L insertion professionnelle des diplômés de Licence Professionnelle en 2009

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1 SOFIP Observatoire Service Offre de Formation et Insertion Professionnelle L insertion professionnelle des diplômés de Licence Professionnelle en 2009 En , 492 étudiants ont obtenu leur Licence Professionnelle à l Université Paris Descartes. L enquête d insertion menée par l Observatoire du SOFIP, en convention avec le Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), s interroge sur le devenir des étudiants 30 mois après l obtention de leur diplôme : les diplômés ont-ils poursuivi des études ou se sont-ils insérés sur le marché de l emploi immédiatement après l obtention de leur diplôme? Combien de temps mettent-ils pour décrocher leur premier emploi? Dans quels secteurs d activité exercent-ils? Occupent-ils des emplois stables ou des emplois précaires? Travaillent-ils plutôt à temps plein ou à temps partiel? Leur emploi correspond t-il à leur spécialité de Licence Professionnelle? Sont-ils satisfaits de leur rémunération? En envisageant l évolution de leur situation professionnelle sur 30 mois, cette étude montre ce qu ils sont devenus. Méthodologie d enquête L Observatoire du SOFIP a réalisé une enquête sur l insertion professionnelle des diplômés de Licence Professionnelle de l Université Paris Descartes (UPD). Cette enquête s est déroulée dans le cadre d une convention passée avec le Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR). En décembre 2011, soit 30 mois après l obtention de leur diplôme, les 492 diplômés de Licence Professionnelle de l UPD (promotion 2009) ont été interrogés via un questionnaire papier ou en ligne. Cette première phase d enquête a été suivie entre janvier et avril 2012 par des relances téléphoniques et par ing qui ont permis d augmenter le taux de réponse. Finalement, 345 personnes ont répondu à l enquête, soit un taux de réponse net 1 de 72,3 %. Parmi les répondants, 90 % ont suivi leur Licence Professionnelle en formation initiale (y compris les contrats d apprentissage et de professionnalisation), contre 7 % d étudiants en formation continue et 3 % en VAE. L insertion professionnelle des étudiants en formation continue et en VAE étant particulière, les données sur les poursuites d études, le premier emploi et l emploi actuel ne concernent pas ces deux catégories. L étude présentée ici porte donc sur les 311 diplômés de LP en formation initiale ayant répondu à l enquête. 1 Taux de réponse net = nombre de répondants / (nombre d étudiants interrogés nombre d étudiants qui n ont pas pu être contactés faute de coordonnées à jour).

2 PROFIL DE LA POPULATION ENQUETEE Le tableau ci-dessous permet de comparer les caractéristiques sociodémographiques de l ensemble des répondants à l ensemble des diplômés de Licence Pro en La population enquêtée est représentative de l ensemble des diplômés de Licence Pro, notamment en ce qui concerne la répartition par sexe, par âge, par nationalité et par type de formation (initiale ou continue). En revanche, la répartition des répondants par domaine de formation ne reflète pas exactement la structure de l ensemble des diplômés. Dans notre enquête, les diplômés de DEG sont sousreprésentés (37 % contre 44 % de l ensemble des diplômés de LP) tandis qu on observe une légère surreprésentation des diplômés de SHS (32 % contre 29 % de l ensemble) et de STS (31 % contre 28 % de l ensemble). En dépit de ce biais, le taux de réponse global à l enquête (72,3 %) assure une bonne représentativité de l ensemble des diplômés de Licence Professionnelle en Tab. 1 : CARACTERISTIQUES DE L'ENSEMBLE DES DIPLOMES DE LICENCE PRO DE L'UPD EN 2009 DE LA POPULATION ENQUETEE EN DECEMBRE % de femmes 64 % de femmes 6 % de diplômés de nationalité étrangère 5 % de diplômés de nationalité étrangère 64 % possèdent un bac général 66 % possèdent un bac général âge moyen : 24 ans (âge médian : 22 ans) âge moyen : 24 ans (âge médian : 22 ans) en formation initiale : 91 % en formation initiale : 90 % Domaine de formation : DEG : 44 % SHS : 29 % STS : 28 % Domaine de formation : DEG : 37 % SHS : 32 % STS : 31 % L ensemble des répondants est composé à 64 % de femmes et 36 % d hommes. Cette structure est parfaitement représentative de l ensemble des diplômés de LP en 2009, ce qui permettra par la suite une analyse de l insertion professionnelle en fonction du genre. La répartition par sexe varie selon le domaine de formation, même si les femmes sont toujours plus nombreuses quel que soit le secteur disciplinaire. C est en DEG qu elles sont les plus fortement représentées (68 % des répondants contre 65 % en SHS et seulement 58 % en STS, cf. graph 1). Graph. 1 : Répartition des répodants par sexe et par domaine de formation Femme Homme 32% 35% 42% 36% 68% 65% 58% 64% DEG SHS STS Ensemble 2

3 Au total, 66 % des diplômés de Licence Pro répondant à l enquête sont titulaires d un Baccalauréat général : 29 % ont un Bac S, 23 % un Bac ES, 14 % un Bac L. Ensuite, 30 % sont titulaires d un Baccalauréat technologique ou professionnel (respectivement 28 % et 2 %). Enfin, 4 % possèdent un autre diplôme ou une équivalence (exemples : diplôme étranger, capacité de droit, VAE). Les répondants se répartissent inégalement dans les domaines de formation en fonction du type de Bac. En STS par exemple, 60 % des diplômés sont détenteurs d un Bac S, alors qu ils ne sont que 18 % en DEG et 10 % en SHS. A l inverse, la filière STS ne compte que 4 % de Bac ES alors qu ils sont davantage représentés en DEG et SHS (respectivement 34 % et 29 %). En SHS, les titulaires d un Bac technologique ou professionnel sont moins représentés : ils constituent 22 % des effectifs contre 34 % en DEG et en STS. Graph. 2 : Répartition des répondants par domaine selon le Bac Bac tech / Pro ES L S Autres, équivalence 60% 34% 34% 18% 12% 29% 29% 22% 10% 9% 34% 4% 30% 29% 23% 14% 2% 4% DEG SHS STS Total Les deux filières d accès à la Licence Pro les plus représentées dans notre enquête sont le DUT et le BTS (respectivement 38 % et 37 % des répondants). Seulement 8 % des répondants ont obtenu une L2 avant d entrer en Licence Pro, 7 % ont obtenu une L3, 1 % un Master 1 et 8 % un autre diplôme. En DEG et en STS, la grande majorité des répondants sont détenteurs d un BTS ou d un DUT (respectivement 48 % et 37 % en DEG et 45 % et 42 % en STS). En SHS, les diplômés de BTS et de DUT sont moins représentés (respectivement 18 % et 36 %) au profit des détenteurs d une L2 (10 %), d une L3 (15 %), d un Master 1 (4 % ) ou d une autre formation (17 %). Graph. 3 : Répartition des répondants par domaine selon le diplôme ayant permis l'accès en Licence Professionnelle BTS DUT L2 L3 Master 1 Autre diplôme ou formation 48% 37% 36% 45% 42% 37% 38% 18% 15% 17% 10% 10% 3% 3% 4% 6% 8% 3% 4% 7% 1% 8% DEG SHS STS Total 3

4 LES POURSUITES D ETUDES APRES L OBTENTION DE LEUR DIPLOME, 42 % DES DIPLOMES DE LICENCE PRO POURSUIVENT OU REPRENNENT DES ETUDES 2. Graph. 4 : Part des diplômés poursuivant des études après la LP selon le domaine de formation 48% Toutes filières confondues, 42 % des enquêtés 39% 40% 42% ont poursuivi ou repris des études entre la sortie de leur diplôme et l année , soit 130 personnes. Les étudiants de SHS ont davantage tendance que les autres à poursuivre des études après leur LP (48 % contre 40 % en STS et 39 % en DEG). Parmi les 130 personnes ayant poursuivi des études, on dénombre 80 femmes et 50 DEG SHS STS Ensemble hommes. Mais en proportion, les hommes ont davantage tendance que les femmes à poursuivre des études après l obtention de leur Licence Professionnelle : 46 % des hommes continuent leurs études contre 40 % des femmes. Dans 80 % des cas, il s agit d une poursuite d études directement après la LP. Ainsi en , 104 diplômés se sont inscrits dans un établissement d enseignement supérieur pour y poursuivre des études ou y préparer un concours de la fonction publique. Parmi eux, 85 % se sont orientés vers un Master 1, 4 % vers une Licence 3, et 10 % vers une autre formation. Les diplômés de SHS ont davantage tendance à poursuivre en Master 1 : 91 % contre 85 % en DEG et 81 % en STS. Parmi les diplômés qui poursuivent leurs études en , 43 % bénéficient d un contrat de travail encadrant leur formation. Dans la plupart des cas, il s agit d un contrat d apprentissage (59 %) ou d un contrat de professionnalisation (27 %). Les diplômés de DEG qui poursuivent des études ont plus de chances que les autres de bénéficier d un contrat de travail (64 % contre 34 % des SHS et 25 % des STS). Le taux de réussite en est très bon, puisque 9 étudiants sur 10 ont validé leur diplôme (contre 9 % d abandon ou d échec et 2 % de redoublement). En toute logique, la proportion de diplômés poursuivant des études après la Licence Pro s amenuise les années suivantes. Alors qu ils sont 33 % en (soit 104 personnes), ils ne sont plus que 24 % en (soit 76 personnes). La moitié d entre eux bénéficie d un contrat de travail encadrant leur formation. Il s agit le plus souvent d un contrat d apprentissage (64 %) ou d un contrat de professionnalisation (26 %). Les diplômés de DEG poursuivant des études ont davantage tendance que les autres à bénéficier d un contrat de travail (81 % contre 42 % des SHS et 15 % des STS). En , le taux de réussite est encore plus élevé : 96 % des diplômés de LP ayant poursuivi des études ont validé leur diplôme. En , 27 diplômés de LP poursuivent des études (soit 9 % de l ensemble des diplômés). Parmi eux, 13 étudiants suivent une formation dans le cadre d un contrat de travail : 6 sont en contrat d apprentissage, 6 autres en contrat de professionnalisation (1 étudiant bénéficie d un autre type de contrat). A la date de l enquête, 78 % des diplômés en études déclarent qu il s agit de leur activité principale. 2 En raison du profil particulier des étudiants en formation continue et VAE, les données sur les poursuites d études, le premier emploi et l emploi actuel concernent uniquement les diplômés en formation initiale (soit 311 personnes). Tous les calculs présentés dans la suite de ce rapport sont, sauf mention contraire, basés sur cette même population. 4

5 LE PREMIER EMPLOI Après l obtention de leur Licence Professionnelle, comment les diplômés s insèrent-ils sur le marché du travail? Combien de temps mettent-ils pour décrocher leur premier emploi? Observet-on des différences dans l insertion en fonction du genre ou du domaine de formation? Quelles sont les caractéristiques principales de leur premier emploi 3? Les enquêtés ayant eu au moins un emploi depuis l obtention de leur diplôme mettent en moyenne 7,5 mois pour décrocher leur premier emploi. Si l on considère la médiane, on observe que la moitié des diplômés mettent moins de 3,2 mois pour obtenir leur premier emploi. Plus précisément, 43,3 % des diplômés décrochent leur premier emploi moins de 3 mois après l obtention de leur diplôme, 19 % entre 3 et 6 mois, 11,7 % entre 6 mois et un an, 13,9 % entre un et deux ans, et 12,1 % attendent plus de deux ans avant d obtenir leur premier emploi. Le sexe a une influence sur le temps d accès au premier emploi : en moyenne, les femmes mettent 7 mois à s insérer contre 8,4 mois pour les hommes. La différence est plus nette encore selon le domaine de formation. Les diplômés de DEG intègrent plus rapidement le marché du travail, en moyenne 5,9 mois après leur diplôme (contre 7,3 mois pour les STS et 10,2 mois pour les SHS). Tab. 2 : Temps d'accès au premier emploi (en nombre de mois) DEG SHS STS Hommes Femmes Ensemble Moyenne 5,9 10,2 7,3 8,4 7 7,5 Médiane 1,8 5 3,6 3,6 3 3,2 Le premier emploi des diplômés dure en moyenne 9,1 mois. Dans 36 % des cas, le premier emploi dure moins de 6 mois, dans 39 % des cas entre 6 mois et un an, et pour 25 % un an et plus. Pour les diplômés de DEG, le premier emploi dure en moyenne 11,2 mois (contre 9,4 mois pour les SHS et 7,1 mois pour les STS). Les diplômés de DEG s insèrent à la fois plus rapidement sur le marché du travail et bénéficient d un premier emploi plus long que leurs confrères diplômés de SHS ou de STS. Tab. 3 : Durée du premier emploi (en nombre de mois) DEG SHS STS Hommes Femmes Ensemble Moyenne 11,2 9,4 7,1 9,4 8,9 9,1 Médiane ,9 9,8 8 9 Le premier emploi est le plus souvent un emploi «précaire» : Deux tiers des diplômés de Licence Professionnelle ayant eu au moins un emploi s insèrent sur le marché du travail par le biais de contrats précaires (CDD, intérim, vacations, stages, emplois aidés), tandis que seulement 10 % bénéficient d un CDI. Pour 23 % d entre eux, le premier emploi correspond à un contrat d apprentissage ou de professionnalisation (Cf. Graph 5). Les diplômés de STS sont davantage concernés par les emplois précaires (88 % contre 68 % des SHS et 40 % des DEG). À l inverse, les diplômés de DEG ont de plus grandes chances de décrocher un emploi stable (16 % contre 10 % des SHS et seulement 6 % des STS). De la même manière, 44 % des diplômés de DEG bénéficient de contrats d apprentissage ou de professionnalisation alors qu ils ne sont que 20 % en SHS et 6 % en STS. Les femmes sont plus touchées par la précarité de l emploi, puisque 69 % d entre elles ont un premier emploi précaire, contre 58 % des hommes. 3 Dans cette section, nous ne prenons pas en compte les personnes dont le premier emploi débute avant l obtention du diplôme. D autre part, le calcul des durées (écart entre le diplôme et le premier emploi, durée du premier emploi) nécessite que les répondants aient renseigné correctement les dates demandées dans le questionnaire. 5

6 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Graph. 5 : Types de contrat du premier emploi selon le domaine de formation DEG SHS STS Homme Femme Ensemble Contrats précaires Contrats apprentissage / professionnalisation Contrats stables Profession libérales, indépendants Dans l ensemble, 44 % des diplômés occupent un premier emploi de niveau intermédiaire : (technicien, agent de maîtrise, personnel de catégorie B de la fonction publique). Graph. 6 : Niveau du premier emploi Cadres Professions intermédiaires Employés 64% 63% Pour 42 % d entre eux, le premier emploi correspond aux catégories 45% 43% 44% 42% socioprofessionnelles les moins 24% élevées : employé de bureau, de 18% 20% commerce, personnel de service, 12% 13% 14% personnel de catégorie C de la fonction publique. Seulement 14 % des diplômés accèdent dès leur premier emploi aux catégories DEG SHS STS Ensemble socioprofessionnelles supérieures : ingénieur, cadre, professions libérales, professions intellectuelles supérieures, personnel de catégorie A de la fonction publique. Le domaine de formation influe sensiblement sur le niveau du premier emploi : Les diplômés de DEG ont davantage tendance que les autres à occuper un premier emploi de niveau «employé» (64 % contre 43 % des SHS et 20 % des STS). Ceci peut s expliquer, du moins en partie, par la forte proportion de contrats d apprentissage et de professionnalisation parmi les diplômés de DEG (Cf. Graph. 5). A l inverse, 63 % des diplômés de STS ont un premier emploi de niveau intermédiaire (contre 45 % des SHS et 24 % des DEG) et 18 % d entre eux un premier emploi de niveau cadre (soit respectivement 5 et 6 points de plus qu en SHS et en DEG). Près des trois quarts des diplômés trouvent leur premier emploi dans une entreprise privée : Le secteur disciplinaire a un impact sur le type d employeur : les DEG sont davantage employés dans des entreprises privées (92 % contre 71 % des STS et 54 % des SHS). Les SHS ont plus tendance que les autres à s orienter vers la fonction publique (29 % contre 19 % des STS et 4 % des DEG) et vers le secteur associatif (12 % contre 2 % des STS et des DEG). On observe également des différences selon le sexe : 83 % des hommes ont un premier emploi dans le privé contre 68 % des femmes, tandis que ces dernières se dirigent deux fois plus que les hommes vers la fonction publique et trois fois plus vers les associations. 6

7 Graph. 7 : Type d'employeur pour le premier emploi Une entreprise privée Fonction publique Une entreprise publique Une association 92% 71% 83% 68% 73% 54% 4% 2% 2% 29% 12% 5% 19% 20% 17% 8% 2% 10% 4% 2% 5% 6% 5% 5% DEG SHS STS Homme Femme Ensemble Le domaine de formation détermine en grande partie le secteur d activité 4 : - En DEG, 61 % des diplômés exercent leur premier emploi dans les activités financières et d assurances ; 14 % dans la santé humaine et l action sociale, et 12 % dans le commerce, le transport, l hébergement et la restauration. - En STS, 39 % des diplômés ont un premier emploi dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques, 16 % dans la santé humaine et l action sociale, et 14 % dans l industrie. - En SHS, la répartition des diplômés par secteur d activité est plus étalée : 23 % exercent leur premier emploi dans l information et la communication, 15 % dans les activités de service, 13 % dans l administration publique, 13 % dans l enseignement, 13 % dans le commerce, le transport, l hébergement et la restauration. Une très large majorité des diplômés ont un premier emploi à temps plein (85 %). Toutefois, les femmes sont davantage concernées que les hommes par le temps partiel (17 % des femmes contre 10 % des hommes). De la même manière, le temps partiel concerne 30 % des diplômés de SHS contre seulement 12 % des STS et 6 % des DEG. Graph. 8 : Temps de travail du premier emploi Temps plein Temps partiel 6% 12% 10% 30% 17% 15% 94% 88% 90% 70% 83% 85% DEG SHS STS Homme Femme Ensemble 4 Les principaux secteurs d activité sont présentés ici par domaine de formation, de manière non exhaustive. 7

8 En moyenne, lors de leur premier emploi, les diplômés de Licence Professionnelle travaillant à temps plein perçoivent euros nets par mois. En fonction du sexe et du domaine de formation, les salaires peuvent varier de manière significative : les hommes gagnent en moyenne 200 euros de plus que les femmes. Alors qu ils ne sont que 7 % à gagner moins de euros, près de 20 % des femmes se situent dans cette tranche basse. Symétriquement, 36 % des hommes ont un salaire supérieur ou égal à euros contre seulement 11 % des femmes. Les diplômés de STS bénéficient d un salaire moyen plus élevé (1 443 euros contre euros pour les diplômés de DEG et euros pour les diplômés de SHS). De plus, 64 % d entre eux ont un salaire supérieur ou égal à euros, contre 47 % des DEG et seulement 26 % des SHS. Les trois quarts des diplômés de SHS en emploi ont un salaire inférieur à euros. Tab. 4 : Salaire net mensuel pour le premier emploi : Moins de 1100 De 1100 à 1399 euros euros De à euros euros et plus Salaire moyen DEG 18% 36% 31% 16% 1369 SHS 19% 56% 7% 19% 1315 STS 9% 27% 39% 25% 1443 Homme 7% 31% 26% 36% 1513 Femme 19% 41% 30% 11% 1312 Ensemble 15% 37% 28% 20% 1385 NB : Le calcul du salaire net mensuel (hors primes et 13 ème mois) prend uniquement en compte les personnes travaillant à temps plein. Les salaires inférieurs à 1100 euros correspondent le plus souvent à des contrats précaires (CDD, intérim) ou spécifiques (contrats d apprentissage ou de professionnalisation, contrats étrangers). L EMPLOI ACTUEL Trente mois après leur Licence Pro, quel est le taux d insertion professionnelle des diplômés? Comment a évolué leur situation professionnelle? Au 1 er décembre 2011, 77 % des diplômés ont un emploi % n ont pas d emploi et recherchent du travail, et 8 % n ont pas d emploi et ne cherchent pas de travail. Si l on exclut les personnes ne cherchant pas d emploi, on obtient un taux d insertion de 84 % 30 mois après l obtention de la Licence Professionnelle. Pour plus de la moitié des personnes en emploi (52 %), il s agit de leur premier emploi depuis l obtention de leur diplôme, ce qui atteste d une certaine stabilité professionnelle. Graph. 9 : Situation professionnelle Vous avez un emploi Vous n avez pas d emploi et vous ne cherchez pas de travail Vous n avez pas d emploi et vous recherchez du travail 15% 8% 77% Parmi les personnes sans emploi, 55 % ont déjà occupé au moins un emploi depuis la fin de leur Licence Pro. 5 Le questionnaire propose la réponse suivante : «Vous avez un emploi, y compris si c est un emploi occasionnel ou de très courte durée, ou si vous êtes en apprentissage ou en formation continue, ou si vous êtes en arrêt maladie ou en congé maternité». Nous retenons les diplômés qui ont suivi leur Licence Professionnelle en formation initiale et, concernant l emploi au 1 er décembre 2011, ceux dont l emploi actuel ne débute pas avant l obtention du diplôme. 8

9 L insertion professionnelle varie légèrement en fonction du domaine de formation : Le taux d emploi atteint 83 % en DEG, 75 % en STS et 71 % en SHS. Ainsi, 22 % des diplômés de SHS sont en recherche d emploi à la date de l enquête, contre 14 % des diplômés de STS et 10 % des diplômés de DEG. Les diplômés occupent en majorité des emplois stables (CDI, fonctionnaire, Cf. Graph. 10). Ce constat varie cependant selon le domaine de formation : 72 % des diplômés de DEG bénéficient d un emploi stable, contre 61 % des STS et seulement 53 % des SHS. En revanche, les diplômés de SHS sont les seuls représentants des professions libérales, indépendants et chefs d entreprise. Par rapport au premier emploi, on constate un net recul des «emplois précaires» (CDD, intérimaires, vacations, emplois aidés, intermittents du spectacle), bien que ceux-ci représentent toujours plus d un quart du volume des emplois. Les diplômés de STS sont davantage concernés par les contrats précaires : 34 % contre 31 % des SHS et 17 % des DEG. Enfin, l apprentissage et la professionnalisation représentent 8 % du volume des emplois. Graph. 10 : Types de contrat de l'emploi actuel selon le domaine de formation 72% 53% 61% 63% Contrats stables Contrats précaires 31% 17% 11% 8% 8% 0% 34% 26% 8% 5% 0% 2% Apprentissage / Professionnalisation Professions libérales, Indépendants, Chefs d'entreprise DEG SHS STS Ensemble La stabilité contractuelle s accompagne d un accroissement des emplois à temps plein : À la date de l enquête, 93 % des diplômés en emploi travaillent à temps plein (+ 8 points par rapport au premier emploi). Par rapport au premier emploi, l écart entre les sexes se réduit : alors que 17 % des femmes étaient en temps partiel contre 10 % des hommes, le temps partiel ne concerne plus que 8 % des femmes et 5 % des hommes. On observe encore une nette différence selon les domaines de formation : 19 % des diplômés de SHS travaillent à temps partiel, contre seulement 3 % des diplômés de DEG et de STS. Les diplômés occupent des emplois plus qualifiés : Les emplois les moins qualifiés (employés, ouvriers, personnels de catégorie C de la fonction publique) diminuent très nettement par rapport au premier emploi : seulement 12 % des diplômés en emploi appartiennent à cette catégorie (contre 42 % pour le premier emploi, soit une diminution de 30 points). L élévation du niveau des emplois s effectue au profit des «professions intermédiaires» (61 %, + 17 points) et Graph. 11 : Niveau de l'emploi actuel par domaine Cadres Professions intermédiaires Employés 70% 63% 61% 44% 34% 26% 22% 24% 27% 11% 12% 6% DEG SHS STS Ensemble 9

10 des emplois de «niveau cadre» (27 %, + 13 points). On observe certaines différences en fonction du domaine de formation : alors que les STS ont en moyenne deux fois moins de chances d appartenir à la catégorie «employés», ils sont les plus représentés parmi les «professions intermédiaires» (70 % contre 63 % des DEG et 44 % des SHS). D une part, les SHS ont plus tendance que les autres à occuper les emplois les moins élevés dans la hiérarchie des positions professionnelles : 22 % d entre eux sont employés, ouvriers ou personnels de catégorie C (contre 11 % des DEG et 6 % des STS). D autre part, ils ont également plus de chances d accéder à un emploi de niveau cadre : 34 % sont ingénieurs, cadres, professions libérales, ou professions intellectuelles supérieures (contre 26 % des DEG et 24 % des STS). Les diplômés en emploi exercent en grande majorité dans des entreprises privées (73 %). Cette tendance est particulièrement marquée parmi les diplômés de DEG : près de 9 diplômés sur 10 travaillent dans le privé (contre 73 % des STS et 46 % des SHS). Les diplômés de SHS ont davantage tendance que les autres à s orienter vers la fonction publique (24 % contre 15 % des STS et 3 % des DEG) et vers le secteur associatif (12 % contre 3 % des STS et 1 % des DEG). Ils sont également les seuls représentants des professions libérales et des indépendants (6 personnes, soit 10 % des diplômés de SHS en emploi). Les principaux secteurs de recrutement : -Les activités financières et d assurance : plus d un tiers des diplômés en emploi travaillent dans ce secteur. Les trois quarts des diplômés de DEG en emploi exercent dans ce secteur. - La santé humaine et l action sociale : (15 % des diplômés en emploi). - L information et la communication : (12 % des diplômés en emploi) Activités financières et d'assurance 34 % des diplômés en emploi 76 % des diplômés de DEG Santé humaine et action sociale 15 % des diplômés en emploi 25 % des STS, 11 % des DEG, 10 % des SHS Information et communication 12 % des diplômés en emploi 32 % des diplômés de SHS Parmi les autres secteurs d activités prisés par les diplômés de Licence Professionnelle, on retrouve les activités spécialisées, scientifiques et techniques, qui regroupent 11 % des diplômés en emploi (30 % des STS exercent dans ce secteur). Le secteur «commerce, transport, hébergement et restauration» regroupe 7 % des effectifs : 14 % des diplômés de SHS, 5 % des DEG et 5 % des STS. La mobilité géographique des diplômés est limitée : 85 % d entre eux travaillent à Paris et dans sa région (32 % à Paris et 53 % en Ile-de-France, hors Paris). 14 % exercent en province, et moins de 1 % à l étranger. Le salaire moyen des diplômés de Licence Professionnelle (en emploi à plein temps, hors primes et 13 ème mois) s élève à euros nets mensuels : (soit près de 300 euros de plus que pour le premier emploi). On retrouve un écart conséquent entre les sexes : en moyenne, les hommes obtiennent une rémunération supérieure de près de 200 euros à celle des femmes. Ils ont trois fois plus de chances que les femmes de se situer dans la fourchette haute (2 300 euros et plus). Les diplômés de DEG ont un salaire moyen plus élevé que leurs confrères diplômés de SHS ou de STS. Un tiers d entre eux touchent un salaire supérieur à euros (contre 17 % des SHS et 15 % des STS). Cela peut s expliquer par le fait qu ils exercent principalement dans le secteur de la finance et des assurances, des professions plus rémunératrices. Près de la moitié des diplômés de SHS (47 %) perçoit moins de euros, contre 22 % des STS et seulement 11 % des DEG. 10

11 Tab. 5 : Salaire mensuel net pour l'emploi actuel (en euros) : Moins de 1100 De 1100 à 1399 De 1400 à 1699 De 1700 à 1999 De à et plus Salaire moyen DEG 5% 6% 28% 28% 22% 11% 1798 SHS 14% 33% 26% 10% 5% 12% 1531 STS 1% 21% 37% 26% 12% 3% 1629 Homme 3% 15% 20% 30% 17% 15% 1809 Femme 7% 18% 37% 20% 14% 5% 1613 Ensemble 6% 17% 31% 23% 15% 8% 1679 NB : Le calcul du salaire net mensuel (hors primes et 13 ème mois) prend uniquement en compte les personnes travaillant à temps plein. Les salaires inférieurs à 1100 euros correspondent le plus souvent à des contrats précaires (CDD, intérim) ou spécifiques (contrats d apprentissage ou de professionnalisation, contrats étrangers). En complément, 50 % des diplômés en emploi reçoivent des primes diverses et / ou un 13 ème mois de salaire, qui s échelonnent de 275 à euros nets annuels : le montant moyen de ces primes est de euros (la médiane se situe à 2000 euros). On observe une répartition à peu près similaire en fonction du domaine de formation : 50 % des diplômés de SHS recevant des primes perçoivent moins de euros par an (contre 19 % des STS et 9 % des DEG), et seulement un tiers d entre eux reçoivent plus de euros (contre 51 % des STS et 69 % des DEG). Les primes très élevées (plus de euros) concernent 15 % des diplômés de DEG, 11 % des SHS et 6 % des STS. Bien souvent, leur bénéficiaires exercent dans la banque, la finance, les assurances, l information et la communication (exemples de métiers : gestionnaire de portefeuille, conseiller clientèle en banque privée, chargé de communication, chef de projet international). Les diplômés de Licence Professionnelle en emploi sont globalement satisfaits de leur rémunération : 66 % d entre eux déclarent que leur salaire est en adéquation avec leur formation. Le taux de satisfaction est particulièrement élevé parmi les diplômés de DEG (72 % contre 65 % en STS et 57 % en SHS). D autre part, 68 % des diplômés en emploi considèrent que leur emploi correspond à leur spécialité de Licence Professionnelle. Les diplômés de STS sont davantage satisfaits de cette adéquation formation-emploi (76 % contre 69 % en DEG et 57 % en SHS). Ces deux indicateurs attestent d un certain niveau de satisfaction professionnelle. INSERTION SELON LES POURSUITES D ETUDES Les diplômés qui ne poursuivent pas d études après la Licence Professionnelle connaissent une très bonne insertion sur le marché de l emploi : 30 mois après l obtention de leur diplôme, 87 % d entre eux sont en emploi. Dans 72 % des cas, il s agit d un emploi stable en CDI ou dans la fonction publique (contre 23 % de contrats précaires, 3 % de professions libérales, indépendants et chefs d entreprise et 2 % de contrats d apprentissage ou de professionnalisation). En toute logique, les diplômés de Licence Pro qui ont poursuivi des études en et / ou en et qui ont obtenu leur diplôme s insèrent plus tardivement. A la date de l enquête, 63 % d entre eux ont un emploi, 26 % n ont pas d emploi et cherchent du travail, tandis que 11 % n ont pas d emploi et ne cherchent pas de travail. Parmi ceux qui ont un emploi, 54 % bénéficient de contrats stables, 34 % de contrats précaires, 9 % sont en contrat d apprentissage ou de professionnalisation et 3 % exercent une profession libérale, indépendant ou chef d entreprise. 11

12 En revanche, les diplômés d une LP et d une autre formation occupent des emplois plus qualifiés : 55 % d entre eux ont un emploi de niveau cadre et 37 % de niveau intermédiaire (contre 16 % de cadres et 70 % de professions intermédiaires parmi les diplômés de LP qui n ont pas poursuivi d études). Les diplômés de LP et d une autre formation sont rémunérés en moyenne près de 200 euros de plus que les diplômés de LP qui n ont pas poursuivi d études, et ils ont trois fois plus de chances de percevoir un salaire supérieur à euros nets mensuels. 16% Graph. 12 : Niveau de l'emploi selon les poursuites d'études Cadres Professions intermédiaires Employés 70% 14% Diplômés de LP 55% 37% 8% Diplômés de LP et d'une autre formation LES PERSONNES EN RECHERCHE D EMPLOI A la date d enquête, seuls 15 % des diplômés de Licence Pro en formation initiale n ont pas d emploi et en recherchent un (soit 45 personnes). En revanche, 67 % d entre eux ont déjà occupé au moins un emploi depuis l obtention de leur diplôme. Plus de la moitié d entre eux cherchent un emploi dans le domaine de spécialité de leur Licence Professionnelle. Près de 29 % cherchent à la fois dans leur domaine de spécialité et en dehors. Seulement 19 % cherchent en dehors de leur spécialité, et envisagent une réorientation professionnelle. En moyenne, les diplômés qui recherchent un emploi ont envoyé 36 candidatures. Toutefois, 50 % d entre eux en ont envoyé moins de 20, 31 % entre 20 et 60, et 19 % plus de 60 candidatures. Ils ont passé en moyenne 4 entretiens d embauche (la médiane se situe à 2 entretiens). Toutefois, 18 % des chercheurs d emploi n ont décroché aucun entretien d embauche. Une très large majorité d entre eux (88 %) ont sollicité des organismes publics d aide à l emploi (Pôle Emploi, APEC, etc.). 29% 19% Graph. 13 : Type d'emploi recherché 52% Dans le domaine de spécialité de votre LP Hors du domaine de spécialité de votre LP Les deux Conclusion Cette enquête montre les conditions plutôt favorables de l insertion professionnelle des diplômés de Licence Professionnelle de L Université Paris Descartes en Trente mois après l obtention de leur diplôme, 77 % des diplômés sont en emploi et 63 % bénéficient d un contrat stable. 27 % ont un emploi de niveau cadre et 61 % de niveau intermédiaire, ce qui atteste d une insertion correspondant à leur niveau de formation. Toutefois, le taux d insertion est légèrement moins élevé que l année précédente, puisque 81 % des diplômés de 2008 étaient en emploi 30 mois après l obtention de leur diplôme. Alors que l obtention d une Licence Professionnelle protège relativement du chômage et garantit une insertion rapide sur le marché de l emploi, la poursuite d études supérieures ouvre la voie vers des professions et des statuts plus valorisés. Brice Guillotin Septembre