Déborah Lemery. Véronique Mahieu. Sylvie Blasco. Fabrice Bordier. Moulin Saint-Amand - 2, rue du Tour ROUEN

Transcription

1 Véronique Mahieu, ateliers de création en arts-plastiques Au moment de mettre en route mon activité de médiation artistique à visée thérapeutique et sociale, se posait la question d un statut. Scop 276 était une des possibilités que j ai retenue pour plusieurs raisons. Ma motivation essentielle de départ était d être soutenue pour ne pas me retrouver seule face aux difficultés de la mise en place de mon activité (notamment la peur du découragement ou celle de ne pas aller au bout d un projet qui me tient pourtant à coeur). «Scop 276 offre aux porteurs de projets un double soutien, ce qui fait toute sa force : en parcours individualisé et en collectif.» Toutes les conditions sont rassemblées pour que chaque projet prenne un essor pérenne. Depuis le début, j y reçois un soutien moral et pratique. Nous pouvons partager et échanger des informations, des expériences, envisager des synergies possibles entre différentes activités, participer à des ateliers d accompagnement (communication, calculer un coût de revient ) ou d entraide mutuelle (par exemple un atelier jeux de rôle pour présenter oralement son activité aux clients potentiels, etc). Pour ma part, la tenue de la comptabilité, centralisée par Scop 276, est un point non négligeable là aussi. En outre, le statut «d entreprenant salarié» offre tous les avantages du salariat (protection sociale et médicale maximale, retraite, chômage ). Véronique Mahieu Déborah Lemery, réparatrice d instruments de musique à vent Je suis réparatrice en instruments de musique, et après 3 ans d activité sur Paris, j ai eu la chance de pouvoir revenir dans ma région natale. En effet, grâce à la découverte et à mon adhésion au sein de SCOP 276, j ai pu démarrer mon activité en tant qu entrepreneur salarié en Haute-Normandie. Ce statut me permet de développer mon activité sereinement et de bénéficier de l expérience de mes collègues entrepreneurs. «Rejoindre cette société coopérative m a permis certes d entreprendre, mais aussi de voir une nouvelle façon de travailler, alliant un confort professionnel et personnel.» Ayant appris que faute de subventions SCOP 276 et son bon fonctionnement étaient mis en danger, je me permets de vous faire parvenir ma requête. Ayant complètement adhéré au mode de fonctionnement de cette société coopérative, si celle-ci venait à s arrêter, je me verrais contrainte d adhérer à une autre CAE comme celle de Basse Normandie, de Picardie, ou de la Région parisienne par exemple. Cela ne se ferait pas sans la profonde tristesse de quitter à nouveau ma région, et j imagine que cela représente aussi un manque à gagner pour celle-ci. Déborah Lemery Sylvie Blasco, pédagogue du mouvement Après mon licenciement pour raison médicale, ma reconversion pourtant préparée s est avérée moins aisée que prévue. En situation d échec, la découverte de SCOP 276 m a redonné confiance et élan pour continuer, me permettant d échapper à la solitude du développement de mon activité en libéral. J ai particulièrement apprécié l accompagnement qui m était proposé, ainsi que les échanges avec le collectif des entreprenants, échanges qui permettent de nouveaux points de vue et favorisent les collaborations De plus, les valeurs défendues par SCOP 276 me paraissent cohérentes avec celles qui sous-tendent mes activités de musicienne et d accompagnante du «prendre soin de soi». Fabrice Bordier, fleuriste Sylvie Blasco Le choix de SCOP 276 s'est fait de façon naturelle car il correspondait à ce que je recherchais. Ayant déjà été chef d entreprise, j avais pleinement conscience des difficultés engendrées et de la solitude que cela peut induire. Aujourd hui, en adhérant au modèle CAE, je me sens accompagné, je ne suis pas seul, mes craintes et mes réussites peuvent être partagées. C est une aventure économique, humaine, c est surtout un partage. On porte son projet au sein d un projet commun, on a envie de grandir ensemble dans une vie professionnelle qui nous ressemble. Fabrice Bordier

2 Éric Deschamps, Formateur Linux LPI Je suis formateur et administrateur système Linux. J enseigne l administration Linux à des professionnels qui travaillent pour des grands comptes, des sociétés de service en informatique (SSII), ou des structures associatives, sur toute la France. Cela faisait très longtemps que je voulais exercer cette activité en indépendant. Mais quitter un poste d'informaticien hospitalier en CDI pour créer son entreprise, c'est renoncer à sa couverture sociale et prendre le risque de se retrouver sans rien en cas d'échec. Malgré ce risque, j'ai franchi le cap en 2011, en créant une auto-entreprise. Les débuts ont été difficiles et je n'ai pas tardé à me retrouver confronté à la très grande fragilité de ce statut. En effet, il ne suffit pas de travailler et d'avoir des clients. Quand on a peu de trésorerie, des règlements en retard (jusqu'à quatre mois) mettent immédiatement en difficulté, surtout lorsque des frais ont été engagés au moment de la prestation. De plus, la solitude n aide pas, on ne fait pas le poids et le moral est vite affecté. Il y a un autre aspect, que j ai découvert petit à petit : le niveau de retraite offert par le statut d auto-entrepreneur est ridicule et en cas de maladie, les revenus ne sont pas assurés. C'est un peu par hasard que j'ai entendu parler de SCOP 276. Mais dès la réunion d'information, je me suis senti chez moi, totalement en phase avec les valeurs de la SCOP 276. «De mon point de vue, le statut d'entrepreneur salarié est beaucoup plus intéressant que l'auto-entreprise, la micro-entreprise ou le portage salarial.» À commencer par la couverture sociale puisque, comme tout salarié, nous cotisons au régime général de l'assurance maladie, aux allocations chômage ainsi qu'aux différents régimes de retraite. Mais il y a beaucoup plus. Nous bénéficions d un accompagnement personnalisé, qui se traduit biensûr par des formations, mais aussi et surtout par un conseil avisé pour toutes les démarches, nouveaux projets, etc. C est essentiel pour sécuriser le développement de nos activités. La comptabilité me semble également plus équitable. Oui, nous payons les cotisations sociales, mais nous pouvons également nous rembourser les frais engagés, nos salaires étant calculés sur nos gains. D'autre part, les revenus sont étalés sur plusieurs mois, (ils sont «lissés»), ce qui est plus sécurisant pour tout le monde et, cerise sur le gâteau, en cas de retard de paiement, la coopérative nous avance les salaires. Parmi les autres avantages à travailler au sein de SCOP 276, je vois l'aspect collectif. Les échanges entre entrepreneurs nous permettent d'avancer et de coopérer pour proposer des prestations à plusieurs. Que ferais-je si la coopérative s'arrêtait? Suivant la situation, je rejoindrais une autre CAE, sans doute en région parisienne, ou je chercherais un emploi salarié dans mon domaine, sans doute dans une des cinq plus grandes agglomérations françaises. Eric Deschamps Thierry Dudouit, Océan Communication, Studio créatif et conseil en communication Être porteur de projet dans Scop 276, cela signifie : être professionnellement et économiquement autonome, tout en étant juridiquement et socialement salarié d une entreprise coopérative que l on partage avec d autres entrepreneurs. Un mode de fonctionnement auquel nous avons tous choisi librement d adhérer et auquel nous ne pouvons pas imaginer renoncer. Aujourd hui, la situation est vraiment préoccupante. En effet, sans le soutien financier nécessaire pour assurer l accompagnement des entrepreneurs salariés dans la construction de leur projet, notre entreprise ne survivra pas. D autres CAE, de taille et de fonctionnement équivalents à la notre (Basse-Normandie, Région Parisienne, etc) bénéficient du soutien qui leur permet de fonctionner décemment. La CAE SCOP 276 représente aujourd hui une quarantaine d «entreprenants» qui croient en ce modèle économique. La CAE SCOP 276 s inscrit dans la démarche du développement de l ESS et crée des emplois pérennes. Si la situation ne devait pas s améliorer, c est la viabilité toute entière de SCOP 276 qui serait remise en question. L équilibre financier ne pourrait pas être respecté et, à terme, ce sera la disparition de la CAE. Il est pour moi impensable que Scop 276 disparaisse. C est pourquoi je sollicite votre soutien pour qu elle continue de permettre à des porteurs de projet de créer leur emploi dans un cadre sécurisé. Thierry Dudouit

3 Joseph Pavot, La Roulotte Scarabée Entrepreneur depuis deux ans dans la Coopérative d Activités et d'emploi SCOP 276 sous le nom de La Roulotte-Scarabée, je tiens à vous faire part de mon expérience au sein de cette structure. J'ai 31 ans, je suis géomètre-topographe de formation. J'ai pratiqué pendant 7 ans cette activité, tout d'abord dans un cabinet de Géomètre-Expert, puis à la SADE de Sotteville-lès-Rouen pour travailler ensuite au Luxembourg en temps que Chargé d'étude dans l'entreprise ALPINE ENERGIE de Haute-Tension. Mon niveau de salaire de l'époque (environ 3000 euros) m'a permis de mettre de l'argent de coté mais je parcourais la France sans arrêt. J'ai donc engagé une réflexion sur mon avenir professionnel. Benjamin Le Guern, mon collègue dans ce projet, était aussi en questionnement et me soumettait régulièrement ces projets d ateliers itinérants. Il a acheté cette Roulotte à une compagnie de théâtre de Nantes. Conscient du potentiel de cette scène mobile, j'ai proposé à Benjamin de partager les coûts de la Roulotte et de m installer avec lui sur ce projet. Nous voila partis pour l'aventure de la création d'entreprise et dans une réflexion sur le statut. Sylvain Tenier, informaticien Jusqu'en 2010, j'étais gérant de société et effectuais en parallèle des vacations d'enseignement et de formations. La cessation d'activité de la société a eu parmi d'autres conséquences de m'interdire le statut de vacataire. L'intégration à SCOP 276 m'a permis d'assurer la continuité de mon activité d'enseignement. Le parcours d'intégration m'a permis de repositionner mon activité de développement informatique. La prise en charge par SCOP 276 de la gestion et de la facturation me permettent de me concentrer sur mes activités. Dès fin 2010, j'ai ainsi pu signer un CDI à temps plein au sein de la SCOP 276. Les atouts majeurs de la coopérative d'activités et d'emploi sont selon moi le statut salarié, les échanges réguliers avec les autres entrepreneurs salariés et la possibilité de développer plusieurs activités. Les lourdeurs de la création et de la gestion d'entreprise ainsi que la solitude de l'entreprenariat traditionnel sont ainsi évitées. Sylvain Tenier C'est lors d'un «Salon de l entrepreneuriat» que nous avons découvert la SCOP 276, qui nous à tout de suite paru correspondre à nos attentes (ambiance proche de l'associatif, véritable appartenance à la SCOP, collectif et partage, accompagnement et formations, engagement évolutif, possibilité de développer plusieurs activités, signature d'un CDI avec bulletins de salaire, comptabilité partagée...). Nous avons donc signé une convention d accompagnement en mars 2011 pour ensuite signer notre CDI en juin de la même année. «Pendant la phase d accompagnement, nous avons pu bénéficier de plusieurs formations de qualité : calculer ses prix, comptabilité, marketing, communication..., et ce, avant même d'avoir participé au chiffre d'affaire de la SCOP 276.» Créer son activité suscite beaucoup de questionnements. Cet accueil nous fut donc très précieux. Il nous a permis de prendre confiance et de nous rassurer sur la conduite de notre activité. Le partage de la comptabilité et sa prise en charge par la structure nous a aussi permis de nous concentrer sur notre activité et sur la communication de lancement. En juin dernier, j'ai pris la décision de m'engager dans la CAE en devenant sociétaire de SCOP 276 et en participant ainsi à son évolution. Je crois en l'avenir de cette forme juridique d'entreprise car elle est plus humaine, plus accueillante et elle fonctionne. La Roulotte-Scarabée en est un des témoin privilégié de par son développement et sa visibilité régionale. Donnez une chance à SCOP 276, elle porte de beaux projets. Nous avons besoin que chacun d'entre nous bénéficie d'un accompagnement de qualité pour que nos projets, aussi différents soientils les uns des autres, puissent grandir et se pérenniser. Joseph Pavot

4 Stéphane Fermé, Kit Anim Animateur socio-culturel depuis 20 ans, j'ai développé le projet Kit Anim qui, sans Scop 276, n'aurait pas vu le jour ou n'aurait pas pu passer le cap de la première année car la coopérative apporte une légitimité, une reconnaissance, un suivi financier et un support comptable. De plus, l'esprit d'équipe motive et permet l'échange et l'orientation du projet tout en étant indépendant. Kit Anim propose des activités éducatives et ludiques à destination des établissements scolaires et des structures de loisirs jeunes et adultes. J'ai rejoint Scop 276 en janvier Les autres formules juridiques ne m'auraient pas laissé autant de liberté pour mener à bien mon projet. Les questions comptable et de gestion sont assurées par la coopérative. «De plus, faire partie de la coopérative, c'est signer un véritable contrat de travail en CDI, c'est côtiser au chômage et à la retraite» Et dans le contexte économique actuel, développer un projet sans cette protection sociale n'a pas de sens. J'apprécie le soutien apporté par la coopérative et ses porteurs de projet, le suivi comptable et humain. La pérennité de mon activité s'est construite avec Scop 276. Je souhaite continuer à développer Kit-Anim en son sein. Stéphane Fermé Laurence Borgel, médiation animale L année 2012 a été pour moi l occasion de la mise en place de mon projet d activité professionnelle, qui consiste à visiter des Résidents en EHPAD (Établissements d Hébergement accueillant des Personnes Âgées Dépendantes) et autres centres hospitaliers avec des animaux domestiques. J avais auparavant effectué le travail de rentabilité, de faisabilité, de concurrence et de prospection. Au regard des résultats, tout me permettait de lancer mon activité. Seules me manquaient les connaissances en comptabilité, me permettant de déclarer salaires, charges, TVA et URSSAF. J ai trouvé ce soutien et bien d autres conseils avisés auprès de SCOP 276, sans laquelle mon activité n aurait pu voir le jour. Le logiciel mis à disposition est particulièrement utile pour la rédaction des devis et factures. Les gestionnaires sont disponibles et à l écoute. L échange entre les membres entrepreneurs est fréquent, et chacun y trouve aide et solutions. Il serait inconcevable pour moi de me passer de SCOP 276 aujourd hui. Plus qu utile, elle m est indispensable. Laurence Borgel Soizic Leroux, psychologue Je suis psychologue, diplômée en 2008 de l'université de Caen. J'ai décidé de rejoindre Scop 276 pour plusieurs raisons. La première est que je suis mon propre patron tout en me sentant sécurisée grâce à l'accompagnement que propose la coopérative aux porteurs de projets. Le risque est donc beaucoup plus mesuré qu'en tant qu'auto-entrepreneur. En second lieu, je fais de la céramique et je suis ravie de pouvoir exercer cette passion puisque la coopérative nous offre la possibilité de développer plusieurs activités en son sein. Évidemment, il est important pour moi de me sentir entourée. Même si je n'ai de compte à rendre à personne, j'ai en même temps des collègues qui m'encouragent dans mes projets. Enfin, c'est un modèle économique qu'il faut selon moi soutenir et répandre au maximum. S'il participe bien sûr à l'intérêt de l'«entreprenant» lui même, il participe aussi à celui du collectif de Scop 276. Soizic Leroux

5 Aidecetera, Catherine Perez, Mireille Delcroix, Edwige Rivot Nous sommes trois personnes retraitées de l éducation nationale et porteuses depuis quelque temps d un projet autour de l aide à la parentalité et à la scolarité. Ce projet auquel nous croyons très fortement est en cours de démarrage et, même si parfois nous avons l impression de «piétiner», il va sans dire que sans la convention d accompagnement de SCOP 276 nous n aurions pu ni démarcher, ni se présenter entre autres auprès des services de la ville de Rouen dans le cadre du PRE, ni auprès de la CAF et de la REAAP 76, ni auprès du cabinet du maire de Déville les Rouen, ni auprès de l Inspection Académique En fait nous n aurions pas cru en la faisabilité de notre projet! Certes, «en cours de démarrage» veut parfois dire que cela ne démarrera pas, mais aucune autre structure rassurante ne permet aussi bien d essayer d exercer ses savoir-faire, de confronter tant ses compétences que ses doutes ou d aider l autre «entreprenant». En ce sens, voilà pourquoi nous n avons pas choisi l'associatif, pour ne pas rester dans un ronronnement autour de notre projet et pour nous ouvrir avec les autres et le monde de l «entreprenant». Notre projet, nous le portons, SCOP 276 dans son «entièreté» nous ouvre la voie de la faisabilité avec tous les risques que comporte une telle aventure, et nous tenons bon! Ceci est le témoignage de trois «entreprenantes» associées : Aidecetera, Catherine Perez, Mireille Delcroix, Edwige Rivot Catherine Vasseur-Bayrac, Entre Cat Z yeux À 52 ans, fatiguée de lutter contre le chômage, je souhaitais investir mon énergie dans la création de ma propre activité. C est ce que m a permis SCOP 276, dans le cadre d un statut d entreprenant salarié, offrant non seulement des garanties de protection sociale maximum, mais surtout la possibilité de développer une activité autonome en travaillant ensemble. La SCOP 276 m a séduite d emblée, l esprit coopératif correspondant parfaitement à mes valeurs en m apportant notamment : Un soutien et un accompagnement tout le long de la vie de mon activité et pas seulement en phase de projet La mutualisation des ressources, une richesse partagée grâce aux savoirs et à l expérience de chaque entreprenant, en opposition avec l esprit de concurrence du monde de l industrie et l individualisme des entrepreneurs indépendants La rencontre de partenaires avec lesquels pouvoir partager de nouveaux projets la possibilité de développer plusieurs activités passionnantes en toute autonomie et dans un cadre commercial et juridique identique Mon seul regret est de ne pas avoir connu SCOP 276 plus tôt. Alors faisons en sorte que SCOP 276 continue à se développer et nous permette de nous épanouir longtemps sur le plan professionnel et humain. Catherine Vasseur-Bayrac Sarah Kügel, graphiste J'ai intégré SCOP 276 pour plusieurs raisons. Je souhaitais démarrer une activité à mon compte et je cherchais le statut adéquat. J'ai d'abord cherché du côté du statut d'auto-entrepreneur qui m'a été vivement déconseillé. J'ai 23 ans. Ma famille et mon entourage ont eu peur que je ne m'en sorte pas seule pour toutes les questions administratives, juridiques et comptables. Le monde du travail est en crise. Aujourd'hui, Il faut avoir les reins solides pour se lancer en indépendant. La SCOP 276 m'a permis de faire tomber tous ces freins : une aide administrative, comptable, des formations en interne, un soutien, un suivi, des collègues avec qui partager mon expérience et avec qui évoluer, un réseau d'entrepreneurs, et surtout un esprit d'entraide et de coopération non négligeables. Au delà de ce premier confort que je cherchais, j'ai découvert un véritable monde, celui de l'économie sociale et solidaire et j'ai finalement trouvé des valeurs qui me conviennent. Je ne travaille pas aujourd'hui uniquement pour gagner de l'argent mais je donne un véritable sens à ma manière de travailler et d'envisager le travail. Je suis entrée dans la coopérative en pensant à ce qu'elle pourrait m'apporter. Aujourd'hui, j ai envie d'apporter ma pierre à l'édifice. Je suis attachée à la coopérative pour toutes ces raisons et je ne conçois plus d'évoluer sous un autre statut. Sarah Kügel

6 Rémi Bobier, boulanger Lorsque ma décision fut prise d entreprendre en boulangerie, je me suis retrouvé confronté à deux questions majeures : quelle forme juridique va encadrer mon projet et quel en sera le régime fiscal? Pour obtenir ces réponses, il me suffisait -disait-on- de «réaliser une étude de marché», «un compte prévisionnel» et «un plan de financement». Or, la petitesse de la structure que j envisageais s accordait très mal avec les modèles classiques qui m étaient soumis. Ainsi ai-je allègrement pataugé parmi une tapée de conseillers, de formateurs et autres spécialistes que j ai pu rencontrer. Je me sentais très seul et je ne parvenais pas à trouver le moyen d encadrer et de bâtir sérieusement cette entreprise. Le développement au sein de SCOP 276 m a tout de suite séduit car il m a permis de me recentrer immédiatement sur le cœur vivant de mon ambition : le pain! Le sens que prend cette activité va pour moi bien au delà du commerce ou de l artisanat. Car, si le travail de boulangerie est dur, c est dans un acte de service, d échange et de partage qu il devient gratifiant. Ces valeurs précisément, je les retrouve en résonance avec le fonctionnement de la CAE. N est-ce pas merveilleux de trouver alors, une cohérence entre le contenu et le contenant? Ce qu apporte la CAE, outre l encadrement juridique, c est du soutien, des conseils et une force collective ce qui n est pas quantifiable. C est précisément ce qui semble faire défaut aux créateurs d entreprise. En assurant l humain, c est l emploi qui est pérennisé. A elle seule, cette différence justifie mon choix de voir exister mon activité au sein de la CAE, car je la souhaite la plus solide possible. Le monde de l entreprise à reçu les blessures de la compétition, de l isolement et du chacun pour soi. À la coopérative, nous les soignons avec de la coopération et chacun s en trouve fort bien! Rémi Bobier Sandrine Thiessé, animatrice d ateliers Scrap-booking Je suis nouvellement arrivée à Scop 276. J ai exercé 13 ans dans le secteur privé mais je n ai pas trouvé la place que j espérais lorsque je suis entrée sur le marché du travail. J ai donc décidé de quitter mon emploi afin de créer mon activité sans pourtant parvenir à trouver le cadre juridique idéal pour créer mon propre emploi. Je n avais pas envie d être seule dans l élaboration de mon projet. J ai une grande confiance dans le développement économique de celui-ci mais je n ai pas l âme d une gestionnaire ou d une comptable. En choisissant de devenir «entreprenant salariée», je savais que je serai guidée dans ces domaines et que je pourrai ainsi me consacrer pleinement au développement de mon activité. C est un véritable soulagement. Cela va me permettre d apprendre à entreprendre dans des conditions idéales avec non seulement le soutien des collègues qui ont déjà franchi les premières étapes... «...mais aussi avec celui des chargés d accompagnement qui sécurisent notre parcours et nous donnent les moyens de construire avec et dans un collectif.» Ce modèle dont je ne connaissais que peu de choses m est naturellement apparu comme «ma» solution : - une entreprise forte de chaque individualité, - une entreprise ou chaque activité développée est une richesse humaine, un capital de compétences et un potentiel économique auquel on donne de véritables moyens de se développer. C est au sein de scop 276 que j ai choisi de faire grandir mon projet. J ai trouvé exactement ce que je cherchais, tant du point de vue de l accompagnement individuel que de celui des valeurs humaines qui sous-tendent le fonctionnement coopératif. D autres que moi ont besoin de cet accompagnement pour faire démarrer et pérenniser leurs activités. Il est nécessaire que les salariés permanents de la coopérative continuent leur travail d accompagnement pour que scop 276 puisse grandir. Sans cet accompagnement, la vie de notre entreprise est en danger. Accompagner les porteurs de projet est indispensable, nous en donner les moyens l est encore davantage. Scop 276 fait ses preuves et nous en sommes les témoins autant que les acteurs. Sandrine Thiessé