye, depuis l accès au Logis de l Abbé : Les aspects positifs mentionnés pour le scénario 1 sont préservés (affirmation des espaces différenciés, vues privilégiées et mise en scène) mais avec une plus grande discrétion et en introduisant une certaine hiérarchie entre les constructions : en contrebas de la cour du Logis de l Abbé, la masse plus réduite de la procure laisse une certaine prééminence à celui-ci.

8 D) Potentialités : Le bâtiment est particulièrement bien placé vis-à-vis du fonctionnement du site : - au cœur du parcours de visite, entre Logis de l Abbé, église et salle capitulaire, - ouvert largement sur l espace dédié aux diverses manifestations cultuelles et culturelles, - ouvert directement sur le site abbatial originel, - tout en restant un peu en retrait de l ancien cloître, de l autre côté de l allée d accès centrale et des grands arbres. Avec un niveau (sans tenir compte d une éventuelle utilisation du comble), la surface utile est de 133,00 m² ou 67, , ,35 m² ou 67, ,15 m² La réserve d espace disponible est la dernière du site et la moins contraignante en matière d aménagement des volumes intérieurs comme en matière de destination (ERP et/ou service) et d accès : - quatre façades accessibles percées de nombreuses portes de plain pied avec l extérieur, - ménageant diverses possibilités d utilisations distinctes, - facilité de réponse aux normes d «accessibilité» au sens réglementaire du terme, - facilité de réponse aux contraintes de sécurité incendie, - absence de planchers à conserver, admettant toutes formes de dispositions, - en l absence d un plancher d étage à porter, possibilité de supprimer l essentiel des refends, libérant de larges surfaces, - architecture peu contraignante par l absence d éléments patrimoniaux intérieurs à préserver / restaurer / reconstituer (seule la cheminée centrale à corbeaux de pierre serait à mettre en valeur). E) Faisabilité : Le périmètre disponible autour du bâtiment, notamment au sud et à l ouest, permet d envisager une aire de chantier réservée, en dehors des espaces de visite, pendant les périodes d ouverture du site au public. La seule contrainte concernerait les approvisionnements du chantier qui devraient être réglementés pour le minimum de gêne et le maximum de sécurité. Ces accès devraient également être bien balisés afin d éviter tout passage ou toute détérioration des vestiges enfouis de l ancienne maison conventuelle. Le bâtiment dispose des attentes nécessaires pour le raccordement à l ensemble des réseaux (hors assainissement). Postérieurement aux travaux d urgence à envisager, l essentiel des murs du RDC étant restés stables et la protection des arases ayant permis d enrayer le phénomène de dislocation des maçonneries, les travaux de maçonnerie sont relativement limités. Les pierres excédentaires provenant de l étage non reconstruit (60 m3 foisonné environ), n ayant pas à être réemployées pour la restitution des murs du bâtiment, peuvent servir à la restauration de divers murs d enceinte, de soutènement, terrasses, ruines,

9 F) Approche estimative : Pour ce scénario, toute approche des coûts reste indicative, puisque dépendante de la destination qui serait donnée au bâtiment et des équipements nécessaires à son aménagement. Estimation des travaux tous corps d état : Clos-couvert 133,00 m² 1.625,00 HT ,00 HT Second-œuvre 133,00 m² 875,00 HT ,00 HT ,00 HT Estimation des études, honoraires divers, frais divers : Maîtrise d œuvre Contrôle technique Coordination SPS 15 % ,00 HT ,00 HT Frais divers : Assurance dommageouvrage Pm TOTAL ,00 / ,00 HT

10 SCENARIO 3 RESTAURATION DES MURS (RDC à ciel ouvert) A) Procédure administrative : ISMH Permis de Construire : Transmission de 2 exemplaires du dossier au Service Départemental de l Architecture et du Patrimoine, qui fait suivre la demande auprès de la DRAC Délai 4 MOIS maximum Si la ruine devait être intégrée au parcours de visite, elle serait assimilable à un ERP, donc : Transmission du dossier (4 exemplaires + pièces complémentaires spécifiques ERP) à la Mairie qui fait suivre la demande auprès du Service de l Urbanisme dont la commune dépend - qui fait suivre les pièces relatives à l accessibilité auprès de la Commission départementale d accessibilité Délai 6 MOIS maximum A priori, le parcours de visite à ciel ouvert ne donne pas lieu au dossier spécifique «incendie», mais il serait judicieux de soumettre tout de même le projet au SDIS de manière à valider les dispositions envisagées (largeurs de passage, ). B) Intérêt patrimonial : Cette solution préserve une partie des éléments architecturaux du XIXème siècle, mais sans restitution de volumes. Elle s adapte à l état des vestiges en place aujourd hui après travaux d urgence et stabilisation. Cette option privilégie et renforce le caractère ruiniforme de l ensemble de la partie inférieure du site abbatial en opposition avec l option de restauration des éléments dans une intégrité originelle plus ou moins développée. D un strict point de vue technique de la conservation patrimoniale, cette option rend la préservation des vestiges plus précaire dans le temps, car la préservation des maçonneries non protégées par une structure couvrante nécessite une vigilance plus aigüe et un entretien plus récurrent que dans le cas d un édifice couvert si ce n est clos. En dehors de toute considération technique, ce scénario touche le débat de fond, ancien et délicat entre conception «romantique» et conception classique patrimoniale (voir les débats autour de la restitution des toitures du château de Suscinio ).

11 C) Impact paysager : De loin : La présence du bâtiment, par sa couleur claire et son reflet dans l étang, a un impact essentiel dans la perception générale du site (voir l analyse paysagère générale). Cet impact visuel et ce reflet restent cependant relativement préservés si la masse des murs du RDC est conservée. De l intérieur de l abbaye, au bord de l étang : La masse de la construction vient accompagner et non pas rompre l équilibre paysager créé depuis 60 ans, son gabarit demeurant dans la moyenne des constructions proches. Par le jeu équilibré et gradué du premier plan, du second plan et des lointains, se crée et se déploie à partir de l étang un effet d amphithéâtre paysager à partir de ce qui fut le cœur historique et symbolique de l abbaye : le cloître, le puits, Cet espace de l étang acquiert une certaine unité dans la mesure où l ensemble des éléments de premier plan présente un caractère ruiniforme (vestiges du rucher, du pressoir, de l ancienne procure, de l enceinte, de l église, de la salle capitulaire), en opposition ou en soubassement visuel à un arrière plan restauré (logis de l Abbé, grange, portails). Le Logis de l Abbé et la grange se trouvent visuellement un peu plus dégagés que dans le scénario 2, participant davantage encore à la scénographie de l espace de l étang (mais n est-ce pas trop, sachant qu ils appartiennent historiquement à un espace différent?). De l intérieur de l abbaye, depuis l accès au Logis de l Abbé : Les aspects positifs mentionnés pour le scénario 1 sont préservés (affirmation des espaces différenciés, vues privilégiées et mise en scène) mais de manière un peu moins nette que dans le scénario 2, dans la mesure où le regard s échappe beaucoup plus largement au-delà des limites construites vers les lointains naturels (étang, masses boisées).

12 D) Potentialités : E) Faisabilité : Les vestiges sont particulièrement bien placé vis-à-vis du fonctionnement du site : - au cœur du parcours de visite, entre Logis de l Abbé, église et salle capitulaire, - ouvert largement sur l espace dédié aux diverses manifestations cultuelles et culturelles, - ouvert directement sur le site abbatial originel, - tout en restant un peu en retrait de l ancien cloître, de l autre côté de l allée d accès centrale et des grands arbres. La réserve d espace disponible du site abbatial est consommée. Sauf à ne représenter qu une étape en vue d éventuels travaux de restauration et d aménagement ultérieurs, l option de conservation de la procure en tant que ruine restreint l éventail des utilisations possibles. Elle reste néanmoins intégrable au parcours de visite : - quatre façades accessibles, - nombreuses portes de plain pied avec l extérieur, répondant aux contraintes réglementaires d accessibilité au public. La surface utile est de 133,00 m² ou 67, , ,35 m² ou 67, ,15 m² Le périmètre disponible autour du bâtiment, notamment au sud et à l ouest, permet d envisager une aire de chantier réservée, en dehors des espaces de visite, pendant les périodes d ouverture du site au public. La seule contrainte concernerait les approvisionnements du chantier qui devraient être réglementés pour le minimum de gêne et le maximum de sécurité. Ces accès devraient également être bien balisés afin d éviter tout passage ou toute détérioration des vestiges enfouis de l ancienne maison conventuelle. Le bâtiment dispose des attentes nécessaires pour le raccordement à l ensemble des réseaux (hors assainissement). Postérieurement aux travaux d urgence à envisager, l essentiel des murs du RDC étant restés stables et la protection des arases ayant permis d enrayer le phénomène de dislocation des maçonneries, les travaux de maçonnerie sont relativement limités mais la protection des arases doit être renforcée et rendue plus pérenne. En cas d ouverture au public, le traitement du sol devra être compatible avec l utilisation de fauteuils roulants. Les pierres excédentaires provenant de l étage non reconstruit (60 m3 foisonné environ), n ayant pas à être réemployées pour la restitution des murs du bâtiment, peuvent servir à la restauration de divers murs d enceinte, de soutènement, terrasses, ruines,

13 F) Approche estimative : Pour ce scénario, l approche des coûts est celle des travaux de «bâtiment», puisque les aménagements (signalétique, mobilier, dispositifs muséographiques, éclairages, ) dépendent de la destination qui serait donnée aux vestiges. Estimation des travaux : ,00 HT Estimation des études, honoraires divers, frais divers : Maîtrise d œuvre Contrôle technique Coordination SPS 11 à 15 % ,00 HT Frais divers Pm 9 240,00 HT à ,00 HT TOTAL ,00 HT environ Nota 1 Pour une opération de ce caractère, le contrôle technique n apparaît pas comme nécessaire. Nota 2 Pour un chantier ne comportant l intervention que d une seule entreprise, l intervention d un coordonnateur SPS n est normalement pas requise, mais le caractère des travaux comportant une certaine dangerosité peut néanmoins la requérir.

14 SCENARIO 4 DEMOLITION COMPLETE A) Procédure administrative : ISMH B) Intérêt patrimonial : Permis de Construire : Transmission de 2 exemplaires du dossier au Service Départemental de l Architecture et du Patrimoine, qui fait suivre la demande auprès de la DRAC Délai 4 MOIS maximum Aucun. C) Impact paysager : Au contraire, la disparition des vestiges font disparaître la trace de la première «clôture» séparant l espace «laïc» de l ancienne cour d entrée de l Abbaye et l espace domestique de la maison conventuelle. Il fait disparaître volontairement la trace d un élément bâti extrêmement ancien (figurant même sur les plans les plus anciens dont on dispose sur Saint-Maurice. Ce scénario efface encore un peu plus la lisibilité du site. De loin : La présence du bâtiment, par sa couleur claire et son reflet dans l étang, a un impact essentiel dans la perception générale du site (voir l analyse paysagère générale). Sa disparition aurait donc un impact considérable dans l approche du site, dans sa perception visuelle et par suite mentale et symbolique, faisant disparaître tout mystère et tout effet de mise en scène au profit d une découverte brutale et frontale. De l intérieur de l abbaye, au bord de l étang : La disparition du bâtiment de la procure, en ouvrant complètement à la vue les volumes du Logis de l Abbé et l espace enherbé qui lui fait face, vient rompre l équilibre paysager créé depuis 60 ans (en même depuis de nombreux siècles, sachant qu un bâtiment de gabarit plus ou moins modeste a toujours occupé cet emplacement) en interrompant la linéarité bâtie et l horizontalité affirmée du premier plan. La brèche créée disjoint les différents éléments ruinés (rucher, pressoir, église, salle capitulaire), les éparpille, les fait flotter autour de la coulée verte ainsi créée.

15 La longue façade du Logis de l Abbé est dégagée, mais sa masse semble faire irruption dans un espace qui lui est étranger. Tout le jeu des premier plan et second plan est perturbé et le rapport d échelle est troublé : la masse de l église semble écrasée. Au-delà de la perturbation paysagère, c est toute la symbolique du site qui se trouve bouleversée : au lieu d un effet d amphithéâtre déployé à partir de l espace de l étang, des traces du cloître et du puits, tout semble converger vers le Logis de l Abbé (qui, rappelonsle, n a jamais servi de résidence à l Abbé mais était l ancienne ferme de l Abbaye), les autres éléments, église et salle capitulaire, étant rejetés latéralement, comme des éléments secondaires. Ce bouleversement serait majeur, plus encore peut-être que la transformation de l Abbaye en château avec l ouverture sur la rivière. Car la demeure privée n a fait, au fond, que se couler dans les murs existants de l aile principale de l Abbaye, donc sans perturbation essentielle de la hiérarchie des bâtiments. De l intérieur de l abbaye, depuis l accès au Logis de l Abbé : Les aspects positifs mentionnés pour le scénario 1 disparaissent. L espace de l étang, l étang lui-même et les bois se révèlent largement, sans préliminaires, sans effet de surprise. La cour d entrée de l Abbaye n est plus contenue dans sa limite inférieure, comme protégée. Elle n est plus à l abri dans un espace créé de main d homme au milieu de la forêt. La large brèche ouverte est porteuse d une incertitude, d une inquiétude, d une insécurité, par l irruption visuelle de la nature, le regard embrassant la rive sauvage de l étang, les bois sombres à perte de vue

16 D) Potentialités : E) Faisabilité : F) Approche estimative : Aucune en matière d espace disponible et d aménagement, l espace de l étang étant déjà particulièrement vaste. A priori, le seul intérêt autre que financer, serait de disposer d un volume d environ 200 m3 foisonné de pierres diverses (moellons et pierres de taille). Les vues dégagées depuis le Logis de l Abbé ne semblent présenter d intérêt particulier en matière de muséographie ou d utilisation du bâtiment. Elles peuvent difficilement servir à un repérage des anciennes structures de l Abbaye (en se plaçant par exemple dans l hypothèse d un chantier de fouille sur le site abbatial) dans la mesure où elles sont décalées latéralement par rapport à ce site. Le périmètre disponible autour du bâtiment, notamment au sud et à l ouest, permet d envisager une aire de chantier réservée, en dehors des espaces de visite, pendant les périodes d ouverture du site au public. La seule contrainte concernerait l acheminement sur site des engins nécessaires à la démolition, et leur départ. Les accès devraient être bien balisés afin d éviter tout passage ou toute détérioration des vestiges enfouis de l ancienne maison conventuelle. Le volume important des pierres récupérées nécessiterait un lieu de stockage assez vaste. Le site attenant du côté de l ouest, entre la grange et l étang pourrait se prêter à cet usage. Toutefois, compte tenu du volume important des pierres à stocker, il risque d être créé un «tumulus» qui aurait un impact paysager peu acceptable et propice à la prolifération de végétaux indésirables. Estimation des travaux : ,00 HT Estimation des études, honoraires divers, frais divers : Maîtrise d œuvre (PC) 5 000,00 HT à Coordination SPS 6 000,00 HT Végétalisation Régie Pm TOTAL ,00 / ,00 HT Nota 1 Pour une opération de ce caractère, le contrôle technique n apparaît pas comme nécessaire. Nota 2 Pour un chantier ne comportant l intervention que d une seule entreprise, l intervention d un coordonnateur SPS n est normalement pas requise, mais le caractère des travaux comportant une certaine dangerosité peut néanmoins la requérir.

17 REMARQUES A partir de ces quatre scénarios, il existe naturellement des variantes possibles, par exemple : Variante au scénario 3 Conservation et restauration des murs du RDC, conservation et remontage de la partie inférieure de l étage sous forme d acrotère, protection et étanchéité des arases. Réalisation d une toiture terrasse au niveau de l ancien plancher d étage. Réalisation du clos-couvert et de tous aménagements comme dans le scénario 2. Cependant, contrairement au cas de la toiture terrasse de la salle capitulaire, la toiture ainsi créée serait visible depuis le Logis de l Abbé, notamment depuis l étage de celui-ci, sauf à remonter l acrotère sur presque toute la hauteur de l étage de la procure. Elle devrait donc être conçue de manière particulièrement soignée dans son aspect. Une solution de végétalisation pourrait être envisagée, mais la situation de cette toiture sous ou à proximité de grands arbres feuillus peut induire des contraintes et sujétions d entretien à ne pas négliger. Variante au scénario 4 Afin de conserver une liaison bâtie entre les ruines du rucher et du pressoir d une part, et celles de l église et la salle capitulaire d autre part, et afin de préserver la linéarité du front bâti de premier plan : Conservation, protection, restauration du seul mur nord de la procure. Toutefois, cette solution a minima ne préserve aucun des caractères positifs mentionnés dans l analyse paysagère : mur trop en recul pour préserver tout reflet dans l étang, trop bas pour assurer une fermeture visuelle et symbolique suffisante de l ancienne cour d entrée de l Abbaye, Elle ne résout pas le problème de stockage de l important volume de pierres récupérées.

18 TRAVAUX DE MISE EN SECURITE URGENTE ESTIMATION GROS-OEUVRE Qté U P.U. HT P. total HT Panneau de chantier Clôture Ft 300,00 Bureau Vestiaire Sanitaire EDF Eau Tél Démontage maçonnerie 19,30 m3 250, ,00 Déblaiement gravats 18,00 m3 15,00 270,00 Etaiements Ft 200,00 Protection des arases 82,00 ml 25, ,00 TOTAL 7 645,00

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