G uide d achat. Pas besoin d aller sur un salon ou THERMOGRAPHIE

G uide d achat THERMOGRAPHIE Les caméras infrarouges Une caméra de thermographie infrarouge, c est un peu le couteau suisse du technicien ou de l expert en maintenance. Grâce à elle, il localise les points chauds d une installation électrique, détecte la fuite d une canalisation, surveille une machine tournante, ou tout autre phénomène induisant une élévation de température. A l image des applications, l offre présente sur le marché est extrêmement variée : des caméras plus petites qu un téléphone portable aux systèmes experts dotés des fonctionnalités les plus sophistiquées, impossible de ne pas trouver son bonheur. Mais avant d en arriver là, il faut prendre en compte de nombreux critères, et ne pas perdre de vue son application. Pas besoin d aller sur un salon ou d éplucher les documentations des fournisseurs pour s en rendre compte : la thermographie infrarouge est à la mode. On ne compte plus le nombre de modèles apparus ces dernières années à des prix défiant toute concurrence. De nouveaux acteurs sont arrivés sur ce marché en pleine expansion, tandis que les fabricants historiques ont profité de la baisse du coût des composants pour proposer des modèles plus abordables. C est ainsi que «l on trouve L essentiel Le choix d une caméra de thermographie repose sur la prise en compte de nombreux critères : des caractéristiques optiques ou métrologiques, bien sûr, mais aussi et surtout des critères d ergonomie Les fournisseurs proposent de multiples fonctions à des coûts abordables. Parmi elles, la fusion basée sur l association d images prises dans le visible et dans l infrarouge Pour bien choisir, il faut avant tout bien maîtriser les besoins de son application aujourd hui des caméras de qualité à des prix très intéressants, dont on n aurait même pas osé rêver il y a seulement cinq ou six ans, constate Jean-Marc Singer, dirigeant de la société Synerg ys Technologies. Les fonctionnalités qu offrait par le passé une caméra à 35 000 euros sont désormais disponibles dans des modèles au prix de 4 000 ou 5 000 euros.» Ce mouvement de fond profite à tous. Aux fabricants, bien sûr, mais aussi aux utilisateurs (techniciens, responsables ou prestataires de maintenance), qui disposent désormais d un large éventail de solutions dans une fourchette de prix relativement réduite. Seul inconvénient, le choix est devenu plus difficile. Si les modèles offrent de nombreuses ressemblances, tous ne répondent pas au même type de besoins. «Le danger, c est que l on finit par comparer des caméras qui ne sont pas comparables», prévient Yann Tennier, responsable marketing chez Flir Systems. Pour s assurer que l on choisit la caméra la plus mieux adaptée à son application, il faut donc passer en revue toute une série de critères. La résolution du détecteur est l un des plus importants. Contrairement aux caméras destinées aux applications de R&D, qui intègrent le plus souvent un système de refroidissement, les caméras de thermographie utilisées dans la maintenance sont constituées d un Flir Systems microbolomètre à plan focal non refroidi. Ce détecteur est une matrice dont la résolution s exprime, comme un capteur CCD, en pixels. On peut trouver des détecteurs de quelques centaines de pixels à d autres modèles de très haute résolution (jusqu à 640 x 480 pixels en standard pour des caméras proposées par exemple par Flir Systems, InfraTec ou Nec). D un extrême à l autre, on ne retrouve pas les mêmes qualités d image et de mesure (en particulier si l on souhaite contrôler de petits éléments à grande distance). Les utilisateurs, par conséquent, ont un profil différent. Les détecteurs de taille moyenne suffisent en général aux industriels qui souhaitent réaliser des contrôles périodiques de leurs équipements et détecter au plus vite la présence d un défaut. Pour effectuer des contrôles approfondis et un diagnostic détaillé, en revanche, il faudra opter pour des modèles de plus haute résolution. Ces derniers sont donc destinés essentiellement aux prestataires de services et aux organismes de contrôle. Attention à ne pas se laisser influencer par des brochures annonçant des détecteurs de fabrication française. C est le cas en effet de n importe quelle caméra fabriquée en Europe, puisqu elles intègrent toutes un détecteur de la société française Ulis. La sensibilité thermique ou NETD (Noise Equivalent Temperature Difference) est un autre L ergonomie des caméras est un critère primordial. Dans certains modèles, le bloc optique pivote, tandis que le reste de la caméra demeure fixe, entre les mains de l utilisateur. 58

pour la maintenance signe de la qualité intrinsèque du détecteur. Ce critère définit le contraste thermique qui donne à l image une certaine netteté. Suivant les modèles, on observe là aussi d importantes différences, avec des sensibilités thermiques allant typiquement de 0,2 C (dans le pire des cas) à 0,05 C. Il faut toutefois s assurer que l on compare des valeurs à la même température (le NETD est généralement donné à 30 C, mais pas toujours). Il est aussi préférable de relier ce critère à la fréquence d analyse de la caméra, c est-à-dire au temps d intégration nécessaire pour obtenir une image bien nette. Avec un temps d intégration important, on peut en effet obtenir un résultat convenable sans que cela soit le signe d une bonne résolution thermique. En dehors de ce cas, la fréquence d analyse n est pas un critère de choix déterminant. La plupart des applications de maintenance sont basées sur l inspection d équipements statiques. Il n est donc pas nécessaire d avoir une fréquence d analyse élevée. L étendue de mesure donne elle aussi une idée de la qualité d un détecteur. La température minimale, en particulier, renseigne l industriel sur la sensibilité de la caméra aux faibles flux thermiques. Aux plus hautes températures, le critère est moins décisif. La plupart des modèles présents sur le marché offrent une gamme de mesure allant jusqu à 350 C. Ils répondent de ce fait à la majorité des applications de maintenance. Les caméras mesurant jusqu à 500 C, 800 C, voire 2 000 C dans certaines options, correspondent à des besoins plus spécifiques (contrôles électriques en haute tension, inspections de portes de fours, contrôles de matériaux dans les industries sidérurgiques, etc.). En dehors de ces situations, il peut aussi être utile de disposer d une caméra offrant une large gamme de mesure. «Cela fera d elle un outil polyvalent, pouvant répondre à toutes sortes d applications sur le même site industriel», indique Yann Tennier (Flir Systems). L incertitude de mesure, en revanche, n est pas un critère décisif. Dans la plupart des applications de maintenance, les caméras sont utilisées pour effectuer des mesures comparatives, et non pour connaître le plus précisément possible la température absolue d un équipement à un instant donné. «Dans une philosophie de contrôle préventif, c est la tendance qui importe, souligne Jean-Marc Singer (Synergys. Par ailleurs, lorsqu un disjoncteur chauffe de manière anormale, il n est pas nécessaire d être au degré près pour s en rendre compte!» Obtenir une belle image En dehors de ces caractéristiques métrologiques, le choix d une caméra impose de prendre en compte un certain nombre de critères optiques. Pour inspecter correctement un équipement, il faut en effet qu il soit dans le champ de vision de la caméra. C est le FOV (Fiel Of View) que l on doit donc considérer. Celui-ci représente le champ (en degrés) que verra la caméra avec l objectif qui lui est intégré. Si l application nécessite d inspecter des objets de taille différente, mieux vaut s assurer que l on peut changer l objectif, et, si oui, que l on dispose d objectifs adaptés à ce que l on souhaite contrôler : un téléobjectif si l on est loin de la cible (ou si l on doit observer de petits objets à grande distance), un objectif grand-angle s il faut au contraire contrôler un équipement de grande dimension avec très peu de recul, etc. Autre caractéristique optique incontournable, la distance minimale de focalisation. Pour des soucis d économie (liés en particulier à la taille des optiques), elle est souvent très différente d une caméra à l autre. Or plus elle est petite, mieux c est. Surtout lorsqu on inspecte des objets de faibles dimensions «Si l on dispose d une distance minimale de focalisation de 60 centimètres pour contrôler un câble électrique de 1,5 mm 2 de section, il y a très peu de chances La fusion ou l incrustation d images infrarouges sur une scène prise en lumière visible, est une fonction à la mode. Grâce à elle, le technicien localise plus facilement l installation qui a été contrôlée, ou le défaut qui a été détecté. La thermographie infrarouge est utilisée pour contrôler une installation électrique, surveiller une machine ou tout phénomène induisant une élévation de température. Fluke Fluke 59

Gadgets ou pas? Ces dix dernières années, les principaux fournisseurs de thermographie infrarouge se sont livrés une véritable bataille sur le coût de leurs caméras et les fonctionnalités qu ils y ont ajoutées. On peut désormais filmer des séquences vidéo, ajouter des commentaires vocaux (avec une connexion sans fil entre l oreillette et la caméra), insérer des annotations écrites ou des dessins, superposer des images en infrarouge et en visible, et utiliser toutes sortes d outils plus ou moins surprenants. Le tout dernier modèle de Flir Systems (P660), par exemple, offre même une fonction GPS. Pas pour retrouver sa caméra égarée, mais pour obtenir une cartographie des installations contrôlées. Pour cela, l instrument est relié à Google Earth Tous ces nouveaux outils sont-ils réellement utiles au personnel de maintenance, ou constituent-ils de simples gadgets? Personne n a la réponse. Pour certains fabricants, cette course à la surenchère n illustre qu une simple démocratisation de la méthode. D autres, au contraire, tirent la sonnette d alarme. «Nos usines sont remplies d armoires dans lesquelles on trouve des appareils dont on ne se sert pas, ou peu, constate Jean-Marc Singer (Synergys. Or il faut choisir des outils que l on est capable de maîtriser, et qui correspondent réellement à notre besoin. A force d aligner les spécifications techniques, on risque de perdre tout le bon sens.» Même analyse pour Pierrot Maaten (Fluke), «ce qui est sûr, c est qu il ne faut pas payer un outil dont on n a pas besoin». Alors, gadget ou pas? C est à l industriel de juger. que l on parvienne à mesurer ce qui nous intéresse!», observe Yann Tennier (Flir Systems). La règle d or, dans ces cas-là, c est que le point de mesure occupe au moins 3 x 3 pixels dans l objet que l on inspecte. Si cette surface dépasse celle de la cible, la mesure est faussée. L IFOV (Instantaneous Field Of View) correspond, quant à lui, à l angle sous lequel la caméra verrait un objet représentant la projection du détecteur sur la scène thermique. Plus simplement, l IFOV définit le rapport entre le champ de vision horizontal et le nombre de détecteurs sur une ligne. Un IFOV de 2,7 mrad, par exemple, signifie qu un pixel du détecteur représente une surface de (2,7 x 2,7) mm 2 à un mètre de distance. Autre critère optique, le type de focalisation. Si la plupart des modèles proposent une focalisation manuelle, certains offrent la possibilité d utiliser un système manuel ou. Chaque méthode semble avoir ses adeptes. La focalisation est un outil pratique, mais elle a aussi ses inconvénients. Comme avec un appareil photo classique, il y a toujours le risque que la partie la plus nette de l image ne soit pas située sur le point que l on souhaite observer, mais sur un autre élément de la scène. Enfin, de nombreuses caméras de thermographie intègrent un pointeur laser, qui constitue une aide utile pour repérer l endroit que l on observe avec la caméra infrarouge. Attention toutefois à ne pas lui attribuer un rôle qu il n a pas. «La visée laser fournit une indication géographique, mais elle ne donne en aucun cas la position exacte du point de mesure», souligne Pierrot Maaten, directeur marketing chez Fluke. Une fois que les images (ou les vidéos) de la scène thermique ont été prises, il faut les sauvegarder. Certaines caméras assurent la sauvegarde dans la mémoire interne, d autres, plus nombreuses, sur une carte amovible (de type SD ou Compact Flash). L intérêt est d ordre pratique. «Lorsque le technicien ou l expert est de retour à son bureau, il lui est plus facile et plus rapide d extraire la carte de sa caméra pour la glisser dans le lecteur de carte de son PC», indique Yann Tennier (Flir Systems). Pendant que les images sont transférées, la caméra infrarouge n est pas utilisée. Un autre technicien peut alors prendre le relais et partir en intervention avec la caméra. Il lui suffit d y insérer une autre carte mémoire. D un modèle à l autre, diffère également le format des images ou des vidéos sauvegardées. Si les formats standard (jpeg et avi, par exemple) commencent à se généraliser, il reste encore un certain nombre de formats propriétaires. En théorie, cela ne change rien, si ce n est que l on ne peut pas exploiter ces fichiers si l on ne dispose pas du logiciel fourni avec la caméra. Ensuite, tout dépend des besoins. Si l on doit surveiller un grand nombre d équipements, prendre de nombreuses images ou vidéos, et y ajouter éventuellement des commentaires vocaux, la capacité de la carte ou de la mémoire interne a son importance. Sinon, le critère n est pas limitatif. De même, on peut se limiter à un contrôle relativement simple que l on réalise sur place, ou prendre un maximum de données dans le but de les exploiter a posteriori. Dans ce cas, il est préférable de choisir des modèles enregistrant des images radiométriques. Ces fichiers sauvegardent le thermogramme, mais aussi toutes les informations de mesure qu il contient. De retour devant son PC, on peut alors reprendre l image, refaire des mesures à tel ou tel endroit, affiner la gamme de température, corriger l émissivité, etc. Un outil portable et bien pensé Contrairement aux modèles destinés à des applications de R&D ou de contrôle des procédés, les caméras infrarouges utilisées dans la maintenance se portent à bout de bras tout au long des interventions sur site. Les critères de poids et d ergonomie jouent donc un rôle majeur. Avec des poids excédant rarement 1,5 kg, toutes les caméras sont bien portables mais certaines le sont plus que d autres. Au bout de plusieurs heures d utilisation, chaque centaine de grammes finit par avoir son importance. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut donc jeter un coup d œil dans la fiche technique de l appareil (et s assurer que le chiffre indiqué correspond bien au poids batteries incluses). Les critères d ergonomie, quant à eux, sont nombreux mais difficiles à évaluer. La différence se situe au niveau de la prise en main (d une seule main ou pas), de l équilibre de la caméra dans la main (pour que l effort Ametek Land Certaines caméras se tiennent en main comme un téléphone portable. Leurs atouts? La légèreté et la simplicité. Infra Tec 60

fourni soit minimal), et de toutes les fonctionnalités qui facilitent les mesures : le positionnement des touches, la taille de l écran, la possibilité de programmer ses propres raccourcis, d accéder facilement à la visée laser, etc. «Il faut aussi que l ensemble des menus soient en français et que le logiciel soit convivial», ajoute Jean-Marc Singer (Synergys. «Le but, c est de pouvoir réaliser les mesures le plus rapidement et le plus simplement possible lorsqu on est sur place. Ensuite, de retour à son bureau, on pourra toujours utiliser des outils plus complexes pour interpréter correctement les résultats», souligne Cyril Bosc, directeur commercial chez Ametek Land. En matière d ergonomie, chaque modèle, ou presque, a ses caractéristiques. Certaines caméras se tiennent en main comme un téléphone portable, d autres comme une torche électrique, d autres encore comme un appareil photo ou un caméscope. Quant aux écrans, ils peuvent être fixes ou orientables, tactiles ou pas, etc. Dans la série ThermaCAM T de Flir Systems, par exemple, c est tout le bloc optique qui pivote vers la cible, alors que l écran reste fixe devant l opérateur. Pour évaluer tous ces critères, rien ne vaut un essai préalable. La plupart des fournisseurs proposent aux industriels de prendre en main leur caméra dans des conditions de mesure. Une étape importante à ne pas négliger si l on souhaite faire le bon choix. Enfin, «il ne faut pas oublier que les caméras sont destinées à une utilisation industrielle, autrement dit dans un milieu parfois difficile (en présence de poussières, d humidité, etc.)», souligne Pierrot Maaten (Fluke). La robustesse est donc importante. Elle se traduit par exemple par l indice de protection (IP) de la caméra, mais aussi par sa résistance aux chocs ou encore par la présence de capots de protection étanches. Une fois que l on a considéré ces critères, il faut enfin se pencher sur toutes les fonctionnalités offertes par la caméra. Suivant les prix des modèles, il existe là encore une grande disparité dans l offre présente sur le marché. Si toutes les caméras proposent de visualiser la scène thermique, de connaître la température des points chauds observés ou de corriger l émissivité, certaines vont beaucoup plus loin. On peut ainsi détecter ment le point le plus chaud ou le plus froid de l image, fixer le seuil de déclenchement d une alarme sonore ou visuelle, connaître la différence de température entre plusieurs points, ajouter des commentaires vocaux, ou comparer l image infrarouge à celle de la même scène prise dans le visible par un capteur CCD. «Le logiciel associé à notre caméra TP8, par exemple, offre la possibilité de connaître simultanément jusqu à 8 points de mesure en standard», indique Cyril Bosc (Ametek Land). Certains modèles de Testo affichent ment les zones à risques de moisissures (à l aide d une sonde d humidité radio). Dans les modèles ThermaCAM série T de Flir Systems, on peut même ajouter des annotations SKF La taille et la résolution de l écran sont des critères importants. En obtenant une belle image, on détecte plus facilement les éventuels défauts. 61

Les caméras de thermographie IR pour la maintenance* Modèle Etendue de mesure Résolution du détecteur Ametek Land TP8 De -20 à 800 C 384 x 288 pixels Ametek Land Cyclops TI 814 De -20 à 500 C (Option 1 500 C) Ametek Land Guide M3 De -20 à 250 C Ametek Land Guide M4 De -20 à 250 C Fabricant (Représentant) Chauvin- Arnoux Chauvin- Arnoux Chauvin- Arnoux Flir Systems Flir Systems Flir Systems Raycam CA 1881/ 1883/1885 Raycam CA 1880 De -20 à 150 C ou 250 C (Option 1 000 C) De -20 à 250 C CA1884 De -20 à 250 C InfraCAM SD/ BCAM SD ThermaCAM T/B 200/250 ThermaCAM T/B 360/400 De -10 à 350 C/ De -20 à 120 C 120 x 120 pixels De -20 à 350 C (T) De -20 à 120 C (B) (Option : 350 C) 200 x 150 pixels De -20 à 350 C (T) De -20 à 120 C (B) (Option : 1 200 C) Flir Systems Série P De -40 à 1 500 C 640 x 480 pixels Fluke Ti-10 De -20 à 250 C Fluke Ti-25 De -20 à 350 C * Liste non exhaustive - (1) Batteries comprises NETD (à 30 C) Focalisation Distance minimale 0,08 C 35/100/16 mm 0,08 C Automatique 0,38/1,8 m < 120 mk Manuelle 50 mm < 120 mk Manuelle 50 mm 0,1 C ou 0,12 C 0,1 m ou 1 cm FOV (HxV) IFOV (mrad) 22 x 16 / 7,7 x 5,8 / 45,6 x 35 21 x 16 / 11 x 8 1,2 mrad 25 x 19 2,75 mrad 25 x 19 2,75 mrad 18 x 13,5 1,9 mrad 38 x 28,5 4,1 mrad 0,12 C 0,1 m 10 cm 120 mk/ 100 mk De 70 à 100 mk (suivant les modèles) De 50 à 70 mk (suivant les modèles) Manuelle 45 mk < 0,2 C Manuelle < 25 25 (15 et 45 en option) 25 (15 et 45 en option) 24 7, 12 et 45 en option 23 x 17 2,5 mrad 23 x 17 2,5 mrad Capacité de stockage Format Support Format jpeg (2 Go) Compact Flash (256 Mo) 100 Format.img 600 Format.img Mémoire Flash (1 Go) Ecran Module visible Visée laser 1,2 2,2 2,5 2,5 Poids (1) IP 0,85 kg 1,5 kg 0,265 kg 0,265 kg 700 g < 700 g 2,5 700 g > 1 000 Jpeg radiométrique > 1 000 Jpeg radiométrique > Jpeg radiométrique > 1 000 Jpeg radiométrique 3 000 / 1 200 IR fusion Formats bmp/is2 radiométrique (2 Go) 3 000 / 1 200 IR fusion Formats bmp/is2 radiométrique (2 Go) 3,6 9,4 cm 9,4 cm 550 g 880 g 880 g 1,7 kg 1,2 kg 1,2 kg Observations Large gamme de modes de mesure (recherche point chaud, isotherme ) et jusqu à 8 points de mesure simultanés. Commentaires vocaux. Emissivité réglable de 0,01 à 1. Ecran tactile. Commentaires vocaux. Interface RS232, sortie vidéo PAL/NTSC. Caméra de très petite taille. Commentaires vocaux. Port USB, sortie vidéo PAL/NTSC. Caméra de très petite taille. Enregistrement simultané d images thermiques et visuelles. Commentaires vocaux. Jusqu à 4 pts de mesure simultanés/4 zones (mini/maxi/ moyenne). Détection des points chauds ou froids. Ecran protégé orientable. Alarmes paramétrables. Sortie vidéo PAL/NTSC. Détection des points chauds ou froids. Correction émissivité, distance, température. Sortie vidéo PAL/NTSC. Reconnaissance du point chaud ou froid. Ecran orientable protégée. 3 curseurs manuels et 1. Fréquence de mesure : 50 Hz. Sortie mondiale le 7 avril. Port USB, sortie vidéo. T/B250 : commentaires vocaux. T/B400 : commentaires vocaux. Port USB, sortie vidéo. Sortie mondiale du modèle P660 le 7 avril. Commentaires vocaux. Interfaces USB, FireWire, sortie vidéo, GPS. Résiste à une chute de 2 m. Interfaces : via carte SD. vocaux. Résiste à une chute de 2 m. Repérage immédiat du point chaud et du froid. Interfaces : via carte SD. 62

Les caméras de thermographie IR pour la maintenance* (suite) Fabricant (Représentant) Fluke Fluke Hawk IR International InfraTec InfraTec InfraTec InfraTec Irisys (Synergys Irisys (Synergys Irisys (Synergys Irisys (Synergys NEC (Impac) NEC (Impac) NEC (Impac) Modèle Ti-40 et Ti-45 Ti-50 et Ti-55 Ex Cam AP Pro VarioCAM hr basic 420 VarioCAM hr inspect 480 VarioCAM hr inspect 680 MobileIR M4 Etendue de mesure Résolution du détecteur De -20 à 350 C De -20 à 600 C De -20 à 350 C De -20 à 600 C De -20 à 240 C 120 x 160 pixels De -40 à 600 C 384 x 288 pixels De -40 à 1 200 C 384 x 288 pixels De -40 à 1 200 C 640 x 480 pixels De -20 à 250 C 1010 De -10 à 300 C 256 pixels 1020 De -10 à 300 C 256 pixels 4010 De -10 à 250 C 19 200 pixels 4030 De 50 à 900 C 19 200 pixels TH 9260 De -40 à 2 000 C 640 x 480 pixels TH 9100 MR/WR De -40 à 2 000 C IVN 780 P De -40 à 1 000 C * Liste non exhaustive - (1) Batteries comprises NETD (à 30 C) < 0,09 C < 0,08 C < 0,07 C < 0,05 C Focalisation Distance minimale Manuelle Manuelle 0,3 m 80 mk (50 mk mode premium ) 80 mk (50 mk mode premium ) 80 mk (50 mk mode premium ) (option 0,12 m) (Option 0,12 m) (Option 0,12 m) 120 mk Manuelle 0,10 m 0,3 C Manuelle 0,3 C Manuelle 0,15 C Manuelle 1 C Manuelle 0,50 m 0,06 C Automatique ou manuelle 0,06 C Automatique ou manuelle 0,1 C Automatique 0,28 m FOV (HxV) IFOV (mrad) 23 x 17 2,6 mrad 23 x 17 1,3 mrad 18 x 13 1,9 mrad 30 x 23 (option 25 x 19) 1,4 mrad (Option 1,2) 30 x 23 (option 25 x 19) 1,4 mrad (Option 1,2) 30 x 23 0,83 mrad 25 x 19 2,8 mrad 20 x 20 20 x 20 21,7 x 16,4 54,2 x 32 10,9 x 8,2 0,6 mrad 21,7 x 16,4 42 x 32 10,9 x 8,2 1,2 mrad 27 x 20 54 x 40 13 x 10 1,5 mrad Capacité de stockage Format Support > Format IS2 radiométrique Carte Compact Flash (512 Mo) > Format IS2 radiométrique Carte Compact Flash (512 Mo) 100 Format jpeg Compact Flash intégré 2 000 Format IRB (conversions bmp, jpg, ASCII, etc.) 2 000 Format IRB (conversions bmp, jpg, ASCII, etc.) 2 000 Format IRB (conversions bmp, jpg, ASCII, etc.) Format IRI (conversions bmp, jpg, ASCII, etc.) Compact Flash intégré Ecran Module visible Visée laser 12,7 cm 12,7 cm 45 x 32 mm 2,5 Irisys bitmap Irisys bitmap Irisys bitmap 10 000 images Ou films Formats sit, jpeg, bmp Compact Flash 10 000 images Ou films Formats sit, jpeg, bmp Compact Flash Formats sit, jpeg, bmp Mémoire interne 5,6 orientable 5,6 orientable orientable Poids (1) IP 1,85 kg 1,85 kg 3,5 kg IP67 1,5 kg 1,5 kg 1,5 kg 265 g 1,7 kg 1,7 kg 1,2 kg Observations Objectif articulé à 180. Autres objectifs disponibles. Interfaces : via carte CF (USB). Objectif articulé à 180. Autres objectifs disponibles. Interfaces : via carte CF (USB). Caméra à sécurité intrinsèque répondant à la norme ATEX pour l utilisation en zones à risque d explosion. Interface USB. Fréquence d images : 60 Hz. Codage 16 bits. Commentaires vocaux (option). Résolution 768 x 576 pixels (option). Interfaces PAL, VGA, NTSC, S-Video, RS232, Fire Wire (option). Fréquence d images : 60 Hz. Codage 16 bits. Option résolution 768 x 576 pixels IR. Commentaires vocaux. Interfaces PAL, VGA, NTSC, S-Video, RS232, Fire Wire (option). Fréquence d images : 60 Hz Codage 16 bits. Option résolution 1 280 x 960 pixels IR Commentaires vocaux. Interfaces PAL, VGA, NTSC, S-Video, RS232, Fire Wire (option). vocaux. La plus petite caméra en. Sorties PAL composite USB 1.1. Détection du point le plus chaud. Détection du point le plus chaud. Fusion d images thermiques et visuelles. 4 niveaux de logiciels d analyse et de reporting. Commentaires vocaux. Interface IEEE 1394. Mise au point sur premier plan ou arrièreplan. 4 niveaux de logiciels d analyse et de reporting. Acquisition 60 Hz. Interface IEEE 1394. 4 niveaux de logiciels d analyse et de reporting. Port USB 2.0 63

Les caméras de thermographie IR pour la maintenance* (suite) Fabricant (Représentant) NEC (Impac) Nippon Avionics (Lot-Oriel) Nippon Avionics (Lot-Oriel) Sat Infrared (dbvib Sat Infrared (dbvib Sat Infrared (dbvib Modèle Etendue de mesure Résolution du détecteur TH 7716 De -40 à 1 000 C TVS-200EX De -20 à 500 C TVS-500EX De -40 à 500 C S40 De -20 à 250 C (Option 1 500 C) S80 De -20 à 250 C Vinci Basic De -20 à 600 C SKF TMTI 2 De -10 à 250 C Testo 0563 880 V1 Testo 0563 880 V2 Testo 0563 880 V3 Testo 0563 0880 V4 Wuhan Guide (Optophase) Wuhan Guide (Optophase) Wuhan Guide (Optophase) Wuhan Guide (Optophase) De -20 à 100 C et de 0 à 350 C De -20 à 100 C et de 0 à 350 C De -20 à 100 C et de 0 à 350 C De -20 à 100 C et de 0 à 350 C Mobir 2 De -20 à 250 C 120 x 120 pixels Mobir 4 De -20 à 250 C IR928 De -20 à 500 C (option 800 C) TP8S De -20 à 800 C 384 x 288 pixels NETD (à 30 C) Focalisation Distance minimale 0,1 C Automatique 0,50 m 0,08 C Manuelle 0,3 m 0,05 C Manuelle 0,3 m 0,10 m 0,12 C Manuelle 0,10 m < 0,08 C Manuelle ou motorisée 0,15 C (à 23 C) Manuelle FOV (HxV) IFOV (mrad) 19,1 x 14,3 2,1 mrad 30,6 x 23,1 1,68 mrad 19,4 x 14,6 1,07 mrad 15 x 20 2,1 mrad 24 x 18 1,3 mrad (avec objectif 24 ) 32 x 24 0,1 m (2) (Grand angle) 3,5 mrad (Grand angle) 0,10 m (2) 0,60 m (3) et motorisée 0,10 m (2) 0,60 m (3) et motorisée 0,10 m (2) 0,60 m (3) 120 mk Manuelle 120 mk Manuelle 80 mk Manuelle 80 mk Manuelle 32 x 24 (2) 12 x 9 (3) 3,5 mrad (2) 1,3 mrad (3) 32 x 24 (2) 12 x 9 (3) 3,5 mrad (2) 1,3 mrad (3) 32 x 24 (2) 12 x 9 (3) 3,5 mrad (2) 1,3 mrad (3) 19 x 19 2,7 mrad 25 x 19 2,7 mrad 21 x 15 1,14 mrad 22 x 16 0,99 mrad * Liste non exhaustive - (1) Batteries comprises - (2) Avec objectif grand-angle - (3) Avec téléobjectif (option) Capacité de stockage Format Support 400 Format sit (et 6 formats au choix) Mémoire interne 400 Formats iri/bmp + jpg (visible). Carte CF 400 Formats iri/bmp + jpg (visible). Carte CF Format IR radiométrique Mémoire Flash intégrée 500 Carte Flash Format.iri 800-1 000 Format.bmt (1 Go) 800-1 000 Format.bmt (1 Go) 800-1 000 Formats.bmt, jpeg (1 Go) 800-1 000 Formats.bmt, jpeg (1 Go) 100 Format iri Interne 600 Format iri Interne Format img Compact Flash 1 450 Format jpeg Ecran Module visible Visée laser orientable 2,5 2,5 2,2 TFT et 1,2 CFTN 2,2 TFT et 1,2 CFTN 4 4 Poids (1) IP 1,3 kg 1,8 kg 2,0 kg 700 g 700 g 1,75 kg IP42 900 g 900 g 900 g 900 g 265 g 265 g 1,6 kg 1,1 kg Observations Fusion d images thermiques et visuelles. 4 niveaux de logiciels d analyse et de reporting. Port USB 2.0 Association images IR/visible. Tracking. Led pour ambiances sombres. Interfaces RS232/IEEE 1394. Zoom 10-40 mm (en option). 6 objectifs au choix. Transfert temps réel. Interfaces RS232, IEEE 1394, USB. Détection du point le plus chaud ou le plus froid. Ecran couleur pivotable. Interfaces USB et vidéo composite. Détection du point le plus chaud ou le plus froid. Sortie vidéo PAL/NTSC. Détection du point le plus chaud ou le plus froid. Autonomie de 3 heures. Interfaces RS232, USB. Sortie vidéo PAL/NTSC (optionnelle). Logiciels gratuits : logiciel d analyse et éditeur de rapports livrés avec caméra, sans licences. Possibilité d afficher les zones à risques de moisissures (manuellement). Objectif interchangeable. Appareil photo numérique intégré. Possibilité d afficher les zones à risques de moisissures (manuellement ou avec sonde d humidité radio). Objectif interchangeable. Appareil photo numérique intégré. Possibilité d afficher les zones à risques de moisissures (manuellement ou avec sonde d humidité radio). Téléobjectif inclus. vocaux. Prix : 3 700. Interfaces vidéo, USB 1.1 vocaux. Prix : 6 500. Interfaces vidéo, USB 1.1. vocaux. Prix : 15 100. Interfaces vidéo, RS232, USB 2.0. vocaux. Prix : 15 300. Interfaces vidéo, RS232, USB 2.0. 64

Disposer d un écran orientable facilite souvent les prises de mesure. directement sur la photo en mode dessin libre pour entourer certaines zones de l image ou insérer des flèches devant des points d intérêt particuliers. Bref, tout est possible, ou presque. Si l on ne devait citer qu une fonction, ce serait la fusion, autrement dit de la possibilité d associer au thermogramme l image de la pièce prise dans le visible par un capteur CCD. Aujourd hui, la fonction est à la mode. Il est possible, suivant les modèles, d intégrer une zone en infrarouge dans une image visible (et vice versa) ou même de remplacer certains points de l image qui dépassent un seuil prédéfini par des fragments de l image infrarouge. L intérêt est évident, en particulier si l on doit prendre, lors de la même tournée, des centaines d images ressemblantes. Il est alors plus facile d interpréter les résultats, de comprendre où se situe le défaut ou de localiser l équipement qui a été contrôlé. La fusion entraîne bien sûr un surcoût par rapport à des caméras classiques travaillant uniquement dans l infrarouge, mais elle devient de plus en plus abordable. «Chez Fluke, la fonction est accessible dans des caméras à 4 000 euros», souligne Pierrot Maaten (Fluke). Hormis ces fonctions plus ou moins complexes, d autres critères doivent être pris en compte. C est le cas en particulier de l autonomie de la caméra, qui peut parfois varier du simple au double d un modèle à un autre, et de l alimentation (batteries standard rechargeables n importe où, ou pas). Enfin, il ne faut pas oublier que la thermographie infrarouge, tout comme l analyse vibratoire ou l analyse de lubrifiants, est un métier à part entière qui requiert de l expérience. «Ce n est pas parce qu on achète la caméra la plus sophistiquée que l on va devenir, du jour au Chauvin-Arnoux lendemain, un expert en thermographie!, s exclame Jean-Marc Singer (Synergys. Il faut comprendre le sens physique de ce que l on mesure, sans quoi on peut très facilement réaliser des diagnostics complètement erronés.» Inutile aussi d opposer systématiquement les outils d inspection les plus simples aux systèmes d analyse les plus complexes. «Les uns et les autres peuvent être complémentaires. Il est tout à fait possible de réaliser un premier dépistage avec une caméra très simple, et d indiquer ensuite à un spécialiste de réaliser des diagnostics sur les points particuliers où l on a détecté une anomalie. Avec une telle démarche, on optimise l intervention de l expert», poursuit Jean-Marc Singer. Dans les mois à venir, il faut encore s attendre à une bataille acharnée dans les coûts et les fonctionnalités intégrées aux caméras. Pour certains, le marché continuera à se développer dans les modèles d entrée de gamme, afin de réduire encore l écart existant entre les caméras infrarouges et les pyromètres. Pour d autres, c est au contraire dans les modèles de très haute résolution que tout se jouera. Marie-Line Zani-Demange 65