Madame la ministre de l Education, des Ressources humaines, de l Education supérieure et de la Recherche scientifique de la République de Maurice,

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Camille Jean
il y a 8 ans
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1 1 «De Samoa à Paris : atelier d échanges avec la jeunesse mauricienne sur les enjeux du développement durable des PEID et du changement climatique» Allocution de Jean Claude de l Estrac, Secrétaire général de la Commission de l océan Indien BPML Tower, Ebène, Maurice 7 août 2015 Madame la ministre de l Education, des Ressources humaines, de l Education supérieure et de la Recherche scientifique de la République de Maurice, Monsieur le ministre de l Environnement, du Développement durable et de la Gestion des catastrophes et des plages de la République de Maurice, Monsieur le représentant de l Union européenne auprès de la République de Maurice, de la République des Seychelles et de l Union des Comores, Mesdames, Messieurs, les représentants des pays membres de la Commission de l océan Indien et du corps diplomatique, Mesdames, Messieurs, les représentants des partenaires au développement, Mesdames, Messieurs, les membres de l association SYAH, Chers amis,

de la République de Maurice, Monsieur le ministre de l Environnement, du Développement durable et de la Gestion des catastrophes et des plages de la République de Maurice, Monsieur le représentant de

2 2 J ai beaucoup de plaisir à vous accueillir à cet atelier d échanges et de sensibilisation aux enjeux qui regardent nos Petits Etats insulaires en développement, notamment en vue de la Conférence mondiale sur le Climat de Paris, à la fin de cette année. J en ai d autant plus qu il nous est donné trop rarement, à la Commission de l océan Indien, de rencontrer des représentants de la jeunesse indianocéanienne. Or, c est pour elle que nous agissons en faveur du développement durable, avec l appui de nos partenaires au premier rang desquels l Union européenne, ici à nos côtés. C est donc un véritable motif de satisfaction de constater que nos jeunes aiguisent leur conscience environnementale, qu ils s inquiètent de l héritage que nous leur laisserons, qu ils s alarment des bouleversements mondiaux, notamment climatiques, et plus encore qu ils s engagent aujourd hui pour préparer demain. La plateforme SYAH, qui réunit des jeunes de nos pays insulaires de l Indianocéanie, de la côte Atlantique de l Afrique, de l océan Indien oriental et de la mer de Chine méridionale, porte une voix qu il nous faut prendre en compte. Cette voix dit les aspirations d une jeunesse consciente des enjeux de développement et soucieuse de s impliquer activement dans les foras mondiaux comme dans des actions de sensibilisation écoresponsables. La Commission de l océan Indien a souhaité soutenir SYAH, avec le concours de l Union européenne, dès sa création en mai Il s agissait, entre autres, de mobiliser les jeunes en vue de la Conférence des Nations unies sur les Petits Etats insulaires en développement qui s est tenue à Samoa en septembre de l année dernière.

J en ai d autant plus qu il nous est donné trop rarement, à la Commission de l océan Indien, de rencontrer des représentants de la jeunesse indianocéanienne.

3 3 A ce grand rendez vous mondial, la Commission de l océan Indien a porté un message fort qui se résume en quatre points : Premièrement, la nécessité d établir une liste crédible des Petits Etats insulaires en développement reconnue par les Nations unies. Deuxièmement, sur la base de cette liste, l élaboration d un nombre de mesures d appui spécifiquement dédiées aux PEID ; Troisièmement, l adoption d un plaidoyer coordonné et focalisé en faveur des PEID dans tous les fora mondiaux, notamment à la Conférence sur le climat de la fin décembre 2015 ; Et enfin, faciliter l accès des PEID aux nouvelles sources de financement multilatéral pour le développement durable et l adaptation au changement climatique. Tout ceci peut paraître quelque peu abstrait. Pourtant, c est de l avenir de nos pays qu il s agit. Le rôle de la Commission de l océan Indien est de s assurer que ses pays membres travaillent ensemble à la concrétisation des décisions de Samoa. C est dans ce sens que la COI mettra en œuvre un programme dédié à la promotion des intérêts insulaires sur financement du 11 e Fonds européen de développement. Parallèlement, c est à nos pays membres, individuellement, de s impliquer activement à la réalisation des résolutions de Samoa. Mesdames, Messieurs, chers Amis, Dans quelques jours, nous aurons épuisé les ressources renouvelables que produit la terre en une année. La demande de l humanité en ressources et services écologiques exige une fois et demi la capacité de la Terre pour être satisfaite. Si nous persistons

Deuxièmement, sur la base de cette liste, l élaboration d un nombre de mesures d appui spécifiquement dédiées aux PEID ; Troisièmement, l adoption d un plaidoyer coordonné et focalisé en faveur des

4 4 dans cette voie, nous consommerons deux planètes pour couvrir nos besoins d ici 2050! Ce calcul, tout à fait préoccupant, ne prend pas en compte notre consommation croissante de ressources non renouvelables comme les métaux et les hydrocarbures. A l évidence, nous vivons en surrégime et en surendettement écologique. Que pouvons nous faire? D abord, il nous faut prendre conscience de l ampleur du défi. Ensuite, il nous faut agir, ensemble, avec les jeunes qui sont les futurs décideurs. C est là tout l objectif de cet atelier d échanges proposé par SYAH. Il s agira de questionner le modèle de développement qui prévaut partout dans le monde, de sensibiliser notre jeunesse aux résultats de la Conférence de Samoa sur les Petits Etats insulaires en développement de septembre 2014 ainsi qu aux enjeux de la Conférence Paris Climat de décembre prochain. Il s agira aussi d inviter les jeunes ici présents à devenir des acteurs d un développement qui concilie les objectifs économiques légitimes de nos pays et les impératifs écologiques qu imposent l urgence climatique, le défi énergétique et notre propension à la surconsommation. A cet égard, je constate combien la centaine de collégiens mauriciens, qui a pris part au concours inter collège Omnicane 2014, a pu saisir la nécessité d une action collective et individuelle au service du développement durable. Chacun d entre nous est un acteur de changement. Et c est ensemble gouvernements, sociétés civiles, entreprises, jeunes, partenaires au développement et organisations régionales que nous serons en mesure de répondre plus efficacement aux problématiques interdépendantes de la

A l évidence, nous vivons en surrégime et en surendettement écologique. Que pouvons nous faire? D abord, il nous faut prendre conscience de l ampleur du défi.

5 5 croissance économique, de l écologie, de l énergie, de la sécurité alimentaire, de l éducation à l environnement et du changement climatique. Je tiens à remercier l Union européenne, notre premier partenaire, avec qui nous soutenons cette mobilisation des jeunes, portée par l association SYAH. Je tiens également à féliciter les membres de cette plateforme, créée il y a un peu plus d un an, pour leur dynamisme et leur détermination à mobiliser les jeunes pour qu ils soient aussi les concepteurs de leur avenir. Je vous souhaite à toutes et tous de fructueux échanges et je forme le vœu que cet atelier renforce plus encore l implication des jeunes en faveur d un développement authentiquement durable. Je vous remercie.

Je tiens également à féliciter les membres de cette plateforme, créée il y a un peu plus d un an, pour leur dynamisme et leur détermination à mobiliser les jeunes pour qu ils soient

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