Les artisans du bâtiment sur les marchés du patrimoine

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1 Les artisans du bâtiment sur les marchés du patrimoine

2 Sommaire Le patrimoine : une définition qui va bien au-delà des seuls monuments inscrits ou classés 2 Répartition des chantiers selon le cadre réglementaire du bâti Le cœur de marché des entreprises artisanales du bâtiment : des résidences individuelles du 19 ème et début du 20 ème siècle Répartition des chantiers par type de bâti Répartition des chantiers par époque de construction Le patrimoine, une part importante de l activité des entreprises artisanales Part de l activité «patrimoine» dans le chiffre d affaires global des entreprises artisanales du bâtiment Montant du dernier chantier «patrimoine» réalisé Une clientèle de particuliers ; le rôle de conseil des artisans plebiscité Répartition du chiffre d affaires «patrimoine» par type de clientèle Proportion de chantiers faisant intervenir un architecte (analyse par taille d entreprise) Des compétences rares et recherchées : la question de la transmission des savoir-faire se pose avec acuité Âges comparés des salariés ayant des compétences en matière de restauration du patrimoine et des salariés n en n ayant pas Proportion d entreprises ayant cherché à recruter et ayant réussi à recruter pour leur activité «patrimoine» entre octobre 2006 et septembre 2007 (analyse par métier)

3 Le patrimoine : une définition qui va bien au-delà des seuls monuments inscrits ou classés Répartition des chantiers selon le cadre réglementaire du bâti ZPPAUP (*) 2 % Autres (**) 3 % Monuments historiques inscrits 3 % 2 Lorsque l on évoque la notion de patrimoine, on pense d abord aux monuments inscrits, classés ou plus largement aux bâtis qui font l objet d une réglementation. Ce marché représente entre 15 % et 20 % des chantiers réalisés par les entreprises artisanales du bâtiment intervenant dans la restauration de bâtis d avant Mais au-delà de ce marché du patrimoine limité aux seuls monuments faisant l objet d une réglementation, se trouve un autre marché du patrimoine : celui des bâtiments d avant 1940, non inscrits ou classés ou soumis à une quelconque réglementation. Par leur aspect historique, leur conception, leur réalisation, ces édifices requièrent également une attention et des savoir-faire particuliers lors de leur restauration pour conserver leur valeur patrimoniale. Aucun classement 83 % Sites classés ou inscrits 3 % Abords de monument historique 1 % Autres 17 % Secteur sauvegardé 1 % Monuments historiques classés 4 % Plus de 80 % des chantiers ne font l objet d aucun classement. Les 17 % de chantiers faisant l objet d une classification se composent essentiellement de monuments ou sites classés ou inscrits. 3 (*) ZPPAUP = Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (**) Autres : secteur, immeuble identifiés par le PLU (Plan d Urbanisme Local) comme présentant un intérêt patrimonial ou paysager et sites classés au patrimoine mondial

4 Le cœur de marché des entreprises artisanales du bâtiment : des résidences individuelles du 19 ème et début du 20 ème siècle Répartition des chantiers par époque de construction Les bâtiments construits au XIX e siècle représentent environ un quart des chantiers. 4 Plus des deux-tiers des chantiers «patrimoine» concernent des maisons individuelles ou des villas. Les logements collectifs (immeubles, hôtels, gîtes ) arrivent en deuxième position, mais loin derrière, avec 10 % des chantiers réalisés. Ainsi, la totalité des autres types de bâtis représente à peine un quart des chantiers «patrimoine» réalisés par les entreprises artisanales du bâtiment % 19 ème siècle 23 % 5 Répartition des chantiers par type de bâti Type de bâti Part Maisons individuelles, villas 67 % Immeubles, hôtels, gîtes, établissements de soins 10 % Fermes, moulins et dépendances et autres bâtiments agricoles 7 % Bâtiments collectifs (écoles, casernes, théâtres, halles ) 5 % Hôtels particuliers, maisons bourgeoises 4 % Bâtiments religieux (dont couvents, abbayes, clochers, presbytères) 4 % Châteaux, manoirs et dépendances 2 % Puits, lavoirs, fontaines, châteaux d'eau, pigeonniers, 1 % Ponts, tours, remparts, phares, quais, < 1 % Ensemble 100% 67 % des chantiers «patrimoine» réalisés par les entreprises artisanales du bâtiment concernent des maisons individuelles. 17 ème et siècles précédents 4 % 18 ème siècle 7 %

5 6 Le patrimoine, une part importante de l activité des entreprises artisanales Le pourcentage d entreprises artisanales du bâtiment présentes sur le marché du patrimoine est très élevé. Près de 80 % d entre elles interviennent sur ces marchés. Parmi ces entreprises, 40 % réalisent au moins 50 % de leur chiffre d affaires. Ce résultat s explique notamment par le fait que la définition retenue dans cette étude pour qualifier le patrimoine est relativement large puisqu elle conduit à prendre en compte tout le bâti d avant Part de l activité «patrimoine» dans le chiffre d affaires global des entreprises artisanales du bâtiment Montant du dernier chantier «patrimoine» réalisé Montant Part Moins de % à % à % à % à % et plus 2 % Ensemble 100% Un peu plus de 20 % des chantiers portent sur un montant égal ou supérieur à % à 50 % 31 % 50 % à 75 % 18 % Moins de 25 % 39 % 75 % à 100 % 11 % 100 % 1 % 30 % des entreprises réalisent entre 50 % et la totalité de leur chiffre d affaires sur des chantiers «patrimoine» Plus de la moitié des marchés portent sur un montant inférieur à ; 1/4 est compris entre 10 et et un peu plus de 20% sont supérieurs à Beaucoup de chantiers d une taille relativement modeste nécessitent des compétences en matière de restauration du patrimoine.

6 8 Une clientèle de particuliers ; le rôle de conseil des artisans plebiscité Les entreprises artisanales du bâtiment réalisent surtout leur chiffre d affaires «restauration du patrimoine» auprès des particuliers (80 % de l activité). Sur les trois-quarts des chantiers, l artisan est l interlocuteur unique puisque les travaux ne sont pas encadrés par une maîtrise d œuvre spécialisée. L artisan doit donc être en capacité de conseiller sur les travaux à réaliser et sur les matériaux à utiliser dans une logique de préservation du patrimoine. Répartition du chiffre d affaires «patrimoine» par type de clientèle Associations type PACT ARIM et HLM 1 % Copropriétés, sociétés privées et associations culturelles 6 % Proportion de chantiers faisant intervenir un architecte (analyse par taille d entreprise) Architecte 23 % Non architecte 77 % L architecte intervient sur environ un quart des chantiers «patrimoine» réalisés par les artisans du bâtiment. 9 Particuliers 79 % État 5 % Collectivités locales 9 % Avec 9 % du chiffre d affaires, les collectivités locales constituent le second donneur d ordres des artisans du bâtiment.

7 Des compétences rares et recherchées : la question de la transmission des savoir-faire se pose avec acuité Âges comparés des salariés ayant des compétences en matière de restauration du patrimoine et des salariés n en n ayant pas 100 % 90 % 80 % 10 % 10 % 9 % 12 % 9 % 10 % 10 Les salariés ayant des compétences en matière de restauration du patrimoine sont très nettement plus âgés que ceux n ayant pas de compétences en la matière. Ce constat est particulièrement vrai dans les entreprises de maçonnerie et dans les entreprises générales. Il l est en revanche moins chez les électriciens. Ainsi, dans un contexte de pyramide des âges particulièrement défavorable, les problématiques liées à la transmission des savoir-faire sont plus que jamais d actualité sur le marché du patrimoine. 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 40 % 46 % 47% 49 % 47 % 55 % 50 % 44 % 44 % 33 % 42 % 43 % % 44 % des chefs d entreprise de la menuiserie-serrurerie estiment que les salariés ayant des compétences en matière de restauration du patrimoine sont plus âgés que ceux n en n ayant pas. 0 % Maçonnerie,entreprise générale Couverture, plomberie, chauffage Menuiserie, serrurerie Electricité Aménagement, décoration, plâtrerie Plus âgétotal Identique moins âgé

8 En 2007, 17 % des entreprises ont cherché à recruter pour leur chantier «patrimoine». Seulement 9 % y sont finalement parvenues. En moyenne, ces entreprises ont recruté 1,4 salarié. Les entreprises de maçonnerie et les entreprises générales ont été les plus nombreuses à recruter. Proportion d entreprises ayant cherché à recruter et ayant réussi à recruter pour leur activité «patrimoine» entre octobre 2006 et septembre 2007 (analyse par métier) Aménagement, décoration, plâtrerie Electricité Menuiserie, serrurerie 3 % 4 % 7 % 11 % 14 % 19 % 12 Couverture, plomberie, chauffage Maçonnerie, entreprise générale Moyenne 9 % 9 % 22 % des entreprises de couverture-plomberie-chauffage ont cherché à recruter. 9 % y sont parvenues. 13 % 17 % 22 % 22 % 0 % 5 % 10 % 15 % 20 % 25 % Entreprises ayant réussi à recruter Entreprises ayant cherché à recruter Cette étude a été réalisée par la CAPEB avec le concours de la Direction du Commerce, de l'artisanat, des Services et des Professions libérales (DCASPL) du Ministère de l Economie, des Finances et de l Emploi (MINEFE). Publication : décembre 2007.

9 Confédération de l Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment 2, rue Béranger PARIS Tél : Fax : Mail : capeb@capeb.fr / artisans-du-batiment.com Conception : OBEA Communication / Ce document a été imprimé par un imprimeur certifié IMPRIM VERT