Politique institutionnelle d'évaluation des apprentissages. du Cégep Marie-Victorin
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- Camille Lafond
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1 Politique institutionnelle d'évaluation des apprentissages du Cégep Marie-Victorin 18 janvier 1995
2 1. Introduction Le cégep Marie-Victorin est un établissement public qui, en 1993, a succédé au collège privé du même nom fondé en Cet établissement est autorisé à offrir six programmes préuniversitaires ainsi que 12 programmes d'enseignement technique qui conduisent à un Diplôme d'études collégiales : Techniques de réadaptation, Technologie de l'architecture, Techniques d'éducation en services de garde, Techniques d'éducation spécialisée, Techniques de travail social, Techniques administratives, Administration et coopération, Musique populaire, Design d'intérieur, Graphisme, Commercialisation de la mode, Design de mode. Le secteur préuniversitaire reçoit à peu près 45 % des inscriptions et le secteur technique 55 %. L'enseignement ordinaire totalise environ inscriptions et l'éducation des adultes La Politique d'évaluation des apprentissages est divisée en cinq chapitres. Ceux-ci présentent successivement les concepts fondamentaux utilisés, les finalités et les objectifs de la politique, le partage des responsabilités, les règles et les moyens adoptés, de même que les modalités et les critères pour assurer le suivi et l'auto-évaluation de l'application de la politique. 2. Évaluation de la politique La Commission d'évaluation de l'enseignement collégial a évalué la politique institutionnelle d'évaluation des apprentissages du cégep Marie-Victorin lors de sa réunion tenue le 18 janvier Cette évaluation a été réalisée conformément au cadre de référence de l'évaluation des PIEA, publié en janvier Ce document précise notamment la démarche de la Commission, les composantes essentielles d'une PIEA et les critères d'évaluation suivis. Les objectifs de la PIEA du cégep Marie-Victorin sont exprimés de manière à engager l'action et ils couvrent plusieurs facettes de l'évaluation. Il est à remarquer que plusieurs des objectifs portent sur la qualité des instruments de mesure et sur ce qui y concourt. Les «concepts fondamentaux» sont définis clairement et ils facilitent une compréhension univoque du texte. Les finalités, tant en ce qui concerne les principes que les orientations, circonscrivent bien l'esprit avec lequel la politique doit être appliquée. Les responsabilités, pour leur part, s'inscrivent généralement dans une ligne hiérarchique explicite, où la transparence est une caractéristique manifeste.
3 - 2 - La Commission remarque aussi que certaines qualités de la politique transcendent chacun des chapitres. Ainsi, la cohérence dont elle est généralement empreinte permet d'établir aisément des liens sur un même thème, tout au long des différents chapitres; par exemple, on retrouve des éléments sur l'équité ou la concertation non seulement dans la partie un peu plus abstraite des objectifs et des orientations, mais aussi dans la partie plus concrète des responsabilités et des règles. La politique dénote également un judicieux dosage d'encadrement et d'autonomie professionnelle; la précision qui caractérise notamment les règles et la plupart des responsabilités devrait permettre de soutenir et de garantir la qualité des actes d'évaluation, mais tout en laissant une latitude adéquate au personnel enseignant pour prendre en considération les diverses situations d'apprentissages qui doivent être évaluées. En fait, il paraît indéniable que la politique a été conçue avec l'idée de soutenir et de développer l'évaluation des apprentissages. La politique, selon la Commission, témoigne d'une bonne intégration des prescriptions du nouveau Règlement sur le régime des études collégiales, et plus particulièrement en ce qui a trait aux notions de compétences et de standards. Enfin, la façon claire et ordonnée avec laquelle le texte est présenté en facilite la consultation. La Commission considère que la Politique institutionnelle d'évaluation des apprentissages du cégep Marie-Victorin est satisfaisante. Cela dit, la Commission formule néanmoins quelques suggestions et commentaires susceptibles de clarifier certaines composantes de la politique. 2.1 Suggestions et commentaires de la Commission Le partage des responsabilités Un certain nombre d'articles de la politique font allusion à un comité programme. Toutefois, dans le troisième chapitre, réservé au partage des responsabilités, il n'en est fait aucune mention. Une meilleure explicitation des responsabilités permettrait sans doute de lever quelques ambiguïtés touchant les rôles respectifs de ce comité et du département. Ainsi, le département doit : «Élaborer et mettre en application une épreuve synthèse dans le cadre du ou des programmes dont il a la charge.» (P. 8, art. 3.3, 8 e point) Cependant, la politique stipule aussi que : «L'élaboration de l'épreuve synthèse et sa mise en oeuvre dans le cadre d'un programme donné sont du ressort d'un comité programme composé d'enseignants concernés par ce programme.» (P. 14, art ) Puisqu'il n'y a pas de similitude entière entre ces deux entités, la politique devrait sans doute mieux
4 - 3 - partager les tâches qui reviennent respectivement au département et au comité programme en matière d'épreuve synthèse. Par ailleurs, la Commission s'interroge sur la responsabilité du département de «définir le profil de sortie des futurs diplômés» (p. 8, article 3.3, 2 e point). N'est-ce pas davantage au comité programme à établir celui-ci, puisque le profil de formation doit prendre en considération l'ensemble du programme concerné? Dans le même ordre d'idées, les responsabilités de la Commission des études auraient avantage à être décrites explicitement dans le troisième chapitre, puisque celle-ci joue un rôle notamment à propos des mécanismes de recours (p. 16, art. 4.14), de même que dans l'approbation de règles départementales (p. 17, chapitre 5, 1 er paragr.) L'absence aux cours L'article (p. 13) précise que «dans les cours où le processus d'apprentissage de l'étudiant doit être observé ou évalué par le professeur (par exemple, les stages, les enseignements cliniques, les laboratoires, les ateliers), l'absence de l'étudiant peut entraîner l'échec.» Cette règle atteste bien l'importance accordée dans la politique à l'atteinte des objectifs d'apprentissage. Cependant, l'article (p. 10) affirme pour sa part qu'«aucun point... ne peut être enlevé pour la seule absence aux cours.» La Commission croit que cette affirmation aurait avantage à être nuancée par l'article 4.7.4, afin d'éviter une contradiction. Il conviendrait mieux d'avancer alors qu'aucun point ne peut être retranché pour ce motif, à moins que la présence aux cours ne soit nécessaire pour atteindre les objectifs désignés Universalité des programmes et des cours Avant de conclure, la Commission formule la remarque suivante sur le caractère universel et équivalent des programmes et des cours. Dans une des orientations de la politique, il est affirmé que : «Le Cégep fait partie d'un réseau public d'enseignement où les programmes et les cours doivent revêtir un caractère d'universalité et d'équivalence.» (P. 6, art , 2 e point) Il semble difficile, sur ce point, de traiter indifféremment «les programmes» et «les cours». Prenons les programmes qui conduisent à un DEC : ils sont établis par le Ministre (Règlement, art. 5), et ils visent l'atteinte d'objectifs de formation en fonction de standards déterminés (Règlement, art. 1). Il semble donc
5 - 4 - que ces éléments confirment la portée de la citation précédente à propos de l'universalité et de l'équivalence. Toutefois, en ce qui concerne les activités d'apprentissage % qui se réfèrent aux composantes de formation % elles relèvent soit du Ministre, de l'établissement, ou des deux à la fois. Dans le cas où l'établissement en est le maître d'oeuvre, ces activités peuvent donc varier de l'un à l'autre, et il semble alors peu approprié, à prime abord, d'affirmer sans nuance qu'elles «doivent revêtir un caractère d'universalité et d'équivalence». 3. Conclusion Compte tenu de ce qui précède, la Commission juge que la politique du cégep Marie-Victorin est satisfaisante. Les modalités d'actions exposées dans la politique respectent le Règlement sur le régime des études collégiales, et, dans l'ensemble, elles devraient conduire à des évaluations de qualité. En outre, la richesse et la précision des modalités d'application et la concision du libellé doivent une fois de plus être soulignés. Les suggestions émises n'ont pas un caractère contraignant; la Commission souhaite toutefois être informée des suites qui leur seront données. La Commission d'évaluation de l'enseignement collégial Jacques L'Écuyer, président Recherche et analyse : Pierre Côté, agent de recherche
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