BALANCE DES PAIEMENTS

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1 ROYAUME DU MAROC OFFICE DES CHANGES BALANCE DES PAIEMENTS 2005 La reproduction des informations contenues dans cette publication est autorisée sous réserve d en mentionner expressément la source.

2 2 LISTE DES PUBLICATIONS STATISTIQUES DE L OFFICE DES CHANGES -=-=-=-=-=- Balance des paiements : Rapport annuel ; Position Financière Extérieure Globale ; Balance commerciale : -édition provisoire ; - édition définitive ; Balance des règlements ; Annuaire du Commerce Extérieur ; Statistiques du commerce extérieur sur CD ROM ; Balance des paiements, édition trimestrielle ; Indicateurs mensuels des échanges extérieurs.

3 3 TABLE DES MATIERES

4 4 TABLE DES MATIERES -=-=-=-=-=- INDICATIONS METHODOLOGIQUES 11 METHODOLOGIE D ETABLISSEMENT DE LA BALANCE DES PAIEMENTS 12 MESURES DE LIBERALISATION DE LA REGLEMENTATION DES CHANGES ADOPTEES EN Balance des paiements 2004, présentation nationale 20 Balance des paiements 2004, présentation type de la 5 ème édition du manuel du FMI 21 PRESENTATION DES RESULTATS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS 22 Conjoncture internationale et nationale 23 Résultats de la Balance des Paiements 26 COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES 27 A- LES BIENS 29 1) Marchandises générales 30 2) Biens importés sans paiement et réexportés après transformation 30 3) Achats de biens dans les ports (avitaillement) 30 B- LES SERVICES 30 1) Les transports 31 2) Les voyages 33 3) Les services de communication 33 4) Les services d assurance 34 5) Les redevances et droits de licence 34 6) Les autres services aux entreprises 35 7) Les services fournis ou reçus par les administrations publiques 36 C- LES REVENUS 36 1) Les revenus des investissements privés 37 2) Les revenus des investissements publics 37 D- LES TRANSFERTS COURANTS 38 1) Les transferts courants privés 38 2) Les transferts courants publics 39 COMPTE DE CAPITAL ET D OPERATIONS FINANCIERES 41 A- LE COMPTE DE CAPITAL 42 B- LE COMPTE DES OPERATIONS FINANCIERES 42 1) Opérations financières du secteur privé 42 a) Crédits commerciaux 43 b) Investissements et prêts privés étrangers 43 c) Investissements et prêts privés marocains à l étranger 44 d) Monnaie fiduciaire et dépôts 44 2) Les opérations financières du secteur public 44 ECART STATISTIQUE 45 SOLDE FINAL DE LA BALANCE DES PAIEMENTS ET EVOLUTION DES AVOIRS EXTERIEURS 45

5 5 RESULTATS DE LA BALANCE COMMERCIALE 47 PRESENTATION GENERALE DES RESULTATS DES TRANSACTIONS SUR MARCHANDISES 48 A-TRANSACTIONS COMMERCIALES TOTALES 48 1) Importations 49 2) Exportations 50 3) Solde de la balance commerciale 50 B- INDICATEURS DU COMMERCE EXTERIEUR 50 1) Taux de couverture 51 2) Taux d ouverture 51 3) Taux d exportation 51 4) Taux de pénétration 51 5) Taux de dépendance 51 IMPORTATIONS 52 A- STRUCTURE DES IMPORTATIONS PAR GROUPEMENT D UTILISATION 53 1) Alimentation, boissons et tabac 53 2) Energie et lubrifiants 54 3) Produits bruts 54 4) Demi-produits 55 5) Biens d équipement 55 6) Produits finis de consommation 56 B- IMPORTATIONS PAR PRINCIPAUX PRODUITS 57 C- IMPORTATIONS EN ADMISSION TEMPORAIRE POUR PERFECTIONNEMENT ACTIF 58 EXPORTATIONS 60 A- STRUCTURE DES EXPORTATIONS PAR GROUPEMENT D UTILISATION 62 1) Alimentation, boissons et tabac 62 2) Energie et lubrifiants 62 3) Produits bruts 63 4) Demi-produits 63 5) Biens d équipement 64 6) Produits finis de consommation 64 B- EXPORTATIONS PAR PRINCIPAUX PRODUITS 65 C- REEXPORTATIONS EN SUITE D ADMISSIONS TEMPORAIRES POUR PERFECTIONNEMENT ACTIF 66 1) Réexportations en suite d admissions temporaires pour perfectionnement actif avec paiement 67 2) Réexportations en suite d admissions temporaires pour perfectionnement actif sans paiement 67 OPERATIONS DE VOYAGES 70 Evolution des flux touristiques 70 BALANCE VOYAGES 71 A- LES RECETTES 72 1) les recettes en billets de banque 73 2) les recettes en virements bancaires 73 3) répartition des recettes Voyages par pays 74 B- LES DEPENSES 75 1) Répartition des dépenses par nature de voyage 75 2) Ventilation des dépenses voyages par mode de règlement 76 a) Les dépenses en billets de banque 77

6 6 b) Les dépenses en virements 78 LES OPERATIONS DE VOYAGE DANS LA BALANCE DES PAIEMENTS 78 1) Evolution des dépenses par rapport aux recettes 78 2) Evolution de la part des recettes voyages dans les recettes courantes 79 3) Evolution de la part des dépenses voyages dans les dépenses courantes 79 LES TRANSFERTS COURANTS PRIVES 80 LES RECETTES 81 A- RECETTES MRE 82 1) Répartition des recettes MRE par mode de transfert 82 2) Répartition des recettes MRE par pays de provenance 83 B- RECETTES DES TRANSFERTS SOCIAUX 84 LES DEPENSES 85 EXCEDENT DES TRANSFERTS COURANTS PRIVES 86 LES TRANSFERTS COURANTS PRIVES DANS LA BALANCE DES PAIEMENTS 86 Transferts courants privés et exportations de marchandises 87 Transferts courants privés et exportations de services 87 Transferts courants privés et recettes courantes 87 Transferts courants privés et produit intérieur brut 88 INVESTISSEMENTS ET PRETS PRIVES ETRANGERS 89 RECETTES DES INVESTISSEMENTS ET PRETS PRIVES ETRANGERS 90 1) Répartition par mode de financement 90 2) Répartition par nature d opération 91 3) Répartition par pays de provenance 94 4) Répartition par secteur d activité 96 LES INVESTISSEMENTS ETRANGERS DANS LA BALANCE DES PAIEMENTS 97 1) Flux net des investissements et prêts privés étrangers 97 2) Recettes des investissements et prêts privés étrangers et solde du compte courant 99 3) Investissements étrangers et formation brute de capital fixe 99 OPERATIONS DE LA DETTE EXTERIEURE PUBLIQUE 100 LES OPERATIONS FINANCIERES DU SECTEUR PUBLIC 101 A- LES FINANCEMENTS EXTERIEURS MOBILISES PAR LE SECTEUR PUBLIC 101 1) Evolution globale 101 2) Répartition des financements extérieurs par groupe de bailleurs de fonds 102 3) Evolution des financements extérieurs mobilisés auprès des principaux pays ou organismes bailleurs de fonds 103 a) Financements reçus de la Banque Africaine de Développement (BAD) 103 b) Financements mobilisés auprès de la BIRD 104 c) Concours mobilisés auprès de la Banque Européenne d Investissement 104 d) Financements reçus du FMA 104 e) Tirages effectués auprès du Japon 104 B- LES REMBOURSEMENTS EN PRINCIPAL 104 1) Evolution globale 104 2) Répartition des remboursements par groupe de créanciers 105 C- BALANCE TIRAGES-REMBOURSEMENTS EN PRINCIPAL 106 EVOLUTION DE LA CHARGE GLOBALE DE LA DETTE EXTERIEURE PUBLIQUE 106 1) Evolution de la charge globale de la dette extérieure publique 106 2) Répartition de la charge globale de la dette par groupe de bailleurs de fonds 108 3) Flux net par groupe de bailleurs de fonds 109

7 7 INDEX DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES -=-=-=-=-=- Balance des Paiements, année 2005 (Présentation Nationale) 20 Balance des Paiements, année 2005 (Présentation de la 5 ème édition du Manuel du FMI) 21 PRESENTATION DES RESULTATS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS 22 Soldes de la Balance des Paiements ( ) 26 Soldes des postes de la Balance des Paiements ( ) 27 Evolution des transactions courantes (graphique) 27 Evolution des recettes courantes 27 Evolution des dépenses courantes 28 Résultats des transactions sur marchandises 28 Evolution des transactions sur marchandises (graphique) 28 Echange de services 30 Résultats des échanges de services (graphique) 30 Ventilation par mode des opérations de transports 31 Ventilation par nature des opérations de transports 31 Balance voyages 32 Balance des opérations d assurance 33 Dépenses au titre des redevances et droits de licence 33 Recettes au titre des autres services aux entreprises 34 Dépenses au titre des autres services aux entreprises 35 Revenus des investissements privés 36 Revenus des investissements et emprunts publics 37 Excédents des transferts courants 37 Transferts courants privés 38 Transferts courants publics 39 Solde du compte courant de la balance des paiements par rapport au PIB 39 Evolution du solde du compte de capital et d opérations financières 41 Solde du compte de capital et d opérations financières (tableau) 41 Compte de capital et d opérations financières (graphique) 42 Avoirs extérieurs 46 RESULTATS DE LA BALANCE COMMERCIALE 46 Balance commerciale Balance commerciale (Graphique) 48 Evolution des transactions commerciales avec l extérieur Evolution du déficit commercial Evolution du PIB, des échanges commerciaux et du solde commercial Evolution des ratios du commerce extérieur en % 51 Evolution des ratios du commerce extérieur en % (graphique) 51 Importations par groupement d utilisation (tableau) 52

8 8 Importations par groupement d utilisation (Graphique) 53 Importations de produits alimentaires 54 Importations de produits énergétiques 54 Importations de produits bruts 55 Importations de demi-produits 55 Importations de biens d équipement 56 Importations de biens de consommation 57 Part des dix premiers produits à l importation (graphique) 57 Importations par principaux produits 58 Part de l ATPA dans les importations 58 Exportations par groupement d utilisation (tableau) 61 Exportations par groupement d utilisation (graphique) 61 Exportations de produits alimentaires 62 Exportations de produits énergétiques 62 Exportations de produits bruts 63 Exportations de demi-produits 63 Exportations de produits finis d équipement 64 Exportations de produits finis de consommation 65 Exportations par principaux produits 66 Part des ATPA dans les exportations 67 Réexportations en suite d ATPA-AP par groupement d utilisation 67 Réexportations en suite d ATPA-SP par principaux produits 68 OPERATIONS DE VOYAGES 69 Evolution du nombre de touristes étrangers ( ) 70 Evolution du nombre de touristes étrangers ( ) (graphique) 71 Balance voyages 71 Evolution de l excédent des opérations de voyages (tableau) 72 Evolution de l excédent des opérations de voyages (graphique) 72 Evolution des recettes voyages (tableau) 72 Evolution des recettes voyages (graphique) 72 Répartition par devise des recettes voyages en billets de banque 73 Recettes voyages en virements bancaires 73 Recettes voyages par pays 74 Evolution des dépenses voyages (tableau) 75 Evolution des dépenses voyages (graphique) 75 Répartition des dépenses voyages par nature d opération (tableau) 76 Répartition des dépenses voyages par nature d opération (graphique) 76 Répartition des dépenses Voyages par nature d opération et mode de règlement 76 Ventilation par devise des dépenses voyages en billets de banque 77 Ventilation des dotations en billets de banque par nature de voyage 77 Ventilation des virements par nature de voyages 78 Evolution des dépenses par rapport aux recettes 79 Ratio des dépenses voyages par rapport aux recettes (graphique) 79 Evolution de la part des recettes voyages dans les recettes courantes 79 Evolution de la part des dépenses voyages dans les dépenses courantes 79 LES TRANSFERTS COURANTS PRIVES 80 Recettes des transferts courants privés ( ) 81 Evolution des recettes des transferts courants privés (graphique) 82

9 9 Part des transferts courants privés dans les recettes courantes (graphique) 82 Evolution des recettes MRE par mode de transfert 83 Structure des recettes MRE (graphique) 83 Répartition des recettes MRE par mode de transfert et par pays de provenance 84 Evolution des recettes des transferts sociaux (tableau) 84 Evolution des recettes des transferts sociaux (graphique) 84 Ventilation des recettes des transferts sociaux par pays 85 Evolution de l excédent des transferts courants privés ( ) 86 Transferts courants privés par rapport aux exportations de biens 87 Transferts courants privés par rapport aux exportations de services 87 Transferts courants privés par rapport aux recettes courantes 87 Transferts courants privés par rapport au PIB 88 INVESTISSEMENTS ET PRETS PRIVES ETRANGERS 89 Investissements et prêts privés étrangers par mode de financement (tableau) 91 Investissements et prêts privés étrangers par mode de financement (graphique) 91 Investissements et prêts privés étrangers par nature d opération (tableau) 92 Investissements et prêts privés étrangers par nature d opération (graphique) 92 Investissements directs étrangers au Maroc par pays 93 Investissements directs étrangers au Maroc par secteur d activité 94 Investissements et prêts privés étrangers par pays et organismes financiers 95 Investissements et prêts privés étrangers par secteur d activité 96 Recettes et dépenses au titre des investissements et prêts privés étrangers 97 Evolution des recettes brutes et nettes des investissements et prêts privés étrangers (graphique) 98 Dépenses au titre des investissements et prêts privés étrangers 98 Recettes des investissements étrangers et déficit du compte courant 99 Recettes des investissements étrangers et FBCF 99 OPERATIONS DE LA DETTE EXTERIEURE PUBLIQUE 100 Evolution des concours extérieurs mobilisés par le secteur public (Tableau) 101 Evolution des concours extérieurs mobilisés par le secteur public (Graphique) 102 Répartition des concours extérieurs par groupe de bailleurs de fonds 102 Evolution des tirages par groupe de créanciers ( ) (Graphique) 103 Répartition des tirages par groupe de créanciers ( ) (Graphique) 103 Remboursements en principal 105 Répartition des remboursements en principal par groupe de créanciers 105 Balance tirages-remboursements en principal 106 Evolution de la charge globale de la dette extérieure publique par rapport aux recettes des biens et services et aux recettes courantes ( ) 107 Evolution du ratio de la charge globale de la dette extérieure publique par rapport aux recettes des biens et services et par rapport aux recettes courantes (graphique) 107 Répartition de la charge de la dette extérieure publique par groupe de bailleurs de fonds ( ) 108 Ventilation de la charge de la dette extérieure publique en principal et intérêts par groupe de créanciers (graphique) 109 Balance tirages-charge globale de la dette extérieure publique 110

10 10 ANNEXES -=-=-=-=-=- Balance des paiements année 2000 (présentation nationale) 113 Balance des paiements année 2000 (présentation type de la 5 ème édition) 114 Balance des paiements année 2001 (présentation nationale) 115 Balance des paiements année 2001 (présentation type de la 5 ème édition) 116 Balance des paiements année 2002 (présentation nationale) 117 Balance des paiements année 2002 (présentation type de la 5 ème édition) 118 Balance des paiements année 2003 (présentation nationale) 119 Balance des paiements année 2003 (présentation type de la 5 ème édition) 120 Balance des paiements année 2004 (présentation nationale) 121 Balance des paiements année 2004 (présentation type de la 5 ème édition) 122

11 11 INDICATIONS METHODOLOGIQUES

12 12 METHODOLOGIE D ETABLISSEMENT DE LA BALANCE DES PAIEMENTS -=-=-=-=-=- La balance des paiements est un état statistique qui enregistre de manière systématique et selon une classification déterminée, tous les flux économiques et financiers intervenus pendant une période donnée entre les résidents et les non-résidents d une économie. A l instar des autres pays membres, le Maroc établit la balance des paiements selon la méthodologie du Manuel du Fonds Monétaire International. Celui-ci est régulièrement mis à jour par le FMI en vue de permettre à la balance des paiements de tenir compte de l évolution des transactions internationales. Depuis 1993, le FMI a publié la cinquième édition dudit Manuel. A partir de 1995 et dans le cadre des efforts entrepris par l en vue d harmoniser le dispositif d établissement des statistiques des échanges extérieurs avec les nouvelles normes internationales en vigueur, la balance des paiements est désormais établie selon les recommandations de la cinquième édition du Manuel du FMI. Parmi les objectifs recherchés à travers cette nouvelle édition, il convient de souligner : l élargissement du cadre conceptuel de la balance des paiements afin d aboutir à une meilleure appréhension de toutes les transactions d une économie avec le reste du Monde ; l harmonisation du système d établissement de la balance des paiements et de la position financière extérieure globale avec le système de la comptabilité nationale ; la prise en considération des innovations financières et des nouveaux instruments financiers apparus depuis la publication de la quatrième édition en 1977 ; l affirmation de la position extérieure globale en tant que partie essentielle des comptes extérieurs d une économie. Les changements apportés par la cinquième édition ont trait principalement à l architecture de la balance des paiements : intégration de nouvelles données, désagrégation de certains postes pour faire apparaître des données plus détaillées notamment au niveau des services et des opérations financières. Les concepts (résidence, économie déclarante...), les modes d évaluation et la chronologie n ont pas subi de changements importants. Ainsi et en dehors des innovations introduites au niveau de l architecture de la balance marocaine des paiements, celle-ci conserve encore ses principales caractéristiques qui peuvent se résumer comme suit : c est une balance de transactions. En effet, contrairement à ce que laisse entendre son appellation, la balance des paiements n enregistre pas uniquement les règlements entre les résidents et les non-résidents d une économie, elle reprend toutes les transactions qu il y ait ou non règlement, ou que ce règlement soit différé d une période à l autre;

13 13 elle est établie selon le principe de la partie double, chaque transaction donnant lieu à deux inscriptions du même montant mais en deux sens opposés. Pour mieux saisir ce principe, il convient de préciser que la présentation nationale de la balance des paiements est scindée en deux parties : la balance de base qui enregistre toutes les transactions et la partie monétaire qui regroupe les règlements afférents à ces transactions. Les deux parties dégagent ensemble un solde nul, compte tenu de l écart statistique. Les indications relatives à la partie monétaire figurent dans la situation des avoirs extérieurs du système bancaire et de l Institut d émission établie par ce dernier. Par contre, la présentation de la balance des paiements selon les composantes-types prévues par la cinquième édition du Manuel du F.M.I intègre la variation des avoirs extérieurs qui font l objet d une rubrique du compte des opérations financières. Cette variation est enregistrée en sens opposé. Ainsi, la balance des paiements dégage un solde nul compte tenu de l écart statistique. D un autre côté, il convient de préciser que lorsqu une transaction ne fait pas l objet de règlement, sa contrepartie est inscrite dans la balance de base. Il en est ainsi des règlements différés, des dons de marchandises, de l assistance technique gratuite, des investissements financés par conversion de dettes... Les informations nécessaires à l établissement de la balance des paiements sont puisées principalement dans les comptes rendus bancaires établis à l occasion de chaque opération d achat ou de cession de devises et dans les déclarations douanières tant à l importation qu à l exportation. Ces données sont complétées par les renseignements statistiques collectés régulièrement auprès de différents organismes publics et privés. L publie, outre la présentation nationale habituellement diffusée, une présentation de la Balance des Paiements établie selon les composantes-types prévues par la cinquième édition du Manuel du FMI. Classification générale des comptes La balance des paiements, présentée selon les recommandations de la cinquième édition du Manuel du F.M.I comporte deux parties : le compte des transactions courantes et le compte de capital et d opérations financières. LE COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES Ce compte regroupe toutes les transactions portant sur des valeurs économiques - autres que les actifs financiers - ainsi que les transferts sans contrepartie. Il est scindé en quatre rubriques : les biens, les services, les revenus et les transferts courants. Les biens Cette rubrique reprend toutes les transactions sur marchandises entre le Maroc et l étranger qu il y ait ou non transfert de propriété. Ainsi, trois lignes sont prévues : les marchandises générales, les biens importés sans paiement et réexportés après transformation et les achats de biens dans les ports (avitaillement).

14 14 Les marchandises générales retracent les mouvements de biens déterminés à partir des documents douaniers conformément aux méthodes en usage sur le plan international. Les importations et exportations sont ainsi évaluées FOB dans la balance des paiements alors que dans les statistiques du commerce extérieur, les importations sont évaluées CAF et les exportations FOB. Le passage de la valeur CAF des importations à leur valeur FOB est effectué sur la base d un coefficient moyen déterminé à partir des résultats d une enquête effectuée à ce titre. Ce coefficient est actuellement de 8%. Il est à préciser, par ailleurs, que les transactions commerciales sont enregistrées au moment du passage en douane des marchandises sans tenir compte des modalités de paiement correspondantes. Ainsi, les importations comprennent aussi bien les dons que les achats donnant lieu à règlement immédiat ou ceux pour lesquels des facilités de paiement sont consenties. Elles comprennent également les biens d équipement faisant l objet de crédit-bail (sur plusieurs années) et ce, conformément à la méthodologie du FMI et des Nations Unies. Les exportations comprennent les sorties de marchandises du territoire assujetti à l exception notamment des biens destinés à être réparés, des opérations de transit (cf. Note méthodologique «Balance Commerciale»). La rubrique des biens importés sans paiement et réexportés après transformation recouvre les transactions effectuées dans le cadre du régime douanier de l admission temporaire pour perfectionnement actif sans paiement. Ces opérations qui étaient reprises auparavant parmi les services à concurrence de la valeur de la transformation seulement (travaux à façon) sont enregistrées désormais sur une base brute avant et après la transformation. Ces opérations sont dites sans paiement du fait qu elles ne font pas l objet de règlement au profit du fournisseur étranger qui en reste propriétaire. Enfin, la ligne des achats de biens dans les ports reprend les achats effectués par les transporteurs étrangers de marchandises marocaines dans les ports marocains (recettes) et les achats par le pavillon marocain de marchandises étrangères également dans les ports marocains (dépenses). Les services Dans la nouvelle présentation de la balance des paiements, les services ont fait l objet d une classification plus détaillée en liaison avec le développement des échanges internationaux à ce titre. Les modifications intervenues au niveau de cette rubrique concernent, d une part, les recettes des travaux à façon exclues désormais des services et reprises parmi les transactions sur marchandises et, d autre part, les revenus des investissements inscrits dorénavant à la rubrique des Revenus. Ainsi, les transactions portant sur des services sont regroupées dans les postes suivants : transports, voyages, services de communication, services d assurance, redevances et droits de licence, Autres services aux entreprises et services fournis ou reçus par les administrations publiques non compris ailleurs.

15 15 1) Les transports La nouvelle présentation a permis de regrouper les deux anciens postes "Frais de transport et d assurance" et "Autres transports" en un seul poste intitulé "Transports", les frais d assurance font l objet désormais d un poste à part. Ce poste enregistre, en recettes et en dépenses, tous les règlements afférents à des services de transports de marchandises, de passagers et de bagages (maritime, aérien et terrestre). Il comprend également les dépenses à l étranger des compagnies nationales afférentes à l avitaillement, aux droits portuaires et d aéroport, aux réparations, à l entretien, aux déménagements, etc. 2) Les voyages L inscription des opérations de voyages n a pas fait l objet de changement dans la cinquième édition. Ce poste reprend les recettes voyages qui correspondent aux biens et services fournis par l économie marocaine aux voyageurs non-résidents à l occasion essentiellement des voyages touristiques. Il recense en dépenses, les services fournis par les économies étrangères aux voyageurs résidents au titre des voyages touristiques, des stages et missions, des études, du pèlerinage et Omra, des voyages d affaires, des soins médicaux... Les recettes comprennent également une partie des apports en devises billets de banque effectués par les Marocains résidant à l étranger et destinés à la couverture de leurs frais de séjour au Maroc. 3) Les services de communication Ces services qui ont été érigés en un poste distinct dans la nouvelle présentation reprennent les recettes et les dépenses au titre des télécommunications, des messageries et autres services de la poste. 4) Les services d assurance Ce poste enregistre les règlements au titre des opérations d assurance qu il s agisse d assurances sur marchandises ou autres (assurances et réassurances, indemnisation...). 5) Les redevances et droits de licence Ce poste recouvre les flux relatifs à l utilisation d actifs incorporels non financiers non produits et de droits de propriété. Il s agit des revenus de la propriété intellectuelle dont en particulier la location de brevets, des redevances cinématographiques et celles liées à la radio et télévision. A partir de l année 2002, ce poste n enregistre plus les opérations d assistance technique comptabilisées désormais au titre des Autres services aux entreprises. 6) Les Autres services aux entreprises Sont inscrites dans ce poste en dépenses, les diverses prestations de services fournies par les non-résidents aux entreprises résidentes et non classées ailleurs. Il s agit en premier lieu des opérations d assistance technique privée comptabilisées avant 2002 parmi les redevances et droits de licence. Ce poste enregistre également les transactions de services liées au commerce international telles que les commissions de représentation, les frais de fonctionnement des

16 16 délégations commerciales, les frais bancaires, les frais de publicité, les frais engagés à l étranger par les exportateurs de biens ou de services et réglés à partir de leurs comptes en dirhams convertibles pour la promotion des exportations (CCP.EX). En recettes, ce poste enregistre principalement les frais de fonctionnement des délégations commerciales étrangères et les services divers. 7) Les services fournis ou reçus par les administrations publiques NCA Ce poste enregistre les transactions effectuées par les administrations publiques portant sur des services non recensés ailleurs. Parmi ces transactions figurent celles relatives aux représentations diplomatiques et aux institutions gouvernementales étrangères établies au Maroc. Les recettes comprennent également les différentes redevances versées à l administration marocaine. Les revenus Les revenus qui faisaient partie des services dans l ancienne présentation sont désormais regroupés dans une rubrique distincte afin de mieux faire apparaître la rémunération des facteurs de production. Cette rubrique reprend, d une part, les revenus des investissements et prêts privés y compris les revenus réinvestis au Maroc, et d autre part, le service de la dette extérieure publique. Ils enregistrent également les revenus générés par le placement des réserves de change de Bank Al Maghrib. Les transferts courants Les transferts courants appelés dans l ancienne présentation "paiements de transfert" n ont pas subi de changement important en dehors des transferts au titre des départs des migrants qui sont désormais repris dans le compte de capital. Ainsi, ce poste continue à enregistrer en recettes essentiellement les rapatriements effectués par les Marocains résidant à l étranger (MRE) et les transferts sans contrepartie reçus par le secteur public. En dépenses, il comporte principalement les transferts effectués par les résidents étrangers au titre des économies sur revenus, des cotisations à des caisses étrangères de retraite ou de prévoyance sociale. LE COMPTE DE CAPITAL ET D OPERATIONS FINANCIERES Il se compose du compte de capital et du compte d opérations financières. Le compte de capital Ce compte reprend les opérations en capital et les transactions sur les actifs non financiers non produits. Les opérations en capital portent principalement sur les transferts des migrants et les remises de dettes. En ce qui concerne les transactions sur les actifs non financiers non produits, elles recouvrent les avoirs incorporels tels que les brevets, les marques, le droit de bail et les avoirs corporels tels que les terrains...

17 17 Pour la présentation marocaine, il s agit uniquement des opérations en capital : transferts effectués par les migrants au titre des départs définitifs et les remises de dettes au profit du secteur public. Le compte d opérations financières Ce compte enregistre les opérations d investissements directs y compris les bénéfices réinvestis, les investissements de portefeuille (titres de participation, titres de créance et instruments du marché monétaire) et les autres investissements (crédits commerciaux et prêts à court et à long terme). Afin de se conformer aux prescriptions du Manuel du Fonds Monétaire International selon lesquelles les prêts entre entreprises apparentées doivent être considérés en tant qu investissements directs, la répartition des investissements et prêts privés étrangers par nature d'opération a été révisée dans ce sens. Ainsi, les investissements directs comprennent outre les opérations d investissement proprement dites (participation supérieure à 10% du capital de l entreprise d investissement) les avances en comptes courants d'associés et les prêts privés contractés par les sociétés marocaines auprès de leurs maisons mères. Dans la présentation nationale de la balance des paiements, le compte d opérations financières distingue les opérations du secteur privé (crédits commerciaux, investissements et prêts privés), celles du secteur public (tirages et remboursements en principal de la dette extérieure publique, opérations avec le FMI) et enfin, la variation des engagements extérieurs qui concerne en particulier les disponibilités des comptes en dirhams convertibles tenus au nom des étrangers ou des Marocains résidant à l étranger et celles des comptes convertibles à terme. Par contre, la présentation de la balance des paiements selon les composantes-types prévues par la cinquième édition du Manuel du FMI répartit les opérations financières en quatre catégories : les investissements directs, les investissements de portefeuille, les autres investissements et la variation des avoirs de réserve. Cette variation est inscrite en sens opposé pour préserver l équilibre de la balance des paiements : une variation négative correspond à un accroissement de ces avoirs et inversement. Enfin, il est prévu une rubrique intitulée «Ecart Statistique» destinée selon les recommandations du Manuel, à équilibrer la balance des paiements.

18 18 MESURES DE LIBERALISATION DE LA REGLEMENTATION DES CHANGES ADOPTEES EN =-=-=-=-=- 24 janvier 2005 Soumission de l importation de carreaux céramiques à déclaration préalable d importation pour une durée de 9 mois à compter du 24 janvier juillet 2005 Autorisation de la cotation du riyal omanais pour les opérations de change manuel. 19 juillet 2005 Autorisation accordée aux opérateurs réalisant des exportations de marchandises sous le régime de la vente de consignation (légumes et fruits frais, les agrumes, le fleurs et les produits d artisanat) : de déduire par prélèvement sur le prix de vente, les frais engagés à l étranger par le commissionnaire étranger pour la commercialisation des marchandises tels que les commissions de consignation, frais de transit, frais de transport étranger-étranger, etc.; de rapatrier le produit de leur exportation dans un délai de 180 jours à compter la date d expédition. Ce délai n est que de 150 jours pour les autres opérateurs. 09 août 2005 Les intermédiaires agréés ont été autorisés, en vertu de la circulaire n du 10 septembre 2004, à transférer les disponibilités des comptes convertibles à terme ouverts dans leurs livres et dont le solde est inférieur ou égal à DH à la date du 10 Septembre 2004 et ce, au plus tard le 31 Mars Ces comptes devaient être impérativement clôturés. La note du 9 Août 2005 a prorogé ce délai au 31 Décembre 2005 et les disponibilités non utilisées ou non transférées doivent être versées au crédit de comptes étrangers en dirhams convertibles à ouvrir au nom de ces titulaires.

19 19 21 décembre2005 Autorisation accordée aux banques intermédiaires agréés pour l exportation des dirhams vers la zone franche d exportation de Tanger, l installation dans l enceinte de ladite zone de guichets automatiques de distribution de dirhams billets de banque et l utilisation par les opérateurs installés dans ladite zone de ces dirhams pour le règlement des dépenses au profit de résidents : salaires et autres rémunérations salariales sans limitation, frais de transport, réparations, fourniture de produits dans la limite de 3.000DH par opération et d un plafond annuel de DH par opérateur. 22 décembre 2005 Lettre adressée au GPBM le 22 décembre 2005 relative à l application par les banques des dispositions de la circulaire n 1589 du 15 septembre 1992 ayant trait au régime de convertibilité en faveur des investissements étrangers. Cette lettre a rappelé aux banques intermédiaires agréés : la nécessité de transmettre à l dans les délais prescrits, les comptes rendus de réalisation de ces investissements ; la suppression de la formalité d enregistrement auprès de l des investissements étrangers réalisés et de l obligation du transfert du produit de liquidation ou de cession desdits investissements conformément aux dispositions de cette circulaire.

20 20 BALANCE DES PAIEMENTS ANNEE 2005 PRESENTATION NATIONALE RECETTES DEPENSES Millions de dirhams SOLDES A- COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES , , ,2 BIENS , , ,3 Marchandises générales , , ,6 Biens importés sans paiement et réexportés après transformation , , ,8 Achats de biens dans les ports 793,0 92,5 +700,5 SERVICES , , ,4 Transports , , ,0 Voyages , , ,6 Services de communication 2 910,5 391, ,5 Services d'assurance 638,1 709,8-71,7 Redevances et droits de licence 112,9 402,8-289,9 Autres services aux entreprises , , ,2 Services fournis ou reçus par les administrations publiques N.C.A 4 683, , ,3 REVENUS 6 166, , ,4 Revenus des investissements privés 995, , ,5 Revenus des investissements et des emprunts publics 5 171, , ,1 TRANSFERTS COURANTS , , ,5 Publics 2 465,2 330, ,2 Privés , , ,3 B- COMPTE DE CAPITAL ET D'OPERATIONS FINANCIÈRES , , ,6 CAPITAL 2,9 42,7-39,8 Transferts des migrants 2,9 42,7-39,8 OPERATIONS FINANCIERES , , ,4 SECTEUR PRIVE , , ,5 Crédits commerciaux 8 495, , ,7 Prêts et investissements étrangers au Maroc , , ,0 Prêts et investissements marocains à l'étranger 904, , ,7 Monnaie fiduciaire et dépôts 1 703, ,5 SECTEUR PUBLIC , , ,1 Prêts , , ,1 C- ECART STATISTIQUE , ,7 TOTAL , , ,1

21 21 BALANCE DES PAIEMENTS ANNEE 2005 PRESENTATION TYPE DE LA CINQUIEME EDITION DU MANUEL M illions de dirhams CREDIT DEBIT SOLDE A- COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES , , ,2 BIENS , , ,3 Marchandises générales , , ,6 Biens importés sans paiement et réexportés après transformation , , ,8 Achats de biens dans les ports 793,0 92,5 +700,5 SERVICES , , ,4 Transports , , ,0 Transports maritimes 3 773, , ,6 Transports aériens 7 028, , ,8 Autres transports 739,5 703,7 +35,8 Voyages , , ,6 Voyages à titre professionnel - 858,9-858,9 Voyages à titre personnel , , ,5 Services de communication 2 910,5 391, ,5 Services d'assurance 638,1 709,8-71,7 Redevances et droits de licence 112,9 402,8-289,9 Autres services aux entreprises , , ,2 Services fournis ou reçus par les administrations publiques N.C.A 4 683, , ,3 REVENUS 6 166, , ,4 Revenus des investissements privés et des emprunts publics Administrations 109, , ,0 Autorités monétaires 5 062, ,1 Banques - 114,7-114,7 Autres secteurs 995, , ,8 TRANSFERTS COURANTS , , ,5 Publics 2 465,2 330, ,2 Privés , , ,3 B- COMPTE DE CAPITAL ET D'OPERATIONS FINANCIERES , , ,5 CAPITAL 2,9 42,7-39,8 Transferts des migrants 2,9 42,7-39,8 OPERATIONS FINANCIERES , , ,7 Investissements directs , , ,4 - A l'étranger 849, ,0-694,9 - Dans l' économie nationale , , ,3 Investissements de portefeuille 1 304,4 724,8 +579,6 - Avoirs 26,9 9,5 +17,4 - Engagements 1 277,5 715,3 +562,2 Autres investissements , ,4 +586,4 - Crédits commerciaux 8 495, , ,7.Autres secteurs 8 495, , ,7 - Prêts , , ,8.Administrations 7 484, , ,3.Banques 28, , ,9.Autres secteurs 8 210, , ,4 - Monnaie fiduciaire et dépôts 1 703, ,5.Banques 1 703, ,5 Avoirs de réserve , ,1 C- ECART STATISTIQUE , ,7 TOTAL , ,1

22 22 PRESENTATION DES RESULTATS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS

23 23 CONJONCTURE INTERNATIONALE ET NATIONALE -=-=-=-=-=- Après les améliorations successives enregistrées durant les trois dernières années, l économie mondiale a réalisé en 2005 un rythme d accroissement important qui s est établi à 4,8%. Ce résultat est dû au dynamisme de l économie américaine et japonaise et aux bonnes performances des économies émergentes d Asie dont en particulier celle de la Chine et de l Inde. L économie américaine a enregistré un taux de croissance de 3,5% contre 4,2% l année précédente. Cette évolution qui a été réalisée en dépit de l envolée des prix des produits pétroliers et des intempéries ayant touché le sud des Etats Unis est due à la bonne tenue de la consommation des ménages. Ce rythme soutenu de l activité s est traduit par un léger recul du taux de chômage à 5,1% contre 5,5%. Le taux d inflation s est, en revanche, établi à 3,4% contre 2,7% et ce, malgré les multitudes relèvements du taux directeur opérés par la Réserve Fédérale. La zone euro a connu de son côté un faible taux d accroissement de son activité : 1,3% contre 2,1%. Cette baisse du rythme de l activité est due à la stagnation de la consommation des ménages. Ainsi la croissance a été de 1,4% en France et seulement de 0,9% en Allemagne alors qu elle a été presque nulle en Italie. Le taux de chômage a, en conséquence, stagné pour la deuxième année consécutive à 8,6% (contre 8,9%). Quant au taux d inflation, il s est établi à 2,2% dépassant, à cet effet, le taux plafond de 2% fixé par la Banque Centrale Européenne. Au Japon, la croissance s est maintenue à 2,7% (contre 2,8% en 2004) à la faveur de la vigueur des exportations et de la demande interne. Le taux de chômage s est stabilisé à 4,7% contre 4,4%. Dans les Nouveaux Pays Industriels d Asie, la reprise s est encore confirmée cette année et ce, sous l effet de la hausse des exportations à destination de la Chine. Le taux de croissance s est ainsi établi à 4,6% Par ailleurs, les économies des pays émergents asiatiques ont poursuivi leur expansion tirée par la vigueur de l économie chinoise et le dynamisme de celle de l Inde. En effet, en Chine la croissance a avoisiné 10% sous l effet de la progression de la consommation et des exportations qui ont tiré avantage du démantèlement en janvier 2005 des Accords Multifibres (AMF). Quant au taux d inflation, il a baissé à 1,8% contre 3,9% une année auparavant. L Inde a réalisé un taux de croissance de plus de 8% à la faveur de la progression du secteur des services et de l industrie manufacturière qui a également bénéficié du démantèlement de l AMF.

24 24 En Amérique latine, le PIB a globalement progressé de 4,3% contre 5,6% en Ce léger affaissement du rythme d activité cache des évolutions fort contrastées. Le Chili et l Argentine ont enregistré des taux de croissance respectifs de 6,3% et 9,2%. En revanche, les taux de croissance économique se sont établis au Brésil et au Mexique respectivement à 2,3% et 3%. Au Moyen Orient, la croissance est restée soutenue dans les pays exportateurs de pétrole et ce, sous l impulsion de l envolée des cours de cette ressource. Les rythmes les plus élevés ont été enregistrés au Koweït et en Arabie Saoudite avec des taux respectifs de 8,5% et de 6,5%. D autres pays ont enregistré des taux de croissance favorables, en particulier la Jordanie (7,2%) et l Egypte (5%) suite à l accroissement de leurs exportations. Les économies de la Communauté des Etats Indépendants ont bénéficié, elles aussi, des retombées positives de la hausse des prix du pétrole sur le marché international. Au sein de cette zone, le taux le plus important a été enregistré en Russie soit 6,4% sous l effet des recettes pétrolières. Dans les pays d Europe centrale et orientale, c est la Turquie qui affiche le rythme le plus soutenu d activité soit une progression de 7,4% contre 8,9% en En Afrique, la reprise constatée l an passé s est encore confirmée en 2005 avec un taux d accroissement de 5,2% (5,1% en 2004). Dans les pays du Maghreb, le PIB s est accru de 4,1% contre 5,1% en Sous l effet de la fermeté des prix du pétrole, la croissance a conservé le rythme assez élevé observé en 2004 en Algérie soit 5,3%. Le rythme d accroissement a, en revanche, régressé en Tunisie et au Maroc respectivement de 5,8% et 4,2% en 2004 à 4,2% et 1,7% en Le commerce mondial a progressé, en volume, de 7,3% contre 10,4% en Cette évolution qui est supérieure au rythme d accroissement de l activité économique mondiale et intervient malgré la hausse persistante des prix du pétrole et des matières premières minérales s explique par la vigueur des exportations de la Chine et l augmentation des importations américaines. Les marchés des changes internationaux ont été marqués en 2005 par le redressement du dollar américain vis-à-vis des principales devises. Le dollar s est ainsi apprécié, d une fin d année à l autre, de 15,5% par rapport à la monnaie européenne, sous l effet de la vigueur de la croissance économique aux Etats -Unis comparativement à la zone euro et des perspectives incertaines qui ont plané sur cette zone suite à la non approbation du traité constitutionnel européen par la France et les Pays-Bas. Le Dollar a parallèlement augmenté par rapport à la Livre sterling et au Yen respectivement de 12,2% et 13,3%. Ainsi dans un contexte international et national particulièrement difficile : hausse persistante des cours du pétrole, faible croissance en Europe qui constitue le principal partenaire économique du Maroc et mauvaises conditions climatiques, l économie marocaine a accusé une baisse du taux de croissance en termes constants à 1,7% contre 4,2% en Les autres indicateurs économiques, hormis le déficit budgétaire qui s est aggravé de 4,4% contre 3,4% en 2004, ont réalisé des évolutions relativement satisfaisantes : le taux d inflation s est établi à 1% contre 1,5 % et le taux de chômage a légèrement augmenté à 11% contre 10,8% en 2004.

25 25 La baisse du taux de croissance du PIB est due principalement au recul de 17,7% de la valeur ajoutée du secteur primaire, suite à la baisse sensible de la production agricole qui a été affectée par les mauvaises conditions climatiques. Quant aux secteurs secondaires et tertiaires, ils ont progressé respectivement de 6% (au lieu de 4,9%) et de 4,8% (contre 4,5%). La légère régression du taux d inflation de 1,5% à 1% est attribuable à la poursuite des interventions de la caisse de compensation pour le soutien des prix intérieurs des produits pétroliers et de la baisse des prix des biens industriels et des produits importés en liaison avec le démantèlement tarifaire et le développement de la concurrence. La légère augmentation du taux de chômage à 11% (contre 10,8% en 2004) a été ressentie principalement dans le milieu rural où ce taux est passé de 3,2% à 3,6%. Dans le milieu urbain, le taux de chômage s est quasiment stabilisé à 18,3% (contre 18,4% en 2004). L aggravation du déficit budgétaire à 4,4% contre 3,4% en 2004 est due à l augmentation des dépenses de 14% sous l effet des charges du programme de départs volontaires à la retraite et du soutien au prix des produits pétroliers. L accroissement des recettes budgétaires n a été que de 12%. Hors privatisation, le déficit s est établi à 5,9% contre 4,6% en Au niveau du marché des changes, la monnaie nationale est demeurée, en moyenne annuelle, pratiquement stable à l égard de l Euro et du Dollar. Elle s est appréciée, par ailleurs, de 1,8% vis-à-vis du Yen japonais, de 0,8% par rapport à la Livre sterling et de 0,3% face au Franc suisse.

26 26 RESULTATS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS -=-=-=-=-=- Pour la cinquième année consécutive, la balance des paiements a enregistré un solde excédentaire qui s est établi en 2005 à ,1MDH dépassant de 24,4% ou ,1MDH celui réalisé en 2004 soit MDH. Il constitue ainsi le deuxième meilleur résultat réalisé après le record enregistré en 2001, soit ,3MDH. L amélioration de l excédent de la balance des paiements est due aux résultats enregistrés tant par le compte des transactions courantes que par le compte de capital et d opérations financières. En effet, l excédent du compte courant s est amélioré de 17,2% ou ,9MDH s établissant à ,2MDH contre ,3MDH en Le compte de capital et d opérations financières a enregistré une position créditrice qui s est élevée à ,6 MDH contre ,7MDH, soit une amélioration de 35,3% ou ,9MDH. Cette amélioration qui intervient pour la deuxième année consécutive, provient essentiellement de l importante atténuation du déficit des opérations financières du secteur public; l excédent des opérations financières du secteur privé a accusé, en revanche, une baisse sous l effet de la régression du solde positif des crédits commerciaux, l excédent des opérations sur prêts et investissements a par contre progressé. L amélioration de l excédent du compte courant qui a été réalisée malgré l aggravation du déficit des échanges de biens, est due à l accroissement des excédents des transferts courants et des services et à l atténuation du déficit des revenus. En effet, le déficit des échanges de biens s est aggravé pour la troisième année consécutive s établissant à ,3MDH contre ,6MDH en 2004 soit 26,5% ou ,7MDH. L excédent des échanges de services a enregistré une expansion de 30,6% ou ,2MDH : ,4MDH contre ,2MDH en La position créditrice des transferts courants, en continuelle progression, s est établie à ,5MDH contre ,8MDH soit une progression de 10,7%ou ,7MDH. Le déficit de la rubrique des revenus, en allégement depuis plusieurs années, a enregistré une baisse importante de 54,4% ou MDH, pour s établir à 2.737,4MDH contre 5.998,1MDH.

27 27 SOLDES DES POSTES DE LA BALANCE DES PAIEMENTS Millions de dirhams RUBRIQUES A. Compte des transactions Courantes , , , , ,2 - Biens , , , , ,3 - Services , , , , ,4 - Revenus , , , , ,4 - Transferts courants , , , , ,5 B. Compte de capital et d'opérations financières , , , , ,6 - Compte de capital -101,1-66,8-96,6-70,7-39,8 - Opérations financières du secteur privé , , , , ,5 - Opérations financières du secteur public , , , , ,1 C. Ecart statistique , , , , ,7 D. Solde de la balance des paiements , , , , ,1 En définitive et compte tenu de l écart statistique, la balance des paiements a enregistré, au terme de l année 2005, un excédent de ,1MDH contre MDH. Cet excédent a été déterminé en prenant en compte, les effets de la variation des cours de devises sur les avoirs extérieurs de l Institut d émission. SOLDES DE LA BALANCE DES PAIEMENTS Millions de dirhams ANNEES SOLDES , , , , ,1 COMPTE DES TRANSACTIONS COURANTES Au terme de l année 2005, le compte des transactions courantes de la balance des paiements a dégagé un excédent de ,2MDH contre ,3MDH en 2004 soit une amélioration de 17,2% ou ,9MDH. Cet excédent demeure, toutefois, en deçà des niveaux importants réalisés durant les années 2001 à 2003.

28 28 EVOLUTION DES TRANSACTIONS COURANTES Millions de dirhams RECET T ES DEPENSES Ce résultat provient de la progression des recettes : +13,1% ou ,2MDH ( ,3MDH contre ,1MDH) plus importante que celle des dépenses : +12,9% ou ,3MDH ( ,1MDH contre ,8MDH). L accroissement des recettes provient des progressions réalisées au titre des biens (+7,9%), des services (+20,9%), des revenus (37,4%) et des transferts courants (+10,5%). EVOLUTION DES RECETTES COURANTES Millions de dirhams RUBRIQUES EVOLUTION MDH % Biens , , ,4 +7,9 Services , , ,8 +20,9 Revenus 4 488, , ,1 +37,4 Transferts courants , , ,9 +10,5 T O T A L , , ,2 +13,1 Quant aux dépenses, leur augmentation résulte essentiellement de celles des biens (+15,3%) et des services (+11,8%). En revanche, les dépenses au titre des revenus ont baissé de 15,1 %.