FICHE ITINERAIRE VOIE VERTE DE LA GALOCHE. Début : Fin : COMMUNES : Dunières (43) Lavoûte sur Loire (43) SITUATION GENERALE COMMENTAIRES

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1 FICHE ITINERAIRE VOIE VERTE DE LA GALOCHE TYPE : Voie verte, routes et chemins non sécurisées Long : 40 Km Début : Fin : COMMUNES : Dunières (43) Lavoûte sur Loire (43) Lieudit : Gare Route Départementale 103 Coordonnées GPS : 45 12'40.5"N 4 20'60.0"E 45 07'26.6"N 3 55'01.1"E SITUATION GENERALE COMMENTAIRES Créé à partir de 1886, fermé en plusieurs étapes entre 1952 et 1968, le réseau métrique des Chemins de Fer Départementaux du Vivarais comptait 4 grandes lignes au moment de son extension maximale : Dunières > Le Cheylard via Raucoules et Saint Agrève (61 km). Raucoules > Yssingeaux > Lavoûte sur Loire (40 km), qui s'embranchait sur la ligne précédente à Raucoules Oumey. Tournon > Lamastre > Le Cheylard (52 km). Le Cheylard > La Voulte sur Rhône via la vallée de l'eyrieux (48 km). Toutefois, contrairement à d'autres réseaux qui ont été totalement abandonnés après fermeture, celui-ci a donné naissance à diverses structures touristiques. Ainsi la partie centrale de la ligne Dunières > Le Cheylard est toujours en service partiel avec le train touristique du Velay Express entre Oumey Gare et Saint Agrève. Sa section nord vers Dunières est devenue une prolongation de la voie verte de La Galoche. Et sa section sud vers Le Cheylard, reprise en partie par des itinéraires de randonnée locaux, est devenue le Chemin du Velay Express. Tout comme la première ligne, la ligne Tournon > Le Cheylard accueille elle aussi le Mastrou, autre train touristique qui monte jusqu'à Lamastre, ville au-delà de laquelle la voie ferrée en attente de reconversion voie verte se transforme pour l'instant en Chemin du Mastrou. La ligne du Cheylard à la Voulte est devenue la voie verte Dolce Via.

2 2 Enfin, la ligne Dunières > Lavoûte sur Loire (n IGRF D), dite aussi de La Galoche, fait suite à la voie verte de la Tracolline et fera partie à terme de la Via Fluvia, grand projet visant à relier d'ouest en est la vallée de la Loire à celle du Rhône via Dunières, le col du Tracol et Annonay. Mais attention, ce train ne doit pas être confondu avec un autre train similaire et du même nom qui a circulé entre Saint Etienne et Maclas de 1905 à Le parcours est en cours d'aménagement et certaines de ses parties ne sont donc pas terminées ni encore parfaitement sécurisées. Notamment le franchissement de la profonde vallée du Lignon entre Grazac et Yssingeaux qui n'est pas du tout équipé. La plateforme ferroviaire y est en effet totalement abandonnée et forme une grosse coupure qui nécessite d'emprunter les routes RD 43 et RD 105 sur 8 km pour suivre au plus près l'ancien tracé, sans réelles possibilités de passer autre part. Par contre, entre Yssingeaux et Lavoûte, la trace suit des petites routes goudronnées ou de très bons chemins. Le parcours est donc très varié. Voie verte de la Galoche

3 3 Malgré son caractère sommaire, la voie de la Galoche est un parcours de toute beauté qui traverse des paysages superbes en toute sérénité car les routes utilisées sont très peu fréquentées. A défaut de tunnels, elle fait par contre découvrir une bonne dizaine de viaducs. Le réseau du Vivarais était en effet le premier des CFD de France pour le nombre de ses ouvrages d'art. Mais on notera aussi que ce petit train traversait une région particulièrement montueuse avec de très fortes rampes qui seront d'ailleurs à l'origine d'un dramatique accident. Le parcours est donc sportif et les cyclistes devront appuyer sur les pédales pour atteindre Yssingeaux qui est le point culminant de la ligne. DESCRIPTIF ICONOGRAPHIQUE Le début du parcours juste devant la gare de Dunières transformée en gîte de groupe capable d'accueillir 15 personnes Sur cette photo, la voie métrique n'est pas encore enlevée

4 4 Le gîte côté cour et la gare côté voies A une autre époque, à gauche, la gare des chemins de fer départementaux métriques, et à droite, la "grande" gare PLM de Dunières Noter l'importance du trafic

5 5 Ci-dessus et ci-dessous, juste après le départ, le franchissement du tunnel de Dunières, 243 m de long, dont on voit ici l'entrée et la galerie aménagée Ci-dessus et ci-après, la gare de Montfaucon en Velay

6 6 Ci-dessus et ci-dessous, la gare d'oumey, point de départ du train touristique du Velay Express La remise des locomotives et la plaque tournante Le bâtiment voyageurs et son hall marchandises Ci-dessus et ci-après, la gare de Lapte

7 7 Ci-contre, peu avant d'arriver à Grazac, la voie verte se change en petite route de campagne. A partir de ce point, le parcours devient exclusivement routier pour un long moment. En effet, au sortir de Grazac, il faut emprunter les RD 43 et RD 105 fortement fréquentées sur 8 km pour franchir la profonde vallée du Lignon et joindre Yssingeaux. Puis au-delà de cette localité, l'ancienne voie ferrée se confond encore sur une distance identique avec d'autres petites routes de campagne, heureusement tranquilles, jusqu'à la carrière proche du viaduc de Chavalamard. Ci-dessus et ci-dessous, la gare de Grazac (cercle rouge sur la carte ci-dessus) devenue résidence privée

8 8 Ci-contre et ci-après, la descente routière depuis Grazac amène à la Chapelette, collet du méandre de l'enceinte, très joli site qui présente deux viaducs accolés : l'un pour la route, et l'autre pour la voie ferrée qui passait sous la route par un court tunnel biais inclus dans la première culée du viaduc routier Ci-dessus et ci-dessous, vus par la gauche et par la droite, les deux viaducs accolés de la Chapelette Le viaduc routier est le plus haut des deux Du côté droit, côté viaduc routier, comme le montre la photo ci-dessus, il y avait à l'époque une cascade aujourd'hui disparue. Elle a une histoire homérique. En 1846, un original local, surnommé Lou Bragaïre, eu l'idée de creuser de ses propres mains une galerie de 80 m de long à travers l'isthme du méandre pour détourner le Lignon et créer une chute d'eau de 40 m de haut susceptible d'alimenter une centrale électrique.

9 9 Sans aucune notion de nivellement, sans outil de précision, l'homme attaqua son projet vaillamment au pic et à la masse et eut la joie, 4 ans plus tard, de voir une partie de la rivière couler dans son tunnel et tomber avec un bruit de cataracte de l autre côté de la presqu île de l Enceinte. Antérieur à la construction des deux viaducs, le souterrain connu une certaine renommée touristique sous le nom de "Trou de Bragaïre" car la cascade aurait pu avoir une origine presque naturelle et s'intégrait parfaitement dans ce site par ailleurs prisé à l'égal des tables gourmandes qui bordaient la boucle du Lignon où les parties de pêche et les promenades champêtres vécues au rythme de La Galoche, se prolongeaient en fritures et dégustations d écrevisses ou de truites sauvages. Mais faute de moyens financiers adéquats, la petite usine électrique ne vit jamais le jour et le lieu ne garda qu'un attrait touristique jusqu'en 1990 où les associations de pêche exigèrent la fermeture du conduit en raison de ses effets néfastes sur la faune piscicole du méandre. L'entrée amont de la galerie fut donc bouchée. Par contre, sa sortie aval existe toujours, mais elle est en partie éboulée et son accès est extrêmement dangereux. Autre photo d'époque montrant la sortie de la galerie et sa jolie cascade

10 10 L'entrée et la sortie du petit tunnel de 25 m de long, sous la première culée du viaduc routier Ci-dessus et ci-dessous, autres vues du viaduc ferroviaire abandonné avec, à sa droite, le viaduc routier

11 Ci-dessus et ci-dessous, après avoir contourné une partie du méandre, la voie ferrée sautait le Lignon sur le pont métallique de l'enceinte que la végétation envahissante ne permet presque plus de voir 11

12 12 En remontant vers Yssingeaux, la voie ferrée passait sur le pont de la Siaulme devenu aujourd'hui totalement invisible depuis la route à cause de la végétation Le randonneur retrouve le tracé ferroviaire au rond-point qui marque l'entrée nord d'yssingeaux. Pour rester sur ce dernier et aller vers la gare, il doit ensuite obliquer à droite au deuxième rond-point et prendre le chemin de La Galoche. Ci-dessus et ci-dessous, la gare d'yssingeaux, côté cour et côté voies

13 13 Et son hall marchandises De la gare (cercle rouge), il y a nécessité de revenir en arrière sur la RD 103, puis de franchir l'échangeur de la RN 88 et de tourner à gauche sur la RD 7 pour retrouver le tracé ferroviaire qui devient dès lors une petite route campagnarde loin de toute civilisation Ainsi passe-t-on sous le joli pont d'echabrac cidessous Deux viaducs d'une vingtaine de mètres de haut se succèdent entre Yssingeaux et Bessamorel Tout d'abord, celui du Ramel

14 14 Puis celui du Truisson Suivi du petit pont supérieur du chemin de la Fourcherie

15 15 Ci-contre et ci-après, les anciens fours à chaux (cercle vert) et la gare de Bessamorel A partir de la gare de Bessamorel, la ligne entame sa longue descente vers la vallée de la Loire. Ce faisant, elle franchira pas moins de 4 viaducs. L'ancienne halte de la Varenne à côté de laquelle s'ouvre le chemin du Moulin du Pinard, lieu à visiter absolument car on y trouve un souvenir amusant de La Galoche

16 16 Ainsi qu'un joli moulin de rivière, toujours en état de fonctionner pour le plaisir des yeux Plus en aval, la voie verte passe devant une carrière et redevient un chemin de très bonne qualité Elle passe aussi sur le premier des 4 viaducs annoncés Puis elle arrive au principal d'entre eux : le grand viaduc courbe de Chavalamard, de 30 m de haut, qui fut le théâtre d'un drame affreux

17 17 Le lundi 26 juin 1944, le train 106, sur la ligne de la Galoche, déraille. Le bilan est lourd : 12 morts et une soixantaine de blessés dont 20 graves. En pleine seconde guerre mondiale, les temps sont durs et Saint-Étienne a subi un bombardement un mois auparavant. En gare de Dunières, les Stéphanois sont donc nombreux à avoir fait le déplacement jusqu'en Haute-Loire pour rechercher de la nourriture. Et ce 26 juin, chargés de denrées alimentaires, les Ligériens ne peuvent regagner la ville par l'habituelle ligne PLM car le maquis a fait sauter le viaduc de la Semène sur la ligne directe de Dunières. Seule solution, emprunter La Galoche et faire le détour par la ligne Le Puy > Saint Étienne. Le petit train se voit dès lors pris d'assaut, une affluence jamais vue. De plus, à Yssingeaux, une nouvelle cohorte de voyageurs veut monter. Des voitures doivent être rajoutées. Mais pour des raisons restées inconnues, va se produite ici une terrible erreur : Les conduites de frein des voitures rajoutées ne sont pas raccordées à la tête du convoi. Dès lors, le convoi long de 70 m, composé de sa locomotive, de deux wagons marchandises, d'un fourgon à bagages et de cinq voitures voyageurs, atteint un poids de 115 tonnes pour une limite maximale donnée à 90 tonnes. Alors le train s'emballe dans la longue descente, la locomotive poussée par le convoi ne peut stopper en gare de Bessamorel, dépasse de même l'arrêt de la Varenne et atteint une vitesse proche de 70 km/h. A 800 m en amont du grand viaduc de Chavalamard, le mécanicien tente une manœuvre désespérée : inverser la vapeur. Mais elle ne ralentit pas le convoi. La poussée est telle que le fourgon à bagages saute dans la courbe avant le viaduc et entraîne à sa suite trois voitures voyageurs dans le ravin tandis que la tête du convoi s'immobilise juste sur le viaduc. Dans ce lieu retiré et isolé, l'alerte mettra un certain temps à être donnée. Le train de secours, les pompiers et la Croix Rouge n'arrivent sur les lieux que plusieurs heures plus tard. Un centre de secours est mis en place en gare de Bessamorel, des chapelles ardentes à Yssingeaux. Mais le terrible bilan est ce que l'on sait.

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19 19 Un panneau tente de rappeler à la mémoire du passant le souvenir de cette terrible catastrophe En aval, après le viaduc de Chavalamard, la voie verte franchit deux autres ouvrages d'art dont celui du curieux ravin de Corboeuf (photo ci-après) Pas de photo disponible pour l'instant. Il ne tient qu à vous.

20 20 Rosières et sa gare A la sortie de Beaulieu, la voie ferrée franchissait la Suissesse sur un pont dont on n'aperçoit plus que la base d'une pile Passé ce pont, la voie verte suit la RD 7 sur son côté droit, entre Beaulieu et Lavoûte sur Loire

21 21 Ci-dessus et ci-dessous, peu avant la fin du parcours, le grand pont métallique de La Galoche sur la Loire Ci-dessus et ci-dessous, la fin du parcours à hauteur du passage à niveau de La Galoche sur la RD 103

22 22 Le pont sur la Loire est ici à gauche, hors photo Si cette fiche comporte des erreurs ou des oublis, merci de nous le signaler. Aidez-nous à la compléter avec vos photos ; merci d'avance.