Les symboles de l engagement dans les rites nuptiaux, de l Antiquité à nos jours

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1 Colloque 2011 de l Institut Albert le Grand Les symboles de l engagement dans les rites nuptiaux, de l Antiquité à nos jours par Marion JACQUET sous la direction de M. Christophe COUPRY

2 SOMMAIRE INTRODUCTION 3 1. UN ENGAGEMENT MORAL ET SPIRITUEL L'Échange des consentements : sens et histoire Le consentement : accord et serment Le consentement des familles Le consentement des époux Les mains : figuration de l'engagement La symbolique de la main La main dans l'histoire du mariage Les dieux dans le mariage La présence des dieux dans le mariage : la symbolique d'un engagement plus fort L'histoire des dieux dans le mariage UN ENGAGEMENT PHYSIQUE Le voile nuptial Le symbole de l'oblation Le voile dans le mariage De l'anneau a l'alliance : sens et histoire du symbole clé du mariage La symbolique de l'anneau Des sens variables, un symbole unique Les rites de partage entre les époux Une préfiguration d'un partage plus profond Histoire des rituels de partage dans le mariage UN ENGAGEMENT MATERIEL ET SOCIAL L'engagement matériel : sens et histoire de la dot et du douaire Dot et douaire, des dons et des échanges qui engagent Histoire de ces gages matériels L'engagement social : la présence d'autrui dans le mariage Les témoins, des symboles de la société Les témoins et autres marqueurs sociaux dans l'histoire du mariage 41 CONCLUSION 46 BIBLIOGRAPHIE 49 TABLE DES ILLUSTRATIONS 51 2

3 INTRODUCTION Grande robe blanche, voile sur les yeux, au milieu de l'allée une jeune femme s'avance. Arrivée devant le maire, devant le prêtre, elle va prononcer des paroles qui l'uniront à un autre, pour l'éternité. Le mariage, tout comme le hèmes en Mésopotamie, le qiddusin pour les juifs de l'antiquité, le synokein grec, le matrimonium romain, a pour but de marquer non seulement le passage de la jeune fille à l'état de femme mariée, mais également, l'union spirituelle et physique de deux êtres, condition sine qua non à la création d'une famille. Le Pape Jean-Paul II l'a dit lui-même : «Sans le mariage, le fondement même de la société, la famille, est miné 1». C'est probablement le besoin de marquer cette union et de protéger ainsi l'institution de la famille, qui rend le mariage aussi central dans la vie des hommes. En effet les êtres n'ont jamais cessé de se questionner sur le mariage : Comment choisir son conjoint? Le mariage est-il religieux? Est-il civil? Doit-il être indissoluble? À quel âge doit-on se marier? Peut-on se marier avec une personne du même sexe? Différentes civilisations ont trouvé à ces questions des réponses diverses. Mais tout au long de l'histoire de l'humanité une question a reçu l'unanimité : "Le mariage est-il un engagement?" Et puisque la réponse est invariablement oui, il s'agissait de trouver un moyen de montrer cet engagement dans la cérémonie même du mariage, dans les rites nuptiaux. C'est d'ailleurs tout le sens du rite, qui est «un ensemble d'actes formalisés, expressifs, porteurs d'une dimension symbolique. Il est caractérisé par une configuration spatio-temporelle, par le recours à une série d'objets, par des systèmes de comportements et de langages spécifiques, par des signes emblématiques dont le sens caché constitue l'un des biens communs du groupe 2.» Le mariage est avant tout un rite de passage 3, ce qui est particulièrement perceptible dans les civilisations antiques : le rite nuptial marque le passage de l'enfance à l'âge adulte, l'abandon des attributs de l'enfance, le passage d'une famille à une autre, le changement de foyer En effet, que ce soit en Grèce, à Rome, ou dans les autres civilisations, le mariage dans l'antiquité est jalonné de références à l'enfance : en Grèce, les jeunes filles doivent abandonner leurs poupées, consacrées à des divinités vierges, ainsi qu'une mèche de leurs cheveux ; à Rome, le mariage est l'occasion pour la future mariée d'abandonner son habit d'enfant, à bordures rouges, et de quitter sa 'bulle' d'or, un pendentif destiné à éloigner le mauvais œil. Le mariage marque également la fin d'une vie aux côtés de ses parents, dans sa famille et l'entrée dans une nouvelle maison : la jeune fille grecque change d'oikoi (foyer, maison) et est 1 Discours du Pape Jean Paul II, aux prélats auditeurs, officiels et avocats du Tribunal de la Rote Romaine, à l'occasion de l'inauguration de l'année judiciaire, le 28 janvier Disponible sur : rubrique Archives des Papes. 2 C'est la définition donnée par MARTINE SEGALEN, Rites et rituels contemporains, Armand Colin, 2009 (2 éd.), p C'est principalement à ce titre qu'arnold Van Gennep en parlera dans son ouvrage d'anthropologie Les Rites de passage (Emile Noury, 1909). 3

4 accueillie dans celui de son mari, par sa belle-mère. Elle doit alors s'agenouiller devant l'autel de la famille, et on verse sur sa tête des noix, des fruits secs c'est une cérémonie d'accueil rituelle (le katachysmata), pour montrer que la femme fait à présent partie de la maison. La mariée romaine devait reproduire le comportement des Sabines, lors des premiers mariages de l'histoire romaine. Elle quittait donc sa mère, et sa maison en pleurant et hurlant, pour mimer l'enlèvement des Sabines perpétué par les Romains, avant de rejoindre sa nouvelle maison. On tente à travers la cérémonie de représenter l'importance de ce changement de statut sur la vie des futurs époux, et sur la vie de leur famille. Cette première dimension est essentielle pour ne pas froisser les dieux. En Grèce on considère que le mariage engendre une rupture avec l'ordre naturel (puisque la jeune fille perd sa virginité) et une rupture avec l'ordre social (elle change de lieu de vie). Ces ruptures étaient des causes de colère divine, et nécessitaient de nombreux rites de purification, qui faisaient également partie du cérémonial. Dans cette double dimension du rite nuptial sont perceptibles deux des 'magies' que Roger Pinon décrit dans son ouvrage, Aspects de la vie populaire en Europe : Amour et Mariage 4 : la magie apotropaïque (effrayer les mauvais esprits) et la magie de rupture (quitter le foyer, l'enfance). Le rite nuptial célèbre également le but du mariage, la création de la famille. Cette dimension est principalement perceptible à travers tous les symboles représentant la fécondité qui sont présents lors des cérémonies : en accueillant sa bru, sa belle-mère lui offre des coings, des pommes ou une grenade, qui sont en Grèce, les symboles de la fécondité, à Rome, des enfants lancent des noix sur le trajets entre les deux maisons. Il n'est pas rare que les époux soient accompagnés jusque dans leur lit, par exemple par un chant (c'est l'épithalame grec) et au XI e siècle, on trouve encore des prêtres qui mènent les jeunes époux jusque dans leur chambre, et bénissent le lit. Certains lits nuptiaux étaient placés dans des étables, la proximité des animaux étant censée favoriser la fécondité, comme les œufs par exemple. Aujourd'hui, en lançant du riz sur les mariés, c'est également cette fécondité que l'on encourage. C'est ce à quoi Roger Pinon fait référence dans le même ouvrage, sous le nom de 'magie fécondante'. Vue d'abord comme un rite de passage, la cérémonie doit donc favoriser la réalisation du but du mariage, la fécondité. Mais ni cette première dimension (qui ouvre souvent la cérémonie, avec les rites de purification par exemple), ni cette seconde (qui la ferme en général) n'est au centre du rite nuptial. Car le mariage est avant tout un rite d'union, avec sa 'magie unissante'. Un rite qui célèbre donc une union tantôt définitive, comme le mariage chrétien (le mariage est alors dit 'indissoluble'), mais qui peut également être dissoluble, par un divorce (déjà présent chez les Romains et légal en France depuis 1792) ou par une répudiation. Si l'union peut être brisée ad libitum, l'engagement des époux est-il le même? Il ne faut pas oublier qu'au moment de leur mariage, centrés sur l'union, les futurs époux décident de s'engager l'un envers l'autre, d'engager leur futur. Dans la mesure où ils choisissent cette démarche, il semble absurde d'imaginer que les époux envisagent déjà de briser ce couple qu'ils sont en train de construire. Le rite nuptial, quelles que soient les possibilités de revenir 4 Liège, Musée de la vie wallonne, 1975, p in MELCHIOR- BONNET S. ET SALLES C., Histoire du mariage, Paris, Robert Laffont, 2009, p

5 sur son engagement, marque avant tout l union de deux individus. Mais comment symboliser, au cours du rituel, cette union morale, physique, matérielle, sociale? Les symboles sont nombreux et certains survivent encore aujourd'hui : l'engagement moral des époux l'un par rapport à l'autre est signifié par un serment, tout comme l'engagement physique représenté par l'anneau. Mais qu est-ce qu un symbole? Quelle histoire, quel sens se cachent derrière ce terme? Le symbole tient une grande place dans l Histoire, grecque en particulier. Le terme symbole provient du verbe grec sumballein (sun- : avec, ballein : jeter) qui signifie littéralement «jeter avec», mais est également traduit par les expressions «mettre ensemble», «joindre» ou encore «comparer». Une évolution sémantique nous fait parvenir au terme symbolon, qui est en fait un tesson de poterie cassé en deux, traditionnellement partagé entre deux contractants. Il servait de signe de reconnaissance : on rapprochait les deux parties de poterie, qui se correspondaient parfaitement. Le mot grec est repris par le latin, quasiment tel quel, symbolus, qui donnera notre terme de symbole, tout en gardant la signification de signe de reconnaissance. Le mot symbole luimême apparaît en français aux alentours du XIV e siècle. On le définit comme un ensemble qui lie deux représentations dans la même signification. Ainsi le symbole est le terme visible d une comparaison dont l autre terme est invisible (le chiffre 3 est ainsi le symbole de la perfection dans la tradition biblique) «Le symbole implique quelque chose de vague, d'inconnu, ou de caché pour nous 5» nous dit Carl Gustav Jung (psychanalyste) et il ajoute «Un mot ou une image sont symboliques lorsqu'ils impliquent quelque chose de plus que leur sens évident et immédiat 6.» Le symbole a toujours eu une importance particulière pour les Hommes ; par exemple, le Credo, profession de foi que les chrétiens récitent chaque semaine à la messe, est également appelé le 'symbole des apôtres'. Quelle est l'histoire de ces symboles qui sont omniprésents au cours des mariages? Quelle est leur signification? Existe-t-il un nombre infini de façons de prouver son engagement envers autrui ou bien ce nombre est-il limité? Et dans ce second cas, y a-t-il une permanence des symboles utilisés lors des mariages? En étudiant l'histoire des symboles de l'engagement de l'antiquité à nos jours, et quelles que soient la civilisation, la région, l'époque, la religion observées, nous ferons apparaître des permanences dans les symboles qui marquent l'engagement, tout en expliquant leur sens : nous montrerons qu ils marquent véritablement l engagement que représente le rite nuptial. Un engagement qui est tout d'abord moral et spirituel, marqué en particulier par l'échange des consentements, et la présence des divinités. Mais un engagement physique, comme le montre aujourd'hui l'anneau ou le voile. Un engagement, enfin, qui est également matériel et social. 5 L'homme et ses symboles, Robert Laffont, 1964, p Ibid. 5

6 1. UN ENGAGEMENT MORAL ET SPIRITUEL Le mariage est la quintessence de l'engagement qu'une personne peut prendre envers une autre : c'est l'engagement humain le plus entier. Le mariage engage deux personnes dans une union morale, spirituelle, physique, matérielle et sociale. Chacune de ces dimensions est perceptible dans la cérémonie. Ainsi, les dimensions morale et spirituelle sont symbolisées en trois 'moments' du mariage : par l'échange des consentements, par la position des mains des futurs époux et par la présence fréquente des divinités au moment de l'union L'ECHANGE DES CONSENTEMENTS : SENS ET HISTOIRE L'étymologie du mot consentement indique bien le sens qu'il convient de lui donner : consentir, (du latin cum sentire) signifie littéralement 'sentir ensemble', 'penser ensemble'. Dans le vocabulaire juridique, on définit le consentement comme un «accord de deux ou plusieurs volontés en vue de créer des effets de droit 7» ou comme la «rencontre de ces volontés qui est la condition de la formation du contrat 8». Aujourd'hui encore, l'échange des consentements demeure le point culminant de la cérémonie de mariage : la seule expression "ils se sont dit oui" suffit à résumer l'union, comme si toute la cérémonie se limitait à ce simple échange entre les époux. Comment expliquer que de simples mots aient acquis une telle force? Cet échange de consentement n'existe-t-il que dans les mariages occidentaux ou a-t-il une résonnance dans les mariages de l'antiquité? Le consentement : accord et serment Le consentement est donc un accord de volonté. C'est tout d'abord pour cette raison que les paroles prononcées lors de l'échange des consentements ont une telle importance dans le rite nuptial. Les mots échangés deviennent une parole qui engage, car ils symbolisent et expriment la volonté des époux. Leurs mots se font l'expression de leur volonté profonde et les engagent donc moralement l'un envers l'autre. Et en réalité, bien plus qu'un accord, le consentement se fait serment. Au cours du mariage, les époux ne font pas qu'accepter leur statut d'époux, ou donner leur accord à l'union, ils font bien plus. Ils se font des promesses. Les époux se 'jurent' fidélité, ils se 'jurent' un amour éternel : le consentement n'est pas simplement un accord. Dans le mariage, c'est un 7 CORNU GERARD, Vocabulaire juridique, 8 e éd., p Ibid. 6

7 serment. Ainsi les époux engagent-ils non seulement leur volonté, mais également leur parole. Cette seconde dimension, qui fait du consentement un serment, est justement ce qui le rend aussi important, et aussi fondamental. Qu'est-ce qui fait du serment un symbole? La parole est un signe invisible certes, mais matériel, qui permet de figurer la volonté invisible et immatérielle des deux époux. Le serment est donc véritablement un symbole selon la définition de Jung : il implique plus que la simple parole, il implique nécessairement cette volonté invisible et immatérielle. Surtout que la cérémonie du mariage, le rite lui-même, fournit ce que Dell Hymes appelle une speech situation 9 (ou situation de parole). Ainsi, les mêmes paroles prononcées dans un autre contexte n'auraient pas le même sens. De la même façon que le consentement fait le mariage, le mariage donne son sens au consentement. Enfin les termes utilisés lors de l'échange des consentements, "jurer", "promettre", sont des termes forts. Certains linguistes (dont John L. Austin) reconnaissent à ces verbes une particularité : ce sont des verbes dits performatifs, c'est à dire qu'ils ont la capacité de réaliser l'action qu'ils énoncent 10. Bien entendu, comme Pierre Bourdieu le souligne, leur performativité est soumise à certains critères extralinguistique 11 (la sincérité, le statut, et le contexte et en effet, un mariage dans lequel un des époux aura 'menti', où l'une des personnes prononçant le consentement ne serait pas le/la concerné(e), où le maire, le prêtre ne serait pas présent, ne serait pas valide). Mais ces verbes possèdent malgré tout cette propriété linguiste toute particulière. De par le sens du consentement même, mais également de par son extension (le serment) et enfin grâce à la situation et aux mots employés, l'échange des consentements lors du mariage est réellement engageant, au sens le plus fort du terme. C'est donc d'abord par les mots, qui expriment leur volonté et la réalisent, que les époux s'engagent. Mais comme nous allons le voir, l'engagement des époux n'a pas toujours été nécessaire, c'est parfois celui des familles qui a primé Le consentement des familles C'est au V e siècle a.c., en plein apogée de la période hellénique, que démarre l'histoire du consentement. Dans la civilisation grecque, il n'y avait pas de réelles cérémonies de fiançailles, simplement une cérémonie de dation qui précédait le rite nuptial. Pour expliquer la pérennité du symbole, nous avons choisi de prendre en compte ces cérémonies, qui montrent bien l'importance du consentement. Au cours de cette cérémonie officielle, appelée engyé (caution) ou ekdosis (action de livrer), le kyrios (tuteur) de la jeune fille et le futur mari échangent leur consentement. Cette cérémonie se déroule en présence de la jeune fille et de plusieurs témoins. Elle est décrite dans de nombreuses pièces de théâtre, 9 GUMPERZ AND HYMES, Directions in Socio-liguistics, Holt, Rinehart and Winston, New York, 1972, p in BOUTET JOSIANE, Le pouvoir des mots, La dispute, Paris 2010, p BOUTET JOSIANE, op. cit., p Ibid., p

8 par exemple dans des comédies de Ménandre. Ce dialogue est issu d'une de ces pièces, et relate le moment du consentement : PATAÏKOS : je te donne cette fille, pour que tu la fécondes et que tu aies d'elle des enfants légitimes POLEMON : Je la reçois. PATAÏKOS : et une dot de trois talents. POLEMON : Je la reçois aussi, de bon cœur 12. Au cours du rite nuptial lui-même, le consentement de la jeune fille est symbolisé par son attitude de soumission lors du trajet qu'elle fait entre l'oikoi paternel et l'oikoi de son mari : en se soumettant au choix de son père, et en montrant cette soumission, elle consent au mariage qu'il a choisi pour elle. Dans l'antiquité romaine, c'est encore la famille de la jeune fille qui donne son consentement à l'union, au cours d'une cérémonie précédant le mariage. Cette cérémonie, non officielle, constitue la première étape de l'engagement oral (ou stipulatio). L'accord est conclu entre les deux pères des fiancés, c'est le consilia. Le consentement de la jeune fille, ou du jeune homme ne semble pas nécessaire à la cérémonie. La volonté de la jeune fille, en particulier, ne semble pas engagée dans le mariage : elle ne peut toucher le sol en pénétrant dans la maison de son époux, montrant ainsi que, n'y étant pas entrée de sa propre volonté, elle ne pourra pas en sortir de sa seule volonté (c'est l'interprétation qu'en fait Plutarque 13 ). Il faut néanmoins se souvenir que les Romains ont «historicisé leur légende 14» : le mariage romain est un rappel incessant de l'enlèvement des Sabines et il est fort probable que ce rite de la cérémonie y fasse référence. Pour les Romains, le consentement est une donnée absolument centrale du mariage : «consensus fecit nuptias» (le consentement fait les noces) comme le dit le droit romain. Et c'est justement parce que la dimension juridique du mariage prime dans le rite romain, que le consentement se fait entre les pères. La société romaine est patriarcale, seul le père détient la capacité juridique (ou patria potestas). Une fois intégrée dans la maison de son mari (au terme de nombreux rituels d'intégration), la jeune femme prononce une formule rituelle, qui ne marque que son acceptation de l'union : «Ubi tu Gaius, ego Gaia» (c'est-à-dire : "Là où toi tu es Gaius, je suis Gaïa"). Par ces mots, la jeune femme accepte son statut d'épouse ; elle et son mari partageront dès lors, fortune et autorité Le consentement des époux Les consentements sont donc souvent formulés par les parents, en particulier en ce qui concerne la jeune femme, dont l'avis ou l'opinion à propos du mariage ne semble pas fondamentale. Néanmoins et cela dès l'antiquité, le consentement des deux époux est parfois nécessaire au mariage. Et cette tendance s'est diffusée peu à peu, jusqu'à devenir une norme dans le mariage actuel. 12 La Perikeiroméné, in MELCHIOR- BONNET S. et SALLES C., op. cit., p SALLES C., Le Mariage dans l'antiquité, in ibid., p L'expression de George Dumézil est reprise dans ibid. in ibid., p

9 Dans l'égypte antique, le mariage tient plus de l'état de fait. Il ne donne pas lieu à de réelle cérémonie, et n'est pas encadré par un déroulement formel. Néanmoins, à partir du VI e a.c. apparaît un échange des consentements, qui se produit au moment de l'union des deux époux. Le jeune homme dit à sa jeune épouse : «je t'ai prise pour femme» ; puis elle lui répond : «je t'ai pris pour mari». Dans cette civilisation où le mariage n'avait de dimension ni juridique, ni religieuse, l'échange des consentements est donc le premier ersatz de rite nuptial qui est apparu. Dans le cas de l'égypte, cet échange oral n'est donc pas une partie de la cérémonie, il fonde le rite. Cela montre bien que l'engagement formulé au cours de la cérémonie est un symbole fort, voire essentiel. Les mariages des premiers chrétiens ressemblent fort à ceux des Romains, comme nous le verrons par la suite. En ce qui concerne l'échange des consentements néanmoins, la situation a évolué avec l'avènement du christianisme. Comme le rappelle saint Paul dans plusieurs épîtres, chaque mariage a vocation à rappeler l'union de Dieu avec son peuple, l'union de Jésus avec son Église 15. Avec une telle image du mariage (qui est d'ailleurs devenu indissoluble avec les premiers chrétiens), un échange de promesses devient nécessaire, et on l'inclut dans le rituel des fiançailles. Entre le VI e et le IX e siècle, malgré les invasions barbares sur l'ancien territoire de l'empire Romain, le Code Justinien prime sur le droit de l'envahisseur. On le voit donc transparaître dans la législation nuptiale de cette époque. Le consentement qui n'était jusqu'alors pas nécessaire dans les mariages germaniques (Muntehe, Friedelehe, etc.) devient une condition de la validation du mariage. Le code remet en effet le consentement mutuel au centre du mariage : «nuptias enim non concubitus sed consensus facit 16.» Puis l'échange des consentements s'installe au sein du mariage même. Une partie de la cérémonie (dont l'échange des consentements) se déroule devant l'église. Le consentement mutuel n'est alors pas essentiel, celui du mari suffit durant la cérémonie. Ce n'est qu'à partir du XII e que la réciprocité devient essentielle (une dimension sur laquelle Pierre Lombard et le pape Alexandre III insisteront particulièrement). Le célébrant interrogeait alors le mari, qui déclarait accepter la jeune femme pour épouse ; puis il interrogeait la jeune femme. Il était tout aussi fréquent qu'il commence par interroger la mariée. Depuis le XII e siècle, le mariage chrétien n'a pas énormément évolué, bien que quelques coutumes diffèrent selon les pays. Aujourd'hui l'échange des consentements est beaucoup plus ritualisé, et nous reproduisons ci-après un exemple : 15 Par exemple : «Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'église» (Ephésiens, 21, 23-33). 16 «Ce n'est pas la consommation du mariage qui fait les noces, mais le consentement», c'est l'adage du juriste romain Ulpien, repris dans le Code Justinien, dans le Digeste. 9

10 LE CÉLÉBRANT : Mes frères, avec...et...nous avons écouté la Parole de Dieu, qui a révélé tout le sens de l'amour humain. Le mariage suppose que les époux s'engagent l'un envers l'autre sans y être forcés par personne, se promettent fidélité pour toute leur vie et acceptent la responsabilité d'époux et de parents....et..., est-ce bien ainsi que vous avez l'intention de vivre dans le mariage? LES FIANCÉS : Oui LE CÉLÉBRANT : Afin que vous soyez unis dans le Christ, et que votre amour, transformé par lui devienne pour les hommes un signe de l'amour de Dieu, devant l'église ici rassemblée, échangez vos consentements. FIANCÉ : -... veux-tu être ma femme? FIANCÉE : - Oui (je veux être ta femme). Et toi... veux-tu être mon mari? FIANCÉ : - Oui (je veux être ton mari) FIANCÉE : Je te reçois comme époux et je me donne à toi FIANCÉ : Je te reçois comme épouse et je me donne à toi. ENSEMBLE : Pour nous aimer fidèlement dans le bonheur ou dans les épreuves, et nous soutenir l'un l'autre, tout au long de notre vie 17. Probablement à cause de cet héritage chrétien, mais également en référence à l'idée de liberté, la loi française n'accorde pas le mariage sans qu'il y ait un consentement mutuel : «[l'officier d'état civil] recevra de chaque partie, l'une après l'autre, la déclaration qu'elles veulent se prendre pour mari et femme : il prononcera, au nom de la loi, qu'elles sont unies par le mariage, et il en dressera acte sur-le-champ 18». Mais la religion chrétienne n'est pas la seule à inclure cette preuve d'engagement dans le rite du mariage. Dans la loi islamique, il est également stipulé que l'homme et la femme doivent consentir au nikâh ('mariage'). Dans le cas d'une jeune fille vierge, le silence vaut consentement au moment de l'union, mais doit être clairement exprimé au préalable (il ne peut être suggéré ou sous-entendu). Lors de la célébration du mariage, il est uniquement exprimé par le wali (tuteur) de la jeune femme. C'est d'ailleurs ce que souligne ce hadith 19 : `A icha (qu Allah soit satisfait d elle) a dit : Je demandai à l Envoyé d Allah (pbasl) si les vierges doivent être consultées par leurs parents au sujet de leur mariage. "Oui", répondit le Prophète. - "Mais, répliquai-je, si l on demande son consentement à la vierge, elle aura honte et gardera le silence." - "Eh bien, reprit-il, son silence sera un consentement" Disponible sur : idf.fr/livret/echange_de_consentements.doc (21/03/2011). 18 Article 75 du Code Civil. 19 Les hadiths ('conversations' en arabe) sont «issus des traditions orales fondées sur les sentences et les prescriptions à la communauté, les observations et les jugements sur les situations rencontrées, la manière d'accomplir les devoirs religieux de Mohammad» in LEVY ISABELLE, Pour comprendre les pratiques religieuses des juifs, des chrétiens et des musulmans, Pocket, Spiritualité, 2010, p SAHIH MUSLIM Disponible sur : religion.com/islam/le- mariage- musulman.html (21/03/2011). 10

11 La jeune femme vierge a la possibilité de ne pas assister à son propre mariage : elle peut être représentée uniquement par son wali, qui agira selon sa volonté. Dans le cas d'une femme divorcée, ou veuve, la présence du wali n'est pas obligatoire : elle formulera alors seule le consentement, qui demeure une condition sine qua non LES MAINS : FIGURATION DE L'ENGAGEMENT Tout comme la parole, la main se fait expression de la volonté : là où l'esprit est lié à l'idée, la main symbolise l'action, la réalisation. Elle est également une représentation de l'humanité des personnes. Mais bien au-delà de cela, et nous le verrons, elle est l'expression par excellence du serment. Aujourd'hui encore, les mains demeurent un symbole central du mariage. Ne dit-on pas d'un jeune homme qu'il a demandé la main de sa future épouse? Il est donc légitime de se demander ce qui fait de la main un tel symbole de l'engagement, et surtout de l'engagement moral. Comment, de par leur position, parviennent-elles à montrer l'engagement des époux l'un envers l'autre? D'où cette tradition des mains jointes vient-elle? Comment est-elle perceptible aujourd'hui encore, à travers les différentes cultures? La symbolique de la main La symbolique de la main remonte à des périodes pré-antiques. En effet, le symbole que nous connaissons actuellement sous le nom de 'main de Fatma 21 ', remonte à des temps bien plus anciens. La Khamsa (ou Hamsa), puisque c'est le véritable nom de la 'main de Fatma', est en fait l'attribut de la déesse phénicienne, Tanit, déesse symbolisant la fertilité, la croissance et les naissances. Dans ces périodes anciennes déjà, la main était donc liée à la fertilité, la croissance et la naissance, des conséquences du mariage. Si cet objet n'est plus aujourd'hui qu'un simple porte-bonheur, il avait alors un sens profond, qui montre bien la force significative qui était attribué à la main. Mais cette signification est plus forte encore chez les Romains, qui attribuait à la main un pouvoir bien plus grand : le pouvoir de faire le serment. Le peuple romain était un peuple très religieux, comme le souligne Marcel Le Glay, en reprenant des paroles de Georges Dumézil : On peut affirmer, en nuançant un propos de Georges Dumézil, qu' "en un certain sens, tout le droit, tout acte de droit, avec ou 21 La 'main de Fatma' est aujourd'hui un porte- bonheur répandu dans l'afrique du Nord et le Moyen- Orient. Il n'est pas lié à une religion en particulier. Cette amulette représente une main, tournée paume vers le haut, au centre de laquelle on trouve un œil ouvert. 11

12 sans serment, tout contrat, tout engagement sont sous la garantie" des dieux 22. Cette dimension est en effet avérée depuis la période romaine elle-même. Comme nous le révèle Servius, à de nombreuses parties du corps sont attachées des dieux et déesses : le corps prend donc une dimension religieuse à travers le genou (Misericordia), l'oreille (Memoria) ou encore le front (Genius), sans oublier la main droite. Pline l'ancien nous dit d'ailleurs : «Inest est aliis partibus quaedam religio : sicut dextra osculis aversa appetitur, in fide porrigitur 23.» La main est en effet le siège d'une divinité, la divinité du serment : Fides. Fides était omniprésente dans les contrats, dans les serments : Pierre Boyancé, reprenant l'idée de Bayet, définit la fides comme la «notion d'obligation juridique réciproque 24». C'est cela même qu'évoque Tite-Live, «dextrae dextras iungentes fidem obstrinximus 25» : le contrat se fait par la jonction des mains, le serment se réalise par un geste de la main. Bien que la divinité ait depuis longtemps disparu, on remarque d'ailleurs que cet emploi de la main droite s'est poursuivi jusqu'à aujourd'hui : on se sert de la main droite pour se saluer, on l'utilise également pour sceller un contrat, conclure un marché. Pourquoi donner un tel sens à la main? Il semblerait que chez les Phéniciens, comme chez les Romains, la main ait été un moyen de symboliser la force d'un individu. Mais, et en particulier pour les Romains, la main apparaît avant tout comme le symbole de la confiance que l'on peut apporter à un individu : c'est ce qui fait que l'on peut compter sur cette personne. Dans la Bible, et dans la chrétienté, la main a un sens particulier. Pendant des siècles, d'ailleurs, les représentations de Dieu se sont concentrées sur ses mains. Dans la chapelle Sixtine, elle donne vie au premier homme. 22 La Aeiaxric dans les mystères de Mithra, in Études Mithriaques, Acta Iranica, Liège, 1978, p. 282, citant GEORGES DUMEZIL, Idées Romaines, Paris, 1969, p «D'autres parties sont aussi l'objet d'idées religieuses : on baise le dos de la main droite, on étend cette main pour engager sa foi.» in : Histoire naturelle, livre XI, CIII. 24 Histoire politique et psychologique de la religion romaine, Paris, 1957, p. 59, in BOYANCE PIERRE, Études sur la religion romaine, École française de Rome, Rome, 1972, p «En joignant la main droite à la main droite, nous avons noué la fides» in, Ab Urbe Condita, XXIII, IX, disponible sur : live/ligne05.php?numligne=675&mot=a#debut (10/04/11) 12

13 On retrouve le mot main près de fois dans la Bible, et certains passages témoignent de l'action des mains de Dieu : «La main du Seigneur qui avait été sur moi le soir précédent la venue du rescapé, m ouvrit la bouche au moment où il arriva vers moi. Ma bouche s ouvrit et je ne fus plus muet 26.» Enfin, dans la sphère chrétienne les références à la main sont nombreuses ; elle est toujours symbole de puissance et de bienfait : l'imposition des mains en est un bon exemple. Les mains se font intermédiaire entre Dieu et le malade, comme c'est écrit dans les actes des apôtres : Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point qu on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient 27. La main recouvre finalement un certain nombre de réalités : c'est un symbole qui exprime la fides, c'est-à-dire qui réalise un contrat ; elle exprime également la puissance, l'action, quand l'esprit est passif. Finalement, on peut la considérer comme un moyen de concrétiser, d'actualiser, l'engagement moral que les personnes prennent. Alors comment les mains se comportent-elles dans le mariage? Comment signifient-elles l'engagement moral qui se produit entre les époux au moment du mariage? C'est ce que nous allons nous attacher à observer à présent La main dans l'histoire du mariage Il semblerait que cette tradition soit un héritage de la Grèce antique. Nous parlions précédemment d'un des rituels du mariage grec, l'engyé. Le nom lui-même est particulièrement révélateur, puisqu'il signifie littéralement 'la paume de la main'. Au cours de cette cérémonie, le père de la mariée met la main de sa fille dans les mains de son futur mari. Cela symbolise d'une part le geste de dation du père : il remet sa fille 'entre les mains' de son mari, il la place sous son autorité ; mais cela symbolise également l'union qui a été réalisée par les consentements (que nous évoquions plus haut) et qui se concrétise par ce geste. Dans la Rome antique, la cérémonie de jonction des mains prend une place encore plus importante. Lors de la cérémonie du mariage, la pronuba, une femme mariée une seule fois et dont le mari est encore vivant, joignait les mains droites des deux époux. Ce geste d'union avait vocation à prouver leur consentement au mariage leur «promesse de ne faire désormais qu'un 28.», et donc l'engagement qu'il prenait l'un envers l'autre. Il semblerait, à la lecture de certaines pièces de Térence, que ce geste pouvait même suffire pour marier deux jeunes gens. En effet, dans sa pièce L'Andrienne, l'auteur présente une femme mourant, et exécutant ce geste de dextrarum junctio, en prononçant ces paroles : 26 Ezéchiel, 33, : SALLES C., op. cit., in MELCHIOR- BONNET S. ET SALLES C., op. cit., p

14 Aussi par ta main droite, par ton génie, par la foi jurée, par son isolement, je te conjure de ne pas te séparer d'elle et de ne point l'abandonner. S'il est vrai que je t'ai chéri à l'égal d'un véritable frère, si elle t'a toujours placé seul dans son cœur audessus de tout, Si elle s'est montrée pour toi complaisante en toutes choses, je te donne à elle pour mari, pour ami, pour tuteur et pour père. Je te laisse tous les biens que nous possédons et les confie à ta loyauté 29. Par la simple dextrarum junctio, c'est à dire simplement en joignant les mains de sa fille et de Pamphile, cette femme les marie l'un à l'autre. Le sens symbolique est particulièrement fort : comme nous l'avons vu, pour les Romains, la main droite représente la divinité Fides, qui fait le contrat. En unissant les mains des deux époux, on marque leur engagement dans cette «obligation juridique réciproque 30» qu'est le mariage, ils s'engagent l'un envers l'autre. On remarque également que pour l'héroïne de Térence il s'agit également de remettre la jeune fille sous l'autorité de son mari : «pour mari, pour ami, pour tuteur et pour père.» La dextrarum junctio a été très souvent représentée, comme nous le voyons ici, sur le bas-relief d'un sarcophage (II e siècle) : la pronuba entoure les deux époux, qui se tiennent la main droite. Les alliances de mariage elles-mêmes, étaient parfois ornées de deux mains jointes, ce qui montre l'importance symbolique de la dextrarum junctio pour les Romains. Cette tradition s'est transmise aux premiers chrétiens, et la cérémonie de dextrarum junctio fait donc partie de leurs mariages. On la retrouve également plus tard, entre le XII e et le XIV e siècle dans le mariage chrétien. Le prêtre a pris la place de la pronuba romaine, et du père grec ; il joint les mains droites des deux époux. Jusqu'au XIV e /XV e siècle, ce geste conserve cette double signification : non seulement il montre que la jeune fille sort de la sphère d'autorité de son père, et pénètre celle de son mari, mais également qu'on la lie à son mari. Entre le XIV e et le XV e siècles, le symbole change de sens, progressivement, pour n'en conserver qu'un, conformément à l'évolution des mentalités qui se produit à l'époque : «Il signifie [ ] l'engagement réciproque des époux, leur donation mutuelle 31» comme nous le dit Philippe Ariès. Ainsi, dans l'église apostolique arménienne, dont le rituel de mariage est proche de l'église orthodoxe, cette jonction des mains existe également au moment du mariage. Alors qu'il joint les mains des deux époux, le prêtre dit : Dieu prit la main d'ève, la mit dans la main droite d'adam et Adam dit : Voici maintenant l'os de mes os et la chair de ma 29 Vers 289 à 291, in ibid. in ibid., p (Nous soulignons). 30 BAYET J., op. cit., p. 59, in BOYANCE PIERRE, op. cit., p Le mariage indissoluble, in Communications, 35, 1982, p

15 chair. Elle sera appelée femme parce que c'est de son mari qu'elle a été prise 32. À la fin du Moyen-âge, en Écosse et dans le nord de l'angleterre, la main était également au centre de la cérémonie du mariage. En effet, au terme de la cérémonie de Beweddung, durant laquelle les époux échangeaient leurs consentements, et s'accordaient sur les termes du contrat de mariage, ils échangeaient une poignée de main, comme pour chaque contrat. Comme nous le dit Anton : This joining of hands was called a handfæstung in Anglo- Saxon, and the same word is found in different forms in the German, Swedish and Danish languages. In each it means a pledge by the giving of the hand 33. Progressivement le terme handfasting, devient plus spécifique : il n'est plus utilisé pour décrire la poignée de main qui clôt n'importe quel contrat, mais uniquement dans le cadre du mariage. Le symbole devient tellement important que le mot betrothal, utilisé pour nommer cette cérémonie jusqu'alors, est remplacé par le terme handfasting. Et le symbole change peu à peu de nature : il ne s'agit plus d'une poignée de mains, mais de lier les mains l'une à l'autre, avec un foulard, un ruban, Cette cérémonie est encore utilisée dans des mariages 'néo païens'. 32 Le mystère du mariage dans l'église d'arménie. Disponible sur : armenienne.com/liturgie/sacrements/sacrement_mariage.pdf (13/04/11). 33 Handfasting' in Scotland in, The Scottish Historical Review 37, n. 124, octobre 1958, p , in KROSSA SHARON, Historical Handfasting. Disponible sur : 15

16 1.3. LES DIEUX DANS LE MARIAGE Pendant des millénaires le mariage était avant tout religieux. Comme nous le verrons, les mariages grecs ou romains de l'antiquité étaient peuplés de divinités. Aujourd'hui encore les dieux président au mariage : c'est le cas du mariage juif, du mariage chrétien. Néanmoins, en France, depuis la loi du 20 septembre 1792, le mariage civil prime sur le mariage religieux. En effet, depuis que les registres d'état civil ont été transférés à l'état, on ne peut se marier religieusement sans être marié civilement, comme le stipule le code Pénal : Tout ministre d'un culte qui procédera, de manière habituelle, aux cérémonies religieuses de mariage sans que ne lui ait été justifié l'acte de mariage préalablement reçu par les officiers de l'état civil sera puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende 34. Le mariage religieux devient aujourd'hui de plus en plus rare, voire marginal, comme on le voit sur le graphique suivant 35, qui met en parallèle le nombre de mariages civils et le nombre de mariages chrétiens entre 1990 et Ainsi, en France, alors que 51,3 % des mariages étaient célébrés à l'église en 1990, il n'y en avait plus que 30,8 % en Évolution du nombre de mariages, civils et religieux Nombre de mariage civils Nombre de mariages chré9ens Et pourtant la présence divine donne un sens au mariage : il donne à l'engagement une dimension supplémentaire, comme nous allons nous attacher à le démontrer à présent. 34 Article Graphique, et calculs, réalisés à partir des "Statistiques de l'eglise catholique en France", disponibles sur annuaires/guide- de- l- eglise/statistiques- de- l- eglise/statistiques- de- l- eglise- catholique- en- france- guide html (13/04/11) 16

17 La présence des dieux dans le mariage : la symbolique d'un engagement plus fort Si la présence des dieux dans le mariage, lui confère une solennité supplémentaire et rend l'engagement plus fort, c'est tout d'abord du fait même de la religion. Mais également parce qu'en s'unissant devant Dieu, les hommes ont l'occasion de le faire juge de leur amour, et ils ont la possibilité d'obtenir son accord, et son soutien pour cette union : tout cela ne prend du sens, que si les futurs époux sont croyants, c'est-à-dire s'ils ressentent un "sentiment religieux". Le mot religion a une double étymologie : tout d'abord le verbe latin religare, qui signifie littéralement "lier", c'est du moins ce que pense Lactance, mais pourrait également provenir (selon Cicéron) du verbe relegere, "relire". Pour Cicéron, la religion doit être opposée à la superstition, comme il l'explique dans son ouvrage De Natura Deorum : Ceux qui, des journées entières, adressaient des prières aux dieux et leur immolaient des victimes pour que leurs enfants leur survécussent (superstites essent) on les a qualifiés de superstitieux (superstitiosi) [ ]. Ceux qui en revanche s appliquaient avec diligence au culte des dieux, en le reprenant et en le relisant, méritaient le qualificatif de religieux qui vient de relire (religiosi ex relegendo) comme élégant d'élire (elegantes ex eligando), diligent d être zélé (ex diligendo diligentes), intelligent d'entendre (ex intelligendo intelligentes). On retrouve dans tous ces mots l'idée d'un legendi comme dans religieux 36. Pour Lactance, qui écrit au moment où la religiosité change de nature, avec l'avènement du christianisme, la religion est donc un lien particulier entre dieu et le croyant. Comme le dit Pierre Gisel en interprétant l'étymologie de Lactance : Dans l'antiquité tardive, la nouvelle forme du religieux dont participe le christianisme est donc centrée sur l'humain, l'individu ou la personne, et le divin lui est directement rapporté ; réciproquement d'ailleurs : l'humain est polarisé par le divin 37. Par ces deux notions, on trouve l'importance des dieux dans la vie humaine : le dieu est celui à qui on célèbre des cultes dans l'antiquité tardive, et comme nous le verrons, le mariage est organisé à cette époque comme une célébration aux dieux ; mais le dieu est également lié à l'homme, intimement, comme c'est le cas dans la religion chrétienne. «L'humain est polarisé par le divin 38» nous dit Pierre Gisel et s'il est croyant sa vie, ses décisions, ses choix, et donc l'engagement qu'il prend au moment de son mariage, sont également polarisés par le divin. 36 2, 28, 71 (nous soulignons). 37 Qu'est qu'une religion?, Vrin, Chemins philosophiques, Paris, 2007, p Ibid. 17

18 Dire que l'humain est polarisé par le divin, c'est donc dire qu'il existe en l'homme un sentiment religieux. Et pour définir ce sentiment religieux, prenons une expression du célèbre sociologue, Emile Durkheim : «Quand l'homme vit de la vie religieuse, il croit participer a une force qui le domine, mais qui, en me me temps, le soutient et l'e! le" ve au-dessus de luimême 39.» C'est ce qu'est le sentiment religieux, sentiment d'être à la fois dominé et soutenu, et c'est cette double dimension qui rend l'engagement encore plus profond dans le mariage religieux. Les époux, par la présence de Dieu lors de leur union, comptent non seulement sur son aval, mais également sur son soutien pour pérenniser cette relation, sur son aide pour demeurer fidèles à l'engagement qu'ils prennent l'un envers l'autre. Sans oublier une dernière dimension du sentiment religieux, le caractère numineux 40 de la religion : face au mystère, s'exprime d'une part une fascination mais aussi une peur. Une peur qui va s'exprimer dans certains rites du mariage. Dans la Bible, comme dans le Coran, ou la Torah, et même dans les religions antiques, les dieux codifiaient les rapports entre hommes et femmes : en matière de statut par exemple, ou encore en matière de sexualité, et bien sûr en ce qui concerne le mariage, le divorce, etc. Comment alors, un croyant pourrait-il suivre ces préceptes de la vie à deux sans se marier devant son Dieu, sans obtenir son accord, son soutien? Conformément à cette idée, on peut lire dans le code du droit canon : «entre baptisés, il ne peut exister de contrat matrimonial valide qui ne soit, par le fait même, un sacrement 41.» Grâce à la religion, le mariage ne demeure pas dans sa seule dimension horizontale (une union entre deux personnes ici-bas) mais il acquiert une verticalité : le lien qui est créé horizontalement est accepté, soutenu, par Dieu. Le mariage est donc une double union, quand il est célébré devant Dieu : de l'union horizontale des hommes, naît un lien vertical entre le couple et Dieu L'histoire des dieux dans le mariage Dans la Grèce antique, les dieux ne sont pas au centre du mariage lui-même (gamos), mais ils sont présents durant les cérémonies préliminaires (proteleia). Les Grecs étaient persuadés que le mariage provoquait des ruptures, qui pourraient provoquer des souillures et donc engendrer la colère divine. La jeune fille devait donc faire de multiples sacrifices à de nombreux dieux pour passer du statut de jeune fille à celui de femme, sans provoquer la colère des dieux. On perçoit ici le caractère numineux du sentiment religieux : la peur du divin et de la colère des dieux, poussent les Grecs à les honorer, pour obtenir leur assentiment. La jeune fille va donc faire des sacrifices aux divinités vierges : elle leur remet les jouets 39 L'avenir de la religion, in Le sentiment religieux à l'heure actuelle, Vrin, 1914, p Le terme est utilisé pour la première fois par Rudolf Otto (dans son ouvrage Le Sacré). Il propose le terme numineux pour «qualifier cette catégorie spécifique, manifestant la sphère au- delà de l'éthique et du rationnel, et qui se présente sous le double aspect de mystère effrayant et fascinant» (Disponible sur : 41 Canon Disponible sur : 18

19 de son enfance, une mèche de ses cheveux et sa ceinture. Les rites diffèrent selon les cités : les Athéniennes sacrifient leur ceinture à Athéna, à Trézène les jeunes filles consacrent leur mèche de cheveux à Hippolyte, le héros vierge. C'est le premier rite de rupture, la jeune femme se sépare de sa vie d'enfant, et entre dans le monde adulte. Puis elle fait des sacrifices aux divinités protectrices du mariage : Héra Teleia, la protectrice des femmes mariées et Zeus Teleios. Enfin, elle honore Aphrodite, la déesse qui règne sur la sexualité, la passion Durant le mariage lui-même, les dieux semblent oubliés. Ils ont accepté le passage de la jeune fille de l'enfance à l'âge adulte et ne réapparaissent qu'après le mariage, quand la jeune fille est introduite dans l'oikoi de son époux. Elle y est présentée aux dieux de la maison, devant l'autel familial (au cours du rite d'accueil, le katachysmata). À Rome, la journée du mariage est placée sous le patronage de Juno Pronuba : comme son nom l'indique, elle est chargée de présider au mariage. Dans la Rome archaïque, d'autres dieux sont présents, comme Tellus (Terre), Cérès (Croissance) et les esprits Pilumnus et Picummus (protecteurs de la mariée et de la femme qui accouche). Mais finalement, ne demeurent que Junon, Jupiter, Vénus, Fides, et Diane 42. Les dieux sont présents avant la célébration du mariage. En effet, dans la Rome archaïque, on procédait à des sacrifices aux dieux : un sacrifice 43 leur était offert et des prêtres étaient chargés d'inspecter les entrailles des victimes pour y lire le futur. Peu à peu cette pratique sanglante est remplacée par une simple invocation aux dieux, accompagnée d'offrandes (du lait et du vin miellé, symbolisant la douceur et la fécondité). Il s'agit par cette pratique d'obtenir l'accord des dieux sur cette union, de vérifier que la date était bien choisie. D'après les Romains, le mariage était mal perçu par les dieux, qui y voyaient une rupture avec l'ordre naturel ; ils craignaient des représailles (c'est le caractère numineux dont nous parlions précédemment) et avaient donc besoin d'un accord, d'un assentiment. Comme nous l'avons vu dans la partie précédente, au moment de la dextrarum junctio, qui suivait ces sacrifices, c'était la divinité Fides qui était invoquée. Puis, dans certains types de mariage, les deux époux offraient à Jupiter un gâteau d'épeautre (far) : on les dit alors unis «par l'eau et par le feu, par le blé et la farine sacrée 44». Enfin, quand elle est dans la chambre nuptiale, la jeune fille adresse des prières à diverses divinités, destinées à faciliter le premier rapport sexuel des deux époux : c'est Juganitus qui préside à l'union conjugale, puis elle invoque successivement Domidicus ('celui qui conduit à la maison'), Domitius ('celui qui est dans la maison'), Manturna ('qui reste à la maison'), Virginensis ('qui dénoue la ceinture'), Subigus ('se placer dessous'), Prema ('ne pas bouger'), Pertunda ('pour percer'), ou encore Vénus et Priape 45 Les dieux sont donc présents à toutes les étapes du mariage romain : ils sont présents d'une part pour accepter l'union, et d'autre part pour faciliter la réalisation des différentes 42 En l'occurrence il ne s'agit pas de Diane la chasseresse, mais de la divinité de la femme et des accouchements. 43 Le plus souvent, un cochon était sacrifié. 44 SALLES C., op. cit., in MELCHIOR- BONNET S. ET SALLES C., op. cit., p On trouve cette énumération dans l'œuvre de SAINT AUGUSTIN, La Cité de Dieu, VI, 9. 19

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