Focus Apprentissage. Maison de l Emploi et de la Formation du Pays du Grand Beauvaisis

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1 J U I N Focus Apprentissage SOMMAIRE Indicateurs généraux de contexte Relevé des expertises et dimensions locales Pistes d action dans la perspective de construction d un plan d action partagé Annexe Maison de l Emploi et de la Formation du Pays du Grand Beauvaisis Village Mykonos Bâtiment G 36 avenue Salvador Allendé CS BEAUVAIS CEDEX Parce que travailler ensemble, c'est avancer ensemble, la Maison de l Emploi et de la Formation du Pays du Grand Beauvaisis en partenariat avec Pôle Emploi se propose de mettre en place une Plateforme de Coopération ayant pour objectif de réunir les partenaires pour discuter, débattre, collaborer autour du développement de l apprentissage sur le territoire. Les partenaires associés à ce projet sont nombreux : le Service Public de l Emploi, le Conseil Régional de Picardie, l UT DIRECCTE Oise, l Education Nationale, les Consulaires, les OPCA, les Branches Professionnelles et les Centres de Formation d Apprentis du Pays du Grand Beauvaisis mais également ceux des territoires limitrophes. Les objectifs de cette action sont multiples: Augmenter le nombre d apprentis sur notre territoire Sécuriser les parcours des apprentis Réduire les taux de rupture Définir un mode d organisation cohérent pour le recensement des offres et la mise en relation jeunes /entreprises Mobiliser les prescripteurs potentiels et enrichir les plans de communication locaux. En soutenant résolument le développement de l apprentissage, les partenaires associés ont fait le choix de la réussite d un nombre croissant d Isariens et plus largement de Picards. Avec 58,9% des apprentis en emploi 7 mois après la fin de leur formation dont 48,6% en contrat à durée indéterminée, l apprentissage est en effet, un moyen efficace pour se former et accéder à l emploi. Dans un contexte de crise économique et d explosion du chômage (dont on sait qu il pénalise au premier chef ceux qui entrent dans la vie active), le cumul d une formation théorique et d une véritable expérience professionnelle représente le meilleur passeport pour accéder à l emploi. Le monde de l apprentissage est toutefois pluriel et en évolution constante sur notre territoire. C est pourquoi, les membres de la Plateforme Apprentissage ont souhaité que soit réalisé ce focus qui a le mérite de croiser les sources d informations quantitatives disponibles mais également une approche qualitative des freins à l apprentissage au sein des CFA. Les objectifs de ce documents sont : Contribuer à l intérêt général en offrant à tous les acteurs de l apprentissage un document synthétique qui leur permette d avoir une vision d ensemble à l échelle du territoire et de se situer par rapport aux principaux constats mis à jour Permettre à la Plateforme Apprentissage d identifier dans quelle direction travailler en priorité afin de favoriser un développement cohérent avec le marché du travail et les aspirations des jeunes. Ce document fournit au sein d une première partie des indicateurs généraux de contexte sur la place de l apprentissage au sein du Pays du Grand Beauvaisis. Le second point est une synthèse des entretiens menés avec les CFA sur les freins et problématiques rencontrées. Afin, des pistes d action et le listing des formations disponibles sur le territoire sont proposées en fin de document.

2 INDIC ATEURS GÉNÉRAUX DE CONTEXTE Offre de formation par apprentissage 2011 Offre de formation par apprentissage 2011 sur le Pays du Grand Beauvaisis V IV III II et I Principaux diplômes CAP BP/Bac pro BTS Licence pro, Master, Ingénieur Ensemble Beauvaisis Ensemble Oise Nombre de CFA formant à ce niveau Nombre d'apprentis 2011 (capacité d'accueil) Nombre d'apprentis 2011 (effectif) Nombre d'apprentis 2011 (effectif) 31,80% 27,90% 20,30% 20% 100% - Evolution des effectifs 2010/2011 (%) +7,8% +1,5% +9% +4,8% +5,6% +0,9% Effectifs DIMA / Places potentiels 64 / / 282 Effectifs apprentis Production (%) 75,40% 65,90% Production (%) par niveau 33,70% 23,30% 16,40% 26,60% 100,00% - dont métiers de bouche dont productions agricoles dont électrotechnique, maintenance dont bâtiment dont productique, structures métalliques dont aménagements paysagers Effectifs apprentis Services (%) 24,60% 34,10% Services (%) par niveau 26,10% 41,80% 32,10% 0% 100,00% - dont commerce/vente dont coiffure/esthétique dont informatique dont santé, animation, social dont transport, manutention, logistique Nombre de femmes apprentis Taux de féminisation (%) 21,80% 24,10% 20% 8,80% 19,50% 21,4% Taux de féminisation dans les DIMA 26,50% 21,60% Taux de féminisation dans la Production 6,10% 7,60% Taux de féminisation dans les Services 60,20% 48,10% Nombre d'apprentis RQTH Taux de présence d'apprentis RQTH 4,40% ,40% 0,90% Taux de rupture moyen (%) % (Picardie) Jeunes sans solution (Picardie) Taux d emploi (à 7 mois) en Picardie 47,2% 68,1% 76,4% 81,6% 58,9% Part des sortants en CDI (Picardie) 19,9% 36,7% 33,8% 63,7% 48,6%

3 INDIC ATEURS GÉNÉRAUX DE CONTEXTE La Région Picardie se situe en 2011 au 15ème rang des régions pour ce qui concerne les effectifs inscrits en apprentissage. La tendance est à la baisse depuis plusieurs années: apprentis en 2009, en 2010 (soit -1,98%) et en 2011 (soit -1,7% par rapport à 2010). Les apprentis inscrits dans l Académie représentent 3,03% des apprentis inscrits en France, situation comparable avec le poids représenté par l Académie pour ce qui concerne la formation initiale. Des disparités existent entre les départements : en effet, la Somme regroupe plus d un centre gestionnaire sur 2. Pour autant, si l on se réfère aux sites de formation (car un centre gestionnaire peut avoir plusieurs sites de formation situés dans différents départements), la situation parait moins déséquilibrée : 39% des apprentis suivent leur formation dans le département de l Oise, 38% dans la Somme et 25% dans l Aisne. L Oise est le seul département Picard à voir ses effectifs en apprentissage augmenter entre 2010 et 2011 : +0,9% (contre -0,8% dans la Somme et -5,6% dans l Aisne). Sur le Pays du Grand Beauvaisis, l augmentation est encore plus forte avec +5,6% d apprentis en 1 an (soit + 76 jeunes). Les nouveaux contrats (entrants) représentent 49,1% des effectifs en apprentissage sur le Pays du Grand Beauvaisis (contre 53,1% pour l Oise). Entre 2010 et 2011, le nombre d entrants dans le dispositif apprentissage a augmenté de 17,6% sur le territoire contre +13% en moyenne Isarienne. Sur la période 2010/2011, l ensemble des niveaux de formation justifie d une augmentation de leurs effectifs excepté les Dispositifs d Initiation aux Métiers en Alternance et les Classes Préparatoires à l apprentissage (-14,7% sur le Pays et -5,3% sur l Oise). Malgré la rénovation de la voie professionnelle et incidemment la disparition des Brevets Professionnels et la généralisation du baccalauréat en trois ans, les effectifs d apprentis de niveau V augmentent de 7,8% sur le territoire (contre +0,1% pour l Oise). Les diplômes ou titres de niveau V restent les principales certifications préparées en apprentissage sur le Grand Beauvaisis avec 31,8% des apprentis inscrits. Le nombre d apprentis au niveau IV se stabilise (+1,5%) alors que le niveau III (BTS) progresse fortement sur le Pays (+9%). Enfin, les effectifs inscrits dans une formation d ingénieur sont en progression constante (+4,7%). Le domaine de la Production représente 75,4% des effectifs en apprentissage contre 24,6% pour le domaine des Services (contre 64% pour la production et 36% pour les services en Picardie). Pour l Académie d Amiens, l âge moyen des apprentis est de 18 ans mais la part des 15/17 ans y est plus importante qu au niveau national. Cette circonstance peut être mise en parallèle avec le taux de sortants avant la fin du second cycle (mesure les sorties du système éducatif sans qualification en collège et première année de CAP) qui est de 14% en Région contre 9,7% en moyenne nationale. Sur le Pays du Grand Beauvaisis, les spécialités de formation restent très sexuées: les filles sont plus nombreuses dans les services (60,2%) que dans les domaines de la production (6,1%). Ainsi, globalement les filles ne représentent que 19,5% des apprentis du Grand Beauvaisis. Le taux de rupture moyen pour l Académie d Amiens est de 17% (contre 25% au niveau national). Sur le Pays du Grand Beauvaisis, les taux de rupture des CFA s échelonnent entre 4% et 20% selon les secteurs d activité concernés, le niveau de diplôme et la taille de l entreprise d accueil. L interprétation et la définition même du taux de rupture nécessite prudence : en effet, les acteurs de l apprentissage ne s accorde pas sur une définition unique du taux de rupture (certains y incluent les ruptures pour l obtention du diplôme ou d un emploi, d autres non). Le nombre de contrats d apprentissage signés dans le secteur public est de 167 pour le département de l Oise (soit 3,4% de l ensemble des contrats Isariens). Tous niveaux confondus, au 1er février 2011, 58,9% des apprentis picards sortants occupent un emploi (dont 48,6% en CDI). Plus le niveau de formation augmente, plus l insertion sur le marché du travail est aisée.

4 RELEVÉ DES EXPERTISES ET DIMENSIONS LOC ALES Dans le cadre de ce focus apprentissage, l Observatoire de la Maison de l Emploi et de la Formation du Pays du Grand Beauvaisis a rencontré l ensemble des acteurs de l apprentissage sur le territoire: le Conseil Régional de Picardie, le Rectorat mais également l ensemble des Centres de Formations d Apprentis sur ou proche du territoire concerné (CFA CCIO, CFA CMA, Proméo AFPI Oise, CF3A, CFA BTP Oise, CFA Le Belloy, CFA Agricole et horticole de l Oise, CFA de l AFT IFTIM, le CFA Jean Bosco, l INFA). Après échanges, analyses et synthèse, plusieurs difficultés/freins sont actuellement rencontrés par les partenaires: La désappétence des entreprises pour le contrat d apprentissage Les ruptures de contrats L orientation des apprentis et la connaissance de l offre de formation par apprentissage Les offres d emploi non pourvues sur le territoire 1/ La désappétence des entreprises dans la mobilisation du contrat d apprentissage Selon les partenaires rencontrés, les difficultés dans le ciblage et la mobilisation des entreprises sont variables selon le secteur d activité: en effet, l industrie, la logistique, l hôtellerie, la restauration et l agriculture ne semblent généralement pas souffrir d un désintérêt des entrepreneurs mais plutôt d un manque d apprentis. A l inverse, dans les secteurs du BTP, des métiers de bouche, des services à la personne et du commerce, la désappétence à mobiliser le contrat d apprentissage et les difficultés dans la recherche d entreprises sont soulevées. Plusieurs hypothèses explicatives sont avancées par les CFA : la difficulté de vision économique à longs termes (notamment dans l artisanat), les problèmes de communication vis-à-vis du contrat d apprentissage (méconnaissance par l entreprise du crédits d impôts par exemple), l existence d une mauvaise expérience antérieure (rupture de contrat), une mauvaise connaissance par l entreprise de l offre de formations en apprentissage de niveau supérieur. La possibilité de développement de l apprentissage dans le secteur public est également abordée par les CFA et notamment ceux du domaine des services: en effet, aujourd hui, sur le département de l Oise, 167 contrats ont été signés en 2011 soit 3,4% de l ensemble des contrats d apprentissage isariens alors que le secteur public représente près de 21% des emplois du département. 2/ Les ruptures de contrats Selon les partenaires rencontrés, il apparaît qu'en moyenne 17% des apprentis quittent leur entreprise avant la fin de leur contrat. Ce taux varie en fonction des secteurs, du niveau de diplôme préparé et de la taille de l'entreprise. Ainsi, s'il s'élève à environ 30 % dans les secteurs de l hôtellerie, restauration et de la coiffure, il descend à 4% dans l industrie. Lorsque le diplôme préparé est de niveau V, il atteint 22 % alors qu il n est que de 8 % pour les apprentis de l enseignement supérieur. Enfin, dans les entreprises de plus de 50 salariés il est de 10%, contre 20% pour les sociétés de moins de 10 salariés. Il convient tout de même d interpréter ces taux de rupture avec prudence. En effet, cet indicateur reflète une réalité administrative mais ne semble pas pertinent pour permettre une évaluation de l apprentissage. Ainsi, les ruptures ne sont pas toujours négatives. Rompre un contrat ne signifie pas toujours abandonner l apprentissage. Souvent, la rupture est suivie de la signature d un nouveau contrat. De même, certaines ruptures interviennent après l obtention du diplôme. Comptabilisées comme les autres, elles alimentent aussi l image d une issue négative du contrat alors que le diplôme a été obtenu.

5 RELEVÉ DES EXPERTISES ET DIMENSIONS LOC ALES À l opposé, des événements négatifs dans le parcours des apprentis sont ignorés par l indicateur. C est le cas des promesses de contrat d apprentissage non tenues par les entreprises. Enfin, le taux de rupture est impacté par une série de facteurs extérieurs: l évolution des politiques nationales et régionales, l état du marché du travail, la démographie,... Le premier motif de rupture soulevé par les CFA est la conséquence directe d un environnement de travail jugé difficile (secteur métiers de bouche notamment) attribué à des conditions de productivité non supportée ou à des conditions de travail non formatrices. Viennent ensuite les ruptures liées à la formation (Industrie) et les ruptures pour raisons économiques liées à l entreprise (BTP). Les ruptures pour réorientation ou modification de parcours sont également souvent présentes et concernent l ensemble des secteurs dits «de service» (l hôtellerie, restauration, coiffure, autres tertiaires). Les savoirs-être (respect des règles, des horaires, comportements,...) et la mobilité conduisent de plus en plus souvent à la rupture de contrat après quelques mois d efficience. Toutes les ruptures ne peuvent être traitées sur le même plan. Certaines sont peu problématiques et n appellent pas d actions spécifiques pour les éviter. C est le cas lorsque le diplôme est obtenu avant la fin du contrat. La rupture n a pas empêché l objectif de formation d être atteint. D autres interviennent parce que les jeunes trouvent un autre contrat d apprentissage plus intéressant, voire une opportunité d emploi. Même si l objectif de qualification n est pas toujours atteint, le jeune s insère dans un emploi. D autres encore relèvent des aléas de la vie économique. Il est difficile d empêcher la fermeture d une entreprise qui entraîne de fait la rupture. De même, les partenaires soulignent que lorsque la résiliation du contrat a lieu pendant la période d essai, cela peut permettre de renouer plus rapidement avec un autre apprentissage. A l inverse, les ruptures liées à l environnement de travail, à l orientation du jeune, à la formation, mais aussi à des aspects logistiques comme les problèmes de transport peuvent être travaillées par la plateforme Apprentissage. D ailleurs, certains CFA du territoire, avec l appui de l institution régionale, développent les initiatives pédagogiques pour individualiser les formations et repérer très tôt les jeunes qui risquent le décrochage. Des structures d écoute internes aux CFA (service Médiation) sont parfois créées pour apporter un soutien ou orienter en cas de problèmes de logement ou de santé. 3/ L orientation des apprentis, la découverte des métiers et la connaissance de l offre de formation par apprentissage Un nombre conséquent de rupture sont dues à la volonté du jeune de changer d orientation. En effet, selon les partenaires interrogés, l apprentissage dans les niveaux V représente encore trop souvent une voie de second choix pour des jeunes en difficulté avec le cadre scolaire. Les raisons principales qui motivent ce choix par défaut sont le plus souvent: la recherche d un salaire, la volonté de quitter l école, ou une décision prise par un tiers. Selon certains CFA : «L apprentissage au niveau V, c est pour beaucoup de jeunes une voie de délestage, parce qu ils ne peuvent pas vraiment aller ailleurs, et surtout ils ne savent pas trop où aller, ils ne savent pas trop quoi faire. L apprentissage au niveau III, c est beaucoup plus souvent un choix, une orientation active. Et j irais même jusqu à dire qu au niveau III, ce sont souvent les meilleurs qui vont en apprentissage, les entreprises les repèrent, les chouchoutent, les accompagnent, elles veulent les garder, les former. Il y a du donnant-donnant». De plus, dans certains secteurs d activité (bâtiment, agriculture), c est l entreprise qui sélectionne le jeune sans réels tests mais plutôt par connaissance.

6 RELEVÉ DES EXPERTISES ET DIMENSIONS LOC ALES Les critiques sont parfois vives envers les institutions en charge de l orientation des jeunes et le système éducatif. En effet, sur le Grand Beauvaisis, 89% des apprentis sortent du système scolaire. Ainsi, l information des jeunes sur les métiers et les possibilités d orientation est importante. Pour les CFA, ce qui demande le plus d effort d adaptation pour le jeune c est avant tout de devenir «responsable» et de devoir respecter les horaires, affronter le monde de l entreprise, être capable d entretenir des relations avec autrui. Au regard de ces qualités attendues, l entrée dans le monde du travail peut être une période difficile. En effet, ce moment de mise au travail est celui de la prise de conscience par l apprenti d un changement radical de vie. Lorsque les jeunes s inscrivent en apprentissage, ils n ont souvent qu une conscience partielle de ce qui les attend, une représentation éloignée de la réalité. Dans ce contexte, l entrée en apprentissage peut générer un écart considérable entre la représentation que se construit le jeune et les conditions réelles d exercice du métier. Ainsi pour les CFA, il parait indispensable de poursuivre et développer la connaissance de l apprentissage au niveau même des acteurs de l orientation. Cela concerne tout aussi bien les jeunes, leurs familles, mais aussi les personnels en charge de la formation et de l orientation : CIO, professeurs principaux de collège, directeurs d établissements, Mission Locale, Cité des Métiers, Pôle Emploi, Cap Emploi. Une orientation positive, choisie est bien une condition nécessaire (mais pas suffisante) pour mener à bien le projet professionnel par la voie de l apprentissage. Il semble essentiel de faire échanger les acteurs, qu ils se voient, communiquent, et que se développe une connaissance commune de l apprentissage, de ses caractéristiques, contraintes et avantages. En dehors de la DIMA (réservée à un public très jeune) qui présente un taux de rupture quasiment nul, des outils de découverte professionnelle et de préparation des futurs apprentis, existent sur le territoire mais ne sont que très peu mobilisés par les partenaires : la POE (la Préparation Opérationnelle à l Emploi permet la mise en place d'une formation de préparation à une prise de poste), la PMP CIVIS (Période en Milieu Professionnel qui permet de faire découvrir à des jeunes bénéficiaire du CIVIS un ou plusieurs métiers, de les sensibiliser aux conditions réelles de l entreprise et de consolider leur projet professionnel) et la DPM (Découverte Pratique d un Métiers pour les jeunes de 16/25 ans dans les secteurs de l Industrie et du Bâtiment). 4/Les offres d emploi non pourvues sur le territoire Le Conseil Régional de Picardie via l application «Bourse de l Apprentissage» a remonté des offres non pourvues en apprentissage sur le territoire. Les CFA interrogés valident cette information dans leur grande majorité mais ajoutent que ces offres correspondent à des métiers déjà en tension hors apprentissage (chaudronnerie, maintenance, hôtellerie/restauration, force de vente, agriculture, logistique). Les causes invoquées pour le non placement des jeunes sur ces offres s orientent autour de la mobilité (l employeur refuse un jeune trop éloigné de l entreprise), des conditions d emploi ou d une forte exigence de l employeur vis-à-vis du jeune (certains CFA affirment que «l employeur recherche quelquefois le mouton à 5 pattes»). Les conséquences sont quelquefois négatives puisqu un employeur recherchant un apprenti et n obtenant pas satisfaction se tourne très souvent vers l Intérim ou la mise en place d un contrat à durée déterminée. De même, imposer un apprenti ne correspondant pas aux attentes de l employeur peut conduire à une rupture de contrat entrainant une période de «stérilité» (puisque selon les CFA, après une rupture, 25% des employeurs renoncent définitivement à l apprentissage et 25% provisoirement).

7 PISTES D ACTION Problématiques repérées Indicateurs Pistes d'action Désappétence des employeurs à mobiliser le contrat d'apprentissage dans certains secteurs d activité - Difficultés prégnantes dans la recherche d'entreprises - Méconnaissance de l'apprentissage et de l'offre de formation du territoire Ciblage des employeurs qui ne mobilisent pas ou plus le contrat d'apprentissage Réalisation et envoi d une communication + invitation des entreprises à des petits déjeuner apprentissage sectoriel Mobilisation des branches professionnelles et du secteur public pour promouvoir l'apprentissage Les ruptures de contrats Problèmes d'orientation des jeunes -Taux de rupture de 17% sur l'oise allant jusqu'à 30% dans la restauration ou certains métiers de bouches - Mauvaise connaissance de l'offre de formation par apprentissage -Méconnaissance des métiers et secteurs d activité - Nécessité de communication entre les acteurs afin de développer une connaissance commune de l apprentissage, de ces caractéristiques, contraintes et avantages. Développer une mention "label Qualité Apprentissage" permettant une meilleure visibilité pour les familles et une promotion des entreprises S'attacher au rôle du maitre d'apprentissage et le préparer à la nouvelle génération Développer la mise en place d'aide au transport ou la mutualisation de moyens d'hébergement Communication autour des outils mobilisables pour préparer le jeune (PMP Civis, POE, DPM) Mise en place d évènementiels spécifiques liés à la découverte des métiers et contrats (forum, ateliers,...) Mise en place d actions au sein des collèges et lycées à destination des professeurs principaux, élèves et familles Favoriser les échanges entre les conseillers Mission Locale, Pôle Emploi, Cap Emploi sur l'offre de formation par apprentissage et la connaissance des métiers accessibles. Les offres d'emploi non pourvues sur le territoire - Des offres en apprentissage non pourvues sur le territoire sur des métiers en tension Développement des échanges collégiens/lycéens et apprentis Repérer et mutualiser les offres de services des partenaires utiles à la préparation des jeunes Organiser des portes-ouvertes autour des entreprises en recherche de contrats non pourvus depuis plusieurs mois (métiers en tension) Assurer la promotion des métiers en tensions au sein des Mission Locale, Pôle Emploi, Cap Emploi et Education Nationale

8 ANNEXE : LISTING DES FORMATIONS PROMEO Formation - AFPI et CFAI Oise - Site de Beauvais CFA de la CMA de l'oise CF3A : CFA Académique DIMA DIMA DIMA Bâtiment CQPM Opérateur en chaudronnerie CAP - MC - BP Boulanger CAP Maçon CQPM Soudeur industriel CAP - BP Boucher MC Zinguerie CAP Réalisation en chaudronnerie industrielle CAP - MC - BP Charcutier/traiteur Bac pro. Commerce TP Conducteur d'installations et machines automatisées CAP - MC - BTM Pâtissier Bac pro. Electrotechnique, énergie, éq. communicants Bac pro Pilotage de systèmes de production automatisée CAP Poissonnier BTS Bâtiment Bac pro - BTS Maintenance des équipements industriels CAP - MC - BP Coiffure BTS Travaux Publics Bac pro Electrotechnique, énergie, éq. communicants CAP Chocolatier/confiseur BTS Management des Unités Commerciales Bac pro Systèmes électroniques numériques CAPA - BTM Maréchal ferrant CFA du BTP OISE Bac pro Technicien en chaudronnerie industrielle CFA de la CCI de l'oise / INFA Le Manoir DIMA Bac pro Technicien d'usinage DIMA CAP - BP Couvreur Bac pro logistique CAP Peinture en Carrosserie CAP Carreleur BTS Conception de produits industriels CAP - Bac pro Réparation des carrosseries CAP - BP Maçon BTS Domotique CAP - Bac pro Maintenance des véhicules automobiles CAP Menuiserie (options fabrication, installation, charpente) BTS Assistance Technique d'ingénieur CAP - BP Cuisine CAP - BP Plâtrier plaquiste TP technicien supérieur en Gestion de production CAP - BP Restaurant CAP Chauffage BTS Services informatiques aux organisations CAP Employé de Commerce Multi-spécialités CAP Plomberie BTS Comptabilité et Gestion des Organisations CAP Employé de vente CAP - BP - MC Peinture BTS Assistant de Manager MC Maintenance des systèmes embarqués de l'automobile CAP - Préparation et réalisation d'ouvrages électriques BTS Assistant de gestion PME/PMI Bac pro Commerce CAP Charpentier BTS Management des Unités Commerciales Vendeur conseiller commercial bac (négoventis) Bac pro Electrotechnique, énergie et éq. communicants BTS Négociation et Relation client Assistant manager tourisme hôtellerie bac+2 (négoventis) CFA de l'aft IFTIM Licence pro Coordonnateur en amélioration des processus d'entreprise Attaché commercial bac+2 (négoventis) CAP Conduite routière Licence Systèmes informatiques et réseaux Gestionnaire d'unité commercial bac+2 (négoventis) DE Ambulancier Licence Ressources humaines BTS Optique lunetterie Bac pro logistique Master 2 Ressources humaines BTS Après vente auto: Véhicules Particuliers CFA Jean Bosco / Lycée Saint Vincent de Paul Ingénieur Mécanique BTS Banque: option marché des particuliers CAP Petite enfance (1 an) Ingénieur systèmes éco-électriques BTS Management des Unités Commerciales CFA de l'economie Sociale et Solidaire Ingénieur informatique et réseaux BTS Négociation et Relation Client BAPAAT option randonnée ou poney CFA LE Belloy BTS Assistant de Gestion PME-PMI CFA Horticole de l Oise (LEGTA de Beauvais) TP Métreur (niveau V) Responsable manager de distribution bac+3 (négoventis) CAPA Travaux Paysagers Technicien d'étude du bâtiment, option étude de prix (niveau IV) Responsable du développement commercial bac+3 (négoventis) CAPA Productions horticoles Technicien supérieur du Bâtiment en économie de la construction (niveau III) Responsable d'un établissement d'hébergement et/ou de restauration bac +3 BPA Aménagements et travaux paysagers