Enquêtes cas-témoins Planification & Analyse simple

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Enquêtes cas-témoins Planification & Analyse simple"

Transcription

1 M1 "Épidémiologie, Santé Publique & Recherche clinique" Enquêtes cas-témoins Planification & Analyse simple Dr Sophie Bastide Département BESPIM Biostatistique, Epidémiologie, Santé Publique, Information Médicale CHU Nîmes Caremeau M1 ESPRC 14/02/2013 1

2 Plan Généralités Grands principes Planification Analyse simple Biais NSN et puissance Conclusion M1 ESPRC 14/02/2013 2

3 Plan Généralités Grands principes Planification Analyse simple Biais NSN et puissance Conclusion M1 ESPRC 14/02/2013 3

4 Grands domaines de l épidémiologie (1/2) Épidémiologie descriptive Description, quantification et surveillance des phénomènes de santé Épidémiologie analytique ou étiologique Identification des déterminants des phénomènes de santé Épidémiologie évaluative ou expérimentale Évaluation de programmes, d actions de santéou de thérapeutiques M1 ESPRC 14/02/2013 4

5 Grands domaines de l épidémiologie (2/2) Descriptive Analytique Évaluative Épidémiologie de population (Sujets sains + sujets malades) Répartition et fréquence d une maladie Recherche de facteurs de risque Évaluation d action de santépublique (action de prévention, de dépistage ) Épidémiologie clinique (Sujets malades = patients) Nosographie d une maladie Recherche de facteurs pronostiques Évaluation de : Méthodes diagnostiques Méthodes thérapeutiques M1 ESPRC 14/02/2013 5

6 Différents types d études Intervention ou contrôle de l exposition Non Oui Études observationnelles Études expérimentales Études descriptives Fréquence et répartition d un état de santé Études analytiques / étiologiques Recherche de facteurs de risque / facteurs pronostiques Études d évaluation de procédures Enquêtes de prévalence Transversales uniques ou répétées Enquêtes cas-témoins Retrospectives Enquêtes de cohorte exposés non exposés Historiques Historico-prospectives Prospectives diagnostiques : Études diagnostiques thérapeutiques : Essais thérapeutiques Enquêtes d incidence d intervention en (cohorte descriptive) santé publique : Longitudinales Études avant/après M1 ESPRC 14/02/2013 Études ici/ailleurs 6

7 Enquêtes cas-témoins De loin les plus fréquentes des études épidémiologiques analytiques +++ Raisons : Souvent plus courtes Nécessitant moins de sujets Moins coûteuses que les enquêtes de cohorte Problème : Nombreux biais possibles M1 ESPRC 14/02/2013 7

8 Niveaux de preuve M1 ESPRC 14/02/2013 8

9 Plan Généralités Grands principes Planification Analyse simple Biais NSN et puissance Conclusion M1 ESPRC 14/02/2013 9

10 Grands principes (1/6) Objectif : Comparer entre deux groupes la fréquence d exposition antérieure à un facteur donné 1 facteur àexpliquer : Un état de santé Un évènement de santé Une pathologie 2 groupes : Les cas : personnes présentant l évènement de santé Les témoins : personnes ne présentant pas l évènement de santé 1 (ou plusieurs) facteur(s) explicatif(s) : Facteurs de risque (FDR) Facteurs protecteurs M1 ESPRC 14/02/

11 Grands principes (2/6) Méthodologie : Inclusion de 2 groupes suivant le statut vis-à-vis de la pathologie étudiée : Cas malades (M+) Témoins non malades (M ) Recueil de l information : recherche rétrospective de l exposition (E+/E ) au facteur M1 ESPRC 14/02/

12 Grands principes (3/6) Passé Présent Futur Temps Recueil de l information Inclusion des sujets E+ E E+ E M+ (Cas) M (Témoins) E = exposition M = maladie Recueil de l information toujours rétrospectif M1 ESPRC 14/02/

13 Grands principes (4/6) Question de recherche / Hypothèse àtester +++!! Comme toujours!! 1 question précise (ou quelques questions précises) Ex : les femmes atteintes de cancer du sein ont-elles plus que les autres, indemnes de cette maladie, des antécédents de prise d'œstroprogestatifs? Ex : les enfants leucémiques ont-ils plus souvent que d'autres non leucémiques une mère qui a reçu une irradiation pelvienne pendant sa grossesse? 1 hypothèse de réponse : Affirmation prédictive sur la relation entre une variable dépendante (la maladie) et une ou plusieurs variables indépendantes (la ou les expositions) M1 ESPRC 14/02/

14 Grands principes (5/6) Parfois études utilisées de manière exploratoire : En cas d un phénomène de santéaiguënon expliqué Urgence à résoudre le problème Pas d "idée" a priorisur la cause possible de la maladie M1 ESPRC 14/02/

15 Grands principes (6/6) Ex : "épidémie" de cancer du vagin chez des adolescentes dans le Massachussetts en cas de cancer du vagin apparus de manière incongrue Aucune idée du facteur de risque en cause Réalisation d une étude cas-témoins exploratoire Inclusion des 8 cas de cancer du vagin et 32 témoins (chaque cas a étéappariéà4 témoins) Prise de DES (diethylstilbestrol) par leur mère pendant leur grossesse chez 7 cas sur 8 et chez aucun des 32 témoins Cette étude a suffi àfaire retirer le produit du marché. M1 ESPRC 14/02/

16 Plan Généralités Grands principes Planification Population Définition et sélection des cas Définition et sélection des témoins Recueil de l information Analyse simple Biais NSN et puissance Conclusion M1 ESPRC 14/02/

17 Population d étude (1/2) POPULATION CIBLE POPULATION GENERALE POPULATION SOURCE ÉCHANTILLON M1 ESPRC 14/02/

18 Population d étude (2/2) Population générale : Ensemble de la population Population cible : Population qui a motivéau départ l organisation de l enquête Celle à laquelle on souhaiterait extrapoler les résultats Population source : Population de départ de l enquête en pratique Celle dont est extrait l échantillon Échantillon: Petit groupe d individus Représentatif de la population source M1 ESPRC 14/02/

19 Définition et sélection des cas (1/4) Cas = sujets atteints de la pathologie étudiée Nécessitéde critères et méthodes diagnostiques précis, standardisés et validés (reproductibilité, exactitude), et si possible objectifs : Biologie Cancers : Histologie +++ Différents niveaux de diagnostic possibles Source d erreur de classification (Biais) Ex : embolie pulmonaire Diagnostic certain = angiographie Diagnostic probable = ECG évocateur, radio thorax, histoire clinique Diagnostic possible = histoire clinique, radio thorax M1 ESPRC 14/02/

20 Définition et sélection des cas (2/4) Cas incidents: Prise en compte uniquement des nouveaux cas Nécessitéd un taux d incidence élevésinon impossibilitéde réaliser l étude Réduit les biais de sélection : Maîtrise de la définition de la maladie et de son diagnostic Mais impossible àfaire si la maladie est très rare (délais d inclusion trop longs) M1 ESPRC 14/02/

21 Définition et sélection des cas (3/4) Cas prévalents: Nouveaux et anciens cas (toujours malades) Pratique quand la maladie est très rare Biais de classement : En cas de maladie longue Modification de l exposition et des comportements entre le moment du diagnostic et le début de l étude Biais de sélection : survie sélective En cas de maladie rapidement mortelle Prise en compte des «vieux»cas Surreprésentation d un groupe particulier de la maladie M1 ESPRC 14/02/

22 Définition et sélection des cas (4/4) Sources des cas: Études cas-témoins en population générale Registres +++, dépistage, déclaration obligatoire Études cas-témoins en milieu hospitalier Sous-ensemble de cas : hôpitaux, cliniques Risque de biais de sélection Études cas-témoins dans une cohorte («nestedcase control study») M1 ESPRC 14/02/

23 Définition et choix des témoins (1/6) Un des aspects les plus difficiles dans l'élaboration du protocole +++ Témoins = Sujets indemnes de la pathologie étudiée Mais représentatifs de la population dont sont issus les cas = population source (en tous points comparables aux cas sauf pour la maladie et l exposition) Groupe des témoins = groupe de référence Fréquence de base de l exposition dans la population dont sont issus les cas M1 ESPRC 14/02/

24 Définition et choix des témoins (2/6) Effectifs : Equilibré: 1 cas pour 1 témoin (le plus souvent) Déséquilibré: 1 cas pour 2 à4 témoins 2 grands types : Témoins en population générale Témoins hospitaliers M1 ESPRC 14/02/

25 Définition et choix des témoins (3/6) Témoins en population générale: Échantillon aléatoire de la population source des cas Choix d une base de sondage : Liste de logement, listes électorales Annuaire téléphonique Appels au hasard de numéros de téléphone («random digit dialing») Entourage : voisins, amis Liste des assurés affiliés au médecin du cas (GB) Fichier des certificats d immatriculation, fichier de l assurance maladie M1 ESPRC 14/02/

26 Définition et choix des témoins (4/6) Différents types de sondage : Aléatoire= chaque sujet a une chance identique d'être tiréau sort Systématique= tous les k ièmes individus de la liste après tirage au sort du premier Stratifié= tirage au sort d'individus dans des sous groupes déterminés (strates) de la population cible. La fraction de sondage peut être différent dans chaque strate. Apparié(+++) = àchaque cas on associe par tirage au sort des témoins répondant àcertains critères identiques (âge, sexe, CSP) M1 ESPRC 14/02/

27 Définition et choix des témoins (5/6) Témoins hospitaliers: Sujets hospitalisés : Dans le même établissement de soins que les cas Pour une pathologie sans lien avec celle qui nous intéresse Et sans lien avec l'exposition qui nous intéresse Quelles pathologies pour les témoins? Exclure les maladies liées au facteur étudié Grande variété de diagnostics Services au recrutement comparable à celui des cas Décédés ou vivants? M1 ESPRC 14/02/

28 Définition et choix des témoins (6/6) Témoins en population: Accès long et coûteux Motivation Disponibilitélimitée Taux de réponse Zone géographique souvent > cas Biais de sélection Biais de mémoire + Surexposition peu probable Biais de mesure de l exposition possible Généralisation des résultats + large Témoins hospitalisés: Accès facile Motivation + Disponibilitégrande Taux de réponse + Zone géographique cas Biais de sélection + Biais de mémoire Surexposition possible Biais de mesure de l exposition possible Généralisation des résultats M1 ESPRC 14/02/

29 Exercice n 1 (1/2) On souhaite étudier l association entre le déficit en α1- antitrypsine (maladie génétique très rare de l enfant) et un facteur d exposition E donné. On inclut 150 enfants de la file active des patients du service de pédiatrie français de référence de la pathologie. On prend en témoins 150 enfants des urgences pédiatriques du même hôpital appariés sur le sexe et l âge. Que pensez-vous du choix des cas? Du choix des témoins? M1 ESPRC 14/02/

30 Exercice n 1 (2/2) Cas : Cas prévalents Risque de biais de survie sélective Mais cas incidents très difficiles (maladie très rare) Meilleur choix possible Témoins : Témoins hospitalisés (+) Appariement (+) Zone géographique (Gravitédifférente de la maladie qui draine un bassin de population beaucoup plus large) Risque de biais de sélection ( ) Choix discutable M1 ESPRC 14/02/

31 Exercice n 2 (1/2) On souhaite étudier l association entre le risque de développer un cancer de vessie et la consommation d édulcorants dans l Hérault. On décide de réaliser une étude avec 100 cas et 300 témoins. Comment réalisez-vous la sélection des cas? La sélection des témoins? M1 ESPRC 14/02/

32 Exercice n 2 (2/2) Cas : Existence d un registre général des cancers dans l Hérault Taux d incidence standardisé 180 / par an pour les hommes et 3 / par an pour les femmes Cas incidents àpartir du registre Témoins : Registre couvre une zone géographique bien définie Témoins en population générale Appariement sur âge et le sexe (Ne pas oublier de prendre en compte la consommation tabagique) M1 ESPRC 14/02/

33 Recueil de l information (1/3) Evaluation de l exposition au facteur Rétrospectif +++ Moyens : Archives (dossiers médicaux ) Interview en direct ou téléphonique Autoquestionnaire postal Risques : Risque d erreurs liées au recueil d informations anciennes (biais de mémorisation) Risque d erreur différentielle M1 ESPRC 14/02/

34 Recueil de l information (2/3) Solutions : Privilégier un critère objectif Marqueurs biologiques d exposition Ex : l HbA1c pour l exposition au diabète Standardisation de l outil de recueil Qualité de l outil de recueil Formation des enquêteurs Recueil «àl aveugle»du statut cas ou témoin Recueil dans les mêmes conditions pour les cas et les témoins M1 ESPRC 14/02/

35 Recueil de l information (3/3) Qualités essentielles d'un outil de recueil : Validité: capacitéàmesurer ce qu il est sensémesurer Fiabilité: Reproductibilité= les mêmes réponses doivent être obtenues quand on soumet le questionnaire plusieurs fois àla même personne dans les mêmes circonstances Concordance inter juge = les mêmes réponses doivent être obtenues quand deux enquêteurs différents soumettent le questionnaire à la même personne Sensibilité au changement Acceptabilité par le patient Facilité de réalisation M1 ESPRC 14/02/

36 Plan Généralités Grands principes Planification Analyse simple OddsRatio (OR) brut Intervalle de confiance de l OR Interprétation de l OR Test statistique sur l OR Biais NSN et puissance Conclusion M1 ESPRC 14/02/

37 Analyse simple (1/4) Tableau de contingence : Exposition présente (E+) Exposition absente (E ) Cas (M+) a c Témoins (M ) b d Total a + c b + d M1 ESPRC 14/02/

38 Analyse simple (2/4) En théorie 2 mesures d association possibles entre E et M : RiskRatio (RR) (ou risque relatif) : RR = R R E+ E Non disponible dans les enquêtes cas-témoins Avec : R E+ le risque d être malade chez les exposés et R E le risque chez les non exposés OddsRatio (OR) (ou rapport des cotes) : Odds OR = Odds E+ E M1 ESPRC 14/02/

39 Analyse simple (3/4) Exposition présente (E+) Exposition absente (E ) Cas (M+) a c Témoins (M ) b d Total a + c b + d RR = R R E+ E R a E + = a + b R c E = c + d : risque d être malade chez les exposés Non disponible dans les enquêtes cas-témoins : risque d être malade chez les non exposés M1 ESPRC 14/02/

40 Analyse simple (4/4) Épidémiologie analytique : Calcul de l OddsRatio (OR) pour étudier l association exposition / maladie!! Calcul du RR impossible!! Épidémiologie descriptive :!! Calcul de la prévalence de la maladie impossible!!!! Calcul de l incidence de la maladie impossible!! Estimation de la fréquence de l exposition dans les 2 groupes M1 ESPRC 14/02/

41 Odds Ratio (OR) brut (1/4) Exposition présente (E+) Exposition absente (E ) Cas (M+) a c Témoins (M ) b d Total a + c b + d Mesure d association entre E et M OddsRatio (OR) (ou rapport des cotes) : OR = OddsM OddsM E+ E M1 ESPRC 14/02/

42 Odds Ratio (OR) brut (2/4) OR = OddsM OddsM E+ E = R R E+ E /(1 /(1 R R E+ E ) ) R E+ = risque d être malade chez les exposés (= proportion de malades chez les exposés ) a Non disponible + = dans les enquêtes cas-témoins R E a + b R E = risque d être malade chez les non exposés (= proportion de malades chez les non exposés ) R c E = c + d M1 ESPRC 14/02/

43 Odds Ratio (OR) brut (3/4) Propriétés mathématiques de l OR : OR = OddsM OddsM E+ E+ E+ M+ M+ = = = E R R E /(1 R /(1 R E ) ) Fe Fe M /(1 Fe /(1 Fe M ) ) OddsE OddsE M+ M Fe M+ = fréquence d exposition chez les malades (= proportion d exposés chez les malades ) Fe a M + = a + c Fe M = fréquence d exposition chez les non malades (= proportion d exposés chez les non malades ) Fe b M = b + d M1 ESPRC 14/02/

44 Odds Ratio (OR) brut (4/4) Exposition présente (E+) Exposition absente (E ) Cas (M+) a c Témoins (M ) b d Total a + c b + d OddsE OR = OddsE = ( a/ a + c) ( c/ a + c) ( b/ b + d) ( d/ b + d) a = b / / c d M+ M a d = b c Fe = Fe M1 ESPRC 14/02/ M+ M /(1 /(1 Fe Fe M+ M ) )

45 Intervalle de confiance de l OR (1/4)!! L OR : c est une estimation!! Àtoujours présenter et interpréter avec son intervalle de confiance à95% (IC 95%) Calcul de l IC 95% : Hypothèse pour le calcul de normalité de l estimateur L OR a une distribution lognormale Passage obligépar le logarithme népérien de l OR M1 ESPRC 14/02/

46 Intervalle de confiance de l OR (2/4) Estimation simplifiée de la variance de Ln(OR) : Var ( ln(or) ) = a b c 1 d Intervalle de confiance à95% du Ln(OR) : ln ( Bornes( IC95 %)) = ln(or) ± a b c 1 d M1 ESPRC 14/02/

47 Intervalle de confiance de l OR (3/4) Intervalle de confiance à95% de l OR : IC 95% = exp ln(or) ; a b c d = exp ln(or) [ exp(bi);exp(bs) ] a b c d M1 ESPRC 14/02/

48 Intervalle de confiance de l OR (4/4) IC95% de l OR = intervalle dans lequel on est sûr à95% que se situe la vraie valeur de l OR 1 єic95% Association statistiquement significative entre l exposition et la maladie 1 єic95% L exposition n est pas statistiquement liée àla maladie Si étude peu puissante Non interprétable «Nous n avons n'a pas mis en évidence d'association statistiquement significative entre l'exposition et la maladie» Si puissance suffisante (calcul NSN a priori) Pas d association entre le facteur à la maladie M1 ESPRC 14/02/

49 Interprétation de l OR (1/6) Le sens de l association : > 1 : Facteur de risque = 1 : Absence d'association < 1 : Facteur protecteur La force de l'association : Interprétation non intuitive La significativité de l association : Intervalle de confiance à 95% Test statistique M1 ESPRC 14/02/

50 Interprétation de l OR (2/6) Facteur de risque Pas de conclusion possible Facteur neutre (Pas d association) Facteur protecteur Pas de conclusion possible < 1 = 1 > 1 M1 ESPRC 14/02/

51 Interprétation de l OR (3/6) OR bon estimateur du RR (OR RR) : Si la maladie est rare dans la population source Maladie rare : prévalence < 1% Si les témoins sont représentatifs des non malades Sinon «surestimation»du RR : Pour un FDR : 1 RR OR Pour un facteur protecteur : 0 OR RR 1 M1 ESPRC 14/02/

52 Interprétation de l OR (4/6) M+ M Total Exposition présente (E+) Exposition absente (E ) a b a + b c d c + d Total a + c b + d n Maladie rare : a << b a + b b c << d c + d d RE + a/( a + b) a/ b a d RR = = = = OR R c/( c + d) c/ d b c E M1 ESPRC 14/02/

53 Interprétation de l OR (5/6) Sinon : RR = 1 + R OR ( OR 1) 0 ou 1 R0 OR = RR 1 R RR 0 (Avec R 0 = R E ) M1 ESPRC 14/02/

54 Interprétation de l OR (6/6) M1 ESPRC 14/02/

55 Exercice n 3 (1/5) On souhaite étudier l association entre la transfusion sanguine et le risque d hépatite C en France. On inclut pour cela : 168 patients atteints d hépatite C (cas) 298 témoins L exposition est définie par un antécédent de transfusion sanguine antérieure avant Elle est retrouvée chez 52 cas et 43 témoins. Estimer cette association. M1 ESPRC 14/02/

56 Exercice n 3 (2/5) Tableau de contingence : ATCD de transfusion Cas Témoins Oui Non Total M1 ESPRC 14/02/

57 Exercice n 3 (3/5) Calcul de l OR : ATCD de transfusion Cas Témoins Oui Non Total OR = = 2, M1 ESPRC 14/02/

58 Exercice n 3 (4/5) Calcul de son IC 95% : ATCD de transfusion Cas Témoins Oui Non Total IC 95% = exp ln(2,66) 1.96 = exp ln(2,66) [ 2,10;3,36] M1 ESPRC 14/02/ ; 1 255

59 Exercice n 3 (5/5) Interprétation de l Odds Ratio : OR = 2,66 et IC 95% = [2,10 ; 3,36] Conclusions : OR > 1 Facteur de risque OR = 2,66 Intensité de l association assez importante L IC 95% ne contient pas 1 Association statistiquement significative Prévalence de l hépatite C 0,51% en France OR bon estimateur du RR Un ATCD de transfusion sanguine avant 1991 est un FDR statistiquement significatif d hépatite C. Les sujets le présentant ont 2,66 fois plus de risque de faire la maladie. M1 ESPRC 14/02/

60 Test statistique sur l OR Alternative àl IC95% Hypothèses: H0 : OR = 1 H1 : OR 1 (Pour un test bilatéral) Test χ²de Pearson : Exposés Non exposés Total χ 2 ddl ( O Th ) = i O i = effectifs observés et Th i = effectifs théoriques Degréde liberté(ddl) = (c 1) x (l 1) = 1 Conditions d application: tous les effectifs théoriques 5 (Sinon Test exact de Fisher) M1 ESPRC 14/02/ i Malades Témoins Total a c m 1 Th i i 2 b d m 0 e 1 e 0 n

61 Test statistique sur l OR Interprétation du test χ²: Si valeur observée > χ²(table au point α) (pour α= 0,05 χ²à1 ddl= 3,84) Alors on rejette H 0 OR 1 Le lien entre le facteur et la maladie est statistiquement significatif (facteur de risque ou protecteur) p donne le degréde signification Si valeur observée χ²(table au point α) (pour α= 0,05 χ²à1 ddl= 3,84) Alors on ne rejette pas H 0 La différence observée n est pas statistiquement significative M1 ESPRC 14/02/

62 Plan Généralités Grands principes Planification Analyse simple Biais Définition 3 grands types de biais Biais de sélection Biais de classement Biais de confusion Prise en compte des biais de confusion NSN et puissance Conclusion M1 ESPRC 14/02/

63 Définition (1/2) Exact et précis Peu exact et précis Exact et peu précis Peu exact et peu précis M1 ESPRC 14/02/

64 Définition (2/2) Biais : Erreur systématique (non aléatoire) Qui s ajoute àl erreur aléatoire liée aux fluctuations d échantillonnage Fournissant des valeurs au niveau de l échantillon des «vraies» valeurs dans la population Entraînant une interprétation erronée des résultats M1 ESPRC 14/02/

65 3 différents types de biais (1/3) POPULATION SOURCE (N individus) Biais de confusion C Inclusion + Suivi Biais de sélection E Analyse M ECHANTILLON (n individus) Biais de classement Recueil de l information M+ M- E+ a b E- c d M1 ESPRC 14/02/

66 3 différents types de biais (2/3) Biais de sélection : Liés à la manière de constituer les échantillons «Mauvais sujets» Biais de classement : Conséquences d erreurs systématiques sur la mesure de l exposition ou de la maladie «Mauvaise information» M1 ESPRC 14/02/

67 3 différents types de biais (3/3) Biais de confusion (facteur de confusion) : Liés àl influence de tiers facteurs sur l association entre exposition et maladie «Mauvaise interprétation» M1 ESPRC 14/02/

68 Biais de sélection (1/5) Mécanisme de sélection différent selon les groupes : Pas issus de la même population Pas a priori le même risque D exposition D évènement M1 ESPRC 14/02/

69 Biais de sélection (2/5) Différents sous-types : Biais d autosélection(dûau patient) : non répondants Biais de recrutement (dû au recruteur) Notamment dans la constitution du groupe de référence (témoins) Biais de survie sélective (cas prévalents) Décès précoce de certains patients Recrutement préférentiel des cas les moins graves Healthy worker effect Comparaison de travailleurs / pop générale Travailleurs : en meilleure santé que pop générale M1 ESPRC 14/02/

70 Biais de sélection (3/5) Exemple : Etude de l association tabac et cancer de vessie M1 ESPRC 14/02/

71 Biais de sélection (4/5) Tabac = FDR des deux pathologies Du cancer de vessie (pathologie étudiée) De la cardiopathie ischémique Biais de sélection sur le choix des témoins Sous-estimation de l OR M1 ESPRC 14/02/

72 Biais de sélection (5/5) Solutions : Prévention!! Identifier les causes possibles avant la planification : Surveillance différentielle Inégalité d'effort diagnostique Conditions d'accès à l étude inégales Etablir àl'avance : Les critères de sélection précis des cas et des témoins Les méthodes de sélection Eventuellement un système de relance (pour les non répondants) Suppose d être conscient des sources possibles de biais Vérification a posteriorides caractéristiques des sujets inclus M1 ESPRC 14/02/

73 Biais de classement (1/6) Mécanisme : Mauvais classement (liés au recueil de l information) sur : Malades / non malades Exposés / non exposés Due à: Enquêteur Sujet M1 ESPRC 14/02/

74 Biais de classement (2/6) Type : Différentiel : Erreurs + fréquentes dans un groupe que dans l autre Impact difficilement prévisible Sur ou sous estimation de l OR Redoutable Ex : biais de mémorisation Non différentiel : Erreurs non liées au groupe Si concerne l exposition seule M1 ESPRC 14/02/

75 Biais de classement (3/6) Différents sous-types pour l exposition : Biais de mémorisation : Motivation plus grande des cas à se rappeler leurs expositions Surtout si témoins en bonne santé Difficultéen cas de modification du niveau d'exposition au cours du temps Ex : malformations congénitales et prise de médicaments M1 ESPRC 14/02/

76 Biais de classement (4/6) Biais de détection : Recueil de l information «asymétrique» entre cas et témoins Enquêteur : si sa conviction entraîne la subjectivité Sujet : majoration ou minoration de l'exposition pour une question d'intérêt (Ex : maladie professionnelle) Biais de mesure : Questionnaire non valide ou peu fiable M1 ESPRC 14/02/

77 Biais de classement (5/6) Différents sous-types pour la maladie : Biais de détection : Si le médecin portant le diagnostic connait le rôle de l'exposition, il peut être influencé Ex : connaissance de l'exposition sexuelle dans le diagnostic de dysplasie cervicale Biais de mesure : Critères diagnostiques de la maladie mal définis Diagnostic de la maladie basé sur des mesures avec une variabilité intra et/ou inter-observateur M1 ESPRC 14/02/

78 Biais de classement (6/6) Solutions : Prévention!! Identifier les causes possibles avant la planification Etablir àl'avance : Critères objectifs de classement Questionnaires standardisés Enquêteurs formés spécifiquement Enquêteurs et patients non informés du but de l étude Enquêteurs non informés du statut du patient (en aveugle) Suppose d être conscient des sources possibles de biais M1 ESPRC 14/02/

79 Biais de confusion (1/5) Liéàl influence de facteurs tiers sur l association entre l exposition et la maladie Erreur d interprétation des résultats : Erreurs dans les conclusions Confondre association et causalité Existence d un facteur dit de confusion M1 ESPRC 14/02/

80 Biais de confusion (2/5) Facteur de confusion : Facteur liéàla fois àla maladie et àl exposition Facteur de confusion Exposition Maladie Pour être facteur de confusion, pour une exposition E et une maladie M, un facteur X doit satisfaire aux 3 conditions suivantes : Être un facteur de risque pour M (causal ou non) Être associéàe Ne pas être une conséquence de E M1 ESPRC 14/02/

81 Biais de confusion (3/5) Solutions : Lors de la préparation de l étude : Appariement: constitution de paires ayant le même niveau de facteur de confusion Stratification sur le facteur de confusion : constitution de sousgroupes ayant le même niveau de facteur de confusion Lors de l analyse statistique des données : Ajustement dans un modèle multivarié M1 ESPRC 14/02/

82 Biais de confusion (4/5) Différents types : Un autre facteur de risque de la maladie Général : l âge, le sexe, le tabagisme Spécifique Une comédication Un facteur liéàla maladie : la sévérité M1 ESPRC 14/02/

83 Biais de confusion (5/5) Exemple : Étude association exposition professionnelle / cancer poumon E+ E- M OR=2,3 M Étude séparée fumeurs/non fumeurs Non fumeurs Fumeurs E+ E- E+ E- M OR=1,0 M OR=1,0 M M M1 ESPRC 14/02/

84 Exercice n 4 (1/12) On réalise une enquête pour étudier le rôle de l amiante visà-vis du mésothéliome de la plèvre. Pour cela, on a réuni 125 personnes atteintes de la maladie et 125 personnes non atteintes àpartir de la population générale. Pour chaque personne incluse, on a procédéàun interrogatoire détaillé des circonstances d exposition à l amiante par un enquêteur spécialisé. 1) De quel type d étude s agit-il? Justifier M1 ESPRC 14/02/

85 Exercice n 4 (2/12) 1)Type d étude : Étude observationnelle analytique Étude cas-témoins Arguments : Absence d intervention Recherche d une association entre une exposition et une maladie A l inclusion présence de sujets malades et non malades Recueil rétrospectif de l information sur les circonstances d exposition àl amiante M1 ESPRC 14/02/

86 Exercice n 4 (3/12) Les résultats obtenus sont les suivants : 102 patients atteints de mésothéliome ont été exposés à l amiante 35 patients non malades ont étéexposés 2) Dresser le tableau de contingence. M1 ESPRC 14/02/

87 Exercice n 4 (4/12) 2) Tableau de contingence : M+ M Cas Témoins E+ E Exposés Non exposés Total M1 ESPRC 14/02/

88 Exercice n 4 (5/12) 3)Quelle mesure descriptive de la maladie peut-on calculer? Calculer cette mesure. M1 ESPRC 14/02/

89 Exercice n 4 (6/12) 3) Aucune mesure descriptive ne peut être calculée dans ce cas. (Ni taux d incidence, ni prévalence) M1 ESPRC 14/02/

90 Exercice n 4 (7/12) 4) Quelle mesure d association peut-on calculer? Calculer cette mesure et son intervalle de confiance à 95%. 5) Qu en concluez-vous? M1 ESPRC 14/02/

91 Exercice n 4 (8/12) 4) Mesure d association = Odds Ratio M+ M Cas Témoins E+ E Exposés Non exposés Total a c b d OR = ad / bc = (102 90) / (35 23) 11,40 M1 ESPRC 14/02/

92 Exercice n 4 (9/12) 4) Mesure d association = Odds Ratio M+ M Cas Témoins E+ E Exposés Non exposés Total a c b d IC 95% = [6,27 ; 20,73] M1 ESPRC 14/02/

93 Exercice n 4 (10/12) 5) Interprétation de l Odds Ratio OR = 11,40 et IC 95% = [6,27 ; 20,73] Conclusions : OR > 1 L amiante est un facteur de risque de mésothéliome OR = 11,40 Forte intensitéde l association L IC 95% ne contient pas 1 Association statistiquement significative Mésothéliome: pathologie rare OR bon estimateur du RR Avec une exposition àl amiante le risque de développer un mésothéliome est plus de 11 fois plus important. M1 ESPRC 14/02/

94 Exercice n 4 (11/12) 6) Quels peuvent être les biais rencontrés dans cette étude? M1 ESPRC 14/02/

95 Exercice n 4 (12/12) 6)Biais : Biais de sélection : Témoins non issus de la même population que les cas Refus de participation Biais de survie sélective Biais de classement = d information : Biais de mémorisation différentiel Subjectivitéde l enquêteur différentiel si enquêteur non en aveugle du statut Facteurs de confusion M1 ESPRC 14/02/

96 Plan Généralités Grands principes Planification Analyse simple Biais Définition 3 grands types de biais Prise en compte des biais de confusion Appariement Stratification Ajustement NSN et puissance Conclusion M1 ESPRC 14/02/

97 Appariement (1/4) Définition : Techniques de sélection des témoins Qui, àchaque cas, fait correspondre un certain nombre n de témoins semblables aux cas pour certaines variables choisies Variables d appariement = facteurs de confusion potentiels connus But : Équilibrerles effectifs des cas et des témoins pour chaque niveau des variables d'appariement Mieux faire ressortir l'effet du facteur de risque que l'on cherche à étudier M1 ESPRC 14/02/

98 Appariement (2/4) Critères pour être une variable d'appariement (A) : Etre liée au facteur d'exposition (E) étudiémais non sa conséquence Constituer un facteur de risque pour la maladie (M) E A M M1 ESPRC 14/02/

99 Appariement (3/4) Appariement inutile : A n est pas liéau facteur d exposition E Pas d intervention dans la fréquence d exposition dans les 2 groupes E M A A n est pas un facteur de risque de la maladie M E M A M1 ESPRC 14/02/

100 Appariement (4/4) Surappariement = appariement excessif Sur trop de variables et/ou sur des variables ne remplissant pas les critères Conséquences : de la complexitédu recrutement du coût de l étude possible de la validitéstatistique de l'analyse estimations biaisées de l OR possible de l'efficacitéstatistique de l'analyse (estimation correcte de l'or mais variance augmentée par l'appariement) perte de puissance statistique Attention : techniques spéciales pour les statistiques pour les études appariées!! M1 ESPRC 14/02/

101 Stratification Permet de s assurer d une représentation minimale de certaines personnes Uniquement fait si on considère que le facteur sur lequel on a stratifié, a un effet sur la pathologie étudiée Stratification sur âge, sexe, tabac Avantages : précision des estimations d'or par réduction de la variance Inconvénients : Sur-représentationde certaines catégories et sous représentation d'autres. Difficulté de remplissage de certaines strates. M1 ESPRC 14/02/

102 Ajustement A posteriori par analyse multivariée Méthodes : Calcul de l OR de Mantel-Haenszel ajusté Régression logistique (variable àexpliquer qualitative binaire) Régression logistique conditionnelle en cas d appariement Aucune contrainte de recrutement des cas et des témoins Au moment de l analyse Peut s utiliser pour un plus grand nombre de variables M1 ESPRC 14/02/

103 Quelle méthode de PEC des facteurs de confusion? Ce que l on attend: biais de l estimation de l OR précision de cette estimation (en la variance) Difficile de savoir avec certitude quelle technique d appariement ou de ses alternatives est la meilleure Donc usage de l appariement : Sur les variables de confusion les plus liées àla maladie Lorsque 2 variables de confusion sont très corrélées entre elles, n en garder qu une seule sur laquelle apparier Si les contraintes d organisation et de coût ne sont pas prohibitives M1 ESPRC 14/02/

104 Exercice n 5 (1/16) Une étude a étéréalisée en Espagne pour étudier l association entre : les consommations de tabac et d alcool le risque de développer un cancer oro-pharyngé Au total, 375 sujets atteints de cancer oro-pharyngé ont été recrutés dans l étude peu de temps après le diagnostic dans plusieurs centres hospitaliers. M1 ESPRC 14/02/

105 Exercice n 5 (2/16) Pour chaque sujet atteint de cancer, un sujet indemne de cancer de même âge et même sexe, diagnostiquédans le même hôpital pour une maladie non connue pour être associée àl alcool ou au tabac, a étérecruté. Toutes les personnes incluses ont étéinterrogées (entre autres) sur leurs consommations tabagiques passées et actuelles. M1 ESPRC 14/02/

106 Exercice n 5 (3/16) 1) De quel type d étude s agit-il? Justifier 2)Pourquoi avoir choisi des sujets indemnes de même âge et même sexe que les sujets malades? Comment s appelle cette manière d échantillonner? M1 ESPRC 14/02/

107 Exercice n 5 (4/16) 1)Type d étude : Étude observationnelle analytique Étude cas-témoins Arguments : Absence d intervention Recherche d une association entre une exposition et une maladie A l inclusion présence de sujets malades et non malades Recueil rétrospectif de l information sur les consommations tabagiques passées et actuelles M1 ESPRC 14/02/

108 Exercice n 5 (5/16) 2)Choisir comme témoins des sujets indemnes de même âge et même sexe que les sujets malades permettant de s affranchir de biais de confusion potentiels liés à ces 2 caractéristiques. Il s agit d un appariement. M1 ESPRC 14/02/

109 Exercice n 5 (6/16) Les différents résultats sont résumés dans le tableau suivant. Tableau 1 : Résultats sur le nombre de cigarettes fumées (* : Odds ratio ajusté sur l hôpital, l âge, le sexe, et la consommation d alcool) M1 ESPRC 14/02/

110 Exercice n 5 (7/16) On souhaite dans un premier temps étudier de manière générale l association entre le cancer oro-pharyngéet le fait de consommer actuellement du tabac (quelle que soit la quantitéde tabac fumé) par rapport au fait de n avoir jamais fumé. 3) Dresser le tableau de contingence de ce cas général. M1 ESPRC 14/02/

111 Exercice n 5 (8/16) 3) Tableau de contingence : M+ M E+ E Cas Témoins Fumeurs actuels Non fumeurs Total a c b d M1 ESPRC 14/02/

112 Exercice n 5 (9/16) 4)Quelle mesure d association peut-on calculer? Calculer cette mesure et son l intervalle de confiance à95%. 5) Qu en concluez-vous? M1 ESPRC 14/02/

113 Exercice n 5 (10/16) 4) Mesure d association = Odds Ratio M+ M Cas Témoins E+ E a c Exposés Non exposés Total b d OR = ad / bc = (238 x 113) / (128 x 55) 3,82 M1 ESPRC 14/02/

114 Exercice n 5 (11/16) 4) Mesure d association = Odds Ratio M+ M Cas Témoins E+ E a c Exposés Non exposés Total b d IC 95% = [2,59 5,63] M1 ESPRC 14/02/

115 Exercice n 5 (12/16) 5) Interprétation de l Odds Ratio : OR = 3,82 et IC 95% = [2,59 5,63] Conclusions : OR > 1 Fumer est un FDR de cancer oro-pharyngé OR = 3,82 Forte intensitéde l association L IC 95% ne contient pas 1 Association statistiquement significative Prévalence << 1 en France OR bon estimateur du RR Une exposition tabagique est un FDR statistiquement significatif de cancer oro-pharyngé. Les sujets la présentant ont près de 4 fois plus de risque de faire la maladie. 115 M1 ESPRC 14/02/

116 Exercice n 5 (13/16) 6)Que concluez-vous àpartir des résultats du tableau 1? Tableau 1 : Résultats sur le nombre de cigarettes fumées (* : Odds ratio ajusté sur l hôpital, l âge, le sexe, et la consommation d alcool) M1 ESPRC 14/02/

117 Exercice n 5 (14/16) 6)Existence d une relation «dose-effet»entre la consommation tabagique (exposition) et le risque de cancer oro-pharyngé (maladie). Plus la consommation de tabac augmente en terme de quantité(nombre de cigarettes/jour), plus l intensitéde l association augmente (augmentation de la valeur de l OR). M1 ESPRC 14/02/

118 Exercice n 5 (15/16) 7)Quels sont les critères dans cette étude qui plaident pour un lien de causalitéentre consommation tabagique et cancer oro-pharyngé? M1 ESPRC 14/02/

119 Exercice n 5 (16/16) 7)Critères en faveur d un lien de causalité: Existence d une association statistique entre l exposition et la maladie Forte intensité de l association (OR élevé) Relation de type «dose-effet»entre l exposition et la maladie Spécificité de la relation exposition-maladie Séquence dans le temps : l exposition doit précéder la maladie M1 ESPRC 14/02/

120 Critères de causalité de Hill (1/2) Arguments internes à l étude : Existence d une association statistique entre le facteur et la maladie Force de cette association Absence de biais majeur, prise en compte des autres facteurs de risque connus Relation dose-effet Cohérence chronologique : l exposition au facteur précède l'apparition de la maladie M1 ESPRC 14/02/

121 Critères de causalité de Hill (2/2) Arguments externes à l étude : Constance de l'association et reproductibilitédes résultats des études Cohérence avec les connaissances actuelles : plausibilité Physiopathologie Expérimentation Une modification de l exposition au facteur de risque induit une modification de l incidence de la maladie M1 ESPRC 14/02/

122 Plan Généralités Grands principes Planification Analyse simple Biais NSN et puissance Calcul du nombre de sujets nécessaires Calcul de la puissance a posteriori Conclusion M1 ESPRC 14/02/

123 Calcul du nombre de sujets nécessaires (1/5) Doit être calculéa priori comme pour toute étude +++ Buts : Déterminer le nombre de sujets devant être inclus afin d avoir une puissance statistique suffisante pour mettre en évidence un lien exposition-maladie Évaluer la faisabilité(recrutement, budget) Tient compte : Du risque α De la puissance (1 -β) De l OR que l on considère valable de détecter De la fréquence d exposition chez les témoins (Fe M = p 0 ) M1 ESPRC 14/02/

124 Calcul du nombre de sujets nécessaires (2/5) RAPPEL: α = Probabilité(Rejet H0/H0 vraie) Risque de conclure àun lien exposition-maladie qui n existe pas β= Probabilité(Non Rejet H0/H0 fausse) Risque de ne pas conclure àun lien exposition-maladie qui existe Puissance du test = 1 β Capacitédu test àdétecter un lien exposition-maladie qui existe M1 ESPRC 14/02/

125 Calcul du nombre de sujets nécessaires (3/5) Calcul du NSN pour une étude cas-témoins avec 1 témoin par cas et pour un test bilatéral : n = [ u 2pq + u p q + p q ] α 2β ( p p ) Avec : p ( p 1 + p 0 ) 2 = q =1 p p p = OR ( OR 1) p0 M1 ESPRC 14/02/

126 Calcul du nombre de sujets nécessaires (4/5) On constate : Plus αet βsont petits, plus u α et u β sont grands plus n est grand Plus OR est voisin de 1, plus p 1 est proche de p 0 plus n est grand Plus p 0 est faible plus n est grand En faisant varier OR, tous paramètres égaux par ailleurs : OR NSN M1 ESPRC 14/02/

127 Calcul du nombre de sujets nécessaires (5/5) Calcul du NSN pour une étude cas-témoins avec k témoins par cas et pour un test bilatéral : n C = [ u ( ) ( ) ] α 1 + 1/ k p' q' + u2 β p1q1 + p0q0 / k ( p p ) n = k n T C M1 ESPRC 14/02/

128 Calcul de la puissance a posteriori Calcul de la puissance statistique (1-β) a posteriori En cas de résultat non significatif (IC95% de l OR comprenant 1 ou p du test χ²> 5%) Pour avancer dans l interprétation u 2β = [ ] ( ) 2 n ( ) C p1 p0 uα 1 + 1/ k p' q' p q + ( p q )/ k Si (1 β) faible (< 80%) non interprétable Si (1 β) élevée (> 80%) Vraisemblablement pas d association entre le facteur et la maladie M1 ESPRC 14/02/

129 Plan Généralités Grands principes Planification Analyse simple Biais NSN et puissance Conclusion M1 ESPRC 14/02/

130 Conclusion (1/3) Avantages: Mise en œuvre et réalisation rapide et facile Adaptation aux maladies rares ou avec délai d'apparition long Nombre de sujets nécessaires relativement faible Coût faible Étude simultanée d'une ou plusieurs expositions Population étudiée stable Pas de problèmes éthiques (maladie présente au moment de l étude) M1 ESPRC 14/02/

131 Conclusion (2/3) Inconvénients: Difficulté du choix des témoins +++ (biais de sélection) Recueil nécessairement rétrospectif (biais de mémoire) Difficultéde s assurer de la séquence temporelle Pas d estimation de l incidence de la maladie Pas de calcul du RR Pas d'étude de l'histoire naturelle de la maladie Étude limitée à une affection Mauvaise adaptation aux expositions rares M1 ESPRC 14/02/

132 Conclusion (3/3) Indications: Irremplaçables pour les affections rares Essentielles quand la durée est longue entre l exposition au facteur de risque et l apparition de la maladie Rechercher plusieurs facteurs de risque d une maladie Explorer plusieurs hypothèses avant d envisager une étude de cohorte M1 ESPRC 14/02/

Études épidémiologiques analytiques et biais

Études épidémiologiques analytiques et biais Master 1 «Conception, évaluation et gestion des essais thérapeutiques» Études épidémiologiques analytiques et biais Roxane Schaub Médecin de santé publique Octobre 2013 1 Objectifs pédagogiques Connaitre

Plus en détail

METHODOLOGIE GENERALE DE LA RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE : LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES

METHODOLOGIE GENERALE DE LA RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE : LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES Enseignement du Deuxième Cycle des Etudes Médicales Faculté de Médecine de Toulouse Purpan et Toulouse Rangueil Module I «Apprentissage de l exercice médical» Coordonnateurs Pr Alain Grand Pr Daniel Rougé

Plus en détail

Docteur José LABARERE

Docteur José LABARERE UE7 - Santé Société Humanité Risques sanitaires Chapitre 3 : Epidémiologie étiologique Docteur José LABARERE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés.

Plus en détail

Principe d un test statistique

Principe d un test statistique Biostatistiques Principe d un test statistique Professeur Jean-Luc BOSSON PCEM2 - Année universitaire 2012/2013 Faculté de Médecine de Grenoble (UJF) - Tous droits réservés. Objectifs pédagogiques Comprendre

Plus en détail

La survie nette actuelle à long terme Qualités de sept méthodes d estimation

La survie nette actuelle à long terme Qualités de sept méthodes d estimation La survie nette actuelle à long terme Qualités de sept méthodes d estimation PAR Alireza MOGHADDAM TUTEUR : Guy HÉDELIN Laboratoire d Épidémiologie et de Santé publique, EA 80 Faculté de Médecine de Strasbourg

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

PROGRAMME (Susceptible de modifications)

PROGRAMME (Susceptible de modifications) Page 1 sur 8 PROGRAMME (Susceptible de modifications) Partie 1 : Méthodes des revues systématiques Mercredi 29 mai 2013 Introduction, présentation du cours et des participants Rappel des principes et des

Plus en détail

Tests de comparaison de moyennes. Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année 2009-2010 UE «Introduction à la biostatistique»

Tests de comparaison de moyennes. Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année 2009-2010 UE «Introduction à la biostatistique» Tests de comparaison de moyennes Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année 2009-2010 UE «Introduction à la biostatistique» Test de Z ou de l écart réduit Le test de Z : comparer des paramètres en testant leurs différences

Plus en détail

Chapitre 6 Test de comparaison de pourcentages χ². José LABARERE

Chapitre 6 Test de comparaison de pourcentages χ². José LABARERE UE4 : Biostatistiques Chapitre 6 Test de comparaison de pourcentages χ² José LABARERE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés. Plan I. Nature des variables

Plus en détail

Tests paramétriques de comparaison de 2 moyennes Exercices commentés José LABARERE

Tests paramétriques de comparaison de 2 moyennes Exercices commentés José LABARERE Chapitre 5 UE4 : Biostatistiques Tests paramétriques de comparaison de 2 moyennes Exercices commentés José LABARERE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés.

Plus en détail

Exploitation et analyse des données appliquées aux techniques d enquête par sondage. Introduction.

Exploitation et analyse des données appliquées aux techniques d enquête par sondage. Introduction. Exploitation et analyse des données appliquées aux techniques d enquête par sondage. Introduction. Etudes et traitements statistiques des données : le cas illustratif de la démarche par sondage INTRODUCTION

Plus en détail

MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ

MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ GUIDE DE FORMATION AUX MÉTHODES DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE D E U X I È M E É D I T I O N ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ Bureau régional du

Plus en détail

Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes

Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes Cancer bronchique primitif: données épidémiologiques récentes Pr Jean Trédaniel Service de pneumologie et oncologie thoracique Groupe Hospitalier Paris Saint Joseph Université Paris Descartes Sources Données

Plus en détail

Chapitre 3 : Principe des tests statistiques d hypothèse. José LABARERE

Chapitre 3 : Principe des tests statistiques d hypothèse. José LABARERE UE4 : Biostatistiques Chapitre 3 : Principe des tests statistiques d hypothèse José LABARERE Année universitaire 2010/2011 Université Joseph Fourier de Grenoble - Tous droits réservés. Plan I. Introduction

Plus en détail

Surveillance épidémiologique de la mortalité et investigation d agrégats spatio-temporels en entreprise PRINCIPES GÉNÉRAUX ET DONNÉES NÉCESSAIRES

Surveillance épidémiologique de la mortalité et investigation d agrégats spatio-temporels en entreprise PRINCIPES GÉNÉRAUX ET DONNÉES NÉCESSAIRES Surveillance épidémiologique de la mortalité et investigation d agrégats spatio-temporels en entreprise PRINCIPES GÉNÉRAUX ET DONNÉES NÉCESSAIRES et investigation d agrégats spatio-temporels en entreprise

Plus en détail

23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement

23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement 23. Interprétation clinique des mesures de l effet traitement 23.1. Critères de jugement binaires Plusieurs mesures (indices) sont utilisables pour quantifier l effet traitement lors de l utilisation d

Plus en détail

Analyse de la variance Comparaison de plusieurs moyennes

Analyse de la variance Comparaison de plusieurs moyennes Analyse de la variance Comparaison de plusieurs moyennes Biostatistique Pr. Nicolas MEYER Laboratoire de Biostatistique et Informatique Médicale Fac. de Médecine de Strasbourg Mars 2011 Plan 1 Introduction

Plus en détail

STA108 Enquêtes et sondages. Sondages àplusieurs degrés et par grappes

STA108 Enquêtes et sondages. Sondages àplusieurs degrés et par grappes STA108 Enquêtes et sondages Sondages àplusieurs degrés et par grappes Philippe Périé, novembre 2011 Sondages àplusieurs degrés et par grappes Introduction Sondages à plusieurs degrés Tirage des unités

Plus en détail

admission aux urgences

admission aux urgences Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : admission

Plus en détail

Document d orientation sur les allégations issues d essais de non-infériorité

Document d orientation sur les allégations issues d essais de non-infériorité Document d orientation sur les allégations issues d essais de non-infériorité Février 2013 1 Liste de contrôle des essais de non-infériorité N o Liste de contrôle (les clients peuvent se servir de cette

Plus en détail

TABLE DES MATIÈRES. Bruxelles, De Boeck, 2011, 736 p.

TABLE DES MATIÈRES. Bruxelles, De Boeck, 2011, 736 p. STATISTIQUE THÉORIQUE ET APPLIQUÉE Tome 2 Inférence statistique à une et à deux dimensions Pierre Dagnelie TABLE DES MATIÈRES Bruxelles, De Boeck, 2011, 736 p. ISBN 978-2-8041-6336-5 De Boeck Services,

Plus en détail

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest Cancers, Individu id & Société L état des lieux d un pari Le Rapport Cordier 1 Biomarqueurs prédictifs 2 L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest Cancers, Individu & Société

Plus en détail

Cohorte Observatoire Musculosquelettique (COMETT) Pénibilité et Vieillissement

Cohorte Observatoire Musculosquelettique (COMETT) Pénibilité et Vieillissement TITRE DU CONSORTIUM : Cohorte Observatoire Musculosquelettique (COMETT) Pénibilité et Vieillissement RESPONSABLES : Alexis Descatha, UMS 011, Villejuif ; Yves Roquelaure, LEEST, Angers ; Bradley Evanoff,

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Évaluations aléatoires : Comment tirer au sort?

Évaluations aléatoires : Comment tirer au sort? Évaluations aléatoires : Comment tirer au sort? William Parienté Université Catholique de Louvain J-PAL Europe povertyactionlab.org Plan de la semaine 1. Pourquoi évaluer? 2. Comment mesurer l impact?

Plus en détail

GUIDE DE LECTURE CRITIQUE D'UN ARTICLE MEDICAL ORIGINAL (LCA)

GUIDE DE LECTURE CRITIQUE D'UN ARTICLE MEDICAL ORIGINAL (LCA) GUIDE DE LECTURE CRITIQUE D'UN ARTICLE MEDICAL ORIGINAL (LCA) Coordinateurs : B. GOICHOT et N. MEYER Faculté de Médecine de Strasbourg Septembre 2011 PLAN L épreuve de lecture critique d article original

Plus en détail

«Cours Statistique et logiciel R»

«Cours Statistique et logiciel R» «Cours Statistique et logiciel R» Rémy Drouilhet (1), Adeline Leclercq-Samson (1), Frédérique Letué (1), Laurence Viry (2) (1) Laboratoire Jean Kuntzmann, Dép. Probabilites et Statistique, (2) Laboratoire

Plus en détail

admission directe du patient en UNV ou en USINV

admission directe du patient en UNV ou en USINV Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : admission

Plus en détail

UFR de Sciences Economiques Année 2008-2009 TESTS PARAMÉTRIQUES

UFR de Sciences Economiques Année 2008-2009 TESTS PARAMÉTRIQUES Université Paris 13 Cours de Statistiques et Econométrie I UFR de Sciences Economiques Année 2008-2009 Licence de Sciences Economiques L3 Premier semestre TESTS PARAMÉTRIQUES Remarque: les exercices 2,

Plus en détail

Lecture critique d article. Bio statistiques. Dr MARC CUGGIA MCU-PH Laboratoire d informatique médicale EA-3888

Lecture critique d article. Bio statistiques. Dr MARC CUGGIA MCU-PH Laboratoire d informatique médicale EA-3888 Lecture critique d article Rappels Bio statistiques Dr MARC CUGGIA MCU-PH Laboratoire d informatique médicale EA-3888 Plan du cours Rappels fondamentaux Statistiques descriptives Notions de tests statistiques

Plus en détail

Objectifs pédagogiques Lecture critique d article

Objectifs pédagogiques Lecture critique d article Objectifs pédagogiques Lecture critique d article groupe V Evaluer les applications cliniques Evaluer les applications cliniques 21 ) Discuter la ou les décisions médicales auxquelles peuvent conduire

Plus en détail

SUIVI MÉDICAL DU DIABÈTE CHEZ LES ASSURÉS DE LA MGEN

SUIVI MÉDICAL DU DIABÈTE CHEZ LES ASSURÉS DE LA MGEN SUIVI MÉDICAL DU DIABÈTE CHEZ LES ASSURÉS DE LA MGEN K. Cosker, C. Sevilla-Dedieu, F. Gilbert, P. Lapie-Legouis, R. Cecchi-Tenerini Fondation d entreprise MGEN pour la santé publique 1 Contexte Les différents

Plus en détail

BERTHIER E, CHRISTIANO M, PHILIPPE M O, IEHL J, TATARU N, DECAVEL P, VUILLIER F, ELISEEF A, MOULIN T. Introduction (1). Contexte de l étude

BERTHIER E, CHRISTIANO M, PHILIPPE M O, IEHL J, TATARU N, DECAVEL P, VUILLIER F, ELISEEF A, MOULIN T. Introduction (1). Contexte de l étude REPRODUCTIBILITE INTEROBSERVATEUR DU TEST «NIHSS» (National Institutes of Heath Stroke Scale) RÉALISÉ PAR VIDÉOCONFÉRENCE : EXPÉRIENCE DU RÉSEAU DES URGENCES NEUROLOGIQUES (RUN) BERTHIER E, CHRISTIANO

Plus en détail

prise en charge paramédicale dans une unité de soins

prise en charge paramédicale dans une unité de soins Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : prise en

Plus en détail

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5 SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5 2.1. ETUDES REALISEES PAR LES SERVICES DES CAISSES D ASSURANCE MALADIE 5 2.2. ANALYSE DE LA LITTERATURE 5 2.3. ANALYSE DES VENTES 6 2.4. COMPARAISONS

Plus en détail

Emissions des moteurs diesel : Nouveau classement par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC)

Emissions des moteurs diesel : Nouveau classement par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) Emissions des moteurs diesel : Nouveau classement par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) SNCF DRH EPIC Prévention et Santé COMPOSITION DES EMISSIONS DIESEL MELANGE COMPLEXE DE SUBSTANCES

Plus en détail

BIG DATA : PASSER D UNE ANALYSE DE CORRÉLATION

BIG DATA : PASSER D UNE ANALYSE DE CORRÉLATION BIG DATA : PASSER D UNE ANALYSE DE CORRÉLATION À UNE INTERPRÉTATION CAUSALE Arthur Charpentier Professeur d actuariat à l Université du Québec, Montréal Amadou Diogo Barry Chercheur à l Institut de santé

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT

CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT Sommaire Comment se fait la recherche sur un nouveau médicament? (page 1) A quoi sert la recherche sur un nouveau médicament? (page

Plus en détail

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée C. Rondé-Oustau, JY. Jenny,J.Sibilia, J. Gaudias, C. Boéri, M. Antoni Hôpitaux

Plus en détail

LECTURE CRITIQUE 1 ER PAS

LECTURE CRITIQUE 1 ER PAS 1 LECTURE CRITIQUE D UN ARTICLE SCIENTIFIQUE 1 ER PAS FORUM PCI 20,05,14 MJ Thévenin / Inf. EPIAS/ SMPH BUTS ET ORGANISATION DE LA PRÉSENTATION Utiliser une grille de lecture critique d un article Comprendre

Plus en détail

Evidence-based medicine en français

Evidence-based medicine en français Evidence-based medicine en français MÉDECINE FACTUELLE (Office de la langue française) Médecine fondée sur des faits démontrés Médecine fondée sur des preuves Médecine fondée sur des données probantes

Plus en détail

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement

Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement Évaluation du risque cardiovasculaire dans le contexte de l hypertension artérielle et de son traitement DIU HTA François Gueyffier Service de pharmacologie clinique UMR CNRS 5558 CIC 201, LYON francois.gueyffier@chu-lyon.fr

Plus en détail

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE.

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE. Synthèse des travaux réalisés 1. Problématique La question D7 du plan d exécution du Programme National de Recherches

Plus en détail

Recherche documentaire et autoformation. Lecture critique d un article médical. Recommandations pour la pratique. Les maladies orphelines

Recherche documentaire et autoformation. Lecture critique d un article médical. Recommandations pour la pratique. Les maladies orphelines 18. Recherche documentaire et autoformation. Lecture critique d un article médical. Recommandations pour la pratique. Les maladies orphelines KARILA LAURENT - APPRENTISSAGE DE L EXERCICE MÉDICAL + Objectifs

Plus en détail

ÉTAT DES LIEUX. Niveau de preuve et gradation des recommandations de bonne pratique

ÉTAT DES LIEUX. Niveau de preuve et gradation des recommandations de bonne pratique ÉTAT DES LIEUX Niveau de preuve et gradation des recommandations de bonne pratique Avril 2013 Les recommandations et leur synthèse sont téléchargeables sur www.has-sante.fr Haute Autorité de Santé Service

Plus en détail

Doit on et peut on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur?

Doit on et peut on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur? Doit on et peut on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur? Dr Philippe Poulain Unité Territoriale de Soins Palliatifs Polyclinique de l Ormeau Tarbes phpoulain@wanadoo.fr Placebo: de

Plus en détail

Biostatistiques : Petits effectifs

Biostatistiques : Petits effectifs Biostatistiques : Petits effectifs Master Recherche Biologie et Santé P. Devos DRCI CHRU de Lille EA2694 patrick.devos@univ-lille2.fr Plan Données Générales : Définition des statistiques Principe de l

Plus en détail

9.11 Les jeux de hasard et d argent

9.11 Les jeux de hasard et d argent 9.11 Les jeux de hasard et d argent Maud Pousset, Marie-Line Tovar 288 Les jeux de hasard et d argent (JHA) constituent une activité ancienne et répandue, mais longtemps interdite. Leur offre s est étoffée,

Plus en détail

Objectifs et Modalités. Présentation : Dr M. Hours, INRETS

Objectifs et Modalités. Présentation : Dr M. Hours, INRETS Objectifs et Modalités Présentation : Dr M. Hours, INRETS Objectifs du projet Identifier les facteurs pronostiques de handicap et/ou de mauvaise réinsertion des victimes d accidents de la circulation Sous-

Plus en détail

prise en charge médicale dans une unité de soins

prise en charge médicale dans une unité de soins Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : prise en

Plus en détail

L analyse documentaire : Comment faire des recherches, évaluer, synthétiser et présenter les preuves

L analyse documentaire : Comment faire des recherches, évaluer, synthétiser et présenter les preuves L analyse documentaire : Comment faire des recherches, évaluer, synthétiser et présenter les preuves Cet atelier portera sur 1. la recherche dans la documentation de sources pertinentes; 2. l évaluation

Plus en détail

Le don de moelle osseuse

Le don de moelle osseuse Le don de moelle osseuse Enfant, je rêvais de sauver des vies. Aujourd hui, je le fais. Grande cause nationale 2009 Olivier, 4 ans Olivier, 32 ans Établissement relevant du ministère de la santé Le don

Plus en détail

RNV3P Recherche de pathologies émergentes

RNV3P Recherche de pathologies émergentes EPSP Ecole Doctorale Ingénierie Santé Cognition Environnement RNV3P Recherche de pathologies émergentes V Bonneterre, L Faisandier, DJ Bicout, R De Gaudemaris pour les membres du RNV3P Laboratoire Environnement

Plus en détail

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature 2006-2009

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature 2006-2009 17 èmes Journées des Statisticiens des Centres de Lutte contre le Cancer 4 ème Conférence Francophone d Epidémiologie Clinique Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature 2006-2009 Q Picat, N

Plus en détail

Why Software Projects Escalate: The Importance of Project Management Constructs

Why Software Projects Escalate: The Importance of Project Management Constructs Why Software Projects Escalate: The Importance of Project Management Constructs Why Software Projects Escalate: The Importance of Project Management Constructs 1. Introduction 2. Concepts de la gestion

Plus en détail

GTSS GLOBAL TOBACCO SURVEILLANCE SYSTEM

GTSS GLOBAL TOBACCO SURVEILLANCE SYSTEM GTSS GLOBAL TOBACCO SURVEILLANCE SYSTEM Questions sur le tabagisme à utiliser dans les enquêtes Sous-ensemble de questions essentielles tirées de l enquête mondiale sur le tabagisme chez les adultes (GATS)

Plus en détail

Les conséquences sanitaires de l accident de Fukushima Dai-ichi : point de situation en février 2012

Les conséquences sanitaires de l accident de Fukushima Dai-ichi : point de situation en février 2012 Les conséquences sanitaires de l accident de Fukushima Dai-ichi : point de situation en février 2012 Faire avancer la sûreté nucléaire Jean-René Jourdain Paris, 28 février 2012 Comment évaluer les conséquences

Plus en détail

Chapitre 3 - L'enquête descriptive simple

Chapitre 3 - L'enquête descriptive simple Chapitre 3 - L'enquête descriptive simple Version 1.2 AUTEURS PRINCIPAUX : NELLY AGRINIER - CÉDRIC BAUMANN - ISABELLE FOURNEL CO-AUTEURS : FRANCIS GUILLEMIN - GUY HÉDELIN Septembre 2010 Table des matières

Plus en détail

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète. A propos d un cas clinique, sont rappelés: - les caractères cliniques et pronostiques de l IMS chez le diabétique, - la démarche de l identification de

Plus en détail

CONTRAINTES PSYCHOLOGIQUES ET ORGANISATIONNELLES AU TRAVAIL ET SANTE CHEZ LE PERSONNEL SOIGNANT DES CENTRES HOSPITALIERS:

CONTRAINTES PSYCHOLOGIQUES ET ORGANISATIONNELLES AU TRAVAIL ET SANTE CHEZ LE PERSONNEL SOIGNANT DES CENTRES HOSPITALIERS: CONTRAINTES PSYCHOLOGIQUES ET ORGANISATIONNELLES AU TRAVAIL ET SANTE CHEZ LE PERSONNEL SOIGNANT DES CENTRES HOSPITALIERS: Infirmier(e)s et aides soignant(e)s ETUDE ORSOSA État de santé, conditions de travail

Plus en détail

PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR

PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR PARTICIPATION À UN ESSAI CLINIQUE SUR UN MÉDICAMENT CE QU IL FAUT SAVOIR SOMMAIRE COMMENT SE FAIT LA RECHERCHE SUR UN NOUVEAU MÉDICAMENT?...p. 3 À QUOI SERT LA RECHERCHE?...p. 4 QUELLES SONT LES GARANTIES?...p.

Plus en détail

Partie 1. Principes. Karmela Krleža-Jerić, An-Wen Chan, Kay Dickersin, Ida Sim, Jeremy Grimshaw, Christian Gluud, for the Ottawa GroupT 1

Partie 1. Principes. Karmela Krleža-Jerić, An-Wen Chan, Kay Dickersin, Ida Sim, Jeremy Grimshaw, Christian Gluud, for the Ottawa GroupT 1 Déclaration d Ottawa sur l enregistrement des essais d interventions de santé: Proposition pour l enregistrement international d informations relatives au protocole et de résultats des essais réalisés

Plus en détail

La recherche clinique de demain ne se fera pas sans les paramédicaux

La recherche clinique de demain ne se fera pas sans les paramédicaux La recherche clinique de demain ne se fera pas sans les paramédicaux Marc Beaumont, kinésithérapeute - 5ème journée inter régionale GIRCI - Tours, 3 juin 2015 Qu est ce que la recherche clinique? «une

Plus en détail

CONCEPTION ET TIRAGE DE L ÉCHANTILLON

CONCEPTION ET TIRAGE DE L ÉCHANTILLON CHAPITRE 4 CONCEPTION ET TIRAGE DE L ÉCHANTILLON Ce chapitre technique 1 s adresse principalement aux spécialistes de sondage, mais aussi au coordinateur et aux autres responsables techniques de l enquête.

Plus en détail

T de Student Khi-deux Corrélation

T de Student Khi-deux Corrélation Les tests d inférence statistiques permettent d estimer le risque d inférer un résultat d un échantillon à une population et de décider si on «prend le risque» (si 0.05 ou 5 %) Une différence de moyennes

Plus en détail

Feuille 6 : Tests. Peut-on dire que l usine a respecté ses engagements? Faire un test d hypothèses pour y répondre.

Feuille 6 : Tests. Peut-on dire que l usine a respecté ses engagements? Faire un test d hypothèses pour y répondre. Université de Nantes Année 2013-2014 L3 Maths-Eco Feuille 6 : Tests Exercice 1 On cherche à connaître la température d ébullition µ, en degrés Celsius, d un certain liquide. On effectue 16 expériences

Plus en détail

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé Don de moelle osseuse Engagez-VOUS pour la vie 1 Pourquoi devenir veilleur de vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies La greffe de moelle osseuse représente une chance importante de guérison

Plus en détail

Estimation et tests statistiques, TD 5. Solutions

Estimation et tests statistiques, TD 5. Solutions ISTIL, Tronc commun de première année Introduction aux méthodes probabilistes et statistiques, 2008 2009 Estimation et tests statistiques, TD 5. Solutions Exercice 1 Dans un centre avicole, des études

Plus en détail

«Les jeux en ligne, quelle influence en France?»

«Les jeux en ligne, quelle influence en France?» Les multiples facettes du jeu Québec, 30 mai 2012 «Les jeux en ligne, quelle influence en France?» M. Grall-Bronnec, G. Bouju, M. Lagadec J. Caillon, J.L. Vénisse Le contexte des jeux de hasard et d argent

Plus en détail

ELABORATION DU PLAN DE MONITORING ADAPTE POUR UNE RECHERCHE BIOMEDICALE A PROMOTION INSTITUTIONNELLE

ELABORATION DU PLAN DE MONITORING ADAPTE POUR UNE RECHERCHE BIOMEDICALE A PROMOTION INSTITUTIONNELLE Référence HCL : Titre de l étude : ELABORATION DU PLAN DE MONITORING ADAPTE POUR UNE RECHERCHE BIOMEDICALE A PROMOTION INSTITUTIONNELLE Investigateur Coordonnateur : Méthode. Définition du niveau de risque

Plus en détail

LA NOTATION STATISTIQUE DES EMPRUNTEURS OU «SCORING»

LA NOTATION STATISTIQUE DES EMPRUNTEURS OU «SCORING» LA NOTATION STATISTIQUE DES EMPRUNTEURS OU «SCORING» Gilbert Saporta Professeur de Statistique Appliquée Conservatoire National des Arts et Métiers Dans leur quasi totalité, les banques et organismes financiers

Plus en détail

TABLE DES MATIERES. C Exercices complémentaires 42

TABLE DES MATIERES. C Exercices complémentaires 42 TABLE DES MATIERES Chapitre I : Echantillonnage A - Rappels de cours 1. Lois de probabilités de base rencontrées en statistique 1 1.1 Définitions et caractérisations 1 1.2 Les propriétés de convergence

Plus en détail

Modèles prédictifs belges de l absentéisme pour cause de maladie ou d accident.

Modèles prédictifs belges de l absentéisme pour cause de maladie ou d accident. Modèles prédictifs belges de l absentéisme pour cause de maladie ou d accident. Avant-propos L étude belge sur le stress au Travail, en abrégé BELSTRESS est une étude multidisciplinaire et longitudinale

Plus en détail

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE CHEFIRAT B. Les intoxications aiguës constituent un réel problème de santé publique dont l impact reste encore à évaluer. Le nombre total

Plus en détail

Analyses de Variance à un ou plusieurs facteurs Régressions Analyse de Covariance Modèles Linéaires Généralisés

Analyses de Variance à un ou plusieurs facteurs Régressions Analyse de Covariance Modèles Linéaires Généralisés Analyses de Variance à un ou plusieurs facteurs Régressions Analyse de Covariance Modèles Linéaires Généralisés Professeur Patrice Francour francour@unice.fr Une grande partie des illustrations viennent

Plus en détail

Le Data Mining au service du Scoring ou notation statistique des emprunteurs!

Le Data Mining au service du Scoring ou notation statistique des emprunteurs! France Le Data Mining au service du Scoring ou notation statistique des emprunteurs! Comme le rappelle la CNIL dans sa délibération n 88-083 du 5 Juillet 1988 portant adoption d une recommandation relative

Plus en détail

INITIATION AUX METHODES DE SONDAGE

INITIATION AUX METHODES DE SONDAGE Annie FOURRIER-REGLAT Marthe-Aline JUTAND avec la participation d Anne-Marie DUSSAIX INITIATION AUX METHODES DE SONDAGE APPLICATION A LA PHARMACO-EPIDEMIOLOGIE ARME-Pharmacovigilance Editions - Bordeaux

Plus en détail

Statistiques Canadiennes sur le Cancer, et HMR sur le poumon

Statistiques Canadiennes sur le Cancer, et HMR sur le poumon Statistiques Canadiennes sur le Cancer, et HMR sur le poumon Bernard Fortin Mars 2014 Source: Comité consultatif de la Société canadienne du cancer : Statistiques canadiennes sur le cancer 2013. Toronto

Plus en détail

SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE DES TMS EN ENTREPRISES : LES RESULTATS DU SUIVI A TROIS ANS DE LA COHORTE COSALI

SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE DES TMS EN ENTREPRISES : LES RESULTATS DU SUIVI A TROIS ANS DE LA COHORTE COSALI SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE DES TMS EN ENTREPRISES : LES RESULTATS DU SUIVI A TROIS ANS DE LA COHORTE COSALI Elise CHIRON 1, Yves ROQUELAURE 1, Catherine HA 2, Annie TOURANCHET 3, Annette LECLERC 4, Marcel

Plus en détail

WHA63.12 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins 4,5

WHA63.12 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins 4,5 WHA63/200/REC/ WHA63.2 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins... 9 WHA63.2 Disponibilité, innocuité et qualité des produits sanguins 4,5 La Soixante-Troisième Assemblée mondiale de la

Plus en détail

d évaluation Objectifs Processus d élaboration

d évaluation Objectifs Processus d élaboration Présentation du Programme pancanadien d évaluation Le Programme pancanadien d évaluation (PPCE) représente le plus récent engagement du Conseil des ministres de l Éducation du Canada (CMEC) pour renseigner

Plus en détail

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste Michel Cucherat UMR CNRS 5558 - Lyon Marqueur prédictif - Définition Un marqueur prédictif est un marqueur qui prédit le bénéfice

Plus en détail

www.dondemoelleosseuse.fr

www.dondemoelleosseuse.fr Agence relevant du ministère de la santé www.dondemoelleosseuse.fr 01 Pourquoi devenir Veilleur de Vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies. Chaque année, des milliers de personnes - enfants

Plus en détail

Étude des nouveaux cas de maladies professionnelles pulmonaires reliées à l exposition à l amiante au Québec : 1988-2003

Étude des nouveaux cas de maladies professionnelles pulmonaires reliées à l exposition à l amiante au Québec : 1988-2003 Étude des nouveaux cas de maladies professionnelles pulmonaires reliées à l exposition à l amiante au Québec : 1988-2003 INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC Étude des nouveaux cas de maladies

Plus en détail

Recommandations pour le troisième Plan Cancer

Recommandations pour le troisième Plan Cancer RAPPORT À LA MINISTRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTÉ ET À LA MINISTRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE Recommandations pour le troisième Plan Cancer PROFESSEUR JEAN-PAUL VERNANT JUILLET

Plus en détail

Etude Elfe, Le de de e v nir de 20 000 en a f n a t n s

Etude Elfe, Le de de e v nir de 20 000 en a f n a t n s Etude Elfe, Le devenir de 20 000 enfants Le projet ELFE I Quelques informations sur le projet ELFE Objectifs scientifiques Echantillon des enfants ELFE Outils de communication Perspectives du déroulement

Plus en détail

Chapitre 11 METHODOLOGIE D ENQUÊTES

Chapitre 11 METHODOLOGIE D ENQUÊTES Chapitre 11 METHODOLOGIE D ENQUÊTES PLAN DU CHAPITRE 11 11.1 LE QUESTIONNAIRE 11.1.1 Qu est-ce qu un questionnaire? 11.1.2 Etapes de la construction d un questionnaire 11.1.3 Règles de base pour l élaboration

Plus en détail

1. Les types d enquêtes

1. Les types d enquêtes La conduite d une enquête par questionnaire La conception d un questionnaire ne doit pas être réalisée de façon hasardeuse. Elle suit une méthodologie stricte qui permet d atteindre des résultats utilisables

Plus en détail

Structure typique d un protocole de recherche. Préparé par Johanne Desrosiers dans le cadre d une formation au réseau FORMSAV

Structure typique d un protocole de recherche. Préparé par Johanne Desrosiers dans le cadre d une formation au réseau FORMSAV Structure typique d un protocole de recherche Préparé par Johanne Desrosiers dans le cadre d une formation au réseau FORMSAV Introduction Planification et développement d une proposition de recherche Étape

Plus en détail

Cours (7) de statistiques à distance, élaboré par Zarrouk Fayçal, ISSEP Ksar-Said, 2011-2012 LES STATISTIQUES INFERENTIELLES

Cours (7) de statistiques à distance, élaboré par Zarrouk Fayçal, ISSEP Ksar-Said, 2011-2012 LES STATISTIQUES INFERENTIELLES LES STATISTIQUES INFERENTIELLES (test de Student) L inférence statistique est la partie des statistiques qui, contrairement à la statistique descriptive, ne se contente pas de décrire des observations,

Plus en détail

LES GAZ D ECHAPPEMENT DES MOTEURS DIESEL CANCEROGENES

LES GAZ D ECHAPPEMENT DES MOTEURS DIESEL CANCEROGENES COMMUNIQUE DE PRESSE N 213 12 Juin 2012 LES GAZ D ECHAPPEMENT DES MOTEURS DIESEL CANCEROGENES A l issue d une réunion d une semaine regroupant des spécialistes internationaux, le Centre international de

Plus en détail

Chapitre 3 : INFERENCE

Chapitre 3 : INFERENCE Chapitre 3 : INFERENCE 3.1 L ÉCHANTILLONNAGE 3.1.1 Introduction 3.1.2 L échantillonnage aléatoire 3.1.3 Estimation ponctuelle 3.1.4 Distributions d échantillonnage 3.1.5 Intervalles de probabilité L échantillonnage

Plus en détail

Introduction à l approche bootstrap

Introduction à l approche bootstrap Introduction à l approche bootstrap Irène Buvat U494 INSERM buvat@imedjussieufr 25 septembre 2000 Introduction à l approche bootstrap - Irène Buvat - 21/9/00-1 Plan du cours Qu est-ce que le bootstrap?

Plus en détail

médicale canadienne, l Institut canadien d information sur la santé, Santé Canada et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada.

médicale canadienne, l Institut canadien d information sur la santé, Santé Canada et le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) interroge ses membres sur plusieurs aspects touchant leur pratique professionnelle à l aide de sondages, de groupes de

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Probabilités conditionnelles Loi binomiale

Probabilités conditionnelles Loi binomiale Exercices 23 juillet 2014 Probabilités conditionnelles Loi binomiale Équiprobabilité et variable aléatoire Exercice 1 Une urne contient 5 boules indiscernables, 3 rouges et 2 vertes. On tire au hasard

Plus en détail

Evaluation générale de la qualité des données par âge et sexe

Evaluation générale de la qualité des données par âge et sexe Analyse démographique pour la prise des décisions. Tendances, et inégalités de mortalité et de fécondité en Afrique francophone : les outils en ligne de l UNFPA / UIESP pour l'estimation démographique.

Plus en détail

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition

Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition 09-0749 1 WHO/EMP/MAR/2009.3 Utilisation des médicaments au niveau des soins primaires dans les pays en développement et en transition Synthèse des résultats des études publiées entre 1990 et 2006 Organisation

Plus en détail

Compliance (syn. Adhérence - Observance) IFMT-MS-Sémin.Médict.Nov.05 1

Compliance (syn. Adhérence - Observance) IFMT-MS-Sémin.Médict.Nov.05 1 Compliance (syn. Adhérence - Observance) IFMT-MS-Sémin.Médict.Nov.05 1 Qu est ce que la compliance? Une maladie a été diagnostiquée Le diagnostic est correct Le traitement a été bien indiqué, bien choisi,

Plus en détail