ANNEXE 5 PRÉSENTATION DES MESURES D EXONÉRATIONS DE COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS ET DE LEUR COMPENSATION

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1 ANNEXE 5 PRÉSENTATION DES MESURES D EXONÉRATIONS DE COTISATIONS ET CONTRIBUTIONS ET DE LEUR COMPENSATION PLFSS 2015

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3 SOMMAIRE PLFSS Annexe 5 INTRODUCTION... 7 PARTIE 1 : PRÉSENTATION GÉNÉRALE I - Présentation d ensemble Définition du champ de l annexe Principes de numérotation et de classification Les exonérations et exemptions portant sur les revenus d activité Les autres types de dérogation portant sur les revenus d activité Évolution des pratiques de rémunérations et financement de la sécurité sociale II - L encadrement des exonérations et exemptions Le recensement des exonérations et exemptions Le principe de compensation La fixation d objectifs pluriannuels d évolution et d évaluation Adaptations à venir des dispositifs inventoriés dans la présente annexe PARTIE 2 : PRÉSENTATION DES EXONÉRATIONS ET EXEMPTIONS PORTANT SUR LES REVENUS D ACTIVITÉ Dispositions générales relatives aux modalités de calcul des cotisations Fiche n 1. Réduction générale des cotisations patronales de sécurité sociale Fiche n 2. Déduction patronale forfaitaire de 1,50 sur les heures supplémentaires (entreprises de moins de 20 salariés). 41 Fiche n 3. Travailleurs indépendants non agricoles : réduction de la cotisation minimale maladie-maternité du RSI Fiche n 4. Réduction représentative de frais professionnels pour l assujettissement à la CSG et à la CRDS Alternance, stages et volontariat Fiche n 5. Contrat d apprentissage Fiche n 6. Contrat de professionnalisation Fiche n 7. Stagiaires en entreprise Fiche n 8. Service civique Fiche n 9. Volontaires dans les armées Fiche n 10. Volontaires pour l insertion Fiche n 11. Sapeurs-pompiers volontaires Territoires et publics en difficulté Exonérations territoriales Fiche n 12. Création d emplois en zones de revitalisation rurale (ZRR) ou de redynamisation urbaine (ZRU) Fiche n 13. Organismes d intérêt général et associations en ZRR Fiche n 14. Zones franches urbaines (ZFU) Fiche n 15. Travailleurs indépendants en zones franches urbaines (ZFU) ou en zones de redynamisation urbaine (ZRU) Fiche n 16. Bassin d emploi à redynamiser (BER) Fiche n 17. Zones de restructuration de la défense (ZRD) Dispositifs spécifiques à l outre-mer Fiche n 18. Contrats aidés en outre-mer Fiche n 19. Réduction de cotisations pour les entreprises implantées en outre-mer Fiche n 20. Réductions spécifiques des cotisations des travailleurs indépendants établis outre-mer Fiche n 21. Bonus exceptionnel outre-mer Fiche n 22. Réduction générale des cotisations patronales applicables à Mayotte PLFSS Annexe 5 3

4 SOMMAIRE Fiche n 23. Déduction forfaitaire pour les particuliers employeurs en outre-mer Dispositifs ciblant des publics vulnérables Fiche n 24. Etudiants boursiers : exonération de la cotisation forfaitaire d assurance maladie Fiche n 25. Contrat unique d insertion sous forme de contrat d accompagnement dans l emploi Fiche n 26. Structures d aide sociale Fiche n 27. Associations intermédiaires Fiche n 28. Ateliers et chantiers d insertion Fiche n 29. Travailleurs privés d emploi occupés à des tâches d intérêt général et rémunérés à ce titre Fiche n 30. Personnes exerçant un travail d intérêt local, moyennant le versement d une allocation versée en application d une convention entre l État et le département Fiche n 31. Personnes détenues effectuant un travail pour le compte de l administration Fiche n 32. Personnes encadrant à titre temporaire et bénévole des adultes handicapés dans un centre de vacances ou de loisirs Innovation et économie numérique Fiche n 33. Jeunes entreprises innovantes et jeunes entreprises universitaires Fiche n 34. Associations d étudiants à caractère pédagogique («Junior entreprises») Fiche n 35. Revenus tirés du commerce sur l internet Services à la personne Fiche n 36. Déduction forfaitaire pour les particuliers employeurs Fiche n 37. Aide à domicile employée par un particulier fragile (emploi direct ou mandataire) Fiche n 38. Aide à domicile employée par une association ou une entreprise auprès d une personne fragile (prestataire) 126 Fiche n 39. Accueillants familiaux Fiche n 40. Personnes employées au pair (accord européen sur le placement au pair du 24 novembre 1969) Secteur agricole Fiche n 41. Contrat «vendanges» Fiche n 42. Exonération pour l emploi de travailleurs occasionnels agricoles Fiche n 43. Exonération en faveur des jeunes chefs d exploitation ou d entreprise agricole Fiche n 44. Exploitants agricoles (1) : déduction du revenu implicite du capital foncier de l assiette sociale Fiche n 45. Exploitants agricoles (2) : déductions pour investissement et déductions pour aléas Fiche n 46. Personnes recrutées en vue de procéder aux enquêtes et recensements agricoles Secteur culturel Fiche n 47. Vendeurs colporteurs de presse et porteurs de presse Fiche n 48. Correspondants locaux de presse Fiche n 49. Journalistes : assiette et taux réduits Fiche n 50. Artistes du spectacle et mannequins : taux et assiettes réduits Fiche n 51. Revenus tirés de la diffusion ou de la commercialisation des œuvres d art Fiche n 52. Ouvreuses des théâtres nationaux Fiche n 53. Chansonniers exerçant une activité à temps partiel pour le compte de plusieurs employeurs Fiche n 54. Gardiens auxiliaires des monuments historiques, employés par l État Fiche n 55. Personnes travaillant dans un centre de vacances et de loisirs pour mineurs Fiche n 56. Personnes participant à une course landaise Fiche n 57. Cadets de golf Fiche n 58. Personnes exerçant une activité dans le cadre d'une personne morale à objet sportif, d'une association de jeunesse, d'éducation populaire Dispositifs multi-sectoriels (BTP, nettoyage, aviation marchande, médias) Fiche n 59. Déduction forfaitaire spécifique Salariés des régimes spéciaux Fiche n 60. Exonération de cotisations d allocations familiales pour les agents non statutaires des régimes spéciaux Fiche n 61. Marins : exonération de cotisations patronales Fiche n 62. Fonctionnaires : rémunérations accessoires liées à la participation à des activités de formation ou de recrutement au profit d une personne publique Fiche n 63. Ministres du culte et membres de congrégations religieuses affiliés à la CAVIMAC Travailleurs indépendants non agricoles Fiche n 64. Régime micro-social simplifié (ou régime de l'auto-entrepreneur) PLFSS Annexe 5

5 SOMMAIRE Fiche n 65. Travailleurs indépendants non agricoles : exonération de cotisation d allocations familiales, de CSG et de CRDS Fiche n 66. Chômeurs créateurs ou repreneurs d entreprise (ACCRE) Fiche n 67. Formateurs occasionnels dont l activité n excède pas trente jours par an au sein de l entreprise Fiche n 68. Conducteurs de taxis (conducteurs de voitures publiques non-propriétaires de leur véhicule) Fiche n 69. Pilotes de haute mer et aides de marine remontant jusqu à Rouen, Paris et au-delà Fiche n 70. Aides de marine en activité sur la Haute Seine, l Yonne, la Marne, la Saône et le Doubs Fiche n 71. Vendeurs à domicile indépendants non immatriculés au registre du commerce ou au registre spécial des agents commerciaux Participation financière et actionnariat salarié Fiche n 72. Intéressement, intéressement de projet et supplément d intéressement Fiche n 73. Participation aux résultats de l entreprise et supplément de réserve spéciale de participation Fiche n 74. Plan d épargne entreprise (PEE) et plan d épargne interentreprises (PEI) Fiche n 75. Stock-options Fiche n 76. Attribution gratuite d actions Fiche n 77. Carried interest Fiche n 78. Prime de partage des profits Accessoires de rémunérations versés aux salariés Fiche n 79. Titres restaurant Fiche n 80. Chèque-repas du bénévole et titre-repas du volontaire Fiche n 81. Chèques vacances Fiche n 82. Avantages accordés par les comités d entreprise dans le cadre de leurs activités sociales et culturelles Fiche n 83. Aide du comité d entreprise ou de l entreprise pour le financement d activités de services à domicile CESU préfinancé Fiche n 84. Prime transport domicile-travail Fiche n 85. Remise gratuite de matériels informatiques amortis Fiche n 86. Rémunérations versées par un tiers Prévoyance et retraite Fiche n 87. Garanties collectives et obligatoires de prévoyance complémentaire et de retraite supplémentaire Fiche n 88. Plan d épargne pour la retraite collectif (PERCO) Fiche n 89. Retraites à prestations définies à droits aléatoires («retraites chapeaux») Fin du contrat de travail Fiche n 90. Indemnités versées dans certains cas de rupture du contrat de travail Fiche n 91. Indemnités spécifique de rupture conventionnelle homologuée Fiche n 92. Contrat de sécurisation professionnelle Revenus exclus de l assiette des cotisations du fait d une dérogation à la règle d affiliation obligatoire Fiche n 93. Elus locaux Fiche n 94. Membres du conseil économique, social et environnemental (CESE) : règles particulières d affiliation Fiche n 95. Élus de certaines instances : règles particulières d affiliation Fiche n 96. Personnes frontalières de la Suisse, travaillant en Suisse ou titulaires de pension ou de rente suisses, affiliées au régime général français sur critère de résidence Fiche n 97. Loueurs de chambres d hôtes Assiettes dérogatoires diverses Fiche n 98. Collaborateurs occasionnels du service public Fiche n 99. Agents temporaires recrutés en vue d effectuer le recensement général de la population Fiche n 100. Gérants de cabines téléphoniques Fiche n 101. Personnels des hôtels, cafés, restaurants rémunérés uniquement au pourboire Fiche n 102. Enoiseurs Dispositifs résiduels portant encore des effets au-delà 31 décembre I - Contrat d avenir II - Contrat initiative-emploi (CIE) III - Parcours d accès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et de l État (PACTE) Dispositifs clos au 31 décembre PLFSS Annexe 5 5

6 SOMMAIRE PARTIE 3 : PRÉSENTATION DES EXONÉRATIONS ET EXEMPTIONS PORTANT SUR LES REVENUS DE SUBSTITUTION Les revenus de remplacement Fiche n 103. Pensions de retraite taux de CSG Fiche n 104. Pensions d invalidité taux de CSG Les revenus de substitution Fiche n 105. Allocations de chômage taux de CSG Fiche n 106. Indemnités journalières taux de CSG Fiche n 107. Indemnité d activité partielle et rémunération mensuelle minimale Fiche n 108. Les compléments parentaux : exemption de l assiette de la CSG pour le complément de libre choix d activité (CLCA), le complément optionnel de libre choix d activité (COLCA) et l allocation journalière de présence parentale (AJPP) Fiche n 109. Demandeurs d emplois en formation professionnelle continue Fiche n 110. Allocations de pré-retraites d entreprise PARTIE 4 : DISPOSITIFS AFFECTANT LES REVENUS DU CAPITAL ET DES JEUX ET IMPÔTS AFFECTÉS À LA SÉCURITÉ SOCIALE Revenus du capital et des jeux Impôts affectés à la sécurité sociale Fiche n 111. Livrets réglementés exonération de prélèvements sociaux Fiche n 112. Les taux plafonnés de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) concernant certains secteurs d activité Fiche n 113. Exclusion de l assiette de la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) des cotisations, primes et acceptations provenant des contrats d assurance maladie solidaires et responsables PARTIE 5 : ENJEUX FINANCIERS DES DISPOSITIFS D EXONÉRATIONS I - Eléments financiers globaux associés aux mesures d exonérations et d exemptions d assiette II - Les principales modifications des mesures de réductions, exonérations ou abattements d assiette depuis III - Eléments financiers détaillés associés aux mesures d exonérations et d exemptions d assiette Le coût des différentes mesures d exonération La compensation par l État La neutralité en trésorerie des relations financières entre l Etat et les régimes obligatoires de base de sécurité sociale PLFSS Annexe 5

7 INTRODUCTION Les exonérations et exemptions d assiettes applicables aux cotisations ou contributions sociales, communément dénommées «niches sociales» constituent dans le domaine du financement de la sécurité sociale l équivalent des dépenses fiscales pour l État même si les deux types de concepts ne sont pas transposables sur tous leurs aspects. En effet, un certain nombre de spécificités sont attachées historiquement au système de protection sociale français : ses recettes, qui dépassent globalement en montant celles de l État, sont composées d un nombre plus limité de prélèvements ; elles portent sur des assiettes très larges et ont le plus souvent comme caractéristique d être proportionnelles ; au sein de celles-ci, un type de prélèvement, assis sur l ensemble des rémunérations d activité, est nettement majoritaire ; enfin, à la différence de l État, les recettes sont affectées, de manière identifiée entre chaque risque, pour l ouverture de droits individuels ou pour le financement solidaire de couvertures de type universel. L identification dans un cadre global unique de ces dispositifs dérogatoires est relativement récente. C est l objet de cette annexe 5, qui recense depuis 2006 les dispositifs touchant aux cotisations et contributions assises sur les revenus d activité du secteur privé qui représentent la part la plus élevée de ses ressources. Ceux-ci se présentent, pour la plupart, sous la forme d exonérations et d exemptions d assiette. Paradoxalement, c est sur le champ des exonérations, pourtant comparativement plus récentes, que ce type de recensement a d abord été mené, les travaux d analyse sur les exemptions d assiette (dont certaines ont pourtant été mises en place il y a près de 50 ans) s étant surtout développés depuis Depuis 2009, cette annexe est complétée des éléments relatifs aux prélèvements assis sur les revenus autres, afin de parvenir à un recensement plus exhaustif, similaire à celui des dépenses fiscales. La nécessité d appréhender simultanément l ensemble des dispositifs doit beaucoup aux rapports convergents de la Cour des comptes 1, du Parlement 2, du Gouvernement, et plus récemment du Haut conseil du financement de la protection sociale 3. Déjà initiée par la loi organique relative aux lois de financement de la sécurité sociale de 2005, cette démarche s est inscrite dans le cadre des lois de programmation des finances publiques pluriannuelles qui prévoient depuis leur origine des dispositions encadrant ces exonérations ou exemptions. La LPFP reconduit notamment le mécanisme d évaluation des différents dispositifs qui a déjà été entamé et donné lieu en 2011 à un rapport du comité d évaluation des dépenses fiscales et des niches sociales 4. En effet, considéré isolément, chaque dispositif répond à des objectifs propres (alléger le coût du travail dans une zone, inciter au développement d un secteur, par exemple), dont il convient d apprécier le respect. * Prises dans leur ensemble, en dépit d une baisse importante, de l ordre de - 12% entre 2012 et 2013, ces exonérations et exclusions d assiette représentent sur le champ des revenus d activité du secteur privé, un coût qui demeure significatif pour les finances publiques et qui devrait croître, bien que dans des 1 Cour des comptes, Rapport annuel sur l application des lois de financement de la sécurité sociale (RALFSS), septembre 2007, actualisé par les RALFSS de septembre 2010 et septembre En ligne : 2 Voir notamment le rapport de la mission d information sur les exonérations de cotisations sociales, Vers une révision générale des exonérations de cotisations sociales, n 1001, juin 2008, en ligne : et celui de la mission d évaluation et de contrôle de la sécurité sociale (Mecss), n 66, octobre 2007, en ligne : 3 HCFIPS. Rapport d'étape sur la diversification et la clarification du financement des régimes de protection sociale, juin En ligne : 4 Rapport de juin 2011, 356 p. En ligne : PLFSS Annexe 5 7

8 INTRODUCTION proportions mesurées, au cours des deux prochaines années. Ce coût est estimé de façon globale, sur la base du même périmètre que celui ayant été retenu dans la même annexe à la précédente LFSS, à : 38,8 milliards d euros au titre des réalisations de l année 2012 ; 34,2 milliards d euros au titre de l année 2013 c est sur la base de ce chiffre que sont établies les différentes fiches de la présente annexe 5 ; 34,9 milliards d euros en prévision pour 2014 (soit + 1,9 % par rapport aux réalisations 2013) ; 35,8 milliards d euros en prévision pour 2015 (soit + 2,8 % par rapport aux prévisions 2014). La prévision pour 2015 est la conséquence directe de la mise en œuvre du pacte de responsabilité qui réduira le coût du travail pour les salaires inférieurs à 1,6 SMIC versés en 2015, afin de créer un «zéro cotisations URSSAF au niveau du SMIC» (article 2 de la loi n du 8 août 2014 de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2014). Le pacte aura ainsi pour effet mécanique d augmenter le coût des allègements sur les bas salaires de 3,6 % en Il comporte également un volet de baisse du taux des cotisations d allocations familiales qui ne relève pas de la présente annexe puisque la modulation du taux de ces cotisations ne constitue pas une «niche» au regard de la définition donnée ci-après (cf. la partie I). Dans une moindre mesure, l évolution dynamique de certains dispositifs explique également la hausse du coût des «niches» sociales constatée à court terme. L évolution des pertes de recettes liées à l application de dispositifs dérogatoires, telle que retracée dans le tableau ci-après, fait en effet apparaître, entre 2012 et 2013 : Un fort dynamisme du coût des dispositifs bénéficiant au secteur des services à la personne : en dépit d un constat «spontané» relativement fréquent qui peut être fait sur les évolutions récentes de l emploi dans ce secteur, les données de l ACOSS attestent une augmentation de 189 millions d euros de 2012 à 2013 du coût de ces exonérations, du fait de la création de la déduction forfaitaire pour les particuliers employeurs à domicile en LFSS pour 2013 (133 M en 2013) et de la croissance des exonérations applicables pour l emploi au domicile d une personne fragile (+ 55,7 M en faisant la somme de l exonération en emploi direct et de celle accordée en cas de recours à un prestataire) ; L augmentation du coût de certains dispositifs à vocation d amélioration de l emploi et d insertion professionnelle : il s agit des dispositifs en faveur de l apprentissage (+ 6,5 %), du service civique (+17 %), du contrat de professionalisation (+23 %) et des jeunes entreprises innovantes (+ 69 %) ; Un dynamisme toujours significatif de ceux des éléments qui sont à la fois exclus de l assiette sociale et qui ne sont pas assujettis au forfait social : ces «niches intégrales» sur lesquelles ne sont prélevées ni cotisations ni contributions sociales (CSG-CRDS) regroupent les titres restaurant, les avantages versés par les comités d entreprise ou les divers «chèques» (cadeaux, vacances, lire) accordés par les entreprises dont le ciblage sur des produits de consommation spécifiques tend à s estomper alors même qu ils constituent désormais une part significative des rémunérations. A l inverse, la participation financière des salariés, qui est exclue de l assiette sociale et assujettie au forfait social occasionne des pertes de cotisations qui tendent à se réduire significativement du fait de la hausse du taux du forfait social lui-même (loi de finances rectificative du 16 août 2012). Il en va de même des stock options et des attributions d option d actions gratuites assujetties à des contributions spécifiques dont le taux a été relevé. Le coût se réduit également pour certains dispositifs visant des territoires spécifiques (c est notamment le cas pour les exonérations en ZFU, ZRR et ZRU mais pas cependant pour l exonération des entreprises implantées en bassin d emploi à redynamiser, BER) ou certains secteurs d activité (il en va ainsi de l exonération des «contrats vendanges», dont la suppression est proposée par le projet de loi de finance pour 2015, et de l exonération «TO-DE» applicable aux travailleurs occasionnels et demandeurs d emploi dans le secteur agricole). Le coût des allègements applicables aux heures supplémentaires a également diminué de 80 % de 2012 à 2013 bien que 5 Sauf exception (dans ce cas, l année à laquelle se rapportent les chiffres est précisée) les montants mentionnés dans les fiches ciaprès portent sur les réalisations PLFSS Annexe 5

9 INTRODUCTION ceux-ci continuent, dans leur nouvelle configuration prenant la forme d une déduction patronale forfaitaire spécifique aux petites entreprises, à représenter un effort substantiel des pouvoirs publics (de 560 millions d euros en 2013). Ces évolutions incitent à poursuivre l effort de réduction des «niches» les plus inefficientes et à faire de la réflexion sur leur évolution - mais également sur la simplification du paysage du prélèvement social actuel - un élément majeur à prendre en compte dans l économie du financement de la protection sociale. Le tableau ci-après retrace l évolution du coût constatée entre 2012 et 2013 pour les principaux dispositifs d exonération et d exemption d assiette présentés dans cette annexe. La partie V comporte également des prévisions d évolution de ces mêmes coûts ainsi que leur ventilation par branche de la sécurité sociale. CODE MESURES Evolution ALLEGEMENTS GENERAUX , ,7 0,6% Réduction générale des cotisations patronales (réduction "Fillon" ) , ,7 0,6% Exonération des cotisations d'allocations familiales 28,0 25,9-7,4% EXONERATIONS COMPENSEES 6 055, ,5-36,3% DEDUCTIONS SUR LES HEURES SUPPLEMENTAIRES 2 997,6 560,6-81,3% Déductions sur les heures supplémentaires 2 997,6 560,6-81,3% MESURES CIBLEES SUR CERTAINS PUBLICS 944, ,3 13,6% Contrat d'apprentissage 820,0 873,3 6,5% Contrat de professionnalisation et contrats de formation agricole 14,0 17,2 22,9% Parcours d accès aux carrières à la fonction publique (PACTE) 0,1-0, Structures d'aide sociale (CHRS / Emmaüs) 11,0 10,6-3,8% Auto-entrepreneur 70,8 143,6 102,9% ND Salarié créateur ou repreneur d'entreprise 2,4 0,6-75,1% ND Contrat de retour à l'emploi (métropole) 0,3 0,0-97,2% Volontariat pour l insertion 0,8 0,6-22,5% ND Volontariat associatif 0,0-3, Service civique 25,2 29,5 17,2% Contrat initiative emploi (CIE) -0,3 0,0-100,9% MESURES CIBLEES SUR CERTAINS SECTEURS ECONOMIQUES 613,1 711,5 16,0% Déduction forfaitaire service à la personne 0,0 133, Contrat vendanges 12,7 7,6-39,9% Exonération travailleurs occasionnels demandeurs d'emploi 436,2 384,3-11,9% Jeunes entreprises innovantes 90,9 112,4 23,7% Jeunes entreprises universitaires 1,6 2,7 69,4% Exonération en faveur des marins salariés 44,4 43,9-1,1% Exonération de cotisations AF pour les entreprises maritimes 8,1 8,8 9,1% Porteurs de presse 19,1 18,4-3,5% Correspondants locaux de presse 0,1 0,1-41,3% MESURES CIBLEES SUR CERTAINS SECTEURS GEOPGRAPHIQUES 1 500, ,2 0,8% Création d'emplois en zones de revitalisation rurale (ZRR) 17,6 16,3-7,6% Organismes d'intérêt général et associations en ZRR 161,0 154,8-3,9% Création d'emplois en zones de redynamisation urbaine (ZRU) 1,7 1,3-22,4% Création d'emplois en Zones Franches Urbaines (ZFU) 134,4 118,3-12,0% Bassins d'emploi à redynamiser (BER) 15,9 17,1 7,8% Contrat d'accès à l'emploi en outre mer 19,3 21,8 12,8% Entreprises et travailleurs indépendants implantés en outre mer 1 124, ,3 1,7% Zones de restructuration de la défense (ZRD) 7,3 8,6 17,5% Prolongation Bonus exceptionnel Outre Mer 18,7 29,8 59,1% PLFSS Annexe 5 9

10 INTRODUCTION EXONERATIONS NON COMPENSEES 3 822, ,3-16,1% MESURES CIBLEES SUR CERTAINS PUBLICS 1 955, ,0-33,3% Stagiaires en entreprises 95,3 99,2 4,1% Contrat d'accompagnement dans l'emploi /Contrat unique (dont emplois d'avenir) 731,6 698,0-4,6% Contrat d'avenir 0,1 0,1-48,2% Exonération Ateliers chantiers d'insertion - ACI - 0,0 82, Convention de reclassement personnalisé 18,2 0,1-99,5% Contrat de transition professionnelle 3,0 0,0-99,7% Contrat de sécurisation professionnelle 58,9 89,3 51,7% Aide aux chômeurs créateurs repreneurs d'entreprise (dt cumul Auto-entr-ACCRE) 251,6 252,2 0,2% travailleurs indépendants (cotisations maladie) 50,0 84,0 68,0% MESURES CIBLEES SUR CERTAINS SECTEURS ECONOMIQUES 1 847, ,2 3,0% Associations intermédiaires 82,2 80,8-1,7% Aide à domicile employée par un particulier fragile 861,3 882,4 2,4% Aide à domicile employée par une assoc. ou une entreprise auprès d'une pers. fragile 827,2 861,8 4,2% Exonération en faveur de jeunes chefs d'exploitations agricoles 43,0 42,6-0,9% Arbitres sportifs 34,0 34,6 1,8% MESURES CIBLEES SUR CERTAINS SECTEURS GEOPGRAPHIQUES 19,2 0,0-99,8% Bonus exceptionnel outre mer 19,0 0,0-100,0% ND Contrat d'insertion par l'activité dans les DOM 0,2 0,0-80,2% EXEMPTIONS D'ASSIETTE 8 340, ,4-22,7% Participation aux résultats de l'entreprise 874,2 209,3-76,1% Intéressement 811,8 220,8-72,8% Plan d épargne en entreprises (PEE) 175,3 45,6-74,0% Stock options 212,5 9,5-95,5% Prévoyance complémentaire 2 515, ,3 4,8% Retraite supplémentaire (y compris retraites chapeaux) 289,7 18,2-93,7% Plan d épargne retraite collective (PERCO) 51,9 15,2-70,7% Titres restaurant 906,8 919,3 1,4% Chèques vacances 261,1 274,6 5,1% Avantages accordés par les comités d'entreprises 899,9 901,3 0,2% CESU préfinancé 88,3 93,7 6,1% Indemnités de licenciement 987, ,3 5,8% Indemnités de mise à la retraite -21,0-18,9-10,0% Indemnités de rupture conventionnelle 214,6 55,8-74,0% Prime de partage des profits (LFRSS pour 2011) 71,6 18,3-74,4% TOTAL DES MESURES ,8% Coûts en millions d euros 10 PLFSS Annexe 5

11 PARTIE 1 : PRÉSENTATION GÉNÉRALE

12 I - Présentation d ensemble 1 Définition du champ de l annexe Cette annexe porte, en application du 5 du III de l article LO du code de la sécurité sociale, sur l ensemble des mesures dérogatoires par rapport à l application des règles générales observables en matière de prélèvement social qui entraînent une perte de recettes pour les organismes de base de la sécurité sociale auxquels ces prélèvements sont affectés (ou pour l État lorsque celui-ci en compense le coût) et un allègement du montant dû par les redevables de ces prélèvements 6. En cohérence avec l objectif qui lui est fixé par la loi organique 7, elle est conçue comme un outil d information du Parlement sur les recettes des régimes obligatoire de base de la sécurité sociale et non comme un document général d analyse de l ensemble des pertes de recettes occasionnées, pour la protection sociale au sens large, par les dispositifs dérogatoires qui y sont décrits. Les sources à partir desquelles elle est élaborée sont, à titre principal, les déclarations annuelles des données sociales des employeurs (DADS) pour les exonérations et exemptions concernant les salariés et, secondairement, des évaluations réalisées par les organismes de sécurité sociale ou les administrations. Les règles générales applicables en matière de prélèvement social peuvent s appréhender, compte tenu du caractère universel de l assiette des prélèvements sociaux, au travers des lignes suivantes qui visent à traiter de manière homogène les grandes catégories de revenus et à assurer un traitement équitable entre revenus du travail, revenus du capital, revenus de remplacement. Nature des revenus Règle d assujettissement Principaux taux actuels Revenus d activité et assimilés (incluant le cas échéant les sommes qui se substituent aux revenus professionnels) Revenus de remplacement versés aux personnes qui ont cessé toute activité professionnelle (pensions de retraite et d invalidité) Revenus du capital Produits dont la consommation excessive nuit à la santé Minimas sociaux et prestations sociales Cotisations appliquées à l intégralité de la rémunération (sauf en matière de vieillesse où une partie est plafonnée) + CSG-CRDS CSG.. CRDS Cotisaion maladie (retraites complémentaires).. Cotisaion maladie (pré-retraites).. CASA (pour les redevables d une cotisation d impôt supérieure à 61 )... Taxe sur les préretraites d entreprise. CSG-CRDS et prélèvements complémentaires qui y sont associés Taxes spécifiques CRDS uniquement, sauf s ils ont une nature de revenu de remplacement (tel que le complément de libre choix de mode de garde pour lequel la norme est l assujettissement à la CSG activité) Salariés : 68,4 % (1) Artisans et commerçants : 46,85 % (2) Professionnels libéraux : 35,85 % (3).. 0%, 3,8%, 6,2%, 6,6%.0.5% 1% 1,70% 0,30%.50% 15,5% Cotisation sur les boissons alcooliques : 551,82 par hectolitre d alcool pur pour les boissons définies au b du I de l'article 401 du code général des impôts ; 46,59 par hectolitre pour les autres boissons Contribution sur les boissons sucrées : 7,45 par hectolitre de produit (1)Taux juridiques applicables au salaire brut, qui inclut les cotisations salariales, au 31/12/2014. Total arrondi à l unité, correspondant à 46,79% de cotisations et contributions sociales et 21,62% de prélèvements d origine légale ou conventionnelle. Détail : 13,55% de cotisation maladie, 15,15% de cotisation vieillesse de base, 2% de cotisation vieillesse déplafonnée, 5,25% de cotisation d allocation familiale, 2,44% de cotisation ATMP (taux moyen), 8,30% de CSG, CRDS et CSA, 6,70% de cotisations chômage et AGS, 10.04% de cotisations de retraite complémentaire, 2,15% de cotisation FNAL et de versement de transport, 2,73% de contributions diverses (taxe d apprentissage, participation à l effort de construction). (2) Taux juridiques applicables au 31/12/2014 sur la totalité du revenu professionnel. Artisans et commerçants : 5,25% de cotisation d allocation familiale, 6,50% de cotisation maladie-maternité-invalidité (prestations en nature), 7% de retraite complémentaire, 1,6% ou 1,1% de cotisation invalidité-décès dans la limite du plafond, 8% de CSG-CRDS, 0,29% (artisans) ou 0,25% (commerçants) de cotisation due au titre de la formation professionnelle. L assiette de la CSG est constituée du revenu et des cotisations ainsi calculées. 0,5% 6 Ce champ peut être rapproché de celui du II de l Évaluation des voies et moyens figurant en annexe aux lois de finances, en matière d impôts. 7 Cf. ci-dessous, partie II PLFSS Annexe 5

13 Présentation d ensemble (3) Taux juridiques applicables au 31/12/2014 sur un revenu professionnel de 2 PASS, pour un cotisant à la CNAVPL et à la CIPAV (compte-tenu de l existence de cotisations forfaitaires et de différences entre les différentes professions libérales, cet exemple est retenu à titre indicatif). Le taux de la cotisation vieillesse de base est de 5,18% (9,75% jusqu à 0,85 PASS, 1,81% au-delà).une cotisation d assurance vieillesse complémentaire forfaitaire de 7644 correspond à un prélèvement au taux de 10,30%. L assiette de la CSG est constituée du revenu et des cotisations ainsi calculées. Le tableau ci-dessus indique à titre indicatif quels sont les taux de prélèvements qui correspondent actuellement aux principales normes mentionnées. La mention de ces taux ne signifie pas que ceux-ci puissent être considérés, en tant que tels, comme la norme. Tout comme en matière fiscale, les règles générales qui y sont présentées ne sont pas définies de façon intangible. Elles résultent d une observation des faits et d une interprétation a posteriori des intentions du législateur telles qu on peut les lire lorsqu on appréhende dans leur ensemble les dispositions figurant dans le code de la sécurité sociale. Entrent également dans le champ de cette annexe l ensemble des règles particulières affectant les recettes de la sécurité sociale. Il en va de même des cas où, par renvoi de la règle sociale à la règle fiscale, le prélèvement social se trouve réduit. Il convient de rappeler en outre que tous les dispositifs dérogatoires n impliquent pas directement de pertes de recettes pour les organismes de base de sécurité sociale. Ainsi, de nombreuses mesures d exonérations ciblées sont compensées à la sécurité sociale par des dotations budgétaires de l État ou par affectation de taxes 8. Il reste néanmoins bien une diminution de recettes au niveau global des administrations publiques. Tout comme pour l appréciation des dépenses fiscales, l identification des règles de droit commun figurant ci-dessus n a pas pour but de recommander d appliquer systématiquement et sans exception ces règles et de remettre en cause la totalité des dérogations existantes. En effet, les exonérations et exemptions d assiette ont pour la plupart été mises en place au service d objectifs spécifiques. Il appartient toutefois au Gouvernement et au législateur de confirmer au fil du temps l opportunité de ces objectifs et de s assurer, le cas échéant, que les modalités propres à chacune de ces dérogations restent adaptées et proportionnées à ces derniers, eu égard à leurs coûts et leurs résultats. Il est également important d appréhender l impact global que ces dérogations ont sur le financement de la protection sociale, compte tenu des contraintes d équilibre financier auxquelles elle fait face et de la nécessité qu il y a de préserver ses ressources de manière générale. Tel est l objet de la démarche décrite au II de la partie 1 de la présente annexe. Cette démarche, qui résulte des dispositions de la loi organique, ne conduit néanmoins pas à évaluer l ensemble des pertes occasionnées à la protection sociale, au sens large, par ces dispositifs dérogatoires. Ainsi, les pertes de cotisations d origine légale ou conventionnelle (assurance chômage et cotisations de retraite complémentaire), dont les taux sont fixés par les partenaires sociaux et qui ne peuvent pas faire l objet d aménagements en LFSS, ne sont pas prises en compte comme elles peuvent l être dans diverses évaluations réalisées par ailleurs (rapports de corps d inspection et de contrôle notamment). 2 Principes de numérotation et de classification Afin de faciliter le suivi du coût des dispositifs inventoriés par la présente annexe, un numéro a été attribué à chacun de ceux qui sont actifs ou portent des effets résiduels au 1 er janvier Ce numéro comprend cinq chiffres : - les deux premiers sont d ordre thématique et correspondent aux chapitres du sommaire ; ils désignent principalement les secteurs économiques ou les publics bénéficiant des dispositifs 9 ; - les trois suivants correspondent à un numéro d ordre. 8 Le cas des allègements généraux de cotisations est spécifique : compensés jusqu en 2010 par l affectation du produit d un panier d impôts et de taxes, ceux-ci, depuis l exercice 2011, ne sont plus juridiquement compensés en échange de l octroi à la sécurité sociale à titre définitif de ces impôts et taxes. 9 Il n est pas apparu opportun, comme pour la numérotation des niches fiscales, de donner un numéro correspondant au prélèvement faisant l objet d une dérogation : en matière sociale, les exonérations ou exemptions d assiette présentent la particularité de concerner plusieurs prélèvements à la fois (CSG, cotisations). De même, un numéro permettant d identifier le type de dérogation (exonération, exemption d assiette, taux ou assiette dérogatoire) a semblé peu opérationnel, du fait du cumul observé pour certaines populations (cas des porteurs de presse qui bénéficient d une assiette forfaitaire et d une exonération de cotisations sociales patronales sur l assiette assujettie). PLFSS Annexe 5 13

14 Présentation d ensemble La classification des dispositifs, qui privilégie une présentation par politique publique ou par population bénéficiaire, conduit néanmoins à distinguer dans un chapitre premier les dispositifs à vocation générale, applicables à l ensemble des secteurs d activité. Bien que ces dispositifs soient de portée générale, il reste néanmoins pertinent de les inventorier dans la présente annexe dont la vocation est de recenser des règles de nature dérogatoire, dès lors que l existence de cotisations proportionnelles dans le financement de la sécurité sociale conserve une logique forte. Ainsi, si a pu être évoquée l institution d un barème en ce qui concerne les allègements généraux de cotisations sociales patronales 10, il convient de rappeler qu un tel barème n existe pas juridiquement. Ces dispositifs à vocation générale sont les suivants : - la réduction générale des cotisations sociales patronales ; - la déduction forfaitaire patronale sur les heures supplémentaires dans les entreprises de moins de 20 salariés ; - la réduction de la cotisation minimale maladie due au RSI par les travailleurs indépendants à faible revenu, dont la création en LFSS pour 2013 a accompagné le déplafonnement de la cotisation maladie due par ces travailleurs («paquet travailleurs indépendants») ; - l abattement de l assiette de la CSG au titre des frais professionnels, dont la jurisprudence constitutionnelle affirme la contribution au respect du principe d égalité entre les salariés et les travailleurs indépendants Si une présentation du barème résultant de l application des allègements généraux peut être utilement retenue pour apprécier le niveau effectif du coût du travail, il paraît primordial de rappeler qu un tel barème n a pas, en tant que tel, d existence juridique : les allègements généraux sont conçus par référence à des taux de droit commun qui continuent à s appliquer, pour les employeurs qui n entrent pas dans leur champ d application ou qui en sortent, en cas de non respect de certaines conditions telle que l obligation de négociation annuelle sur les salaires. 11 Voir notamment la décision n DC du 28 décembre PLFSS Annexe 5

15 Présentation d ensemble Numérotation des dispositifs Numéro Mesure 1. Dispositions générales relatives aux modalités de calcul des cotisations Réduction générale des cotisations patronales de sécurité sociale Déduction patronale sur les heures supplémentaires (entreprises de moins de 20 salariés) Travailleurs indépendants non agricoles : réduction de la cotisation minimale maladie-maternité Réduction représentative des frais professionnels pour l assujettissement à la CSG 2. Alternance, stages et volontariat Contrat d apprentissage Contrat de professionnalisation Stagiaires en entreprise Service civique Volontaires dans les armées Volontaires pour l'insertion Sapeurs Pompiers volontaires 3. Territoires et publics en difficulté 3.1. Exonérations territoriales Création d emplois en zones de revitalisation rurale (ZRR) ou de redynamisation urbaine (ZRU) Organismes d intérêt général et associations en ZRR Zones franches urbaines (ZFU) Travailleurs indépendants en zones franches urbaines (ZFU) ou en zones de redynamisation urbaine (ZRU) Bassin d emploi à redynamiser - BER Zones de restructuration de la défense (ZRD) 3.2. Dispositifs spécifiques à l'outre-mer Contrats uniques d insertion en outre-mer Entreprises implantées en outre-mer Travailleurs indépendants en outre-mer Bonus exceptionnel outre-mer Réduction générale des cotisations patronales à Mayotte Déduction forfaitaire pour les particuliers employeurs outre-mer 3.3. Dispositifs ciblant des publics vulnérables Etudiants boursiers : exonération de cotisation forfaitaire d'assurance maladie Contrat unique d insertion sous forme de contrat d accompagnement dans l emploi Structure d aide sociale Associations intermédiaires Ateliers et Chantiers d'insertion Travailleurs privés d'emploi occupés à des tâches d'intérêt général et rémunérés à ce titre Personnes exerçant un travail d intérêt local Personnes détenues effectuant un travail pour le compte de l'administration Personnes encadrant des personnes handicapées dans un centre de loisirs 4. Innovation et économie numérique Jeunes entreprises innovantes et jeunes entreprises universitaires Association d'étudiants à caractère pédagogique ("junior entreprise") Revenus tirés du commerce sur l internet 5. Services à la personne Déduction forfaitaire pour les particuliers employeurs Aide à domicile employée par un particulier fragile Aide à domicile employée par une association ou une entreprise auprès d une personne fragile Accueillants familiaux Personnes employées au pair 6. Secteur agricole Contrat «vendanges» Exonération pour l emploi de travailleurs occasionnels agricoles Exonération en faveur des jeunes chefs d exploitation ou d entreprise agricole Exploitants agricoles (1): déduction de l assiette sociale du revenu implicite du capital foncier Exploitants agricoles (2): déductions pour investissement ou déductions pour aléas Personnes recrutées pour procéder aux enquêtes et recensements agricoles 7. Secteur culturel Porteurs de presse Correspondants locaux de presse Journalistes : taux réduits Artistes du spectacle et mannequins : taux et assiettes réduits Revenus tirés de la commercialisation des œuvres d art Ouvreuses des théâtres nationaux Chansonniers exerçant une activité à temps partiel pour le compte de plusieurs employeurs Gardiens auxiliaires des monuments historiques employés par l'etat 8. Secteur jeunesse et sports Arbitres et juges sportifs Personnes travaillant dans un centre de vacances et de loisirs pour mineurs Personnes participant à une course landaise Cadets de golf Activité dans le cadre d'une personne morale à objet sportif ou d'une association de jeunesse 9. Dispositif multi-sectoriel (BTP, nettoyage, aviation marchande, médias) Déduction forfaitaire spécifique 10. Salariés des régimes spéciaux Exonération de cotisations d allocations familiales Marins : exonération de cotisations patronales Fonctionnaires : rémunérations accessoires Ministres du culte et membres de congrégations religieuses affiliés à la CAVIMAC PLFSS Annexe 5 15

16 Présentation d ensemble Numéro Mesure 11. Travailleurs indépendants non agricoles Régime micro-social simplifié (ou régime de l'auto-entrepreneur) Exonération de cotisation d allocations familiales, de CSG et de CRDS Chômeurs créateurs ou repreneurs d entreprise (ACCRE) Formateurs occasionnels Cconducteurs de voitures publiques non propriétaires de leur véhicule Pilotes de haute mer et aides de marine remontant jusqu'à Rouen, Paris et au-delà Aides de marine en activité sur la Haute-Seine, l'yonne, la Marne, la Saône et le Doubs Vendeurs à domicile indépendants non immatriculés au registre du commerce ou des agents commerciaux 12. Participation financière et actionnariat salarié Intéressement, intéressement de projet et supplément d intéressement Participation aux résultats de l entreprise et supplément de réserve spéciale de participation Plan d épargne entreprise (PEE) et plan d épargne interentreprises (PEI) Stock-options Attribution gratuite d actions Carried interest Prime de partage des profits 13. Accessoires de rémunérations versés aux salariés Titres restaurant Chèque-repas du bénévole et titre-repas du volontaire Chèques vacances Avantages accordés par les comités d entreprise dans le cadre de leurs activités sociales et culturelles Aide du comité d entreprise ou de l entreprise pour le financement d activités de services à domicile CESU préfinancé Prime transport domicile-travail Remise gratuite de matériels informatiques amortis Rémunérations versées par un tiers 14. Prévoyance et retraite Prévoyance complémentaire et retraite supplémentaire Plan d épargne pour la retraite collectif (PERCO) Retraites à prestations définies à droits aléatoires («retraites chapeaux») 15. Fin du contrat de travail Indemnités versées dans certains cas de rupture du contrat de travail Indemnités spécifique de rupture conventionnelle homologuée Contrat de sécurisation professionnelle 16. Revenus exclus de l'assiette des cotisations du fait d'une dérogation à la règle d'affiliation obligatoire Élus locaux Membres du conseil économique, social et environnemental (CESE): règles particulières d affiliation Élus de certaines instances: règles particulières d affiliation Travailleurs frontaliers de la Suisse: bénéfice de la couverture maladie universelle Loueurs de chambres d hôtes 17. Assiettes dérogatoires diverses Collaborateurs occasionnels du service public Agents temporaires recrutés pour effectuer le recensement général de la population Gérants de cabines téléphoniques Personnels des hôtels, cafés, restaurants uniquement rémunérés au pourboire Enoiseurs 18. Dispositifs résiduels portant encore des effets au 31 décembre Contrat d'avenir Contrat initiative emploi (CIE) Parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et de l'etat (PACTE) 19. Dispositifs clos au 31 décembre Les revenus de remplacement Pensions de retraite Pensions d invalidité 21. Les revenus de substitution Allocations de chômage Indemnités journalières Allocations de chômage partiel Compléments parentaux (CLCA, COLCA, AJPP) Demandeurs d'emploi en formation professionnelle continue Allocations de pré-retraites d'entreprise 22. Revenus du capital et des jeux Exonération des produits des livrets règlementés Exonération des plus-values immobilières pour les résidences principales Abattement pour durée de détention hors résidence principale sur les terrains bâtis Dispositifs réduisant l'assiette des revenus fonciers Seuil de recouvrement de 61 pour les contributions sociales sur les revenus du patrimoine 23. Impôts affectés à la sécurité sociale Taux réduits de taxe sur les salaires sur les salaires versés dans les DOM Abattement sur la taxe sur les salaires (TS) : associations, syndicats et mutuelles Exclusion de l'assiette de la TS : participation financière (intéressement, PEE) Exclusion de l'assiette de la TS : prévoyance et retraite supplémentaire Exclusion de l'assiette de la TS : salaires versés aux enseignants des centres de formation d'apprentis Exclusion de l'assiette de la TS : indemnités de rupture Exclusion de l'assiette de la TS : stock options et attributions d'options gratuites Exonération de CRDS sur cession de métaux précieux Contribution sociale de solidarité des sociétés : assiette des complémentaires santé Contribution sociale de solidarité des sociétés : taux réduits pour certaines professions Exonération de contribution à la charge des distributeurs de médicaments - médicaments orphelins Exonération de la contribution à la charge des distributeurs de médicaments au-delà de 150 par médicament Abattements de l'assiette des contributions sur les dépenses de promotion des médicaments et dispositifs médicaux Abattement forfaitaire sur les contribution assises sur les dépenses de promotion des dispositifs médicaux Médicaments orphelins et génériques : exonération de la contribution sur le chiffre d'affaire Clause de sauvegarde : exonération du chiffre d'affaires réalisé au titre des médicaments orphelins 16 PLFSS Annexe 5

17 Présentation d ensemble 3 Les exonérations et exemptions portant sur les revenus d activité Les revenus d activité constituent l assiette la plus large concourant au financement de la protection sociale. Sur ces revenus, dont la plus grande part correspond aux rémunérations versées par les employeurs du secteur privé, sont assises les cotisations de sécurité sociale et la CSG sur les revenus d activité, prélèvements majoritaires de notre système de protection sociale. C est également sur ces revenus d activité que portent la majorité des exonérations et exemptions recensées, lesquelles sont présentées de manière détaillée sous forme de fiches en deuxième partie de cette annexe. a) Les deux formes principales de prélèvements dérogatoires sur les revenus d activité du secteur privé Les exonérations : des dispositifs liés à la politique de l emploi Les exonérations visent dans la plupart des cas à soutenir l emploi, que ce soit sous forme d exonérations ciblées ou sous forme d allègements généraux, initiés depuis 1995, réduisant le coût du travail non qualifié. Du fait de l importance des allègements généraux, ces exonérations sont largement diffusées dans l ensemble des entreprises (elles touchent en effet 10,8 millions de salariés et 1,55 millions d employeurs, pour un coût de 20,7 Md en 2013). Ces exonérations bénéficient aux entreprises quelle que soit leur taille, avec un avantage pour les plus petites d entre elles comme le montre le tableau suivant : Structure de la masse salariale du secteur privé et des exonérations par taille d'entreprise en 2013 Taille de l'entreprise Structure de la masse salariale (secteur privé) (%) Structure des exonérations générales (%) Structure des exonérations ciblées (%) 0 à 9 14,5 28,2 27,5 10 à 19 7,9 11,9 11,6 20 à 49 11,5 13,9 15,4 50 à 99 7,5 7,9 9,7 100 à ,9 10,0 10,3 250 à 499 8,0 6,0 6,5 500 et plus 38,7 22,1 19,0 Total 100,0 100,0 100,0 Source : Acoss (statistiques données arrêtées à fin mai 2012) Ces exonérations présentent les caractéristiques suivantes : - n affectant pas l assiette des cotisations de sécurité sociale, les mesures d exonérations de cotisations de sécurité sociale (le plus souvent patronales) ne remettent pas en cause le versement des autres cotisations et contributions dont l assiette est alignée sur celle des cotisations de sécurité sociale : cotisations salariales et patronales aux régimes de retraite complémentaire obligatoires (Agirc et Arrco) et aux régimes d assurance chômage ; contribution solidarité autonomie ; contribution de l employeur au Fonds national d aide au logement ; versement transport, taxe sur les salaires, taxe d apprentissage, participation à l effort de construction, participation à la formation professionnelle continue. - en termes financiers, ces exonérations sont soit prises en charge par l État par le biais de la compensation, soit, en l absence de compensation, supportées directement par les régimes de base de sécurité sociale. L obligation de compensation mise en place par la loi du 25 juillet 1994 relative PLFSS Annexe 5 17

18 Présentation d ensemble à la sécurité sociale et renforcée par la loi du 13 août 2004 relative à l assurance maladie, ne porte, en particulier, que sur les mesures instituées à compter de la date d entrée en vigueur de la loi du 25 juillet Dès lors, ces exonérations ne remettent pas en cause les cotisations sur lesquelles elles portent : l État ou la sécurité sociale se substituent simplement au redevable initial pour leur paiement. Ces exonérations sont donc neutres pour les salariés dont les droits sociaux sont ouverts sur une assiette normale ; - les montants d exonérations sont suivis chaque mois ou chaque trimestre, pour chaque cotisant qui en bénéficie. Les sommes en jeu figurent, pour les exonérations compensées, dans la comptabilité des organismes et font l objet d une facturation à l euro près. Les exonérations non compensées concernant les salariés du régime général font quant à elles l objet depuis longtemps d un suivi statistique régulier et exhaustif. La répartition des différentes catégories d exonérations (coût 2013 en milliards d euros, compensées et non compensées) est représentée sur le graphique suivant : Allègements généraux 20,7 Exonérations non compensées 3,6 Exonérations compensées 3,9 heures suppl. 0,5 exonérations géographiques 1,4 exonérations publics particuliers 1,1 exo. secteurs économiques 0,8 Les exemptions d assiette Comme l indique le premier alinéa de l article L du code de la sécurité sociale, l assiette des cotisations de sécurité sociale du régime général comprend l ensemble des salaires et avantages versés au salarié en contrepartie ou à l occasion de son travail. Il existe toutefois des exceptions à ce principe qui peuvent être regroupées en quatre catégories : Les dispositifs de participation financière (intéressement, participation, plan d épargne d entreprise) ou d actionnariat salarié (stock-options, actions gratuites) ; Les accessoires de salaires qui prennent en général la forme de chèques ou de titres de paiement destinés au financement de besoins fléchés: restauration, vacances, services à domicile ; Le financement de la prévoyance complémentaire et de la retraite supplémentaire (y compris par le biais des plans d épargne collectifs, qui sont proches sur certains aspects des dispositifs de participation financière) ; Les indemnités versées dans certains cas de rupture du contrat de travail (plan de sauvegarde de l emploi, licenciement, rupture conventionnelle). L exclusion d assiette a pour conséquence que les dispositifs concernés ne sont pas seulement exemptés des cotisations de sécurité sociale. Ils sont également exemptés de l ensemble des autres prélèvements calculés sur la même assiette. Ceci revient à appliquer à ces rémunérations un taux nul en matière de cotisations patronales et salariales (la CSG, la CRDS et des prélèvements patronaux particuliers restant néanmoins maintenus dans la plupart des cas, cf. infra). L avantage accordé dans ce cas est donc environ deux fois plus élevé que dans le cas des exonérations. 18 PLFSS Annexe 5

19 Présentation d ensemble Ces dispositifs ne sont pas non plus équivalents aux exonérations en ce qui concerne les droits contributifs des salariés, c est à dire en matière d indemnités journalières, de prestations d invalidité ou de rente d accident de travail, de chômage, et surtout de retraite. En effet, le montant des pensions de retraite du régime général dépend, notamment, du salaire annuel moyen correspondant aux cotisations versées sous plafond au cours des années civiles d assurance dont la prise en considération est la plus avantageuse pour l assuré : aujourd hui variable selon les générations, le nombre d années d assurance prises en compte a été porté à vingt-cinq ans à compter du 1er janvier 2008 pour les assurés nés après 1947 (décret du 27 août 1993). Les sommes exclues de l assiette des cotisations ne sont pas retenues pour le calcul de ces meilleures années. Dans la plupart des cas, ces exemptions de l assiette n ont pas de conséquence en matière de CSG et de CRDS. En effet, le principe de l universalité de l assiette des prélèvements sociaux a été réaffirmé lors la création de la CSG en 1990, dont la mise en place répondait à deux préoccupations : tenir compte de la remise en cause progressive du lien entre l ouverture des droits à prestations et l exercice d une activité professionnelle et diminuer la concentration des ressources de la sécurité sociale sur les revenus du travail en élargissant son financement à d autres types de revenus. Certains dispositifs n en demeurent pas moins exclus à la fois de l assiette des cotisations de sécurité sociale et de celle de la CSG, de la CRDS et du forfait social. Tel est notamment le cas des titres restaurant, des chèques vacances dans les entreprises de plus de cinquante salariés, du CESU préfinancé et des avantages versés par les comités d entreprise. Du point de vue des régimes de sécurité sociale, ces exemptions d assiette ne donnent généralement pas lieu à compensation par le budget de l État. En effet, l obligation de compensation ne porte, pour les exemptions d assiette, que sur celles créées après le 13 août 2004 (cf. infra). Les dispositifs en cause ayant été, pour la plupart d entre eux, instaurés avant cette date, la compensation par le budget de l État ne leur est pas applicable. Enfin, ces exemptions d assiette ne sont pas déclarées par les employeurs (sauf pour une partie d entre elles dans les DADS) ni enregistrées en comptabilité : par voie de conséquence, leurs montants financiers ont, jusqu à présent, été peu documentés. C est notamment le cas de la déduction forfaitaire spécifique (DFS), qui concerne un nombre important de secteurs d activité et occasionne des pertes de recettes d un montant global très significatif, mais dont les objectifs et les effets sont particulièrement difficiles à évaluer avec précision (cf. la fiche n 59). Cette lacune a été partiellement comblée par les travaux de la Cour des comptes et du Gouvernement 12. b) Méthodologie du chiffrage du coût des exemptions d assiette Au plan méthodologique, il n est pas possible de réaliser de simulation pour évaluer la perte de cotisations de sécurité sociale qui résulte de chaque dispositif d exemption d assiette, en prenant en compte l adaptation des comportements qui serait observée si l on appliquait le droit commun : il n existe pas de modèle de simulation micro-économétrique permettant de mesurer les effets d une normalisation des exemptions de l assiette sociale effets qui paraissent par ailleurs très différents à court terme et à moyen terme - et les critiques régulièrement formulées à l encontre des modèles existants en matière économique peuvent d ailleurs inciter à en relativiser la pertinence. Les sources variées qui ont permis d établir les différentes données sont décrites dans la fiche relative à l objectif 2.2 de l annexe 1 relative au programme de qualité et d efficience «financement». Afin de prendre une hypothèse médiane et d indiquer quels sont les enjeux financiers pour la sécurité sociale liés à ces exclusions d assiette, cette annexe retient conventionnellement comme mode de conversion des montants d assiettes exclus des cotisations vers des montants de cotisations équivalents celui qui revient à multiplier les montants d assiette par le taux des cotisations au-dessus du plafond de la sécurité sociale. Ce choix se justifie par le fait que les avantages consentis s ajoutent aux rémunérations ordinaires et ont tendance à déplacer le total vers ou au-delà du plafond de la sécurité sociale, limite au- 12 S agissant de la DFS, un «code type» spécifique a été créé par l Acoss en 2012 et permet désormais d assurer un suivi de cette exemption d assiette dans les déclarations de cotisations des employeurs. PLFSS Annexe 5 19

20 Présentation d ensemble delà de laquelle les taux du régime général décroissent (ils ne sont plus que de 23 points contre près de 40 en deçà). En pratique cette hypothèse consiste à appliquer à la perte d assiette un taux global de cotisations déplafonnées de 23,24% pour l année 2013 (13,55% maladie, 2% vieillesse déplafonnée, 5,25% famille, 2,44% ATMP). Pour l estimation de la perte de cotisation, il est également tenu compte des contributions spécifiques (tel que le forfait social) qui sont prélevées sur les sommes exclues de l assiette des cotisations. Les coûts de ces exemptions sont récapitulés dans la partie 5 de la présente annexe. Compte tenu de ces éléments de méthodologie, la perte potentielle de recettes résultant des exemptions pour lesquelles un chiffrage de coût est disponible (ce qui n est pas le cas pour certaines des assiettes forfaitaires mentionnées dans les fiches ci-après) s élèverait à 6,7 Md pour 2014 (contre 6,4 Md en 2013). c) Historique des exonérations et exemptions d assiette Les exonérations Si les premières exonérations ciblées datent de 1979 (apprentis, ACCRE) et les suivantes des années (contrats de qualification, exonération en faveur des jeunes exploitants agricoles) leur champ s est élargi (contrats aidés, recherche, aménagement du territoire, sport professionnel ) et leur rythme de création a progressivement accéléré à partir de 1987 : 4 nouveaux dispositifs cette année-là, 5 entre 1989 et 1994, 13 entre 1995 et 1999, 8 entre 2000 et 2004, 19 entre 2005 et De 2008 à 2011, on dénombre en outre 9 nouveaux dispositifs dont, en 2011, la prime dite «de partage des profits» dont la suppression a été annoncée à l issue de la grande conférence sociale des 9 et 10 juillet La politique des allègements généraux de cotisations patronales sur les bas salaires a été amorcée en 1995 avec la création de la réduction dégressive sur les bas salaires, dite «ristourne Juppé» (loi du 4 août 1995 relative à des mesures d urgence pour l emploi et la sécurité sociale). Cette exonération a complété puis a fusionné avec l exonération des cotisations d allocations familiales qui avait été créée en L exonération fusionnée était dégressive entre 1 et 1,3 SMIC, et son taux maximum était de 18,2 points. En 1998 puis 2000, cet allègement a été complété par des exonérations applicables aux entreprises réduisant la durée du travail. La 1 re aide, dite «Aubry I», était une aide fixe incitative (entre 5000 F et 9000 F par salarié). La 2 ème aide, dite «Aubry II» cumulait une aide fixe de 4000 F et une aide dégressive entre 1 et 1,7 SMIC. La loi du 12 juin 2003 relative aux salaires, au temps de travail et au développement de l emploi instaure la réduction générale de cotisations sociales patronales dite «réduction Fillon», dans sa forme qui est toujours celle appliquée aujourd hui (article L du code de la sécurité sociale). La réduction générale des cotisations fusionne la «ristourne Juppé» avec les allégements «Aubry 2». Elle a également pour but de compenser la convergence des 7 niveaux différents de salaire minimum. Il s agit d une réduction unique de 26 points de cotisations pour les salaires au niveau du SMIC qui décroît au-delà de ce niveau pour s annuler à 1,7 SMIC. La loi du 30 décembre 2004 de finances pour 2005 ramène ce seuil à 1,6 SMIC. La loi du 21 décembre 2006 de finances pour 2007 a majoré le taux de réduction pour le passer à 28,1 points dans les entreprises de moins de 20 salariés. Initialement calculé sur une base horaire, le taux de l allègement général a été mensualisé en 2007 puis annualisé à compter de Ces réformes permettent de renforcer la logique de l exonération en faisant en sorte que l ensemble des entreprises qui versent les mêmes rémunérations bénéficient d un même montant d exonérations, indépendamment de la manière dont ces sommes sont versées (c est-à-dire, que les versements soient fractionnés ou non). Suivant cette voie, la LFSS pour 2012 a intégralement réintégré les heures supplémentaires dans la formule de calcul de l allègement. L article 2 de la loi du 8 août 2014 mettant en œuvre le pacte de responsabilité a également poussé à son terme la logique de l allègement général, en le renforçant de façon à créer un «zéro cotisations URSSAF» : à compter de 2015, cet allègement prendra la forme d une exonération complète, au niveau du SMIC, de l ensemble des cotisations patronales de sécurité sociale recouvrées par les URSSAF, ce qui conduira a exonérer 1,4 Md de cotisations supplémentaires (à l exception des cotisations ATMP représentatives de l accidentalité propre à l entreprise ou aux entreprises de sa catégories de tarification). Cette évolution s accompagne d une «normalisation» du régime applicable aux sommes afférentes à la rémunération des 20 PLFSS Annexe 5

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