Les psychotropes chez la personne agée. propositions d actions concertées
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- Sylvie Labonté
- il y a 6 ans
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1 Les psychotropes chez la personne agée propositions d actions concertées
2 Plusieurs recommandations récentes Améliorer la prescription des psychotropes chez le sujet agé (méthodologie participative oct 07) Modalités d arrêt des BZD 2
3 Et des reco en préparation optimisation de la prescription médicamenteuse chez le sujet âgé (notamment des psychotropes)» en médecine générale dépression du sujet âgé» en EHPAD et en ambulatoire ; bientraitance» en établissement (et une campagne grand public) 3
4 Les plaintes Les plaintes relatives au sommeil La dépression Les signes anxieux Les troubles du comportement dits «productifs 4
5 Les psychotropes les somnifères ou hypnotiques (essentiellement les benzodiazépines et les médicaments apparentés dits composés Z) sont utiles pour lutter contre certains troubles du sommeil, en l induisant ou en le maintenant ; les tranquillisants ou anxiolytiques les antidépresseurs : traitt des épisodes dépressifs avérés ; les neuroleptiques réduisent les symptômes psychotiques 5
6 Limites des psychotropes Pas de pouvoir curatif spécifique N agissent pas sur les causes des troubles psychiques Réduisent l importance des symptômes pendant la durée du traitement Mais, ces effets peuvent s épuiser ou être contraires aux effets attendus 6
7 Un vaste programme en chantier Améliorer les pratiques de prescription des professionnels et l usage des médicaments psychotropes par les personnes âgées, en particulier dans les troubles du sommeil, l anxiété, la dépression et les troubles du comportement. Un ensemble d actions d amélioration vont être réalisées sur une période de deux ans 7
8 La problématique Les BZD (anxiolytiques et hypnotiques) : trop et trop longtemps Une surprescription une consommation prolongée des benzodiazépines (médicaments) Les neuroleptiques : surprescription de neuroleptiques dans les troubles du comportement avec manifestations extérieures Les ADS : prescription insuffisante chez le sujet âgé dépressif 8
9 L objectif Prescrire à ces patients les traitements les plus appropriés en minimisant les risques et en réduisant les prescriptions inutiles. La prescription des psychotropes chez les personnes âgées, très exposées aux risques de ces traitements, constitue donc un axe stratégique d amélioration des pratiques 9
10 La prescription des psychotropes en France (1) Une illustration de la surconsommation de médicaments en général Anxiolytiques et hypnotiques : Consommation occasionnelle : 15 à 20 % des français Consommation régulière : 10 % des français (20 % des PA) Une conso de longue durée : ¾ des utilisateurs > 6 mois (hors reco) Antidépresseurs : Consommation régulière 5 % des français 10
11 La prescription des psychotropes en France (2) Evolution 1990/2005 ADS : augmentation forte BZD : augmentation faible (baisse en Europe) 11
12 La prescription des psychotropes en France (3) Comparaisons /Europe : La part de la population ayant pris un psychotrope au cours des douze derniers mois est deux fois supérieure à la moyenne des pays européens limitrophes de la France La consommation de psychotropes est plus élevée en France que dans les autres pays européens, en particulier pour les anxiolytiques et les hypnotiques, et dans une moindre mesure pour les antidépresseurs. «Rapport sur le bon usage des médicaments psychotropes» l Office parlementaire d évaluation des politiques de santé,n 422 ( ) 22 juin
13 Les psychotropes en Gériatrie Une personne sur 2 de plus de 70 ans fait usage de psychotropes en France. 2 fois plus chez la femme 20% des 10 millions de personnes âgées consomment de façon chronique des hypnotiques ou anxiolytiques 13
14 Les neuroleptiques en Gériatrie Surprescription délétère de neuroleptiques dans les troubles du comportement dits «productifs», fréquents chez les patients atteints de démence Balance bénéfice/risque défavorable, 14
15 Iatrogénie en partie évitable Iatrogénie importante (chutes, confusions, sédation excessive ) iatrogénie en grande partie évitable car plus de la moitié des traitements ne serait pas indiquée 15
16 Prescription des ADS chez le sujet âgé réellement dépressif insuffisante Insuffisance de dose ou de durée augmentation du risque suicidaire (1700 morts par an par suicide chez les plus de 75 ans en France), Aggravation des troubles somatiques Augmentation de la consommation de soins et de la mortalité. Les retours d expérience des professionnels de santé engagés dans l évaluation et l amélioration de leurs pratiques. 16
17 Qui est le primo prescripteur de BZD? L enquête MSA menée par le Dr Tarsissi montre que les primoprescriptions de BZD chez les sujets de plus de 65 ans (définis comme vierges de prescription de BZD au cours des 6 mois précédents).. résultent d ordonnances de médecine de ville très majoritairement, et peu d ordonnances hospitalières. 17
18 BZD : effets secondaires Balance bénéfice/risque défavorable chez le sujet âgé, qu il s agisse des BZD ou des composés Z. Données insuffisantes sur la tolérance des composés Z, mais des données sont disponibles sur le risque de chute lié à leur utilisation. Les effets indésirables des BZD état cognitif et détérioration, chutes, dépendance Surdosage ; dépression respiratoire, hypotension artérielle, incontinence urinaire. 18
19 Des expériences de maîtrise de la prescription C est possible 19
20 La PEC des pathologies.. Insomnie Anxiété Dépression Troubles du comportement 20
21 L insomnie en 4 questions Y a-t-il d autres signes associés (douleur, dépression, etc.)? Y a-t-il des facteurs de mauvaise hygiène du sommeil? Y a-t-il un évènement récent ayant déclenché les troubles du sommeil? Est ce une insomnie? (retentissement diurne) 21
22 et si l insomnie résiste? TCC ++ mais accessibilité.. Phytothérapie Prescription (hors AMM) de benzodiazépines peut être envisagée dans ce cadre, mais toujours pour des durées courtes : leur efficacité à long terme est mal établie. Inefficacité d une BZD : Ne pas augmenter les doses Pas d antihistaminique Arrêter le traitement 22
23 Dépression : diagnostic La DSM 4 Le risque suicidaire : nb inconnues++ Les pièges somatiques : bilan bio minima (TSH, NF, Ca, créat,) Dépression caractérisée ou dépression associée Pathologie somatique Autre pathologie psychiatrique 23
24 Dépression : traitement Accompagnement et écoute ADS Pas d imipraminiques > 70 ans Pas de BZD 24
25 Anxiété et BZD Place limitée uniquement à l anxiété récente avec retentissement important et balance bénéfice/risque favorable Prescription particulièrement prudente Posologie durée réévaluation régulière de l indication Et les ADS : mais les recommandations ne précisent alors ni la durée ni les doses des antidépresseurs chez le sujet âgé 25
26 Anxiété : traitement/alternatives non medicamenteuses Les recommandations préconisent des alternatives non médicamenteuses, qui se heurtent notamment pour le soutien psychologique, les interventions psychothérapeutiques plus structurées, voire thérapies cognitivocomportementales, au manque de formation des praticiens français dans ce domaine.. 26
27 Anxiété chronique TAG isolé IRS TCC adaptée au sujet âgé. ( accessibilité??). Les troubles phobiques : TCC Les attaques de panique, le stress posttraumatique et les troubles compulsifs sont moins fréquents chez le sujet âgé. 27
28 Troubles du comportement En cas de survenue d agitation ou de cris chez un patient souffrant de démence : des techniques de soins appropriées permettent d éviter le recours aux neuroleptiques ou autres sédatifs mais.. Ces techniques de soins non complètement validées ni modélisées pas connues des professionnels, donc peu, voire pas du tout utilisées. 28
29 Confusion (événement brutal) Sédation pourra être nécessaire pour réaliser le bilan somatique mais cette sédation doit être mesurée et de courte durée. Les recommandations aujourd hui sur ce sujet ne sont ni valides ni homogènes!!! 29
30 Les BZD Si on essayait de les arrêter!... La parole est donc à Norbert. Et on terminera par un projet d audit / indicateur 30
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