Cent soixante-quinzième session LA COOPÉRATION DE L UNESCO AVEC LES ORGANISATIONS RÉGIONALES ET SOUS-RÉGIONALES AFRICAINES RÉSUMÉ
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- Julie St-Denis
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1 ex Organisation des Nations Unies pour l éducation, la science et la culture Conseil exécutif Cent soixante-quinzième session 175 EX/39 PARIS, le 11 août 2006 Original français Point 41 de l ordre du jour provisoire LA COOPÉRATION DE L UNESCO AVEC LES ORGANISATIONS RÉGIONALES ET SOUS-RÉGIONALES AFRICAINES RÉSUMÉ Depuis l avènement de l Union africaine et du NEPAD, la coopération entre l UNESCO et l Afrique connaît une dimension régionale et sous-régionale de plus en plus affirmée. En vue de la prise en compte par les Organes directeurs de cette nouvelle réalité au moment où l Organisation est en train de préparer le Projet de stratégie à moyen terme pour (34 C/4) et le Projet de programme et de budget pour (34 C/5), le Directeur général a jugé pertinent de dresser, à l intention du Conseil exécutif, un état des lieux et les perspectives de cette coopération. Décision proposée : paragraphe 25.
2 175 EX/39 I. Introduction 1. Cadre régional africain : Depuis quelques années, une véritable prise de conscience a été constatée au niveau de la communauté internationale vis-à-vis de la situation en Afrique en même temps qu émerge de plus en plus sur le continent un nouveau leadership, individuel et collectif, fondé sur une volonté politique palpable d appropriation. Ainsi donc, l émergence d une nouvelle génération de dirigeants, la naissance de l Union africaine (UA), la mise en place de nouvelles institutions communautaires, le lancement du programme du Nouveau Partenariat pour le Développement de l Afrique (NEPAD) et le renforcement du rôle des communautés économiques régionales (CER) sont en voie de changer structurellement l Afrique et ses relations avec ses partenaires. 2. Le Cadre des Nations Unies : En septembre 2002, l Assemblée générale a accueilli positivement le NEPAD en tant qu initiative conduite, maîtrisée et gérée par l UA. La résolution 57/7 du 4 novembre 2002 a entériné les recommandations du Secrétaire général selon lesquelles le programme de l UA devrait constituer le cadre dans lequel la communauté internationale, y compris le Système des Nations Unies, concentrerait ses efforts. L Assemblée générale a également demandé à la communauté internationale et au système des Nations Unies d organiser leurs appuis aux pays africains conformément aux principes, objectifs et priorités du Nouveau partenariat. Elle a en outre demandé aux organismes des Nations Unies, dans le respect de leurs mandats respectifs, «d aligner leurs activités, en Afrique, sur les priorités du Nouveau partenariat». Depuis 2002, les 3 résolutions de l Assemblée générale des Nations Unies (A/RES/60/ mars 2006, A/RES/59/254-3 mars 2005, A/RES/58/ février 2004) ont, de façon récurrente, invité les organismes des Nations Unies à travailler avec l UA et d autres organisations intergouvernementales, régionales et sous-régionales pour assurer la réalisation des programmes et priorités du Nouveau Partenariat. 3. L Union africaine et les CER : Contrairement à l Organisation de l Unité Africaine (OUA), dont l objectif premier était le parachèvement de la décolonisation et l abolition de l apartheid, l UA a pour vocation ultime l intégration continentale par le biais de la coopération dans les domaines économique, social, culturel et politique. Ainsi donc, l Acte constitutif de l UA incorpore la Communauté économique africaine instituée par le Traité d Abuja (1991) et son programme d intégration régionale, à travers les CER qui ont été créées pour exécuter ce programme. C est pourquoi, l un des axes stratégiques de la Commission de l UA vise-t-il à créer les conditions les meilleures pour mettre en œuvre l intégralité des objectifs de l Acte constitutif de l Union à travers l accompagnement et l accélération du processus de transformation des Communautés Économiques Régionales (CER) en Communautés d Intégration régionale (CIR). Cette stratégie repose également sur le renforcement des capacités des organes de l Union en vue de leur permettre de mener à bien leur rôle de coordination et d harmonisation des actions d intégration tant au niveau du NEPAD que des CER, telles que l attestent les documents stratégiques de l UA. 4. L Union africaine a identifié 6 régions (Afrique du Nord, Afrique de l Ouest, Afrique de l Est, Afrique Centrale, Afrique Australe) et la Diaspora africaine considérée comme la sixième région. Les CERs sont définies comme les piliers de l UA et sont chargées de la mise en œuvre, au niveau des régions, des programmes de l UA. La Commission de l UA s emploie à cet égard à cordonner, rationaliser et harmoniser le travail des CER au niveau desdites régions. Le 7 e Sommet de l UA (Banjul, Gambie,1er-2 juillet 2006) était consacré à «la rationalisation des CER et à l intégration régionale». Huit principales Organisations ont été retenues par l UA : la Communauté de l Afrique de l Est (CAE), la Communauté économique des États de l Afrique de l Ouest (CEDEAO), la Communauté économique des États de l Afrique centrale (CEEAC), la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), le Marché Commun de l Afrique orientale et australe (COMESA), l Autorité intergouvernementale pour le Développement (IGAD), la
3 175 EX/39 - page 2 Communauté pour le Développement de l Afrique Australe (SADC), l Union du Maghreb Arabe (UMA). La liste complète des CER et des OIG est en annexe. 5. Par ailleurs, il convient de souligner dans ce contexte, le rôle primordial joué par les organisations régionales et sous-régionales africaines dans les domaines de la prévention et de la gestion des conflits. L Assemblée générale des Nations Unies a invité à cet égard les organismes des Nations Unies à renforcer leur coopération avec l UA, son Conseil de paix et de sécurité ainsi qu avec d autres mécanismes africains, dans les efforts qu ils déploient pour prévenir et régler les conflits aux niveaux sous-régional et continental afin de donner une base solide à la mise en œuvre du Nouveau Partenariat. On peut citer à cet égard le rôle joué par l IGAD dans le règlement du conflit au Sud-Soudan et en Somalie et celui de la CEDEAO pour ce qui concerne le Libéria, la Sierra Leone et la Côte d Ivoire. II. Coopération institutionnelle entre l UNESCO et les organisations africaines 6. Au cours de ces dernières années, l UNESCO a instauré une coopération active non seulement avec l Organisation de l Unité africaine (OUA) mais également avec un certain nombre d Organisations régionales et sous-régionales, pour mettre au point et exécuter conjointement, des programmes et projets prioritaires. Le Président de la Commission de l UA et le Directeur général de l UNESCO ont signé, le 24 janvier 2006 à Khartoum, un nouvel accord de coopération en remplacement de celui qui liait l UNESCO à l OUA. Ce nouvel accord réactualise nos axes de coopération tout en mettant l accent sur une approche régionale et sous-régionale intégrée. 7. Des accords de coopération ont été conclus, des commissions mixtes constituées et des réunions de concertation organisées, en particulier avec la Communauté économique des États de l Afrique de l Ouest (CEDEAO), la Communauté pour le Développement de l Afrique Australe (SADC), la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), le Marché Commun de l Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté économique et monétaire de l Afrique centrale (CEMAC), et la Commission de l océan Indien (COI). 8. Le Conseil exécutif à sa 174 e session a approuvé les accords récents conclus avec l Autorité intergouvernementale pour le Développement (IGAD) et la Communauté économique des États de l Afrique centrale (CEEAC). Des efforts sont également en cours en vue de la conclusion d accords avec la Communauté de l Afrique de l Est (CAE), l Union du Maghreb Arabe (UMA), et l Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). 9. Coopération avec l UA et le secrétariat du NEPAD : Depuis l avènement de l UA et du NEPAD, l UNESCO s est employée à accompagner le nouveau cadre d action unifié, basé sur le leadership africain. C est ainsi que l UNESCO avait organisé le séminaire international en 2001 sur les «approches prospectives et les stratégies novatrices en faveur du développement de l Afrique au 21 e siècle». Le but était de définir de nouvelles lignes d action et des stratégies de nature à promouvoir le développement de l Afrique. Un accent particulier avait été mis sur la coopération avec les Organisations régionales africaines. La Stratégie à moyen terme ( ) de l UNESCO avait intégré les recommandations du séminaire et les priorités du NEPAD. Les recommandations sur le suivi de ce séminaire ont fait l objet de la décision 164 EX/8.6 du Conseil exécutif à sa 164 e session. 10. A la demande du Conseil exécutif, le Directeur général a organisé en 2003, le Séminaire de Ouagadougou «L UNESCO et le NEPAD : de la vision à l action» qui a précisé les modalités de l application du Plan d action de l UA dans les domaines de compétence de l Organisation. En marge du séminaire, une table ronde des organisations régionales et sous-régionales africaines a été organisée. C est cette concertation qui a estimé qu outre les relations bilatérales qui existent entre
4 175 EX/39 - page 3 chaque Organisation et l UNESCO, il était nécessaire de disposer d un cadre consultatif de haut niveau au sein duquel le Directeur général de l UNESCO et les Secrétaires exécutifs/généraux des organisations puissent se concerter tous les deux ans. La Déclaration de Ouagadougou a ainsi préconisé la mise en place du Forum des organisations régionales et sous-régionales africaines pour le soutien de la coopération entre l UNESCO et le NEPAD (FOSRASUN). Le Conseil exécutif à sa 166 e session (décision 166 EX/4.1) avait approuvé les recommandations du Séminaire de Ouagadougou. 11. Cadre du Forum des organisations régionales et sous-régionales africaines pour le soutien de la coopération entre l UNESCO et le NEPAD (FOSRASUN). Mis en place par le Directeur général, conformément aux recommandations du Séminaire de Ouagadougou, le FOSRASUN a pour ambition, d une part, de servir de plate-forme de dialogue et de partenariat entre la Commission de l UA, les CER et l UNESCO et, d autre part, de promouvoir entre celles-ci des actions concertées pour la réalisation des objectifs de l intégration régionale et sous-régionale au travers de l éducation, des sciences, de la culture et de la communication. La prochaine réunion se tiendra du 1er au 4 septembre Dans le cadre du FOSRASUN, chaque Organisation a désigné un point focal chargé du suivi de la coopération avec l UNESCO. Il est prévu dans les plans de travail du Département Afrique pour le présent biennium, l organisation d un séminaire de formation des points focaux des Communautés économiques régionales dans les domaines de compétence de l Organisation et la tenue de commissions mixtes paritaires. Le Directeur général vient de participer à cet égard à la seconde réunion du genre entre l UNESCO et la CEDEAO à Abuja le 21 juin Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de la première réunion du FOSRASUN tenue le 13 septembre 2004 à Paris, il a été passé en revue l état de la ratification par les États africains des conventions et textes normatifs adoptés par l UNESCO. S agissant de textes remontant pour les uns aux années cinquante ou adoptés plus récemment pour d autres, et portant par exemple sur des thèmes aussi variés que la reconnaissance des études et des titres de l'enseignement supérieur dans les Etats d'afrique, le trafic illicite des biens culturels, les droits d auteur ou la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, il a été constaté un retard considérable. Un travail d information a donc commencé auprès des secrétariats des CER afin de sensibiliser les plus hautes autorités des pays concernés sur ce sujet. 14. Depuis 2003, l UNESCO collabore avec les commissaires correspondants de la Commission de l UA, ainsi qu avec le secrétariat du NEPAD, à l élaboration et la mise en œuvre des plans d action dans les domaines de compétence de l Organisation. Précédée de Conférences ministérielles préparatoires sur l éducation (Alger, avril 2005, Addis-Abeba, janvier 2006) et la culture (Nairobi, décembre 2005), à la préparation desquelles le Secrétariat de l UNESCO avait contribué, la 6ème session ordinaire de l Assemblée des Chefs d État et de gouvernement de l UA (Khartoum, janvier 2006) était consacrée prioritairement à l éducation et à la culture. Le 8 e Sommet de l UA (Addis-Abeba, janvier 2007) sera consacré au développement de la science et de la technologie en Afrique et l Organisation a été invitée à apporter son concours. (a) Dans le domaine de l éducation : Le Sommet de Khartoum a proclamé la seconde Décennie de l éducation pour l Afrique ( ) et a invité l UNESCO à l accompagner dans la mise en œuvre de son cadre d action. Le BREDA, l IICBA, l Association pour le Développement de l éducation en Afrique (ADEA) coopèrent actuellement avec la Commission de l Union Africaine à la finalisation du Plan d Action de la Décennie qui sera formellement lancée en septembre 2006.
5 175 EX/39 - page 4 (b) (c) (d) Dans le domaine de la culture : C était la première fois que la question de la Culture était traitée au niveau des Chefs d État et de gouvernement. L Assemblée a notamment adopté la Charte révisée de la Renaissance culturelle africaine, les statuts de l Académie africaine des langues (ACALAN), l Année 2006 comme année des langues africaines (juin juin 2007), le Plan d action de Nairobi pour la promotion des industries culturelles pour le développement de l Afrique, la mise à jour du Plan d action linguistique pour l Afrique, la convocation de la première édition du Congrès culturel panafricain en 2006, à Nairobi, au Kenya, le document de position africaine sur l état du patrimoine mondial en Afrique et la création du Fonds africain du patrimoine mondial. Education et culture : L Assemblée a adopté une déclaration sur l interface entre la culture et l éducation. Les chefs d État et de gouvernement ont affirmé leur engagement pour l éducation et la culture dans le sens de la renaissance et de l intégration sousrégionale et régionale africaine et ont appelé à l intégration des valeurs culturelles africaines dans les programmes scolaires afin de s assurer de la réalité de leur prise en charge dans la formation des jeunes. L Histoire générale de l Afrique et l utilisation des langues africaines ont été considérées comme fondamentales à cet égard, comme en témoigne la décision d ériger l Académie africaine des langues (ACALAN) au statut d organe de l Union africaine. Dans le domaine de la science et de la technologie : L UA dispose d un Plan d action consolidé pour la science et la technologie, résultant de la Conférence des Ministres africains de la science et de la technologie tenue à Johannesburg en novembre 2003 et à Dakar en septembre L UNESCO, en sa qualité de coordinateur du groupe thématique inter-agences pour la science et la technologie, a contribué aux processus préparatoires de ces deux conférences. Dans le cadre de la mise en œuvre, l UNESCO a été invitée à faire partie d un Groupe de travail UA-NEPAD-UNESCO chargé d élaborer un programme détaillé pour la création et le financement de centres d excellence en Afrique. Le 8 e Sommet de l UA (Addis-Abeba, janvier 2007) sera consacré au développement de la science et de la technologie en Afrique et l Organisation a été invitée à apporter son concours. Le Secrétariat, en liaison étroite avec la Commissaire de l UA en charge des sciences, le point focal science du secrétariat du NEPAD et le Bureau de la Conférence des Ministres africains chargés de la science et de la technologie, est en train de mettre au point un projet de stratégie qui sera soumise aux chefs d État pour approbation. Dans le domaine de l environnement, l UA dispose d un Plan d action qui a été adopté au Sommet de Maputo en juillet Le Secteur des sciences et la COI contribuent à la mise en œuvre de certaines de ses composantes. 15. Coordination et suivi : Le Département Afrique de l UNESCO continue d assurer la coordination de la coopération avec l UA et les CER. Il s appuie à cet égard sur le Bureau de liaison d Addis-Abeba ainsi que sur les points focaux pour les CER que sont les Directeurs des Bureaux régionaux du BREDA et du ROSTA, ainsi que des Directeurs et Chefs des Bureaux d Harare (COMESA et la SADC), d Abuja (CEDEAO), de Libreville (CEEAC), de Rabat (CEN-SAD et UMA), de Yaoundé (CEMAC), de Bamako (UEMOA), de Dar es-salaam (CAE et COI) et d Addis-Abeba (IGAD). 16. Afin d accompagner les instances régionales africaines et conformément au principe selon lequel ce sont les CER qui mettent en œuvre les programmes de l UA dans leur sous-région, l UNESCO s efforce depuis 2003 de concrétiser sa coopération avec les CER a travers de nombreux projets sous-régionaux dont des exemples suivent. Il convient de noter que certains de
6 175 EX/39 - page 5 ces exemples constituent des projets élaborés antérieurement à la mise en place de ce nouveau cadre de coopération. Toutefois, ils illustrent le type d activités qui pourraient à l avenir entrer dans ce cadre. 17. Quelques exemples de projets sous-régionaux : L UNESCO a contribué à l organisation des réunions régionales des ministres de l éducation CEDEAO (Accra, Ghana en janvier 2004) et des ministres de l éducation de la CEMAC (Yaoundé, Cameroun, janvier 2004). Ces deux conférences ont recommandé de renforcer les capacités des institutions de formation et des centres d excellence et de promouvoir l harmonisation des systèmes d éducation et la production de matériel pédagogique commun comme vecteur privilégié du processus d intégration sous-régional et régional. L adoption progressive, au niveau de l éducation de base d un programme scolaire commun aux États membres d une région représente une contribution importante à la politique d intégration sous-régionale. 18. Le programme régional de l UNESCO et de la SADC sur «la gestion et le développement intégrés et durables des régions arides et semi-arides de l'afrique australe» (SIMDAS) a été conçu grâce à la collaboration de divers partenaires de la sous-région. SIMDAS a été adopté à la 32 e session de la Conférence générale de l UNESCO comme un programme phare de l'unesco dans les sciences exactes et naturelles. Il vise à : (a) faciliter la prise des décisions aux gestionnaires des terres et des ressources en eau à travers une recherche scientifique de haut niveau ; (b) Communiquer la science à une large audience, en particulier à travers l'enseignement de la science dans les écoles et les universités et la rédaction des matériels d apprentissage sur les terres arides et semi-arides. 19. Dans le domaine de la culture, l UNESCO soutient les manifestations régionales vecteurs d intégration régionale telles que le Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), le Salon international de l Artisanat de Ouagadougou (SIAO), le Festival panafricain de la Musique (FESPAM), le Marché des Arts du Spectacle Africains (MASA), le Festival Gospel et Racines et le Festival International de la Mode Africaine (FIMA). L Organisation a également été invitée à parrainer et soutenir le Festival régional des parures ainsi que le Festival Azalaï des Arts et de la Culture de l espace de la CEN-SAD. Il convient également de rappeler l excellence de la coopération avec l Académie Africaine des Langues (ACALAN). Au Sommet de Khartoum, le concours de l Organisation a été sollicité en tant que partenaire privilégiée pour la mise en œuvre des décisions relatives aux langues africaines. Un cycle de 5 ateliers sous-régionaux sur les langues africaines va être organisé. Le premier de ces ateliers pour l Afrique de l Ouest a eu lieu à Bamako au mois de mai. 20. L UNESCO avait organisé une table ronde ministérielle sur «Le rôle des réserves de biosphères comme sites opérationnels du NEPAD», Paris, Siège de l UNESCO, 26 janvier (Six États de la CEDEAO y ont pris part : Burkina Faso, Bénin, Côte d Ivoire, Mali, Niger, Sénégal). Ce type de projet contribue à la mise en œuvre du Plan d'action Environnemental du NEPAD par le renforcement des capacités scientifiques et techniques s'appuyant sur les réserves de biosphère, y compris transfrontalières comme sites pilotes et de démonstration. 21. Dans le domaine des Sciences sociales et humaines, il convient de rappeler le projet de création d un forum des intellectuels et chercheurs de la Grande Corne de l Afrique (États membres de l IGAD). L objectif est de contribuer à l intégration régionale dans cette région en offrant un lieu de réflexion sur l avenir commun des peuples de la région afin de contribuer à la recherche d alternatives mutuellement acceptées pour résoudre les problèmes de la région. Il convient également de souligner que l Organisation, en coopération avec les CER, envisage, au vu de l urgence signalée par les plus hautes autorités de nombreux pays africains du problème de la fuite
7 175 EX/39 - page 6 des compétences, d entamer une réflexion sur les migrations intra-africaines et intercontinentales en liaison avec l OIM et le BIT. 22. Préparation du C/4 et du C/5. Dans le cadre des consultations du Directeur général, les CER et les OIG africaines sont également invitées à apporter leurs contributions afin que la dimension régionale et sous-régionale soit dûment prise en compte. Cet exercice s articule par ailleurs avec les consultations multi-pays qui ont précédé la consultation régionale des Commissions nationales pour la région Afrique (Luanda, Angola, juin 2006). Il convient de rappeler à cet égard qu il est désigné pour chaque CER un bureau multi-pays comme point focal pour la coopération (voir paragraphe 15). Les recommandations qui seront issues de la réunion du Forum des Organisations régionales africaines prévue en septembre 2006 seront également, à cet égard, très importantes. 23. Dans l esprit du partenariat privilégié souhaité par les leaders africains eux-mêmes, l UNESCO aura à cœur de jouer le rôle qui lui revient dans le suivi et la mise en œuvre des décisions prises aux niveaux continental et sous-régional aux côtés de l Union africaine et des Communautés économiques régionales. Dans le contexte des consultations actuelles et sur la base des perspectives de coopération telles que décrites ci-haut, quatre grands axes peuvent d ores et déjà être soulignés pour les années à venir : (a) le développement des capacités des Organisations régionales et sous-régionales dans les domaines de compétence de l UNESCO ; (b) le développement de programmes régionaux contribuant à l intégration régionale ; (c) (d) le renforcement de la coopération dans le cadre de la prévention et du règlement des conflits au niveau sous-régional et au niveau du continent ; l utilisation de la plate-forme des CER pour que l Organisation continue de faire le plaidoyer pour l EPT. 24. Il convient de souligner enfin la distinction et la complémentarité entre les modalités évoquées ci-haut et les formes de coopération qui se mettent en place au niveau de chaque État membre conformément à la stratégie de décentralisation et aux positions de l UNESCO dans le débat actuel sur la réforme des Nations Unies. Projet de décision proposé 25. Compte tenu de ce qui précède, le Conseil exécutif souhaitera peut-être adopter une décision libellée comme suit : Le Conseil exécutif, 1. Rappelant les décisions 164 EX/8.6, 166 EX/4.1, 170 EX/4.1, 2. Ayant examiné le document 175 EX/39, 3. Prenant note avec satisfaction de l état de la coopération déjà existante entre l UNESCO et l Union Africaine d une part et entre l UNESCO et les Organisations régionales africaines d autre part, 4. Soulignant le rôle primordial des Organisations régionales africaines sous l égide de l Union africaine pour la gestion et la résolution des crises et des conflits,
8 175 EX/39 - page 7 5. Remercie le Directeur général d avoir mis en évidence le rôle que l UNESCO peut jouer, dans ses domaines de compétence, pour aider les Organisations régionales africaines, à renforcer leurs capacités techniques, y compris aux fins de l élimination de la pauvreté ; 6. Félicite le Directeur général pour ses initiatives en faveur de l intégration régionale africaine et en particulier des résultats positifs du Sommet de l UA de Khartoum consacré à l éducation et à la culture qui ont considérablement accru la visibilité de l Organisation ; 7. Note avec satisfaction les informations fournies par le Directeur général quant à l'engagement intersectoriel du Secrétariat dans la coopération avec l Union africaine et les organisations régionales ; 8. Prie également le Directeur général de : (a) s assurer que la dimension régionale et sous-régionale soit dûment prise en compte dans la préparation du 34 C/4 et du 34 C/5 ; (b) (c) (d) (e) renforcer la cohérence de la stratégie régionale de l Afrique avec le programme de l UA qui concerne aussi les pays de l Afrique du Nord ; poursuivre ses efforts afin que l UNESCO, dans ses domaines de compétence joue un rôle de premier plan dans la mise en œuvre du programme de l UA au niveau des sous-régions ; veiller à ce que le Secrétariat élabore et mette en œuvre des projets sectoriels à dimension sous-régionale et régionale ; veiller en particulier à accompagner les États membres et les CER dans la mise en œuvre de la Décennie de l éducation ( ) ; 9. Invite le Directeur général à poursuivre sa coopération avec les Organisations régionales et sous-régionales africaines dans le cadre de la mise en œuvre du Programme et budget en cours (33 C/5), et de l'élaboration de la prochaine stratégie régionale pour l'afrique (34 C/4) et du programme et budget (34 C/5).
9 175 EX/39 Annexe ANNEXE Liste des principales Communautés économiques régionales (CER) et des OIG africaines et leurs États membres 1. La Communauté de l Afrique de l Est (CAE) États membres : Kenya, Ouganda, Tanzanie Présidence actuelle : Tanzanie 2. La Communauté économique des États de l Afrique de l Ouest (CEDEAO) États membres : Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d'ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée- Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone, Togo Présidence actuelle : Niger 3. La Communauté économique des États de l Afrique centrale (CEEAC) États membres : Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, R.C.A., RD Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Tchad Présidence actuelle : Congo 4. La Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) États membres : Bénin, Burkina Faso, Côte d'ivoire, Djibouti, Egypte, Erythrée, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Libéria, Libye, Mali, Maroc, Niger, Nigéria, R.C.A, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Tchad, Togo, Tunisie Présidence actuelle : Libye 5. La Commission de l océan Indien (COI) États membres : Comores, Madagascar, Maurice, Réunion, Seychelles Présidence actuelle : Maurice 6. Le Marché Commun de l Afrique orientale et australe (COMESA) États membres : Angola, Burundi, Comores, Djibouti, Egypte, Erythrée, Éthiopie, Kenya, Libye, Madagascar, Malawi, Maurice, Ouganda, RD Congo, Rwanda, Seychelles, Soudan, Swaziland, Zambie, Zimbabwe Présidence actuelle : Rwanda 7. L Autorité intergouvernementale pour le Développement (IGAD) États membres : Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Ouganda, Somalie, Soudan Présidence actuelle : Kenya 8. La Communauté pour le Développement de l Afrique Australe (SADC) États membres : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, RD Congo, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe Présidence actuelle : Botswana 9. L Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) États membres : Bénin, Burkina Faso, Côte d'ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo Présidence actuelle : Niger 10. L Union du Maghreb Arabe (UMA) États membres : Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie Présidence actuelle : Libye Ce document est imprimé sur du papier recyclé.
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