LA CHAÎNE GRAPHIQUE. GRETA Touraine. Laurent OLIVER



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LA CHAÎNE GRAPHIQUE

La chaîne graphique Sommaire La conception... 1 La maquette assistée par ordinateur 2 Les modes d affichage 2 Les éléments du devis 3 Le déroulement d un travail 4 La composition... 5 La photogravure... 7 L impression... 12 La typographie 12 L offset 14 La flexographie 18 L héliogravure 19 La sérigraphie 21 La tampographie 23 La finition... 24 Les décalages de filets 1 La maquette 2 Les supports d impression... 26 Les papiers 26 Les cartons 27 Les synthétiques 27 Les complexes 28 Les adhésifs 28 Les métalisés 29 Lexique... 30

La chaîne graphique page 1 LA CONCEPTION LE CONSEIL Réaliser un imprimé en couleur, (que ce soit une plaquette, une affiche, une annonce presse... ) mêlant des photos, des textes, des schémas et des illustrations, passe nécessairement par une première phase de définition du «projet». Il convient de définir à qui est destiné le document (la cible), les messages et les images que l on veut donner de soi ou de ses produits (le positionnement). Cette réflexion doit tenir compte de la stratégie de communication de l entreprise afin d avoir une cohérence entre les outils de communication et les objectifs à atteindre. Il faut envisager l illustration du document, soit par des photos (noir et blanc ou couleur), soit par des dessins, des schémas ou des tableaux... Cette réflexion sur le fond est primordiale. C est elle qui conditionne la forme finale du document : son format, le nombre de pages et de couleurs. Cette étape se réalise lors d une ou plusieurs réunions entre le client et le maître d oeuvre (selon la complexité du travail). Néanmoins, il est préférable d impliquer l encadrement, car une politique globale de communication ou une action ponctuelle engage l ensemble de l entreprise. Réaliser un tour de table permet, en effet, de déterminer plus finement les messages délivrer et de bénéficier de l expérience du terrain et de la culture d entreprise des différents participants. C est un bon moyen d informer les membres de l encadrement, qui constituent les premiers vecteurs de la communication de l entreprise à l intérieur et l extérieur. On peut ainsi les faire adhérer au projet, connaître les raisons de leurs réserves ou de leurs objections. Une fois les idées rassemblées, il faut envisager plusieurs questions d ordre graphique : 1) Si l entreprise possède une charte graphique. souhaite-t-elle la conserver ou la faire évoluer? La charte graphique définit les codes de couleur, de lettrage, de mise en page, à respecter pour garantir la cohésion et l homogénéité de tous les documents imprimés d une entreprise. Elle évite de se disperser dans l aspect visuel des documents. 2) S il n existe pas de charte graphique, il faut retenir les éléments existants (logo, lettrage, couleur) et voir s il existe une homogénéité de présentation sur d autres documents pour s en inspirer, le cas échéant. L analyse de ces points, réalisée par le maître d oeuvre en collaboration avec le responsable de création, débouche sur la conception graphique de l imprimé : c est l élaboration de la maquette. LES METIERS DE LA CONCEPTION A ce stade et avant la réalisation de la maquette, le directeur artistique, le rédacteur concepteur et le ou les graphistes créatifs se réunissent afin de trouver l idée originale qui présentera le mieux le produit, l entreprise ou les services, aussi bien au niveau de l image que du texte. En fonction des structures (agences, studios, imprimeurs... ) et des budgets, les postes de directeur artistique, de rédacteur concepteur et de graphiste sont occupés par une ou plusieurs personnes et n ont pas forcement la même dénomination. Le directeur artistique, souvent graphiste lui-même, possède des connaissances approfondies sur toutes les techniques de création. Le rédacteur concepteur est charge de rédiger les textes et de trouver le slogan des campagnes ; il doit avoir une bonne culture et posséder des connaissances tant psychologiques, publicitaires que commerciales.

La chaîne graphique page 2 LA MAQUETTE ASSISTÉE PAR ORDINATEUR De plus en plus d agences ou studios graphiques travaillent en PAO (publication assistée par ordinateur) ; ainsi, la maquette réalisée sur un micro-ordinateur intègre l écran, textes et images, grâce au logiciel de mise en page. Les logiciels de plus en plus performants permettent la composition, la réalisation des gabarits*, la mise en page, la création d illustrations, la création de lettrages, la mise en couleur de textes, de schémas, la séparation des couleurs en vue de l impression, la création en volume, l animation d objets. Cette technique a de nombreux intérêts au niveau de la maquette, elle permet : d intégrer, pour les stations les plus complètes, tous les éléments en couleur du projet final : photographies, illustrations, dessins, texte et filets, de présenter des projets proches de la réalité, aussi bien sur écran que sur sortie noir et blanc ou couleur en fonction de l imprimante, de corriger ou modifier quasi instantanément aussi bien la taille des lettrages que la mise en page, le choix des caractères, la mise en couleur, la taille des photographies ou le recadrage de celles-ci, de ne plus effectuer, une fois la maquette réalisée et acceptée, le travail d exécution indispensable si la maquette est manuelle, puisque tous les éléments sont contenus, mis en page et sauvegardées dans l ordinateur, d éviter la répétition des mêmes tâches car il est possible de sauvegarder, coller, copier, dupliquer. * On entend par «gabarit» la grille de fond qui définit l ensemble des données répétitives à chaque page : nombre de colonnes, marge (haut, bas, gauche, droite), format des colonnes, folio, emplacement des photos. Ce gabarit est indispensable pour avoir au fil des pages une présentation graphique et visuelle continue. LES MODES D AFFICHAGE LE MODE VECTORIEL Le mode Vectoriel est un système de définition des contours d un objet, grâce à l emploi de techniques mathématiciennes. L image est traitée suivant des modèles géométriques, telles les courbes de Bézier inventées par le Français Pierre Bézier, qui permettent de décrire tous types de tracés par des arcs de cercle, des segments de droite. Ainsi, dans l absolu, le dessin peut être agrandi l infini sans avoir d effets d escalier (sa seule limite tant l affichage écran qui se fait en Bitmap, c est-àdire point par point) ; de plus, il occupe beaucoup moins de place sur le disque. LE MODE BITMAP Le mode Bitmap est un système de définition d un caractère ou d une illustration par un ensemble de carrés indépendants les uns des autres, appelés «Pixels» ; il est donc possible en mode Bitmap d agir sur chaque pixel représenté sur l écran. Pour la même raison, on reconnaît si le logiciel fonctionne en Bitmap de deux manières : lorsque l on agrandit le contour d un objet, c est la taille du pixel qui va grossir. Ainsi, en raison de la forme carre du pixel, on aura vite un contour en forme d escalier les logiciels Bitmap possèdent comme outil la gomme.

La chaîne graphique page 3 LES ÉLÉMENTS DU DEVIS Quelle que soit la technique utilisée, la conception graphique débouche sur une maquette chiffrée par le maître d œuvre, en fonction de paramètres techniques, temporels, artistiques et extérieurs. PARAMETRES TECHNIQUES le format le nombre de pages la qualité et le grammage du papier la quantité la finition désirée le nombre de couleurs. PARAMETRES TEMPORELS le temps consacré aux réunions de travail le temps nécessaire à la recherche graphique (création) le temps lié à la confection de la maquette de présentation (temps de studio) le temps estimé de suivi technique et commercial du maître d œuvre, du début de la fabrication jusqu à la livraison. PARAMETRES ARTISTIQUES La valeur ajoutée artistique liée au talent des différents intervenants dans l élaboration et la création du projet. PARAMETRES EXTERIEURS Le coût de réalisation des photos et/ou des illustrations. Ces deux postes qui n appartiennent pas aux stades de la chaîne graphique sont considérées comme des paramètres extérieurs, même s ils sont souvent indispensables à la fabrication d un imprimé. RELATIONS AVEC LE CLIENT Le client qui souhaite une brochure, un catalogue, une affiche... mais qui n a pas tissé encore de relations avec une agence conseil ou un studio graphique, est confronté au problème du choix de son intervenant. La pratique consiste appeler 2 ou 3 (voire plus) agences ou studios graphiques et de leur demander un projet et un devis gratuitement (mise en concours). Si la méthodologie semble a priori la plus adaptée et la plus logique, elle est toutefois limitée et n encourage pas les structures les plus professionnelles. En effet, comme nous l avons vu, la maquette et le devis sont l aboutissement d un travail long sur le fond et sur la forme, nécessitant un investissement en temps très important. Cet investissement est le garant d une analyse fouillée et d un résultat qui répondront aux objectifs du client. Or, en analysant le processus, on se rend compte qu une agence qui entre dans le système de l appel d offres gratuit subit la loi du commerce : elle ne peut pas gagner à chaque fois (Rapport qualité/prix).

La chaîne graphique page 4 LE DÉROULEMENT D UN TRAVAIL Réunion - mise au point Création Présentation des maquettes et sélection Corrections de la maquette Exécution Bon à Tirer (BàT) d exécution Photogravure BàT de photogravure BàT sur machine Impression / Façonnage Livraison

La chaîne graphique page 5 LA COMPOSITION METHODE TRADITIONNELLE Elle fait appel à un système écran et clavier pour le traitement et à une photocomposeuse pour la sortie : bromure ou film. Ce système est puissant et rapide mais réservé uniquement au traitement de texte. C est dans les années 50 qu apparurent les premiers systèmes de photocomposition tels que nous les connaissons aujourd hui. Le système simplifié est le suivant : un film négatif, sur lequel sont reproduits les caractères, laisse passer un faisceau lumineux à l endroit de la lettre choisie et reproduit celle-ci sur un papier photosensible qui se déplace afin de composer une ligne. Des lentilles grossissantes permettent de composer dans différents corps, ce film photosensible est ensuite développé à partir d une photocomposeuse pour obtenir un bromure, un film positif ou négatif, appel aussi «typon». Avec le temps, le matériel s est vu ajouter écrans, calculateurs, programmes, disques magnétiques, microprocesseurs... rendant son utilisation : précise 2/10 de millimètre près, puissante dans la gestion des approches, en raison de la chasse des caractères utilisés, c est à dire l encombrement d un caractère dû à sa largeur par rapport un autre caractère de la même police et du même corps (ex. largeur du «I» par rapport au «M»), efficace grâce à ses fonctions automatisées qui permettent la coupure des mots sans erreur, plus performante aujourd hui que la PAO au niveau du traitement des gros volumes de texte (ex. livre de 500 pages), au niveau de la gestion des tableaux... Cette performance est due principalement au fait que, sur un écran de photocomposeuse traditionnelle, le style de la lettre, son corps, son emplacement et l ensemble des attributs liés à la forme de la lettre n apparaissent pas visuellement. Ce ne sont que des codes qui sont associés au texte, ce qui permet une plus grande capacité de calcul pour la machine mais nécessite une grande compétence du photocomposeur pour s imaginer le rendu final. DEPUIS 1986, LA PAO BOULEVERSE LES METHODES DE TRAVAIL. Au-delà du faible coût par rapport à une photocomposeuse traditionnelle, la PAO est beaucoup plus conviviale, elle permet: des corrections quasi instantanés au niveau du choix des polices, de leurs corps, de l interlignage, de l approche, de visualiser le rendu de la mise en page et des corrections, ce qui évite aujourd hui, dans la plupart des cas, d effectuer un calibrage. La PAO est beaucoup plus évolutive et large dans ses exploitations : elle permet la création, le traitement du texte, la mise en couleur ; de plus, elle évite, au niveau de la composition du texte, la succession de vaet-vient entre le photocomposeur et le maître d oeuvre et supprime une partie du montage. Ainsi, la frappe des textes est de plus en plus assurée par l agence ou le studio graphique. Le doc d exécution est ensuite réalisé à l écran, grâce au gabarit comportant diverses mesures au choix (centimètre, picas, etc.), tâche qui incombait au préalable au monteur.

La chaîne graphique page 6 Le travail du photocomposeur tend donc à disparaître, d autant qu il est possible de reprendre des documents déjà tapés ou imprimés, grâce à un scanner équipé d un logiciel de reconnaissance optique de caractères. Le texte qui est en quelque sorte «lu» par le scanner, s affiche à l écran et devient utilisable dans un logiciel de traitement de textes. Tous les grands fondeurs (Lynotype, ITC, Monotype, Berthold, Agfa, etc.) ont numérisé leurs polices de caractères. Les sociétés Américaines Adobe et Bistream, spécialistes de la PAO ont intégré à leur catalogue beaucoup de caractères de cette provenance tout en ajoutant des créations originales. L utilisateur dispose donc de milliers de fontes numériques, disponibles sous forme de disquette, disque dur, CD ROM... On trouve principalement sur le marché des polices numériques aux formats : Type 1 Postscript mis au point par Adobe, Type 3 qui regroupe des fontes Postscript qui ne sont pas Adobe, True type non postscript créé par Microsoft et Apple. A noter qu il n existe pas de police de Type 2. Les logiciels de mise en page intègrent de nombreuses possibilités de justification, d enrichissement, de déformation, de création de caractères et de textes ; toutefois, pour obtenir un doc d exécution PAO impeccable sur le plan typographique, il est nécessaire de passer par une finition manuelle, au niveau des coupures de mots par exemple, car on ne bénéficie pas des puissantes fonctions automatises du système de composition couples des bases de données. Pour que les travaux PAO soient transformés en films, on utilise un interpréteur Postscript RIP (Raster Image Processor, littéralement : processeur d images trames) ; celui-ci convertit les données informatiques en langage compréhensible par une nouvelle génération de photocomposeuses, qui ne composent plus du texte mais transcrivent des données numériques (textes et images) sur un support photosensible (film ou bromure) grâce à des diodes laser. Ce type de périphériques est appelé «flasheuse» ou encore «unit d exposition» ou «imageuse». La netteté des caractères imprimés dépend de la définition des photocomposeuses, c est à dire de la taille des points, de leur densité et de la finesse du faisceau laser. On mesure cette définition en nombre de points par pouce qui va de 600 ppp (ou DPI en anglais) à 3000 et plus.

La chaîne graphique page 7 LA PHOTOGRAVURE DÉFINITIONS La photogravure est une étape méconnue. Pourtant, il n y a pas un document ou un imprimé qui ne soit pas passé entre les mains d un photograveur. La photogravure est une étape intermédiaire entre l éxécution et l impression. Elle permet, à partir du document d éxécution, d obtenir des films : un par couleur à imprimer. Il existe deux principe de photogravure : La sélection en tons directs La sélection en quadrichromie LA SÉLECTION EN TONS DIRECTS : Tel document sera financièrement plus intéressant à imprimer en tons directs ou inversement ; certains nécessitent, malgré tout, l emploi des deux techniques. L impression en tons directs s apparente à la technique de la peinture : un mélange d encres est effectué au préalable à partir de 13 couleurs de base et de 4 couleurs primaires. Le rendu de ces mélanges est contenu dans un nuancier, appelé «PANTONE», qui regroupe 1 000 couleurs y compris quelques teintes spéciales : or, fluo, métallisée, argentée aussi bien sur papier brillant (couché) que sur papier mat. Si un document est à imprimer en 3 couleurs, il est nécessaire de fournir à l imprimeur trois films (un pour chaque couleur). LA SÉLECTION EN QUADRICHROMIE Il suffit de 3 couleurs de base, dites couleurs primaires : bleu (cyan) - rouge (magenta) - jaune (yellow) plus le noir (black) pour restituer presque toutes les teintes existantes. (Les couleurs or, argent, fluo et quelques autres ne peuvent s obtenir par quadrichromie) L étape de photogravure permet d extraire d une diapo, d une photo ou d une illustration, les quatre couleurs primaires et d obtenir les quatre films correspondants. LE BEN DAY Mise au point par l américain Benjamin Day, cette technique permet de restituer n importe quelle couleur (dans la gamme) par superposition des teintes primaires. Celle-ci est contenue dans un nuancier pour visualiser le rendu final.

La chaîne graphique page 8 TRAMES La trame est un élément quadrillé, autrefois en verre et aujourd hui en polyester, rapporté entre le document original et le film sensible lors de la reproduction photographique. Cette étape est indispensable car, lorsque l on imprime en noir, il n existe que le noir de l encre et le blanc du papier pour restituer les nuances de gris qui composent une photo ; ainsi, grâce au tramage, on obtient des points de différentes tailles que l oeil transforme en nuances de gris. Il existe différents types de trames de différentes finesses. La définition d une trame varie selon le nombre de points ou de lignes par pouce (unité de mesure : 2,54 cm). Plus les points sont nombreux sur une même surface et plus la finesse de l image et des nuances de la couleur est grande. Ce qui détermine le nombre de points s appelle la «linéature». Elle varie de 10 à 175 points par pouce quelquefois 200 ; les techniques modernes (encore rares aujourd hui) permettent une linéature de 600 à 800. Dans le langage professionnel, une trame 60 signifie qu il y a 60 points par pouce, une trame 175, 175 points. Cette dernière est utilisée pour des travaux de grande qualité. Il ne faut pas pour autant utiliser en permanence des trames fines car si, sans nul doute, elles favorisent le respect des détails, elles ne peuvent être utilisées en toute circonstance à cause de la qualité du papier et de la technique d impression. Les journaux quotidiens sont imprimés dans une trame 80 (car le papier est pelucheux et poreux) et, dans l édition, les trames les plus utilisées sont les trames 133, 150, 175. FORME DE POINTS TRAMES SPÉCIALES La forme du point obtenue en fonction de la trame utilisée influence le rendu de l image ; les formes de points les plus répandues sont : les carrées, les rondes, les elliptiques ; mais l on trouve également des trames spéciales qui permettent d obtenir des effets spéciaux comme la trame lignée, la trame grain, la trame de riz, la trame chiffon, la trame mouchetée... LES EPREUVES DE CONTROLE, LES GAMMES DE COULEUR. Une fois les originaux sélectionnés et les films obtenus, il est utile, avant l impression, de connaître le rendu de ce travail. Les épreuves de contrôle, appelées en fonction de la marque utilisée : «Agfaproof», «Cromalin», «Matchprint» permettent à ce stade de corriger, si nécessaire, la densité, la netteté, le contraste de l image. Ces épreuves de contrôle sont réalisées à partir des films, photographiquement. Ces épreuves servent également au maître d oeuvre comme bon à tirer couleur auprès de son client. Elles peuvent être complétées d une gamme de couleurs qui permet à l imprimeur de vérifier si son tirage est conforme. On entend par gamme : une épreuve par couleur indépendante plus une par couleur associée lors de l impression. Pour être sûr que l épreuve de contrôle soit bien étalonnée et que le tirage papier soit conforme, il est nécessaire, au-delà de la simple comparaison visuelle des épreuves, d avoir une norme de contrôle. Celleci est représentée par une barre appelée souvent gamme Brunner (nom de son inventeur) ou Grétag ou Fogra. Cette barre de contrôle est représentée sur l épreuve et imprimée sur les feuilles de tirage, en dehors du format final. Il est alors plus facile à l imprimeur de vérifier la densité d encrage, le repérage, l intensité des trames, l élargissement des points, la superposition des aplats, en un mot, le respect de l épreuve «Étalon».

La chaîne graphique page 9 ECART DE RENDU ENTRE TONS DIRECTS ET TONS BEN DAY Lors de l impression, on peut appliquer une encre colorée (tons directs) et répertoriée dans un nuancier aux normes internationales. Le plus répandu est le nuancier Pantone. Il existe aussi le Focoltone, le Trumatch et le N25 qui intègrent des données encore plus précises et plus fiables telles la teinte, la clarté, la saturation. On peut également obtenir une teinte à partir de la superposition des quatre couleurs primaires trames (teinte ben day ou quadri). Ces teintes sont également répertoriées dans des nuanciers ou des chartes de photograveurs. Les deux procédés sont différents et, par conséquent, il n est pas toujours possible d obtenir, à partir des quatre couleurs primaires, le même rendu de couleur qu avec une teinte directe. Lors de l impression en quadrichromie, il n est pas rare d entendre un client se plaindre que la couleur de son logotype n est pas respectée. La qualité du travail de l imprimeur n est pas forcement en cause car une teinte directe n est pas obligatoirement reproductible parfaitement avec les quatre couleurs primaires. Il existe alors différentes possibilités face à ce problème de rendu de couleur : 1) passer une cinquième couleur (quatre pour la quadri et une pour la teinte directe), ce qui implique un coût d impression plus élevé. 2) attirer l attention des concepteurs de logotypes afin qu ils évitent l utilisation de certaines teintes (qui n ont pas d équivalence identique en quadrichromie) ou qu ils proviennent leur client des conséquences, techniques et financières, de leur choix. 3) accepter l écart de rendu entre des documents imprimés en tons directs (en-tête de lettre, carte de visite) et des documents imprimés en quadrichromie, ce qui ne va pas dans le sens de la qualité et de l unité visuelle de ces derniers. Pantone a réalisé un nuancier qui présente, côte à côte, des teintes directes et leurs correspondances Ben day les plus proches, en indiquant la répartition en pourcentage des quatre couleurs de base. Pour les sociétés internationales qui peuvent faire réaliser leur photogravure en France et fournir les films aux imprimeurs américains, il est important de savoir que les quatre couleurs primaires diffèrent aux Etats-Unis, Le cyan est plus turquoise et le magenta plus pourpre, la sélection doit, par conséquent, en tenir compte. LA PAO EN PHOTOGRAVURE Le scanner professionnel traditionnel intègre lui aussi la chaîne PAO grâce à une interface appelée OPI (Open Process Interface). Le photograveur numérise des photos en haute résolution, à partir de son scanner, et les stocke. Il les fait parvenir à l agence sur support magnétique mais cette fois en basse résolution (utilisation de moins de mémoire). L agence ou le studio intègre ces photos dans la mise en page en affinant les cadrages. Ce travail terminé, la mise en page, avec les photos cadrées, est renvoyée sur support magnétique au photograveur qui substituera les images basse résolution par les mêmes en haute résolution. REMARQUES : Le rendu de la couleur à l écran diffère toujours du résultat obtenu à l impression. L affichage des couleurs se fait en mode RVB (rouge, vert, bleu) également utilisé pour les téléviseurs, alors que le principe de la quadrichromie est basé sur le mode cyan, magenta, jaune et noir. Sur écran, il est facile de superposer les quatre couleurs de base à n importe quel pourcentage pour un maximum de 400% (100% par couleur) puisqu il suffit d afficher le chiffre et le rendu apparaît (ex. cyan 90%, magenta 100%, jaune 100%, noir 50%, soit un total de 340%). Cependant, lors de l impression, il est impossible de dépasser 290% car le papier n absorbera plus l encre ; on appelle cela un «refus d encrage». Pour y remédier, il faut faire un «retrait sous couleur» qui permet de diminuer le pourcentage de chaque couleur, sans altérer le rendu de la couleur, par un dosage différent de chaque pourcentage.

La chaîne graphique page 10 Processus de sortie des films d une mise en page (réalisée en PAO) Processus de sortie des films d une image extérieure scannée (réalisée en PAO)

La chaîne graphique page 11 Processus de sortie des films d une mise en page (réalisée en PAO) dont les images sont sélectionnées sur un scanner et intégrées en PAO de retour chez le photograveur à l agence ou au studio chez le photograveur

La chaîne graphique page 12 L IMPRESSION LA TYPOGRAPHIE LA FORME IMPRIMANTE La forme imprimante est l élément que l on met sur la machine pour reproduire le document. Le tampon, par exemple, constitue dans sa plus simple expression le principe de l impression avec l emploi d une forme imprimante. Elle est composée d une surface dure en relief, représentant textes et dessins à l envers. Ainsi, lors du transfert direct sur le papier, seules les parties en relief sont encrées et imprimées sur le papier. Pour les textes, l imprimeur réalise sa composition en utilisant des caractères mobiles assemblés à la main les uns à côté des autres. Cette technique nécessite un temps long de préparation et ne peut s appliquer qu aux textes de faible importance. Pour les compositions de textes plus importantes, on a recours soit à la composition mécanique, caractère par caractère, soit à la composition dite «chaude», c est-à-dire par fusion d alliage. Ainsi la ligne de texte composée ne représente qu un seul bloc. Les illustrations ou photographies, quant à elles, sont reproduites sous forme de cliché par un photograveur sur un support en zinc, en cuivre, en magnésium ou en plastique photopolymère dur. Il est possible à ce stade d intégrer le texte sur le cliché si l imprimeur fournit au photograveur le texte composé. Pour l impression en couleur faisant appel à la technique de la quadrichromie, il y a donc quatre clichés. La forme imprimante réalisée, on peut, après installation sur la presse, imprimer le document. LE PRINCIPE D IMPRESSION Le principe de l impression en typographie est simple. La forme imprimante, après installation sur la machine, est encrée. Le papier est imprimé par un phénomène de calque (similaire au tampon). Pour que le papier adhère à la forme imprimante, un cylindre de pression appuie sur celui-ci lorsqu il passe sur la forme imprimante encrée. Il existe plusieurs types de presses typographiques : les presses à platine (voir schéma) les presses à cylindre, même principe que les presses platine mais le papier est autour du cylindre, maintenu par des pinces les presses rotatives : la forme imprimante dans ce cas n est plus à plat mais autour d un cylindre, la laize de papier passe alors entre le cylindre de la forme imprimante et le cylindre de pression.

La chaîne graphique page 13 LE MARCHÉ DE LA TYPOGRAPHIE Il ne représente que 3,3% du tonnage du papier imprimé en France. La typographie est utilisée pour les travaux de petite quantité, dits travaux de ville ou bilboquets (carte de visite, invitation, faire part, affichette... ). Elle s adresse également au marché du livre de poche grâce à 7 presses CAMERON conçues spécialement pour ce type de marché. Une impression typographique en quadrichromie est rare par rapport à l offset. Cependant, pour des aplats de couleur, elle reste quelque fois employée, car le principe typographique et l encre grasse utilisée permettent d avoir une impression très couvrante («épaisse»). Au-delà de l impression, les presses typographiques sont utilisées pour : le gaufrage (relief obtenu par emboutissement du papier) le foliotage, numérotation chronologique (billetterie) la découpe, en remplaçant la forme imprimante par une forme tranchante (rabats de chemise) la perforation (exemple : coupon réponse prédécoupé, classeur.. ) la dorure à chaud ou la thermogravure (encre plus application d une poudre gonflante). Rouleau encreur Cylindre de pression Papier Forme imprimante

La chaîne graphique page 14 L OFFSET Le système d impression en offset s est développé très rapidement depuis une cinquantaine d années pour devenir aujourd hui le procédé le plus répandu pour la réalisation d un imprimé. Il offre surtout un rapport coût/efficacité très intéressant. L offset permet la reproduction sur plusieurs supports tels que le papier, le métal et le plastique. C est un système polyvalent à plusieurs titres : le papier peut être lisse ou rugueux, en feuilles ou en bobines. l offset accepte, selon les modèles de presse, différentes épaisseurs (de 38 à 400 grs pour les feuilles, et de 40 à 140 grs pour les bobines), mais aussi différents formats (23 x 31 cm à 120 x 160 cm, voire plus). On peut également envisager son utilisation à partir de quelques centaines d exemplaires d un 21 x 29,7 en couleur, jusqu à la réalisation d un magazine à des milliers d exemplaires. On trouve aujourd hui plus de 40 modèles susceptibles de répondre à toutes les demandes, allant de l offset de bureau (pour le 21 x 29,7 cm) à la rotative grand format (pour le magazine ou le journal). LA FORME IMPRIMANTE C est à partir des films (obtenus en photogravure) que l imprimeur réalisera la forme imprimante. La forme imprimante en offset s appelle «LA PLAQUE» qui est un support métallique traité pour être photosensible. Un imprimeur prend le film du photograveur et le pose sur la plaque. Il installe le tout (film sur plaque) dans une insoleuse ou châssis, pour reporter sur la plaque tous les éléments qui figurent sur le film. Cette copie du film sur la plaque s appelle aussi «REPORT». Pour imprimer un document, il faut encrer sur la forme imprimante les parties à reproduire et ne pas encrer les parties qui apparaîtront blanches sur le papier. L offset repose sur un principe physique de répulsion. Ce principe met en opposition deux corps : un corps gras (l encre) et un corps non gras (l eau). Ces deux corps ont la particularité de ne jamais se mélanger mais, au contraire, de se repousser (similaire eau/huile : hydrofuge), ce qui permet de conserver l encre exclusivement sur les parties à imprimer. Un équilibre eau/encre constituant l élément fondamental de l offset, il doit être parfaitement et constamment maîtrisé pour obtenir une bonne impression. Rappel : Le photograveur réalise un film par couleur à imprimer. S il y a deux couleurs, le photograveur fait deux films et l imprimeur deux plaques. Dans le cas de la quadrichromie, le photograveur fait quatre films et l imprimeur quatre plaques.

La chaîne graphique page 15 LE PRINCIPE D IMPRESSION L offset est un procédé d impression «indirecte». Ce schéma illustre le processus de fonctionnement : l) la plaque, une fois réalisée, est installée sur un cylindre ; cette étape est le calage. 2) en tournant sur le cylindre, la plaque reçoit a) de l eau, par un système de mouillage. Cette eau se répand aux endroits où il n y aura pas d impression. b) de l encre, par un système d encrage. Cette encre se dispose aux endroits où il y aura l impression. L eau et l encre se repoussant physiquement, il n y aura pas de mélange entre elles. 3) Une fois mouillée et encrée, la plaque vient se décalquer en tournant sur un cylindre intermédiaire appelé «blanchet». Le blanchet est un tapis de caoutchouc plus ou moins dur. 4) Le blanchet, en continuant sa rotation, vient à son tour reproduire l impression sur le papier. 5) Le cylindre de contre-pression n est là que pour appuyer le papier sur le blanchet, pour assurer une meilleure reproduction.

La chaîne graphique page 16 LE MARCHÉ DE L OFFSET Il est aujourd hui le plus vaste de tous les procédés d impression puisqu il est rentable à partir de quelques centaines d unités jusqu à des centaines de milliers d exemplaires. Tous les supports ou presque peuvent être imprimés en offset dans la mesure où ils sont suffisamment simples pour épouser la forme du cylindre imprimant. Notons, d une manière non exhaustive : les affiches, les étiquettes, les dépliants, les catalogues, les emballages, le papier on le carton, les cartes commerciales, les livres, les journaux, les magazines, les têtes de lettre, les formulaires...

La chaîne graphique page 17 Impression Offset quadrichromie Cyan Magenta jaune noir

La chaîne graphique page 18 LA FLEXOGRAPHIE Dans son principe, la flexographie ressemble à la typographie puisque la forme imprimante est en relief et que le principe d impression est direct, mais là s arrête la comparaison car la surface du relief est réalisée en caoutchouc ou en plastique souple et élastique et non dur comme en typographie. Ce principe d impression direct permet, grâce à l utilisation d encre fluide, d imprimer à grande vitesse sur des presses rotatives à bobines puisque le papier ne fait qu effleurer la forme imprimante. LA FORME IMPRIMANTE En caoutchouc ou en plastique souple, la forme imprimante est réalisée par laser grâce à l analyse au scanner du document original. Appliquée sur le cylindre porte cliché, elle subit quelques déformations dues à la forme convexe de ce dernier ; cependant, les logiciels de traitement de l image permettent de corriger partiellement cette déformation, c est pourquoi il est utile de connaître le procédé d impression avant le traitement de l image. LE MARCHÉ DE LA FLEXOGRAPHIE Il concerne les tirages d importance ; il est principalement composé du marché de l emballage et du conditionnement des produits (papier cadeaux, sacs, étiquettes, pochettes... ) puisque la flexographie permet d imprimer aussi bien sur papier que sur plastique et sur carton à surface lisse ou rugueuse, étanche ou absorbante. La flexographie est aussi utilisée pour l impression de papiers peints, de blocs, d agendas, de serviettes, de nappes mais, également, grâce à sa rapidité d exécution de 50 à 375 mètres/minute et à son prix de fonctionnement moins élevé que l offset pour une qualité équivalente, pour l impression de revues, de livres, de journaux. Bobine d alimentation Cylindre de pression Rembobinage Cylindre porte cliché Cylindre tramé Encrier

La chaîne graphique page 19 L HÉLIOGRAVURE L héliogravure est le principe d impression concurrent direct de la flexographie ou de la rotative offset. Elle utilise une forme imprimante en creux avec un procédé d impression direct. Ses coûts de fonctionnement dus principalement à sa vitesse de défilement, à la gâche de papier et aux frais de calage (4 heures minimum), en font un système d impression coûteux et exclusivement rentable à partir de gros tirages (100 000 exemplaires d un 16 pages, par exemple) car la vitesse de défilement est de 600 à 900 mètres par minute pour imprimer en quadrichromie recto/verso, ce qui représente plus pratiquement 32 000 pages 21 x 29,7 quadrichromie recto/verso à la minute. LA FORME IMPRIMANTE Elle est constituée par un cylindre gravé en creux par procédé mécanique, chimique, électrique ou électronique, à partir de l original reproduit sur films non tramés. La particularité de ce procédé n est plus la taille du point qui permet de restituer la densité d encrage sur le papier mais sa profondeur. Plus les points sont profonds, plus ils récupèrent de l encre et plus la densité d encrage du point est importante. Tout ceci joue sur quelques centièmes de millimètre puisque la profondeur d un point appelé «Alvéole» ne dépasse pas 0.07 millimètre et que l on en dénombre environ 50 au millimètre carré. Héliogravure actuelle, appelée «offset hélio», couple la profondeur et la variation de la taille de l alvéole. Dans le principe d origine, la réalisation de la forme imprimante qui consiste à graver un cylindre est spéciale puisqu elle n intègre pas le processus de tramage vu en photogravure, ce qui implique que les corrections sont très coûteuses et qu il est difficile de faire des épreuves de contrôle ; cependant, depuis quelques années, le système hélio-offset permet de transcrire des films offset en hélio et ainsi de retrouver les avantages économiques et temporels liés au système des films (corrections, contrôle, rapidité... ). LE PRINCIPE D IMPRESSION Une partie du cylindre porteur de la forme imprimante en creux tourne dans un récipient d encre fluide ; une racle en métal appliquée sur le cylindre permet de supprimer l encre sur les parties à niveau, tandis que l encre dans les creux est conservée. Le papier, généralement en bobine (il existe quelques presses à feuilles), vient s appliquer sur le cylindre porteur de la forme imprimante grâce à un cylindre de pression plus ou moins tendu. Un dispositif de séchage par pulsion d air chaud accompagne souvent chaque élément d encrage puisque les vitesses d impression sont très rapides et que l on imprime souvent quatre couleurs recto/verso en un seul passage. Un ensemble est souvent piloté par un pupitre de conduite, avec une caméra de contrôle, et géré par informatique pour contrôler la vitesse d impression, le repérage, la tension du papier sur chaque cylindre de presse, l épaisseur de l encre...

La chaîne graphique page 20 Le marché de l héliogravure Il est comparable au marché de la flexographie. On distingue l hélioemballage pour tout ce qui concerne le conditionnement des produits (étiquette, emballage plastique alimentaire, carton avec une surface aluminium - ex. le lait- sachet plastique et papier... ) ; la différence résulte essentiellement dans l importance du dépôt d encre (le double qu en flexographie). Il est également comparable au marché de l offset pour tout ce qui concerne l hélioédition, c est-à-dire l édition de journaux, magazines, catalogues dont ceux de la VPC, à la différence que le procédé ne s adresse qu à des tirages de grande importance même si les coûts de mise en route ont tendance à se réduire. Bobine d alimentation Cylindre de pression Rembobinage Cylindre portant la forme imprimante Encrier

La chaîne graphique page 21 La sérigraphie La sérigraphie est un procédé d impression direct qui s inspire des pochoirs (système de cache de l élément que l on ne veut pas voir imprimé). Elle utilise une forme imprimante poreuse en tissu tenue dans un cadre. Au travers de cette forme imprimante, l encre se décalque sur le support à imprimer. Elle permet l impression sur des supports très différents, tels que le papier, le carton, les plastiques rigides ou souples, le verre, les métaux de forme plate, cylindrique ou conique. Ainsi, la sérigraphie est aussi bien adaptée pour le marquage industriel (capot d une machine à écrire par exemple) que pour la réalisation d affiches 4 x 3 m. L avantage principal de ce système réside dans la possibilité de réaliser très peu d exemplaires (à partir de quelques unités), puisque ses coûts de mise en oeuvre sont très faibles. Le mode d impression est relativement lent (de cent à quelques milliers à l heure), mais il permet le dépôt d une épaisseur d encre plus importante que tous les autres procédés. On peut ainsi reproduire l aspect de la gouache, de la peinture ou de l émail, avec l utilisation d encre adaptée. On peut aussi obtenir des effets particuliers de métallisation ou de flocage, par l utilisation de colle, à la place de l encre, que l on a mélangée à des particules métalliques. Les limites de la sérigraphie résident dans la finesse de l impression. En effet, celle-ci ne peut pas être aussi grande que sur une machine offset (pour la restitution d une photo en couleur par exemple), à cause de la différence de finesse de la trame utilisée par ces deux modes d impression (sérigraphie, trame maximum 130, offset maximum 200). A noter que les entreprises de sérigraphie sont pour la plupart artisanales et emploient moins de 10 personnes. LA FORME IMPRIMANTE Pour réaliser la forme imprimante, il suffit, caricaturalement, de cacher les parties du «pochoir» que l on ne veut pas voir s imprimer. Il existe plusieurs méthodes : soit manuellement, si le sujet à reproduire est très simple. On dessine les contours du graphisme à imprimer et on enduit le reste avec un alcool ou un vernis pour masquer la partie qui ne laissera pas passer l encre lors de l impression. soit par une méthode photochimique. Dans ce cas, on utilise les films de la photogravure pour les reproduire sur «un écran» de soie ; pour obtenir cet écran, on emploie une insoleuse (même principe que pour la plaque en offset). Cette méthode assure une netteté plus grande pour la reproduction.

La chaîne graphique page 22 LE PRINCIPE D IMPRESSION La forme imprimante est ensuite installée sur la machine pour l impression. L encre, étalée par la racle, passe à travers l écran et se dépose sur le support à imprimer. L encre est «équilibrée» de telle sorte qu elle ne puisse sécher sur l écran. On comprend ainsi que le séchage de l imprimé soit long. Il existe plusieurs manières de sécher l imprimé: sur claie. Ce système allonge les délais de livraison et nécessite beaucoup de place. en tunnel chauffant. Une fois sec, l imprimé est prêt à être façonné, c est-à-dire plié, coupé, broché... avant sa livraison. LE MARCHÉ DE LA SÉRIGRAPHIE Il est très vaste, il concerne les affiches de petites ou moyennes séries, de petit ou grand format, les adhésifs, l impression sur objets de toutes sortes et de tous matériaux, les impressions sur tee-shirt et tous textiles en général, la décalcomanie, la vitrophanie. La sérigraphie est utilisée également pour l application de vernis, partiellement ou totalement sur l imprimé. Ces vernis ont la particularité d être d aussi bonne qualité en brillance qu un pelliculage, grâce à l épaisseur du dépôt. Retour de racle Cadre Ecran en tissu Racle Encre Support d impression

La chaîne graphique page 23 La tampographie La tampographie est un procédé d impression indirect par forme imprimante en creux. La tampographie est employée lorsqu aucun procédé d impression vu précédemment ne peut être utilisé à cause de la forme de l objet et de l endroit où il faut imprimer. LE PRINCIPE D IMPRESSION, LA FORME IMPRIMANTE 1 - Un balai enduit l ensemble du cliché d encre. 2 - Ensuite, une racle ramène l encre à son point de départ, ainsi, seules les parties imprimables sont encrées. 3 - Le tampon descend et s appuie sur le cliché le transfert d encre s effectue. 4 - Le tampon remonte, se déplace jusqu à l objet. 5 - Le tampon redescend pour imprimer l objet. LE MARCHÉ DE LA TAMPOGRAPHIE Le format d impression n est pas limité pour les petites dimensions ; par contre, il ne dépasse pas une surface de 20 x 60 cm ; la vitesse varie entre 1000 et 3000 coups/heure. Tous les matériaux peuvent être imprimés par ce procédé et les principaux marchés de la tampographie sont : l impression de tubes, de capsules, de bouchons, de cendriers, de bottes métalliques, de couvercles, de verres... 5 4 3 1 2

La chaîne graphique page 24 LA FINITION LES EFFETS SPÉCIAUX L originalité d un document est souvent due à des effets graphiques et à des effets dits «spéciaux» LE PELLICULAGE Un document pelliculé aura toujours une finition et un toucher de très bonne qualité (très brillant ou mat, très lisse et très doux). Le pelliculage est une couche de plastique déposée sur le papier présente en «laize». LE VERNIS UV Le vernis est un enduit transparent appliqué sur l impression pour obtenir un effet mat ou brillant. Son application se réalise le plus souvent en sérigraphie. Le vernis étant appliqué comme une encre, le système d impression permet de recouvrir partiellement ou totalement la surface de l imprimé. Exemple : On peut ne vernir que les photos. Il peut aussi y avoir combinaison des effets : photos vernies brillantes, le reste verni mat. LE VERNIS GRAS OFFSET Il est appliqué comme une encre en offset, cependant on est très loin de la brillance du pelliculage ou du vernis UV. LE VERNIS ÉMULSION Vernis à eau qui se fixe par évaporation, sa brillance est peu importante et il sert surtout à protéger le document contre les frottements. LES ENCRES SPÉCIALES Par exemple : l encre à gratter pour recouvrir une surface (ex. les billets du jeu «Le Millionnaire»). l encre parfumée qu il suffit de frotter pour faire éclater les micro-capsules qui libèrent une odeur. LA DORURE À CHAUD Dépôt d une pellicule d aspect métallique or ou argent, pressée, puis chauffée par une résistance électrique (d où le nom de dorure à chaud). Celle-ci est obtenue grâce à la typographie. LES DÉCOUPES SPÉCIFIQUES La forme imprimante est rendue coupante aux extrémités souhaitées pour découper le papier par pression. LE GAUFRAGE Réaliser un relief ou un creux en emboutissant le papier par une forte pression. LA THERMOGRAVURE Permet l impression d un texte en relief, sans emboutir le papier, c est-à-dire sans créer d effet de creux de l autre côté. On applique une poudre de résine sur l encre fraîchement imprimée, puis tout est chauffé dans un four pour faire fondre la résine et la faire gonfler afin d obtenir l effet souhaité.

La chaîne graphique page 25 LE FAÇONNAGE Lorsqu un document est imprimé et a subi un traitement supplémentaire (pelliculage ou vernis... ), il doit être façonné pour lui donner sa forme finale. C est-à-dire qu il doit être plié, coupé, assemblé, broché, collé... Le pliage s effectue sur une plieuse, pour les papiers dont le grammage est inférieur à 150 voir 170 grs. Un grammage supérieur nécessite une étape préalable : Le rainage. Le rainage consiste à faire un guide qui pré-plie le papier et facilite son pliage manuel. L assemblage : une fois plié, un document est assemblé pour avoir sa forme finale (s il est broché). Il existe plusieurs types d assemblage : a) la piqûre b) le dos carré collé c) le dos carré collé cousu. La découpe s effectue à l aide d un massicot (lame coupant une épaisse quantité de papier). A noter que le façonnage est soit intégré chez l imprimeur soit sous-traité, mais le client ne s adresse jamais directement à un façonnier.

La chaîne graphique page 26 Les supports d impression Venant à la suite du bois, du papyrus, des parchemins, le papier a été pendant très longtemps le seul support de l imprimé. La diversification et la banalisation des imprimés et des emballages ont développées l emploi d autres matériaux. Dans le langage courant, le terme «support» (sous entendu d impression) recouvre désormais tout matériau léger, souple et suffisamment solide à la fois, peu volumineux, pouvant être fabriqué en feuilles, optiquement neutre et réceptif vis-à-vis des encres d imprimerie. En fait, on distingue quatre classes de supports d impression, correspondant chacune à une composition et/ou une structure bien spécifique et par voie de conséquence à des caractéristiques et des utilisations précises. LES PAPIERS Le papier est une nappe constituée essentiellement par des fibres et/ou fragments de fibres, enchevêtrées et feutrées. La consommation annuelle nationale de papier par habitant est de l ordre de 160 kg. Les fibres cellulosiques sont pour 96% extraites du bois par des procédés mécaniques et chimiques. Les usines qui fabriquent de la pâte à papier sont très souvent distinctes de celles qui fabriquent le papier. La composition fibreuse, c est-à-dire les quotas des différentes pâtes entrant dans la formulation d un papier est un élément clef de la qualité et du prix de revient. Il est important d insister sur le fait que tous les papiers sont recyclables, c est-à-dire que les fibres (elles-mêmes extraites une première fois du bois) peuvent, après usage et désagrégation mécanique de la feuille en milieu aqueux et éventuellement désengage des impressions, être réutilisées dans la fabrication des cartons, du papier journal, des papiers recyclés. Arrivées à l usine à papier, un premier ensemble de traitement assurent la séparation des fibres par désintégration des balles dans un grand volume d eau (35 à 50 g de pâte/litre d eau) ; elles sont ensuite raffinées (plastifiées, coupées, fibrillées) de telle sorte qu elles acquièrent les propriétés requises. Pour les papiers qui ne seront pas couchés ultérieurement (papier offset) on procède alors à l addition, d un certain nombre de matières : charges (talc, kaolin... ), azurants, amidons, produits de collage, colorants, en vue d en améliorer la stabilité dimensionnelle, l opacité, la blancheur. La suspension fibreuse ainsi prête à l emploi est acheminée vers la machine à papier, qui a des vitesses comprises entre 500 et 1 500 mètres/minute, fabrique une bande continue de papier, dans des largeurs (laize) comprises entre 4 et 10 mètres ; cette bande enroulée en fin de machine constitue la bobine mère, à partir de laquelle, dans les ateliers de finition, seront découpées les bobines filles, puis les bobines à destination des rotatives et/ou les feuilles pour les machines à feuilles. Pour améliorer l aspect de surface et l imprimabilité d un papier on peut agir: mécaniquement : au moyen de laminoirs à rouleaux superposés telles que : la lisse qui par compression entre les rouleaux aplanie la surface. la calandre qui par compression et glissement entre les rouleaux comble les creux, oriente les fibres en surface et rend la surface plus ou moins brillante. On dit alors que la feuille est «satinée» car elle brille comme un tissu de satin. par enduction : l opération de couchage consiste à déposer sur une ou les deux faces de la feuille, un enduit à base de pigments fins, additionné de matières, tels que les charges, azurants, produits de collage, 40% des papiers impression-écriture sont des papiers couchés. Pour obtenir une surface très brillante à partir d un papier couché, on applique, alors que la couche est encore humide, le papier sur un cylindre chromé chauffé qui lui donne alors un état de surface comparable à celui d un métal poli : papiers couchés sur chrome.

La chaîne graphique page 27 LES CARTONS Par convention d origine douanière, les «cartons» sont des papiers dont le grammage est supérieur à 224 g/m 2. Cette définition ne recouvre pas complètement l usage. En effet certains bristols ou dossiers sont considérés par l utilisateur comme des cartons alors que leur grammage est inférieur à 224 g/m 2, par contre les macules qui protègent les rames de papier ont un grammage nettement supérieur et sont considérés comme des papiers d emballage. L usage reconnaît à travers un «carton», un matériau utilisé généralement pour l emballage des marchandises, présentant une rigidité élevée quel qu en soit le grammage. Cette rigidité peut être obtenue au moyen de deux structures très différentes : les cartons compacts : par superposition de plusieurs nappes fibreuses. les cartons ondulés : alors que la structure des cartons compacts permet une amélioration notable de la rigidité vis-à-vis des papiers, la technique de l ondulation confère aux cartons une résistance aux chocs qu il est impossible d obtenir par les moyens habituels de fabrication des papiers et des cartons compacts. De plus ils possèdent une rigidité suffisante pour protéger efficacement les produits emballés au cours des multiples manutentions subies entre les différents lieux de stockage. Le carton doit présenter une imprimabilité suffisante pour permettre la reproduction de «décors vendeurs» et bon marché puisqu il s agit d un emballage jetable. LES SYNTHÉTIQUES Les supports synthétiques ont trouvés au cours de ces dernières années une place parmi les supports d impression pour deux raisons essentielles : L évolution des méthodes de transformation des matières plastiques a permis la fabrication de bobines et de feuilles présentant une texture : grammage, épaisseur, main... un aspect : blancheur, opacité... et une imprimabilité analogue à ceux des papiers et des cartons. Leurs caractéristiques spécifiques sont complémentaires de celles des papiers et notamment leur grande résistance à la déchirure à l eau et aux graisses. Pour devenir des supports d impression les films synthétiques doivent en plus être imprimables, c est-à-dire réceptif vis-à-vis des encres d imprimerie. En effet, étant totalement imperméables aux liquides, il faut procéder à un traitement des surfaces, de telle sorte que celles-ci deviennent réceptives. De part leur constitution chimique, les matières plastiques sont des matériaux générateur d électricité statique. Aussi est-il nécessaire de procéder à un traitement antistatique en vue d éviter l électrisation des feuilles par frottement lors de leur passage en machine. En conclusion les supports synthétiques n ont pas pour vocation de remplacer la totalité des papiers ni même des cartons. Ils ont pour fonction d être utilisés dès que la résistance à la déchirure, aux intempéries, à des liquides variés (eau, huile, graisse... ) ou qu une stabilité dimensionnelle sans faille est nécessaire. C est ainsi que l on rencontre ce type de support dans les secteurs suivants