2.07 L intervention en situation de crise : un modèle de structure et d organisation.

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1 2.07 L intervention en situation de crise : un modèle de structure et d organisation. 2e Congrès biennal du C.Q.J.D.C. Présenté par Sylvain Bernier, Commission scolaire des Bleuets, St-Félicien; Louis Legault, Commission scolaire des Rives du Saguenay, LaBaie. Présenté Jeudi 30 octobre h30-16h30,

2 Où se situe l intervention en situation de crise dans l histoire de la classe, de l école? Phases préventives Phase Phase intervention postvention Accueil Du personnel; Des parents; Des partenaires (leur place); Des élèves; Etc. Qualité du lien (tout ce que ça comporte) Sentiment d appartenance Climat sécuritaire Physiquement; Psychologiquement; Je me sens bien Climat relationnel supportant - École - Classe Je me sens supporté, aidé, appuyé Règles de vie: - École - Classe Gestion de classe (Tout ce que ça comporte ) Politique: (sur l utilisation des mesures contraignantes) Formation (CPI); - Formation du personnel - Formation de l équipe d intervention Protocole école; - Équipe d intervention - Retour avec l équipe école - Aspect matériel (local; aide mémoire) Implication des parents (accord du conseil d établissement / information) Intervention pendant la crise Intervention en situation de crise Après la crise Communication : - Parents - Direction - Etc. au besoin Coping : - jeune; - adultes Plan d intervention (PSI) Réflexion en fonction des phases de prévention Comment aider? Peut-on modifier des choses au plan de l organisation? Comment supporter et se supporter, faire équipe? Sylvain Bernier, Louis Legault, Services régionaux, dossier TC, et Léo Dufour, MÉLS, octobre 2008.

3 03/01/2009 Politique des mesures contraignantes Commission Scolaire des Rives-Du-Saguenay Présentation mijotée par Sylvain Bernier Louis Legault But de la politique Déterminer le cadre de référence à l utilisation judicieuse de mesures contraignantes auprès des élèves de la Commission scolaire des Rives-Du-Saguenay 1

4 03/01/2009 Orientations et principes directeurs La prévention est à la base de toutes interventions; La violence peut être contrée par des interventions directes mais également par des actions proactives visant à réduire le nombre de récidives; L utilisation de punitions corporelles est totalement interdite; Le recours aux restrictions physiques (arrêt d agir) n est justifiable que lorsque la protection de l élève, des autres élèves, des intervenants ou l environnement est en cause; Le recours aux mesures contraignantes (retrait, isolement ou la contention) ne peut être envisagé que lorsqu il y a un contexte de risque imminent; Les mesures contraignantes ne doivent être envisagées à titre de mesures de contrôle qu en dernier recours; Lorsqu une mesure est utilisée, celle-ci doit être la moins contraignante possible et avec la durée la plus courte possible également; L application des mesures de contrôle doit se faire dans le respect, la dignité et la sécurité autant pour l élève que pour le personnel; L application des mesures de contrôle doit faire l objet d une supervision attentive; L application des mesures de contrôle doit se faire en respectant les droits de la personne, son intégrité et les règles en matière de consentement libre et éclairé; 2

5 03/01/2009 L intervention doit se faire dans un contexte de relation d aide en tenant compte des caractéristiques de l individu et de l environnement dans lequel il évolue; La formation des intervenants sur la prévention des comportements agressifs et les mesures d intervention non violentes en situation de crise devraient être envisagées pour prévenir les comportements susceptibles de menacer la sécurité et la santé de la personne ou celle d autrui et pour réduire, voire éliminer le recours à la contention et à l isolement; Toutes interventions dans le contexte d une crise de quelque ordre que se soit doit être balisée par des procédures, faire l objet d une évaluation et d un suivi par un comité mis en place à cette fin. Axe d intervention La restriction physique; La contention; Le retrait ou l isolement; 3

6 03/01/2009 Situations pouvant mener à l intervention Les situations d urgence; Les situations de crise; Responsabilités La direction de l école est responsable de veiller au respect de la politique et de ses procédures; La direction doit voir à ce que le personnel sous son autorité soit adéquatement formé à l utilisation de telles mesures; Tout usage planifié de mesures contraignantes à des fins de protection doit nécessairement faire l objet d un consentement; L utilisation de mesures contraignantes doit avoir une justification de l utilisation de la mesure, un échéancier et un protocole de suivi de la personne à laquelle elles s adressent; 4

7 03/01/2009 Tout usage non planifié (situation d urgence) de mesures contraignantes à des fins de protection de l élève lui-même ou d autrui doit nécessairement être suivi d une communication avec le répondant de l élève dans les minutes qui suivent l application de la mesure. Cette communication n a pas pour effet de dégager de la nécessité du suivi de la mesure à faire par le comité de gestion. 5

8 1- Déterminer quelles personnes doivent intervenir en situation de crise : Critères : Présente à l école et possédant des habiletés en relation d aide face à une situation de crise (empathique, en contrôle face à des situations «dangereuses», calme ) N.B. : Prévoir des remplaçants en cas d absence 2- Un nom de code : a. Le nom du code (facile à retenir pour tous et qui n alarme pas les élèves, ni les visiteurs ) b. La façon de le communiquer (efficace, rapide et facile de gestion : on doit pouvoir retrouver l endroit facilement où il y a situation de crise et le message doit se rendre rapidement et efficacement aux personnes devant intervenir), peut-être par le biais du secrétariat N.B. : Dépendant des lieux, prévoir les absences des personnes «relais», distance, façon de bien orienter l équipe d intervention 3- Un lieu, un local : (Pouvant servir pour reconduire un élève qui aurait besoin de se calmer, de reprendre son contrôle Un local accessible, le moins de déplacement possible, le moins de danger potentiel possible ) : Toujours la présence d un adulte, qui demeure avec le jeune, qui? 4- La place de la direction de l école (la direction était-elle sur place? Doit-on la rejoindre avant de parler aux parents? Si la direction est absente et qu il y a situation délicate (ex : blessure) doit-on rejoindre une autre personne de l administration? La décision se prend comment et par qui? Etc.) : 1

9 5- Le contact aux parents (essentiel et devant être effectué de façon empathique, de façon respectueuse et constructive ) a. Qui contacte le parent : b. Le moment pour les contacter : Avec les parents, un rapport verbal ou rencontre en personne : Dans quelle condition la rencontre en personne devient essentielle avec le parent : 6- Analyser le déroulement des événements et les solutions à préconiser : Le coping avec l élève (voir le document guide «Coping jeune» doc.3) : a. Qui fait le «coping» avec l élève? b. Quand le fait-on? c. En présence de quelqu un d autre peut-être (direction, professionnel impliqué dans le dossier et qui possède un bon lien, TES, etc., mais le moins de monde possible évidemment)? 7- Retour avec les élèves qui ont été témoin de l événement : a. Qui fait ce retour? b. Quand? c. Comment? (Répondre à leurs interrogations et favoriser l expression des émotions; toujours dans le respect de toutes les personnes impliquées, sans jugement et surtout pas de détails inutiles, éviter de moraliser! Ce que les jeunes doivent retenir : l école est un lieu sécuritaire, il arrive des événements fâcheux, il faut respecter tous les jeunes et nous nous occupons bien du jeune qui a vécu une crise ) 8- S occuper des personnes qui ont dû intervenir et /ou de la personne agressée : Le coping avec les adultes (voir le document guide «Coping adulte» doc.4) : a. Qui fait le coping avec les adultes : b. Quand le fait-on? En présence d une personne support peut-être (Objectifs : Évacuer les émotions, retomber dans ses souliers et suivi de la situation à court / moyen et long terme; se donner du support afin de se donner confiance ) 2

10 9- Et les autres adultes témoins (intervenants) à l école : a. Favoriser la cohérence des interventions; b. Éviter la désinformation, favoriser le respect des jeunes et des adultes; c. Travailler en équipe Si on a à intervenir, qui le fait : Ne jamais oublier : la recherche éducative de solutions, une tâche d équipe! 10- Prévoir les conséquences et le suivi (selon le coping effectué et la situation): (Les actions à poser : référence, suivi de la situation, PIA, etc.) Responsables de ces actions : Évaluer périodiquement le protocole d intervention en situation de crise (la direction): a. Y a-t-il eu changement de personnel? b. Le conseil d établissement est-il partie prenante? c. L équipe d intervention est-elle fonctionnelle? d. Le personnel de l école est-il bien informé du protocole d intervention (régulier et suppléant) et / ou façon d informer tout le personnel? e. Les nouvelles réalités de l école; f. Etc. Notes supplémentaires : Sylvain Bernier et Louis Legault, Services régionaux, dossier TC, février Adaptation de : Massé, L. et al (2006) et Sanfaçon(2002) 3

11 1- Identification : Nom de l élève : Parents : Groupe : Tél. : Titulaire : 2- Intervention en situation de crise : Date : Heure : Ce type d intervention était prévue au PIA en date du : Ou à titre de mesure d urgence : Les adultes présents et qui ont intervenu : 3- Description de la situation (faits observables nécessitant la mesure d intervention en situation de crise, risque imminent ) 4- Les interventions effectuées : a) Les consignes données à l élève avant d intervenir physiquement : 1

12 b) Les moyens utilisés afin de protéger le jeune en crise ou une (les) autre personne : c) La technique précise utilisée afin qu il y ait arrêt d agir : d) Les résultats / conséquences de la mesure prise (blessures, bris de matériel, avantages secondaires, etc.) : e) Autres informations pertinentes : L intervention a débutée à : (heure) s est terminée à : (heure) La direction de l école a été informée à : (heure) Les parents ont été informés à : (heure) par : Nom du parent contacté et sa réaction : f) Signatures des personnes ayant intervenues : g) Suivi de la situation (coping, geste réparateur, etc.) : h) Responsable du suivi : Adaptation de Massé et al., 2006 et de l annexe à la politique de la CSRS (P) SEJ Sylvain Bernier et Louis Legault, Services régionaux, dossier TC, février