MODULE 2 Objectifs de ce module : Gestion des services Arrêter et démarrer des services Ajouter ou enlever des services au démarrage Connaître la structure des fichiers de service Utiliser les principales commandes de gestion des services.
Table des matières Module 2 - Gestion des services Sujets Page Introduction... 3 La séquence de démarrage... 4 Le fichier /etc/inittab...5 Exemple : (Changer de niveau par défaut pour le niveau 3)... 5 Les niveaux de démarrage... 6 Runlevel Vérifier le niveau actuel... 6 Le fichier /etc/fstab... 7 Configuration des services... 8 Utilitaire semi-console ntsysv...8 Utilitaire graphique system-config-services... 9 Commande console chkconfig... 10 Liste des services et de leur état... 10 Démarrage d'un service dans un niveau... 10 Arrêter et démarrer des services... 11 Arrêter un service... 11 Démarrer un service... 11 Rédémarrer un service... 11 Connaître l'état d'un service... 11
Introduction Les services permettent de répondre à des requêtes du systèmes face aux demandes des usagers. Ces services utilisent des ports du système et il est donc par conséquent extrêmement important de connaître le numéro des ports utilisés et les services associés à ces ports pour pouvoir gérer adéquatement la sécurité de votre système. Il se peut que vous vouliez rendre accessible un service en particulier (comme un serveur Web par exemple). Il faut donc connaître comment activer ou désactiver de tels services afin de minimiser les problèmes potentiels et aussi de diminuer la charge du serveur en activant des services dont on ne se servira pas. Il exite plusieurs moyens de gérer l'accès aux services. Nous verrons dans ce module, une manière graphique de le réaliser, les commandes consoles ainsi qu'un utilitaire semi-graphique (ntsysv). La façon la plus simple de refuser l'accès à un service est tout simplement de le désactiver. Il existe trois applications pour gérer les services: Outil de configuration des services Cette application graphique affiche une description de chaque service, indique si chaque service est activé au démarrage du système (pour les niveaux d'exécution 3, 4 et 5) et permet à l'utilisateur de démarrer, d'arrêter et de redémarrer les services. ntsysv Cette application en mode texte permet de configurer les services qui seront activés au démarrage du système pour chaque niveau d'exécution. Les services ne peuvent pas être démarrés, arrêtés ou redémarrés à l'aide de ce programme. chkconfig Cet utilitaire en ligne de commande permet d'activer et de désactiver des services pour les différents niveaux d'exécution. Les services ne peuvent pas être démarrés, arrêtés ou redémarrés à l'aide de cet utilitaire.
La séquence de démarrage Cette séquence comporte plusieurs étapes dont voici les principales: 1. Du BIOS jusqu'au Noyau Le BIOS s'initialise. Le BIOS charge le MBR 9Le Master Boot Record). (Assumant que GRUB est installé dans le MBR) Le chargeur initial localise et charge le chargeur secondaire. GRUB présente ensuite le menu de démarrage, c'est-à-dire, le choix du système d'exploitation à démarrer s'il y a plus d'un système d'installé. GRUB charge ensuite le noyau sélectionné et ensuite le ramdisk si celui-ci est présent. GRUB se termine et le noyau prend charge du reste de la séquence. Le noyau se décompresse, se charge et active les modules au démarrage. Le premier processus est alors lancé, il s'agit de init. C'est init qui continue ensuite le processus de démarrage. 2. Init lit le fichier /etc/inittab et charge ensuite le script rc du niveau de démarrage actuel 3. Le script rc va ensuite démarrer les scripts qui sont associés au niveau de démarrage actuel. Le script rc se déplace dans le bon répertoire associé au niveau de démarrage. Il y a 6 niveau de démarrage. Par exemple, si le niveau de démarrage est le niveau 3, le script rc se déplacera dans le répertoire /etc/rc3. Le script rc exécute alors tous les scripts présents dans ce répertoire qui commence par la lettre S et arrête tous les processus dont le script commence par la lettre K. 4. Init présente ensuite la fenêtre initiale de branchement (login)
Le fichier /etc/inittab Ce fichier permet de définir le niveau de démarrage par défaut. C'est la ligne qui contient id:5:initdefault: qui permet de définir le niveau. Le chiffre 5 après l'identificateur id permet d'identifier le niveau. Voyons voir son contenu: inittab is only used by upstart for the default runlevel. inittab is only used by upstart for the default runlevel. ADDING OTHER CONFIGURATION HERE WILL HAVE NO EFFECT ON YOUR SYSTEM. ADDING OTHER CONFIGURATION HERE WILL HAVE NO EFFECT ON YOUR SYSTEM. System initialization is started by /etc/init/rcs.conf System initialization is started by /etc/init/rcs.conf Individual runlevels are started by /etc/init/rc.conf Individual runlevels are started by /etc/init/rc.conf Ctrl-Alt-Delete is handled by /etc/init/control-alt-delete.conf Ctrl-Alt-Delete is handled by /etc/init/control-alt-delete.conf Terminal gettys are handled by /etc/init/tty.conf and /etc/init/serial.conf, with Terminal configuration gettys are in /etc/sysconfig/init. handled by /etc/init/tty.conf and /etc/init/serial.conf, with configuration in /etc/sysconfig/init. For information on how to write upstart event handlers, or how upstart For information works, see on init(5), how init(8), to write and upstart initctl(8). event handlers, or how upstart works, see init(5), init(8), and initctl(8). Default runlevel. The runlevels used are: 0 Default - halt (Do runlevel. NOT set The initdefault runlevels to used this) are: 1-0 Single - halt (Do user NOT mode set initdefault to this) 2-1 Multiuser, - Single user without modenfs (The same as 3, if you do not have networking) 3-2 Full - Multiuser, multiuser without mode NFS (The same as 3, if you do not have networking) 4-3 unused - Full multiuser mode 5-4 X11 - unused 6-5 reboot - X11 (Do NOT set initdefault to this) 6 - reboot (Do NOT set initdefault to this) id:5:initdefault: id:5:initdefault: Exemple : (Changer de niveau par défaut pour le niveau 3) On change la ligne id:5:initdefault: pour id:3:initdefault: Il s'agit de remplacer le chiffre par le numéro qui correspond au niveau de démarrage souhaité. Au prochain redémarrage (boot), le niveau sera changé.
Les niveaux de démarrage Avec CentOS (tout comme RedHat d'ailleurs), il existe 7 niveaux de démarrage qui pemettent de définir quels services démarrer et quels services arrêter. Voici les différents niveaux et leur signification. En guise de comparaison, vous trouverez aussi la signification sous Ubuntu: Niveau d'exécution Usage Ubuntu Usage courant (CentOS, RedHat, Fedora, Slackware) 0 Arrêt (halt) - éteint la machine Arrêt (halt) éteint la machine. Utilisé pour arrêter l'ordinateur. Ce mode est réservé et ne peut pas être changé. 1 Mode mono usager (single user mode) un mode qui sert principalement à effectuer la maintenance du système sans qu'il y ait Mode mono usager (single user mode) Un mode qui sert principalement à effectuer la maintenance du système d'autres usagers de brancher en même temps. sans qu'il y ait d'autres usagers de Les services réseaux sont désactivés dans ce mode. brancher en même temps. Les services réseaux sont désactivés dans ce mode. 2 Multi usagers graphique Multi usagers sans NFS (texte) 3 Multi usagers graphique Multi usagers normal (texte) 4 Multi usagers graphique Non utilisé peu servir de mode personnalisé si on en a besoin. 5 Multi usagers graphique X11 mode multi usagers graphique 6 Redémarrage redémarre l'ordinateur pour retomber dans le niveau d'exécution par défaut. Redémarrage Runlevel Vérifier le niveau actuel Pour vérifier dans quel niveau le système est actuellement utilisé, on peut utiliser la commande runlevel runlevel Vous affichera quelque chose similaire à ceci: N 5 Le premier élément (dans l'exemple, la lettre N) signifie le niveau précédent alors que le deuxième élément (dans l'exemple, le chiffre 5) signifie le niveau actuel.
Le fichier /etc/fstab C'est dans ce fichier que sont listés les différents sytèmes de fichiers disponibles sur votre système. Pour chacun d'eux, on trouvera un nom, un point de montage, un type (ext3 ou ntfs par exemple) puis des options de montage à utiliser. Le fichier est un fichier de configuration Linux typique: fichier texte standard, avec une entrée par ligne. Chaque entrée contient plusieurs champs séparés par un ou des espaces ou tabulations. Les champs n'ont pas besoin d'être alignés d'une entrée à l'autre. Les lignes vides ou commençant par sont ignorées. Par exemple, on y verra quelque chose comme: /etc/fstab Created /etc/fstab by anaconda on Mon Sep 30 15:04:00 2013 Created by anaconda on Mon Sep 30 15:04:00 2013 Accessible filesystems, by reference, are maintained under '/dev/disk' See Accessible man pages filesystems, fstab(5), findfs(8), by reference, mount(8) are maintained and/or blkid(8) under for '/dev/disk' more info See man pages fstab(5), findfs(8), mount(8) and/or blkid(8) for more info UUID=5308f1c3-f0e6-4c52-9084-3f14d6497bca / ext4 1 1 UUID=8019c2c7-b0ff-4a2f-9cb3-2c22b2075f4c UUID=5308f1c3-f0e6-4c52-9084-3f14d6497bca sw / swap ext4 0 0 1 tmpfs UUID=8019c2c7-b0ff-4a2f-9cb3-2c22b2075f4c /dev/shm sw tmpfs swap 0 0 0 devpts tmpfs /dev/pts /dev/shm devpts tmpfs gid=5,mode=620 0 0 0 sysfs devpts /sys /dev/pts sysfs devpts gid=5,mode=620 0 0 0 proc sysfs /proc /sys proc sysfs 0 0 0 proc /proc proc 0 Dans ce fichier, les champs, dans l'ordre, sont: Nom de la partition (ça peut être un numéro compliqué si c'est le système qui l'a baptisé, mais ça n'a aucune importance) Point de montage Type de système de fichiers (ext4 pour Linux, NTFS pour Windows, swap et proc pour des partitions systèmes spéciales, et plein d'autres possibilités encore) Options: une liste d'options à utiliser lors du montage, séparées par des virgules (et sans espaces!). Les options les plus courantes: auto ou noauto: détermine si la partition est montée automatiquement ou non au démarrage user ou nouser: détermine si les usagers "ordinaires" peuvent monter la partition ou si seulement root peut le faire exec ou noexec: détermine s'il sera possible ou non d'exécuter les programmes se trouvant sur cette partition. Noexec est pratique pour les partitions Windows ro: read only rw: read and write sync ou async: détermine si l'écriture physique sera synchronisée ou non avec l'écriture logique. : utilise les options par défaut, qui sont rw,suid,dev,exec,auto,nouser,async
Dump: dump est un logiciel de prise de backups. Si un 0 est placé dans cette colonne, la partition sera ignorée par dump. Fsck: fsck (file system check) est un logiciel de vérification d'intégrité d'un système de fichiers. 0 dans cette colonne signifie que cette partition ne sera jamais vérifiée par fsck. Les partitions ayant autre chose que 0 seront vérifiées dans l'ordre donné par cette valeur, du plus petit au plus grand. Ce fichier est donc essentiel au bon fonctionnement du système. Si un jour vous faites des modifications aux disques durs ou partitions, il faut vous assurer que /etc/fstab est mis à jour correctement. Configuration des services Nous avons vu précédement qu'il existe au moins 3 façons de faire la gestion des services sous un système CentOS. Voyons voir plus en détail le fonctionnement de ces utilitaires. Utilitaire semi-console ntsysv ntsysv est une application utilisant un interface texte assez simple d'usage. Il permet de choisir les services qui doivent démarrés dans un niveau de démarrage. Pour démarrer cet utilitaire, tapez ntsysv en étant avec le compte root. Vous obtenez un écran similaire à celui-ci: En tapant la barre d'espacement, on active ou on désactive un service. Dans la figure ci-contre, on voit, entre autre, que les services NetworkManager et bluetooth sont activés (La caractère * nous dit que c'est actif). Lorsque vous avez terminé, choisissez OK. Il est à noter que les services activés ou désactivés avec ntsysv ne le seront qu'au prochain démarrage.
Utilitaire graphique system-config-services Cet utilitaire graphique ressemble à ceci: Cet utilitaire graphique nous permet de constater l'état visuel (arrêté: cercle rouge, démarré: cercle vert) dans la portion gauche de la liste. Les boutons suivants permettent les actions suivantes: activer un service au prochain démarrage du niveau actuel. Désactiver un service au prochain démarrage du niveau actuel. Démarrer un service immédiatement. Arrêter un service immédiatement. Les informations supplémentaires sur ce service sont également affichées dans la portion supérieure droite comme ci-dessous:
Commande console chkconfig Cette commande console vous permet de définir dans quel niveau de démarrage un service doit être démarré ou arrêté. Voici les principales possibilités: Liste des services et de leur état chkconfig list NetworkManager 0:marche 1:marche 2:marche 3:marche 4:marche 5:marche 6:marche abrt-ccpp 0:marche 1:marche 2:marche 3:marche 4:marche 5:marche 6:marche abrtd 0:marche 1:marche 2:marche 3:marche 4:marche 5:marche 6:marche Le service NetworkManager est donc actif dans les niveaux 2,3,4 et 5. Il est désactivé dans les niveaux 0,1 et 6. On peut également obtenir l'état pour un service en particulier en tapant: chkconfig list nom_service Par exemple, pour obtenir l'état du service atd, je tape: chkconfig list atd J'obtiens: atd 0:marche 1:marche 2:marche 3:marche 4:marche 5:marche 6:marche Démarrage d'un service dans un niveau chkconfig --level numéro_niveau nom_service on off Exemple: 1. Démarrer le service cups dans le niveau 3 seulement chkconfig --level 3 cups on 2. Démarrer le service cups dans les niveaux 3 et 5 seulement chkconfig --level 35 cups on 3. Arrêter le service cups dans les niveaux 345 chkconfig --level 345 cups off voir man chkconfig pour plus de détails.
Arrêter et démarrer des services La commande service permet de connaître l'état des services qui sont actuellement installés sur votre appareil. Cette commande permet aussi d'arrêter ou de démarrer immédiatement un service. Arrêter un service service nom_service stop Exemple: Arrêter le service ntpd immédiatement service ntpd stop Démarrer un service service nom_service start Exemple: Démarrer le service ntpd immédiatement service ntpd stop Rédémarrer un service service nom_service restart Exemple: Redémarrer le service httpd immédiatement service httpd restart Connaître l'état d'un service service nom_service status Exemple: Connaître l'état du service crond service crond status On obtient alors: crond est arrêté Service crond start service crond status On obtient cette fois-ci: crond (pid 5903) en cours d'exécution... Le numéro du pid sera sûrement différent dans votre cas.