territoire Portrait de La CAP, territoire de vie : population, logement, emploi DEMOGRAPHIE, LOGEMENT ET COMPOSITION SOCIALE

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1 Portrait de territoire L AGGLOMERATION DANS LE GRAND OUEST DEMOGRAPHIE, LOGEMENT ET COMPOSITION SOCIALE DEVELOPPEMENT URBAIN ET MOBILITE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET EMPLOI CADRE DE VIE ET ENVIRONNEMENT OFFRE DE SERVICES La CAP, territoire de vie : population, logement, emploi NOVEMBRE 2009

2 p 4-5 p 6-11 Le périmètre de l étude La CAP en quelques mots POPULATION ET DYNAMIQUES TERRITORIALES Une forte attractivité régionale portée par le littoral et les grandes agglomérations p POPULATION ACTIVE ET EMPLOI Une croissance positive du nombre d emploi Le marché de l emploi dominé par les services Une population active à dominante salariée Une augmentation des cadres dans la population active mais une prépondérance des employés Des disparités sur le marché du travail Un accroissement positif de la population à l échelle de la CAP et de l Aire urbaine La périphérie de Poitiers profite de la croissance démographique Les soldes naturel et migratoire comme moteurs de la croissance de la CAP Une forte attractivité résidentielle p ANNEXES Chiffres clés de la population et du territoire des communes de la CAP Chiffres clés de l emploi et du logement dans les communes de la CAP Sources documentaires Glossaire des indicateurs p STRUCTURE DEMOGRAPHIQUE Une population jeune mais vieillissante Une population d immigrés plutôt jeune et étudiante Un accroissement des célibataires et des couples sans enfant p MENAGES ET LOGEMENTS De plus en plus de ménages d une personne Une augmentation de la taille des logements Une progression des propriétaires dans la CAP Des caractéristiques propres aux propriétaires et aux locataires De forts taux de motorisation dans le Sud et le Sud-Est de l Aire urbaine SOMMAIRE L équipement des ménages PORTRAIT DE TERRITOIRE

3 Introduction Cette synthèse, produite par les services Prospective et Coopérations Territoriales et Technologies Numériques et Territoires, est une actualisation du Portrait de territoire de l agglomération de Poitiers édité en juin Ce document a été réalisé suite à la sortie en juillet 2009 des données du recensement de la population 2006 de l INSEE. Il a pour but d approfondir les analyses du précédent Portrait en décrivant les grandes évolutions et dynamiques du territoire de la Communauté d agglomération de Poitiers (CAP) au travers des principales caractéristiques de la population, de l emploi et du logement. Les données utilisées pour la réalisation de ce document proviennent à la fois des résultats INSEE du recensement général de 1999 ainsi que du recensement rénové de Le recensement rénové est constitué d enquêtes annuelles étalées sur 5 ans (1 er janvier 2004 au 1 er janvier 2009) qui permettent d obtenir les résultats définitifs du recensement pour l année Ce document se décline en 4 grandes parties. La première partie est consacrée à l évolution globale et aux dynamiques territoriales de la population entre 1999 et Elle aborde les notions de soldes naturel et migratoire et s intéresse aux caractéristiques de peuplement au sein de la CAP et plus particulièrement à l immigration. La deuxième partie porte plus particulièrement sur les caractéristiques propres à la population de la CAP telles que la structure par âge et par sexe, les origines et nationalité des habitants et la composition des familles. La troisième partie traite de la situation des ménages telle que leur taille, leur structure et leurs équipements, puis dresse un état des lieux du parc de logement, et des profils des locataires et propriétaires. La quatrième partie enfin, s intéresse à la structure de la population active et à la situation de l emploi. Elle aborde, par conséquent, la répartition de la population active et de l emploi selon les professions et catégories socioprofessionnelles (CSP) et les secteurs d activité, et décrit les disparités face au marché de l emploi.

4 La présente étude est menée à l échelle de la Communauté d agglomération de Poitiers constituée de 12 communes depuis l adhésion de Béruges et Croutelle en janvier Néanmoins, l analyse prend parfois un caractère plus agrégé fournissant ainsi des données à l échelle de l Aire Urbaine de Poitiers. A l inverse elle présente également des analyses plus fines à l échelle des communes. Les données par quartiers (Iris) ne sont pas prises en compte puisqu elles seront diffusées ultérieurement, par l INSEE. Le périmètre de l étude La Vienne compte actuellement 2 Aires urbaines, celles de Poitiers et de Châtellerault et 22 intercommunalités dont la Communauté d Agglomération de Poitiers. L Aire urbaine de Poitiers compte 83 communes, elle représente 24.9% du territoire total du département en terme de surface. La Communauté d Agglomération de Poitiers, quant à elle, représente 3.7% du territoire du département, et 14.7% de celui de l Aire Urbaine. Si l Aire urbaine de Poitiers concentre 53.9% de la population départementale (52.4% en 1999), la Communauté d Agglomération concentre à elle seule 32% de la population de la Vienne (31.4% en 1999) et 59.3% de la population de l Aire urbaine (59.9% en 1999). Poitiers, la ville centre, concentre 66% de la population de la CAP, ce qui lui confère la position de première ville du département, elle est suivie par Châtellerault puis Buxerolles. Elle se place également au 47ème rang des villes de France, elle gagne ainsi une place par rapport à sa position en Aire urbaine : Ensemble de communes d un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain et par des communes rurales ou unités urbaines dont au moins 40% de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci. A noter: Les limites de l Aire urbaine dans la présente analyse, sont celles de 1999 mais elles seront modifiées dès Communauté d agglomération : EPCI (établissement public de coopération intercommunale) regroupant plusieurs communes formant à la date de sa création un ensemble de plus de habitants d un seul tenant et sans enclave autour d une ou plusieurs communes centre de plus de habitants. 4

5 La CAP, a vu croître sa population de 0.9% par an depuis 1999 pour atteindre ainsi habitants en C est le taux le plus fort comparé aux communautés d agglomération de la Rochelle (0.6%), Angoulême (0.2%) et Niort (0.7%). Il est également supérieur au taux national (0.7%). La CAP en quelques mots La CAP concentre à elle seule 76.9% du total des emplois de l Aire urbaine. L emploi salarié, dans la CAP, est prépondérant puisqu il représente 94.2% de l ensemble des emplois. En matière de logement, on constate que le parc s est élargi entre 1999 et 2006 puisqu on en dénombre 6439 en plus, ce qui conduit à une augmentation totale de 9.8% sur une durée de 7 ans. Le parc de logement est composé à 93% de résidences principales. Les ménages, quant à eux, sont constitués en moyenne de 1.9 personnes, chiffre bien inférieur à la moyenne départementale qui s élève à 2.2 personnes (2.3 en France). Cette moyenne est, en réalité, tirée à la baisse par la moyenne de Poitiers. En effet, Poitiers est la ville, parmi les villes de plus de habitants, où l on enregistre la plus faible taille des ménages en moyenne, à égalité avec Nancy (1.8). Quelques chiffres clés de la CAP La population municipale correspond à la population totale dont on a soustrait la population comptée à part (certains militaires, élèves internes, Sans domicile fixe ). La population municipale est égale à la population statistique, elle sert donc de référence pour produire les différentes données et tableaux issus de l INSEE. Elle équivaut à la population sans doubles comptes du recensement général de La population totale est la somme de la population municipale et de la population comptée à part. Elle sert au calcul des dotations de fonctionnement. A noter: Dans la population municipale (statistique), le rattachement de certaines catégories de population vivant en communauté a été modifié. Cela concerne les élèves et étudiants en internat et les militaires ayant une résidence personnelle. Ils sont désormais comptés dans la population hors ménage de la commune de leur établissement. Auparavant, ils étaient rattachés à leur résidence familiale donc comptés dans la population des ménages de la commune de leur résidence familiale. Par conséquent, dans les tableaux statistiques, ces personnes ne sont comptées qu une fois, mais dans la population totale, lorsqu elles ont une résidence personnelle dans une autre commune, elles sont comptées dans les 2 communes. 5

6 Population et dynamiques territoriales Une forte attractivité régionale portée par le littoral et les grandes agglomérations Un accroissement positif de la population à l échelle de la CAP et de l Aire urbaine La périphérie de Poitiers profite de la croissance démographique Les soldes naturel et migratoire comme moteurs de la croissance de la CAP Une forte attractivité résidentielle Grâce à son littoral et ses agglomérations qui bénéficient d un solde migratoire important, la région Poitou-Charentes se situe, en 2006, au 8ème rang dans le classement des régions les plus attractives. Les agglomérations de la région comme la Communauté d agglomération de Poitiers (CAP), ont l avantage de posséder à la fois un solde naturel et un solde migratoire positifs. C est ainsi que, entre 1999 et 2006, la population de la CAP a augmenté en moyenne de 0.9% par an, passant ainsi de à habitants. Toutes les communes ont vu croître leur population, excepté à Saint Benoît où la population a légèrement diminué. Le solde apparent des entrées et des sorties (solde migratoire) a contribué pour 56% à cette croissance. Comme dans la CAP, la population de l Aire urbaine s est accrue. Si l on ne prend pas en compte la CAP, la population de l Aire urbaine a augmenté en moyenne de 1.4% chaque année durant la période considérée. Cette évolution mesure, par conséquent, le phénomène de l étalement urbain autour de la ville centre de Poitiers. 6

7 Une croissance régionale de la population portée par le mouvement migratoire* La région Poitou-Charentes occupe en 2006 le 8ème rang des régions françaises les plus attractives. Depuis 1999, la région a gagné en moyenne par an personnes (83673 en tout entre 1999 et 2006). Parmi elles, 96% sont le fait du solde migratoire, le solde naturel étant quasiment nul. Au total, la population du Poitou-Charentes a augmenté en moyenne de 0.71% par an. C est en Charente- Maritime où l on enregistre la plus forte croissance (1.03% par an), elle est suivie par la Vienne (0.68%), puis par les Deux-Sèvres (0.62%) et La Charente (0.31%). Une attractivité à nuancer en fonction du type de territoire La Charente-Maritime bénéficie d une forte attractivité du à l attrait de son littoral, ainsi, sa croissance due au solde migratoire est 2 fois plus élevée que dans la Vienne. Par conséquent, la Charente-Maritime se situe au 14ème rang des départements les plus attractifs, et la Vienne au 41ème rang. Alors que dans les zones rurales, le solde naturel et l attractivité migratoire sont faibles (notamment autour de Loudun et Montmorillon), le littoral bénéficie d une forte attractivité qui compense le solde naturel faible voire négatif. En revanche, les grandes agglomérations profitent à la fois d un accroissement naturel et migratoire. C est ainsi que l on enregistre de fortes croissances de population sur l axe Poitiers-Châtellerault, autour de La Rochelle, Niort et Rochefort et tout au long du littoral. Le phénomène visible de l étalement urbain Les personnes ont de plus en plus tendance à s installer en dehors des centres urbains, ce qui entraîne un phénomène de périurbanisation. Entre 1990 et 1999, les croissances de population les plus fortes étaient enregistrées dans les communes situées à moins de 5 kms de Poitiers, au-delà l accroissement était plus faible, voire négatif à plus de 30 kms. Entre 1999 et 2006, c est entre 5 et 10 kms où l on trouve les plus fortes augmentations, mais la croissance reste élevée jusqu à 25 kms. Cependant cet étalement est moins marqué que dans le reste de la France du fait de la petite taille des agglomérations de Poitou-Charentes. Évolution de la densité entre 1999 et 2006 due au solde naturel En hab./km² ,2-0,2-1 Charente Charente-Maritime Deux-Sèvres Vienne Poitou-Charentes Une forte attractivité régionale portée par le littoral et les grandes agglomérations Source: Insee (Recensements de la population, État-civil) Solde naturel = naissances décès (sur un territoire et une période donnée) Solde apparent = variation totale de la population au cours de la période solde naturel *Lorsqu on parle de solde migratoire, il s agit en réalité du solde apparent des entrées et sorties. Le solde apparent des entrées sorties est la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel. Population municipale Population statistique 1999 Source: Insee (Recensements de la population, État-civil) Évolution de la densité entre 1999 et 2006 due au solde migratoire 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0-0,5 En hab./km² Poitiers Totale 0,31 1,03 0,62 0,68 0, ,2-0,2-1 Source: Insee (Recensements de la population, État-civil) Croissance de la population selon l éloignement par rapport à Poitiers (%) 0-5 km 5-10 km Évolution annuelle moyenne Évolution annuelle moyenne en % en % Due au solde naturel -0,05-0,08 0,14 0,16 0, km km Due au solde migratoire 0,37 1,12 0,49 0,51 0, km Totale km -0,08 0,62-0,05 0,55 0, km Due au solde naturel -0,04-0,08 0,07 0,11 0, km km Due au solde migratoire Source: Insee (Recensements de la population, État-civil), Distancier ODOMATRIX - INRA -0,04 0,70-0,12 0,44 0, km 50 km et plus 7

8 Des évolutions départementales contrastées Entre 1999 et 2006, les évolutions de population à l échelle communale sont très disparates. Certaines communes connaissent de très fortes croissances, c està-dire, supérieures à 1.5% par an soit plus de 10% sur la période considérée. Ces communes sont pour la plupart situées dans l Aire urbaine de Poitiers et plus particulièrement au nord de la CAP mais aussi en périphérie Sud de l Aire urbaine, ce qui laisse prédire un développement de celle-ci. En revanche, pour d autres, on assiste à une perte de population puisque la croissance est négative, certaines communes ont perdu, par an, en moyenne jusqu à 3% de leur population. Ces communes en perte d attractivité, sont localisées principalement aux extrémités du département, on les retrouve au Sud et au Sud-est de la Vienne et dans une moindre mesure, dans la pointe nord. Une croissance de la population toujours positive depuis 1968 dans l Aire urbaine de Poitiers et dans la CAP Malgré des évolutions positives dans chacune des 2 entités, elles ne sont pas marquées de la même manière. En effet, la CAP connaît une croissance nettement plus mouvementée que celle de l Aire urbaine. Si la CAP a toujours gagné de la population jusqu à aujourd hui, sa croissance s est fortement ralentie à partir de 1975, en passant d une croissance annuelle moyenne de population de 2.2% entre 1968 et 1975 à une croissance de seulement 0.4% entre 1975 et Son niveau est ensuite progressivement remonté pour rediminuer entre 1999 et L aire urbaine, quant à elle, connaît une évolution beaucoup plus tempérée, la croissance annuelle moyenne de sa population a diminué progressivement jusqu en 1990 pour remonter régulièrement jusqu en A noter qu entre 1975 et 1982, la population de l Aire urbaine a beaucoup plus augmenté que celle de la CAP. Ce phénomène est d autant plus accentué lorsqu on extrait la CAP de l Aire urbaine, la population de cette dernière augmente alors de 2.7% par an entre 1975 et Pendant cette période, la faible croissance de la CAP masque la forte croissance de l Aire Urbaine. Un accroissement positif de la population à l échelle de la CAP et de l Aire urbaine Effectifs CAP Effectifs AU Population municipale Taux de variation annuel moyen (TVAM) (entre 1999 et 2006) Vienne: 0.68% Poitou-Charentes: 0.71% Effectifs Au hors CAP AU = Aire Urbaine 8

9 Une croissance généralisée de la population des communes de la CAP à une exception près Entre 1999 et 2006, la population de la CAP a augmenté en moyenne de 0.9% par an (soit 6.7% en 7 ans), elle passe ainsi de habitants en 1999 à en Les communes situées à l ouest, au Nord-est et au Sud-est, sont celles qui ont connu la plus forte croissance de population. Chasseneuil-du-Poitou en est le meilleur exemple puisqu elle a bénéficié d une augmentation annuelle moyenne de 2%, passant ainsi de 3841 habitants en 1999, à 4425 en Saint Benoît, en revanche, est la seule commune à avoir subi sur la même période, une légère baisse de 0.3% par an. Des évolutions différenciées au sein de la CAP Si l on remonte à des périodes plus lointaines pour étudier la croissance démographique des communes en fixant comme base 100 l année 1968, on constate des comportements différenciés. C est ainsi que les communes de Fontaine le Comte, Mignaloux-Beauvoir et Vouneuil-sous-Biard ont connu une forte croissance démographique depuis la fin des années 1960 puisqu elles ont multiplié par 4 et plus leur population. (par 5.1 pour Fontaine). A l inverse, Poitiers et Biard sont les communes où la population a le moins augmenté, proportionnellement à leur poids de départ. Cependant la population de Poitiers a tout de même augmenté d un quart depuis 1968, passant ainsi de à habitants. La périphérie de Poitiers profite de la croissance démographique TVAM CAP: 0.93% Un territoire marqué par l influence de la ville centre En effet, Poitiers joue un rôle primordial puisqu elle absorbe 66% de la population de la CAP alors qu elle ne représente que 17.6% du territoire total. Elle est ensuite suivie par Buxerolles, puis Saint Benoît. Note : La méthode d analyse qui consiste à fixer une année en base 100 a pour intérêt d isoler les biais engendrés par les effectifs absolus et permet ainsi de comparer entre elles, les communes de taille différente. Il faut cependant être prudent dans les analyses puisqu il est beaucoup plus facile pour une commune de 200 habitants de doubler sa population en l espace de 40 ans que pour une commune de habitants 9

10 Les composantes de la croissance en perpétuel mouvement Les mouvements naturels et les mouvements migratoires, sont les deux composantes de la croissance démographique. L Aire urbaine, depuis 1968, bénéficie constamment d un solde naturel et d un solde migratoire positifs ce qui lui permet d augmenter chaque fois un peu plus sa population. Cependant les contributions apportées par l une et l autre composante n ont pas toujours la même intensité et la même fréquence. En effet, entre 1968 et 1975, le solde migratoire contribue davantage à la croissance de la population (Notons que, la forte croissance observée entre 1975 et 1982 dans l Aire urbaine hors CAP, est essentiellement portée par le mouvement migratoire). A partir de 1982 et jusqu en 1990, c est le solde naturel qui prend le dessus pour revenir à un niveau plus bas dès Précisons que les niveaux de chaque composante restent globalement équilibrés l un par rapport à l autre. En revanche, à l échelle de la CAP cet équilibre est beaucoup moins marqué. Si, entre 1968 et 1975 chaque composante représente 1.1% et 1.2% de la croissance démographique, il en est autrement entre 1975 et 1990, puisque le solde migratoire devient négatif pendant cette période. Grâce au solde naturel, plus important, la population continue de croître mais plus faiblement qu avant Finalement, à partir de 1990, le mouvement migratoire redevient positif et contribue ainsi, avec le solde naturel, à la croissance démographique de la CAP. Attention Ici, lorsqu on parle de solde migratoire, il est toujours question, plus exactement, du solde apparent des entrées et des sorties. Les soldes naturel et migratoire comme moteurs de la croissance de la CAP Mouvements de population de la CAP et de l Aire Urbaine depuis Des situations communales contrastées en matière de dynamiques démographiques Entre 1999 et 2006 la croissance démographique de certaines communes est essentiellement due à la dynamique de migration. C est ainsi qu à Chasseneuil, 90.5% de la croissance est portée par le solde migratoire, 77.8% à Montamisé. Le cas le plus extrême est celui de Vouneuil puisque l accroissement de sa population est uniquement le résultat d un solde migratoire positif, le solde naturel étant quant à lui négatif. Parallèlement, à Migné-Auxances et Croutelle, c est le mouvement naturel qui porte la croissance, il est assez élevé pour gommer le déficit de population engendré par un solde migratoire négatif et permettre finalement une augmentation de la population. 10

11 La CAP : un territoire attractif En 2006, on dénombre entrants dans les communes de la CAP, ce sont donc des personnes qui résidaient dans une commune différente de la commune de résidence actuelle 5 ans plus tôt. La plupart des migrations ont lieu au sein du département*, ce qui représente 36.9% du total des migrants. Beaucoup de personnes viennent également de communes en dehors du Poitou-Charentes (35%). La part des personnes venant de l étranger, quant à elle, reste faible (7.3% des migrants). Des disparités communales Les nouveaux arrivants ne se répartissent pas de la même manière sur le territoire, en effet ils sont plus concentrés à Chasseneuil ou Buxerolles qu à Fontaine le Comte. C est ainsi que 46.8% de la population actuelle de Chasseneuil n y vivaient pas 5 ans auparavant contre 22.9% à Fontaine. Des nouveaux arrivants plutôt jeunes et cadres de profession Les migrants sont plutôt jeunes, 45% ont entre 15 et 24 ans. Parmi ces jeunes migrants, 25.7 % viennent du même département. A l inverse 90.8% des plus de 55 ans n ont pas changé de commune de résidence depuis 5 ans au moins. Les plus âgés sont donc les plus sédentaires, alors que les jeunes sont beaucoup plus mobiles. Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont également les plus mobiles, parmi eux 37.7% ne vivaient pas dans la commune actuelle de résidence 5 ans auparavant, la moitié d entre eux étaient originaires d une autre région. Les plus sédentaires sont les agriculteurs exploitants et les retraités. En effet, les agriculteurs sont seulement 18,4% à avoir migré dans une autre commune durant les 5 dernières années, ce phénomène est d autant plus significatif chez les retraités puisque 8.8% d entre eux, uniquement, ont déménagé dans une autre commune. 22% C est le pourcentage de cadres qui habitaient en dehors du Poitou- Charentes, cinq ans auparavant et qui résident à présent dans la CAP Une forte attractivité résidentielle 35% C est la part de la population qui a migré depuis 5 ans pour s installer aujourd hui dans une des communes de la CAP (toutes origines confondues). 70% C est le pourcentage des ans de la CAP qui n habitent pas aujourd hui, la résidence qu ils occupaient 5 ans plus tôt. *Note : Attention à la catégorie d entrants venant d une autre commune du même département. Il peut s agir, en effet, d une personne qui a déménagé de Buxerolles pour s installer à Biard, dans ce cas la migration a lieu au sein même de la CAP. Les données fournies par l INSEE sur ce sujet ne sont pas encore disponibles. 11

12 Structure démographique Une population jeune mais vieillissante Une population d immigrés plutôt jeune et étudiante Un accroissement des célibataires et des couples sans enfant En 2006, c est à Poitiers que l on enregistre le plus fort taux de ans parmi les villes de plus de habitants. La CAP se distingue ainsi de la structure par âge de la France par la forte présence des jeunes dans sa population. On compte en effet, 14.2% de jeunes de 20 à 24 ans dans la CAP, en France, cette part s abaisse à 6.4%. Par ailleurs, la CAP, se démarque encore une fois, de la situation nationale par rapport à la prépondérance des célibataires dans sa population de plus de 15 ans. Ils représentent en effet 49.1% de la population totale de plus de 15 ans alors qu en France ils ne sont que 36%. De plus, on assiste à une augmentation du nombre de familles sans enfant depuis 1999 (49% du total des familles de la CAP en 2006) parallèlement à une diminution du nombre de couples avec enfants (37% des familles), la part des familles monoparentales restant stable. La forte part des célibataires et l augmentation du nombre de familles sans enfant, couplées à un accroissement de la part des plus de 65 ans laissent prédire un vieillissement inéluctable de la population en accord avec la tendance nationale. Ce phénomène est déjà visible puisqu on assiste depuis 1999, à une baisse de la part des personnes de moins de 45 ans. Parallèlement les plus âgés ont un poids de plus en plus important dans la population. Entre 1999 et 2006, on assiste à une accentuation de la part des plus de 60 ans dans la population totale de la CAP, passant de 16.9% à 18.5%. Par ailleurs, on compte dans la CAP en 2006, 8889 personnes immigrées, ce qui représente 6.6% de la population totale. Ces immigrés sont majoritairement des jeunes et des étudiants. 12

13 Une population jeune qui conduit à une pyramide des âges atypique La pyramide des âges de la population de la CAP en 2006 se distingue de la pyramide traditionnelle de la population française par sa forte part de jeunes de 18 à 24 ans révolus. En effet, cette classe d âges représente 20.24% de la population dans la CAP, alors qu elle n est que de 9.01% en France métropolitaine. Cette particularité conduit la ville de Poitiers à posséder le plus fort taux de ans parmi les villes de plus de habitants devant Nancy et Lille. Cependant la part des 0-14 ans est plutôt faible, elle est de 14.1% dans la CAP contre 18.3% en métropole. Malgré ce phénomène, la part des 0-24 ans de la CAP est supérieure à celle de la France (37.9% contre 31.2%). Mais vers un vieillissement inéluctable Cela dit, la base resserrée de la pyramide (faible natalité) et son sommet assez élargi (allongement de l espérance de vie), laissent prédire un vieillissement de la population. Ce phénomène sera d autant plus marqué lorsqu on assistera au glissement de la population active des ans vers des âges plus élevés. Ce vieillissement est déjà visible dans l évolution De manière générale, la part des personnes de 0 à 44 ans est en baisse depuis 1999 alors que celle des personnes de 45 à 75 ans est en augmentation. Alors qu en 1999, les ans représentaient 33.1% de la population totale et les ans, 16.2%, en 2006, les premiers ne sont plus que 31.9% alors que les seconds représentent à présent, 18.1% de la population totale de la CAP. Cependant, aujourd hui, le vieillissement dans la CAP est moins accéléré que celui que l on peut trouver plus généralement à l échelle nationale. En effet, alors qu en France (métropole), la part des 65 ans et plus représente 16.6% de la population totale, dans la CAP elle ne s élève qu à 14.4%. Une population jeune mais vieillissante 13

14 Une population jeune mais vieillissante Des situations communales contrastées en matière de structure par âge Béruges se caractérise par une très faible part de personnes âgées (8.9% de 65 ans et plus) et une forte part de jeunes de moins de 20 ans (28.2%), cependant c est aussi la commune ayant le plus faible taux de ans (3.1%). Chasseneuil est la commune de la CAP avec la plus faible part des moins de 20 ans (19.8%) mais parallèlement avec le plus fort taux de ans (18.2%). En revanche les communes de Saint Benoît et de Buxerolles sont celles où l on trouve la plus forte part de personnes âgées. Néanmoins en ce qui concerne les très âgés, on constate qu à Poitiers, 55.8% de la population des plus de 65 ans a en réalité plus de 75 ans. 14

15 En 2006, la population immigrée représente 6.6% de la population totale de la CAP (soit 8889 personnes). Ce chiffre est inférieur à la moyenne nationale qui se situe autour de 8.2%. Parmi les immigrés dans la CAP, 85% résident à Poitiers (8.5% de la population de la ville est d origine immigrée). Une population d immigrés plutôt jeune et étudiante A noter: On parle de la population des immigrés en 2006, c est donc une photographie de la population à un moment donné. Les immigrés ont pu arriver entre 1999 et 2006 mais aussi avant cette période. Une population immigrée plutôt jeune Chez les immigrés, on enregistre 23% de jeunes entre 15 et 24 ans, ce chiffre est donc similaire à celui enregistré dans la population totale (23.7%), cependant la part des plus de 55 ans est nettement plus faible chez les immigrés que dans la population totale de la CAP. Cette dernière est constituée à 24.2% par des personnes de plus de 55 ans alors qu ils ne sont que 14.3% chez les immigrés. Un phénomène qui s explique en partie par la forte influence des étudiants La population immigrée est constituée par une large part d élèves, d étudiants et de stagiaires. Ces personnes forment la deuxième grande catégorie de migrants après celle des personnes actives ayant un emploi (35.2%), leur poids s élève à 23%. Si l on ne considère que les immigrés résidant à Poitiers, on dénombre alors, 25.6% d étudiants, la majorité d entre eux étant des femmes. La population étudiante totale de Poitiers est ainsi composée à 10.1% d étudiants immigrés. Une diversité des origines dans la population des étrangers La CAP attire des personnes de nationalité très variées. Parmi les étrangers on compte environ, 1/4 de Maghrébins, 1/5 d Européens dont une large part de Portugais (28% des Européens), et 1/3 d Africains hors Maghreb. Ces derniers sont la catégorie d étrangers la plus représentée dans la CAP et notamment à Poitiers où 95.2% d entre eux y résident. Étranger : Un étranger est défini en fonction d un critère de nationalité. Est étrangère toute personne résidant en France et n ayant pas la nationalité française. Si un étranger acquiert la nationalité il rentre dans la catégorie français par acquisition, ce n est plus un étranger. Source : INSEE Recensement rénové de la population 2006 *Lecture du graphique: Parmi l ensemble de la population immigrée de la CAP en 2006, 8.3% sont retraités ou pré-retraités. Source : INSEE Recensement rénové de la population 2006 Immigré : Selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l Intégration, un immigré est une personne née étrangère à l étranger et résidant en France. Les personnes nées françaises à l étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. A l inverse certains immigrés ont pu devenir français. La qualité d immigré est permanente : un individu continu à appartenir à la population immigrée même s il devient français par acquisition. C est bien le pays de naissance et non la nationalité à la naissance qui définit l origine géographique d un immigré. Structure de la population immigrée de la CAP en

16 De plus en plus de familles sans enfant En 2006 dans la CAP, 49% des familles n ont pas d enfant* soit 4 points de pourcentage en plus qu en Parallèlement, on assiste à un recul de la part des couples ayant des enfants passant ainsi de 42% à 37%. Ce phénomène est visible dans toutes les communes de la CAP et particulièrement à Migné- Auxances (-11.7% de points de pourcentage) et à Mignaloux-Beauvoir (-11.3% de points de pourcentage). Malgré ces évolutions, c est à Chasseneuil, Buxerolles et Saint-Benoît que l on trouve la plus forte part de couples sans enfant, avec respectivement 54%, 53% et 52%. Un accroissement des célibataires et des couples sans enfant Une certaine stabilité des familles monoparentales Malgré une hausse du nombre de familles monoparentales entre 1999 et 2006 (4731 familles au lieu de 4171), leur part est restée à peu près stable par rapport aux évolutions des couples avec ou sans enfant, passant ainsi de 13% à 12% du total des familles de la CAP. La plus forte augmentation est à noter dans la commune de Migné-Auxances (4.7% de points de pourcentage en plus). C est à Poitiers qu on trouve le plus de familles monoparentales (19% du total des familles), et à Béruges qu il y en a le moins (3%). Ces familles sont constituées à 85% par des femmes. Lecture du graphique: En 1999, 48.1% des personnes de plus de 15ans de la CAP sont célibataires, en 2006, ils sont 49.1%. *Les familles sont réparties selon le nombre d enfants de moins de 25 ans vivant dans le même logement. Ainsi, les familles n ayant que des enfants de 25 ans et plus vivant dans le même logement, seront considérées comme n ayant aucun enfant. Une part de célibataires largement supérieure à la moyenne nationale La répartition célibataires/couples mariés de la CAP est la situation inverse de celle constatée en France, et cette tendance s accentue depuis En effet, en France, les célibataires représentent 36% de la population totale de 15 ans et plus, au sein de la CAP ce chiffre s élève à 49.1%. Les couples mariés quant à eux ont un poids de 49% en France et de seulement 37.8% dans la CAP. Entre 1999 et 2006 le phénomène se poursuit, on constate une baisse de la part des couples mariés et une augmentation des célibataires. De fortes disparités entre commune La forte part des célibataires observée dans la CAP ne reflète pas le visage de ce territoire mais plutôt celui de Poitiers. Si l on extrait la ville de Poitiers, le pourcentage de célibataires s abaisse alors à 34.5% et celui des couples mariés remonte à 53.4%. Poitiers a donc une forte particularité quant à la prépondérance des célibataires (56.2%) dans sa population totale et à la faible part des personnes mariées (30.2%). De la même manière, mais à moindre degré, Chasseneuil suit également la même logique que Poitiers (48.1% de célibataires). Parallèlement Vouneuil, Fontaine et Béruges sont les communes avec la plus large part de couples mariés. 16

17 Ménages et logements De plus en plus de ménages d une personne Une augmentation de la taille des logements Une progression des propriétaires dans la CAP Des caractéristiques propres aux propriétaires et aux locataires De forts taux de motorisation dans le Sud et le Sud-Est de l Aire urbaine L équipement des ménages Si l on suppose une stabilité des tendances observées entre 1990 et 2006, le nombre de ménages en Poitou-Charentes passera à ménages en 2030 contre en Le nombre de ménages composés d une seule personne souvent âgée, serait en forte augmentation. Ce phénomène est déjà constaté au sein de la CAP, puisque entre 1999 et 2006, le pourcentage de personnes seules dans le total des ménages est passé de 44.1% à 48.3% soit ménages. Ce chiffre est largement supérieur à la moyenne départementale qui se situe autour de 36% et de la moyenne nationale qui s élève à 33%. C est ainsi que Poitiers se place au 1er rang des villes de plus de habitants, où le nombre moyen de personnes par ménage est le plus faible (1.8). Parallèlement à cette baisse de la taille des ménages, on assiste à une augmentation de la taille des logements. Cette tendance s observe également au niveau national. La plupart des ménages des communes de la CAP sont propriétaires de leur logement excepté à Poitiers et Chasseneuil où l on retrouve une majorité de locataires. Ces derniers sont plutôt jeunes et souvent sans activité professionnelle alors que les propriétaires sont plus âgés, souvent retraités ou titulaires d un poste de cadre. La majorité des ménages de la CAP possède au moins une voiture (environ 91.7%) mise à part à Poitiers (73.6%). Les moins dotés sont généralement des retraités et des personnes sans activité professionnelle. 17

18 La CAP : un territoire marqué par un fort taux de personnes vivant seules En 2006, ménages sont uniquement constitués d une personne, ce qui représente 48,3% du total des ménages. Ce chiffre place la CAP au premier rang du classement des ménages d une personne par rapport aux 3 autres grandes communautés d agglomération de Poitou-Charentes. En effet à La Rochelle, Angoulême, et Niort on enregistre respectivement 39.3%, 39% et 36.3% de personnes seules dans l ensemble des ménages. Ce phénomène s explique en grande partie par la forte part des célibataires dans la population de la CAP (notamment dans la ville centre et à Chasseneuil). Les ménages d une personne sont ainsi constitués en majorité par des célibataires. De plus en plus de ménages d une personne Une population jeune à l échelle de la CAP mais des disparités communales En 2006, plus d un quart (26.3%) de la population des personnes vivant seules a entre 20 et 24 ans. Parallèlement il n y a que 20.3% de personnes de 65 ans et plus. En revanche, pour certaines communes, la population des ménages d une personne est plutôt âgée. En effet à Vouneuil, 54.9% des personnes seules sont âgées d au moins 65 ans, on en compte également 45.3% à Croutelle. En réalité, la forte part des personnes seules de ans dans la CAP, s explique par l importance de ces derniers dans les grandes communes telles que Poitiers (27.6% des ménages d une personne ont entre 20 et 24 ans) et Chasseneuil (44.5%) où sont localisées la plupart des célibataires ménages = familles ménages d une personne autres ménages sans famille Ménage : Un ménage désigne l ensemble des personnes qui partagent la même résidence principale, sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté. Un ménage peut être constitué d une seule personne. Il y a égalité entre le nombre de ménages et de résidences principales. 18

19 Une augmentation de la part des résidences principales Le parc de logement de la CAP, en 2006, est constitué à 92,8% de résidences principales contre 89.9% en On assiste en parallèle, à un recul du poids des logements vacants et occasionnels et des résidences secondaires. En ce qui concerne les différents types de logement, on note une croissance de la part des appartements. Alors que leur poids s élevait à 53.9% du total des logements en 1999, il représente en 2006, 56.4% de cet ensemble. Le parc de logement de Poitiers est constitué à 70% d appartements, en revanche, celui de Béruges compte 98% de maisons individuelles. Une augmentation de la taille des logements Une croissance de la taille moyenne des logements Entre 1999 et 2006 toutes les communes de la CAP ont vu augmenté la taille moyenne des résidences principales excepté à Chasseneuil-du-Poitou où la part des résidences de une et 2 pièces a augmenté parallèlement à la baisse des 4 pièces et plus. La taille moyenne des résidences de la CAP compte, en 2006, environ 3.5 pièces. On constate de manière générale un accroissement prononcé de la part des logements de 5 pièces parallèlement à une baisse des 4 pièces. En ce qui concerne la répartition des résidences de 1 à 3 pièces, elle est restée assez stable entre 1999 et Finalement c est à Béruges, Montamisé et Mignaloux- Beauvoir que l on enregistre la plus forte part des résidences d au moins 5 pièces, alors que Poitiers et Chasseneuil sont largement constituées par des petits logements d une pièce. Un regain dans la construction entre 1990 et % des résidences principales de la CAP en 2006 ont été construites avant 1975, cependant on constate un regain de la construction de logements entre 1990 et En effet 19.1% des résidences principales ont été achevées durant cette période, ces logements sont souvent de petite taille, 33% d entre eux sont constitués d une seule pièce. Mignaloux, Chasseneuil et Buxerolles sont les communes de la CAP ayant les parcs de résidences principales les plus récents puisque la part de ces logements construits entre 1990 et 2003 représente respectivement 48.2%, 47% et 46.6% du total du parc en CAP en 2006 Nombre Part en % Résidences principales Type de logements dans la CAP en 2006 Total ,8% Autres Type Appartements Maisons ,9% Nombre ,7% Part en % ,4% 42,4% 1,2% 100% Logements vacants Logements occasionnels Résidences secondaires 424 0,6% * Ne sont considérées que les résidences principales achevées avant le 31 décembre 2003, puisque le recensement rénové a débuté en janvier

20 Une majorité de propriétaires dans la plupart des communes de la CAP En 2006, il n y a que dans 2 communes où l on trouve un taux de locataires supérieur à celui des propriétaires : Chasseneuil compte en effet, 56% de locataires et Poitiers 70.2%. C est donc la particularité de ces communes qui surélève le taux de locataires lorsqu on raisonne au niveau de la CAP (59.9%). Mais lorsqu on extrait Poitiers de l analyse, la CAP est en fait constituée à 65.1% de propriétaires. Les communes possédant le plus fort taux de propriétaires sont Béruges (85.1%), Fontaine-le-Comte (80.9%), Montamisé (80.6%) et Vouneuil-sous-Biard (79.3%). Une progression des propriétaires dans la CAP Une évolution souvent positive de la part des propriétaires depuis 1999 Globalement dans la CAP, le taux de propriétaire a augmenté, passant ainsi de 38% en 1999 à 40.1% en La plus forte croissance est enregistrée dans la commune de Béruges soit 4.1% de points de pourcentage supplémentaires par rapport à 1999 (85.1% au lieu de 81% en 1999). Dans les autres communes, l augmentation est plus tempérée, variant de 0.6 à 2.4 points de pourcentage. En revanche, à Croutelle, Chasseneuil, et Fontaine-le-Comte, la part des propriétaires a reculé même si elle reste supérieure à la part des locataires. (en points de %) 20

21 Profil des propriétaires En 2006, les propriétaires de la CAP sont plutôt âgés, en effet, plus l âge augmente, plus le pourcentage de propriétaires est important. Toutefois, à partir de 80 ans, leur poids commence à diminuer. Ainsi on compte 74% de propriétaires parmi les personnes âgées de 65 à 79 ans (26 % de locataires). A noter que lorsqu on raisonne à l échelle de la CAP sans Poitiers, les pourcentages de propriétaires à partir de 25 ans, sont nettement supérieurs. Les propriétaires sont constitués à 47% de retraités et à 18% de cadres et professions intellectuelles supérieures. En effet 65% des retraités sont propriétaires d un logement dans la CAP en Par ailleurs la part des propriétaires parmi les employés et les ouvriers est minime (respectivement 15.9% et 15.6%). On constate également, que plus le logement comporte de pièces plus le taux de propriétaire croît, c est ainsi que 76% des propriétaires occupent des logements d au moins 4 pièces. De la même manière les logements de 6 pièces et plus sont occupées à 81% de propriétaires les 19% restants étant les locataires. Profil des locataires Au regard du profil des propriétaires, on constate que les locataires présentent le profil inverse. En effet, 67.9% d entre eux sont des personnes de moins de 40 ans. Parmi les personnes de ans, 98% sont locataires. La plupart des locataires sont sans activité professionnelle, ils représentent 33.5% de cette population. Ils sont également 17.8% à être employés. Des caractéristiques propres aux propriétaires et aux locataires Lecture du graphique: Parmi les personnes de moins de 20 ans dans la CAP (personne de référence du logement), 97.2% sont locataires et 2.8% sont propriétaires. 21

22 De forts taux de motorisation dans le Sud, et le Sud-Est de l Aire urbaine Taux de motorisation par commune en 2006 De manière générale, c est au sein des Aires urbaines de Poitiers et de Châtellerault que le taux de motorisation est le plus important (en 2006 comme en 1999) dans le département. On assiste à une concentration des taux élevés, autour des frontières du Sud-Est et du Sud de l Aire urbaine. Par ailleurs, le taux de motorisation de ces communes, s est fortement accru depuis Il est passé ainsi, de 94.2% à 98% à Gizay, et de 86.7% à 95% à Nieull Espoir. Ceci est également valable dans les communes de Aslonnes (95.8% à 97.1%), de Dienné (92.6% à 97.3%) et de Saint-Laurent-de-Jourdes (94% à 98.6%) Ces évolutions traduisent bien un développement du taux de motorisation vers le Sud-Est, Sud de l Aire urbaine. 22

23 Un fort taux de motorisation dans les ménages de la CAP excepté pour Poitiers En 2006, 91.7% des ménages de la CAP hors Poitiers ont au moins une voiture (80.5% en France métropolitaine). En revanche à Poitiers il n est que de 73.6% ce qui marque une forte différence avec les autres communes de la CAP. Entre 1999 et 2006, toutes les communes de la CAP ont vu croître de façon légère le taux de motorisation de leurs ménages, excepté pour Chasseneuil, Saint Benoît et Mignaloux qui ont perdu respectivement, 2.6, 0.7 et 0.4 points de pourcentage par rapport à Profil des ménages motorisés ou non Le plus souvent, les personnes qui n ont aucune voiture sont sans activité professionnelle ou retraités. A l inverse ce sont chez les cadres, les artisans commerçants et les professions intermédiaires que l on trouve les plus fort taux de motorisation soit plus de 92%. De nombreux logements avec des emplacements de stationnement excepté à Poitiers Si l on ne tient pas compte de la ville de Poitiers, 80.1% des logements de la CAP possèdent un emplacement réservé pour stationner. A Poitiers en effet, ce pourcentage s abaisse à 55.7%. Par ailleurs, on constate que plus la taille du logement est grande, plus la chance d avoir un emplacement réservé est grande. Dans la CAP, seulement 41% des personnes possèdent un emplacement réservé lorsqu elles résident dans un logement d une pièce. En revanche elles sont 84% a posséder un emplacement lorsqu elles habitent dans un logement d au moins 6 pièces. De la même manière, 82% des propriétaires ont un emplacement de stationnement réservé alors que les locataires ne sont que 50% a en posséder un. Lecture du graphique: En 2006 dans la CAP, 84.1% des ménages dont la personne de référence est un ouvrier possèdent au moins une voiture. L équipement des ménages Source : INSEE Recensement rénové de la population 2006 Lecture du graphique: En 2006 dans la CAP, 41% des logements d une pièce possèdent un emplacement de stationnement réservé. Le gaz de ville et l électricité comme mode de combustible majeur dans la CAP En 2006 au sein de la CAP, les combustibles les plus utilisés pour le chauffage sont le gaz de ville ou de réseau à 42% et l électricité à 34%. Ce sont les petits logements d une ou deux pièces qui sont principalement dotés de chauffages électriques (65% pour les une pièce et 50% pour les 2 pièces) alors que les logements plus grands de 3 pièces et plus fonctionnent plutôt au gaz de ville. Ce phénomène s applique également aux types de logement, les maisons utilisent davantage le gaz de ville (45%), et les appartements, l électricité (40.8%). En matière de répartition des modes de combustible, on constate une stabilité entre 1999 et A noter quand même que le chauffage au gaz de ville a gagné du terrain (+3% de points de pourcentage) par rapport au chauffage au fioul (-5% de points de pourcentage). 23

24 Population active et emploi Une croissance positive du nombre d emploi Le marché de l emploi dominé par les services Une population active à dominante salariée Une augmentation des cadres dans la population active mais une prépondérance des employés Des disparités sur le marché du travail Actuellement, le dynamisme économique de la CAP est fortement porté par le secteur des services (hors commerce). En effet, en 2006, 72.6% des emplois sont des activités de service, la moyenne française ne s élevant qu à 61.4%. En revanche l industrie est en perte de vitesse, alors qu elle représentait 10.6% des emplois en 1999, elle n en représente plus que 8.6% en 2006 (3ème secteur d activité créateur d emplois). Cette tendance diffère de la situation nationale puisque l industrie est le deuxième secteur d activité en France, il représente 15.4% des emplois. Malgré un dynamisme d emploi constaté depuis 1999, en 2006, seulement 56.8% de la population de la CAP âgée de 15 à 64 ans est active et occupée (53.7% chez les femmes). Ce taux d emploi est assez faible comparé aux 3 principales communautés d agglomération de la région, et également comparé au niveau national où l on compte 63.6% d actifs occupés dans la population totale de 15 à 64 ans (58.7% chez les femmes). Ce phénomène s explique en partie par la forte prépondérance d étudiants dans la structure de la population totale. On constate également une montée des contrats d embauche de type précaire. Ce sont des emplois dont la durée n est pas garantie. Cette durée peut être limitée comme pour les Contrats à Durée Déterminée (CDD), les stages et les emplois aidés, ou incertaine comme dans le cas de l intérim. En 2006, 14.1% des emplois salariés de la CAP sont basés sur des contrats d embauche précaire dont une majorité de CDD. Par ailleurs, on enregistre de nombreux emplois à temps partiel, ils représentent 19% de l emploi total contre 16.9% en France. Les jeunes et les femmes sont les plus concernés par ces types d emploi. En effet 78% des emplois à temps partiels sont occupés par des femmes et 46.2% des actifs salariés de ans ont un contrat d embauche précaire. Parallèlement à cette situation, la population active est de plus en plus diplômée, on assiste en effet à un allongement de la durée des études. 24

25 Un accroissement du nombre d emplois depuis 1999 En 2006, on compte dans la CAP emplois, soit 15.7% de plus par rapport à 1999 (67539 emplois). 94.2% d entre eux sont des emplois salariés. A noter qu en France métropolitaine cet accroissement de l emploi s élève à 10.9%. Toutes les communes de la CAP ont vu croître le nombre d emplois sur leur territoire et notamment à Montamisé et Buxerolles où le nombre d emplois a augmenté annuellement de 7.7% et 6.1% entre 1999 et Outre ces fortes croissances, c est à Poitiers qu on enregistre le plus grand nombre d emploi, en effet elle concentre 72.3% du total des emplois de la CAP. En revanche c est à Chasseneuil que l indicateur de concentration d emploi est le plus élevé. On compte en effet, 438 emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi et résidant dans cette zone. Les communes de Biard, Poitiers et Saint Benoît ont aussi des taux de concentration d emploi élevés, respectivement 196.1, et Toutes les autres communes ont des taux inférieurs à 100, c est-à-dire qu il y a plus d actifs occupés et résidant dans la zone que d emplois effectifs dans cette zone. Le taux le plus faible étant enregistré à Béruges où l on compte uniquement 19 emplois dans la zone pour 100 actifs occupés et résidant dans cette zone. Une croissance positive du nombre d emploi Indicateur de concentration d emploi : C est le rapport entre le nombre d emplois sur un territoire donné et le nombre de résidents de cette zone ayant un emploi. 25