TP N o 2 - Utilisateurs et droits

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1 IUT de Villetaneuse E. Viennet GTR 2ème année Introduction au Système UNIX 22/09/03 TP N o 2 - Utilisateurs et droits Vous rédigerez un compte rendu, sur lequel vous indiquerez la réponse à chaque question, vos explications et commentaires (interprétation du résultat), et le cas échéant la ou les commandes utilisées. EXERCICE 1 - Définition des utilisateurs (à traiter comme utilisateur) 1- Combien d utilisateurs UNIX sont définis localement sur votre système? Parmi ceux-ci, combien correspondent à des utilisateurs réels (humains ou humanoïdes)? 2- Quel est le shell de l utilisateur root? Et celui de l utilisateur halt? A quoi sert ce dernier? 3- Que fait la commande /sbin/nologin? Quels comptes l utilisent-elle, pourquoi? EXERCICE 2 - Création d utilisateurs et de groupes (à traiter comme administrateur (root)) Gestion des utilisateurs La création d un utilisateur UNIX requiert au moins les étapes suivantes : 1. ajouter les informations dans les fichiers /etc/passwd et /etc/shadow, ou dans l annuaire (NIS, LDAP ou autre) utilisé. 2. créer le répertoire de connexion de l utilisateur, et y placer les fichiers de configuration minimaux ; 3. configurer si nécessaire le système de messagerie électronique ( ). La création d un utilisateur local (défini simplement sur votre système) est facilité par la commande useradd. La création d un groupe est similaire (mais sans création de répertoire), via la commande groupadd. Le mot de passe d un utilisateur est changé par la commande passwd. L administrateur (root) peut changer le mot de passe d un utilisateur quelconque en indiquant passwd login. Pour ajouter un utilisateur à un groupe, on édite le fichier /etc/group. Le shell d un utilisateur est changé par la commande chsh. useradd groupadd passwd chsh création utilisateur local création groupe local modification mot de passe modification shell de login 1- Lire la documentation de la commande useradd, puis créer quelques utilisateurs, dont un avec votre nom et prénom. Immédiatement après création, quel est le mot de passe de l utilisateur? Pourquoi? GTR E. Viennet 1

2 2- Dans quels groupes sont vos utilisateurs? 3- Créer un groupe tpgtr réunissant deux de vos utilisateurs (détaillez les étapes sur votre compte rendu). EXERCICE 3 - Droits (commandes chown, chgrp, chmod) 1- Changer (en tant qu etudiant) les droits sur le compte etudiant afin que les autres utilisateurs ne puisse pas y accéder. 2- Créer un répertoire dans /tmp qui ne soit accessible (rx) que par les membres du groupe etudiant, puis y créer (toujours en tant qu etudiant) un fichier toto qui soit lisible et modifiable par les utilisateurs du groupe etudiant, mais pas par les autres. Tester (ajouter un autre utilisateur au groupe etudiant). Les utilisateurs du groupe etudiant peuvent ils supprimer le fichier toto? Pourquoi? EXERCICE 4 - Droits d accès Exercice à traiter comme utilisateur (etudiant), non root! 1- Essayer (dans un shell etudiant) de supprimer ou de modifier le fichier /var:log/messages. Que se passe-t-il? Expliquer la situation à l aide de la commande ls -l 2- A l aide de la commande id, vérifier votre identité et le(s) groupe(s) auquel vous appartenez. 3- Créer un petit fichier texte (de contenu quelconque), qui soit lisible par tout le monde, mais pas modifiable (même pas par vous). 4- Créer un répertoire nommé secret, dont le contenu soit visible uniquement par vous même. Les fichiers placés dans ce répertoire sont ils lisibles par d autres membres de votre groupe? 5- Créer un répertoire nommé connaisseurs tel que les autres utilisateurs ne puissent pas lister son contenu mais puissent lire les fichiers qui y sont placés. On obtiendra : $ ls connaisseurs ls : connaisseurs: Permission denied $ cat connaisseurs/toto <...le contenu du fichier toto (s il existe)...> 6- Chercher dans le répertoire /usr/bin trois exemples de commandes ayant la permission SUID. De quelle genre de commande s agit il? GTR E. Viennet 2

3 Notions sur NIS (Network Information System) Le but de NIS (anciennement yellow pages, yp) est de distribuer sur un réseau local des informations. On l utilise généralement pour la gestion des utilisateurs et des groupes (/etc/passwd, /etc/groups), voire parfois des noms de machines (/etc/hosts). Il existe une version étendue de NIS, notamment pour la sécurité, nommée NIS+. NIS est un système client/serveur basé sur les RPC (Remote Procedure Call). Il est possible d utiliser plusieurs serveurs sur le même réseau pour assurer une meilleure robustesse (un serveur maître et des esclaves). Configuration du serveur Le logiciel client est fourni sous Linux par le paquet ypserv. Par défaut, le serveur diffuse l information de ses propres fichiers de configuration (/etc/passwd, etc), mais ce comportement peut être modifié en éditant le fichier /var/yp/makefile Il faut indiquer le nom du domaine NIS. La commande permettant de le spécifier est domainname. En général, on indique le nom dans le fichier de configuration (sous RedHat et Mandrake, /etc/sysconfig/network, ligne NISDOMAIN=mon.serveur.com). Le service ypserv est ensuite démarré par la commande : service ypserv start qui lance le script /etc/init.d/ypserv. Pour reconstruire les tables du serveur après modification de ses fichiers, il faut utiliser la commande make dans le répertoire /var/yp. Configuration du client Le logiciel client est fourni sous Linux par le paquet ypbind. Le nom du serveur à utiliser est spécifié dans le fichier /etc/yp.conf. On ajoutera par exemple la ligne : domain gtr.org server X.Y.Z.T qui signifie que le serveur NIS du domaine gtr.org est la machine d adresse X.Y.Z.T. Avant de lancer le client, il faut décider quelles informations on va chercher avec NIS, et dans quel ordre : c est le rôle du fichier /etc/nsswitch.conf. Ce fichier est en général bien commenté et facile à modifier. On y trouve une ligne par type d information. Par exemple, pour indiquer de chercher les groupes (informations habituellement dans /etc/group) d abord dans le fichier local /etc/group) puis sur le serveur NIS, on indiquera : group: files nis Comme pour le serveur, il faut indiquer le nom du domaine (variable NISDOMAINNAME). Le service ypbind est ensuite démarré par la commande : service ypbind start qui lance le script /etc/init.d/ypbind. Commandes utiles avec NIS domainname ypwhich ypcat [-k] table GTR E. Viennet 3 affiche ou modifie le domaine NIS affiche le nom du serveur NIS courant affiche le contenu d une table NIS

4 EXERCICE 5 - Mise en œuvre de NIS Travail en groupe avec votre voisin. Une machine sera serveur, l autre cliente. Si vos machines ne sont pas encore en réseau : 1. déterminez votre adresse IP : choisissez un numéro de groupe pour vos deux machines (par exemple le numéro de la machine de gauche), noté G. Vos adresses IP seront alors 10.0.G.1 et 10.0.G.2, la machine.1 étant le serveur. 2. Sur chaque machine, entrez la commande suivante, en remplaçant G et X par vos valeurs : : ifconfig eth0 up G.X netmask Avec l adressage précédent, les machines de groupes différents peuvent elles communiquer? 2- Nous n utilisons pas de DNS. Éditer les fichiers /etc/hosts du client et du serveur pour y définir les deux machines, que l on nommera clientgtr et serveurgtr. Tester la communication avec ping. 3- Lancer le serveur NIS. Vérifiez qu il fonctionne avec la commande ps (par exemple ps -auxww). 4- Créez un répertoire nis dans /etc et y créer un fichier hosts contenant les définitions suivantes (par exemple) : niszozo nimportequoi 5- Editer le Makefile de NIS pour qu il n utilise que la table hosts (commenter la ligne all: et saisir all: hosts). Taper make pour reconstruire les tables du serveur. 6- Lancer le client NIS. Vérifier avec ypwhich le serveur utilisé. Afficher la table des noms d hôtes avec ypcat hosts. Quelle adresse IP utilise ping nimportequoi? Modifier si nécessaire la configuration de votre client pour qu il utilise la table NIS hosts. GTR E. Viennet 4

5 EXERCICE 6 - Un administrateur désire s assurer chaque matin que tous les fichiers placés sous /home/users/tpgtr sont lisibles uniquement par leur propriétaire et les membres du groupe, mais non modifiables et non exécutables. 1- Quel doit être le mode de ces fichiers et répertoires? 2- Écrire en langage Python un programme permettant d afficher la liste des chemins des fichiers qui ne possèdent pas le bon mode (on utilisera la fonction stat du module os). 3- Réaliser le même travail avec la commande find. EXERCICE 7 - Bit SUID Soit le programme suivant, en langage C : /* fichier affichefich.c */ #include <stdio.h> int main( int argc, char *argv[] ) { FILE *f; char c; if (argc < 2) { fprintf(stderr,"erreur: usage: %s nomdefichier\n", argv[0] ); exit(1); /* 1- Ouvre le fichier specifie en argument (argv[1]) en lecture */ f = fopen( argv[1], "r" ); if (!f) { fprintf(stderr,"impossible d ouvrir le fichier %s \n", argv[1]); exit(2); /* 2- recopie caractere par caractere son contenu sur stdout */ do { c = fgetc(f); if (c!= EOF) fputc(c, stdout); while (c!= EOF); 1- Que fait ce programme? Quels sont les différents cas d erreur traités? Dans quelles occasions peuvent ils survenir? 2- Compiler le pour obtenir un exécutable nommé affichefich. Tester ce programme. 3- Créer dans l un de vos répertoires un fichier texte nommé secret et contenant une phrase quelconque. Modifier les droits de ce fichier de façon à ce que seul vous même et l administrateur puissiez lire à son contenu. GTR E. Viennet 5

6 4- A l aide du droit SUID et de votre exécutable affichefich, créez un script shell nommé litsecret qui permette à n importe qui d afficher le contenu de votre fichier secret. Vérifier son fonctionnement à l aide du compte de votre binôme. (Note : le droit SUID ne peut s utiliser que sur un exécutable compilé ( natif ), c est pourquoi nous sommes passés par un programme C). GTR E. Viennet 6