Consommations et organisation socio-économique

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1 Méthodes d Analyse des Systèmes Territoriaux : Séance 6 Consommations et organisation socio-économique Fabien Leurent, UPE, LVMT

2 Contexte Le «métabolisme» du territoire Une société développée repose sur des consommations, donc sur des échanges et des productions La production d un bien et sa consommation (usage), ainsi que sa distribution, engagent à la fois Des impacts matériels : prélèvements de ressources, émissions de rejets (déchets, produits secondaires) Un effet économique : un transfert d un acteur à un autre, avec contrepartie monétaire si l échange est marchand, et peut-être avec des externalités causées à des tiers est déterminé par son armature économique Appareil productif : procédés, lieux, flux (énergie, matières, produits intermédiaires ou finis) Appareil de distribution : ses modes et ses lieux Appareil de consommation : les ménages et aussi les firmes pour leurs consommations intermédiaires Même la récupération de certains rejets donne lieu à des activités : collecte des déchets, assainissement 6 2

3 Objectifs Retracer des consommations en termes physiques Par opération élémentaire : son impact primordial Diversité d impacts et chaînage des conséquences : modèle d ACV Décrire l activité économique dans un territoire Création et circulation des flux de valeurs Selon les activités et les établissements des firmes, et en relation avec les effectifs des établissements Conséquences pour les finances publiques Quantifier par des modèles simples (linéaires) Modèles proportionnels pour une consommation élémentaire Réseau de relations proportionnelles : modèle matriciel 6 3

4 Plan de la leçon A. Modèles élémentaires de consommation / usage / impact 6 B. Modèle d ACV pour l évaluation environnementale C. Modèle de structure et d activité économique et sociale D. Décrire l armature économique d un territoire E. Conclusion 4

5 6.A A. Modèles élémentaires de consommation / usage / impact 5

6 Modèle élémentaire de consommation Ctcu : coefficient type de conso unitaire En référence à une population Par individu durant une période donnée Une quotité de consommation : le Ctcu 6.A Modèle élémentaire de consommation Connaissant le Ctcu, noté ρ pour Ratio Déterminer l effectif de la population, en nb d individus (ex. personnes, ménages, bâtiments ) : noté E Quantité de consommation, sur la période considérée : Q = ρ.e 6

7 Consommation en eau En France, ratios usuels Par ménage : 150 m3 / an Par habitant : 150 litres / jour Alimentation 7% Hygiène et entretien 93% 6.A Variations des consommations entre les ménages : 4 catégories de facteurs 1. Caractéristiques de l habitat température, pluviométrie, type et âge du logement, surface habitable, taux d équipement, présence de jardin ou piscine 2. Caractéristiques du ménage revenu, âge moyen 3. Prix de l eau 4. Éventuelles actions de sensibilisation 7

8 Consommations en électricité Résidentiel (32% en France) Évolution à long terme de la démographie Population composition du ménage Équipement électro-ménager du ménage donc du logement Consommation de chauffage liée à la superficie Logements selon qualité thermique, liée à date de construction Distinction entre résidence principale et secondaire Industrie (35% en France), par branche d activité Secteur papier-carton Sidérurgie, aluminium Agro-alimentaire Tertiaire (26% en France) Cf secteur résidentiel 6.A 8

9 Rejet de déchets 6.A Autres (16%) Encombrants (27%) Déblais, gravats (31%) Déchets verts (26%) Nb déchèteries Quantité (k t) Poids / hab 120 kg/an 143 kg/an Taux valorisation 41% 48% 9

10 Surface de logement et nombre de personnes 6.A 10

11 Mobilité individuelle au quotidien Nombre de voyages par personne et par jour Stable en moyenne à 3.5 déplacements par jour Stable selon la localisation résidentielle Peu de variations en fonction de l âge 6.A 11

12 Besoins en fret des ménages français, 1970 Consommations annuelle en masse par habitant Source = enquête dans l agglomération de Metz-Thionville au début des années 1970 Pas d observation plus récente depuis! Structure observée, par habitant et par an Fuel, charbon 900 kg Carburants 300 kg Alimentaire 820 kg Équipement et entretien du logement Divers : livres, papeterie, jouets, fleurs 100 kg 200 kg Pain et dérivés 100 Boissons 230 Viandes 70 Produits frais 359 Total kg Flux manquants (non observés) Eau 300 litres / habitant / jour Matériaux de construction 2 à 5 tonnes / hab / an Produits industriels, qq tonnes à qq centaines de tonnes / h /an selon activité industrielle locale 6.A 12

13 Utilité pratique Des «règles de trois» pour relier deux aspects Le Ratio CTCU, un Facteur Standard Construire des raisonnements 6.A Par Bâtiment Emprise au sol x Hauteur en nb étages => Surface de plancher Par établissement d activité : Effectif employé x Surface individuelle selon activité => Surface de plancher Consommation d énergie professionnelle Adressage Etablissement / Bâtiment La surface de plancher résiduelle est résidentielle Effectif résident, d après surface individuelle standard Consommation d énergie résidentielle 13

14 Pistes de réflexion En annexe E Le modèle de ratio est-il positif ou normatif? La pyramide de Maslow pour caractériser les besoins d un individu Modes de vie et genres de vie Situation actuelle des sociétés, sous l effet du processus de mondialisation : mode de vie urbain 6.A 14

15 6.B B. Modèle d Analyse de Cycle de Vie pour l évaluation environnementale 15

16 Impacts écologiques Les impacts écologiques d un produit Pour un produit, la consommation finale et le processus d élaboration et de distribution, entraînent la consommation de facteurs (inputs) et le rejet de divers produits (outputs) En termes écologiques : énergie, eau, matières premières, ressources transformées (éventuellement recyclées) etc Une «emprise écologique» Définition : incidence d une certaine activité sur une certaine ressource écologique En input : consommations, prélèvement En output : émissions, rejet Moins ciblée et formalisée que l empreinte écologique 6.B 16

17 Liste d impacts Prélèvement de ressource Eau, énergie, matériau Occupation du sol Émission Matière chimique Bruit Risque physique (sécurité) Configuration spatiale Effet de coupure, fragmentation d habitat Effet de cicatrice : ex. le long d une infrastructure Selon le milieu Air Eau Sol Faune et flore : bio-diversité Santé humaine Par phénomène Entrophisation Acidification Effet de serre Smog Ozone Effet sur l emploi, Effet financier 6.B 17

18 Calcul d impacts Par type d activité et nature d impact Soient X des caractéristiques de l activité, en quantité et en qualité L impact de nature k est produit (émis) en quantité Q k = F k ( X ) En première approche, modèle linéaire Modèle non linéaire : ex. l émission d un polluant aérien par un véhicule automobile, en g/km, dépend de la masse et de la vitesse Plusieurs impacts => Calcul multidimensionnel Totalisation d un potentiel cumulatif : Bilan Carbone Compter les émissions de Gaz à Effet de Serre en équivalents CO2 GWP = kg CO kg CH kg N2O +Σ GWPi x kg CFC ou HCFCi Global Warming Power, indicateur de potentiel Ou «empreinte écologique» : Traduire l incidence sur l environnement d un volume de production et de consommation, par la superficie du sol nécessaire pour la produire 6.B 18

19 Cycle de Vie Pour un produit donné Les phases du cycle de vie Construction Usage Réhabilitation / Déconstruction 6.B 19

20 Inventaire de Cycle de Vie Pour un produit donné Par phase du cycle de Vie Relever et quantifier les impacts En intégrant ce qui résulte de traitements antérieurs sur l objet lui-même, plus ce qui est ajouté lors de la phase 6.B Un cas : pour une automobile, l étape de construction 20

21 Méthode ACV Principe Considérer l ensemble des flux de matières, dépenses énergétiques et pollutions associées induites par l existence de l objet (ex. véhicule) sur sa durée de vie Méthode d aide à la décision Inventaire systématique des impacts selon les phases Evaluation multicritère, sans hiérarchiser a priori les impacts Elaborer des variantes et les comparer Ex. Automobile Cas d école : en fonction des matériaux incorporés et de la durée d usage En pratique : en fonction des pièces, en intégrant l ACV de chaque pièce 6.B 21

22 Cas d une automobile 6.B Entrées Énergie Ressources Extraction ressources Production matières Pièces Production de véhicules Sorties Émissions gazeuses Effluents liquides Déchets Impact Environnemental Diminution des ressources Transport Conduite et Maintenance Rebut et Recyclage Impact Environnemental Réchauffement climatique Pluie acide Pollution de l air 22

23 Bilan matières 6.B 23

24 Ressources énergétiques et minérales CO2 CH4 CO2 NOX CO2 VOC CO2 NOX CO2 NOX CH 4 Potentiel de Global warming 100% VOC Product Life-Cycle Potentiel de summer smog CO 2 NO X Potentiel d acidification 32,5 t CO2 eq. 84,6 kg SO2 eq. 25,9 kg Phosphate eq. 27,8 kg Ethene eq. Potentiel d eutrophisation 90% 80% 70% 60% 50% 40% CO2 CH4 N2O SF6 NOx SO2 NOx Phosphate Nitrate NOx COV Fin vie Usage véhicule Production carburant Production véhicule 30% 20% 10% 0% Climat Réchauff emet climatique Potentiel acidification Potentiel d'acidif ication Potentiel eutrophisation d'eutrophication Potentiel ozone photochimique Potentiel de création d'ozone photochimique 24

25 6.C C. Modèle de structure et d activité économique et sociale 1. Interprétation systémique 2. Modélisation par agent 3. Modélisation de système 4. Un cas d application 25

26 Système socio-économique 6.C.1 Productivité individuelle s d échelle Spécialisation professionnelle Individu Autoproduction Achats externes Consommation Revenu Prix unitaire Volume de production MAKE / BUY Firme Besoins d échange Diversité d individus Consommation marchande en valeur Effectif de population active Diversité de produits Diversification industrielle 26

27 Régularités socio / économiques Individus Supports formatés? Un individu «dure» 2-3 générations Modes de vie Consommations Auto-production Comportements Technologies et leur processus de renouvellement Organisation économique La firme comme acteur Jeux d acteurs Marchés 6.C.1 Structure sociale Composition? Formes spatiales Villes Réseaux de villes Objets spatialisés Bâtiments Infrastructures Pour modéliser Niveau national français : modèle macroéconomique MESANGE (Insee) 27

28 Consommateur : modèle microéco Position théorique Par période, un demandeur j demande un panier de consommation : des quantités x i pour des produits { i I} Un panier x = ( xi ) i I procure une utilité U j (x) à l agent j Contrainte budgétaire : le revenu disponible y j et les prix pi contraignent les consommations : i I pi xi y j Axiome : l agent j choisit un panier qui maximise l utilité en respectant la contrainte budgétaire Modèle à fonction d utilité Cobb-Douglas Notation α = α I i I i U (x) Résultat : à l optimum du consommateur, la dépense pour le produit i est proportionnelle à son exposant pi xi αi = y α Ce rapport est un Facteur Standard (de consommation) j j 6.C.2 i I I x α i i 28

29 Dépenses des ménages français en 2006 Dépenses d un ménage français Logement, environ 25%, Transport, environ 15% 6.C.2 29

30 Côté Firme : la fonction de production Théorie de la firme Pour produire une quantité z k de son produit, la firme k utilise des quantités x = ( xi ) i I d inputs La technologie de production F k exprime le volume produit en fonction des quantités d inputs : z k = F k (x) Plan de production : la firme choisit le panier d inputs qui permet de produire le volume cible au moindre coût min C( x) p x s.t. F ( x z Modèle linéaire = ) i I i i F k (x) = i I bik xi Les b ik sont appelés des coefficients techniques Exemple : à équipements fixés, la production est presque proportionnelle aux heures de travail et aux approvisionnements k k 6.C.2 30

31 Position d un agent dans le système économique 6.C.2 Ménage Firme Agent Agent Revenu Biens Chiffre d' affaire Inputs 31

32 Matrice du système économique Principes du modèle input-output d une économie Par catégorie d activité, i.e. par nature de produit (ou Bien) Pour un territoire national, dont on connaît les imports et les exports par catégorie de bien Modéliser la fonction de production agrégée pour cette catégorie, particulièrement les consommations intermédiaires de toutes catégories En fonction d une demande finale pour l ensemble des biens, déterminer la production de chaque bien en intégrant les consommations intermédiaires Secteurs ou branches de l activité productive : deux méthodes pour grouper les unités institutionnelles (UI) Par secteur = selon l activité principale Ou par branche : par catégorie de produit, on rassemble les UI ou les morceaux d UI qui produisent ce type de produit 6.C.3 32

33 Catégories de produits, France C.3 Value Added Industry Output 1 Primary (1-14) 2,9% 3,1% 2 Other manufacturing (15-20, 36-37) 4,2% 7,2% 3 Material manufacturing (21-28) 8,1% 12,8% 4 Machinery manufacturing (29-35) 5,6% 11,3% 5 Utility (40-41) 2,0% 2,1% 6 Construction (45) 4,6% 6,2% 7 Trade, hotels, restaurants (50-55) 12,8% 10,3% 8 Transport, communications (60-64) 6,3% 6,5% 9 Finance, insurance, real estates (65-70) 16,9% 12,1% 10 Business services (71-74) 13,0% 11,4% 11 Personal services (80-93) 23,0% 16,7% 12 Private households and extra-territorial org. (95-99) 0,7% 0,4% Total (Billion euros)

34 Formulation du modèle matriciel Notations i, j indices de produit y i demande finale de produit i x i production totale de produit i a ij x j conso. intermédiaire de produit i pour produire x j Formules x i = Σ j a ij x j + y i Production totale = demande finale + conso intermédiaire x = A x + y sous forme matricielle x = (I-A) -1 y en inversant, avec I la matrice identité En pratique Mettre dans y, Demande finale locale + Export - Import 6.C.3 34

35 Application simplifiée à 3 biens [aij.xj] [Y] Intermediate products Capital goods Consumer products C.3 [X] Intermediate Consumer products Capital goods products Matrice des coefficients techniques A = a ] telle que [ ij a = ij X (0) ij (0) / x j 0,10 0,33 0,17 0,10 0,17 0,10 0,20 0,10 0,13 Application y (1) = y (0) + y x (1) = x (0) + ( I A) 1 y 1,24 0,53 0,30 0,18 1,30 0,18 0,30 0,27 1,23 35

36 Coefficients techniques, France C Primary 0,150 0,174 0,072 0,000 0,103 0,016 0,007 0,000 0,000 0,000 0,005 0,000 2 Other manufacturing 0,082 0,197 0,016 0,013 0,000 0,027 0,041 0,004 0,005 0,004 0,022 0,000 3 Material manufacturing 0,109 0,096 0,334 0,157 0,074 0,136 0,040 0,046 0,012 0,042 0,042 0,000 4 Machinery manufacturing 0,034 0,011 0,021 0,346 0,016 0,058 0,013 0,046 0,003 0,028 0,026 0,000 5 Utility 0,012 0,013 0,018 0,006 0,113 0,002 0,010 0,006 0,002 0,003 0,012 0,000 6 Construction 0,007 0,001 0,005 0,002 0,046 0,120 0,004 0,002 0,008 0,004 0,013 0,000 7 Trade, hotels, restaurants 0,040 0,037 0,034 0,036 0,004 0,029 0,056 0,012 0,003 0,017 0,020 0,000 8 Transport, communications 0,016 0,024 0,032 0,015 0,009 0,018 0,047 0,258 0,017 0,040 0,024 0,000 9 Finance, insurance, real estates 0,026 0,033 0,024 0,022 0,028 0,066 0,071 0,040 0,139 0,052 0,043 0, Business services 0,025 0,097 0,086 0,115 0,087 0,112 0,057 0,053 0,085 0,197 0,055 0, Personal services 0,008 0,009 0,012 0,012 0,021 0,009 0,009 0,010 0,012 0,023 0,032 0, Private households and extra-territorial org. 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 36

37 Modèle input-output de l économie Modèle de la production, par activité Chaque unité de valeur produite, ENTRAINE des consommations intermédiaires (depuis les diverses activités) et ajoute de la valeur Valeur Ajoutée = Rémunérations + EBE, Excédent Brut d Exploitation Bilan comptable par nature d activité Importations + Production intérieure = Consommations intermédiaires (vers les diverses activités) + Demande finale intérieure (des ménages, administrations et entreprises) + Exportations Source statistique La Comptabilité Nationale 6.C.3 37

38 Modèle social associé au modèle éco Par emploi occupé : en plus Cotisations patronales basées sur la rémunération salariale Salaire : revenu pour la consommation, et charges du salarié Par actif au chômage : en moins Indemnité de chômage Substitution actif occupé / chômeur Différence des valeurs respectives Le coût total pour les comptes sociaux, est la somme des valeurs absolues La puissance publique intérieure est solidaire des comptes sociaux En plus de ses comptes fiscaux 6.C.3 38

39 Un cas d application : remplacer une VC par une Voiture Electrique? Par voiture et par cycle de vie Par unité : une voiture VC : véhicule à combustion VE : véhicule électrique Cycle de vie Fabrication Phase d usage Fin de vie : négligée Évaluation comparative Par substitution, remplacement d une Voiture Conventionnelle par une Voiture Electrique 6.C.4 Effets sur les finances publiques Fiscalité TVA Impôts sur la production, notamment sur les bénéfices des sociétés TICPE (ex TIPP) : Taxe sur la Consommation Intérieure des Produits Energétiques Taxes locales sur l électricité Politiques de mobilité Niveau national : taxes / subventions à l achat Niveau local : stationnement, circulation Modèle social Recettes (cotisations) moins dépenses (indemnisation du chômage) 39

40 Composition d une voiture Véhicule à Combustion Véhicule Electrique Activité HT % HT % Fabrication de Véhicule Electrique 0 0,0% ,2% Agriculture, Industrie Agro-alimentaire 9 0,1% 9 0,0% Biens de Consommation 433 3,0% 433 1,8% Construction Automobile VC ,8% 0 0,0% Equipements automobiles ,2% ,7% Construction Navale, Aéronautique, Ferroviaire 8 0,1% 8 0,0% Biens d'équipements mécaniques 770 5,3% 770 3,3% Equipements Electriques et Electroniques 321 2,2% ,7% Produits minéraux 170 1,2% 170 0,7% Textile 174 1,2% 174 0,7% Bois et papier 42 0,3% 42 0,2% Chimie, Caoutchouc, Plastiques ,4% ,6% Métallurgie et Transformation des metaux ,9% ,4% Composants électriques et électroniques 271 1,9% 271 1,1% Combustibles et carburants 84 0,6% 84 0,4% Eau, Gaz, Electricité 87 0,6% 87 0,4% Bâtiment 18 0,1% 18 0,1% Commerce et Réparation Automobile 9 0,1% 9 0,0% Commerce de Gros et Intermédiaire 99 0,7% 99 0,4% Transports 50 0,3% 50 0,2% Activités Financières, Immobilières, Location ,6% ,7% Services aux Entreprises 823 5,6% 823 3,5% Services aux Particuliers 34 0,2% 34 0,1% Education, Santé, Action Sociale 92 0,6% 92 0,4% Administration 2 0,0% 2 0,0% VALEUR AJOUTEE ,1% ,3% TOTAL ,0% ,0% 6.C.4 40

41 Usage d une voiture Profilage de la voiture Parcours annuel pour compétitivité du VE face au VC : km Durée de vie : 10 ans Paramètres d usage et frais annuels : cf. le y du modèle VC VE Maintenance ( HT) Assurances ( HT) Parcours (km) Énergie par 100 km 5 l gazole 18 kwh Prix HT par unité d'énergie ( ) 0,7 0,093 Dépense en énergie ( HT) Dépense totale d'usage ( HT) C.4 41

42 Effets sur les finances publiques intérieures Effets fiscaux TVA au taux de 19.6% Impôt à la production : taux de l activité en 2007 TICPE :.45 par litre de gazole (hors TVA) Taxes sur l électricité : +14% sur le montant HT+TVA Effets sociaux Par activité : cotisations sociales de l employeur et du salarié sur la rémunération, environ 45% du salaire brut Indemnisation du chômage, au barême Urssaf, environ 50% du salaire net Véhicule à Combustion Véhicule Electrique Manufacture Usage Manufacture Usage Dépense finale TVA Surtaxe sur l'énergie Impôts à la production Cotisations sociales brutes Indemnisation du chômage Cotisations sociales nettes C.4 TOTAL hors bonus VE TOTAL avec bonus VE

43 Conception et évaluation de scénarios Dans tous les cas, substitution d un VE à un VC Scénario de référence Fabrication ET Usage du véhicule à l INTERIEUR du territoire Scénario Import Fabrication EXTERIEURE mais Usage à l INTERIEUR du territoire Scénario Export Fabrication INTERIEURE, Usage EXTERIEUR Scénario Import Compétitif Un VE fabriqué DEHORS remplace un VC fabriqué DEDANS Usage du véhicule à l INTERIEUR du territoire Référence Import Export Import compétitif Dépense finale intérieure nette TVA Surtaxe sur l'énergie Impôts à la production Cotisations sociales brutes Indemnisation du chômage Cotisations sociales nettes TOTAL hors bonus VE TOTAL avec bonus VE C.4 43

44 Applicabilité (1/2) Historiquement Utilisation pour planifier le développement économique d un pays : en URSS et pays communistes, et aussi en France, aux Pays-Bas Mais la portée temporelle se réduit Les coefficients techniques n intègrent pas l évolution des prix A long terme, notamment avec l externalisation de services (outsourcing), les a ij augmentent significativement Evolution des biens, notamment économie numérique Répartition spatiale des sites de production, processus de globalisation 6.C.5 44

45 Applicabilité (2/2) Récemment, un regain d intérêt Pour calculer les impacts écologiques de la production, et imputer à une consommation nationale les impacts locaux mais aussi extérieurs de la production correspondante Etat de l art de la prévision macroéconomique par pays Modèles macroéconomiques plus sophistiqués, intégrant les transferts sociaux et les prix, l épargne et l investissement, le financement En France, modèle MESANGE de l Insee 6.C.5 45

46 6.D D. Décrire l armature économique d un territoire D0. Information économique et sa spatialisation D1. Approche par les emplois D2. Approche par les revenus 46

47 Information économique par l Insee En temps réel ou presque L Indice des Prix à la Consommation, distinguant les ménages selon la propriété du logement depuis février 2004 Annuellement Comptes nationaux et comptes satellites Synthèses dans collections Insee Première et Références Données détaillées disponibles par Web Enquêtes périodiques (annuelles, trimestrielles ) Analyses en temps différé Exploitation des grandes enquêtes : RGP, ENL, ENT Publications Insee : collections Résultats ; Données sociales Dossier La France et ses régions, 2006 : examen des spécialisations productives au niveau des zones d emploi (348) 6.D.0 47

48 Un cas : le département de la Meuse En D.1 48

49 Approche par les emplois Caractériser l orientation économique locale Secteurs dominants localement Quelle situation de la gamme productive locale? relativement à l extérieur et à d autres territoires? Relativisation dans le temps, par rétrospective? Capacité «basique marchande» pour l export de biens et services marchands? Indicateurs Insee pour la caractérisation Répartition des emplois en 3 grands types d activité 1. Résidentiel, nombre d emplois E R : commerces de détail, services marchands aux particuliers, activités financières et immobilières, services administrés 2. Agri-alimentaire, E A : agriculture et industries agricoles et alimentaires 3. Industrie au sens large, E I : autres secteurs industriels, services marchands aux entreprises, commerce de gros, travaux publics et transport de fret 6.D.1 49

50 Orientation éco France 2006 Par bassin de vie hors grande agglo D après relations entre les 3 nombres d emplois et des proportions de référence Source Insee 50

51 Emplois basiques et prospérité locale Évaluer l ouverture d une zone sur l extérieur Par l intermédiaire des nombres d emplois qui produisent pour l extérieur, appelés emplois basiques 6.D.1 Dénombrement des emplois basiques Agri-alimentaire : supposé déconnecté du marché local => Base d emploi évaluée comme Bik = Eik.(1- Ek/E) avec Eik emploi d activité i en zone k, Ei total français pour l activité, Ek emploi total de k et E total français Autres activités hors tourisme : la différence entre l emploi local et ce qu il serait en moyenne globale, formulée Bik = max( Eik - Ei.Ek / E, 0) Indicateur d ouverture = taux d emplois basiques Formule Bk / Ek avec Bk = Σ i Bik 51

52 Base d emploi (1995) et Ouverture (1999) par zone d emploi 6.D.1 52

53 Approche par les revenus Principe Le PIB d un territoire restreint est difficile à évaluer, car les entreprises multi-sites ne déclarent le CA qu au siège social De toute façon ce PIB traduirait la richesse des entreprises, pas celle des populations, la différence tenant aux échanges avec l extérieur L essentiel est le revenu des résidants du territoire Cf. Compta Nat, dans l optique du revenu plutôt que dans celle de la production Objectif : évaluer les revenus captés localement Revenus d activité professionnelle : salaires des employés, autres revenus marchands (ex. tourisme logé par un particulier) Revenus du patrimoine Revenus redistribués : pensions, retraites, allocations Et ce, pour la population résidente du territoire Critique : prix locaux => pouvoir d achat local?? 6.D.2 53

54 Exemple de Lyon 6.D.2 Source DGI Revenu fiscal, donc avant redistribution Revenu / habitant en 2000 (euros) 54

55 Analyse base-multiplicateur du revenu territorial Postulat : l économie du territoire comprend 2 secteurs un secteur basique qui draine des revenus issus de l extérieur un secteur domestique qui produit pour la demande locale Les revenus basiques poussent la demande locale en biens et services produits par le secteur domestique => développement local en revenu, emploi et peuplement, avec un effet multiplicateur Enjeu véritable = un modèle simplifié pour approcher ce qui fait la richesse d un territoire : sa capacité à «capter» des revenus de l extérieur ce qui en fait la cohésion interne : sa capacité à répartir les richesses captées, via les emplois «domestiques» En anglais : Base-multiplier analysis 6.D.2 55

56 Schéma de principe Base 6.D.2 Fuites de revenu basique (salaires, dividendes, ) Revenu basique Revenu basique local = X Demande domestique X génère ax qui génère a²x etc => Total X/(1-a) Fuites de revenu domestique (achats externes, taxes ) Emploi domestique Revenu domestique Revenu domestique local Effet multiplicateur 1/(1-a) L effet multiplicateur 1/(1-a) devrait être d autant plus fort que la capacité productive locale est plus forte, induisant à consommer sur place une part a plus importante du revenu basique 56

57 Sources de revenu : 4 types de base 1. Base marchande privée = revenus locaux issus des exportations de biens et services par les entreprises locales Ex. Industrie, services,, opérant à l échelle nationale 2. Base publique = salaires des agents employés par les organismes publics aux échelons géographiques supérieurs 3. Base sociale = revenus des transferts sociaux (prestations, chômage, RMI ) 4. Base présentielle (ou résidentielle) = revenus captés grâce à la présence de certains agents. Les retraités, les migrants alternants (qui résident dans la zone donc importent leurs salaires) et les touristes (résidents secondaires ou touristes occasionnels) Secteur domestique Privé : ex. boulangerie, banque de détail, Emplois publics aux échelons territoriaux inférieurs ou égaux à celui de la zone 6.D.2 57

58 Résultat : profil de la base par territoire 6.D.2 Cf. annexe F3 : hypothèses et méthodes de Laurent Davezies (CNAM) 58

59 Bilan critique de la partie D Portée descriptive : Population, actifs, emplois, revenus Portée économique sur les revenus? Richesse nette d un territoire, par bilan entre des ressources (revenus) et des emplois (dépenses)? Pouvoir d achat par habitant, en fonction des conditions locales de prix? Portée économique sur la production? Connaissance des coûts locaux de production? Connaissance de la compétitivité et des fragilités pour les entreprises établies localement? Les sources d information existantes permettent d examiner la rentabilité d une entreprise, pas sa compétitivité : elles ne remplacent pas des études de marché (demande potentielle, entreprises concurrentes) Portée stratégique pour la gestion territoriale? 6.D.3 Pb des indicateurs : - effet de taille? - pluriactivité? 59

60 6.E E. Conclusion 60

61 Récapitulation Modèles d usage élémentaire Consommation banale, ou Impact particulier Structure économique dans un territoire D après les emplois : superficiel Approche par les sources de revenu : plus profond Modèle Input-Output, Tableau Economique et Social : retrace en profondeur le système 6.E 61

62 Commentaires Analogie entre écologie et économie En ce qui concerne la création et la circulation de flux Mais pas les causalités de ces flux Armature économique d un territoire Les besoins des individus-consommateurs, mais aussi leurs positions dans le circuit des échanges Étagement des secteurs : le développement économique en Occident paraît assez linéaire mais en fait les relations sont devenues circulaires Relations intersectorielles, fournitures mutuelles Accumulation des technologies et des équipements Développement des échanges, des productions et des consommations => épaisseur socio-économique du territoire 6.E 62

63 Commentaires En entreprise : la RSE Responsabilité Sociale et Environnementale Centrée sur l activité productive, en milieu fermé Une première ouverture sur l extérieur Un territoire est-il conscient de son économie? Les emplois, les revenus? Création et circulation des valeurs? Conditions économiques par rapport à l extérieur? Compétitivité? Qualité technique et environnementale de l appareil productif? Et plus largement, au terme de cette première partie : Le territoire est-il conscient de sa société? De son environnement? 6.E 63

64 Application en Travaux Dirigés En fonction des natures et intensités d occupation du sol Dans cette séance : des consommations locales par nature de produit (eau, énergie) Ultérieurement : production «d activités individuelles» et génération des déplacements Etablir des liaisons, mettre en relation Occupation des bâtiments par des fonctions professionnelles ou résidentielle Consommation d énergie selon la fonction 6.E 64

65 6.F F. Annexes F1. Compléments sur les consommations et les besoins F2. Aperçu d histoire économique : Marx, Braudel F3. Revenus territoriaux : approche de Laurent Davezies F4. Eléments sur la Comptabilité Nationale (sur site web) F5. Modèles élaborés (sur site web) 65

66 Besoins : caractère positif ou normatif? Fixation empirique, positive d un coefficient type Niveau choisi => série chronologique Choix sous l effet des prix et des contraintes budgétaires Adaptation en quantité et en rythme. Le terme temporel distingue un bien consommable d un bien d équipement Cela détermine les flux de consommation Ex. Eau en France, mesure 1985 = 150 litres par habitant et par jour Fixation sociale, normative du coefficient type Reconnaître divers styles de vie? Enjeu de société! Selon âge et sexe, composition du ménage? (ex. dimensionner des places de stationnement pour ménages avec enfants) Reconnaissance des conditions spécifiques? Exemple des conditions locales : Rural versus Urbain plus ou moins dense? Ex. Eau en France, circulaire de 1948 => 120 litres par habitant et par jour pour usage domestique, ou tous usages 6.F.1 66

67 Accumulation matérielle : diffusion d équipements en France 6.F.1 67

68 La pyramide des besoins Abraham Maslow (1940) Besoins physiologiques, "animaux" de survie, nourriture, eau, air, sommeil... Besoin de sécurité physique : vêtements, toit, foyer... Les besoins sociaux ou de reconnaissance : utilité personnelle pour autrui Besoin d'estime, de signes d'appréciation Réalisation de soi = affirmation de son individualité, touche personnelle 6.F.1 68

69 Modes de vie, Genres de vie En sociologie, le «mode de vie» Définition = les pratiques d un individu pour soi ou dans divers groupes, et divers jeux d interactions Ex. Conditions matérielles d existence? Qualification et occupation d un individu? Composition d un ménage et répartition d activités? Variété des modes de vie => catégories d individus Cf en géographie, le «genre de vie» i.e. l adaptation d une population établie en un lieu, à ses conditions locales Selon la «dotation locale» en atouts spécifiques D origine naturelle : relief, hydrologie, climat, fertilité du sol, gisements miniers Gisements artificiels : équipements, population comme clientèle et comme main d œuvre, effets d entraînement 6.F.1 69

70 Un processus et une situation Le développement social et économique Individuellement : spécialisation => revenu => consommation de divers produits Circuits de production et d échange (ou capture, captation) Formes typiques de consommation selon les technologies et le pouvoir d achat (revenu rapporté aux prix) Rétroaction sur le comportement de l individu, notamment démographique Malthus : accumulation du patrimoine d une génération à l autre 6.F.1 Globalisation => «Mondialité» Diffusion planétaire de techniques et de produits Interconnexion grâce aux transports et aux télécommunications Diffusion planétaire de modes de vie typiques Localement, répartition de la population selon des types de modes de vie Interaction entre géographie et sociologie La dimension sociale domine la dimension spatiale, en imposant la typologie Rétroaction locale : selon la force des institutions civiles 70

71 Le système socio-économique est une construction technique et organisationnelle Le monde selon Karl Marx : matérialisme historique Idéologie Institutions Conventions juridiques Rapports de production : positions respectives et relations matérielles entre les individus Fonctions de production Moyens : matières, main d oeuvre Capitaux (biens durables) Technologies Infrastructures Equipements structurants 6.F.2 Pyramide de l artificialisation technico-économique et juridique 71

72 Histoire du développement économique : Fernand Braudel (néo-marxisme) Infrastructures au sens large Performance technique Production industrielle Facteurs d échelle en fabrique, usine Distribution, commerce Intermédiation entre acteurs Productions spécialisées Artisanat Exploitation basique Agriculture Matières premières Prélèvement, extraction 6.F.2 Trajectoire historique du développement socio-économique 72

73 Un processus cumulatif Les formes techniques apparaissent Produits, services, infrastructures, méthodes Et se diffusent en s interpénétrant Lecture, écriture, imprimerie Informatique, méthodes de gestion Réseaux techniques et leurs fluides Transport, télécommunication Innovations par combinaison Ex. biotechnologies avec informatique Ex. télésurveillance, télécommerce 6.F.2 73

74 Sur l approche par les revenus Importance de l attractivité résidentielle Un territoire à forte valeur ajoutée (PIB élevé) peut être un territoire en difficulté sociale, accueillant massivement des ménages modestes, alors que les actifs occupant les emplois productifs locaux résident ailleurs La place des transferts dans les revenus En France, le revenu des résidants comprend 22% de salaires publics et 23% de pensions de retraite Dans toutes les régions, les salaires privés sont inférieurs à la somme des salaires publics et des prestations sociales L évolution tendancielle de l emploi en France L emploi public : suit la géographie de la population plus que celle de la production L emploi privé semble suivre la géographie des revenus, et non la géographie de la production Évolution francilienne : forte croissance et faible progression de l emploi salarié privé traduisent une hausse de la productivité et un recul de l emploi peu qualifié (restructurations, ) 6.F.3 74

75 Approche des revenus territoriaux : Précisions et conventions Le revenu «basique» n est pas le revenu total des ménages d un territoire. Il ne s agit que des flux «entrants» dans ce territoire Ce n est pas une mesure d un quelconque «PIB» territorial, ni de la totalité des revenus des ménages Il ne s'agit pas de comptes locaux, mais plutôt d'une tentative perfectible d'évaluer les grandes masses du revenu basique Les données sont relatives à un périmètre déterminé Pour agréger les bases de plusieurs territoires voisins, il faudrait compenser leurs échanges deux à deux la distinction basique / domestique dépend de l échelle spatiale Beaucoup de secteurs répondent à la fois à une demande locale et extérieure => méthode des coefficients de localisation de l emploi estimer le partage des activités locales entre activités basiques et domestiques, en comparant le taux d emploi dans une branche d activité par rapport au taux moyen national, qui sert de référence. Si le taux local > taux national, l activité relève du secteur basique Ou isoler une catégorie mixte d emplois 6.F.3 75

76 Hypothèses et méthode de calcul de Laurent Davezies (Paris XII) Hypothèses et sources par département, la structure de la distribution des revenus varie peu d une zone à l autre => règle de 3 pour répartition interne Source DGI pour la composition des revenus à l échelon départemental salaires privés, salaires publics, bénéfices non commerciaux, commerciaux et agricoles, pensions de retraites, transferts, etc. Sources sur l emploi public (Insee), privé salarié (UNEDIC) et non salarié (URSSAF et MSA) sans renseignement des lieux de résidence Méthode de calcul Par territoire, on calcule la part des revenus départementaux qui lui revient, en fonction des caractéristiques socioprofessionnelles de ses habitants. Ces revenus sont répartis par types d emplois et/ou titre de revenus (actifs/chômeurs/retraités) et par source basique Revenus touristiques calculés à partir des comptes régionaux du tourisme, en considérant Les salaires des emplois identifiés comme touristiques (ex. hôtellerie) les dépenses estimées des propriétaires de résidences secondaires 6.F.3 76

77 Exemples de décomposition : cas d agglomérations bretonnes 6.F.3 Rennes Vitré Saint Malo Base Domq Base Domq Base Domq Marchand (salariés privés, bénéfices ) 26% 86% 50% 84% 21% 80% Non Marchand (fonction publique ) 28% 8% 12% 7% 16% 10% Base résidentielle (tourisme, étudiants, retraités ) 28% 0% 21% 0% 47% 0% Prestations sociales 14% 2% 13% 5% 13% 5% Autres (capitaux mobiliers, fonciers ) 4% 4% 3% 5% 3% 5% Part du total 62% 38% 69% 31% 68% 32% Equivalent à un revenu estimé à M 900 M M 77