Des démonstrations en analyse

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Des démonstrations en analyse"

Transcription

1 Préparation au CAPES (IUFM/ULP) Nicole Bopp Strasbourg, novembre 007 Des démonstrations en analyse 1. Caractérisations équivalentes du fait que R est complet L une des trois propriétés ci-dessous est admise dans la plupart des cours d analyse pour les étudiants de première année. Nous allons démontrer que ces trois propriétés sont équivalentes puis qu elles caractérisent le fait que R est complet. Pour démontrer que R est complet, il est nécessaire de le construire ce que nous ne ferons pas ici (voir par exemple [T] p. 65). Théorème 1.1 (des suites adjacentes). Si deux suites (a n ) et (b n ) sont adjacentes alors elles sont toutes deux convergentes et admettent la même limite. Théorème 1. (de la borne supérieure). Toute partie non vide majorée de R admet une borne supérieure. Théorème 1.3 (des suites monotones). Toute suite croissante majorée converge. Démonstration de l équivalence de ces propriétés. 1.3 = 1.1 Soient (a n ) n N et (b n ) n N deux suites adjacentes. c est-à-dire vérifiant les propriétés (i) et (ii) suivantes : (i) la suite (a n ) est croissante et la suite (b n ) est décroissante ; (ii) la suite (b n a n ) converge vers 0. Par (i) la suite (b n a n ) est décroissante. Comme elle converge vers 0 par (ii), tous ses termes sont donc positifs. On en déduit (en utilisant à nouveau (i)) que pour tout n N on a a 0 a n b n b 0. Les suites (a n ) et ( b n ) sont donc croissantes et majorées. Elles convergent par 1.3. Notons l et l leurs limites. On déduit de (ii) que l l = 0 et donc que les suites (a n ) et (b n ) convergent vers la même limite. 1.1 = 1. Soit U une partie non vide de R qui est majorée par A. Il s agit de montrer que U admet une borne supérieure. Pour cela on définit par récurrence deux suites (a n ) et (b n ) en choisissant un élément de U (supposé non vide) que l on note a 0, en posant b 0 = A, puis en définissant a n+1 et b n+1 à partir de[ a n et b n ainsi ] an + b n si,b n U = on pose a n+1 = a n et b n+1 = a n + b n ; sinon on pose a n+1 = a n + b n et b n+1 = b n. Il est facile de vérifier que les suites ainsi définies sont adjacentes 1 : (a n ) est croissante, (b n ) est décroissante et b n a n qui est égal à b a tend vers 0. Par 1.1 elles convergent n toutes deux vers une même limite que l on note l. On vérifie (par récurrence) que, pour tout n N, b n est un majorant de U et que [a n,b n ] contient au moins un élément de U. 1 Ce type de construction de suites est appelé dichotomie. a n+b n a n b n A?? au moins un élément de U

2 Comme (b n ) est un majorant de U pour tout n, sa limite l est aussi un majorant de U. De plus, pour un ε > 0 fixé, il existe n 0 N tel que 0 b n0 a n0 ε. Or il existe (au moins) un élément u U contenu dans l intervalle [a n0,b n0 ]. On en déduit que a n0 u l b n0 = l u ε d où l ε u l. Ceci montre que l est bien la borne supérieur de U. 1. = 1.3 Soit (u n ) une suite croissante majorée par un réel A. Considérons U = {u n n N}. Cet ensemble est évidemment non vide et il est majoré par A (c est l hypothèse). Par 1. il admet une borne supérieure l. Montrons que la suite (u n ) converge vers l. Soit ε > 0. Par définition de la borne supérieure, il existe un élément de l ensemble U c est-à-dire un élément de la forme u N où N est un entier tel que l ε < u N l. u Or la suite est supposée croissante, d où N l ε l A n N = l ε < u N u n l. {u n n N} Comme ceci est vrai pour tout ε > 0, on conclut que la suite (u n ) converge vers l. Il me semble préférable dans des leçons de CAPES d admettre le théorème des suites adjacentes ou celui des suites monotones, car ce sont les propriétés de R qui sont mises en avant dans les programmes de terminale S. Pour démontrer l équivalence de ces propriétés avec la convergence des suites de Cauchy nous allons utiliser le théorème ci-dessous. En voici une démonstration par dichotomie. Théorème(Bolzano-Weierstrass). De toute suite bornée, on peut extraire une sous-suite convergente. Démonstration. (1.1 = Bolzano-Weierstrass) Soit (u n ) une suite bornée. Il est équivalent de supposer qu il existe deux réels a et b tels que pour tout n N on ait a u n b. On définit par récurrence deux suites (a p ) et (b p ) en posant tout d abord a 0 = a et b 0 = b, puis en définissant a p+1 et b p+1 à partir de a p et b p ainsi si [a p, a p + b p ] contient une infinité de termes de la suite (u n ), on pose a p+1 = a p et b p+1 = a p + b p ; sinon on pose a p+1 = a p + b p et b p+1 = b p. a p a p+b p b p infinité de termes? Les suites (a p ) et (b p ) sont adjacentes et convergent donc par 1.1 toutes deux vers la même limite que l on note l. On remarque tout d abord que les suites (a p ) et (b p ) ont été définies de sorte que pour tout p N l intervalle [a p,b p ] contienne une infinité de termes de la suite (u n ). En effet si l intervalle [a p, ap+bp ] ne contient qu un nombre fini de termes de la suite (u n ) alors

3 Des démonstrations en analyse 3 l intervalle [ ap+bp,b p ] en contient une infinité. Précisons pour plus de clarté que cela signifie que {n N u n [a p,b p ] est infini}. L ensemble des u n tels que u n appartient à [a p,b p ] pourrait, lui, être fini (par exemple dans le cas d une suite constante). On définit alors une suite extraite (u np ) p N par récurrence sur p. On pose tout d abord u n0 = u 0. Supposons avoir défini p entiers n 1, n,...,n p tels que n 0 < n 1 < n < < n p et u nq [a q,b q ] pour q = 0,1,...,p. Comme l intervalle [a p+1,b p+1 ] contient une infinité de termes de la suite (u n ), on peut choisir n p+1 > n p tel que u np+1 appartienne cet intervalle. Finalement on définit ainsi une suite (u np ), qui est bien une suite extraite de la suite (u n ), car la suite des (n p ) p N est strictement croissante, et qui vérifie a p u np b p (p N). Par le théorème d encadrement des suites, on conclut que la suite (u np ) converge aussi vers l. Pour conclure ce paragraphe nous allons démontrer que les propriétés énoncées aux théorèmes 1.1, 1. et 1.3 sont équivalentes au fait que R est complet c est-à-dire au résultat ci-dessous. Théorème 1.4 (des suites de Cauchy). Toute suite de Cauchy de réels est convergente. Démonstration. ( , 1., 1.3) 1.1 = 1.4 Soit (u n ) une suite de Cauchy. Pour tout ε > 0, il existe par définition un entier N ε tel que (C) n > N ε et m > N ε = u n u m < ε. Choisissons par exemple ε = 1. On déduit de (C) que u n est majoré par { max ( u 0, u 1,..., u N1 ) si n N 1 ; u N1 + 1 si n > N 1. La suite (u n ) est donc bornée. Nous avons vu ci-dessus que 1.1 implique le théorème de Bolazano-Weierstrass c est-à-dire l existence d une suite convergente extraite de la suite (u n ). Notons (u np ) cette suite extraite, l sa limite et montrons que la suite (u n ) elle-même converge vers l. Soit ε > 0. Comme la suite (u np ) converge vers l, il existe P N tel que On a donc p > P = u np l ε. p > P = u n l u n u np + u np l u n u np + ε Utilisons à nouveau la propriété (C) mais cette fois pour ε. Comme la suite d entiers (n p ) p N est strictement croissante, p > N ε implique n p > N ε. Par conséquent, en choisissant un entier p strictement supérieur à max(p,n ε), on obtient n > N ε = u n l u n u np + ε ε + ε = ε.

4 4 La suite (u n ) converge donc vers l. 1.4 = 1.3 Soient (u n ) une suite croissante, majorée par A. Nous allons définir (par récurrence) une suite de segments [a p,b p ] de longueur tendant vers 0 et une suite croissante d entiers N p tels que tous les termes de la suite à partir du rang N p appartiennent à [a p,b p ]. Ceci impliquera que (u n ) est une suite de Cauchy. On pose tout d abord a 0 = u 0 et b 0 = A. Comme la suite est croissante et majorée par A on a n 0 = u n [a 0,b 0 ] et on pose N 0 = 0. Supposons que le segment [a p,b p ] contient tous les termes de la suite à partir du rang N p. Puisque (u n ) est croissante cela implique que b p est un majorant de la suite. On définit alors a p+1 et b p+1 ainsi si a p + b p est un majorant de la suite (u n ), on pose a p+1 = a p et b p+1 = a p + b p ; Dans ce cas tous les termes de la suite de rang supérieur à N p appartiennent à l intervalle [a p, a p + b p ] = [a p+1,b p+1 ]. On pose alors N p+1 = N p. sinon on pose a p+1 = a p + b p et b p+1 = b p. Dans ce cas, il existe un terme de la suite d indice m > N p qui appartient à l intervalle [ a p + b p,b p ] = [a p+1,b p+1 ]. Comme la suite est croissante et majorée par b p, tous les termes d indice supérieur à m appartiennent au segment [a p+1,b p+1 ]. On pose N p+1 = m. Les deux suites (a p ) et (b p ) sont adjacentes (mais nous n avons pas supposé ici que le théorème 1.1 est démontré) et en particulier lim (b p a p ) = 0. p 0 Pour ε donné, il existe donc p ε tel que b pε a pε ε. On en déduit que la suite (u n ) est de Cauchy car n 1 > N pε et n > N pε = u n1 [a pε,b pε ] et u n [a pε,b pε ] La suite (u n ) est donc convergente par 1.4. = u n1 u n b pε a pε ε.. Image d un intervalle par une fonction continue On trouve souvent le théorème des valeurs intermédiaires démontré en utilisant les bornes sup et inf. En voici une démonstration par dichotomie. Théorème.1 (des valeurs intermédiaires). Soit f une fonction continue sur un intervalle [a,b]. Pour tout réel y compris entre f(a) et f(b) il existe c [a,b] tel que f(c) = y. Démonstration. Supposons (par exemple) que f(a) < f(b). L hypothèse sur y s écrit alors f(a) y f(b). On définit par récurrence deux suites (a n ) et (b n ) en posant tout d abord a 0 = a et b 0 = b,

5 Des démonstrations en analyse 5 puis en définissant a n+1 et b n+1 à partir de a n et b n ainsi f(b) ( ) an + b n si f ( ) an + b n si f y on pose a n+1 = a n + b n et b n+1 = b n ; y on pose a n+1 = a n et b n+1 = a n + b n Les suites ainsi définies sont adjacentes et on vérifie par récurrence que pour tout entier n N on a f(a n ) y f(b n ). On déduit du théorème des suites adjacentes que les deux suites (a n ) et (b n ) convergent vers un même réel c. Comme la fonction f est continue, ceci implique que les suites (f(a n )) et (f(b n )) convergent vers f(c) et le théorème d encadrement des limites permet de conclure que f(c) = y. Cette démonstration est intéressante car elle donne en plus un moyen (efficace) pour déterminer successivement les valeurs a n et b n et donc pour calculer des valeurs approchées de y. ; y f(a) À condition d avoir défini correctement un intervalle I R par la propriété a I; b I,[a,b] I, il est facile de déduire du théorème des valeurs intermédiaires le corollaire Corollaire.. L image par une fonction continue d un intervalle est un intervalle. Pour démontrer que l image d un intervalle compact est compact on utilise généralement le théorème de Bolzano-Weierstrass. Corollaire.3. L image par une fonction continue d un segment est un segment. Démonstration. Soit f une fonction continue sur l intervalle compact [a,b]. Nous avons vu ci-dessus que l image de l intervalle I par f est un intervalle, que l on note J = f(i). Considérons B = supj (B R {+ }). Il s agit de démontrer que B est fini et appartient à J. Par définition du sup d une partie de R, il existe une suite y n J qui converge vers B. L appartenance de y n à J implique l existence de x n [a,b] tel que f(x n ) = y n. La suite (x n ) est bornée par hypothèse (contenue dans [a,b]). Par le théorème de Bolzano-Weierstrass on peut en extraire une sous-suite x np ) qui converge. Si l désigne sa limite, on a a x np b (pour tout p N) = l [a,b], fcontinue sur [a,b] = f(x np ) converge vers f(l). et non pas décrit la liste des différents types d intervalles. a a+b c b

6 6 Or f(x np ) est égal à y np suite extraite de (y n ). Elle converge donc vers B et on conclut que B = f(l) d où B f(i). On démontre de façon analogue que J admet une borne inférieure finie et atteinte, et ceci permet de conclure. 3. Continuité de la réciproque Nous souhaitons nous placer dans une situation où une fonction f admet une fonction réciproque et étudier la continuité de cette réciproque Critère de bijectivité. Soit f une fonction définie sur une partie I de R. Une évidence : La fonction f est surjective de I sur J = f(i). Un critère facile à démontrer : Si la fonction f est strictement monotone sur I alors elle est injective. N est-ce-pas une condition trop restrictive d injectivité? Non, si on s intéresse aux fonctions continues sur des intervalles d après le lemme ci-dessous. Lemme 3.1. Si f est une fonction continue sur un intervalle I alors f injective sur I f strictement monotone sur I. Démonstration. (Strictement monotone = injective). Supposons par exemple f strictement croissante. Alors { x < x = f(x) < f(x ), x > x = f(x) > f(x ). On en déduit que x x implique f(x) f(x ) c est-à-dire que f est injective. (Injective = strictement monotone.) Fixons deux points distincts a et b dans l intervalle I tels que a < b et supposons (par exemple) que f(a) < f(b). Il s agit de démontrer que pour tous les couples (x,y) d éléments de I on a x < y = f(x) < f(y). Fixons x < y et et introduisons pour t [0,1] les points x t et y t définis par x t = ta + (1 t)b et y t = tb + (1 t)y. On remarque que les inégalités a < b et x < y impliquent que t [0,1] = x t < y t. De plus, comme I est un intervalle, le point x t, qui appartient à l intervalle d extrémités a et x, appartient aussi à I et, de même, y t appartient à I. Nous pouvons alors considérer la fonction ϕ définie sur [0,1] par ϕ(t) = f(x t) f(y t ) x t y t (t [0,1]). Nous venons de vérifier que cette fonction est bien définie car I est un intervalle. Elle est continue car on a supposé f continue et elle ne s annule pas car on a supposé f injective. Par conséquent l image de l intervalle [0,1] par ϕ est un intervalle (par le théorème des valeurs intermédiaires) de R qui ne contient pas 0.

7 Des démonstrations en analyse 7 f(a) f(b) Comme ϕ(1) = est strictement positif par les hypothèses faites sur a et b, a b f(x) f(y) ϕ(0) qui est égal à et aussi strictement positif. x y On en déduit que f(x) < f(y) d où l on conclut que f est strictement croissante. On aurait démontré de même que f est strictement décroissante si on était parti de l hypothèse f(a) > f(b). En conclusion si f est une fonction strictement monotone définie sur I alors sa réciproque f 1 est bien définie sur f(i). Il est facile de vérifier qu elle est strictement monotone : elle a en fait le même sens de variation que f. Si de plus I est un intervalle et si f est continue sur I alors f(i) est un intervalle (théorème des valeurs intermédiaires). La réciproque f 1 est alors définie sur un intervalle et a pour image un intervalle (I). Est-elle continue? Nous allons voir que la continuité de f n intervient dans la démonstration de la continuité de f 1 qu à travers le théorème des valeurs intermédiaires pour assurer que f(i) est un intervalle. 3.. Un critère de continuité. Lemme 3.. Soit g une fonction strictement monotone sur un intervalle J. Si g(j) est aussi un intervalle, alors la fonction g est continue sur J. Démonstration. Nous allons supposer que la fonction g est strictement croissante (la démonstration serait analogue pour g strictement décroissante ; on peut dans ce cas considérer la fonction g qui serait strictement croissante.) Soit x 0 un point de l intervalle J et supposons de plus que x 0 est à l intérieur de J. Comme la fonction g est croissante (strictement ne sert à rien ici) la limite de g(x) pour x tendant vers x 0 par valeurs strictement inférieures (resp. supérieures) existe. En effet la restriction de g à J ],x 0 [ est une fonction croissante majorée par g(x 0 ). Rappelons que la limite est donnée par la borne supérieure de {g(x) x < x 0 ;x J}. De même la restriction de g à J ]x 0,+ [ est une fonction croissante minorée par g(x 0 ) et la limite par valeurs supérieures en x 0 est donnée par la borne inférieure de {g(x) x > x 0 ;x J}. On peut donc définir l = lim g(x) = sup{g(x) x < x 0 ;x J} x x 0 ;x<x 0 L = lim g(x) = inf{g(x) x > x 0 ;x J} x x 0 ;x>x 0 Et on a l g(x 0 ) L. Si l était distinct de g(x 0 ) les points de l intervalle ]l,g(x 0 )[ n appartiendrait pas à l image de g, car x < x 0 = g(x) l et x x 0 = g(x) g(x 0 ). L l J x 0 g(x 0 )

8 8 Or il existe x J avec x < x 0 (on a supposé x 0 intérieur à J). L intervalle [g(x),g(x 0 )] contient l intervalle ]l,g(x 0 )[ car x < x 0. D autre part, comme g(j) est un intervalle, [g(x),g(x 0 ] est contenu dans g(j). D où une contradiction qui permet de conclure que l = g(x 0 ). On démontre de même que L = g(x 0 ) ce qui permet de conclure que g est continue en x 0. Dans le cas où x 0 est une extrémité de l intervalle J, on peut faire une démonstration analogue en remplaçant l (resp. L) par g(x 0 ) dans le cas où x 0 = inf J (resp. x 0 = sup J). On remarquera qu aucune hypothèse de continuité n est faite dans ce lemme Le résultat classique. Il se déduit aisément de ce qui précède. Théorème 3.3. Soit f une fonction continue sur un intervalle I. La fonction f est injective si et seulement si elle est strictement monotone. Dans ce cas la fonction réciproque de f vérifie les mêmes propriétés que f : (i) f 1 est définie sur un intervalle; (ii) f 1 est strictement monotone ; (iii) f 1 est continue sur l intervalle f(i). 4. Dérivabilité de la réciproque Nous allons maintenant supposer que les fonctions considérées sont dérivables et pour éviter les subtiles distinctions entre dérivabilité en a et dérivabilité de la restriction de f à D f [a,+ [ nous nous placerons sur des intervalles ouverts Un critère de bijectivité. Lemme 4.1. Soit f une fonction dérivable sur un intervalle ouvert I. Si f est strictement positive (resp. strictement négative) alors f est strictement croissante (resp. décroissante). Bien sûr on peut déduire ce résultat du théorème des accroissements finis. En voici une démonstration plus directe qui vous convaincra (j espère) que ce résultat, admis depuis la classe de première, n est pas si évident que cela. Démonstration. (voir [L] page 34) Supposons (par exemple) que f est strictement positive sur l intervalle I. Nous allons démontrer par l absurde que si a et b sont deux éléments de I tels que a < b alors f(a) < f(b). Supposons qu il existe a < b dans I tels que f(a) f(b). On définit par récurrence deux suites (a n ) et (b n ) en posant tout d abord a 0 = a et b 0 = b, puis en définissant a n+1 et b n+1 à partir de a n et b n ainsi

9 Des démonstrations en analyse 9 ( ) an + b n si f ( ) an + b n si f f(a n ) on pose a n+1 = a n + b n et b n+1 = b n ; < f(a n ) on pose a n+1 = a n et b n+1 = a n + b n ; Les deux suites sont adjacentes. Elles convergent donc vers la même limite c ]a n,b n [, et on vérifie par récurrence que ( ) f(a n ) f(b n ) pour tout n N. Or par hypothèse f (c) est strictement positif. Comme d une part (f(x) f(c)/(x c) converge vers f (c) pour x tendant vers c et que, d autre part, les suites a n et b n convergent vers c il existe un entier N tel que n > N = f(a n) f(c) a n c > 0 et f(b n) f(c) b n c > 0. Comme a n est strictement inférieur à c et b n strictement supérieur à c on en déduit que ce qui contredit la propriété ( ). f(a n ) < f(c) < f(b n ), Remarque 1. La réciproque de ce lemme est fausse. Si une fonction est strictement croissante sa dérivée est positive ou nulle (c est très facile à démontrer) mais pas nécessairement strictement positive comme le montre l exemple de la fonction x x 3. Remarque. On peut adapter cette démonstration pour obtenir le théorème d inversion locale sur R. Si f est de classe C 1 et que sa dérivée est non nulle en un point x 0, il existe un voisinage (notons le I) de x 0 où elle ne s annule pas. Le lemme ci-dessus implique alors f admet une réciproque continue sur f(i) et on montrera au paragraphe suivant que cette réciproque est dérivable. Il est aussi facile de voir (en utilisant la formule) que cette dérivée est continue. La fonction f 1 est donc localement de classe C 1. a a+b b Une fonction f vérifiant les hypothèses du lemme est (évidemment) bijective de I sur f(i), et comme elle est continue f(i) est un intervalle et f 1 est continue sur cet intervalle (d après le paragraphe 3). Il reste à étudier la dérivabilité de f 1 (ce qui est facile). 4.. Dérivabilité de la réciproque. Théorème 4.. Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I ouvert. Si f est strictement positive (resp. négative) sur I alors f est une bijection strictement monotone de I sur f(i) qui est un intervalle ouvert. La réciproque f 1 de f est dérivable sur l intervalle f(i). Démonstration 1) Comme f est strictement positive (resp. négative) la fonction f est strictement monotone d après le lemme 4.1 et c est donc une bijection de I sur f(i). ) Comme f est continue, f(i) est un intervalle (par le théorème des valeurs intermédiaires).

10 10 3) La fonction f 1 est continue sur l intervalle f(i) d après le théorème ) Comme f est strictement monotone, l intervalle f(i) est ouvert. En effet supposons par exemple que f est strictement croissante et que la borne supérieure de l intervalle f(i) soit finie et appartienne à f(i). En d autres termes, il existe c I tel que x I = f(x) f(c). Comme f est strictement croissante, ceci implique que tout élément de I est inférieur ou égal à c et donc que c I est la borne supérieure de I. C est impossible car nous avons supposé I ouvert. 5) Reste à démontrer que f 1 est dérivable en tout point b de f(i). Pour cela on étudie la limite pour y tendant vers b de A(y) = f 1 (y) f 1 (b) y b Soit a I tel que f(a) = b. Comme f est continue en a, f(x) tend vers b lorsque x tend vers a, et comme f 1 est continue en b, f 1 (f(x)) tend vers f 1 (b) = a lorsque x tend vers a. Grâce au théorème de composition des limites, la limite lorsque y tend vers b de A(y) est égale à la limite pour x tendant vers a de A(f(x)), si elle existe. Or on a x a A(f(x)) = f(x) f(a). Comme f (a) est non nul, cette quantité converge vers 1/f (a). On en conclut que f 1 est dérivable en b. Remarque 1. On notera l utilisation de la continuité de f 1 dans la démonstration de 5). C est cette continuité qui est le résultat le plus difficile à établir. Remarque. On peut bien entendu conclure la démonstration de 5) en donnant la valeur de la dérivée de f 1. Mais il est plus judicieux de retrouver cette valeur, après avoir démontré que f 1 est dérivable, en utilisant simplement la dérivation des fonctions composées. 5. Bibliographie Évidemment, votre ouvrage favori d analyse de 1ère année (université ou prepa) [A-D] M. Audin & O. Debarre (1997), Module Math. A, analyse, Polycopié ULP. [L-M] F. Liret & D. Martinais (1997), Analyse 1 re année, Dunod. [L] T. Lambre (1998), L épreuve sur dossier à l oral du CAPES, II Analyse, Ellipses. [T] P. Tauvel (199), Mathématiques générales pour l agrégation, Masson..

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats) On cherche à modéliser de deux façons différentes l évolution du nombre, exprimé en millions, de foyers français possédant un téléviseur à écran plat

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

Leçon 01 Exercices d'entraînement

Leçon 01 Exercices d'entraînement Leçon 01 Exercices d'entraînement Exercice 1 Etudier la convergence des suites ci-dessous définies par leur terme général: 1)u n = 2n3-5n + 1 n 2 + 3 2)u n = 2n2-7n - 5 -n 5-1 4)u n = lnn2 n+1 5)u n =

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Optimisation des fonctions de plusieurs variables

Optimisation des fonctions de plusieurs variables Optimisation des fonctions de plusieurs variables Hervé Hocquard Université de Bordeaux, France 8 avril 2013 Extrema locaux et globaux Définition On étudie le comportement d une fonction de plusieurs variables

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques.

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. 14-3- 214 J.F.C. p. 1 I Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques. Exercice 1 Densité de probabilité. F { ln x si x ], 1] UN OVNI... On pose x R,

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque

Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque Universités Paris 6 et Paris 7 M1 MEEF Analyse (UE 3) 2013-2014 Chapitre 7 : Intégration sur un intervalle quelconque 1 Fonctions intégrables Définition 1 Soit I R un intervalle et soit f : I R + une fonction

Plus en détail

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues Département de Mathématiques École polytechnique Remise en forme mathématique 2013 Suite de Cauchy Soit (X, d) un espace métrique. Une suite

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

Raisonnement par récurrence Suites numériques

Raisonnement par récurrence Suites numériques Chapitre 1 Raisonnement par récurrence Suites numériques Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Raisonnement par récurrence. Limite finie ou infinie d une suite.

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Développements limités. Notion de développement limité

Développements limités. Notion de développement limité MT12 - ch2 Page 1/8 Développements limités Dans tout ce chapitre, I désigne un intervalle de R non vide et non réduit à un point. I Notion de développement limité Dans tout ce paragraphe, a désigne un

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé Chapitre 2 Eléments pour comprendre un énoncé Ce chapitre est consacré à la compréhension d un énoncé. Pour démontrer un énoncé donné, il faut se reporter au chapitre suivant. Les tables de vérité données

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable Avertissement! Dans tout ce chapître, I désigne un intervalle de IR. 4.1 Fonctions convexes d une variable Définition 9 Une fonction ϕ, partout définie

Plus en détail

Cours Fonctions de deux variables

Cours Fonctions de deux variables Cours Fonctions de deux variables par Pierre Veuillez 1 Support théorique 1.1 Représentation Plan et espace : Grâce à un repère cartésien ( ) O, i, j du plan, les couples (x, y) de R 2 peuvent être représenté

Plus en détail

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) Bernard Le Stum Université de Rennes 1 Version du 13 mars 2009 Table des matières 1 Fonctions partielles, courbes de niveau 1 2 Limites et continuité

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé Planche n o Fonctions de plusieurs variables Corrigé n o : f est définie sur R \ {, } Pour, f, = Quand tend vers, le couple, tend vers le couple, et f, tend vers Donc, si f a une limite réelle en, cette

Plus en détail

Équations non linéaires

Équations non linéaires Équations non linéaires Objectif : trouver les zéros de fonctions (ou systèmes) non linéaires, c-à-d les valeurs α R telles que f(α) = 0. y f(x) α 1 α 2 α 3 x Equations non lineaires p. 1/49 Exemples et

Plus en détail

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices

Relation d ordre. Manipulation des relations d ordre. Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 Feuille d exercices Lycée Pierre de Fermat 2012/2013 MPSI 1 Feuille d exercices Manipulation des relations d ordre. Relation d ordre Exercice 1. Soit E un ensemble fixé contenant au moins deux éléments. On considère la relation

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Logique. Plan du chapitre

Logique. Plan du chapitre Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels

Plus en détail

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés.

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés. Préparation au CAPES Strasbourg, octobre 2008 Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés. Le problème posé : On se donne deux cercles C et C de centres O et O distincts et de rayons R et R

Plus en détail

4. Martingales à temps discret

4. Martingales à temps discret Martingales à temps discret 25 4. Martingales à temps discret 4.1. Généralités. On fixe un espace de probabilités filtré (Ω, (F n ) n, F, IP ). On pose que F contient ses ensembles négligeables mais les

Plus en détail

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites Suites numériques 4 1 Autres recettes pour calculer les limites La propriété suivante permet de calculer certaines limites comme on verra dans les exemples qui suivent. Propriété 1. Si u n l et fx) est

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES.

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES. CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE EQUATIONS DIFFERENTIELLES Le but de ce chapitre est la résolution des deux types de systèmes différentiels linéaires

Plus en détail

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Albert Cohen Dans ce cours, on s intéresse à l approximation numérique d équations aux dérivées partielles linéaires qui admettent une formulation

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs Eo7 Limites de fonctions Théorie Eercice Montrer que toute fonction périodique et non constante n admet pas de ite en + Montrer que toute fonction croissante et majorée admet une ite finie en + Indication

Plus en détail

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema.

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. Chapitre 5 Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema. On s intéresse dans ce chapitre aux dérivées d ordre ou plus d une fonction de plusieurs variables. Comme pour une fonction d une

Plus en détail

Séminaire TEST. 1 Présentation du sujet. October 18th, 2013

Séminaire TEST. 1 Présentation du sujet. October 18th, 2013 Séminaire ES Andrés SÁNCHEZ PÉREZ October 8th, 03 Présentation du sujet Le problème de régression non-paramétrique se pose de la façon suivante : Supposons que l on dispose de n couples indépendantes de

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

Fonctions holomorphes

Fonctions holomorphes Université Joseph Fourier, Grenoble Maths en Ligne Fonctions holomorphes Christine Laurent-Thiébaut Ceci est le second volet de l étude des fonctions d une variable complexe, faisant suite au chapitre

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Une forme générale de la conjecture abc

Une forme générale de la conjecture abc Une forme générale de la conjecture abc Nicolas Billerey avec l aide de Manuel Pégourié-Gonnard 6 août 2009 Dans [Lan99a], M Langevin montre que la conjecture abc est équivalente à la conjecture suivante

Plus en détail

La fonction exponentielle

La fonction exponentielle DERNIÈRE IMPRESSION LE 2 novembre 204 à :07 La fonction exponentielle Table des matières La fonction exponentielle 2. Définition et théorèmes.......................... 2.2 Approche graphique de la fonction

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

I. Ensemble de définition d'une fonction

I. Ensemble de définition d'une fonction Chapitre 2 Généralités sur les fonctions Fonctions de références et fonctions associées Ce que dit le programme : Étude de fonctions Fonctions de référence x x et x x Connaître les variations de ces deux

Plus en détail

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques

Cours3. Applications continues et homéomorphismes. 1 Rappel sur les images réciproques Université de Provence Topologie 2 Cours3. Applications continues et homéomorphismes 1 Rappel sur les images réciproques Soit une application f d un ensemble X vers un ensemble Y et soit une partie P de

Plus en détail

Capes 2002 - Première épreuve

Capes 2002 - Première épreuve Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série

Plus en détail

Chapitre 1 : Évolution COURS

Chapitre 1 : Évolution COURS Chapitre 1 : Évolution COURS OBJECTIFS DU CHAPITRE Savoir déterminer le taux d évolution, le coefficient multiplicateur et l indice en base d une évolution. Connaître les liens entre ces notions et savoir

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables 6. 1 Fonctions différentiables de R 2 dans R. 6. 1. 1 Définition de la différentiabilité Nous introduisons la différentiabilité sous l angle des développements

Plus en détail

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

Correction du baccalauréat S Liban juin 2007

Correction du baccalauréat S Liban juin 2007 Correction du baccalauréat S Liban juin 07 Exercice. a. Signe de lnx lnx) : on fait un tableau de signes : x 0 e + ln x 0 + + lnx + + 0 lnx lnx) 0 + 0 b. On afx) gx) lnx lnx) lnx lnx). On déduit du tableau

Plus en détail

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence Chapitre 3 Mesures stationnaires et théorèmes de convergence Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée p.1 I. Mesures stationnaires Christiane Cocozza-Thivent, Université de Marne-la-Vallée

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Maths MP Exercices Fonctions de plusieurs variables Les indications ne sont ici que pour être consultées après le T (pour les exercices non traités). Avant et pendant le T, tenez bon et n allez pas les

Plus en détail

Fibonacci et les paquerettes

Fibonacci et les paquerettes Fibonacci et les paquerettes JOLY Romain & RIVOAL Tanguy Introduction Quand on entend dire que l on peut trouver le nombre d or et la suite de Fibonacci dans les fleurs et les pommes de pin, on est au

Plus en détail

Théorèmes de Point Fixe et Applications 1

Théorèmes de Point Fixe et Applications 1 Théorèmes de Point Fixe et Applications 1 Victor Ginsburgh Université Libre de Bruxelles et CORE, Louvain-la-Neuve Janvier 1999 Published in C. Jessua, C. Labrousse et D. Vitry, eds., Dictionnaire des

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Filière : scientifique Voie : Biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) Discipline : Mathématiques Seconde année Préambule Programme

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Examen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008)

Examen optimisation Centrale Marseille (2008) et SupGalilee (2008) Examen optimisation Centrale Marseille (28) et SupGalilee (28) Olivier Latte, Jean-Michel Innocent, Isabelle Terrasse, Emmanuel Audusse, Francois Cuvelier duree 4 h Tout resultat enonce dans le texte peut

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 10 août 2015 Enoncés 1 Proailités sur un univers fini Evènements et langage ensemliste A quelle condition sur (a,, c, d) ]0, 1[ 4 existe-t-il une proailité P sur

Plus en détail

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Développements limités, équivalents et calculs de limites Développements ités, équivalents et calculs de ites Eercice. Déterminer le développement ité en 0 à l ordre n des fonctions suivantes :. f() e (+) 3 n. g() sin() +ln(+) n 3 3. h() e sh() n 4. i() sin(

Plus en détail

Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT

Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT Exercices types Algorithmique et simulation numérique Oral Mathématiques et algorithmique Banque PT Ces exercices portent sur les items 2, 3 et 5 du programme d informatique des classes préparatoires,

Plus en détail

Chapitre 11. Séries de Fourier. Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction 2 - périodique :

Chapitre 11. Séries de Fourier. Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction 2 - périodique : Chapitre Chapitre. Séries de Fourier Nous supposons connues les formules donnant les coefficients de Fourier d une fonction - périodique : c c a0 f x dx c an f xcosnxdx c c bn f xsinn x dx c L objet de

Plus en détail

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre :

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre : Terminale STSS 2 012 2 013 Pourcentages Synthèse 1) Définition : Calculer t % d'un nombre, c'est multiplier ce nombre par t 100. 2) Exemples de calcul : a) Calcul d un pourcentage : Un article coûtant

Plus en détail

Théorie de la Mesure et Intégration

Théorie de la Mesure et Intégration Université Pierre & Marie Curie (Paris 6) Licence de Mathématiques L3 UE LM364 Intégration 1 & UE LM365 Intégration 2 Année 2010 11 Théorie de la Mesure et Intégration Responsable des cours : Amaury LAMBERT

Plus en détail

1 Définition et premières propriétés des congruences

1 Définition et premières propriétés des congruences Université Paris 13, Institut Galilée Département de Mathématiques Licence 2ème année Informatique 2013-2014 Cours de Mathématiques pour l Informatique Des nombres aux structures Sylviane R. Schwer Leçon

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures) Eercice 1 (5 points) pour les candidats n ayant pas choisi la spécialité MATH Le tableau suivant donne l évolution du chiffre

Plus en détail

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Bachir Bekka Février 2007 Le théorème de Perron-Frobenius a d importantes applications en probabilités (chaines

Plus en détail

108y= 1 où x et y sont des entiers

108y= 1 où x et y sont des entiers Polynésie Juin 202 Série S Exercice Partie A On considère l équation ( ) relatifs E :x y= où x et y sont des entiers Vérifier que le couple ( ;3 ) est solution de cette équation 2 Déterminer l ensemble

Plus en détail

O, i, ) ln x. (ln x)2

O, i, ) ln x. (ln x)2 EXERCICE 5 points Commun à tous les candidats Le plan complee est muni d un repère orthonormal O, i, j Étude d une fonction f On considère la fonction f définie sur l intervalle ]0; + [ par : f = ln On

Plus en détail

Espérance conditionnelle

Espérance conditionnelle Espérance conditionnelle Samy Tindel Nancy-Université Master 1 - Nancy Samy T. (IECN) M1 - Espérance conditionnelle Nancy-Université 1 / 58 Plan 1 Définition 2 Exemples 3 Propriétés de l espérance conditionnelle

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours.

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours. Eo7 Fonctions de plusieurs variables Eercices de Jean-Louis Rouget Retrouver aussi cette fiche sur wwwmaths-francefr * très facile ** facile *** difficulté moenne **** difficile ***** très difficile I

Plus en détail

ÉTUDE ASYMPTOTIQUE D UNE MARCHE ALÉATOIRE CENTRIFUGE

ÉTUDE ASYMPTOTIQUE D UNE MARCHE ALÉATOIRE CENTRIFUGE ÉTUDE ASYMPTOTIQUE D UNE MARCHE ALÉATOIRE CENTRIFUGE JEAN-DENIS FOUKS, EMMANUEL LESIGNE ET MARC PEIGNÉ J.-D. Fouks. École Supérieure d Ingénieurs de Poitiers. 40 avenue du Recteur Pineau, 860 Poitiers

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples 45 Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples Les espaces vectoriels considérés sont réels, non réduits au vecteur nul et

Plus en détail