Voyage en Inde du 23 au 31 Octobre 2014 ----------------------------------------- Après un long voyage en avion et une escale à Abu Dhabi, nous arrivons enfin à New-Delhi, d où nous regagnons le Rajasthan au nord-ouest de l Inde. Notre première étape est la ville de Jodhpur au sud du Rajasthan. Le Marwar, région du centre et du sud-ouest du Rajasthan était un royaume Rajpoute, plus tard un Etat princier, gouvernée par plusieurs dynasties Rajpoute pendant plus de 1200 ans, des souverains portant le titre de Maharana, titre des princes d Udaipur la Capitale du Marwar. L Etat du Marwar subsistera jusqu à 1949, puis est intégré à l Etat du Rajasthan. A l époque antique hellénique, Jodhpur était déjà une ville riche du commerce des caravanes. Elle a occupé une position stratégique sur cette route et est devenue un centre marchand important. Aujourd hui, Jodhpur est la deuxième ville du Rajasthan, elle compte 851 000 habitants et a un projet de métro pour l an 20021. Jodhpur est aussi nommée «la ville bleue», car les maisons sont peintes en bleue. Cette couleur indiquait que ces maisons appartenaient à des membres de la caste des Brahmanes, une des grandes castes de l Inde. Quelquefois, dans l imaginaire populaire, les divinités sont représentées avec la peau bleue : Krishna, Rama, Kali ou Shiva ont le visage et les mains de couleur bleue. Par ailleurs, le bleu est la couleur des océans, des rivières et du ciel. Enfin, le bleu protégerait de la chaleur et repousserait les moustiques. Pour arriver à faire du bleu, il faut de l indigo et celui-ci est arrivé en Inde via la route des caravanes. On regarde d abord le Mémorial Cénotaphe où la famille royale se fait incinérer. Cénotaphe important du XIX siècle. Le marbre utilisée ici et pour la construction du fort de Mehrangarh est exploitée à 300 km au sud de la ville de Jodhpur. On se dirige vers la forteresse de Mehrangarh, propriété actuelle du Maharadjah de Jodhpur, Gaj Singh II.Celui-ci gère le musée du fort et habite dans une aile du Palais Umaid Bhawan dans la ville nouvelle. A l intérieur du fort on peut voir une superbe collection d armes et des miniatures de l école de Jodhpur, s inspirant du style moghol. Une galerie présente des nacelles ou sièges d éléphant. Chacun des 22 états avait son style de nacelle. La plupart sont recouvertes de feuilles d or. L or est ici de 24 carats. On peut admirer également une splendide collection d armes. Une salle appelée Jhanki Mahal ou palais d observation compte des écrans de pierre ajourés à travers lesquels les femmes pouvaient observer les cérémonies et les fêtes qui se déroulaient dans la cour à l étage inférieur. Nous visitons une salle de danse réalisée par le Maharadjah Singh avec des couleurs minérales.
A noter la présence de reproduction de lions symbole des guerriers Rajpoute. La déesse de la guerre a un tigre ou un éléphant comme monture. Le paon est le symbole de la joie et de l amour et l oie celui de la musique. Le lendemain, nous prenons l autocar pour la ville de Pushkar. Pushkar vient de Pushpa qui désigne une fleur et Kar, la main. En effet la légende veut que Brahma, le créateur en laissant tomber un pétale de sa main a créé un bassin. Au-dessus du lac de Pushkar deux collines avec leur temple respectif. La ville a 400 temples et chaque Maharadja a un palais à Pushkar. Il y 22 Etats donc 22 palais. Par ailleurs, Pushkar est renommée non seulement pour ses pèlerinages et les ablutions dans le lac sacré mais aussi pour sa foire annuelle de bestiaux et aussi de chameaux. Nous quittons Pushkar pour Jaipur. Et d abord, nous nous dirigeons vers le fort d Amber. Nous distinguons la chaine des monts Aravelli et apercevons le fort. La tradition est de fortifier par des murailles d enceintes afin que les ennemis ne voient pas le palais. Il est 8 heure du matin et nous allons prendre la rampe d accès pour grimper jusqu au fort à dos d éléphant. Cette ascension à dos d éléphant jusqu au palais dure environ dix minutes. A noter que le fort d Amber est inscrit depuis 2013 au patrimoine mondial de l UNESCO. Le palais d Amber est du XV. Nous sommes dans un palais hindou, mais il comporte beaucoup de motifs musulmans. L art moghole est en effet distinct de l art hindou ; par exemple, les motifs musulmans sont géométriques ou floraux, il n y a pas d insectes. Les niches sont tournées vers la Mecque et les claustra permettent aux femmes de regarder sans être vues. Parmi de nombreuses salles, on note le hall des audiences publiques, le Diwan-i-am, construit au XVII siècle. Il comporte une salle centrale à piliers de marbre gris avec deux rangées de colonnes de grés rouge. Sauf les têtes d éléphants et les fleurs de lotus, il s agit plutôt du style moghol. Quant à la salle des audiences privées, Diwan-i-khas, elle a été construite au XVII par Jai Singh 1 (1611-1667). Formée de plusieurs salles et d une véranda ornée de mosaïques de verres colorés, de panneaux d albâtre incrusté de marbre et de pâte de verre. Après la visite de fort Amber, nous revenons à Jaipur, ville de plus de 4 millions d habitants appelée ville rose, couleur d accueil ; elle a été peinte en rose très tard, en 1876, lors de la visite en Inde du Prince de Galles et depuis, et sous peine d amende, les propriétaires sont tenus d entretenir la peinture de leur maison. Jaipur est la capitale de l Etat indien du Rajasthan. C est le Maharajah Rajpout de la famille des Kashawaha qui a fondé Jaipur. Dans les quartiers modernes de la ville les gratte-ciel poussent entre centres commerciaux et résidences chics destinées à la classe moyenne indienne.
Nous passons devant le palais des vents, Hawa Mahal, dont la façade rose (cinq étages) ornée de loges saillantes s ouvre sur la rue par des fenêtres à écrans de pierre ajourées. Ce palais a été bâti en 1799 pour permettre aux princesses de la cour de contempler le spectacle de la rue et les défilés sans être vues du public. Ensuite, nous voyons l Albert Hall Muséum dont la construction est confiée à un célèbre architecte anglais Sir Winston Jacob par le Maharadja Djai Ram Singh II qui voulait édifier dans sa ville un monument comme celui de l Albert hall Muséum de Londres. Le Prince Edouard VII, mari de la Reine Victoria vint lui-même poser la première pierre en 1876. Nous allons ensuite au bazar de Jaipur, dans la vieille ville. Où il y a beaucoup de babouches de chaussures et des saris de soies ou de simples vêtements de coton tissés de façon traditionnel. Nous visitons l observatoire astronomique mis en service en 1726 et qui à son ouverture a servi de référence dans le monde entier. Cet observatoire a été créé par le maharajah Jai Singh II (1688-1743), le fondateur de Jaipur, mathématicien et astronome célèbre. Il s agissait de calculer la position des planètes pour établir des thèmes astraux et de définir des dates propices aux grands évènements (mariages, déplacements ) Aujourd hui, l heure est standardisée et l observatoire ne sert plus de référence et se visite. Enfin, nous visitons la maison du textile et notamment nous assistons à une démonstration de fabrication de tapis, à la création d imprimés etc Prochaine étape : Agra. La ville d Agra comporte deux millions d habitants. Du XVI au XVII siècle Agra abritait la Cour impériale Moghole. Elle avait une position stratégique et dut sa prospérité aux empereurs Akbar, Jahangir et Shah Jahan qui y construisirent des palais somptueux, des forts, des jardins et des mausolées. Plus tard au XIX les britanniques s en emparèrent. Aujourd hui, Agra est surtout connu pour son tourisme du au Taj Mahal. Nous visitons le fort Rouge d Ambert. Il date du milieu du 16 siècle. Il a été construit par l empereur Akbar à partir de 1565 et son petit-fils le transforma en palais. Les remparts extérieurs sont d Aurangzeb (1658-1707), dernier des grands Moghols et troisième de l empereur Shah Jahan. C est le plus grand fort de l Inde. Pendant la révolte des Cipayes en 1857, il été assiégé par les rebelles et servit de refuges aux Britanniques. De nos jours, l armée occupe le site. Il a été classé au patrimoine mondial de l Unesco en 1985. Des douves font le tour de la fortification. On pénètre dans le fort par un portail monumental Amar Singh, ensuite, c est un ensemble complexe de salles, de galeries, de cours intérieures avec un harem, des salles d audience et deux mosquées dans des styles architecturaux des différents souverains qui ont contribué à l édification de ce monument.
Le lendemain matin au lever du jour, nous nous rendons au Taj Mahal. Mumtaz Mahal («la lumière du Palais») épouse de l empereur Shah Jahan ne survécut pas à la naissance de son quatorzième enfant et demanda sur son lit de mort à son mari de montrer au monde combien ils s aimaient. L empereur porta le deuil pendant deux ans et conçut ensuite le «Taj Mahal» (la «couronne du Palais») au bord de la rivière Yamina, celle qui entoure le fort Rouge afin de pouvoir le contempler depuis son palais le Fort rouge. L idée du tombeau-jardin est née en Iran et s est épanouie en Asie centrale, elle trouve dans le Taj-Mahal sa plus belle expression. Les travaux durèrent plus de douze ans et nécessitèrent vingt mille hommes. Le marbre a été transporté à dos d éléphant depuis Jodhpur, le jade et les agates viennent de Chine, la turquoise du Tibet, l or d Egypte. L empereur voulait construire un tombeau pour lui, mais en marbre noir. Mais, à sa mort, il fut inhumé auprès de sa femme. Le Taj Mahal est inscrit au patrimoine mondial de l Unesco et il est classé comme une des sept merveilles du monde. C est un mausolée en marbre blanc, qui de loin apparait plutôt diaphane. Il se reflète dans le bassin du lotus, c est ici que la plupart des visiteurs prennent leurs photos avec le Taj Mahal derrière. La largeur de ce plan d eau a été calculée pour que le Taj s y reflète tout entier. Il est entouré de quatre minarets mesurant quarante mètres chacun. Un immense portail d entrée de grés rouge incrusté d arabesques et d inscriptions coraniques donne accès aux jardins entourant le mausolée. L architecture est islamique et moghole. La chambre funéraire avec un cénotaphe (fausse sépulture) de l empereur et de son épouse. Les tombes, à l abri dans une crypte souterraine, ne sont pas accessibles au public. Le dernier jour, nous prenons l avion pour Hyderabad et nous nous rendons notamment au bazar. Le 30 octobre 2014 à la fin de notre périple en Inde avec le Pasteur Alain Denizou, nous prenons un autocar à Hyderabad avec le Pasteur Solomon sa fille Karoline et x le collaborateur du Pasteur Solomon. Nous nous dirigeons vers le Home d enfants O, Jadcherla, A.P. Il s agit d un pensionnat de garçons. Nous sommes très touchés de les voir prier Jésus avec tant de ferveur. Le prédicateur les fait chanter et trois d entre nous leur apprennent un chant qu ils répètent avec application et avec joie. Nous visitons le dortoir des pensionnaires. Il s agit d une installation très sommaire. Ils dorment par terre sur des couvertures et autour de la pièce, des valises leur tiennent lieu d armoires. L église nous invite à déjeuner et nous mangeons avec nos doigts, du riz et du poulet et des galettes de pain.
L après-midi, nous rencontrons des croyants de la région. Ils nous accueillent avec beaucoup de chaleur, de sourire et de joie. Des femmes Gipsys avec des costumes très colorés viennent se joindre à ce rassemblement. Le lendemain, jeudi 30 octobre, nous partons à nouveau d Hyderabad en direction du home AB Maboopnagar A.P, pensionnat de filles dont quelques sont orphelines. Quelques parents sont là. Ces petites filles vont à l école du gouvernement et lorsqu elles ont 13 ou 14 ans, elles sont mariées. Leurs parents arrangent leur mariage. Quelquefois, ceux-ci laissent aux responsables du Home le soin de le faire. La plupart rêvent d être infirmières ou professeurs. Toutes apprennent la couture. Une grande fille avec des nattes témoigne : quand elle avait 6 ans, son père les a abandonnés. Il était alcoolique, et battait sa femme. Sa mère l a conduite ici. D autres petites filles se lèvent et témoignent.nous apprenons aussi que des familles entières se convertissent après la visite du Pasteur. Nous entendons également des témoignages de guérison et de changement de vie. L après-midi, nous visitons un troisième Home, de garçons et de filles et nous laissons après chacune de nos visites un petit cadeau : sacs à dos ou cartables. Ce voyage a profondément marqué le groupe, 2016 devrait être l année d un nouveau périple. Claire Soudry