Poitiers. Futuroscope. Philippe Nominé Anaïs Claverie

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1 Poitiers Futuroscope Philippe Nominé Anaïs Claverie

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4 Poitiers Futuroscope Photographies Philippe Nominé Texte Anaïs Claverie Conception et direction éditoriale Bertrand Dalin Assisté de Paméla Cauvin Couverture - Niché au sein de reposants écrins de verdure, le centre de Poitiers affiche une diversité de bâtiments qui témoigne de la richesse historique des lieux.

5 Sommaire histoire... 6 lieux futuroscope oxygène gastronomie

6 Avant-propos De sa hauteur, Poitiers revendique plus de ans d histoire. L empreinte de son passé. est toujours aussi riche, admirable à chaque coin de rue. Capitale régionale du Poitou-Charentes,. la ville a toujours su tirer profit des apports de son passé tout en gardant un cap vers l avenir.. Le cœur du centre-ville abrite de nombreux monuments classés accueillant chaque année des milliers. de touristes attirés par son patrimoine architectural : maisons à colombages et hôtels particuliers,. imposants édifices religieux, petites rues étroites pleines de charme se conjuguant élégamment. avec des constructions plus contemporaines. Mais ses attraits ne s arrêtent pas là. La ville est également un réel poumon d oxygène avec ses divers parcs naturels, en centre-ville et en périphérie. Forte de ses traditions culinaires, il n est pas difficile de découvrir les saveurs qui contribuent depuis des siècles à la renommée de la région : farci poitevin, macarons de Montmorillon ou bien encore le chabichou ne sont que quelques exemples de la cuisine poitevine. Le dynamisme de Poitiers s orientant vers l avenir, il n est pas étonnant que le Futuroscope fasse. partie des premiers parcs français, orienté vers les nouvelles technologies. Poitiers, une ville historique attachante ; en avant la visite en texte et photos inédits. 5

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12 Page précédente - Parvis du musée Sainte-Croix, lieu culturel voué à l archéologie et aux beaux-arts, aménagé de nombreux vestiges témoins de la grandeur de la période gallo-romaine de la région. Vestiges des anciennes arènes gallo-romaines construites au I er siècle de notre ère, détruites au début du XIX e siècle. Avant que Jules César arrive dans la région, la ville existait déjà sous la forme d un oppidum celte nommé Lemonum ou Limonum, signifiant «l ormeraie». Au I er siècle, elle fut aménagée selon le modèle romain avec un amphithéâtre détruit en 1857, plusieurs thermes et trois aqueducs. D ailleurs, les vestiges d un ancien aqueduc se trouvent à proximité de la commune de Saint-Benoît, au lieu-dit l Ermitage : il subsiste en effet de cette construction trois arcs ruinés et plusieurs piles dans le parc d une maison de repos. L aristocratie de la cité est alors riche et bien intégrée à l Empire romain : Marcus Sedatius Severianus, originaire de Poitiers, entre au sénat de Rome, puis devient consul en 153. Au III e siècle, une épaisse muraille est construite, réduisant ainsi la ville au sommet du promontoire. C est au IV e siècle que saint Hilaire, premier évêque de Poitiers, évangélise la ville et que le baptistère Saint-Jean est fondé. 11

13 Une des nombreuses fresques murales datant des XII e et XIII e siècles, et gargouilles situées sur la façade de type roman du baptistère Saint-Jean. Page suivante - Le baptistère Saint-Jean, éternel témoin des premiers temps chrétiens de la ville, avec une architecture romane aux couleurs chaudes, bercée par les rayons lumineux du soleil. Poitiers a laissé son nom à trois grandes batailles de l Histoire. Egalement appelée «bataille de Tours» ou «bataille du pavé des martyrs» par les historiens arabes, la bataille de Poitiers, victoire de Charles Martel sur les musulmans, revêt un caractère emblématique à partir du XVI e siècle : elle devient le symbole de la lutte de l Europe chrétienne face aux invasions musulmanes. Maire du palais du royaume des Francs, Charles Martel, répondant à l appel à l aide du duc Eudes d Aquitaine, réunit une armée de fantassins francs et marche vers la ville de Tours, les musulmans ayant, semble-t-il, pour objectif de piller la riche abbaye Saint-Martin de Tours. Après une semaine d affrontements, c est l alliance des troupes de Charles Martel avec celles d Eudes qui prennent l armée à revers qui mène les opposants à quitter leur campement. Suite à cet événement historique, Charles se voit acclamé sous le nom de Martel, qui signifie «marteau des infidèles». Même si des débats historiques autour du déroulement même de la bataille ou du personnage de Charles Martel continuent d exister, il semble toutefois intéressant de voir que, dans un contexte où l Eglise catholique voit son importance grandir au sein des sociétés européennes médiévales et où Orient et Occident s affrontent dans une lutte sanglante, cette défaite musulmane marque la fin de l expansion musulmane en Occident. De nombreux arguments viennent conforter la popularité de cette bataille. Il apparaît, en effet, qu elle aura d importantes conséquences dans l Histoire, notamment l importance des Francs, qui semblent être les seuls capables de s opposer aux diverses armées musulmanes lors d affrontements ultérieurs, ou l éviction politique des Mérovingiens quelques années après cette victoire pictave. 12

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