PRIMITIVES DE MISES A JOUR DES DONNEES

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1 PRIMITIVES DE MISES A JOUR DES DONNEES Ce sont les commandes pour insérer (ajouter) de nouvelles lignes dans une table, modifier des lignes existantes et en supprimer. Il existe, de plus, deux commandes permettant de valider ou défaire les mises à jour effectuées (COMMIT et ROLLBACK). Ces instructions appartiennent en fait à la catégorie des commandes de contrôle offertes par le langage, mais je préfère les présenter en même temps que les instructions de mise à jour. INSERT : ajout de lignes (on suppose, bien entendu, que la structure de la table a été définie ). INSERT INTO objet [ ( colonne [,colonne ]...) ] { VALUES ( valeur [, valeur ]...) Requête } ; objet : table (la plupart du temps) ou vue (créée par la commande CREATE VIEW) 2 formes sont prévues pour la commande : les valeurs sont fournies explicitement (VALUES) et correspondent dans l'ordre aux colonnes mentionnées; si aucune colonne n'est citée dans la clause INTO, cela signifie que toutes les colonnes de la table (ou de la vue) sont concernées. Dans cette forme, une seule nouvelle ligne est créée par l'ordre INSERT. les valeurs sont fournies par une requête; toutes les lignes retournées par la requête sont alors ajoutées à la table. Seules les valeurs des colonnes ayant été déclarées not null et sans valeur par défaut prévue (clause DEFAULT commande CREATE TABLE) doivent obligatoirement être fournies J.Schnell /2005 (I.U.T. Robert Schuman) LE LANGAGE SQL 32

2 Exemples ( tous les exemples font référence à des tables) insert into dept values (3,'Research','Dallas') ; dans l'ordre des colonnes défini lors du create table, soit : deptno, dname et loc. insert into dept (loc, dname,deptno) values ('New York', 'Computing', 4); Si on souhaite entrer les données dans un ordre différent insert into emp values (140,5,'Reagan','cowboy',20000,null,10,'26/02/1994'); la commission est explicitement mise à null insert into emp (empno,ename,job,deptno,hiredate) values (130,'Bush','pdt',10,to_date('2000/12/25, yyyy/mm/dd )); les colonnes non mentionnées sont automatiquement mises à la valeur par DEFAULT (si prévue), sinon à null (à condition qu'elles n'aient pas été spécifiées not null à la création de la table car dans ce cas, problème! ) insert into pas_a_plaindre (nom, metier, paye) select ename,job,sal from emp where sal > ; ajoute dans la table pas_a_plaindre, qui doit exister, les nom, job et salaire des employés vérifiant la condition. Dans la colonne nom de pas_a_plaindre, on récupère les valeurs de la colonne ename de emp, etc. Saisie des valeurs de type date Supposons que l'on ait dans dept, une colonne date-de-création (après la colonne loc) insert into dept values ( 5, 'Sales','Chicago','26/02/01') date dans le format standard J.Schnell /2005 (I.U.T. Robert Schuman) LE LANGAGE SQL 33

3 insert into dept values (5,'Sales','Chicago',to_date(02/26/2001','MM/DD/YYYY')) to_date : interprète la chaîne fournie en 1er argument d'après le format indiqué (2e argument) et la convertit en date. DELETE: suppression de lignes DELETE FROM objet [ WHERE condition ] Comme précédemment, objet est une table ou une vue (pour l'instant, nous ne connaissons que la notion de table). La commande permet de supprimer toutes les lignes d'une table ou seulement celles vérifiant la condition ; dans la partie condition, une (ou plusieurs) colonne(s) de la table peut être comparée au résultat d'une requête. Exemples delete from emp ; Tous les employés sont supprimés... delete from dept where dname = 'Research' ; Les départements de recherche disparaissent delete from emp where job = (select job from emp where empno = 13); Il vaut mieux ne pas exercer le même job que l'employé n J.Schnell /2005 (I.U.T. Robert Schuman) LE LANGAGE SQL 34

4 UPDATE: mise à jour de lignes (existantes) 1 forme UPDATE objet SET colonne = valeur [, colonne = valeur ] [ WHERE condition ] 2 forme UPDATE objet SET (colonne [, colonne ] ) = ( Requête ) [ WHERE condition ] Dans la 2 forme, les parenthèses (clause SET) sont inutiles si une seule colonne est citée; le nombre de colonnes retournées par la requête doit être égal au nombre de colonnes mentionnées dans SET. La requête ne doit renvoyer qu'une seule ligne. update emp set sal = 1.1 * sal ; augmente de 10% le salaire de tous les employés ( je rêve? ) update emp set deptno=1,sal=20000 where deptno = 13 ; update emp set sal = (select 1.1*avg(sal ) from emp where job ='Analyst') where job ='Analyst'; Tous les employés du dept 13 sont affectés au département 1, avec un salaire de (lires ou euros?) change le salaire de tous les analystes en : 1,1 x la moyenne des salaires des analystes update emp set (job,sal)=( select job,sal from emp where empno=1); On affecte à tous les employés le même job et le même salaire que l'employé 1 (il faut espérer que celui-ci est bien payé... J.Schnell /2005 (I.U.T. Robert Schuman) LE LANGAGE SQL 35

5 les primitives COMMIT et ROLLBACK Elles permettent respectivement de valider (confirmer) ou défaire (annuler) un ensemble de mises à jour effectuées dans la base. Le principe (dans une session SQL*Plus) est le suivant : Les O i sont des opérations de mise à jour (Insert, Delete, Update) O1 O2 O3 O4 O5 (dernier) commit ou début session commit : valide O1, O2 et O3 rollback : défait la séquence O4 et O5 Actions d'un utilisateur, dans l'ordre chronologique COMMIT valide (= rend définitives) toutes les mises à jour faites depuis le précédent COMMIT (ou le début de la session) et ROLLBACK les annulle. Le concept de transaction Une transaction est une séquence atomique d'opérations (générées par des ordres SQL) qui fait passer la base d'un état cohérent à un autre état cohérent. Par atomique, on entend que toutes les opérations de mise à jour incluses dans la transaction doivent être faites, ou aucune (c'est tout ou rien). Les transactions sont délimitées par les commandes COMMIT et ROLLBACK. L'exemple le plus célèbre de transaction est celui de la transaction bancaire. Une opération de virement d'une certaine somme (S) d'un compte vers un autre se décompose en 2 opérations élémentaires: débiter un compte de la somme S, et créditer l'autre (de la même somme, de préférence!). Il n'est pas cohérent que l'une de ces 2 actions soit exécutée sans l'autre. J.Schnell /2005 (I.U.T. Robert Schuman) LE LANGAGE SQL 36

6 La transaction, c'est: Créditer un compte + Débiter l'autre compte. Ce concept de transaction est surtout utile pour la programmation d'applications utilisant une base de données. Nous nous contentons, pour notre part, de l'utilisation en mode interactif des commandes COMMIT et ROLLBACK (on peut, par exemple, simuler une augmentation de salaire pour les employés d'une certaine catégorie et voir le nouveau total des salaires qui en résulterait). COMMIT et ROLLBACK ne concernent que les primitives INSERT, DELETE et UPDATE (n'espérez pas récupérer avec ROLLBACK, par exemple, une table que vous avez détruit par DROP! ). Certaines commandes SQL (CREATE, ALTER, DROP, GRANT,...) provoquent automatiquement la validation des mises à jour faites précédemment. Incidemment, COMMIT et ROLLBACK libèrent aussi les différents verrous acquis par la transaction en cours. Ces verrous peuvent avoir été acquis explicitement (commande LOCK) ou implicitement : par ex., un UPDATE verrouille en écriture les lignes modifiées et empêche un autre utilisateur de faire un UPDATE portant sur l'une d'entre elles. Dans le même ordre d'idées, les mises à jour faites par un utilisateur (disons: U ) ne seront visibles à un autre utilisateur que lorsque U aura confirmé par COMMIT. En cas de panne (incident matériel ou logiciel, arrêt anormal d'un processus utilisateur), une transaction non terminée est annulée (les mises à jour non validées par COMMIT sont perdues). On peut aussi définir dans une transaction des points de contrôle (SAVEPOINT) qui peuvent être utilisés pour annuler partiellement une transaction. Un savepoint est défini par un identificateur (exemple: SAVEPOINT S) et la commande ROLLBACK peut référencer cet identificateur (ROLLBACK TO S). On ne peut, par contre, pas valider partiellement une transaction. J.Schnell /2005 (I.U.T. Robert Schuman) LE LANGAGE SQL 37

7 O1 O2 O3 O4 O5 A B Actions d'un utilisateur dans l'ordre chronologique (dernier) commit ou début session savepoint S si on fait COMMIT, on valide O1 jusqu'à O5 et le point de contrôle S est ôté. Si on fait ROLLBACK TO S, on annulle O4 et O5 et on a donc encore la possibilité, pour les opérations O1, O2 et O3, de les valider ou de les défaire. La figure suivante présente 2 sessions parallèles, où U2 espionne inlassablement U1 (regardez à quel moment les mises à jour faites par U1 deviennent visibles à U2) J.Schnell /2005 (I.U.T. Robert Schuman) LE LANGAGE SQL 38

8 Etat initial empno sal deptno U1 Utilisateurs concurrents U2 update emp set sal = 1.1 * sal ; insert into emp values (3, 12000, 2); select * from emp ; select * from emp; commit select * from emp ; delete from emp where deptno= select * from emp; select * from emp; rollback ( retour à l'état de la table après le dernier commit) select * from emp ; select * from emp ; Chronologie des actions de U1 Chronologie des actions de U2 J.Schnell /2005 (I.U.T. Robert Schuman) LE LANGAGE SQL 39