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2 Inventaire départemental des mouvements de terrain Département des Ardennes Rapport final BRGM/RP FR décembre 2006 Étude réalisée dans le cadre des opérations de Service public du B R G M 05RISA05 Convention n CV P. Marteau Avec la collaboration de W. Perceval et M. Imbault Nom Date Vérificateur : : C. Mirgon : 28/06/2007 Original signé par Carola Mirgon Approbateur : Nom : M. Aguillaume Date : 28/06/2007 Original signé par Michel Aguillaume Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000. brgm Géostiences pour une Terre durable Uni«* l\v

3 Mots clés : Base de données, inventaire, département des Ardennes, mouvements de terrain, glissement, chute de blocs, coulée boueuse, effondrement, érosion de berges, vallée de la Meuse, vallée de l'aisne, Menthols En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : Marteau P. avec la collaboration de Perceval W. et Imbault M. (2006) - Inventaire départemental des mouvements de terrain des Ardennes. Rapport final. Rapport BRGM- RP55157-FR, 62 p.. 28 ill., 3 ann., 1 planche hors texte. BRGM, 2006, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.

4 Synthèse Dans le cadre d'un programme pluriannuel ( ), le Ministère de l'ecologie et du Développement Durable (MEDD) a chargé le BRGM de la constitution d'une base de données nationale des mouvements de terrain ayant affecté le territoire métropolitain ainsi que les DOM. Par la convention n" CV R1S2005-PV MEDD signée le 27/01/05, le Service Géologique Régional Champagne-Ardenne a été chargé de réaliser l'inventaire départemental des mouvements de terrain dans le département des Ardennes. L'objectif de cet inventaire est de recenser, localiser et caractériser les principaux mouvements de terrain qui se sont produits dans le département, puis d'intégrer l'ensemble de ces informations dans la base de données nationale (BDMVT : Base de Données sur les Mouvements de Terrain). Les mouvements de terrain concernés sont exclusivement ceux qui se rattachent aux phénomènes suivants : glissements et fluages lents, chutes de blocs et éboulements (à l'exclusion des chutes de faible ampleur), coulées de boue et laves torrentielles, effondrements et affaissements (y compris ceux d'origine minière, ou liés aux ouvrages de guerre souterrains), érosions de berge. Le présent rapport fait état du résultat de cet inventaire en présentant l'ensemble des données recueillies au terme de 16 mois de travail. Les réponses des communes ont été très nombreuses, avec un taux de retour de près de 94%, et ont permis de documenter une grande partie des fiches de la base de données. Les informations fournies par les administrations et les autres collectivités (Conseil Général notamment) ont permis de compléter utilement cette base. A la date du 31/12/06, 408 événements sont répertoriés dans la base de données, dont 58 par le Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées de Saint-Quentin et 350 par le BRGM, Service Géologique Régional Champagne-Ardenne. Sur ces 408 événements, 205 sont des glissements, 82 sont des affaissements, 17 des effondrements, 7 sont des affaissements ou effondrements de sapes de guerre, 33 des chutes de blocs, 15 des coulées boueuses et 49 sont des érosions de berge. II apparaît que : - les affaissements et effondrements sont surtout liés à l'activité karstique des zones de plateaux calcaires du Jurassique situés dans le centre et le Nord du département, mais aussi à d'anciennes carrières souterraines abandonnées. BRGM/RP FR - Rapport final

5 essentiellement les ardoisières dans les formations paléozoïques du socle ancien. Les phénomènes avérés liés à la présence de sapes de guerre (datant de la 1 guerre mondiale) sont peu nombreux, alors qu'il y a eu de nombreux fronts dans le département ; - les chutes de blocs affectent surtout les reliefs prononcés du socle du massif ancien des Ardennes, mais aussi quelques escarpements marqués par les roches dures (calcaire, craie, gaize) dans les formations sédimentaires ; - les glissements se manifestent essentiellement dans les formations sédimentaires argileuses, marneuses ou sableuses du Crétacé et du Jurassique, surtout dans les secteurs en relief, crêtes pré-ardennaises, côte d'argonne, et flancs des vallées des principaux cours d'eau qui entaillent ces formations ; - les érosions de berges sont très fréquentes et généralisées sur les rives des rivières coulant dans de larges vallées alluviales où elles ont tendance à divaguer, essentiellement l'aire, l'aisne et la Meuse en amont de Charleville ; - les coulées de boues sont en réalité des coulées d'eaux boueuses consécutives à des épisodes pluvieux et orageux localisés, mais peuvent être relativement destructrices. La validation sur le terrain a concerné 63 communes, dont 1 1 ont fait l'objet de 2 visites afin de vérifier l'évolution des phénomènes, le nombre total de sites visités étant de l'ordre de la centaine. Certains phénomènes présentent un niveau d'aléa élevé, notamment en ce qui concerne les chutes de blocs ou les glissements de masses rocheuses dans le massif paléozoïque des Ardennes au Nord du département, et les glissements de grande ampleur dans certaines formations sédimentaires des vallées de l'aire, de l'aisne (argiles du Gault, Crétacé inférieur), de la Meuse et de l'audry (marnes du Toarcien et du Sinémurien, Jurassique inférieur). En ce qui concerne certaines communes, la densité des événements recensés (quatre mouvements de terrain ou plus dans 41 communes, jusqu'à à treize répertoriés au maximum), ainsi que la présence d'enjeux tels que des infrastructures routières, des lotissements et des zones d'activité, peut amener à envisager des prescriptions réglementaires dans le cadre de procédures de type PPR. C'est notamment le cas pour une quinzaine de communes situées aux alentours des agglomérations de Charleville-Mézières et de Sedan et pour celles de cette conurbation. Cependant, la majorité des événements recensés se trouvent en zones agricoles ou forestières, dans lesquelles les enjeux sont faibles. BRGM/RP FR - Rapport final

6 Sommaire Synthèse 3 1. Programmation OBJECTIFS DE L'ETUDE CADRE CONTRACTUEL BASE DE DONNEE NATIONALE BDMVT Présentation Architecture et champs de base de BDMVT Acquisition des données Mise à disposition de l'information PRINCIPALES ETAPES METHODOLOGIQUES DES INVENTAIRES Typologies Recueil des données Validation -Valorisation des données et saisie Synthèse des données Nature des travaux et résultats RECUEIL DES DONNEES Recherche bibliographique et données d'archives Enquêtes auprès des communes Recensement auprès des administrations, collectivités, bureaux d'études Evénements repérés lors des visites de terrain Bilan du recueil des données VALIDATION DES SITES, VALORISATION ET SAISIE DES DONNEES Difficultés rencontrées Validation des informations - Saisie des données Analyse des résultats CADRES GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE Géographie et géomorphologie 27 BRGM/RP FR - Rapport final

7 3.1.2.Géologie ANALYSE SYNTHETIQUE DES RESULTATS Qualité des informations recueillies Répartition géographique et nombre d'événements par communes Répartition par typologie de mouvements de terrain Répartition des différents événements par contexte géologique Exemples de différents types de mouvements de terrain dans les Ardennes Recommandation en terme de cartographie de l'aléa et de lancement de PPR Conclusions Bibliographie 49 Liste des illustrations illustration 1 : Thème et champs de la base de données. La base BDMVT intègre des données provenant de contextes géographiques différents, la Métropole, les Antilles, la Réunion et la Guyane 13 illustration 2 : Réseau d'échange de données 14 illustration 3 : interface d'accueil du site Internet 15 illustration 4: Répartition des r éponse des communes 20 illustration 5 : Localisation des communes ayant répondu à l'enquête 20 illustration 6 : Administrations, collectivités et organismes contactés 21 illustration 7 : Répartition des mouvements par date de survenance 24 illustration 8 : Géomorphologie et unités géographiques du département des Ardennes 28 illustration 9 : Carte géologique schématique du département des Ardennes 29 illustration 10 : Coupe géologique synthétique du département des Ardennes 30 illustration 11 : Fiabilité des données recueillies pour le département des Ardennes 31 illustration 12 : Précision de la localisation des phénomènes pour le département des Ardennes 32 illustration 13 : Précision de la date d'occurrence des phénomènes 32 illustration 14 : Communes visitées pour vérification dans le cadre de l'étude 33 illustration 15 : Répartition géographique des mouvements de terrains recensés dans les Ardennes 35 illustration 16 : Nombre de mouvements de terrain recensés par communes 36 BRGM/RP FR - Rapport final

8 illustration 17 : Différents types de mouvements de terrain recensés dans les Ardennes 37 illustration 18 : Répartition des différents types de mouvements de terrain dans les Ardennes 37 illustration 19 : Répartition des glissements de terrain selon les ères géologiques 38 illustration 20 : Répartition des glissements de terrain selon les périodes du Secondaire 39 illustration 21 : Répartition des chutes de blocs et éboulements selon les formations géologiques 39 illustration 22 : Répartition des affaissements selon les formations carbonatées 40 illustration 23 : Répartition des effondrements selon les formations géologiques 40 illustration 24 : Chutes de blocs et éboulements 41 illustration 25 : Chutes de blocs et éboulements anciens 42 illustration 26 : Glissements actifs en zones urbanisées 43 llustration 27 : Autres exemples de glissements complexes avec éboulements actifs 44 llustration 28 : Exemple d'affaissements et d'effondrements 45 Liste des annexes Annexe 1 Courrier administratif 51 Annexe 2 Fiche d'enquête communale type 55 Annexe 3 Programmation de l'inventaire des mouvements de terrain 59 BRGM/RP FR - Rapport final

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10 Introduction A la demande du Ministère de l'ecologie et du Développement Durable (MEDD), le BRGM, dans le cadre de ses activités de Service public, est chargé de réaliser un inventaire des mouvements de terrain sur une trentaine de départements français. Ce programme pluriannuel, prévu sur une durée de six ans, a débuté en 2001, et comprend des inventaires départementaux, suivant un cahier des charges général défini en accord avec le MEDD. L'ensemble des informations collectées doit ensuite être intégré à une base de données nationale consultable sur Internet. Les Ardennes, dont le territoire comprend un nombre important de mouvements de terrain, est parmi les départements sélectionnés pour faire l'objet d'inventaires spécifiques inscrits dans la convention n RIS2005-PV MEDD signée le 27/01/05, devant être réalisés entre 2005 et Ce programme d'une durée de seize mois, vise à recenser, localiser et caractériser les principaux mouvements de terrain qui se sont produits dans le département des Ardennes puis d'intégrer ces données factuelles dans la base de données nationale sur les mouvements de terrain (BDMVT), gérée par le BRGM en collaboration avec le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, LCPC et les services de Restauration des Terrains en Montagne, RTM (vvww.bdmvt.net). Les mouvements de terrain concernés par cet inventaire départemental sont exclusivement ceux qui se rattachent aux phénomènes suivants : - glissements et fluages lents, - chutes de blocs et éboulements (à l'exclusion des chutes de faible ampleur), - coulées de boue et laves torrentielles, - effondrements et affaissements (y compris ceux d'origine minière et sapes de guerre), - érosions de berge. Le présent rapport final rend compte de l'état de connaissance de ces divers phénomènes au terme de l'ensemble des phases de collectes réalisées par le LPC de Saint-Quentin et par le BRGM, Service Géologique Régional Champagne Ardenne. BRGM/RP FR - Rapport final

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12 1. Programmation 1.1. OBJECTIFS DE L'ETUDE L'étude permet de recenser, localiser et caractériser les principaux mouvements de terrain qui se sont produits dans le département des Ardennes, puis d'intégrer l'ensemble de ces données factuelles dans la base de données nationale sur les mouvements de terrain (BDMVT) gérée par le BRGM en collaboration avec le réseau scientifique et technique de l'equipement (Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, LCPC et Centres d'etudes Techniques de L'Equipement, CETE) et les services de Restauration des Terrains en Montagne, RTM ( ou L'objectif de cette opération est multiple. II est important, en premier lieu, d'identifier à partir de l'analyse des occurrences historiques, la nature et l'ampleur des mouvements de terrain susceptibles de se produire dans le département, ainsi que leur répartition géographique. Cette information pourra servir de base à l'établissement ultérieur d'une cartographie de l'aléa mouvements de terrain dans tout le département Cette cartographie de l'aléa est indispensable pour l'établissement de documents à usage réglementaire de type PPR (Plans de Prévention des Risques naturels) ainsi qu'à une meilleure connaissance du risque en vue de sa prévention et de l'organisation éventuelle des secours en cas de crise. 11 est nécessaire, en parallèle, d'initier une démarche de recensement des phénomènes historiques connus, par l'alimentation d'une base de données à la fois perenne et homogène sur la totalité du territoire national. La connaissance des mouvements de terrain est jusqu'à présent diffuse, hétérogène et incomplète. L'objectif de la démarche initiée en partenariat avec le MEDD consiste à rassembler, au sein d'une base de données unique, l'ensemble des informations détenues jusqu'à présent de manière éparse par de multiples acteurs locaux. Ces données sont saisies selon un canevas homogène, ce qui facilitera leur exploitation. Elles sont géoréférencées, ce qui permettra leur traitement cartographique pour des usages multiples. L'opération d'inventaire départemental des mouvements de terrain permet d'alimenter cette base avec les phénomènes recensés à la date de l'étude. Par définition, cet inventaire ne saurait être exhaustif, mais l'organisation de cette connaissance sous forme de base de données informatique gérée par un organisme public perenne permettra de mettre régulièrement à jour cette connaissance au fur et à mesure des nouvelles occurrences de mouvements de terrain ou de l'acquisition de données complémentaires existantes. L'accès à cette base de données étant libre et gratuit, une large diffusion de cette connaissance sera possible, ce qui facilitera les politiques d'information et de prévention du risque. BRGM/RP FR - Rapport final 1 1

13 1.2. CADRE CONTRACTUEL Cette étude s'inscrit dans le cadre d'un programme pluriannuel sur une durée de six ans, demandé par le MEDD sur une durée de six ans ( ) visant à réaliser un bilan aussi exhaustif que possible des mouvements de terrain sur le territoire métropolitain. La programmation des inventaires départementaux a été établie en fonction de l'importance du nombre de phénomènes dans un département, des priorités accordées aux études susceptibles d'être cofinancées ou étant considérées comme préalables à d'autres études, en fonction également des inventaires devant être réalisés par les services RTM et des inventaires déjà réalisés jusqu 'en Ces inventaires départementaux excluent : - les départements intéressant les services RTM, soit 1 1 départements : 04, 05, 06, 09,31,38 64,65,66,73,74; - les régions ayant très peu d'événements ou des événements de type effondrement qui seront inventoriés dans les inventaires cavités (en grande partie les départements des régions Centre, Nord-Pas-de-Calais, Ile-de-France..) ; - les inventaires d'origines et de contenus divers déjà réalisés. Sachant que des évolutions sont possibles au cours des 6 ans en fonction des critères cités préalablement, la programmation résultant des divers choix effectués sous forme d'un tableau et d'une carte est donné en annexe 1. La méthodologie détaillée des inventaires est présentée sous forme d'un cahier des charges type donné en annexe 2, les principales étapes étant listées paragraphe 1.4. Cette méthodologie guide le déroulement de l'étude dans chaque département, permettant ainsi d'homogénéiser la représentation des résultats obtenus BASE DE DONNEE NATIONALE BDMVT Présentation En parallèle des inventaires départementaux, le projet «Base de Données nationale sur les Mouvements de Terrain, BDMvt», initié en 1993 par le BRGM et le LCPC, se continue avec le soutien des Ministères de l'education Nationale, de la Recherche et de l'ecologie et du Développement Durable. Ce projet doit répondre à la fois à un besoin national et local, et à pour objectif de centraliser et de mettre à disposition l'information concernant les mouvements de terrain sur le territoire français. II intègre d'une part l'animation d'un réseau d'acquisition des données à l'échelle nationale provenant de divers organismes spécialistes du domaine, d'autre part le développement d'outils permettant le recueil, l'analyse et la restitution des informations de base nécessaires à la connaissance et à 12 BRGM/RP FR -Rapport final

14 l'étude préalable des phénomènes dans leur ensemble, ainsi que le développement d'un site Internet accessible à tous ( nouvelle adresse Ces outils sont regroupés sous forme d'une base unique appelée BDMVT. Ils offrent la possibilité de mémoriser de façon homogène, l'ensemble des informations disponibles en France, sur des situations récentes et sur des événements passés, et de donner facilement l'accès à cette information Architecture et champs de base de BDMVT Parmi les outils informatiques développés se distinguent : - la base centrale (sous Oracle) à partir de laquelle sont faites les interrogations du site Internet, - l'interface W e b du site correspondant, - une base locale (sous Access) permettant les saisies régionales. Le contenu thématique est découpé en onze thèmes depuis l'identification et le descriptif du phénomène jusqu'au recensement des victimes et à l'évaluation des coûts des dommages. Ces thèmes s'articulent autour de cinq grandes classes de phénomènes: les glissements, les éboulements / chutes de blocs, les coulées, les effondrements, les érosions de berges. La figure suivante synthétise l'ensemble des thèmes et des principaux champs. Glissement- Coûtées Kboulenients l-rosioiti de berges Evolution Oriftinc.. P. ll<ulï Mrt (datait**-) Victimes :v. Coûts W'R. I*OS... Coùls (Eludes, fcavawc illustration 1 : Thème et champs de la base de données. La base BDMVT intègre des données provenant de contextes géographiques différents, la Métropole, les Antilles, la Réunion et la Guyane. BRGM/RP FR - Rapport final 13

15 Acquisition des données L'acquisition des données se fait essentiellement à partir d'inventaires effectués par les trois organismes nationaux concernés par les mouvements de terrain, le B R G M, le L C P C et les services R T M. L'origine des informations est diverse, leur provenance peut aller d'un simple dépouillement d'archives plus ou moins complètes en passant par le transfert d'anciennes bases de données aux inventaires départementaux actuels. La saisie des données est réalisée par les organismes régionaux des trois organismes centraux : - les Services Géologiques Régionaux pour le BRGM, - les Laboratoires régionaux ou Centres d'etudes Techniques de l'equipement (LR et CETE) pour le LCPC, - les services de Restauration de Terrain en Montagne départementaux. L'échange de données entre partenaires est effectué à partir des bases locales regroupées dans la base centrale puis restituées à chacun des organismes. Chaque organisme régional envoie les données à son organisme central qui les regroupe et les renvoie au BRGM. Les données métropolitaines sont inventoriées par les trois organismes, alors que les données Outre-mer sont uniquement inventoriées par le BRGM. Site Internet BDMVT Site Internet B R G M InfoTerre Ç LCPC ) LR CETE illustration 2 : Réseau d'échange de données 14 BRGM/RP FR - Rapport final

16 Mise à disposition de l'information La mise à disposition de l'information s'effectue grâce au site Internet anciennement toujours fonctionnel. La figure ci-dessous montre l'interface d'accueil du site ainsi ses principales fonctionnalités. Mouvements de terrain iilçe^ êrpsion C~] Plus da id) ns do 100 I I Psi (ta donnés Bat«de Données Nationale Mouvements de Terrain. rtm illustration 3 : interface d'accueil du site Internet 1.4. PRINCIPALES ETAPES METHODOLOGIQUES DES INVENTAIRES Typologies Les mouvements de terrain concernés par cet inventaire départemental sont exclusivement ceux qui se rattachent aux phénomènes suivants : - chutes de blocs et éboulements (à l'exclusion des chutes de pierre de faible ampleur non signalées) ; - glissements etfluages lents ; - effondrements et affaissements (y compris ceux d'origine minière) ; - coulées de boue et laves torrentielles ; - érosions de berge. BRGM/RP FR - Rapport final 15

17 Les tassements différentiels liés à des phénomènes de retrait-gonflement de sols argileux ne seront pas pris en compte dans le cadre de cette étude Recueil des données La collecte des données est réalisée à partir des points suivants : - recherche bibliographique, - questionnaires d'enquête auprès des communes - recueil de données auprès des services techniques concernés. Le but est de rassembler toutes les informations déjà publiées concernant des occurrences historiques de mouvements de terrain dans le département étudié. Cette recherche comporte notamment : une analyse des rapports d'étude concernant des phénomènes déjà suivis par le BRGM dans le cadre de sa mission de service public, - les éléments bibliographiques détenus dans la base de données sur les mouvements de terrain créée par le BRGM en 1977 (base dite Humbert), - un accès au service des archives départementales, avec extraction des données déjà disponibles sous forme de synthèse thématique ou accessibles par utilisation de mots-clé ; (Les données départementales déjà saisies dans BDMVT feront évidemment l'objet d'une extraction au cours de cette phase). Questionnaire d'enquête auprès des communes : Un courrier est adressé sous couvert de la Préfecture à l'ensemble des communes du département Les maires sont invités à fournir au BRGM tous les éléments dont ils ont connaissance concernant des mouvements de terrain ayant affecté le territoire de leur commune. Un extrait de carte topographique joint au questionnaire facilite le repérage par les maires (ou leurs services techniques) des occurrences historiques connues. Une relance (effectuée par le BRGM) est prévue afin de tendre vers un nombre de réponses jugé représentatif à l'échelle départementale. Recueil de données auprès des services techniques concernés : Des enquêtes plus spécifiques ont été adressées aux administrations et organismes techniques départementaux, en vue de recueillir les informations qu'ils détiennent. 11 s'agit pour l'essentiel de la DDE (et en particulier de ses subdivisions), des laboratoires régionaux de l'equipement (St-Quentin dans Aisne), du Conseil Général (direction chargée de l'environnement et direction chargée de l'entretien des routes), de la DIREN, de l'onf et de tout autre organisme susceptible de fournir des 1 6 BRGM/RP FR - Rapport final

18 informations pertinentes sur le sujet (Conservatoire du Littoral et des Espaces Lacustres, Parc Naturel, DDAF, etc.) Validation -Valorisation des données et saisie La validation sur le terrain conduit à la caractérisation des mouvements recensés et au repérage de phénomènes complémentaires. La valorisation des données est obtenue en géoréférençant les phénomènes et faisant leur descriptif à l'aide de fiches de saisie prédéfinies. Ces informations sont ensuite pérennisées par leur saisie dans la base de données BDMVT. a) Validation des données sur le terrain - Caractérisation des mouvements recensés Tous les événements recensés par l'intermédiaire de la recherche bibliographique, des enquêtes auprès des communes et des contacts avec les différents services techniques locaux peuvent faire l'objet d'une visite sur le terrain, hormis ceux pour lesquels la documentation disponible est jugée suffisante pour permettre une localisation et une description fiable. II en est de même pour les événements jugés mineurs (de faible volume) ou liés à des mécanismes autres que ceux indiqués au début du paragraphe 1. Cette visite sur le terrain a pour objectifs principaux de : - localiser précisément la situation du mouvement (repérage sur carte topographique à l'échelle 1/ ou GPS classique, précision -10/15 m, si repérage sur carte impossible), soit à partir de l'observation des traces du mouvement, soit à partir de témoignages concordants recueillis sur place ; - compléter, par une observation rapide, les informations déjà disponibles sur le mouvement, concernant en particulier la nature du phénomène en cause, son extension géométrique (largeur du front, dénivelé, etc.), les caractéristiques du contexte géologique (lithologie des terrains concernés, pendage et puissance des couches, degré de fracturation, granulométrie des blocs, etc.), l'évolution probable du phénomène (risques de réactivation, stabilité résiduelle, etc.) et la position des éléments exposés (route, établissements publics, habitations, voie ferrée, etc.). La visite ne peut en aucun cas aboutir à un diagnostic de stabilité, le but étant de permettre une caractérisation du mouvement identifié. Des photographies, répertoriées pour le moment dans une base externe à BDMVT, pourraient à terme lui être associée de façon dynamique. b) Valorisation des données - Géoréférencement des phénomènes et descriptif (fiches de saisie) - Saisie dans BDMVT La valorisation des données et leur saisie se traduit par le géoréférencement des phénomènes, le descriptif (fiches de saisie), et la saisie dans BDMVT. Tous les événements recensés font l'objet : - d'un géoréférencement (calcul des coordonnées dans un système de projection Lambert) par superposition à la carte topographique IGN à l'échelle 1/ ; BRGM/RP FR- Rapport final 17

19 d'une fiche de saisie afin de renseigner les différents champs décrivant le mouvement identifié (type d'événement, localisation, coordonnées géographiques, géométrie, contexte géologique, photos du site, etc.), l'origine de l'information, la genèse et l'évolution du phénomène (date d'occurrence, facteurs de déclenchement, phénomènes induits, etc.), les dommages causés et la nature des études et travaux éventuellement réalisés (avec références bibliographiques). Les fiches ainsi remplies serviront de support pour la saisie des informations dans la base de données nationale sur les mouvements de terrain (BDMVT, Synthèse des données La synthèse des données comprend trois étapes : - l'analyse critique de la représentativité des données recueillies, en tenant compte des spécificités du département et des éventuelles difficultés rencontrées (défaut de réponse de certains acteurs lors des enquêtes, absence d'information dans des secteurs faiblement urbanisés, imprécision dans la localisation d'événements dont les traces ne sont plus visibles sur le terrain, etc.). Elle est indispensable pour évaluer la fiabilité des résultats de l'opération et la représentativité de l'échantillon recueilli ; - la réalisation d'une carte de synthèse présentée à l'échelle 1/ sur laquelle figurent, outre les événements nouveaux recueillis à l'aide des inventaires, ceux figurant déjà dans BDMVT (classés par type de phénomènes), les principaux repères géographiques nécessaires (limites départementales et communales, villes principales, voies de communication et cours d'eau principaux). Elle permet de visualiser les zones a priori les plus exposées pour lesquelles des analyses plus spécifiques devront être menées, afin d'aboutir à l'élaboration de cartes d'aléa ; - la rédaction d'un rapport de synthèse. La collecte des données est réalisée à partir de : - recherche bibliographique, - questionnaires d'enquête auprès des communes, - recueil de données auprès des services techniques concernés. Les chapitres suivants présentent la synthèse des travaux réalisés et rassemblent les données recueillies et validées au terme de l'inventaire des mouvements de terrain pour le département des Ardennes. 18 BRGM/RP FR - Rapport final

20 2. Nature des travaux et résultats La méthode d'acquisition des données relatives aux mouvements de terrain et leur intégration à la base de données nationale BDMVT comporte deux étapes chronologiques principales (pouvant être simultanées lors d'événements très IJien renseignés) : - le recensement des événements "mouvement de terrain" par différents moyens (archives, enquêtes, visites de terrain...), - la caractérisation des événements par la validation et l'enrichissement des données concernant chaque mouvement répertorié RECUEIL DES DONNEES Recherche bibliographique et données d'archives Le recensement des données s'est appuyé sur : - les données archivées au Service Géologique Régional Champagne Ardenne, - l'extraction des événements déjà répertoriés dans la base de données BDMVT : 57 mouvements de terrain étaient déjà recensés dans la base de données avant le début de cette étude par le LPC de St-Quentin, - les données d'archives du BRGM (base dite Humbert) sur les mouvements de terrain historiques, - les services de la DDE, notamment en ce qui concerne les études de tracé de l'autoroute A34 entre Charleville Mézières et Rocroi vers la Belgique, - la recherche auprès des archives départementales du Conseil Général du département des Ardennes (Direction des routes et infrastructures) Enquêtes auprès des communes Une enquête auprès des 464 communes ardennaises a été effectuée par : - envoi d'un courrier de demande de renseignements (annexe 1 et 2), - relance téléphonique systématique afin de sensibiliser les mairies à l'étude entreprise et le cas échéant de compléter les informations déjà recueillies. Ces contacts informent les communes sur l'inventaire départemental entrepris en les invitant à signaler tout événement survenu sur leur territoire, en mentionnant l'existence ou non de dommages, d'études et de travaux. En outre, ils permettent d'identifier les communes concernées par les problèmes de mouvements de terrain et les interlocuteurs privilégiés pour la phase de validation des données sur le terrain. BRGM/RP FR - Rapport final 1 9

21 Nature et taux de réponse des communes Les réponses des communes au questionnaire sur la présence de mouvements de terrain, après relances, s'établit c o m m e suit (illustration 4) : Réponse OUI NON NSP Pas de réponse Total communes ,8 % 70,9 % 2,1 % 7,1 % 100% illustration 4: Répartition des réponse des communes Le taux de réponse des communes est donc très fort, atteignant près de 93 % en fin de projet. La figure suivante montre la répartition des communes qui ont répondu au questionnaire par rapport à celles qui ne l'ont pas fait (illustration 5). Sur ces 431 réponses, 92 ont été positives, ce qui correspond à 88 événements avérés. Participation des c o m m u n e s suite à l'envoi d'un questionnaire 0 Réponse D Pas de réponse Kilomètres illustration 5 : Localisation des communes ayant répondu à l'enquête 20 BRGM/RP FR - Rapport final

22 Recensement auprès des administrations, collectivités, bureaux d'études Les organismes sollicités sont variés : administrations et services de l'etat, collectivité territoriale (Conseil Général), organismes publics, associations et bureaux d'études privés (illustration 6). Les consultations ont été réalisées suivant le même principe que les enquêtes communales, avec envoi de courriers personnalisés. Organisme consulté Préfecture DRIRE DDE 08 CG 08 - Direction routes Conseil Régional DDAF ONF /SNCF /EDF Communauté communes Pays Sedanais Bureaux d'études Comités Spéléologie, Tourisme Nombre d'événements Observations Demande appui administrations Renvoi aux archives BRGM Carte informat ve du LCPC St Quentin (étude tracé A34) Rapports d'étude Pas de documents Pas de documents Pas de documents Etude rives Meuse Aucune information Aucune information illustration 6 : Administrations, collectivités et organismes contactés Evénements repérés lors des visites de terrain Même si le but des visites de terrain était avant tout de caractériser et valider des événements déjà signalés par ailleurs, il est arrivé que ces visites permettent d'identifier des mouvements de terrain signalés par aucune autre source de données : 20 événements ont ainsi été directement repérés sur le terrain, essentiellement des glissements de terrains et des affaissements de type karstique Bilan du recueil des données L'ensemble des résultats présentés dans les paragraphes précédents ne permettent pas d'établir une estimation des données par sources d'origine, du fait de nombreux doublons. On peut signaler que 70 événements «géologiques» anciens ont été repérés sur les cartes géologiques, et 20 directement sur le terrain. Par ailleurs, en comparant les informations recueillies par les réponses des mairies à l'ensemble de celles obtenues par d'autres sources, dont les données des cartes BRGM/RP FR - Rapport final 21

23 géologiques (70 cas recensés) et celles de cas signalés par la préfecture (7, ayant fait l'objet d'études BRGM), on note des disparités. Un certain nombre de mouvements qui existent ne sont pas signalés par les communes dans leurs réponses (cas de mouvements anciens, peu ou pas actifs actuellement), ou encore se trouvent dans des communes n'ayant pas répondu. Ainsi il existe : 45 cas de mouvements de terrain dans des communes dont la réponse a été négative (ce qui représente près de 15 % des réponses négatives), 1 cas alors que la réponse a été «ne sait pas», et 3 cas existants dans les communes n'ayant pas donné de réponse VALIDATION DES SITES, VALORISATION ET SAISIE DES DONNEES Les mouvements de terrain signalés ont ensuite fait l'objet d'une localisation et d'une description aussi précises que possible, afin de pouvoir renseigner au maximum les différents champs descriptifs de la base de données BDMVT. Suivant les cas, plusieurs sources d'informations ont été utilisées : - exploitation des documents écrits (notamment rapports techniques) envoyés par les communes ou les différents organismes ; - consultation des cartes géologiques ; - contact téléphonique ou rendez-vous avec les communes ; - contact téléphonique ou rendez-vous avec les subdivisions des DDE ou avec les autres organismes ayant signalés les événements ; - visite de terrain. Les différents éléments qui étaient recherchés peuvent être classés dans les rubriques suivantes : - localisation précise ; - date de survenance ; - type de phénomène ; - caractéristiques géométriques ; - environnement géologique, hydrogéologique et caractérisation géotechnique des terrains ; - causes à l'origine du phénomène ; - évolution du mouvement et phénomènes induits ; - dommages ; - études et travaux réalisés ou préconisés ; - décisions administratives et juridiques ; - sources des données ; - illustrations (photographies notamment). 22 BRGM/RP FR -Rapportfinal

24 Difficultés rencontrées Disparité de la donnée initiale La principale difficulté rencontrée est la grande disparité de la donnée recueillie d'une commune à une autre, ou d'un organisme à un autre. Pour les événements signalés par la DDE ou d'autres organismes techniques, un rapport permet le plus souvent d'obtenir des informations précises et fiables (mais pas une simple carte des mouvements), ou alors l'interiocuteur est généralement en mesure de fournir ce type d'informations. En revanche, une grande partie des mouvements de terrain signalés par les communes n'a pas fait l'objet de rapports techniques, et la mémoire de l'information est souvent orale, ce qui rend difficile l'obtention de données précises et fiables. Or un grand nombre d'événements n'a été signalé que par les communes. Par ailleurs, il est à noter que le recensement d'un événement est plutôt associé à un propriétaire (ou un gestionnaire du secteur) qu'à sa localisation géographique (exemples de mouvements chez des propriétaires dont il est difficile d'avoir accès à l'information, de mouvements situés sur la voirie départementale et sur un territoire communal...). Au niveau de la structuration de la donnée, la principale difficulté rencontrée est la disparité du niveau d'information relatif aux mouvements signalés : Disparité géographique D'une façon générale, les données recueillies, qu'elles proviennent des communes ou d'autres sources, étaient bien localisées, ce qui a permis de retrouver sans difficulté les traces des événements sur le terrain. Cependant, on rencontre parfois les cas suivants : - absence de localisation ou localisation très sommaire (zone de plusieurs hectares dans laquelle se serait produit le mouvement, en particulier pour les érosions de berges, affectant les rives sur un linéaire important, ou les coulées boueuses, se produisant en général sur des surfaces importantes) et à l'autre extrême, la fourniture d'un plan cadastral de la parcelle, impossible à positionner à l'échelle communale), - disparité locale, liée au fait que les intéressés privilégient de manière générale les secteurs à forts enjeux actuels, délaissant les zones non-urbanisées. BRGM/RP FR- Rapport final 23

25 Disparité chronologique Sur la totalité des événements recensés, près des trois quarts ne sont pas datés, car ce sont souvent des événements géologiques anciens, glissements de terrains et affaissements karstiques. Pour le quart restant, la répartition par date de survenance montre que la plupart se sont produits au cours des quatre dernières décennies (illustration 7). Répartition dunombre d'événements recensés survenance (408 événements) par date de % X X" 7% 4% M Avant % Non daté 72% illustration 7 : Répartition des mouvements par date de survenance Pour les autres cas, le manque de précision tient aux faits suivants : - date inconnue de beaucoup des événements, nombreux aussi les mouvements décrits c o m m e "récurrents", - manque de mémoire des événements. Disparité sur ia qualité de la donnée Concernant les dommages, l'information peut être nulle ou à l'inverse, très détaillée lorsqu'elle est issue de rapports d'études. L'ampleur des phénomènes est parfois mal évaluée soit parce que le phénomène est considéré c o m m e "habituel" soit parce que, au contraire, il est amplifié. Par ailleurs, il y a effacement de la mémoire des personnes ayant eu connaissance d'un événement, et certaines réponses traduisent parfois plus la susceptibilité de tel ou tel secteur (notion d'aléa) que l'occurrence effective d'un événement passé ; 24 BRGM/RP FR - Rapport final

26 Validation des informations - Saisie des données La validation des informations recueillies comprend théoriquement des entretiens avec les interiocuteurs identifiés et si possible une visite de terrain des mouvements répertoriés (63 communes visitées, certains 2 ou 3 fois, représentant plus de 100 événements, voir paragraphe ) L'ensemble des informations recueillies a ensuite été saisi dans la base de données BDMVT. Des photos des événements ont été insérées chaque fois que l'on en détenait, afin que les utilisateurs des données puissent bien visualiser le phénomène en question. Par ailleurs, en plus des informations contenues dans les champs aux réponses pré établies, qui peuvent notamment être utilisées à des fins statistiques, on s'est efforcé de remplir au maximum les champs libres de commentaires, afin de faciliter la compréhension de l'événement, notamment aux utilisateurs non spécialistes. BRGM/RP FR - Rapport final 25

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28 3. Analyse des résultats 3.1. CADRES GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE Géographie et géomorphologie Six unités paysagères géomorphologiques composent le département des Ardennes, qui couvre une superficie de km^, avec une élévation progressive des reliefs entre 100 et 500 m du Sud au Nord vers le massif ancien ardennais (illustration 8). Du Sud-Ouest au Nord ces unités sont : La Champagne Graveuse («Champagne sèche» ou «Champagne pouilleuse»), fréquemment appelée «Plaine de Champagne» qui est un vaste plateau mollement ondulé, d'altitude comprise entre 100 et 200 m, traversé d'est en Ouest par la large vallée de l'aisne. Les villes principales sont Rethel et Vouziers. La Côte de Champagne qui sépare la Champagne Crayeuse de la Champagne Humide. C'est la superposition de la craie blanche sur les niveaux de marnes, sables et argiles qui est responsable de cette cuesta ; la forme est convexo-concave, la dénivellation faible (quelques dizaines de mètres) et la pente douce. La différence de perméabilité de ces deux roches donne des lignes de sources à l'origine de petits vallons. L'habitat est faible et dispersé. La Champagne humide est une vaste dépression argileuse, à la topographie molle, mal drainée, dominée par le massif de l'argonne, armé par les terrains indurés de la gaize. L'habitat est faible, avec de petits villages. La Côte d'argonne érodée et peu prononcée à l'ouest de Vouziers, fait transition entre la Champagne humide au Nord et le massif forestier de l'argonne, qui se développe plus au Sud dans le département de la Marne, où son relief est plus prononcé. Côte et massif d'argonne sont en grande partie composés et armés par les formations de la gaize, roche siliceuse très légère, et de calcaires. Les Crêtes pré ardennaises présentent des reliefs très vallonnés, armés par les calcaires jurassiques. Elles dominent sous forme de cuesta la dépression marneuse qui borde le massif ardennais, dans laquelle coulent la Meuse et son affluent la Sermonne, où se trouvent les agglomérations principales de Charieville Mézières et de Sedan. Le massif ancien des Ardennes dans le Nord du département, vaste plateau boisé qui culmine à près de 500 m aux environs de Fumay. Ce massif est fortement incisé par la vallée fortement méandriforme de la Meuse qui coule du Sud au Nord, et par celle de son affluent la Semoy, qui coule d'est en Ouest jusqu'à sa confluence à Monthermé. Les flancs de ces vallées sont très abrupts, avec des dénivelés importants, 200 m ou plus. BRGM/RP FR - Rapport final 27

29 illustration 8 : Géomorphologie et unités géographiques du département des Ardennes Géologie La nature géologique des terrains sédimentaires et métamorphiques qui forment le sous-sol du département des Ardennes conditionnent sa géomorphologie (illustration 9). Le Nord du département est constitué par le Massif Ardennais, socle paléozoïque hercynien formé de roches métamorphiques et sédimentaires du Cambrien et du Dévonien : schistes, phyllades, quartzites, calcaires durs... La structure de ce massif est très complexe, marquée par des plis et des contacts failles d'orientations N E-S W à E-W, qui provoquent de forts pendages dans les terrains sédimentaires (calcaires du Givétien par exemple), ou une schistosité et une foliation très redressées et pentées dans les formations métamorphiques (schistes et quartzites du Revinien et du Gédinnien). Sur ce socle ancien plissé et faille reposent les terrains sédimentaires qui forment les auréoles du Bassin de Paris, monoclinales et non tectonisées, dans le cas des Ardennes les formations du Jurassique dans le centre du département et celles du Crétacé au Sud-Ouest : - à la limite du socle paléozoïque, le Jurassique inférieur est représenté par les marnes du Lotharingien, du Domérien et du Toarcien, qui forment une large dépression occupée par la Meuse et la Sormonne, 28 BRGM/RP FR - Rapport final

30 "l ' - *») ),-.. >. ' Inventaire départemental des mouvements de terrain des Ardennes - le Jurassique moyen (Dogger) avec les formations calcaires du Bajocien et du Bathonien, forme les cuestas et crêtes pré-ardennaises, et les formations marneuses du Callovien, avec l'oxfordien inférieur marneux également, une autre dépression mal drainée, - le Jurassique supérieur (Oxfordien supérieur et Kimmeridgien), est constitué de calcaires formant un nouveau relief, - le Crétacé inférieur est formé par les sables wealdiens, très relictuels, par les argiles du Gault, et par la gaize, plus développée au Sud du département dans l'argonne, - le Crétacé supérieur, marneux à la base (Cénomanien), comprend ensuite les puissantes formations de la craie (Turonien, Sénonien). Les formations quaternaires sont constituées par les limons des plateaux, parfois étendues mais peu épaisses, et par les alluvions des grandes vallées fluviátiles. 0 '{* A&"<V ; " :# i. -t PP.-. v w / * ;% T 1P da f f A di ' - 3 C'-ï" J ^ < X X '-*^ --._- " ' K T"'- X \L «/> ^ Y i V 1 Ti, (f // v- ^ 2ÍSMIR i& IitMr "V. v ^^-^"^ \ y > v \ V ^ x ao*b. 1 i. t J er h K / N \& M ^ ^^,\ ^?V ^ 1 ' / 'l r -- '' X -. i ' ~ '%. '? * illustration 9 : Carte géologique schématique du département des Ardennes La superposition des formations indurées et tendres explique la morphologie en cuestas, dépressions et plateaux, comme le montre l'illustration 10. BRGM/RP FR - Rapport final 29

31 WttWJ SSO Vall»e (to la M n i u RETHELCMS 1 ^ 1 CatcnNa«^ ^ Totrcian 1. CMcam.OntDMIanup. ^ ^ DonWttn 0 to Um ^ ^ ^ AfgontfuGaun fim Sabla«ma ^ ^ Bajoóafi ujpéfiaui 1 I"' 1,1 Bajocjan «itonaur la^h BMiiAnM. ^ ^ MvttVan Coupe hydrogéologiqut ichimatiqut de la volu* <k II Mac illustration 10 : Coupe géologique synthétique du département des Ardennes (D'après Aquifères et eaux souterraines, BRGM Editions 2006) Dans le socle paléozoïque, les structures souvent très redressées des formations métamorphiques et sédimentaires favorisent les chutes de blocs et les glissements bancs sur bancs. Dans les formations jurassiques, les alternances marnes et calcaires, sont propices au déclenchement de glissements de terrain, notamment à la limite du socle paléozoïque où le Jurassique inférieur est représenté par les marnes épaisses du Toarcien et du Pliensbachien. Par ailleurs l'activité karstique qui se développe dans les puissantes couches calcaires du Jurassique favorise l'apparition de gouffres et de fontis. La Gaize {roche dure siliceuse) du Crétacé inférieur constitue le talus et le revers de la côte d'argonne et avec les argiles du «Gault» sous-jacentes, donnent de par leur forte plasticité un niveau favorable au déclenchement de glissements de terrain, également favorisés par la masse que représente la Gaize, qui tend à s'enfoncer dans les formations argileuses. Les petites falaises de gaize, ainsi que celles que l'on trouve dans la craie, peuvent être l'objet de chutes de blocs parfois relativement importantes. Enfin dans les vallées alluviales (Meuse, Aisne, Aire, Sormonne...) les érosions de berges sont souvent très fortes. 30 BRGM/RP FR - Rapport final

32 3.2. ANALYSE SYNTHETIQUE DES RESULTATS Qualité des informations recueillies On recense 408 mouvements de terrain validés dans le département des Ardennes, mouvements tels que définis 1.4.1, integrables à la base de données nationale. La qualité des données peut être évaluée à partir de plusieurs critères : leur fiabilité, la précision et/ou l'exhaustivité du remplissage des différents champs, la précision de leur localisation ou encore la précision de la date de survenance. La fiabilité est évaluée à partir d'une note prenant en compte le mode de recueil des données, la phase de validation sur le terrain, la consultation éventuelle de documents techniques et le mode de saisie des données dans la base. Le diagramme de l'illustration 11 présente les résultats en terme de fiabilité pour les 408 fiches correspondant aux événements recensés dans les Ardennes et celui de l'illustration 12 en terme de précision de la localisation. Fiabilité des données (408 événements) (7) 2% (5) 1% (178)44% (218)53% Faible Moyenne D Bonne Très bonne illustration 11 : Fiabilité des données recueillies pour le département des Ardennes BRGM/RP FR - Rapport final 31

33 Précision de la localisation (408 é\énements) (57)14% (4)1% (4) 1% (129) 32% (214) 52% Mètre D Décamètre Hectomètre D Kilomètre Commune illustration 12 : Précision de la localisation des phénomènes pour le département des Ardennes Le diagramme de l'illustration 13 présente les résultats concernant la précision sur la date de survenance des 408 événements recensés, qui est faible du fait que près des trois quarts ne sont pas datés. Qualité de précision de la date d'occurence d'un événement (408 événements) jour 5%' quinzaine saison 3% trimestre 0% semestre 1% inconnu 74% illustration 13 : Précision de la date d'occurrence des phénomènes 32 BRGM/RP FR - Rapport final

34 La validation sur le terrain a concerné 63 c o m m u n e s, dont une dizaine ont fait l'objet de plusieurs visites, généralement afin de vérifier l'évolution des phénomènes, le nombre total de sites visités étant de l'ordre de la centaine (illustration 14). Parmi ces communes, 2 ont fait l'objet d'un rapport détaillé du BRGM : Givet et Château Porcien (antérieurement à l'inventaire, pour des chutes de blocs dans des zones à enjeux), et 4 ont fait l'objet de notes techniques, à la demande de la préfecture : Vaux-Montreuil et Houdizy (coulées d'eaux boueuses), Thilay (effondrement de talus) et Launois (affaissement de cavité). MONTHERME AA \ IM 1 f THILAY & o^rs CHARLEVILLE-ME2IERES 1 1WÈ ^ ^ VONCQ W ^ Communes visitées Kilomètres Une fois D Deux fois Trois fois illustration 14 : Communes visitées pour vérification dans le cadre de l'étude BRGM/RP FR - Rapport final 33

35 Répartition géographique et nombre d'événements par communes La carte de l'illustration 15 présente la localisation et la typologie des 408 mouvements de terrain recensés dans le cadre de cette étude. Ces informations apparaissent par ailleurs en format AO dans la carte hors-texte. Sur ces 408 événements, 205 sont des glissements, 82 sont des affaissements, 17 des effondrements, 7 sont des affaissements ou effondrements de sapes de guerre, 33 des chutes de blocs, 15 des coulées boueuses et 49 sont des érosions de berge. II apparaît que : - les affaissements et effondrements sont surtout liés à l'activité karstique des zones de plateaux calcaires du Jurassique situés dans le centre et le Nord du département, mais aussi à d'anciennes carrières souterraines abandonnées, essentiellement les ardoisières dans les formations paléozoïques du socle ancien. Les phénomènes avérés liés à la présence de sapes de guerre (datant de la première guerre mondiale) sont peu nombreux, alors qu'il y a eu de nombreux fronts dans le département ; - les chutes de blocs affectent surtout les reliefs prononcés du socle du massif ancien des Ardennes, mais aussi quelques escarpements anthropisés de roches dures (calcaire, craie, gaize) dans les formations sédimentaires ; - les glissements se manifestent essentiellement dans les formations sédimentaires argileuses, marneuses ou sableuses du Crétacé et du Jurassique, surtout dans les secteurs en relief, crêtes pré-ardennaises, côte d'argonne, et dans les flancs des vallées des principaux cours d'eau qui entaillent ces formations (Meuse, Aisne, Aire, Sermonne) ; - les érosions de berges sont très fréquentes et généralisées sur les rives des rivières coulant dans de larges vallées alluviales où elles ont tendance à divaguer, essentiellement l'aire, l'aisne et la Meuse en amont de Charieville Mézières ; - les coulées de boues, en réalité des coulées d'eaux boueuses consécutives à des épisodes pluvieux et orageux localisés, peuvent être localement relativement destructrices, et ne sont pas liées à la nature géologique mais plutôt aux reliefs prononcés en zones anthropisées, et dispersées dans le département 34 BRGM/RP FR - Rapport final

36 CARTE DE LA REPARTITION DES DIFFERENTS TYPES DE MOUVEMENTS DE TERRAIN DANS LE DEPARTEMENT DES ARDENNES (08) Sape de guerre Glissement Erosion de berges Effondrement O '^l** Ctxie de blocs Affaissement Umites communales illustration 15 : Répartition géographique des mouvements de terrains recensés dans les Ardennes BRGM/RP FR - Rapport final 35

37 Le nombre d'événements par communes (illustration 16) est lié à la fois au type de mouvements, à la nature géologique des terrains, mais également à la superficie de la commune (cas de Signy-l'Abbaye) et à l'état de connaissance actuel, cas des communes où les glissements de terrain (comme au Sud du département, feuille Monthois) et les affaissements karstiques ont été systématiquement cartographies. Par ailleurs, dans les communes concernées par le tracé de l'autoroute A34 entre Charieville Mézières et Rocroi, la cartographie systématique des mouvements de terrain fait apparaître un nombre important d'événements anciens ou récents. Nombra da mouwment par commun* n 1 i5ii n 4 (10) n 7 (3) n 10 (2) n 2 i2i) D 5 18) as (S) 11 (1) D 3 (12) D 6 (4) as (1) 12 (1) illustration 16 : Nombre de mouvements de terrain recensés par communes 36 BRGM/RP FR - Rapport final

38 Répartition par typologie de mouvements de terrain D'après l'ensemble des informations recueillies, parmi les 408 mouvements de terrain répertoriés dans la base de données des Ardennes (illustration 17 et illustration 18), on trouve dans l'ordre d'importance : - Glissements : Affaissements, effondrements, sapes de guerre: 106 (respectivement 82, 17 et 7 événements) - Erosions de berge : 49 - Chutes de blocs : 33 - Coulées boueuses : 15 TYPE DE MOUVEMENT Chute de blocs Coulées boueuses Erosions de berge Glissements Affaissements Effondrements Sapes de guerre Nombre Total 408 8% 3,6 % 12% 50% 20% 4% 2% illustration 17 : Différents types de mouvements de terrain recensés dans les Ardennes Typologie et nombre de mouvements ^ ^ ^ ü Chutes de blocs Coulées de boue Erosions de berges Glissements Affaissements o Effondrements Sapes de guerre illustration 18 : Répartition des différents types de mouvements de terrain dans les Ardennes BRGM/RP FR - Rapport final 37

39 II ressort de ces résultats les points suivants : - les glissements de terrain, qui représentent le moitié des événements, se répartissent essentiellement dans les vastes formations sédimentaires argileuses, marneuses ou sableuses du Crétacé et du Jurassique, dans les secteurs en relief, crêtes pré-ardennaises, côte d'argonne, et dans les flancs des vallées des principaux cours d'eau qui entaillent ces formations (Meuse, Aisne, Aire, Sormonne) ; - les affaissements et effondrements, plus de 25% des événements sont surtout liés à l'activité karstique des zones de plateaux calcaires du Jurassique situés dans le centre et le Nord du département, mais aussi à d'anciennes carrières souterraines abandonnées, essentiellement les ardoisières du massif ardennais. Les phénomènes avérés liés à la présence de sapes de guerre {datant de ta 1 guerre mondiale) sont peu nombreux, alors qu'il y a eu de nombreux fronts dans le département ; - les érosions de berges (12% des événements) sont très fréquentes et généralisées sur les rives des rivières coulant dans de larges vallées alluviales où elles ont tendance à divaguer : l'aire, l'aisne et la Meuse en amont de Charleville Mézières ; - les chutes de blocs (8%) affectent surtout les reliefs prononcés du socle du massif ancien des Ardennes, mais aussi quelques escarpements anthropisés de roches dures (calcaire, craie, gaize) dans les formations sédimentaires ; - les coulées de boues (4%), en réalité des coulées d'eaux boueuses consécutives à des épisodes pluvieux et orageux localisés, peuvent être localement relativement destructrices, sont liées aux zones urbanisées mal aménagées Répartition des différents événements par contexte géologique Dans les Ardennes, les glissements de terrain sont presque exclusivement localisés dans les formations argileuses et marneuses d'âge secondaire (illustration 19), plus particulièrement dans celles du Jurassique, Pliensbachien, Toarcien, Bajocien, Callovien et Oxfordien (illustration 20). Dans le Crétacé, ce sont les argiles de l'albien qui sont les plus affectées par des glissements souvent anciens, notamment dans la vallée de l'aisne. Répartition des glissements selon les formations géologique 94 Primaire Secondaire Quaternaire 185 illustration 19 : Répartition des glissements de terrain selon les ères géologiques 38 BRGM/RP FR - Rapport final

40 Proportion des glissements dans les formations du Secondaire Jurassique inf D Jurassique moy Jurassique sup D Crétacé nf Crétacé sup illustration 20 : Répartition des glissements de terrain selon les périodes du Secondaire Les chutes de blocs et éboulements affectent plus nettement (66%) les formations rocheuses à structures redressées du socle paléozoïque des Ardennes (illustration 21). Répartition des chutes de blocs selon les formations géologique Cambrien Déwnien a Jurassique n Crétacé illustration 21 : Répartition des chutes de blocs et éboulements selon les formations géologiques Les affaissements généralement de type karstique affectent en majorité (près des trois quarts) les puissantes formations calcaires du Jurassique : Bajocien-Bathonien, Okfordien, Kimmeridgien et Tithonien (illustration 22). Les formations calcaires ou crayeuses du Crétacé sont moins concernées BRGM/RP FR - Rapport final 39

41 Répartition des affaissements selon formations géologiques es 7 ^ ^ ^ \ Jurassique inf Jurassique X Jurassique sup Crétacé illustration 22 : Répartition des affaissements selon les formations carbonatées Les effondrements concernent surtout le socle ancien, dans les anciennes ardoisières (illustration 23). Répartition des effondrements selon les formations géologiques Primaire D Secondaire Quaternaire illustration 23 : Répartition des effondrements selon les formations géologiques Enfin les érosions de berges concernent uniquement les formations alluviales du Quaternaire, argiles plus ou moins gravelo-sableuses, sables BRGM/RP FR - Rapport final

42 Exemples de différents types de mouvements de terrain dans les Ardennes Chutes de blocs / Eboulements Les chutes de blocs et les eboulements affectent surtout les formations du socle paléozoïque du massif des Ardennes et peuvent être très spectaculaires, comme le montrent les exemples suivants : phénomènes actuels avec enjeux, illustration 24. Revin : chutes de blocs et de plaques de phyllades dans les Schistes tectonisés du Revinien. S> Enjeux : route communale ï* Confortement par cloutage et grillages Château Porcien : éboulement et chute de petits blocs de craie (plusieurs m3 au total). > Enjeux : groupe scolaire et bâtiment public > Confortement par grillage en pied de talus Rocroi : éboulement et chute de blocs début 2006, ayant entraîné la mise à une voie de la RD1 > Enjeux : route départementale > Travaux et confortements : purge des blocs instables et des formations altérées tirs d'explosifs), mise en place d'un merton provisoire illustration 24 : Chutes de blocs et eboulements BRGM/RP FR - Rapport final 41

43 Tirs d'explosifs aujourd'hui route de Rocroi La route de Revin-Rocroi est fermée à la circulation à partir d'aujourd'hui et pour une durée d'au moins trois semaines. Motil : la sécurisation du site après l'éboulement. S UTTl 1 l'rboulrmtnt qui ('en produit 1 lt mi-fe- vneriurümureckllrvin- Roctoi. le conseil ftnéril qui i tn charge I«rouln du diputemeni a Mudie le douieravec Mi irifpnituri afin df irouver 11 meilleure lolution pour rem W m. de façon durable, lui prowemtj d'fboultnwnt A(«*i avoir puce («te voie en cirtulanon alternée. IJ rouie IHI compwtement coup** a partir d'mphirdtiui.ttctpouf Iroliirmtinri. dberd. 11 y u n ce mercredi tifaflndefiiretomberli rocht miiable Ceiil'enntpnieCir- I'm chirff. Lu deux ouvrit«qui tiivalllent tur k tu» ont. dunni en d m demi jourv rffttluè dti foii ti. [rail Ilgntt ivre <n pnmln rln(. vlrift Phénomènes anciens, illustration 25. core huit traun W»«. danctoffih nmi m ovamotnir tt 4t Teiplnl/*. explique le mponuble de Cirdm Marc VindrveWe. C u tiploill nt une»ne de plie 1 modeler, i Tota ks drronoleun»ni irdrj d un iqurnliri H mffinj tnnhr ú'appuyfr tur lùppirtil iltcrrifue qui enverra une impuluen psurjfaire unter ir lour >, pourluit Marc VjndewhJe. Ci n'ejf p«plut dafiferru( qur nia 11 Jaul tlmpltmrnl reipecler I«amstfnn ir irrunrt >. Cnl-Jdire inirtj deuxeer«metrn ividcmnwni. aucun ihtomowlltw n'juu k droit d* l'innniicr sur ttllerouir IUiourd'hul. iou( p*inf d'èltt invilt 1 ntmhumrchcflim pu la gtndjrmerk mètrw cub«de? roche Lunliialian di l'mploiir tun U mrtfkurt nluriai pour jmd-mmtt Bourquln dirwirur dti rouin 1ÜDII U mou If ni (rfi m hauhur. il n'y Dvali pat íflcrfi POBJ6I*. En pan. la FJHtili iff retlif of nslablr tt dkatcmpbnçerwitrptartoi nwniatt manutnrmrnc i. Au toml mtm* eut» d* rochr d*vraiïr«i WTondrrt rn fiii (Iliitr le loni dt U pjroi. April l'uutt dn cxploihipircirdrm.firvnprtndri Ir rruij pour mtitre en plm d*i faworn.. tocte de cam dt pierre lervini 1 bloquer tout* chu», et ce >ur loutt \t knfucur, c'tii.l-dir.» 1 30 mefres. Cette prefection supplémen- U J n itcurtifri davanui* 11 route,»vint que nlniprvt«inr u«irouiimr phase en Ot pour fílíf (frrnlrrr paom. neuknvaíjrow Ir dw- (afr d a m fa nxfit irvn del ptatt çomtm óont w Cütt «R M m u m >. «pilque M loutqulrt Pour tinaant. Il n'nl pat porable d'enumrr en Imaux, car II (Jui une e m d r jpprofondie. Ea anendinl. k ccnuil éoirtl dtbourm «ji i pour la mlie en irmrki de 11 RDI. Ce n'en pji non plui le inil endroit If mi h If dim let Ardennri où le dijunfmtitt doit intervenir. En un an. it vtat 13 million! d* mnn rwn que pour k* ÎWJOM. QueiUon pratique : kt automobil 1)1«(ont aviiti qu'il! pevwnt palier fut 11 IHSI. Il mure dtftimay-tocrot. en aitendint 11 fin du chinder. Vb W«RMM Monthermé éboulement ancien de grande ampleur dans les schistes et quartzites paléozoïques à Monthermé. Marques d'autres éboulements masqués par la végétation sur le droite. Pas de travaux ni confortements, enjeux éloignés illustration 25 : Chutes de blocs et éboulements anciens 42 BRGM/RP FR - Rapport final

44 Glissements de terrain Les glissements de terrain affectent surtout les formations argileuses et marneuses du Jurassique et de Crétacé. D'origine naturelle, ils peuvent être d'ampleur importantes, d'autant plus quand ils sont réactivés {partiellement) par l'activité anthropique (mauvais drainage, talus routiers, deforestation...). Les exemples suivants montrent le glissement de Chaumont Porcien, dans les argiles marneuses du Turonien, et une partie de celui de Voncq, dans les argiles de l'albien, les enjeux étant dans les deux cas des habitations et des voies de communication (illustrations 26 et 27). Chaumont Porcien : pied de glissement actif dans tes argiles marneuses du Turonien {Crétacé supérieur), menaçant une habitation (Janvier 2003). Drainage concerté du secteur préconisé Voncq : escarpement dans les argiles de l'albien (Gault, Crétacé inférieur), correspondant à une niche d'arrachement d'un gr glissement toujours actif, affectant voies de communication (route déformée) et habitations illustration 26 : Glissements actifs en zones urbanisées BRGM/RP FR - Rapport final 43

45 Thilay : éboulement et glissement dans remblai et formation de schistes altérés (Gédinien) en bordure de la Semois, dû en partie à l'affouillement par la rivière en crue Haybes : glissement et éboulement dans les formations de socle altérées (Devitien), en bordure de route, ayant détruit une palissade de protection en bois illustration 27 :Autres exemples de glissements complexes avec êboulements actifs 44 BRGM/RP FR - Rapport final

46 Affaissements et effondrements dus à des cavités Les affaissements peuvent être dus à des cavités karstiques naturelles, et évoluer vers des effondrements par fontis (illustrations 28 a et b), ou être d'origine anthropique (galerie ou cave, 28 c). La Vaux Gravier Callovien Bathonien Signy-l'Abbaye (Librecy) Callovien Bathonien Launois : effondrement en partie remblayé probablement dû à une cavité anthropique (cave ou galerie souterraine) illustration 28 : exemple d'affaissements et d'effondrements BRGM/RP FR - Rapport final 45

47 Recommandation en terme de cartographie de l'aléa et de lancement de PPR Dans une première approche, les zones les plus exposées aux différents types d'aléa, chutes de blocs, glissements, affaissements - efifondrements, érosions de berges, sont relativement disséminées, et on ne note pas la présence d'un ensemble d'enjeux suffisamment regroupés pour donner lieu d'ores et déjà à des actions de type PPR. On peut cependant envisager la possibilité des réaliser des cartographies de l'aléa à plusieurs échelles, en fonction des besoins dus au développement de la conurbation Charieville-Mézières Sedan, en augmentant dans ce cas la densité et la qualité de l'information. En effet, ce secteur, en limite des zones de socle et des formations sédimentaires souvent de nature argileuse, présente la plus grande densité d'événements, notamment les chutes de blocs (dans le Massif Ardennais), les glissements de terrains (marnes et argiles du Jurassique inférieur des vallées de l'audry et de la Meuse) et les érosions de berges (vallée de la Meuse). Les projets d'aménagement dans ce secteur pourraient par la suite, dans cette configuration, mener à définir les actions prioritaires en terme de PPR. 46 BRGM/RP FR- Rapport final

48 4. Conclusions A l'issue de l'inventaire départemental des mouvements de terrain dans le département des Ardennes, dont l'objectif est de recenser, localiser et caractériser les principaux mouvements de terrain qui s'y sont produits, puis d'intégrer l'ensemble de ces informations dans la base de données nationale BDMVT, il ressort que les réponses des communes ont été très nombreuses, avec un taux de retour de près de 94%, et les informations fournies par les administrations et les autres collectivités ont permis de compléter utilement la base. Au total 408 événements sont répertoriés dans la base de données, dont 58 par le Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées de Saint-Quentin et 350 par le BRGM, Service Géologique Régional Champagne-Ardenne : - les affaissements (82 événements) et effondrements (24, dont 7 sapes de guerre) sont surtout liés à l'activité karstique des zones de plateaux calcaires du Jurassique du centre et du Nord du département, mais aussi à d'anciennes carrières souterraines abandonnées, (ardoisières) dans les formations paléozoïques du massif ardennais ; - les chutes de blocs (33) affectent surtout les reliefs prononcés du socle du massif ancien des Ardennes, mais aussi quelques escarpements marqués par les roches dures (calcaire, craie, gaize) dans les formations sédimentaires ; - les glissements (205) se manifestent essentiellement dans les formations sédimentaires argileuses, marneuses ou sableuses du Crétacé et du Jurassique, surtout dans les secteurs en relief, crêtes pré-ardennaises, côte d'argonne, et flancs des vallées qui entaillent ces formations ; - les érosions de berges (49) sont très fréquentes et généralisées sur les rives des rivières coulant dans de larges vallées alluviales où elles ont tendance à divaguer, essentiellement l'aire, l'aisne et la Meuse en amont de Charieville ; - les coulées de boues (15), qui sont en réalité des coulées d'eaux boueuses consécutives à des épisodes orageux localisés, peuvent être relativement destructrices. La validation sur le terrain a concerné 63 communes, dont 1 1 ont fait l'objet de 2 visites afin de vérifier l'évolution des phénomènes, le nombre total de sites visités étant de l'ordre de la centaine. Certains phénomènes présentent un niveau d'aléa élevé, notamment en ce qui concerne les chutes de blocs ou les glissements de masses rocheuses dans le massif des Ardennes, et les glissements de grande ampleur dans certaines formations sédimentaires des vallées de l'aire, de l'aisne (argiles du Gault, Crétacé inférieur), de la Meuse et de l'audry (marnes du Toarcien et du Sinémurien, Jurassique inférieur). La densité des événements recensés, ainsi que la présence d'enjeux tels que constructions et infrastructures routières, pourrait amener à envisager des BRGM/RP FR - Rapport final 47

49 prescriptions réglementaires dans le cadre de procédures de type PPR pour certaines communes de la conurbation Charieville-Mézières Sedan. Cependant, la majorité des événements recensés se trouvent dans des zones agricoles ou forestières peu peuplées, dans lesquelles les enjeux sont faibles ou limités, hormis les zones d'habitation. 48 BRGM/RP FR - Rapport final

50 5. Bibliographie Documents BRGM : Marteau P., Barchi P., Simon P., avec la collaboration de Mirgon C. et Laratte S. (2003) - Inventaire des mouvements de terrain. Département de la Marne - Rapport BRGM/RP FR Martin R. (2001) - Commune de Givet (Ardennes) - Diagnostic d'un éboulement de la paroi rocheuse au lieut-dit le "Mont d'haurs". Rapport BRGM/RP FR Rouxel-Davld E., Dachy S., Lejeune O. (2001) - Commune de La Moncelle (Ardennes) - Examen des désordres occasionnés par un mouvement de terrain. Rapport BRGM/RP FR Rouxel-David E., Dachy S., Lejeune O. (2001) - Commune de Blombay (Ardennes) - Examen des désordres occasionnés par un mouvement de terain. Rapport BRGM/RP FR Rouxel-David E., Lejeune O. (2001) - Commune de Chaumont-Porcien (Ardennes) : Examen des désordres occasionnés par un mouvement de terrain - Rapport BRGM/RP FR Rouxel-David E., Martin R. (2002) - Commune de Château-Porcien (Ardennes) : Etude du risque lié à une instabilité de falaise - Rapport BRGM/RP FR Rouxel-David E. (2003) - Commune de Deville (Ardennes). Examen de deux effondrements occasionnés par la crue du 02/01/ Rapport BRGM/RP FR Cartes géologiques à 1/ et notices explicatives : - n 40 GIVET - n' 51 HIRSON - n 52 ROCROI - n 53 FUMAY - n 68RENWEZ - n 69 CHARLEVILLE-MEZIERES - n 70 FRANCHEVAL - n 85 chaumont-porcien - n 86 RETHEL BRGM/RP FR - Rapport final 49

51 n" 87 RAUCOURT ET FLABA n 88 MONTMEDY nmosasfeld n 109ATTlGNY n" 110 VOUZIERS n 111 STENAY n 133 MOURMELON Autres documents et sources d'information : Voisin L. (1994) - L'extraction du minerai de fer dans les Ardennes DDE des Ardennes - Carte informative des mouvements de terrain (LCP St Quentin). 50 BRGM/RP FR - Rapport final

52 Annexe 1 Courrier administratif BRGM/RP FR - Rapport final 51

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54 DIRECTION DES RELATIONS AVEC Charieville Mézières, le 26 juillet 2005 LES COLLECTIVITES LOCALES Bureau de l'urbanisme, de l'environnement et de la culture Réf. DRCL/OB/JLG/2005/ Affaire suivie par Mme Odile BUREAU Tél. : Fax: LE PREFET DES ARDENNES à Mesdames et Messieurs les Maires Obiet : Inventaire départemental des mouvements de terrain dans le département des Ardennes PJ : Extrait de carte IGN, fiche de renseignement A la demande du Ministère de l'ecologie et du Développement Durable (MEDD), le BRGM, dans le cadre de ses activités de service public, est chargé de réaliser un inventaire des mouvements de terrain dans l'ensemble du territoire métropolitain. Ce programme, dont la durée prévue est de six ans, comprend des inventaires départementaux, suivant un cahier des charges général défini en accord avec le MEDD. L'ensemble des informations sont ensuite intégrées à une base de données nationale ( gérée par le BRGM en collaboration avec les services de Restauration des Terrains en Montagne (RTM) et le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées. Le département des Ardennes étant inscrit à la programmation , l'objectif est de recenser, localiser et caractériser les mouvements de terrain qui se sont produits dans ce département. Cette démarche vise deux objectifs principaux : - recensement des phénomènes historiques connus au sein d'une base de données perenne, alimentée suivant un canevas homogène à l'échelle nationale; - identification, à partir de l'occurrence des événements, des mouvements de terrain susceptibles de se produire dans le département (nature, ampleur et répartition géographique). L'organisation de cette connaissance sous forme d'une base de données informatique gérée par un organisme public permettra une mise à jour régulière. L'accès à cette base étant libre et gratuit, une large diffusion de cette connaissance sera possible, ce qui facilitera les politiques d'information et de prévention du risque. BRGM/RP FR - Rapport final 53

55 Les mouvements de terrain concernés par cet inventaire sont ceux qui se rattachent aux phénomènes suivants : - chutes de blocs et éboulements, - glissements de terrain et fluages lents, - effondrements et affaissements (y compris ceux d'origine minière), - coulées de boue et laves torrentielles, - érosions de berges. Les données de base sont principalement recueillies auprès des services de l'etat (Préfecture, DDE, DDAF), du Conseil général, des communes, des organismes publics (ONF, SNCF...) et des gestionnaires de réseau. Chaque mouvement répertorié fait l'objet d'une fiche descriptive complète et éventuellement d'une visite de contrôle de terrain. Afin d'aboutir à un recensement le plus exhaustif et le mieux renseigné possible, il serait utile que vous fournissiez au BRGM les informations dont vous disposez concernant votre commune. - Dans le souci d'homogénéiser les informations recueillies auprès des différents partenaires et de faciliter la démarche d'inventaire, une fiche de recensement type est jointe à la présente. Les critères de base pour l'identification retenus sont : - type, date et ampleur du mouvement, - localisation du mouvement, - dommages, études et travaux engagés, - sources de l'information fournie. Je vous remercie par avance de votre concours. La fiche et l'extrait de carte topographique renseignés sont à retourner directement au : BRGM Service Géologique Régional Champagne Ardenne A l'attention de Emilie Vauché ou Pascal Marteau, Directeur S p.marteau@brqm.fr 12 rue Clément Ader BP Reims Cedex Le traitement de ces données sera réalisé par les soins du BRGM, qui reste à votre entière disposition pour toute information complémentaire. Le Préfet, Adolphe Colrat 54 BRGM/RP FR - Rapport final

56 Annexe 2 Fiche d'enquête communale type BRGM/RP FR - Rapport final 55

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58 INVENTAIRE DES MOUVEMENTS DE TERRAIN DANS LE DEPARTEMENT DES ARDENNES 1 - NOM DE LA COMMUNE : 2 - Des mouvements de terrain ont-ils affecté le territoire de votre commune? S'agit-il : de glissements de terrain [^ de chutes de blocs et éboulements I I d'effondrements ou affaissements / précisez : []J de carrières souterraines I I autres / (précisez): Date de découverte (D1=) et date probable d'occurrence (D2=)? 3 - Dommages sur des biens et/ou des personnnes? 4 - Des études techniques (géotechnique, génie civil) et/ou des travaux réalisés? si Oui, lesquels : 5 - Pouvez-vous en plus de la localisation des phénomènes sur le plan joint nous fournir des repères (route, lieu-dit, rue, etc.)? 6 - Personnes ou services à contacter pour de plus amples informations et le cas échéant visite sur le(les) site(s) : Nom : N de téléphone : 7- Remarques / Commentaires N.B. : Questionnaire et plan à compléter à retourner au BRGM dans un délai de 2 mois S.V.P. RGM/RP FR - Rapport final 57

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60 Annexe 3 Programmation de l'inventaire des mouvements de terrain BRGM/RP FR- Rapport final 59

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62 PROGRAMMATION Fin Début 2003 Début fîn 2003 Début fîn MARNE 11 AUDE 03 ALLIER 25 DOUBS 27 EURE 07 ARDECHE 61 ORNE 30 GARD 68 HAUT-RHIN 83 VAR 76 SEINE-MARITIME 42 LOIRE 70 HAUTE-SAONE 43 HAUTE-LOIRE 12 AVEYRON 69 RHONE 973 GUYANE 46 LOT 81 TARN 13 BOUCHE-DU-RHONE Début fin 2005 Début fin 2006 Début fin GERS 08 ARDENNES 88 VOSGES 54 MEURTHE-ET- MOSELLE 21 COTE-D'OR 71 SAONE-ET-LOIRE 15 CANTAL 19 CORREZE 87 HAUTE-VIENNE 63 PUY-DE-DOME 84 VAUCLUSE 44 LOIRE-ATLANTIQUE 53 MAYENNE 67 BAS-RHIN 90 TERRITOIRE DE BELFORT (Mvt+Cav) 77 SEINE-ET-MARNE 14 CALVADOS 39 JURA 50 MANCHE 29 FINISTERE 33 GIRONDE Début fîn 2008 proposés MEUSE AIN DORDOGNE VIENNE DEUX-SEVRES VENDEE BRGM/RP FR- Rapportfinal 61

63 lnvuitalimricints{dbpuic2001) Piocrnrnmatton LCPC UVCEIE ^ > JUU1 PlOflTHmnoUonRTM moqramnnuanhhim u D D D G Î001-ÎOO3 IOD uuj-*jie, 2O04-2OH 1O ^ 62 BRGM/RP FR - Rapport Hnal

64 Geosciences pour une Terre durable Centre scientifique et technique 3, avenue Claude-Guillemin BP Ortéans Cedex 2 - France Tél. : Service géologique régional Champagne-Ardenne 12 rue Clément Ader B.P Reims Cedex 2 - France Tel : Fax :

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