Des professeurs dans les camps de déplacés internes

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1 PARTICIPEZ A L ACTION D ENFANTS DU MEKONG Des professeurs dans les camps de déplacés internes 5, rue de la Comète Asnières-sur-Seine Tél. : Fax :

2 DES PROFESSEURS DANS LES CAMPS DE DEPLACES INTERNES (B 1569) NOMBRE DE BENEFICIAIRES : 27 PROFESSEURS ET ENVIRON 900 ELEVES - COUT DU PROJET : NOTRE RESPONSABLE LOCAL Père Joseph Yung Wa LE PROJET EN DETAIL Depuis la reprise du conflit dans l Etat Kachin, en juin 2011, les combats se font de plus en plus fréquents dans les campagnes de la région et de plus en plus de villages sont détruits, obligeant leurs habitants à se réfugier dans des camps. Plus de 100 camps se sont créés dans l Etat Kachin et même si le conflit a récemment abouti à une trêve entre les différentes parties, les personnes déplacées ne peuvent pas rentrer dans leurs villages, détruits, et restent donc dans les camps. Dans ces camps, beaucoup d enfants ne peuvent pas aller à l école et, même si les ONG présentes sont prêtes à construire des écoles, il n y a personne pour payer les salaires des professeurs. Le projet propose donc de prendre en charge les salaires de 27 professeurs, répartis entre les trois camps de réfugiés principaux autour de Myitkyina. La mise en œuvre de ce projet, c'est-à-dire l embauche des professeurs, l organisation des cours et la distribution des salaires se fera sous la responsabilité du père Joseph Yung Wa, notre partenaire et interlocuteur principal pour tout ce qui concerne notre action dans la région. Sa fonction de responsable de l éducation pour le diocèse de Myitkyina permet à Enfants du Mékong d agir au plus près des besoins locaux, dans une région au contexte très particulier. LIEU DU PROJET Myitkyina et alentours, Etat Kachin POINTS FORTS DU PROJET Permettre à des élèves sans ressources d accéder à des connaissances et d acquérir une éducation. Permettre que l éducation soit un droit accessible à tous les enfants, quelle que soit la situation politique. Transformer une situation de crise en opportunité d accéder à l éducation. Répondre à une situation d urgence créée par la crise. 2/7

3 LE PROJET EN DETAIL CONTEXTE LOCAL, PROBLEMES RENCONTRES, BENEFICIAIRES L Etat Kachin, au nord de la Birmanie, est, depuis juin 2011, le théâtre d un conflit qui dure entre les forces de la Kachin Independance Army (KIA), qui réclament l instauration du fédéralisme dans toute la Birmanie, et les forces du gouvernement. Les principales revendications des rebelles concernent le contrôle des ressources naturelles de la région (mines de jade, mines d or, eau, etc.) par le gouvernement et le respect des droits des minorités ethniques. La grande majorité de l Etat Kachin est ainsi contrôlée par la KIA, sauf en ce qui concerne la plupart des grandes villes de l Etat et les ressources naturelles. Dans la jungle des montagnes, les combats font rage et beaucoup de villages ont été détruits, laissant leurs habitants sans autre choix que de se réfugier chez des proches ou dans les camps construits à cet effet un peu partout. Aujourd hui, on estime leur nombre à environ personnes. Certains d entre eux ont pu se réfugier chez des Le camp de réfugiés de Wai Mau proches mais la majorité d entre eux doivent se réfugier dans des camps. Aujourd hui, plus d une centaine de camps ont été érigés dans l Etat Kachin et dans l Etat Shan voisin. La plupart se trouvent dans des zones contrôlées par la KIA, notamment à la frontière chinoise et dans la région de Hpa Kan et de Laiza (quartier général de la KIA). L ouverture d un camp de réfugiés étant soumise à de nombreuses contraintes (acquisition du terrain, construction des infrastructures, fonds pour subvenir aux besoins des personnes accueillies, etc.), la plupart des camps ont été ouverts, avec le soutien d ONG ou d organisations internationales telles que l UNHCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) et sont gérés par des communautés religieuses (catholiques, baptistes et bouddhistes). En effet, l aide extérieure qui leur est apportée ne l est que pour les frais de lancement et ne supporte en général pas les frais de fonctionnement (dans certains camps cependant le Programme Alimentaire Mondial apporte une aide ponctuelle en fournissant de quoi subvenir aux La maternelle du camp de Wai Mau besoins alimentaires primaires des personnes accueillies). La plupart des camps dépendent donc en grande partie des dons de particuliers pour leur fonctionnement. 3/7

4 Dans la majorité des cas, les enfants qui vivent dans ces camps n ont pas la chance d aller à l école, notamment parce que leurs familles ne peuvent pas payer les frais liés à leur scolarité. La plupart des ONG présentes sur le terrain, si elles sont prêtes à construire des écoles dans les camps, refusent de prendre en charge les frais de fonctionnement (salaires des professeurs notamment) qui y sont liés. De plus, les enfants qui ont la chance de pouvoir aller à l école sont «victimes» du système scolaire birman : en effet, les professeurs des écoles publiques ont un salaire tellement peu élevé qu ils n enseignent pas forcément tous les éléments pour réussir les examens pendant les cours. C est ainsi que s est développé le système des «tuitions» ou cours de soutien : pour réussir leurs examens, les écoliers birmans sont obligés de payer des professeurs qui leur donnent ces cours, seule chance d approfondir ce qu ils apprennent en classe et d avoir toutes les clefs en main pour réussir les examens et passer dans la classe supérieure. LE PROJET DESCRIPTION PRECISE DU PROJET Pour répondre à une situation d urgence, et parce que mettre en place un parrainage dans de telles conditions n est pas possible en raison de la précarité de la situation des déplacés, nous souhaitons proposer de payer le salaire des professeurs pour les camps de réfugiés. Ces professeurs enseigneront pendant la journée aux enfants des camps qui n ont pas la chance de pouvoir aller à l école. Après la fin des cours, les mêmes professeurs se chargeront de donner des cours du soir aux élèves qui vont à l école afin de leur permettre de réussir leurs examens. Ces cours de soutien, ou tuitions comme on les appelle en Birmanie, sont en effet quasiment indispensable, spécialement à la fin du collège et du lycée, si les élèves veulent réussir leurs examens. MISE EN ŒUVRE Les professeurs seront engagés par le diocèse (plus spécifiquement le père Joseph Yung Wa), qui sera également en charge de la gestion de l équipe. Trois camps sont visés par cette action : - Le camp «Minor», à Wai Mau (de l autre côté de l Irrawaddy, à 1h de voiture de Myitkyina) : c est le premier camp de déplacés qui a été ouvert dans la région et également le plus grand - Le camp de Nawn Pong - Le camp de Jan Mai Kawng Les deux derniers sont de taille beaucoup plus modeste que le camp «Minor» de Wai Mau. En partenariat avec le père Joseph il a donc été estimé que ce camp avait besoin de 15 professeurs, tandis que 6 suffiraient pour chacun des deux autres. Chaque professeur recevra un salaire de kyatts par mois, dont seront financés par la population locale. En raison de la précarité de la situation, ce projet propose de ne payer les professeurs que pendant un an, car on ne sait pas encore comment la situation va évoluer. 4/7

5 BUDGET DU PROJET BUDGET NET EN MONNAIE LOCALE Ci-dessous figure le devis du projet : Détails Coût à l unité Quantité Unité Coût total Salaire mois Salaire mois Salaire mois Salaire mois Salaire mois Salaire mois Salaire mois Salaire mois Salaire mois Salaire mois Salaire mois Salaire mois marge de sécurité du budget 10% total du budget net en monnaie locale Taux de change: 1$ = 972 Kyats 18333,33333 Total du budget net en $ BUDGET BRUT $ Total du budget net Frais de recherche et de traitement des fonds: 9% du budget brut Frais de fonctionnement de l'association: 6% du budget brut Total Budget Brut Taux de change utilisé: 1 = 1,33 $ 5/7

6 MARGES DE SECURITES Le lancement de la mise en œuvre d un projet a lieu environ 1 an après que le responsable présente son projet à Enfants du Mékong. Cette durée prend en compte : - l étude du projet, - la validation par le siège, - la recherche de fonds, - la levée et le versement des fonds par le donateur, - la saison des pluies qui peut amener à décaler la mise en œuvre. Après 1 an, les évolutions obligent à constater un écart entre la réalité et le devis prévisionnel du projet. Pour anticiper ces évolutions, afin que le projet soit intégralement financé, une marge de 10% est ajoutée au devis prévisionnel. Cette marge couvre : - Les frais bancaires jusqu à 4% des fonds transférés. Les frais bancaires sont prélevés par les organismes financiers lors des transferts de fonds. Ils varient en fonction des pays et des organismes financiers. - Les évolutions des prix - L inflation est une caractéristique des pays en voie de développement - Les évolutions de taux de changes Ils sont particulièrement difficiles à anticiper dans le contexte économique actuel Si un projet bénéficie d un excédent de trésorerie, cet excédent servira à améliorer le projet ou financer un autre projet soutenu par Enfants du Mékong. 6/7

7 UN PROJET SIMPLE ET URGENT POUR QUE LES ENFANTS DEPLACES PUISSENT EGALEMENT BENEFICIER D UN ACCES A L EDUCATION. UN PROJET DE COLLABORATION - ENFANTS DU MEKONG NE CREE PAS SES PROPRES PROJETS MAIS REPOND ET SOUTIENT DES INITIATIVES LOCALES. 7/7