Madagascar Profil pays EPT 2014
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- Emmanuel Marceau
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1 Madagascar Profil pays EPT 4 Contexte général Pays insulaire situé au Sud de l Afrique et comptant environ,3 millions d habitants, Madagascar, avec un PIB par habitant de 454 $US en, se classe parmi les pays à faible revenu. Sur les dernières années, le PIB réel par habitant a diminué de,5 % par an, la faible croissance réelle de la richesse nationale (,5% par an), notamment depuis 9 du fait de l instabilité de la situation politique, étant absorbée par une hausse plus importante de la population (,9% par an). En, la population en âge de fréquenter le primaire représentait 3,8% de la population totale contre une moyenne de 7,4% en Afrique subsaharienne. La prévalence du VIH&SIDA est très faible et se situe à un niveau très en deçà de la moyenne en Afrique sub-saharienne (,3% contre 5,3%). En termes d indice de développement humain (IDH), Madagascar se situe au 5 ème rang sur 87. Contexte macroéconomique et démographique () PIB par habitant ($ E.U.) 454 Population totale (),94 % de la population en âge de fréquenter le primaire 3.8 % des enfants d'âge du primaire non scolarisés ND Prévalence VIH&SIDA (5-49 ans).3% IDH (classement) 5/87 Principaux indicateurs de l EPT ou année la plus récente. L indice africain de développement EPT pour Madagascar était de 4,4 en indiquant une situation initiale relativement favorable par rapport à celle des pays d Afrique sub-saharienne dont le niveau moyen de l indice était de 39,3 à la même date. La valeur de l indice a progressé sur la Indice africain de développement EPT (IAD/EPT) Mada. (6) ASS (57) Max ASS (9) Min ASS (8) période pour atteindre 59,6 en, notamment du fait de progrès sur l achèvement du primaire. Avec cette progression, Madagascar se situe légèrement au-dessus de la moyenne des pays d Afrique sub-saharienne (57,). Si l on considère chacun des indicateurs qui composent cet indice, on note que l achèvement du primaire (objectif ) a fortement progressé pour atteindre 7% (contre 36% en ). Par contre, la proportion de personnes alphabétisées de 5 et plus (objectif 4), a connu une diminution au cours de la décennie (de 7% en à 65 % en 9). Sur le plan de l équité, l indice de parité genre au primaire basé sur les TBS (objectif 5) qui était déjà satisfaisant, s est amélioré, D une durée de 5 années à l exception d une partie du territoire où a été mis en place un enseignement fondamental de 7 ans.
2 passant de 96% en à % en. En lien avec l objectif 3, le taux d achèvement du premier cycle du secondaire a progressé nettement, d un bas niveau de 3 % jusqu à 33 %, s approchant de la moyenne continentale de 35 %. Le TBS du préscolaire (objectif ), qui était assez bas (3,% en ), a pratiquement triplé passant à,7%. Compte tenu de la performance de Madagascar sur les dix dernières années et de l effort qu il reste à fournir sur chacun des objectifs de l EPT, il est peu probable que le pays puisse atteindre les cibles escomptées à l horizon 5. Objectif Développement de la petite enfance. Taux Brut de Scolarisation du préscolaire Objectif Enseignement primaire universelle. Taux d achèvement du primaire 7 67 Objectif 3 Compétences nécessaires dans la vie courante chez les jeunes et les adultes. Taux d achèvement du secondaire premier cycle Objectif 4 Alphabétisation des adultes. Taux d alphabétisation des adultes 94 Objectif 5 Équité entre les genres dans l enseignement primaire Indice de parité de sexe au primaire (3) (36) 8 (3) (7) (96) Objectif 6 Qualité de l éducation Proportion d élèves de 5ème année du primaire ayant le niveau minimal requis* à l évaluation PASEC Français Mathématiques Légende Objectif à 5 Madagascar (Valeur de ou proche entre parenthèses) Moyenne Afrique Subsaharienne Fourchette de valeurs ASS (min/max) Objectif 6 Madagascar Moyenne Pays PASEC (5 ) Fourchette de valeurs (min/max) Pays PASEC (5-) Note : * Au moins 4% de bonnes réponses Scolarisation : pyramide éducative ou année la plus récente. Les données présentées dans la fiche-pays, notamment celles tirées du profil de scolarisation et des pyramides éducatives, permettent de détailler davantage l évolution des indicateurs de scolarisation
3 (accès, rétention, transition) et d équité. L enseignement primaire a progressé entre et étant donné que l accès qui était déjà universel en (%) est passé à 77% en. Toutefois, la rétention en cours de cycle ne s est pas améliorée. En conséquence, le taux d achèvement du primaire s il a augmenté du fait d un accès encore plus élevé, n a pas progressé suffisamment et se situe encore très loin de l objectif d un achèvement du primaire pour tous. Dans l hypothèse la plus optimiste seuls 7% des enfants d une génération effectuent un enseignement primaire complet de 5 années. La scolarisation dans l enseignement secondaire a également progressé sur la période considérée. La transition primaire-secondaire a augmenté (79% des enfants achevant le primaire ont ensuite accès au er cycle du secondaire en contre 63% en ). Le taux d accès au er cycle du secondaire (6 ème année d études) a plus que doublé sur la période passant de % à 55% et l achèvement de ce cycle a presque triplé (de 3% en à 33% en ). Au nd cycle du secondaire, si seulement 5% d une génération achevaient ce cycle en, ils sont à présent 5% en. La couverture de l enseignement supérieur a augmenté de sorte qu en, on compte 45 étudiants pour habitants (contre 98 en ). Finalement, on constate que la part de l enseignement technique a baissé sur la période (% en contre 5% en ).
4 Équité dans l accès à la scolarisation et dans le parcours scolaire ou année la plus récente. En termes d équité, on a vu précédemment que la parité de genre était atteinte au primaire. Il en est de même dans les autres sous cycles : les indices de parité de genre basés sur le taux brut de scolarisation (filles/garçons) au secondaire er et nd cycles sont respectivement de,98 et,94. Dans l enseignement supérieur, l indice de parité (basé sur le nombre d étudiants pour habitants) est de,9. Qualité des apprentissages ou année la plus récente. Les informations sur la qualité des apprentissages (objectif 6) sont rares et ne permettent pas de décrire des évolutions. L évaluation PASEC réalisée en 4 montre une situation mitigée. En effet, une proportion importante d élèves (8%) obtient plus de 4% de bonnes réponses (jugé comme un minimum) en mathématiques (contre 47 % pour les pays testés), alors qu en français, cette proportion n est que de 36% (contre 45 % pour les pays testés). Financement de l éducation ou année la plus récente. Outre la croissance économique faible, et même négative, observée ces dernières années, le gouvernement n arrive pas à mobiliser suffisamment de ressources propres. Elles représentaient entre et 4 % du PIB entre et, ce qui s avère faible comparativement à la moyenne de l Afrique sub-saharienne (%). La part des dépenses courantes de l État allouées à l éducation est
5 passée de 3% à 7%. Ce chiffre est supérieur à la moyenne constatée en Afrique sub-saharienne (%), et dans un contexte économique difficile son relèvement est un signe de l importance que l État accorde à l éducation. Minimum Afrique Subsaharienne Madagascar Moyenne Afrique Subsaharienne Maximum Afrique subsaharienne Mobilisation des ressources, Répartition du budget courant de l éducation, 6 Ressources propres en % du PIB 4 66 % % (yc EFTP) % Dep. Courantes de l'ed. dans les dep. Courantes de l'etat % Supérieur % Autres niveaux Concernant la répartition intra sectorielle des dépenses courantes en éducation, la part allouée au primaire est restée stable, autour de 54% entre et 6, une valeur supérieure à la moyenne en Afrique sub-saharienne (44 %), signe de la priorité accordée au primaire. La part allouée à l enseignement secondaire général et technique en 6 se situait à 9%. Bien que cette part soit légèrement inférieure à la moyenne en Afrique sub-saharienne (3 %), elle est en légère augmentation par rapport à sa valeur de (7%), ce qui est un signe positif car la marche vers l EPT va impliquer une pression plus forte sur le post-primaire. Paramètres de la politique éducative ou année la plus récente. Le coût unitaire public du primaire en est de 6% du PIB/habitant ce qui apparait bas par rapport à moyenne régionale (% du PIB/habitant en Afrique sub-saharienne). La décomposition du coût unitaire public au primaire montre que les dépenses hors salaire enseignant (dépenses administratives et pédagogiques) sont de 43% (4% pour la moyenne d Afrique sub-saharienne). Cet effort particulier est rendu possible par la relative faiblesse de la rémunération moyenne enseignante (,3 unités de PIB/habitant contre 3,4 unités de PIB/habitant en moyenne en Afrique sub-saharienne). Ce coût salarial faible, qui provient du recrutement massif d enseignants non fonctionnaires, a permis d améliorer les conditions d encadrement des élèves (46 élèves par enseignant en moyenne dans l enseignement primaire public en, contre 54 il y a ans). Aux niveaux post-primaires, les coûts unitaires publics sont tous en dessous des moyennes constatées en Afrique sub-saharienne : 8% du PIB/habitant au secondaire contre une moyenne de 4 % du PIB/habitant en Afrique sub-saharienne ; 74% du PIB/habitant pour l EFTP (moyenne de 6% du PIB/habitant en Afrique sub-saharienne) et 3% du PIB/habitant dans l enseignement supérieur (moyenne de 79 % du PIB/habitant en Afrique sub-saharienne).
6 Minimum Afrique Subsaharienne Madagascar Moyenne Afrique Subsaharienne Maximum Afrique subsaharienne Ratio élève maître dans le public, Salaire moyen enseignant du public en PIB/hab, Part des dépenses hors salaire enseignants (%), 8 Pourcentage de redoublants, Pourcentage du privé dans les effectifs, Coût public par élève en % du PIB par habitant (Dép. courantes), (yc EFTP) EFTP Supérieur
7 Durant ces dix dernières années, l enseignement privé a joué un rôle important. La proportion d élèves scolarisés dans l enseignement primaire privé, bien qu ayant baissé de % à 8% sur la période, reste élevée par rapport à la moyenne d Afrique sub-saharienne (4% en ). Au secondaire, la rémunération des enseignants s élève respectivement à 5, unités de PIB/ habitant pour le er cycle et à 8, unités de PIB/habitant pour le nd cycle, des niveaux supérieurs aux moyennes d Afrique sub-saharienne (4,8 pour le er cycle et 5,9 pour le nd cycle). Malgré cette situation, le taux d encadrement au er cycle demeure équivalent à celui observé en moyenne en Afrique sub-saharienne (35:). Celui du nd cycle est un peu moins favorable (3: contre 6:).
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