SUPPLÉMENT À DATA NEWS DU 30 OCTOBRE



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datanews SPECIAL SUPPLÉMENT À DATA NEWS DU 30 OCTOBRE 2009 CLOJURE JRUBY JAVA FX SCALA COBOL JYTHON GROOVY TOUT SUR 2009 JAVA JVM PARLE TOUJOURS PLUS DE LANGUES

PROOF PDF Le changement de nom de JavaPolis en Devoxx ne veut pas dire que Java a été mis à la porte, mais bien que la porte a été ouverte à un large spectre d évolutions dans le monde des développeurs. # Guy Kindermans Bien sûr, les nostalgiques parmi les lecteurs se languiront peut-être de JavaPolis, qui offrait un contrepoids de valeur au grand JavaOne sur le vieux continent (*). Mais Stephan Janssen, membre de BeJUG, voit les choses sous un autre angle. En fait, nous devons savoir gré à Sun de nous avoir fait changer de nom de manière à ce que ce dernier n inclue plus Java. Devoxx s orientera davantage sur les développeurs avec une multitude de langages, explique-t-il. JVM par-dessus tout Manifestement car aujourd hui, plus de 200 langages, dont Scala, tournent déjà sur la Java Virtual Machine. Un langage qui a déjà mérité ses galons, notamment pour le développement de sites web avec de solides possibilités de croissance. Ainsi, le serveur Twitter a été conçu en Ruby on Rails, mais ensuite réécrit en Scala. Ou un langage tel que Fan, un autre langage pour la programmation fonctionnelle, avec des caractéristiques empruntées à C#, Java, Scala, Ruby et Erlang. Le fil rouge de Devoxx est ainsi la Java Virtual Machine (JVM) et moins Java même. Cela permet un mariage et une pollinisation croisée entre toute une série de langages et d éléments, selon Janssen, ainsi qu une grande liberté pour inviter des personnes. Comme un Christophe Herreman qui a une ActionScript library pour le framework Spring, de sorte qu il est possible de développer des applications Flex à la mode Spring. Devoxx prévoit donc aussi une marge tant pour le JavaFX de Sun que pour Flash et Flex d Adobe et Microsoft Silverlight... D ailleurs, un aussi large spectre d informations avancées peut aussi impliquer un risque. Ainsi, Janssen a jadis entendu un Français qui faisait remarquer qu après Devoxx, il se sentait comme un enfant le lundi après avoir passé le week-end à EuroDisney. Vous avez tellement vu et tellement appris que vous devenez hyperactif et que vous voulez tout essayer en même temps. Ce qui ne fait d ailleurs que renforcer le danger que les entreprises soient de plus en plus souvent confrontées à une jungle de frameworks, langages et autres. Même dans le petit groupe de développement de Parleys, Janssen reconnaît qu il est déjà fait usage de deux versions différentes de Flash frameworks (même si ce n est qu à des fins de test). Mais l offre importante rend une telle conférence très agréable, poursuit Janssen, c est comme lâcher un enfant dans un magasin de bonbons. Le logo exubérant et assez psychédélique de l édition 2009 doit encore mieux souligner cette grande variété de choix et de sujets. Au demeurant, Devoxx (et avant cela JavaPolis) peut aussi aider à réduire ce risque de jungle. En effet, des séries complètes de sessions de l événement (jusqu en 2006 inclus) se trouvent désormais en ligne, de sorte que ce matériel peut être utilisé pour former (perfectionner) les gens d une entreprise en matière de frameworks ou de langages. Sun/Oracle L édition 2009 de Devoxx n échappera bien sûr pas aux conséquences de la reprise de Sun par Oracle. Normalement, la reprise aurait déjà dû être conclue avant Devoxx, mais l Europe a mis le holà. Si nous ajoutons à cela les restrictions au niveau des budgets (de déplacement), cela a aussi causé des problèmes quant à la disponibilité d orateurs. Cela a en tout cas fait en sorte que le keynote du premier jour de la conférence sera constitué en fait de trois présentations de respectivement Oracle, Sun et Adobe. Le père de Java James Gosling a promis d être présent pour assister à la BOF du groupe d utilisateurs de Java (alias la session Bird Of a Feather, où les personnes présentes pourront librement échanger leurs opinions). Le deuxième jour, le keynote sera partagé par Robert Martin, avec un exposé sur le clean code, et par Ivar Jacobson, le père de l architecture des composants et excellent conteur. Deux musts, sans exagérer! Outre les langages et les frameworks, Devoxx se penchera aussi sur l informatique en nuage, qui est incontestablement un point essentiel sur la liste des évolutions ICT à suivre. Différents aspects de l informatique en nuages seront abordés, et les visiteurs pourront poser leurs questions sur les éventuels problèmes. Ainsi, Janssen a beaucoup de questions à poser sur l informatique en nuage si un GoogleApps peut lâcher prise pendant des heures. En effet, que se passera-t-il si même les Google de cette terre ne parviennent pas à offrir des garanties en béton en matière de disponibilité? De plus, des méthodes de développement figureront également au programme cette année, si ce n est que l offre de sessions en matière de sécurité sera de nouveau quasi inexistante. Succès malgré la crise Aujourd hui, Devoxx garde malgré la crise un puissant pouvoir d attraction au-delà de nos frontières, avec des représentants venant de presque tous les pays européens et de plus loin encore. Un succès que Janssen attribue au prix démocratique, associé à l offre solide d orateurs! # (*) Bientôt peut-être même sans contrepoids aux États-Unis car au moment d écrire cet article, une rumeur (non avérée) circulait, disant que JavaOne sera supprimé en tant qu événement indépendant. Certains sujets devraient bien sûr encore être traités à l occasion de l événement OpenWorld d Oracle. La JVM mène la danse Malgré le changement d appellation en Devoxx, l événement aura toujours pour cadre le complexe cinématographique anversois Metropolis et continuera de présenter à ses visiteurs un véritable tour d horizon du monde Java. # Guy Kindermans Est-ce la bière belge, le... charme des organisateurs, le public paneuropéen avide d apprendre? Ou une combinaison de tout cela et d autres facteurs encore? Quoi qu il en soit, tous les ténors du secteur Java prendront la parole à Devoxx 2009. On y retrouvera ainsi non seulement une fois encore James Gosling, mais aussi Alex Buckley (responsable du langage Java et des VM specs), Brian Goetz (concurrency & Java), Dick Wall (membre de JavaPosse.com), Joseph Darcy (OpenJDK 6 et JDK7), Mark Reinhold (Sun principal engineer), Roberto Chinnici (spec lead JavaEE6), et d autres. Il n est pas exagéré d affirmer que cette année, il n y a qu à JavaOne qu on pouvait rencontrer davantage d orateurs Java. Le langage et la plate-forme seront en tout cas abordés sous toutes les coutures (ME, SE, EE et JavaFX). Mais il y aura tout autant d experts d Adobe (e.a. Chet Haase, Flex SDK), d IBM (Doug Tidwell, standards Web 2.0; Holly Cummins, monitoring & diagnostic tools) et à ne pas dédaigner dans l optique de la reprise imminente d Oracle (Cameron Purdy, president of development). Et c est sans compter avec les Belges, qui ne sont pas en reste face à leurs collègues étrangers (Christophe Herreman, Flex consultant chez Cronos; le prof. Eric Steegmans, KULeuven; Tom Un véritable tour d horizon Java Baeyens, JBoss). A noter aussi la présence d une figure particulière: Ivar Jacobson, un orateur enthousiasmant qui peut être considéré à juste titre comme l un des pères du phénomène des composants. Sans Als je kiest voor jouw succes, kies dan voor ons team. oublier son ouvrage sur l Unified Modeling Language (UML). Réparti sur deux journées d université et trois journées de conférences, Devoxx offrira dès lors une vision panoramique sur le langage Java, la plate-forme Java et les structures d encadrement. Pour ce dernier point, cela se reflète dans la présence de représentants de SpringSource et d Apache notamment. La force d attraction de cette solide brochette d orateurs et d experts est démontrée par le nombre de préinscriptions à Devoxx en provenance de quasiment tous les pays européens et d autres. La liste complète des orateurs se trouve sur le site de Devoxx (www.devoxx.com), de même que toute autre information utile. En fait, il n y manque plus, au moment de rédiger ces lignes, qu un élément important: le titre du film du jeudi soir... # T O G E T H E R. F R E E Y O U R E N E R G I E S Op zoek naar een topteam? Klim dan aan boord. Capgemini Belgium helpt bedrijven effi ciënter te werken. We bedenken oplossingen voor de meest uitdagende problemen en ontwikkelen de juiste technologie om ze uit te voeren. Capgemini Belgium zoekt daarom professionele teamplayers op het vlak van consulting, technologie en outsourcing. Ervaren enthousiastelingen die al fl ink wat watertjes doorzwommen hebben en hun kwaliteiten bewijzen met stevige kwalifi caties. 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Pour l oeuvre de Stephan Janssen, il semble que 2010 sera une année charnière. Parleys est devenu un environnement où les présentations sous tous leurs aspects image, son, texte peuvent être proposées de manière flexible à un large public. La version 3 qui est déjà en bêta depuis 6 mois et à laquelle nous travaillons jour et nuit en vue de Devoxx continue sur cet élan, avec entre autres la possibilité de créer des espaces dans lesquels des locataires peuvent eux-mêmes donner forme à leur contenu et leur utilisation. Dans ces espaces, des canaux seront prévus, dont le contenu pourra être consommé en pay per view, par abonnement, sur invitation ou entièrement gratuitement. En outre, Parleys s appuie aussi sur les technologies Flex/Air d Adobe, ce qui permet de télécharger les présentations et de les visionner hors ligne, également de manière non séquentielle (donc pas seulement comme un courant du début à la fin). Cela vaut pour les systèmes sous Windows, Macos et Linux. De plus, Janssen assure que le module Publisher permet à tous les fournisseurs d informations d adapter les présentations de façon particulièrement rapide et facile: Le module est à la pointe du progrès. Ainsi, vous pouvez faire subir un traitement automatique ultérieur en cinq minutes à des présentations d une heure. Du matériel vidéo encodé (dans différentes résolutions) peut aussi être directement édité. À partir de Flash 10.1, il sera également possible d utiliser des microphones intégrés pour présenter le texte sur le système d un utilisateur final (on travaille actuellement sur la base d un enregistrement de la présentation). Cette dernière possibilité permettra entre autres de créer facilement du matériel (et presqu en temps réel). On pense ici à des sessions de démonstration, des informations sur l immobilier, etc. Année charnière Pour Parleys, il semble que ce sera aussi une année charnière sur le plan professionnel. Après quelques années de développement par quatre personnes (dont un Russe de Saint-Pétersbourg), la version 3 offre désormais aussi plusieurs possibilités pour les revenus. Ainsi, les organisations et les entreprises peuvent, dans leurs espaces, proposer ou non des canaux de paiement. À cette fin, Parleys peut respectivement demander un loyer ou La présentation d une nouvelle version de Parleys lors de Devoxx est devenue une tradition. Place cette année à la version 3 de cette solution d e-learning RIA. # Guy Kindermans Une année charnière pour Parleys STEPHAN JANSSEN: Parleys est le type de service qu un ISP ou un opérateur en télécommunications pourrait aussi proposer. obtenir une partie des revenus. Ce qui est important, c est que Devoxx a amplement démontré le caractère opérationnel de Parleys. Ainsi, Devoxx 2008 a accueilli quelque 3.000 visiteurs, mais cette édition a déjà rapporté à Parleys plus de 500.000 visiteurs uniques. La présentation de Bill Venners sur the feel of scala a été visionnée 44.813 fois. De plus, un grand nombre de groupes d utilisateurs de Java font déjà appel à Parleys (ou envisagent de le faire), en plus d autres événements tels que Jazoon (l événement Java à Zurich). En outre, Janssen observe un intérêt croissant de la part des entreprises, et des négociations sont notamment déjà en cours avec des entreprises en Allemagne. En outre, Parleys est le type de service qu un ISP ou un opérateur en télécommunications pourrait aussi proposer. Pour Stephan Janssen et ses développeurs, 2010 pourrait donc être une année très chargée, bien que Janssen ait jadis eu l intention de calmer le jeu... Oui, dit-il en riant, mais je ne dois plus non plus faire la file! Sauf peut-être me glisser derrière mon épouse à la machine à café. Mais au moins, mon fils me reconnaît maintenant! # BEJUG, UN NOUVEL ENTRAIN Le Belgian Java User Group, alias BeJUG, peut certes marquer des points avec Devoxx (comme avec son prédécesseur JavaPolis), mais c est un événement qui a pesé sur le fonctionnement normal du groupe d utilisateurs. Lors de Devoxx 2008, un fonctionnement modernisé avec plus de réunions en plus d endroits avait été annoncé, et cette promesse a bien été tenue au cours de l année écoulée. En tant que membre, on peut aujourd hui assister tous les quatorze jours à une réunion du BeJUG, alternativement dans l une des cinq communes où se tiennent de telles assemblées (en l occurrence Gand, Anvers, Louvain, Louvain-la-Neuve et Namur). De 19h00 à 21h00, les réunions attirent régulièrement de 30 à 70 personnes, avec chaque fois un sujet Java ou y afférent. Et avec un public interactif, de surcroît. Nous accueillons chaque semaine de nouveaux membres, explique Stephan Janssen. Parallèlement, nous préparons aussi une lettre d information avec ACA comme sponsor. Janssen est assurément fier quand il fait remarquer que la majorité des orateurs sont aussi des Belges! Actuellement, environ 25 entreprises et 200 personnes sont membres du Be- JUG. Le lien avec le BeJUG n est d ailleurs pas la seule relation avec les groupes d utilisateurs. Pour cette édition de l événement consacré aux développeurs, plus de 50 groupes d utilisateurs Java se sont en effet déjà associés à Devoxx. Ce regain d enthousiasme semble même dépasser les frontières du pays car après avoir visité Devoxx l année dernière, un groupe d utilisateurs a été créé à Paris, et une dizaine d autres ont également vu le jour dans le reste de la France. 4 DATA NEWS SPECIAL 30/10/2009

Le monde des langages de programmation n est ni quelque chose de rigide, ni d inerte, et nous assistons encore aujourd hui à une recherche active de nouveaux concepts et de nouvelles approches. Il peut s agir de l œuvre d individus passionnés, mais aussi de recherches continues dans les universités. Ainsi, le professeur Eric Steegmans de la KULeuven dirige dans le département sciences informatiques un groupe de recherche (SOM Software Development Methodology) qui a pour but de développer de nouveaux concepts pour améliorer les langages de programmation. Ces dernières années, des étudiants en doctorat ont pu, sous sa direction, présenter leurs résultats lors d éminents congrès, comme à l occasion du fameux OOPSLA (Object-Oriented Programming, Systems, Languages and Applications depuis 1986 l éminente conférence OO). Inspirant Se pose toujours la question de savoir si ces nouveaux concepts trouvent aussi leur place dans les langages existants. Pas tout de suite, observe Eric Steegmans. Il s agit certes de concepts pour des langages existants, mais nous observons bien sûr aussi une influence et un impact sur de nouveaux langages de programmation. Ainsi, quelque chose ne peut peut-être pas émerger en Java, mais bien dans de nouveaux venus comme Ruby ou Scala, par exemple. Ces langages sont d abord utilisés par des personnes dans le monde de la recherche, pour ensuite faire leurs preuves dans l industrie. Bref, ce ne seront peut-être pas d emblée Java ou C# qui intègreront les nouveaux concepts, parce qu ils sont solidement ancrés dans plusieurs concepts de base de rétrocompatibilité. La voie d une JSR une Java Specification Request, la façon dont les demandes de nouveaux éléments sont formulées dans Java n est pas non plus évidente pour les nouveaux concepts. Même un concept tel que closures jadis l objet d une JSR formulée par le groupe belge d utilisateurs de Java BeJUG a semé beaucoup de discordes avant d être accepté dans Java. Et puis, closures est un concept qui date déjà des années septante et quatre-vingts, de langages tels que Lisp et SmallTalk, observe froidement Steegmans: Si c est déjà difficile pour des concepts bien établis, qu est-ce que ce doit être pour les nouveaux? Les closures sont bien repris depuis le début dans Scala et cela ne pose donc aucun problème. Cela constitue au demeurant une partie du ERIC STEEGMANS Aucun langage de programmation n est le nec plus ultra et Java peut lui aussi s améliorer. Voire même se faire remplacer. Car la recherche de méthodes plus faciles et plus efficaces pour développer des logiciels ne cesse de croître. # Guy Kindermans message de la présentation de Steegman à propos de generics lors de la prochaine édition de Devoxx. L implémentation de generics dans Java a elle aussi ses problèmes, en raison de la rétrocompatibilité et des questions suscitées par certaines décisions. Les programmeurs rencontrent donc des difficultés, parce que cela [generics] n est pas disponible dès le départ. Devons-nous donc tous passer à un langage comme Scala? Scala est l un des langages sur lesquels nous nous penchons, mais je ne suis pas vraiment impressionné, telle est l opinion personnelle d Eric Tout peut s améliorer, même Java ERIC STEEGMANS (KU Leuven): Les machines virtuelles deviendront de plus en plus dominantes avec des projets qui, outre Java, utilisent aussi d autres langages. Steegmans, qui aimerait peut-être pouvoir d abord expérimenter un peu plus. Java, en fin de vie? Si Java a plus de difficultés à s adapter aux besoins et attentes spécifiques dans des environnements dynamiques et distribués, le langage est-il dans ce cas en fin de vie? Java a en effet déjà soufflé ses 15 bougies... Le battage autour de Java a [en effet] pris fin, répond succinctement Steegmans. L accent se porte donc plus sur les machines virtuelles (VM) de Java et C#, et les langages de programmation qui accompagnent ces machines virtuelles. Ainsi, Scala tourne sur la VM de Java. Dans cinq ans, la part de marché pourra être plus importante par rapport à Java et C#. Les VM sont bonnes et ça ne pose pas de gros problème de passer d un langage à l autre. Bref, les entreprises doivent consacrer plus d attention aux VM car ne sont-ce pas elles qui forment la vraie colonne vertébrale? Oui! Et cela va arriver de plus en plus. Les VM deviendront de plus en plus dominantes, avec des projets qui, outre Java, utilisent aussi d autres langages, tandis que la vitesse d exécution va encore augmenter. Une opinion qui cadre d ailleurs aussi parfaitement avec l évolution vers plus de virtualisation d environnements et une attention croissance pour l informatique en nuages, respectivement une meilleure exploitation des développements matériels tels que les processeurs multicoeurs. Un développement plus efficace Eric Steegmans et ses collaborateurs se penchent aussi sur la question pour accroître la productivité des développeurs, en cherchant notamment des méthodes pour des approches plus centrées sur le modèle. Il garde au demeurant un regard sobre sur l affaire. Des idées surgissent toujours qui, après une première phase d enthousiasme, retombent mollement. Ainsi, nous avons eu l aspect programmation, une approche qui visait une plus grande modularité des solutions en démontant des programmes en concerns (domaines de fonctionnalité cohérents). Nous avons également eu des prototypes de langage tels que AspectJ, mais cet enthousiasme est lui aussi retombé, pense personnellement Steegmans. De nouvelles idées surgiront toujours et si elles aboutissent, ce sera véritablement un énorme progrès. En coulisses, il est clair que ça ne fonctionne pas. Mais ça réveille tout le monde, ça incite à progresser, par petites étapes. En effet, une méthode ou un langage de programmation qui fait grimper la productivité de plus de 50%, ça n existe pas. Si un langage tel que Java permet de programmer plus rapidement ou d obtenir une productivité accrue, les défis des projets augmentent eux aussi. Quelques pour cent par an d augmentation de la productivité, ce serait déjà beaucoup, dit-il modestement. Non pas que c était différent avant car même le passage d Assembler à un langage supérieur comme Fortran, par exemple, n a pas non plus représenté un progrès si gigantesque. On note plutôt au fil de l histoire de l ICT plusieurs tournants qui ont engendré de profonds changements comme la programmation structurée, les modules, les types de données abstraits, l orientation vers l objet, mais c est plutôt une évolution. Quant à savoir s il s agit de la quête éternelle du saint graal, Steegmans accueille la question avec le sourire et observe que c est chouette! À la KULeuven, d autres groupes se penchent d ailleurs aussi sur certains aspects du développement de logiciels, notamment en vue d accroître la sécurité, d une logique inhérente correcte, de transactions dans des systèmes distribués, etc. Des aspects pour lesquels un support dans le langage s impose, explique Steegmans. Scala semble aujourd hui être le chef de file favori, déjà rien que parce que le langage réunit deux mondes de programmation itératif/oo et fondamental. UNE PROGRAMMATION ORIENTÉE VERS LE SERVICE AVEC JAVA L extension de langages avec de nouveaux concepts est joliment illustrée par ServiceJ, destiné à créer avec Java des applications plus faciles orientées vers le service. Dans une architecture orientée service (AOS), la nature distribuée de l environnement et l aspect volatile inhérent des services se heurtent aux limites de Java (comme Java Enterprise Edition). On met notamment ici en évidence le static service binding, des difficultés de sélection dynamique des meilleurs services possibles et le re-routage en cas de problèmes, ainsi que la gestion de sessions web. En réponse à ces problèmes, l ancien étudiant en doctorat Sven De Labey a proposé des ajouts à Java, en l occurrence des service pools (pour late service binding et un failover transparent) et des declarative operations (à l aide desquelles la qualité des services et le choix des services peuvent être optimisés). Concrètement, cela a pris la forme de ServiceJ, destiné à une sélection dynamique de services et à un failover transparent. Un autre exemple est le travail du groupe concernant les limites d OS- Gi (Open Services Gateway initiative) et le central service registry. Ici aussi, il est fait appel aux extensions qu offre ServiceJ. Les publications du groupe concernant Steegmans (notamment sur ServiceJ) sont disponibles sur la page cv http://www.kuleuven.be/cv/ u0013942e.htm du professeur Eric Steegmans. Des cadres et autres choses de ce genre sont des technologies difficiles à maîtriser et ne s harmonisent pas toujours correctement, affirme-t-il, en plus d éventuels problèmes avec les lock-in et des problèmes d héritage. Il fait ici référence aux grandes différences entre la première version d EJB (Enterprise Java Beans) et la version actuelle, EJB3. Post-Java Java en tant que langage n est pas mort, mais Steegmans n attend plus de grands changements. Generics a été le dernier ajout, avec ici et là quelques petites finitions. C est plutôt le tour des nouvelles technologies et des nouveaux langages et ça ne durera plus longtemps, pense Steegmans. Mais quel langage est-il défini par qui? C est une question de bon concept et de bon marketing. Vous devez effectivement convaincre les gens d écrire dans ce langage! Java y est parvenu, parce que Sun a offert des outils et un support à cette fin. Cela a par exemple échoué avec Eiffel, bien que du point de vue académique, il s agissait d un meilleur langage. Mais ça a mal tourné avec le marketing. Concrètement, cela veut dire qu il est nécessaire de créer rapidement une grande communauté, disons un grand groupe d utilisateurs et de concepteurs, et d offrir un support dans des environnements (comme par exemple Eclipse). En outre, le langage doit aussi être indépendant de la plate-forme, affirme Steegmans. Scala semble aujourd hui être le chef de file favori, déjà rien que parce que le langage réunit deux mondes de programmation itératif/oo et fondamental. Ce n est pas optimal, mais bon, estime Steegmans. Un langage comme Haskell est une nouvelle fois purement fonctionnel et n aura peutêtre pas autant de succès que Scala. Pourtant, Steegmans ne pense pas que Scala prendra la succession, car sinon cela aurait déjà dû avoir lieu, dit-il. Toute l expérience acquise et les nouvelles notions seront plutôt réunies dans un nouveau langage! # 6 DATA NEWS SPECIAL 30/10/2009 30/10/2009 DATA NEWS SPECIAL 7

La traduction difficile Cela reste quoi qu il en soit un défi non seulement de répertorier les processus d exploitation, mais aussi de traduire ces processus modifications comprises en solutions ICT. Ainsi, les analystes d entreprises et les informaticiens parlent non seulement un langage différent, mais leurs systèmes de notation, selon lesquels ils consignent leurs constatations, sont aussi souvent très divergents. Et les outils pour permettre à ces deux mondes de se comprendre plus facilement ne sont pas légion. Auparavant, on dessinait simplement un graphique du processus, pour ensuite exécuter ces diagrammes, constate Tom Baeyens, lead jbpm chez JBoss. Les développeurs se sont mis au travail, mais ont souvent pris des décisions trop restrictives. On a alors souvent assisté à la construction de workflow engines qui étaient fructueux dans leur niche, comme par exemple la création et la gestion des documents-flux de travail. Pour Tom Baeyens, il paraissait plus logique d avoir un mécanisme sous-jacent commun sur lequel TOM BAEYENS ne peut assumer seul tous les environnements et les capacités requises en matière de BPM. Outre le process engine, jbpm comprend aussi un process monitor, un langage de processus et des services d interaction (pour utiliser des applications existantes comme des fonctions ou données lors de l exécution de processus). Aujourd hui, jbpm travaille à la version 4.1, avec jpdl comme premier langage. La prochaine étape prévoira une version résidente de BPMN 2.0 (Business Process Modeling Notation) et on a aussi auparavant planché sur BPEL. La Un stimulant Java pour les processus d exploitation MIEKE STYMANS TOM BAEYENS: jpdl semble faire partie du langage Java même, mais ce n est pas le seul langage qui peut être utilisé dans jbpm. après quoi le business analyst voit sur la base de ces artefacts que tout se passe comme prévu. Contrairement au phénomène ISO, où le processus est documenté, mais dont l implémentation est assurée par un développeur et où tout dépend donc de son implémentation, l exécution est dirigée. Un mapping de la réalité sur le modèle d origine est ainsi garanti. On pourrait facilement qualifier cela de situation what you want is what you get (WYWIWYG) pour les analystes d entreprises, du moins si tout fonctionne correctement. Ces analystes peuvent en tout cas contrôler le cours réel des choses L essence même de jbpm est la possibilité, sur la base d un mécanisme sous-jacent, de faire tourner le langage résident le plus indiqué. La traduction des besoins d exploitation en processus d exploitation, puis en une forme de support ICT reste un sérieux défi. Chez JBoss, le jbpm de Tom Baeyens offre une solution avec une porte de sortie. # Guy Kindermans Voici à peine 20 ans, une nouvelle vogue battait son plein dans le monde des entreprises et, par extension, également dans le monde ICT. Business Process Re-engineering, alias BPR, était vanté par Michael Hammer et compagnie partout dans le monde dans des articles, livres et conseils de consultants. Destiné à rendre le fonctionnement des entreprises plus efficace en éliminant ou en automatisant les tâches qui n ajoutent aucune valeur, BPR a très clairement contribué au succès croissant des ensembles ERP, qui promettaient précisément une telle automatisation et une telle amélioration de l efficacité. Hélas, les processus d exploitation sont restés difficiles à traiter, de sorte que certaines des promesses ERP ne sont toujours pas tenues. Ce qui est sûr, c est que les processus d exploitation n ont depuis plus jamais manqué d attention. pouvaient être greffés les diagrammes avec les différentes activités, en fonction du domaine. Nous avons étudié ce que ces workflow engines avaient en commun. Le résultat en a été jbpm. Pour la description des activités, il a toutefois d abord utilisé jpdl, un process definition language, centré sur le task management et solidement intégré avec Java. Ainsi, vous pouvez configurer des classes Java dans les activités ou faire appel à des objets Java pour échanger des informations au lieu d utiliser par exemple XML. jpdl semble faire partie du langage Java même, dit-il. Mais ce n est pas le seul langage qui peut être utilisé dans jbpm, souligne Baeyens. Différents langages peuvent avoir des objectifs différents, comme être plus centrés sur la technologie ou le business. Mais jpdl a sa place dans les deux mondes, puisqu ils sont dissociés. jbpm et PVM L essence même de jbpm est donc la possibilité, sur la base d un mécanisme sous-jacent, de faire tourner le langage résident le plus indiqué. Ce mécanisme est la Process Virtual Machine (PVM), en principe comparable à la Java Virtual machine (JVM). C est avec la PVM que les limites des workflow engines monolithiques classiques et single language sont abordées. Tom Baeyens le décrit comme un modèle conceptuel qui devrait figurer dans le répertoire de tout concepteur. Les différents blocs d activités sont ensuite greffés sur ce mécanisme, de sorte que ces descriptions soient expressément distinctes du système de flux de travail/bpm/orchestration sousjacent. Nous voulons aller plus haut, explique encore clairement Tom Baeyens, entre autres parce que aucun langage de processus PVM a dans tous les cas prouvé qu elle peut supporter ces langages, y compris XPDL (XML Process Definition Language). Un autre langage est pageflow pour la description de la navigation entre les pages par les utilisateurs. Ici aussi, il est fait appel à JBoss SEAM une application framework qui combine EJB 3 et JavaServer Faces, jadis lancé par Gavin Boss (qui était aussi à la base de Hibernate). JPDL FACE À UML? L Unified Modeling Language (UML) a mérité ses galons en qualité de langage de modélisation officiel pour le software-engineering, mais a aussi ses limites. Ainsi, les diagrammes d activités ne reprennent aucune information sur leur exécution. Cela a été amélioré dans la Business Process Modeling Notation (BPMN), avec entre autres un lien vers des langages d exécution comme BPEL. jpdl est inspiré d UML, selon Baeyens, et débouche sur des processus exécutables. Le réemploi est certainement une possibilité, en ce compris l utilisation de bibliothèques et le réemploi de processus. Il existe ainsi RosettaNet avec PIPS (Partner Interface Processes) en tant que gisement de processus d exploitation génériques. Le réemploi est cependant limité, précise Baeyens, tandis qu une entreprise doit avoir suffisamment de masse critique pour que cela devienne intéressant. Des outils sont également vendus à des managers sur la base d une démo hello world, après quoi des non-techniciens doivent quand même produire des spécifications logicielles. Dans jbpm, on trouve encore d autres éléments, comme un composant identity. Des produits avec lesquels vous pouvez directement travailler, ont aujourd hui le plus de succès, observe Baeyens et le composant identity offre donc une facilité de gestion des utilisateurs, des groupes, etc. Mais les entreprises peuvent aussi simplement faire appel à leurs actuels composants identity. Depuis la version 3, un designer tool soutenu par Eclipse était aussi prévu dans jbpm, mais à partir de la version 4.1, un designer soutenu par le web est désormais intégré. C est le résultat d une collaboration avec la société allemande Signavio, qui a intégré Oryx, son outil de modélisation basé sur le web, avec jbpm. Avenir L ouverture fondamentale de jbpm laisse encore beaucoup de marge pour de futures évolutions comme le tooling pour tout associer plus étroitement. Aujourd hui, nous avons beaucoup de documents ISO qui ont été créés, mais qui sont occupés à moisir parce qu ils ne sont pas utilisés. Une référence, entre autres, aux certificats ISO900x qui ont été délivrés ces dernières années et qui devaient décrire des processus bien documentés qui ne correspondent toutefois pas toujours à la réalité (même s il est souvent impossible de confronter la réalité à ces documents ou d orienter fermement la réalité au départ de ces documents). À l avenir, ce serait bien si des gens pouvaient construire les modèles des processus, après quoi ces modèles seraient rendus exécutables sans que les artefacts logiciels mêmes soient exposés. Le développeur construit ces artefacts, et en faire un rapport précis aux autres personnes concernées dans l entreprise, ce qui cadre aussi parfaitement avec des évolutions telles qu ITIL (Information Technology Infrastructure Library, destinée à une offre structurée et garantie de services). Ou pour démontrer qu une méthode sûre est aussi réellement respectée. Ou, comme le dit Baeyens, les rapports se font sur la base de ce qui se passe réellement, et nous ne montrons pas seulement que la couverture d un dossier. Tout cela peut non seulement être utilisé pour optimiser les processus, mais sur la base de jbpm, il est également possible de travailler à la business intelligence et au business activity monitoring. Un produit tel que jbpm ne se limite d ailleurs pas à un environnement Java, ajoute encore Baeyens, car une même approche est aussi possible sur.net. Le produit actuel est certes rédigé en code Java, mais une traduction à l aide de Mono une implémentation open source de.net serait possible. Ou on peut toujours le réécrire en C#, dit-il encore. # 8 DATA NEWS SPECIAL 30/10/2009 30/10/2009 DATA NEWS SPECIAL 9

MARTIN ODERSKY Scala, au-delà de Java A l instar de Devoxx qui met en exergue une partie toujours plus large du spectre des développeurs, la Java Virtual Machine ouvre sans cesse plus grandes ses portes à davantage de langages. Parmi ces nouveaux venus, Scala semble focaliser énormément d attention. # Guy Kindermans Scala est l acronyme de SCAlable LAnguage et combine l orientation objets avec la programmation fonctionnelle et le typage statique. La programmation fonctionnelle est ici décrite comme un paradigme de programmation qui aborde les calculs comme une évaluation de fonctions mathématiques, sans état ni données modifiables. De par la façon dont les fonctions sont utilisées dans la programmation fonctionnelle (au contraire de ce qui se fait dans la programmation impérative), il en résulte un code plus aisément compréhensible et un fonctionnement mieux prévisible. La nature objet de Scala est encore accentuée, parce que les objets sont présents partout (y compris les chiffres et les fonctions). Scala vise précisément une combinaison des avantages de la programmation fonctionnelle avec l expérience acquise dans les langages impératifs et la compatibilité avec Java. A partir de Java Le lien avec Java est dû au père spirituel de Scala, Martin Odersky, professeur à l Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et responsable du groupe de recherche en programmation (Programming Methods Laboratory 1). Dans le monde Java, il s est en en effet fait connaître comme co-créateur de Java Generics et qu auteur initial de l actuel compilateur de référence javac. Avec Scala, son objectif était de créer un langage pour les programmes aux possibilités évolutives explicites (extensibilité) ou, comme l affirme Odersky luimême, les mêmes constructions doivent fonctionner tant dans les petits que dans les grands programmes. Et d ajouter que Scala va en profondeur, alors que d autres langages jouent plutôt sur la largeur. Concrètement, cela se traduit par la suppression de pas mal de code de routine répétitif (code boilerplate) et par l accentuation de puissantes méthodes d abstraction pour la création de solides bibliothèques. L origine de Scala remonte à une recherche précoce effectuée par Odersky et d autres en vue d intégrer à Java des éléments issus de la programmation fonctionnelle. Il en est résulté un premier langage, Pizza (1996), qui proposait notamment des génériques, des fonctions d ordre supérieur et le filtrage par motif. A la demande des collaborateurs de l équipe de développement de Sun, l idée des génériques fut ensuite étendue à GJ (Generic Java, 1997-98), qui constitua finalement la base des génériques de Java 5. En 2001, les idées de Pizza et GJ se sont en fin de compte traduites en Scala, qui fut utilisé pour la première fois en 2003 dans des cours donnés à l EPFL, puis rendu public en 2004. Une version 2.x suivit en 2006, après quoi l attention pour Scala crût lors d événements comme JavaOne (et JavaPolis/Devoxx). Aujourd hui, Scala tourne sur des systèmes sous Linux, Unix, MacOS et Windows, et ce tant sur la Java Platform que sur la plate-forme.net (version 1.4 de Scala). Début octobre, Scala 2.7.6 était la version téléchargeable, alors qu une version 2.8 est prévue avant la fin de l année. Cette dernière offrira entre 10 DATA NEWS SPECIAL 30/10/2009

MARTIN ODERSKY autres de nouvelles collections, des package objects, des named & default parameters et des dispositifs pour génériques plus rapides. Au-delà de Java La revendication selon laquelle Scala est le successeur de Java, Odersky l étaie en déclarant que Scala possède tout ce que Java a, certes parfois sous une autre forme. En tout cas, un grand soin est consacré à son intégration fluide dans le monde. C est ainsi que Scala tourne sur la Java Virtual Machine (le compilateur scalac génère des fichiers de classe Java) et que le code byte est compatible avec Java, de manière à pouvoir utiliser les bibliothèques Java et à permettre à Scala et à Java de s appeler mutuellement. Scala peut être utilisé tant comme langage de script que comme langage pour la création de grands systèmes. Selon Odersky, Scala surpasse toutefois Java car il offre en outre les closures (sujet d un débat délicat dans le monde Java), le pattern matching et les traits (comparable à l interface de Java). De plus, il prévoit un actor model dans l optique concurrency (traitement simultané). Scala permet aussi de formuler des extensions linguistiques spécifiques au domaine. Tout cela fait qu à propos de Scala, on affirme que ce langage évolue avec le développeur. Ce dernier peut par ailleurs disposer de modules d extension Scala pour Eclipse, IntelliJ et Netbeans. Il n est pas de langage de programmation digne de ce nom qui ne dispose aujourd hui de sa propre structure. Tel est aussi le cas de Scala avec Lift. Les créateurs de cette structure affirment avoir tiré les leçons des erreurs, mais aussi des meilleures idées dans d autres structures. Lift aspire entre autres à atteindre une scission stricte entre la couche de présentation et le code d application. Lift supporte en outre Ajax et Comet. Il n est pas de langage de programmation digne de ce nom qui ne dispose aujourd hui de sa propre structure. Tel est aussi le cas de Scala avec Lift. Il faudra évidemment confirmer le fait que Scala se revendique être un langage pour applications lourdes aux possibilités évolutives très nettes. Sur le site de Scala, on trouve dès lors aussi une série d utilisateurs de Scala, comme Twitter. Dans l optique de nombres records de tweets, comme lors de la nomination de Barack Obama (jusqu à 5.000 tweets à la minute), une partie importante du site sa main message queue de Ruby on Rails a été convertie à Scala. Ce faisant, les possibilités de traitement simultané entre autres ont été appréciées. Au sein de la filiale commerciale d Electricité de France (EDF), une part substantielle du code Java a été réécrite ces dernières années en Scala dans son application de commerce et de tarification pour les dérivés énergétiques. Et ici, Scala IDE pour Eclipse a joué un rôle en vue, alors qu une hausse significative de la productivité de développement a aussi été enregistrée. La combinaison de Scala et de la structure Lift constitue également la base de l Enterprise Social Messaging Experiment (ESME), un projet open source exploité par Siemens pour accroître la productivité à l aide de réseaux sociaux. ESME doit aider à créer des communautés et à favoriser la communication entre les employés de l entreprise, déclare-t-on. Et demain? Dans le futur, Odersky envisage encore des améliorations dans le sens d un traitement simultané plus poussé et d un support du traitement parallèle. Dans la version 2.8, il compte sur les continuations comme un module d extension au compilateur. Grâce aux continuations, un function state pourra être stocké, puis repris éventuellement sur un autre ordinateur. Un proof of concept a déjà été présenté avec Swarm. L avenir nous dira comment et si Scala sera en fin de compte le ou un successeur de Java. Ce dernier a connu une croissance et une diffusion rapides grâce au soutien de Sun avec des outils, etc. et grâce à un vaste groupe d utilisateurs enthousiastes. L importance et la ferveur du groupe d utilisateurs Scala joueront dès lors assurément aussi un rôle crucial, en particulier s ils peuvent inciter les adeptes de Java à se familiariser avec les propriétés de Scala. Les lecteurs intéressés peuvent se rendre sur le site de Scala, <www. scala-lang.org>, où ils découvriront une présentation de Martin Odersky relative aux 5 prochaines années de Scala, http://www.scala-lang. org/sites/default/files/odersky/scalaliftoff2009.pdf. Ils peuvent consulter aussi le livre Programming in Scala rédigé par Odersky, Spoon et Venners. Sur Parleys.com, cliquez sur Popular tags, puis sur Scala pour trouver notamment les présentations d Odersky ( The Scala Experience, Javapolis 2007) et de Venners ( The feel of Scala, Devoxx 2008). Lors de Devoxx 2009, Bill Venners organisera une session sur l expérimentation des programmes Scala. # Pour en savoir plus à propos de Lift, surfez sur <http://liftweb.net>, dont Starting with Lift sur <http://liftweb.net/docs/getting started/mod master.html> UNE ARBORESCENCE DE LANGAGES L étonnante prépondérance de langages comme C++, Java, C#, PHP et Python, et à plus forte raison de (Visual) Basic, voire de Cobol, pourrait vite faire oublier qu il existe un nombre incroyablement grand de langages de programmation (comprenez des centaines...). Souvent, les nouveaux langages rappellent d ailleurs des prédécesseurs qui datent déjà de dix ou vingt ans, voire plus. Il n en va pas autrement pour Scala. Dans la mini-liste des langages qui ont influencé Scala, on trouve entre autres Smalltalk et Java, mais aussi Haskell et Erlang. Haskell est défini comme un langage de programmation purement fonctionnel standardisé, a haut typage statique. Sa première version date de 1990, avec une standardisation en 1998. Il y a quelques années, l on a commencé à lui préparer un successeur: Haskell (ou Haskell Prime). En tant que langage, Haskell a été lui-même influencé par Lisp, ISWIM, APL, Miranda, ML et Standard ML notamment. Et Haskell a impacté à son tour des langages tels Clojure, C#, Java Generics, LINQ, Perl 6, Python, Visual Basic 9.0 et donc aussi Scala. Si vous êtes intéressé, surfez sur http://haskell.org Erlang est quant à lui un langage supportant la programmation simultanée (multiprogrammation, programmation parallèle), ainsi que les applications distribuées et à tolérance d erreurs. Développé en 1986, ce langage a été mis à disposition sous forme open source en 1998 par Ericsson. Aujourd hui, il est simplement utilisé en combinaison avec l open telecom platform (OTP), une compilation de bibliothèques pour Erlang. Un sous-ensemble séquentiel d Erlang est un langage fonctionnel à évaluation stricte et à typage dynamique. Erlang permet notamment de remplacer des parties logicielles, sans désactiver le système (hot code upgrade). Il se murmure que le commutateur Ericsson AXD301 de 1998 (intégrant plus d un million de lignes de code Erlang) aurait revendiqué une fiabilité de neuf 9. Erlang a été influencé par Prolog (la première version était écrite en Prolog) et a influencé Clojure et Scala. Le site officiel d Erlang se trouve à l adresse www.erlang.org. Les applications écrites dans un langage fonctionnel constituent un large spectre. C est ainsi que le système Natural Expert de Software AG a été écrit en son temps dans un langage fonctionnel maison, alors qu Amoco a autrefois réécrit une application extrêmement critique en Miranda. En outre, Pugs une implémentation de Perl 6 a été écrit en Haskell. 12 DATA NEWS SPECIAL 30/10/2009